$@FwLOVariable(annee,2019)

$@FwLOVariable(numProg,102)

$@FwLOVariable(libelleProg,Accès et retour à l'emploi)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Prévision LFI 
Consommation 

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

01 – Amélioration de l’efficacité du service public de l’emploi

 
 

3 587 788 367
3 551 424 231

3 587 788 367
3 551 424 231

 
 

3 587 788 367
3 551 292 452

3 587 788 367
3 551 292 452

01.01 – Indemnisation des demandeurs d'emploi

 
 

2 210 090 867
2 184 990 073

2 210 090 867
2 184 990 073

 
 

2 210 090 867
2 184 858 294

2 210 090 867
2 184 858 294

01.02 – Coordination du service public de l'emploi

 
 

1 377 697 500
1 366 434 157

1 377 697 500
1 366 434 157

 
 

1 377 697 500
1 366 434 157

1 377 697 500
1 366 434 157

02 – Amélioration des dispositifs en faveur de l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail

 
 

2 102 490 329
1 582 178 408

2 102 490 329
1 582 178 408

 
 

2 273 040 884
2 177 045 882

2 273 040 884
2 177 045 882

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

 
 

477 958 819
-46 971 428

477 958 819
-46 971 428

 
 

648 509 374
572 018 972

648 509 374
572 018 972

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 
 

1 624 531 510
1 629 149 836

1 624 531 510
1 629 149 836

 
 

1 624 531 510
1 605 026 910

1 624 531 510
1 605 026 910

03 – Plan d'investissement des compétences

 
 

586 243 947
655 242 479

586 243 947
655 242 479

 
 

579 325 267
680 551 491

579 325 267
680 551 491

Total des crédits prévus en LFI *

 

6 276 522 643

6 276 522 643

 

6 440 154 518

6 440 154 518

Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP

 

+20 793 107

+20 793 107

 

-10 783 174

-10 783 174

Total des crédits ouverts

 

6 297 315 750

6 297 315 750

 

6 429 371 344

6 429 371 344

Total des crédits consommés

 

5 788 845 119

5 788 845 119

 

6 408 889 825

6 408 889 825

Crédits ouverts - crédits consommés

 

+508 470 631

+508 470 631

 

+20 481 519

+20 481 519


* hors FdC et AdP pour les montants de la LFI

 

 

   Passage du PLF à la LFI

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

PLF

0

6 286 156 876

6 286 156 876

0

6 449 788 751

6 449 788 751

Amendements

0

-9 634 233

-9 634 233

0

-9 634 233

-9 634 233

LFI

0

6 276 522 643

6 276 522 643

0

6 440 154 518

6 440 154 518

 

Lors des débats parlementaires, deux amendements ont été adoptés sur le P102 :

  • Un amendement parlementaire afin d’augmentation des crédits de 5 M€ en AE/CP au titre du financement des MDE ;
  • Une mesure de solidarité interministérielle de 14,63 M€ en AE/CP.

 

 

   Réserve de précaution et fongibilité

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Mise en réserve initiale

0

106 772 085

106 772 085

0

111 888 601

111 888 601

Surgels

0

28 000 000

28 000 000

0

0

0

Dégels

0

0

0

0

0

0

Réserve disponible avant mise en place du schéma de fin de gestion (LFR de fin d'année)

0

134 772 085

134 772 085

0

111 888 601

111 888 601

 

Conformément aux règles de gestion budgétaire, une mise en réserve a été mise en place à hauteur de 3 % des crédits initiaux hors titre 2 ouverts en LFI et 0,5% des crédits de titre 2 et au prorata du poids des dépenses de masse salariale pour la subvention aux opérateurs. Elle s’est élevée à 106,7 M€ en AE et 111,9 M€ en CP et ont porté principalement sur :

  • 57,8 M€ en AE et 62,9 M€ en CP sur les contrats aidés ;
  • 17 M€ en AE et CP sur la Garantie jeunes
  • 11M€ en AE et CP sur la subvention pour charge de service public à Pôle emploi ;
  • 6,25 M€ en AE et CP sur l’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée (ETCLD)
  • 5,9 M€ en AE et CP sur les missions locales

Par la suite, 28 M€ d’autorisations d’engagements issus de reports généraux de 2018 vers 2019 ont été gelés sur les contrats aidés, en l’absence de besoins identifiés.


Au total, la réserve disponible avant mise en place du schéma de fin de gestion sur le programme 102 s’est élevée à 134,8 M€ en AE et 111,9 M€ en CP.

 

Dépenses pluriannuelles

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)


 

AE 2019

 

CP 2019

 

 

 

AE ouvertes en 2019 *
(E1)

6 297 315 750

 

CP ouverts en 2019 *
(P1)

6 429 371 344

 

 

 

AE engagées en 2019
(E2)

5 788 845 119

 

CP consommés en 2019
(P2)

6 408 889 825

 

 

AE affectées
non engagées
au 31/12/2019
(E3)

0

 

dont CP consommés en
2019 sur engagements
antérieurs à 2019

(P3 = P2 – P4)

518 016 160

 

 

AE non affectées
non engagées
au 31/12/2019
(E4 = E1 – E2 – E3)

508 470 631

 

dont CP consommés
en 2019 sur
engagements 2019

(P4)

5 890 873 665

 

Restes à payer

Engagements ≤ 2018 non
couverts par des paiements
au 31/12/2018 brut
(R1)

2 058 511 046

 

Travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2018
(R2)

176 552

 

Engagements ≤ 2018 non
couverts par des paiements
au 31/12/2018 net

(R3 = R1 + R2)

2 058 687 598



CP consommés en 2019
sur engagements
antérieurs à 2019
(P3 = P2 – P4)

518 016 160



=

Engagements ≤ 2018 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019
(R4 = R3 – P3)

1 540 671 439

 

 

AE engagées en 2019


(E2)

5 788 845 119



CP consommés en 2019
sur engagements 2019

(P4)

5 890 873 665



=

Engagements 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019
(R5 = E2 – P4)

-102 028 546

 

 

Engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2019

(R6 = R4 + R5)

1 438 642 892

 

 

Estimation des CP 2020
sur engagements non
couverts au 31/12/2019
(P5)

1 376 493 097


 
 
NB : les montants ci-dessus correspondent uniquement aux crédits hors titre 2
 
 

* LFI 2019 + reports 2018 + mouvements réglementaires + FDC + ADP + fongibilité asymétrique + LFR

Estimation du montant
maximal des CP
nécessaires après 2020
pour couvrir les
engagements non
couverts au 31/12/2019
(P6 = R6 – P5)

62 149 795

 

Comme en 2018 et afin d’assurer une vision sincère des engagements de l’Etat sur la Mission Travail Emploi, une campagne importante de clôture des engagements devenus sans objet a été effectuée par les services en fin d’année 2019. Elle a porté sur les autorisations d’engagement couvrant des contrats aidés des années antérieures (CUI-CAE, CUI-CIE, emplois d’avenir, contrats d’accès à l’emploi DOM) étant arrivés à terme ou ayant été rompus. Les chiffres d’exécution présentés dans le tableau ci-dessus intègrent ainsi ces retraits d’engagement juridiques budgétaires (REJB) qui représentent une consommation négative imputée à la dépense réelle 2019, et minorent facialement la consommation des crédits sur l’exercice.

Justification par action

Action 01

Amélioration de l’efficacité du service public de l’emploi


 

Prévision LFI

Réalisation

 

(y.c. FdC et AdP)  

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Autorisations d'engagement

 

3 587 788 367

3 587 788 367

 

3 551 424 231

3 551 424 231

01.01 – Indemnisation des demandeurs d'emploi

 

2 210 090 867

2 210 090 867

 

2 184 990 073

2 184 990 073

01.02 – Coordination du service public de l'emploi

 

1 377 697 500

1 377 697 500

 

1 366 434 157

1 366 434 157

Crédits de paiement

 

3 587 788 367

3 587 788 367

 

3 551 292 452

3 551 292 452

01.01 – Indemnisation des demandeurs d'emploi

 

2 210 090 867

2 210 090 867

 

2 184 858 294

2 184 858 294

01.02 – Coordination du service public de l'emploi

 

1 377 697 500

1 377 697 500

 

1 366 434 157

1 366 434 157

 

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 3 : Dépenses de fonctionnement

1 372 705 500

1 361 753 429

1 372 705 500

1 361 706 159

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

8 000

55 929

8 000

8 659

01.01 – Indemnisation des demandeurs d'emploi

8 000

55 929

8 000

8 659

Subventions pour charges de service public

1 372 697 500

1 361 697 500

1 372 697 500

1 361 697 500

01.02 – Coordination du service public de l'emploi

1 372 697 500

1 361 697 500

1 372 697 500

1 361 697 500

Titre 6 : Dépenses d’intervention

2 215 082 867

2 189 670 802

2 215 082 867

2 189 586 293

Transferts aux ménages

2 210 082 867

2 184 934 144

2 210 082 867

2 184 849 636

01.01 – Indemnisation des demandeurs d'emploi

2 210 082 867

2 184 934 144

2 210 082 867

2 184 849 636

Transferts aux autres collectivités

5 000 000

4 736 657

5 000 000

4 736 657

01.02 – Coordination du service public de l'emploi

5 000 000

4 736 657

5 000 000

4 736 657

Total

3 587 788 367

3 551 424 231

3 587 788 367

3 551 292 452

 

Les crédits inscrits en LFI 2019 pour les dépenses de fonctionnement s’élevaient à 1 372,7 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. La consommation finale s’élève à 1 361,7 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

 

Frais de gestion des dispositifs gérés par Pôle emploi

Le montant des crédits prévus en LFI 2019 pour les frais de gestion facturés par Pôle emploi pour les dispositifs dont il assure la gestion s’élevait à 0,01 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement. Ces crédits concernent la seule allocation complémentaire, la couverture des frais de gestion au titre des autres dispositifs traités par Pôle emploi étant retracée dans la partie « Intervention » de la justification au premier euro

 

Le montant des crédits facturés en 2019 a été de 0,01 M€.

 

 

Subvention pour charges de service public

En LFI 2019, la subvention pour charges de service public de Pôle emploi s’élevait à 1 372,70 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

 

La dépense s’élève en 2019 à 1 361,70 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.

 

Des éléments détaillés sur la gestion de Pôle Emploi sont disponibles dans la partie « Opérateurs » du présent document.

 

dépenses d’intervention

Les crédits inscrits en LFI 2019 pour l’ensemble des dépenses d’intervention étaient de 2 215,1 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. L’exécution s’établit à 2 189,7 M€ en autorisations d’engagement et 2189,6 M€ en crédits de paiement.

 

Ces crédits ont couvert la participation de l’État :

au niveau de la sous-action 1 « indemnisation des demandeurs d’emploi » pour un montant effectif de 2215,05 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement :

  • au régime de solidarité d’indemnisation du chômage pour un montant de 2 051,79 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement;

  • à la rémunération de fin de formation (R2F) pour un montant de 127,37 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ;

  • aux allocations équivalent retraite 2009 et 2010 (AER) pour un montant de 3,18 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ;

  • aux allocations temporaires d’attente pour un montant de 0,13 M€ en autorisations d’engagement et 0,08 M€ en crédits de paiement ;

au niveau de la sous-action 2 « coordination du service public de l’emploi »

  • au financement des maisons de l’emploi pour un montant de 4,74 M€ en autorisations d’engagement et de 4,74 M€ en crédits de paiement.

 

 

Sous-action 01.01

Indemnisation des demandeurs d'emploi


1- Participation de l’État au financement du régime de solidarité du chômage


Dépenses d'allocations Exécuté 2019
(A) Allocation de solidarité spécifique (ASS)  = (1)*(2)*(3)1979,8 M€
Effectifs moyens (1) 

360 925

Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 16,0
(B) Allocation équivalent retraite (AER)= (1)*(2)*(3)4,18 M€
Effectifs moyens (1) 323
Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 35,4
(C) Allocation de solidarité spécifique formation  (ASS-F)= (1)*(2)*(3)21,28 M€
Effectifs moyens (1) 3621
Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 16,1
(D) L’allocation spécifique de solidarité (ASS) – L’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise (ACCRE) = (1)*(2)*(3)40,70 M€
Effectifs moyens (1) 6 677
Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 16,7
(E) Allocation fonds intermittents = (a)+(b)2,00 M€
APS (a) = (1)*(2)*(3)1,29 M€
Effectifs moyens (1) 74
Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 47,7
AFD (b) = (1)*(2)*(3)0,71 M€
Effectifs moyens (1) 65
Durée / jours (2) 365
Coût unitaire moyen (3) 30
(F) Prime forfaitaire3,85 M€
Allocations de solidarité = (A)+(B)+(C)+(D)+(E)+(F)2051,8 M€


La durée (2) ainsi que le coût unitaire moyen (3) sont fournis par Pôle emploi. Les effectifs moyens (1) ont été recalculés sur l’ensemble de l’année à partir des estimations de Pôle emploi afin d’assurer une cohérence de lecture avec les éléments exposés en LFI.


Concernant les allocations de solidarité, la LFI 2019 prévoyait 2 046,3 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement. L’exécution a été de 2 051,8 M€.

Les principales différences entre budgétisation et exécution s’expliquent par une extinction moins rapide que prévue de la prime forfaitaire : malgré l’arrêt des entrées dans le dispositif depuis le 1er septembre 2017, les prévisions de paiements ont été revues à la hausse.


Il est à noter qu’en 2019, un abondement de 128 M€ a été effectué sur les comptes de Pôle emploi pour financer des dépenses d’ASS au titre de la contribution exceptionnelle de solidarité versée suite à la disparition du fonds de solidarité. Les crédits à disposition de Pôle emploi étaient donc de 2 201 M€ pour le financement des allocations de solidarité en 2019, dont 2107,8 M€ pour l’ASS, qui correspondent à l’effectif moyen en ASS de 360 925 bénéficiaires inscrits dans le tableau ci-dessus.



2- Rémunération de fin de formation (R2F)


Depuis 2011 a été mise en place la rémunération de fin de formation (R2F). Elle est versée aux demandeurs d’emploi inscrits dans une action de formation conventionnée par Pôle emploi et indemnisés au moment de leur entrée dans le parcours de formation au titre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), lorsque la durée de leur formation excède celle de leur indemnisation.

Cette allocation est financée en 2019 par l’État et versée par Pôle emploi.


L’État avait inscrit un montant de 159,57 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement dans la LFI 2019. En incluant la contribution du PIC d’un montant de 41,63 M€ au titre de la sous-action 3, le montant total disponible pour la R2F était de 201,20 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.

En 2019, l’État a effectivement payé 129,69 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement au titre de la R2F. En incluant la contribution du PIC d’un montant de 30,27 M€, le montant total consommé pour la R2F a été de 159,96 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.


L’écart entre le montant inscrit en LFI et le réalisé s’explique par des prévisions revues à la baisse par Pôle emploi. En effet, les formations supplémentaires liées au Plan d’investissement dans les compétences ont eu un impact moindre que prévu sur le nombre d’entrées en R2F, en raison notamment d’une durée plus courte qu’initialement estimée. La durée des formations a également été révisée à la baisse.


R2F (stock 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 , 2017,2018 et flux 2019)

LFI 2019

Réalisé 2019

Effectifs (1)

25 759

20 384

Taux journalier moyen 2019 (2)

21,40 €

21,50 €

Montant total des allocations (3) = (1) x (2) x 365

201,2 M€

160,0 M€

Dont part État 2019

201,2 M€

160,0 M€


Le tableau ci-dessus prend en compte la contribution du plan d’investissement dans les compétences pour une meilleure lisibilité des effectifs financés.

Le taux journalier moyen (2) ainsi que le montant total versé au titre de l’allocation (3) sont fournis par Pôle emploi. Les effectifs (nombre d’allocataires mandatés) (1) ont été recalculés sur l’ensemble de l’année à partir des estimations de Pôle emploi afin d’assurer une cohérence de lecture avec les éléments exposés en LFI.



3- Allocation équivalent retraite (AER) 2009 et 2010


Ces dépenses correspondent à la couverture des soldes de paiement au titre des cohortes 2009 et 2010 (rétablissement exceptionnel du dispositif), les entrées dans le dispositif étant clôturées depuis le 1er janvier 2011.


Les crédits inscrits en LFI 2019 s’élevaient à 4,1 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement pour couvrir le coût du stock des entrées antérieures à 2011.

En 2019, l’État a effectivement versé à Pôle emploi 3,2 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


Cette dépense constitue un transfert aux ménages.



4- Participation de l’État à l’indemnisation de certaines catégories de publics – allocation complémentaire ACO et intermittents


L’allocation complémentaire est versée à des demandeurs d’emploi qui ont atteint l’âge de liquidation de leur pension à taux plein dans un régime de retraite, mais qui ne peuvent percevoir qu’une partie de leur pension parce qu’ils ont effectué une partie de leur carrière dans une profession pour laquelle le régime de retraite de base prévoit un âge de départ plus tardif pour bénéficier du taux plein.


Les crédits inscrits en LFI pour 2019 s’élevaient à 0,16 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, dont 0,01 M€ pour les frais de gestion.

La dépense 2019 s’est établie à 0,09 M€ en autorisations d’engagement et 0,01 M€ en crédits de paiement en dépenses d’intervention.


Ce dispositif constitue un transfert aux ménages.



5- Allocation temporaire d’attente (ATA)

L’ATA permet de procurer un revenu de subsistance aux demandeurs d’asile, aux bénéficiaires de la protection temporaire, aux bénéficiaires de la protection subsidiaire, aux victimes étrangères de la traite des êtres humains portant plainte ou acceptant de témoigner, aux apatrides, aux anciens détenus ainsi qu’aux salariés expatriés.


Les dépenses financées sur le programme 102 « accès et retour à l’emploi » et détaillées ci-dessous correspondent uniquement aux versements de l’allocation au profit des anciens détenus et anciens salariés expatriés. Le financement de l’allocation au profit des autres catégories de publics (les apatrides et les bénéficiaires de la protection subsidiaire) est assuré par le ministère de l’intérieur (programme 303).


L’allocation temporaire d’attente est supprimée depuis le 1er septembre 2017 en application du décret n°2017-826 du 5 mai 2017 relatif à l’intéressement à la reprise d’activité des bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique et à la suppression de l’allocation temporaire d’attente. Cette suppression s’intègre au cadre plus général de la réforme des minimas sociaux. Cette allocation a été supprimée pour les seuls nouveaux entrants : les allocataires qui bénéficiaient de cette allocation à la veille du 1er septembre 2017 continuent de la percevoir et ce jusqu’à extinction de leurs droits.


Les crédits inscrits en LFI 2019 s’élevaient à 0 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

L’exécution des crédits s’établit en 2019 à 0,13M€ en autorisations d’engagement et 0,08 M€ en crédits de paiement.

L’écart entre la prévision sous-jacente à la LFI 2019 et l’exécution s’explique par une extinction du dispositif légèrement plus lente que prévue.


Cette dépense constitue un transfert aux ménages.


 

Sous-action 01.02

Coordination du service public de l'emploi


Les maisons de l’emploi (MDE) sont des structures ayant une double mission :

– la participation au développement de l’anticipation des mutations économiques à travers notamment la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et l’ingénierie de développement de l’emploi ;

– la contribution au développement local de l’emploi à travers notamment le soutien à la création et au développement des entreprises.

Dans le prolongement de la baisse des financements de l’État observée depuis plusieurs années des MDE, l’État a engagé un retrait progressif du financement du fonctionnement des maisons de l’emploi. Les projets des MDE restent en revanche éligibles aux financements de droit commun de l’État comme des autres financeurs, notamment l’Union européenne.


Les crédits inscrits en LFI 2019 au titre du financement des MDE étaient de 5 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

L’exécution 2019 est de 4,74 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


Cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.

 

Action 02

Amélioration des dispositifs en faveur de l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail


 

Prévision LFI

Réalisation

 

(y.c. FdC et AdP)  

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Autorisations d'engagement

 

2 102 490 329

2 102 490 329

 

1 582 178 408

1 582 178 408

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

 

477 958 819

477 958 819

 

-46 971 428

-46 971 428

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 

1 624 531 510

1 624 531 510

 

1 629 149 836

1 629 149 836

Crédits de paiement

 

2 273 040 884

2 273 040 884

 

2 177 045 882

2 177 045 882

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

 

648 509 374

648 509 374

 

572 018 972

572 018 972

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 

1 624 531 510

1 624 531 510

 

1 605 026 910

1 605 026 910

 

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 3 : Dépenses de fonctionnement

99 493 851

95 905 488

99 493 851

97 471 242

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

 

57 383

 

1 623 137

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

 

-1 592

 

-1 592

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 

58 976

 

1 624 729

Subventions pour charges de service public

99 493 851

95 848 105

99 493 851

95 848 105

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

45 052 928

43 428 159

45 052 928

43 428 159

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

54 440 923

52 419 946

54 440 923

52 419 946

Titre 6 : Dépenses d’intervention

1 999 996 478

1 483 062 920

2 170 547 033

2 076 364 640

Transferts aux ménages

183 650

721 046

183 650

790 686

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

183 650

74 562

183 650

102 293

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 

646 484

 

688 394

Transferts aux entreprises

392 176 995

576 096 597

658 261 413

631 067 542

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

536 899

-47 201 021

30 274 261

7 960 199

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

391 640 096

623 297 618

627 987 152

623 107 343

Transferts aux collectivités territoriales

87 868 356

219 061

134 585 487

215 561

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

87 868 356

 

134 585 487

 

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

 

219 061

 

215 561

Transferts aux autres collectivités

1 519 767 477

906 026 216

1 377 516 483

1 444 290 851

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

341 316 986

-46 481 535

435 413 048

517 319 913

02.02 – Accompagnement des publics les plus en difficultés

1 178 450 491

952 507 752

942 103 435

926 970 937

Titre 7 : Dépenses d’opérations financières

3 000 000

3 210 000

3 000 000

3 210 000

Dotations en fonds propres

3 000 000

3 210 000

3 000 000

3 210 000

02.01 – Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés

3 000 000

3 210 000

3 000 000

3 210 000

Total

2 102 490 329

1 582 178 408

2 273 040 884

2 177 045 882

 

 

Sous-action 02.01

Insertion dans l'emploi au moyen de contrats aidés


dépenses de fonctionnement

SUBVENTIONS pour CHARGES de SERVICE PUBLIC

Frais de gestion de l’Agence de services et de paiement (ASP)


La LFI pour 2019 a prévu une subvention pour charges de service public (SCSP) à l’ASP d’un montant de 45,05 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement qui visait à couvrir le coût pour l’établissement, en personnel et en fonctionnement, attaché aux missions de gestion qui lui sont attribuées au titre de certains dispositifs de la politique de l’emploi et de la formation professionnelle (insertion par l’activité économique, entreprises adaptées, contrats aidés, aide unique aux employeurs d’apprentis).


La subvention versée sur l’exercice 2019 s’établit en exécution à 43,43 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


Cette subvention a ainsi permis d’assurer la gestion de dispositifs représentant un montant de crédits d'intervention de 2,84 Md€ en crédits de paiement en 2019.


dépenses d’intervention


Les crédits d’intervention de cette sous-action couvrent les aides à l’embauche associées aux contrats aidés du secteur marchand et non marchand mobilisés au profit des publics cibles de la politique de l’emploi.


Les contrats aidés dans le Fonds d’inclusion dans l’emploi


La circulaire du 31 janvier 2019 a maintenu la dynamique de l’année 2018 en ce qui concerne le fonds d’inclusion dans l’emploi et les contrats aidés :

  • La transformation des CUI-CAE en parcours emplois compétences (PEC), qui a pour objectif le renforcement du caractère inclusif des contrats prescrits grâce à des actions d’accompagnement et de formation plus importantes et une sélection plus forte des employeurs, a été confirmée. Cette réforme a permis d'inscrire la qualité de l'accompagnement tout au long du parcours dans l'ensemble des outils de la politique de l'emploi rendant opérationnel le triptyque emploi-formation-accompagnement. 


  • Le fonds d’inclusion dans l’emploi globalise les crédits des emplois aidés ainsi que ceux de l’insertion par l’activité économique (IAE). Cette globalisation vise une meilleure cohérence de l’offre d’insertion avec les spécificités des territoires et les besoins des publics. Elle permet d’établir une stratégie régionale d’insertion dans l’emploi durable des personnes éloignées du marché du travail, en lien avec le service public de l’emploi et les structures de l’insertion.

L’unicité de l’enveloppe des contrats aidés et de l’IAE se matérialise par la possibilité donnée aux acteurs territoriaux de la politique de l’emploi (Préfets et leur administration des DI(R)ECCTE) de fongibiliser une partie des crédits dédiés au financement des contrats aidés vers le secteur de l’IAE ou en faveur d’initiatives innovantes portées par les territoires : les « initiatives territoriales ».


Il était ainsi possible de fongibiliser en faveur de l’insertion par l’activité économique (IAE), des initiatives territoriales (IT) et, pour les seuls territoires d’Outre-Mer, des CUI-CIE, jusqu’à 20% du volume notifié de parcours emplois compétences (PEC). La fongibilité vers les IT était dans le même temps limitée à 4% des autorisations d’engagement notifiées pour les PEC.

En 2019, les Entreprises adaptées et les GEIQ ont été ajoutés au FIE sans que ces principes de gestion ne soient modifiés.


Le financement de contrats dans le secteur marchand (Contrat initiative-emploi-CUI CIE) a été limité aux départements et régions d’Outre-mer dans le cadre de la fongibilité prévue par le fonds d’inclusion dans l’emploi, ainsi qu’à la région des Hauts de France dans le cadre de l’expérimentation sur le territoire d’Avesnes-sur-Helpe.


De plus, la prescription d’emplois d’avenir n’était pas autorisée, le renouvellement des contrats en cours n’étant possible que pour permettre l’achèvement d’une action de formation en cours à la fin du contrat (condition de prolongation du contrat au-delà de la durée maximale de 36 mois prévue par l’article L. 5134-113 du Code du travail). Dans ce cadre, 70 emplois d’avenir ont été renouvelés en 2019, ce volume étant amené à diminuer d’année en année.


La gestion des contrats aidés est régionale. Une enveloppe de crédits correspondant aux paramètres moyens retenus en loi de finances est notifiée à chaque préfet de région. Après consultation des instances locales dans le cadre du service public de l'emploi régional (SPER), le préfet encadre par arrêté le niveau des aides attribuées, en fonction du type d’employeurs, des publics accueillis et de l’effort consenti par l’employeur en matière de formation et d’accompagnement, afin de s’adapter au mieux aux réalités locales.


Le financement des contrats aidés


Le financement apporté par l’Etat à chaque contrat est déterminé par :

  • Le taux de prise en charge du SMIC brut déterminé par arrêté préfectoral : la circulaire du 31 janvier 2019 a permis, comme en 2018, aux préfets de région de moduler ce taux, dans une fourchette comprise entre 30% et 60%, de façon à pouvoir prendre en compte des stratégies spécifiques d’accompagnement de certains publics ou territoires, ainsi qu’à valoriser les employeurs les plus engagés sur le champ de la formation par exemple ;
  • La durée hebdomadaire du contrat ;
  • La durée totale du contrat : la circulaire du 31 janvier 2019 impose une durée minimale de 9 mois.


L’Etat n’est par ailleurs pas le seul financeur des contrats aidés : les conseils départementaux doivent, pour les bénéficiaires d’un contrat allocataires du RSA, apporter un cofinancement à hauteur de 88% du RSA. Ce cofinancement est formalisé dans des conventions annuelles d’objectifs et de moyens signées par l’Etat et les Départements. En 2019, ce sont 14,1 % des contrats qui ont fait l’objet d’un cofinancement par les conseils départementaux, soit une hausse par rapport à l’exécution 2018 (le taux de cofinancement y était alors de 10,7%). Dans le même temps la part de bénéficiaires du RSA a augmenté, entre 2018 et 2019, de 23,5 % à 25,1 % des titulaires d’un contrat aidé.


Les modalités de gestion du dispositif


 La gestion en AE ≠ CP conduit l’État à engager les crédits correspondant au coût pluriannuel des contrats. Les paiements sont rattachés à un engagement juridique antérieur. Les paiements en CP sont donc rattachés à un engagement juridique antérieur, celui-ci étant établi en 2017 par cohorte semestrielle et à partir de 2018 par cohorte annuelle.


Les aides au titre des contrats aidés sont payées par l’ASP pour le compte de l’Etat, dans une logique de facturation ex-post. Cette évolution en gestion a pour conséquence naturelle un décalage d’un mois entre les montants versés par l’ASP aux bénéficiaires de contrats aidés et leur facturation par l’ASP à l’Etat. De même, les engagements correspondant à une année n sont réalisés sur une période de 13 mois (du 1er février n au 28/29 février n+1).


Cette facturation ex post conduit en pratique l’Etat à assumer pour une année n les coûts relatifs aux contrats aidés pour la période de décembre n-1 à novembre n. Ce décalage n’était toutefois pas pris en compte jusqu’à la LFI 2019.


Bilan de l’exécution 2019


La dotation prévue en LFI 2019 s’élevait à 429,7 M€ en autorisations d’engagement et 600,3 M€ en crédits de paiement, selon la décomposition suivante :


  • 100 000 entrées en Parcours emplois compétences (PEC) en 2019 -y compris les renouvellements- pris en charge financièrement en moyenne à 50% du SMIC brut (380,9 M€ en autorisations d’engagement et 189,6 M€ en crédits de paiement) ;
  • l’absence en 2019 d’entrées et de renouvellements de CIE et EAV ;
  • le financement du stock des CAE, CIE et EAV conclus antérieurement à 2019 et produisant encore des effets, pour un montant total de 48,8 M€ d’AE (prescriptions de décembre 2018) et de 410,7 M€ en CP. Ce coût a été calculé sur la base d’une prescription de 150 000 contrats en 2018.


Plus précisément, le montant total de la dotation prévue en LFI 2019 est réparti de la manière suivante :

  • La dotation LFI 2019 pour les CUI-CAE s’élève à 428,36 M€ en autorisations d’engagement et 427,89 M€ en crédits de paiement ;
  • La dotation LFI 2019 pour les CUI-CIE s’élève à 0,38 M€ en autorisations d’engagement et 2,40 M€ en crédits de paiement ;
  • La dotation LFI 2019 pour les emplois d’avenirs s’élève à 0,98 M€ en autorisations d’engagement et 169,99 M€ en crédits de paiement.


L’exécution 2019 est de 328,8 M€ en autorisations d’engagement et 525,4 M€ en crédits de paiement.


L’écart à l’autorisation budgétaire est donc de -101 M€ en autorisations d’engagement et -74,9 M€ en crédits de paiement.


Par ailleurs, 398,4 M€ de retraits d’engagements d’années antérieures correspondant à des contrats terminés ou rompus ont été effectués en 2019 portant l’exécution à – 69,6 M€ en autorisations d’engagement.


1 – Les entrées 2019 en contrats aidés


En LFI 2019, les crédits prévus pour la prescription des contrats aidés (Parcours emploi compétences et CAE DOM) étaient de 380,89 M€ en autorisations d’engagement et 189,58 M€ en crédits de paiement.


L’exécution 2019 s’élève à 309,54 M€ en autorisations d’engagement et 181,49 M€ en crédits de paiement répartis de la manière suivante :


  • 298,94M€ en autorisations d’engagement et 145,75 M€ en crédits de paiement pour le financement de 80 512 Parcours emploi compétences ;
  • 10,13M€ en autorisations d’engagement et 6,43 M€ en crédits de paiement correspondant à 2 597 CUI-CIE en Outre-Mer  dont 144 prescrits dans les Hauts-de-France dans le cadre de l’expérimentation prévue sur le territoire d’Avesnes-sur-Helpe ;
  • 0.47 M€ en autorisations d’engagement et 0,31M€ en crédits de paiement pour le renouvellement de 70 emplois d’avenir ;
  • Aucun crédit n’a été dépensé au titre des contrats d’accès à l’emploi DOM.


L’exécution budgétaire attachée au flux de prescription des nouveaux Parcours emploi compétences s’explique par les éléments suivants :

  • Une forte réduction de l’enveloppe disponible du fait d’un taux de mise en réserve très important sur le dispositif : 13,5% en AE et en CP.
  • Les mouvements de fongibilité vers les CUI-CIE dans les DOM, l’IAE et les Initiatives territoriales, autorisés pour la première fois en 2018 dans le cadre de la mise en place du FIE à l’échelle régionale, ont été maintenus en 2019. Ce sont ainsi 27,69 M€ en AE et 24,86M en CP qui ont fait l’objet, en programmation par les services de l’Etat, d’une fongibilité, soit une réduction de l’enveloppe disponible à hauteur d’environ 11 000 PEC pour les prescripteurs par rapport à l’enveloppe notifiée de 90 000 PEC soit 79 000 contrats.
  • L’atterrissage 2019 à environ 80 500 contrats a été permis par une reprogrammation de fin d’année, s’établissant à 81 500 contrats, grâce à la prise en compte d’un coût moyen mensuel du contrat (environ 390 €) inférieur à celui figurant dans la circulaire du 31 janvier 2019 relative au fonds d’inclusion dans l’emploi qui s’élevait à 411€. Ce respect du prix moyen du contrat a été possible grâce à une maîtrise du taux moyen de prescription pleinement assurée, sachant que les préfets de région avaient la possibilité de fixer par arrêté des taux de prise en charge compris sur une échelle de 30 à 60% de façon à pouvoir moduler l’engagement de l’Etat en fonction de caractéristiques publics / employeurs ou territoriales (ex : QPV) jugées adaptées en termes de déploiement de la politique de l’emploi.
  • Le taux moyen de prise en charge Etat s’établit à près de 51% en exécution 2019 contre 51,4% en LFI 2019 et 51,8% dans la circulaire du 31 janvier 2019 relative au Fonds d’inclusion dans l’emploi. La maîtrise des paramètres des contrats aidés a ainsi été particulièrement forte en gestion 2019.


2- Le coût des contrats aidés en cours et conclus avant le 1er janvier 2019


En LFI 2019, les crédits prévus pour le coût du stock des contrats aidés prescrits antérieurement à 2019 étaient de 48,83 M€ en autorisations d’engagement et de 410,7 M€ en crédits de paiement dont :


  • 47,47 M€ en autorisations d’engagement et 238,31 M€ en crédits de paiement pour le stock de CUI-CAE ;
  • 0.38 M€ en autorisations d’engagement et 2,40 M€ en crédits de paiement pour les CUI-CIE ;
  • 0,98 M€ en autorisations d’engagement et 169,99 M€ en crédits de paiement pour les emplois d’avenir.


L’exécution est de 19,22 M€ en autorisations d’engagement et de 372,88 M€ en crédits de paiement dont :

  • 18,13 M€ en autorisations d’engagement et 208,39 M€ en crédits de paiement pour les CUI-CAE ;
  • 0,99 M€ en autorisations d’engagement et 1,53 M€ en crédits de paiement pour les CUI-CIE ;
  • 0,10 M€ en autorisations d’engagement et 162,96 M€ en crédits de paiement pour les emplois d’avenir ;

L’écart à l’exécution est donc de -29,61 M€ en autorisations d’engagement et - 37,82 M€ en crédits de paiement.


Il convient de noter que des retraits d’engagements ont été effectués à la fin de l’année 2019. Ils permettent de prendre en compte le terme ou la rupture de contrats des années antérieures (prescrits avant le 1er janvier 2019) et pour lesquels les engagements étaient devenus sans objet.


En nomenclature, les dépenses relatives aux PEC constituent un transfert aux autres collectivités.

Les dépenses afférentes aux CUI-CIE constituent un transfert aux entreprises.

Les dépenses liées aux emplois d’avenir constituent un transfert aux entreprises et aux autres collectivités.


Il convient de préciser que des REJB ont été effectués sur des dispositifs anciens tels que les contrats emploi jeune et consolidation (- 16,8 M€ en AE), les contrats emploi solidarité (- 1,4 M€ en AE) et les contrats d’accompagnement de l’emploi (CAE) DOM (- 2,3 M€ en AE). Cela justifie l’écart entre les montants énoncés ci-dessus pour la sous-action 1 de l’action 2 du programme 102 et les montants figurant dans le tableau de synthèse des crédits de l’action 2 du programme 102.

 

Sous-action 02.02

Accompagnement des publics les plus en difficultés


dépenses de fonctionnement


L’établissement public d’insertion de la défense (EPIDE)


La subvention de l’État votée en LFI pour 2019 s’élevait pour le programme 102 à 54,44 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement (soit une couverture par le budget de l’emploi à hauteur de deux tiers de la contribution totale de l’Etat, des financements étant apportés de façon additionnelle par le ministère de la cohésion des territoires).


Les travaux relatifs à l’ouverture du 20me centre sur la Commune d’Alès se sont poursuivis en 2019 (réalisation d’études et d’analyses sur le projet, lancement d’une procédure de marché public). Les premiers volontaires devraient être intégrés au 1er semestre 2021.

 

La consommation des crédits sur ce programme s’est élevée à 52 ,42 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une progression à hauteur de 0,6 M€ par rapport à 2018.


dépenses d’intervention


1. Soutien de l’État au secteur de l’insertion par l’activité économique


Les structures de l’insertion par l’activité économique sont intégrées au fonds d’inclusion dans l’emploi depuis 2018, ce qui permet une gestion globalisée des dispositifs de ce fonds.

La dotation initiale inscrite en LFI pour 2019 était de 889,78 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

La dépense 2019 s’élève à 940,70 M€ en autorisations d’engagement et à 918,87 M€ en crédits de paiement et se répartit de la manière suivante :



Exécution 2019

En M€

AE

CP

AI

24,70

24,70

ACI

634,41

634,41

EI

165,70

165,70

ETTI

50,51

50,51

FDI

46,96

25,13

Sous-total aides au poste

922,27

900,44

Exonération AI

0

0

Exonération ACI

18,43

18,43

Sous-total exonérations

18,43

18,43

Total

940,70

918,87


1.1-Aide au poste dans les structures de l’insertion par l’activité économique


Depuis 2014, il existe une modalité de financement commune à tous les types de SIAE, l’aide au poste, indexée sur le SMIC, avec des montants différenciés par nature de SIAE.

L’aide au poste vient compenser une organisation spécifique que la structure met en place en vue de faciliter l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi. Elle concourt au financement des coûts liés à la rotation des personnes embauchées, à leur productivité restreinte, à leur encadrement technique et à leur accompagnement social.

Chaque catégorie de structure a son propre modèle économique expliquant les différences d’aides apportées ainsi que la quotité horaire travaillée différente dans la qualification d’un ETP.

La méthode appliquée à l’évaluation des aides au poste lors de leur mise en place en 2014 est celle des coûts historiques.

Ce financement par ETP est complété par une part modulée allant de 0 à 10 % de l’aide au poste socle, en fonction de l’effort d’insertion lu à travers trois critères :

  • Profil des personnes accueillies ;
  • Effort d’insertion mis en œuvre par les structures ;
  • Résultats en termes d’insertion.

L’Etat n’est pas seul financeur. Un cofinancement par les départements est prévu par la loi au titre du financement de l’insertion des bénéficiaires du RSA. Il est obligatoire pour les salariés en ACI. De même que pour les contrats aidés, le cofinancement figure dans des CAOM signées avec les Départements.

Les moyens de l’IAE sont versés par l’ASP pour le compte de l’Etat.

Le versement des fonds par l’Etat à l’ASP est effectué par un système d’avance mensuelle : l’Etat règle à l’ASP à m-1 les crédits correspondant à un prévisionnel de dépenses du mois m.

La facturation par avance a pour effet un financement par l’annualité budgétaire des coûts de l’aide au poste pour la période de février n à janvier n+1. Il a été décidé d’intégrer ce décalage de facturation dans la budgétisation de l’IAE à partir de la LFI 2019. La budgétisation 2018 ne l’intégrait pas.


L'exécution 2019 correspond donc au paiement des factures émises par l’Agence de services et de paiement (ASP) selon les modalités établies conventionnellement avec l’État. Elle s’élève à 922,27 M€ en autorisations d’engagement et à 900,44 M€ en crédits de paiement soit + 32,49 M€ en autorisations d’engagement et + 10,66 M€ en crédits de paiement par rapport aux montants inscrits en LFI 2019.


Ces crédits ont permis une programmation de l’ordre de 72 095 ETP sur l’année 2019, sachant que les chiffres relatifs à l’exécution effective ne seront connus à titre définitif en avril 2020. Cette exécution tient compte de la réalité de la répartition des moyens entre les différentes structures, qui bénéficient selon leur type de niveau de financement différent. La répartition des moyens relève en effet d’une approche déconcentrée permettant à l’Etat localement d’adapter l’allocation des ressources en fonction de la réalité du tissu économique et associatif, de la dynamique de projets des structures, et de la performance de ces dernières.


L’écart avec les crédits prévus par la LFI 2019 s’explique notamment par :


  • la fongibilité des crédits PEC à hauteur de 10 M€ qui a permis de programmer 72 095 ETP. La fongibilité s’est exercée au cours de l’année en plusieurs vagues (avril, juillet, septembre, octobre). L’exécution réelle sur l’IAE sera définitivement connue plutôt en avril 2020 compte tenu du rythme de déclaration des ETP par les structures ; un atterrissage autour de 72 000 ETP est estimé à date compte tenu du rythme observé les années précédentes, soit + 3 000 ETP par rapport à l’exécution 2018 (69 002 ETP) ;
  •  les dépenses liées aux expérimentations IAE de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté (Seve, Tapaj et Convergence), effectuées sur la ligne budgétaire du FDI pour un montant de 24,3 M€. Il faut ajouter qu’en LFR un montant supplémentaire de 5,77M € a également été voté pour la mise en œuvre des expérimentations.


1.1.1- Associations intermédiaires (AI)


Les crédits prévus en LFI pour 2019 étaient de 30,04 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

La dépense atteint, pour 2019, 24,70 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement et a permis la programmation de 16 713 ETP au sein des AI.

En nomenclature, cette dépense représente un transfert aux autres collectivités.


1.1.2- Ateliers et chantiers d’insertion (ACI)


Les ACI ont vocation à accueillir les publics les plus éloignés de l’emploi. Les crédits prévus en LFI pour 2019 étaient de 639,19 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

La dépense relative aux aides au poste en ACI s’établit à 634,41 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement permettant la programmation de 30 104 ETP.

En nomenclature, cette dépense représente un transfert aux autres collectivités.


1.1.3- Entreprises d’insertion (EI)


Les crédits prévus en LFI pour 2019 étaient de 156,56 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

La dépense sur l’exercice 2019 s’est élevée à 165,70 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, permettant la programmation de 14 725 ETP dans les EI.


1.1.4- Entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI)


Les crédits prévus en LFI pour 2019 étaient de 47,14 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

La dépense sur l’exercice 2019 s’est élevée à 50,51 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, permettant la programmation de 10 553 ETP dans les ETTI.


1.1.5- Fonds départemental de l’insertion par l’activité économique (FDI)


Ce fonds est destiné à soutenir et à développer les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE). À ce titre, il peut être mobilisé pour six types d’actions : aides au démarrage, au développement, à la consolidation, au conseil, à la professionnalisation et aux besoins de l’État en matière d’évaluation et d’expérimentation.


Une dotation de 16,85 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement était allouée à ce dispositif en LFI pour 2019. La consommation des crédits s’établit à 46,96 M€ en autorisations d’engagement et à 25,13 M€ en crédits de paiement. Ce montant correspond à celui des factures de l’ASP ainsi qu’à l’imputation, en l’absence d’une ligne budgétaire spécifique, des dépenses des expérimentations IAE (Seve, Tapaj et Convergence) pour un montant de 24,3 M€ en autorisations d’engagement et de 2,5 M€ en crédits de paiement.


La dépense réelle en faveur du FDI, qui n’intègre pas les dépenses effectuées en faveur des expérimentations IAE (Seve, Tapaj et Convergence), s’est donc élevée à 22,6 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement pour un montant d’aide versé par l’ASP en faveur des SIAE au titre du FDI de 22,29 M€ en 2019.

En nomenclature, cette dépense représente un transfert aux entreprises.


1.1.6- Exonérations de cotisations sociales pour les ateliers et chantiers d’insertion


Depuis 2017, la dépense en faveur de l’insertion par l’activité économique est augmentée du coût des exonérations de cotisations sociales pour les ateliers et chantiers d’insertion. Cette exonération instaurée par la réforme du financement de l’insertion par l’activité économique mise en place en 2014, ne faisait pas l’objet d’une compensation de l’État à la Sécurité sociale avant l’exercice 2017.


Les embauches réalisées par des ateliers et chantiers d’insertion organisés par des employeurs publics, dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée dit « d’insertion » (CDDI) et ouvrant droit au versement d’une aide de l’État (dite « aide au poste »), donnent lieu, pendant la durée d’attribution de cette aide et dans la limite du Smic, à une exonération des cotisations patronales suivantes : assurance maladie, vieillesse, allocations familiales, taxe d’apprentissage, formation professionnelle et PEEC.

Ces embauches ouvrent droit également à une exonération de la taxe sur les salaires.


Les crédits prévus en LFI pour 2019 s’élevaient à 19 M€ en autorisations d’engagement comme en crédits de paiement.


La dépense sur l’exercice 2019 s’élève à 18,43 M€ en autorisations d’engagement comme en crédits de paiement.

L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.


En nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.


2. Initiatives territoriales


La création du fonds d’inclusion dans l’emploi en 2018, et plus précisément la circulaire FIE du 31 janvier 2019, permet la mobilisation d’une partie des crédits alloués aux parcours emplois compétence (dans la limite de 4% des autorisations d’engagement attachées à l’enveloppe notifiée) en faveur de projets territoriaux innovants.

Les initiatives territoriales visent à permettre de soutenir des projets créateurs d’emplois ou favorisant l’insertion mais qui n’entreraient pas dans le cadre spécifique précis des dispositifs existants. Sont soutenus des projets s’orientant principalement vers des actions de coordination des acteurs pour la mobilisation des clauses sociales, l’accompagnement des employeurs de parcours emploi compétences dans la mise en œuvre d’une démarche de qualité et de renforcement du tutorat.


Ce sont 7,19 M€ en autorisations d’engagement et 7,02 M€ en crédits de paiement qui ont été utilisés dans le cadre de ce dispositif. Les projets soutenus dans le cadre des initiatives territoriales couvrent des thématiques très diversifiées. Certaines sont néanmoins récurrentes, bien que proposées sous différentes formes :

  • les actions tendant à favoriser l’accompagnement socioprofessionnel de publics spécifiques (réfugiés, mineurs isolés, résidents des quartiers prioritaires de la ville - QPV, femmes, seniors, personnes présentant des troubles psychiques…) ;
  • les initiatives consistant à lever les freins « périphériques » à l’accès à l’emploi (mobilité, hébergement…) ;
  • la découverte des métiers en tension ;
  • la remobilisation des publics très éloignés de l’emploi par le biais d’actions innovantes (ex : ateliers autour du sport, de la « confiance en soi ») ; 
  • les initiatives tendant à favoriser l’émergence de structures sur le territoire (SIAE, secteur de l’ESS, EBE) ; 
  • l’accompagnement au développement des clubs d’entreprises, notamment dans le cadre du plan 10 000 entreprises ;
  • le développement des clauses sociales.



3. Accompagnement renforcé des jeunes vers l’emploi


3.1- Missions locales et permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO) 


Le réseau des missions locales (440 structures) et permanences d’accueil, d’information et d’orientation est chargé d’informer, d’orienter et de mettre en œuvre des parcours personnalisés d’insertion au profit des jeunes confrontés à des difficultés d’ordre social ou professionnel, notamment au travers du nouveau parcours contractualisé vers l’autonomie et l’emploi.


La dotation prévue en LFI 2019 s’élevait à 197,88 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement pour les crédits de fonctionnement des missions locales. Cette dotation comprenait les dépenses liées aux financements des associations régionales des missions locales (ARML).


L’exécution 2019 a été de 202,72 M€ en autorisations d’engagement et 203,05, M€ en crédits de paiement.

Cette consommation se répartit en 198,06 M€ en autorisations d’engagement et 198,38 M€ en crédits de paiement pour le fonctionnement, et 4,66 M€ en autorisations d’engagement et 4,67 M€ en crédits de paiement pour le réseau des ARML.

Cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.


Une fusion des lignes Missions locales-CPO et Garantie Jeunes-Accompagnement (inscrite dans ce second cas sur le Plan d’investissement dans les compétences) a été réalisée en 2019. L’objectif de la globalisation de l’enveloppe financière déléguée aux missions locales « Accompagnement des missions locales » est de leur permettre davantage de souplesse dans la gestion de leurs crédits dès lors que leur activité s’est fortement enrichie depuis la mise en œuvre de la Garantie jeunes


Les dépenses 2019 en faveur des Missions locales sont réparties au sein du programme 102 « Accès et retour à l’emploi », dans deux actions distinctes :

– les crédits « Missions locales – CPO » se situent dans l’action 2 « amélioration des dispositifs, sous-action 2 « accompagnement des publics en difficulté » pour une exécution à hauteur de 202,72 M€ en AE et 203,05 M€ en CP ;

– les crédits « Garantie jeunes – accompagnement » sont dans l’action 3 « Grand plan d’investissement » : 139,64 M€ en autorisations d’engagement (en neutralisant l’effet des REJB) et 193,38 M€ en crédits de paiement.


Les dépenses 2019 en faveur des missions locales s’élèvent donc à 342,37 M€ en autorisations d’engagement et 396,43 M€ en crédits de paiement en 2019.


3.2- Les écoles de la deuxième chance (E2C)


Afin de soutenir les programmes de formation pour les jeunes sortis sans diplôme ni qualification du système scolaire, l’État a contribué, depuis 2009, au déploiement des E2C sur le territoire.

Cette participation financière intervient dans le cadre d’un cofinancement avec les collectivités territoriales, en particulier les conseils régionaux, mais aussi avec le Fonds social européen (FSE), selon la nature du projet, et le Commissariat Général à l’égalité des territoires. Elle peut également être complémentaire de l’affectation partielle du produit de la taxe d’apprentissage.

La participation de l’État imputée sur le programme 102 est au maximum d’un tiers du coût de fonctionnement de l’école, hors investissement et rémunération des élèves qui ont le statut de stagiaires de la formation professionnelle.

La dotation inscrite en LFI pour 2019 était de 24 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Les dépenses s’élèvent à 21,18 M€ en autorisations d’engagement et à 21,17 M€ en crédits de paiement.

Plus de 15 600 jeunes ont été accueillis dans l’un des 133 sites des Ecoles de la 2ème chance en 2019, un effectif en augmentation (+ 4 %) par rapport à 2018.

Par ailleurs, le plan d’investissement par les compétences (PIC) a financé via le programme 103 la modernisation des E2C pour un montant de 1,95 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Ces crédits ont pour objectif la mise en place d’un nouveau système d’information et le développement d’une pédagogie innovante : l’approche par les compétences qui s’appuie sur l’apprentissage par l’activité, la mise en évidence des acquis développés tout au long du parcours, la valorisation des réalisations et des compétences démontrées.


3.3- Actions de parrainage


Le parrainage vise à faciliter l’accès ou le maintien dans l'emploi de demandeurs d’emploi rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle, notamment les jeunes, en organisant leur accompagnement par des personnes bénévoles formées à cet effet.

La dépense s’élève à 5,27 M€ en autorisations d’engagement et 5,16 M€ en crédits de paiement pour une dotation inscrite en LFI 2019 de 5,00 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


Cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.


3.4- Fonds d’insertion professionnelle des jeunes


Le fonds d’insertion était destiné à financer des actions complémentaires à l’accompagnement personnalisé et renforcé des jeunes confrontés à des obstacles multiples.

En LFI 2019, il a été décidé, comme pour la LFI 2018, de ne plus financer ce dispositif.

Il subsiste toutefois des restes à payer sur cette ligne.

L’exécution des dépenses s’établit à 0,08 M€ en crédits de paiement.

Les aides directes constituent des transferts aux ménages, les aides indirectes des transferts aux autres collectivités.


4. Mesures en faveur de l'emploi des personnes handicapées


La dotation initiale inscrite en LFI pour 2019 était de 400,0 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

L’exécution s’établit à 374,9 M€ en autorisations d’engagement et 374,7 M€ en crédits de paiement soit un écart de – 25,1 M€ en autorisations d’engagement et - 25,3 M€ en crédits de paiement.


4.1- Aide au poste dans les entreprises adaptées


La LFI 2019 a mis en œuvre la réforme des entreprises adaptées (EA) concertée au cours de l’année 2018 et votée dans le cadre de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Les principaux aspects de cette réforme sont :

- Une réaffirmation des entreprises adaptées dans leur rôle d’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’emploi tout en renforçant leur efficience ;

- Une refonte de leur modèle afin d’assurer plus de mixité dans l’entreprise : est ainsi introduit un plafond de travailleurs handicapés dans l’EA (90% de l’effectif de l’entreprise en 2019, dégressif jusqu’en 2022) tandis que le plancher d’agrément de l’entreprise est abaissé à 55% des employés ;

- Des mécanismes financiers (les écrêtages) de respect des normes s’appliquant aux EA : ainsi le plafond de 90% a pour conséquence un non financement de la part de travailleurs handicapés (TH) dépassant ce plafond. Dans le même temps, un contrôle de respect de la règle européenne prévoyant une aide d’un montant maximal de 75 % des coûts admissibles est mis en œuvre : toute aide supérieure à ce seuil est écrêtée ;

- Une simplification du financement par la mise en place d’un canal unique : l’aide au poste versée par l’ASP ;

- La valorisation d’une nouvelle modalité d’intervention des EA : la mise à disposition d’un salarié vers une autre entreprise ;

- La création d’expérimentations valorisant les compétences des EA dans l’accompagnement des TH vers l’emploi ordinaire : CDD Tremplin (CDD d’une durée maximale de deux ans dans l’EA), Entreprise adaptée de travail temporaire (EATT) spécialisée dans le placement de TH en intérim, EA « Pro inclusive » fondée sur une parité de travailleurs handicapés et valides ;

- La création d’un fonds d’accompagnement à la transformation ayant pour objectif l’appui aux entreprises adaptées dans le contexte de réforme ;

- Une diversification des financements : avec notamment une contribution annuelle de l’AGEFIPH.


Les crédits finançant l’aide au poste s’élevaient en LFI 2019 à 395,43 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement pour financer 29 500 ETP, dont près de 26 200 au titre du modèle « classique » des entreprises adaptées (emplois en CDI et mises à disposition) et 3 300 au titre des expérimentations des nouvelles formes de mise à l’emploi (notamment « CDD dits tremplin »).

Les aides aux postes sont versées aux entreprises selon les modalités suivantes :

  • Au début de chaque trimestre l’Etat verse une avance correspondant aux dépenses prévisionnelles de l’ASP sur cette période ;
  • L’ASP verse l’aide au poste aux entreprises adaptées à terme échu (à m+1) sur la base des réalisations (en ETP) déclarées par les EA.


L’exécution des dépenses s’élève à 371,14 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une sous-exécution de 24,29 M€ par rapport aux montants prévus en LFI 2019 (395,43 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement). Cette dépense correspond au paiement des factures émises par l’Agence de Services et de Paiement (ASP) en charge du paiement de l’aide au poste.


En M€

Exécution 2019

AE

CP

Total aide au poste EA

371,14

371,14

Dont aide au poste classique

360,61

360,25

Dont aide au poste « Mise à disposition »

0,13

0,13

Dont aide au poste « CDD Tremplin »

2,4

2,4

Dont aide au poste « EATT »

0

0

Dont aide au poste « EA pro-inclusive »

0

0

Dont FATEA

8

8

Dont restes à payer subvention spécifique

0

0,36



L’écart à l’exécution est pour l’année 2019 dû à :

  • La sous-consommation de l’enveloppe prévue pour l’aide à l’accompagnement dans le cadre de la mise à disposition. Au 31 décembre 2019, le montant versé aux structures ne s’élève qu’à 16% du montant notifié pour l’année 2019. L’appropriation par les EA de cette nouvelle modalité d’intervention doit encore être approfondie. Une légère amélioration en fin d’année a été observée ;
  • La sous-consommation de l’enveloppe prévue pour l’expérimentation CDD Tremplin. Au 30 décembre 2019, le montant versé aux entreprises adaptées ne représentait que 8% du montant disponible pour l’année 2019. Cependant, une augmentation des montants versés aux entreprises adaptées a été constatée sur les trois derniers mois de l’année, cette augmentation était de l’ordre de 12% en moyenne par mois. 

Ces crédits ont permis de financer en moyenne sur l’année 24 808 ETP en aide au poste classique, 219 ETP en mise à disposition et 757 ETP en CDD Tremplin, soit au total 25 783 ETP.

Cette dépense constitue un transfert aux entreprises.


4.2- Les mesures en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés


Ces mesures permettent de financer les plans régionaux pour l’insertion des travailleurs handicapés (PRITH), ainsi que les aides individuelles prévues par le code du travail (prime d’apprentissage versée aux employeurs d’apprentis TH toutefois supprimée par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel dans le cadre de la création d’une aide unique à l’apprentissage-, subvention d’installation).

Les PRITH, plans d’action de l’État et de ses partenaires au niveau des territoires, visent à créer une dynamique pour l’emploi des personnes handicapées par la coordination des initiatives locales. Ils définissent dans chaque région un plan d’actions unique du service public de l’emploi et de ses partenaires en matière d’emploi et de formation professionnelle des personnes handicapées. Ils organisent la cohérence, la complémentarité et la lisibilité des interventions des institutions et opérateurs via des actions de promotion, des études ou encore des missions d’appui. Dans ce cadre, l’État, l’AGEFIPH, voire d’autres partenaires, cofinancent des actions de coordination, d’animation ainsi que des actions spécifiques (expérimentations, communication).

Depuis la fin de l’année 2017, chaque région est dotée de son propre PRITH.


Les crédits prévus en LFI 2019 s’élevaient à 4,6 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


L’exécution s’élève à 3,69 M€ en autorisations d’engagement et 3,55 M€ en crédits de paiement.

La dépense de titre 6 constitue un transfert aux ménages et aux autres collectivités


5. L’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée (ETCLD)


La loi n°2016-231 du 29 février 2016 a instauré une expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée. Cette expérimentation, réalisée pour une durée de cinq ans sur dix territoires, a pour objet de favoriser la création d’emplois sous forme de contrats à durée indéterminée, en faveur des chômeurs de longue durée, dans les entreprises de l’économie sociale et solidaire. En redéployant les dépenses sociales existantes (« activation » des dépenses « passives »), elle a pour objectif de ne pas générer de dépenses supplémentaires pour les collectivités.

Elle vise les personnes privées d’emploi depuis plus d’un an malgré l’accomplissement d’actes positifs de recherche d’emploi et domiciliées depuis au moins six mois sur l’un des dix territoires expérimentateurs.

La prise en charge d’une fraction des rémunérations versées par les entreprises aux salariés embauchés dans ce cadre expérimental est effectuée sous la forme d’une « contribution au développement de l’emploi » versée par un fonds national d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée créé par la loi et géré sous la forme d’une association loi 1901 afin de mettre en œuvre l’expérimentation.

Le fonds est financé par l’État, ainsi que par les collectivités territoriales, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), les groupes de collectivités territoriales et les organismes publics et privés mentionnés au I de l’article 1erde la du 29 février 2016, volontaires pour participer à l’expérimentation.


La dépense s’élève à 14,13 M€ en autorisations d’engagement et 9,78 M€ en crédits de paiement.

De plus, 2,01 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement du Programme 103 ont contribué à l’amorçage des entreprises à but d’emploi (EBE), leur permettant d’investir et de se doter en trésorerie.

Au 31 décembre 2019, le volume d’ETP recrutés s’élevait à 681 contre 621 à la date du 31 décembre 2018, soit 768 salariés. La montée en charge progressive des recrutements explique l’écart avec les crédits inscrits en LFI 2019 (22,37 M€).


6. Soutien de l’État au secteur de l’aide sociale et le contrat à impact social


Les structures agréées au titre de l’aide sociale, également dénommées structures de réinsertion socio-professionnelle, bénéficient de deux dispositifs :

  • Une exonération de cotisations patronales de Sécurité sociale (à l’exception des cotisations AT-MP) dans la limite des rémunérations inférieures ou égales au SMIC ;
  • Les cotisations de sécurité sociale salariales et patronales (à l’exception des cotisations AT-MP) s’appliquent sur une assiette forfaitaire égale à 0,4 Smic mensuel (soit 608,09 € en 2019) si la rétribution ou la rémunération versée est inférieure ou égale à ce seuil. Si la rémunération excède ce seuil, les cotisations sont appliquées sur l’assiette réelle.


Les crédits inscrits en LFI pour 2019 au titre de la compensation de cette exonération s’élevaient à 12,02 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


La dépense constatée en 2019 au titre de cette exonération est de 11,65 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.


Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.

 

Action 03

Plan d'investissement des compétences


 

Prévision LFI

Réalisation

 

(y.c. FdC et AdP)  

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Autorisations d'engagement

 

586 243 947

586 243 947

 

655 242 479

655 242 479

Crédits de paiement

 

579 325 267

579 325 267

 

680 551 491

680 551 491

 

  1. Le Parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie

Le plan d'investissement dans les compétences (PIC) vise notamment à permettre d’accompagner et de former 1 million de jeunes supplémentaires en cinq ans. Parmi les dispositifs financés se trouve le Parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) qui a pour objet d’amener à l’autonomie les jeunes de 18 à 25 ans révolus en situation de grande précarité.


  1. 1. Allocation PACEA

Cette allocation est prévue à l’article L. 5131-5 du code du travail. Elle est versée, selon certains critères et sur décision des conseillers de missions locales, aux jeunes s’engageant dans un parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie.

Une dotation de 48 M€ en autorisations de programme et en crédits de paiement était inscrite en LFI pour 2019 au titre du financement de cette allocation, soit le montant prévu dans la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

L’exécution 2019 a été de 40,35 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Il faut toutefois noter que ces crédits intègrent également les dépenses en faveur du Parcours d’intégration par l’acquisition de la langue (PIAL).

Au total, en 2019, ce sont 338 280 allocations qui ont été versés dans le cadre du PACEA (soit une augmentation de 17% par rapport au nombre d’allocations versées en 2018) et 3 902 demandeurs d’asile qui ont bénéficié du programme PIAL (contre 1 231 en 2018).


  1. 2. PACEA Garantie Jeunes

La Garantie jeunes, modalité spécifique et intensive du PACEA, se compose d’une garantie d’une première expérience professionnelle à travers un parcours dynamique, individuel et collectif, et d’une garantie de ressources. Ce soutien intensif, qui s’appuie sur un dispositif contractuel, est porté par les missions locales avec l’appui d’une commission multi-acteurs.


Les jeunes qui relèvent du dispositif de la Garantie jeunes (jeunes « NEETS » c’est-à-dire ni étudiants, ni en emploi, ni en formation) bénéficient d’une allocation forfaitaire mensuelle correspondant au maximum au montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA), hors forfait logement, financée par l’Etat.


Les missions locales, prescripteurs de la Garantie jeunes, bénéficient par ailleurs du soutien financier de l’État pour leur permettre d’accompagner effectivement les jeunes. Un co-financement européen (Fonds social européen et Initiative pour l’emploi des jeunes) est également prévu pour les entrées en Garantie jeunes dans les régions éligibles à l’IEJ, à savoir celles dont le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25% au 31 décembre 2012.


Le dispositif, expérimenté depuis 2013, a été généralisé en 2017 à l’ensemble des territoires.


Les crédits ouverts en LFI 2019 au titre de la Garantie jeunes s’élevaient à 496,61 M€ en autorisations d’engagement et 489,69 M€ en crédits de paiement pour le financement de 100 000 entrées dans le dispositif, et se répartissaient comme suit :

- 336,61 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement au titre de l’allocation ;

- 160 M€ en autorisations d’engagement et 153,08 M€ en crédits de paiement au titre de l’accompagnement.


S’agissant des cofinancements européens, 54,05 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement étaient attendus en 2019. Ces prévisions s’établissaient sur les entrées entre le 30 mai 2016 et le 1er juillet 2017 sur la base d’un forfait à 6 400 € par jeune.


L’exécution 2019 s’élève à 505,67 M€ en autorisations d’engagement et à 578,13 M€ en crédits de paiement, répartis comme suit :

- 384,75 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement au titre de l’allocation,

- 120,92 M€ en autorisations d’engagement et 193,38 M€ en crédits de paiement au titre de l’accompagnement. Après neutralisation des clôtures d’autorisations d’engagements antérieurs (REJB), l’exécution finale est de 139,64M€ en autorisations d’engagement.

L’évolution du coût repose principalement sur les spécificités de l’année 2019, année de transition entre deux systèmes de financement de la garantie jeune. La globalisation des crédits des missions locales a mis fin au système de paiements sur deux exercices budgétaires, dans lequel les AE étaient engagés en totalité en année n puis les CP payés sur l’année n et n+1 (50% des CP étant payés au titre de la part fixe en année n et les 50% restant payés en années n+1 selon l’atteinte d’objectifs quantitatifs et qualitatifs). De fait, une subvention exceptionnelle pour solde de tout compte a été versée en 2019 pour un montant de 62,18 M€, correspondant à la part variable des entrées 2019. Cela explique la forte sur-exécution des crédits de paiement, et la sous-exécution des autorisations d’engagement, puisque celle-ci ont été engagées à hauteur de la dépense réelle pour l’année n, et non pour un montant maximal potentiel sur les années n et n+1.

Par ailleurs, le nombre d’entrées dans le dispositif s’est élevé à 97 805 soit un niveau légèrement inférieur à l’objectif figurant en LFI 2019 (100 000 entrées).


Concernant les crédits d’allocation

L’exécution des crédits d’allocation se situe à 384,75 M€ en AE/CP contre 390,67 M€ AE/CP inscrits dans la LFI 2019 (montant intégrant les crédits budgétaires et l’apport du fonds de concours au titre des cofinancements européens) soit un écart de 5,92 M€ en AE/CP par rapport aux crédits disponibles (crédits budgétaires inscrits en LFI 2019 et co-financements européens du fonds de concours).

Cette légère sous-exécution s’explique d’une part par le nombre d’entrées moins important que celui budgété et d’autre part par un coût unitaire moyen de l’allocation légèrement plus faible que prévu. Le coût unitaire moyen est notamment lié à la durée de perception de l’allocation, ainsi qu’à son montant, dégressif avec le revenu du bénéficiaire.


Concernant les crédits d’accompagnement

L’exécution des crédits d’allocation se situe à 120,92 M€ en autorisations d’engagement et 193,38 M€ en crédits de paiement au titre de l’accompagnement. Après neutralisation des clôtures d’autorisations d’engagements antérieurs (REJB), l’exécution finale est de 139,64M€ en autorisations d’engagement.

La LFI 2019 prévoyait par ailleurs 100 000 entrées en Garantie jeunes sur l’année et des crédits calculés sur la base d’un forfait de 1 600€ (100 000 * 1 600 € = 160 M€ en autorisations d’engagement)

Le niveau des crédits d’accompagnement est plus important que celui prévu en LFI du fait de la subvention exceptionnelle actant le nouveau cadre de financement des missions locales, d’un montant de 62,18 M€.

Pour l’exercice hors subvention exceptionnelle (socle 2019 et part variable des entrées de 2018), celui-ci est moins important que les crédits inscrits en LFI 2019 (77,46M€ en autorisations d’engagements hors REJB et 131,20 M€ en crédits de paiement soit -82,54M€ pour les AE et -21,88 M€ pour les CP par rapport à la LFI 2019) du fait de :

- La budgétisation en LFI qui s’est faite sur la base d’un forfait de 1600€ par jeunes sans tenir compte pour les autorisations d’engagement de l’absence de solde à verser en 2020. De ce fait, les engagements ont été effectués sur la base du seul coût pour l’année 2019;

- Du nombre d’entrées en 2019 légèrement inférieur à celui anticipé en LFI 2019 ;

- Du solde qualitatif versé aux missions locales en 2019 sur leur résultat d’insertion pour les entrées 2018. Le taux de sorties positives s’est ainsi élevé à 46,9% tandis que les crédits permettaient un versement aux missions locales sur une base de 100% de sorties positives.

L’écart s’établit au final, et hors REJB, ainsi à - 20,36 M€ en AE par rapport à la LFI et + 40,30 M€ en CP.


Pour rappel, une fusion des lignes Missions locales-CPO et Garantie Jeunes-Accompagnement (inscrite dans ce second cas sur le Plan d’investissement dans les compétences) a été réalisée en 2019. L’objectif de la globalisation de l’enveloppe financière déléguée aux missions locales « Accompagnement des missions locales » est de leur permettre davantage de souplesse dans la gestion de leurs crédits dès lors que leur activité s’est fortement enrichie depuis la mise en œuvre de la Garantie jeunes


Les dépenses 2019 en faveur des Missions locales sont réparties au sein du programme 102 « Accès et retour à l’emploi », dans deux actions distinctes :

– les crédits « Missions locales – CPO » se situent dans l’action 2 « amélioration des dispositifs, sous-action 2 « accompagnement des publics en difficulté » pour une exécution à hauteur de 202,72 M€ en AE et 203,05 M€ en CP ;

– les crédits « Garantie jeunes – accompagnement » sont dans l’action 3 « Grand plan d’investissement » : 139,64 M€ en autorisations d’engagement (en neutralisant l’effet des REJB) et 193,38 M€ en crédits de paiement.


Les dépenses 2019 en faveur des missions locales s’élèvent donc à 342,37 M€ en autorisations d’engagement et 396,43 M€ en crédits de paiement en 2019.


Concernant les cofinancements européens

Au niveau du cofinancement européen, l’exécution 2019 a permis une contribution supérieure à celle inscrite en LFI 2019 (54 M€), avec un cofinancement de 74,62 M€.

Comme prévu, les subventions afférentes aux entrées du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017 ont été rattachées à l’année 2019, pour un montant de 52,77 M€.

Cependant, le forfait pris en charge par l’IEJ est passé rétroactivement de 3 600 à 6 400 € en cours d’année 2018. De ce fait, la revalorisation a été appliquée rétroactivement sur le précédent contrôle de service, portant sur les entrées déjà prises en charges de 2015 à juin 2016, ce qui a permis un versement complémentaire de 21,85 M€. Ce versement explique l’écart avec la budgétisation.


  2. Les programmes nationaux d’accompagnement

  • L’axe 2 du PIC : Repérer les publics (59,37 M€ d’AE et 30 M€ de CP) : le PIC finance la mise en place d’actions de repérage des jeunes décrocheurs qui ne bénéficient actuellement pas de l’accompagnement du service public de l’emploi. Dans cette optique, l’appel à projet « Repérage » a été lancé en 2019. L’objectif de cette action est d’amplifier et structurer les démarches territoriales à visée de repérage et de mobilisation des jeunes (16-25ans) « NEET » (ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation). Cet appel à projet est national mais décliné régionalement par les DI(R)ECCTE, en concertation avec les autres acteurs du territoire et en premier lieu les régions, pour prendre en compte les spécificités locales.


  • Au titre de l’axe 3 du PIC « Financer des parcours de formation et l’accompagnement vers l’emploi » :

- Le financement du déploiement de centres EPIDE (18 M€ d’AE en 2019) permettant d’accroitre les capacités d’accueil de cet opérateur ;

- Le soutien à la mise en place de la stratégie de croissance des E2C (1,96 M€ en AE et CP).

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 6 : Dépenses d’intervention

586 243 947

655 242 479

579 325 267

680 551 491

Transferts aux ménages

249 634 900

455 616 763

242 716 220

455 496 763

Transferts aux entreprises

 

940 033

 

543 517

Transferts aux collectivités territoriales

 

2 470 140

 

1 271 338

Transferts aux autres collectivités

336 609 047

196 215 543

336 609 047

223 239 874

Total

586 243 947

655 242 479

579 325 267

680 551 491

 

 

Contribution au grand plan d'investissement


 

Prévisions LFI

Réalisation

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Autorisations d'engagement

0

586 243 947

586 243 947

0

674 222 957

674 222 957

Crédits de paiement

0

579 325 267

579 325 267

0

681 033 221

681 033 221

 

Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC), application du Grand plan d’investissement sur le périmètre de la mission « Travail et emploi », comprend depuis 2018 les dépenses liées à la Garantie jeunes, dans ses volets accompagnement et allocation, dont la réalisation a été de 524,40 M€ en autorisations d’engagement et à 578,13 M€ en crédits de paiement. Depuis le début de l’année 2019 s’y ajoutent les dépenses au titre de l’allocation PACEA, pour un montant de 40,35 M€ en AE et CP, et une partie des dépenses liées à la rémunération de fin de formation (R2F) à hauteur de 30,27 M€ en AE et en CP. Il convient également de comptabiliser l’appel à projets repérage (59,37 M€ en AE et 30 M€ en CP), le financement de l’Epide (18 M€ en AE) et les E2C (1,96 M€ en AE et CP)

Au total, l’enveloppe des crédits du PIC sur le programme est donc de 674,2 M€ en autorisations d’engagement et de 681 M€ en crédits de paiement.

L’écart entre le tableau présenté et l’exécution de l’action 3 provient de retraits d’engagement juridiques budgétaires (REJB) devenus sans objet (18,5 M€ en AE) et d’erreurs d’imputation de certaines factures (0,5 M€ en AE et en CP).

 

Synthèse des opérateurs du programme

Récapitulation des crédits alloués aux opérateurs de l'État


 

Prévision LFI

Réalisation

Opérateur financé (Programme chef de file)

Autorisations
d'engagement
 

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

ASP - Agence de services et de paiement (P149)

2 201 827 000

2 372 378 000

1 647 249 495

2 266 019 447

Subventions pour charges de service public

45 053 000

45 053 000

43 428 159

43 428 159

Dotations en fonds propres

3 000 000

3 000 000

3 210 000

3 210 000

Transferts

2 153 774 000

2 324 325 000

1 600 611 336

2 219 381 288

ONCFS - Office national de la chasse et de la faune sauvage (P113)

0

0

6 276

6 276

Transferts

0

0

6 276

6 276

Parcs nationaux (P113)

0

0

47 052

23 526

Transferts

0

0

47 052

23 526

Universités et assimilés (P150)

0

0

20 000

20 000

Transferts

0

0

20 000

20 000

EPIDe - Etablissement public d'insertion de la défense (P102)

54 441 000

54 441 000

70 362 974

52 419 946

Subventions pour charges de service public

54 441 000

54 441 000

52 419 946

52 419 946

Transferts

0

0

17 943 028

0

Pôle emploi (P102)

3 639 058 000

3 639 058 000

3 577 141 264

3 577 058 955

Subventions pour charges de service public

1 372 698 000

1 372 698 000

1 361 697 500

1 361 697 500

Transferts

2 266 360 000

2 266 360 000

2 215 443 764

2 215 361 455

AFPA - Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (P103)

0

0

293 967

220 484

Transferts

0

0

293 967

220 484

Total

5 895 326 000

6 065 877 000

5 295 121 028

5 895 768 633

Total des subventions pour charges de service public

1 472 192 000

1 472 192 000

1 457 545 605

1 457 545 605

Total des dotations en fonds propres

3 000 000

3 000 000

3 210 000

3 210 000

Total des transferts

4 420 134 000

4 590 685 000

3 834 365 423

4 435 013 028

 

En dehors des montants de subventions pour charges de services publics dont les montants d’exécution ont été justifiés supra , les principaux transferts retracés dans le tableau relèvent :

  • Pour l’ASP, de son rôle de gestionnaire pour le compte de l’Etat des aides versées au titre du fonds d’inclusion dans l’emploi (contrats aidés, IAE et entreprises adaptées) et de la garantie jeunes et PACEA ;
  • Pour l’EPIDE, du  financement au titre du PIC du déploiement de centres EPIDe (18 M€ en AE)
  • Pour Pôle emploi, de son rôle de gestionnaire des allocations de solidarité  et de la rémunération de fin de formation

Pour les autres transferts de moindre montant, ils résultent de financements affectés dans le cadre du PIC, dont ces opérateurs  ont bénéficié  (programmes nationaux d’accompagnement).


 

Consolidation des emplois


   Emplois des opérateurs dont ce programme est chef de file

Opérateur

Réalisation 2018 
Prévision 2019 
Réalisation 2019 

ETPT rémunérés par ce programme ou d'autres programmes

ETPT rémunérés par les opérateurs

ETPT rémunérés
par d'autres
collectivités

sous plafond *

hors plafond

dont contrats
aidés

dont apprentis

EPIDe - Etablissement public d'insertion de la défense

                
0
0

1 090
1 104
1 076

0
0
0

0
0
0

0
0
0

0
0
0

Pôle emploi

                
0
0

46 084
46 045
45 914

2 137
0
2 208

340
0
177

0
0
149

1 615
0
0

Total

                
0
0

47 174
47 149
46 990

2 137
0
2 208

340
0
177

0
0
149

1 615
0
0


* Les emplois sous plafond 2019 font référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale 2019
  ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2019

 

 

   Plafond des autorisations d'emplois des opérateurs du programme chef de file

 

Prévision
ETPT

Réalisation
ETPT

Emplois sous plafond 2018

47 602

47 174

Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2018

-14

-14

Impact du schéma d'emplois 2019

-415

-146

Solde des transferts T2/T3

0

0

Solde des transferts internes

0

0

Solde des mesures de périmètre

0

0

Corrections techniques

0

0

Abattements techniques

-24

-24

Emplois sous plafond 2019 *

47 149

46 990


* Les emplois sous plafond 2019 font référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale 2019
  ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2019

 

 

Prévision ETP

Réalisation ETP

Schéma d'emplois 2019 en ETP

-829

-283