Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF 1
Renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français |
INDICATEUR 1.1
Accroître la sécurité de la France au travers de celle de nos partenaires |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des actions concourant à la priorité politique assignée à l’année N à la direction de la coopération de sécurité et de défense | % | Sans objet | Sans objet | 73 | 73 | 73 | 75 |
Commentaires techniques
Source des données : Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD)
Mode de calcul :
Part des actions concourant à la priorité politique assignée l’année « n » à la direction de la coopération de sécurité et de défense = rapport entre la valeur des actions menées dans les thématiques et zones prioritaires et le montant des crédits accordés en LFI (HT2) à la DCSD.
INDICATEUR 1.2
Veiller à la sécurité des Français à l'étranger |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1. Pourcentage de relecture des fiches "conseils aux voyageurs" par bimestre | % | 99,9 | 100 | 95 | 95 | 100 | 95 |
2. Nombre de consultations du site "Conseils aux voyageurs" | Nb | 7300000 | 6850000 | 8150000 | 9000000 | 9 430 927 | 8150000 |
Commentaires techniques
Source des données : Centre de crise et de soutien (CDCS)
Mode de calcul :
Sous-indicateur 1.2.1 « Pourcentage de relecture des fiches ‘Conseils aux voyageurs’ par bimestre » = Nombre de fiches relues/nombre total de fiches.
Sous-indicateur 1.2.2 « Nombre de consultations de la rubrique ‘Conseils aux voyageurs’» = Nombre de consultations de la rubrique sur le site France Diplomatie, à l’exclusion des consultations via l’application « Conseils aux voyageurs ».
Analyse des résultats
Indicateur 1.1 « Accroître la sécurité de la France au travers de celle de nos partenaires »
Les actions de la DCSD concourant aux thématiques prioritaires retenues dans le cadre des directives gouvernementales sont mises en œuvre géographiquement tant en Afrique que dans le reste du monde. Au regard de ces thématiques et des zones géographiques concernées, l’évaluation conduite est fondée pour chacune de ces zones sur dix pays prioritaires correspondant aux efforts majeurs en termes d’actions et de financements associés.
Ainsi déterminée, la réalisation pour 2019 de l’indicateur de la politique de coopération structurelle de sécurité et de défense s’établit à 73%.
Pour 2020, la prise en compte des objectifs fixés de retour en sécurité intérieure, appuyé par le MEAE, conduit la DCSD à prévoir de renforcer les actions de coopération sécurité-défense avec les États partenaires dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, les flux migratoires illégaux et les trafics de grande ampleur, la cyber sécurité ainsi que les opérations de maintien de la paix tout en poursuivant l’effort de l’appui apporté au développement de l’influence de la langue française. Les actions prioritaires qui seront conduites pour atteindre ces objectifs amènent la DCSD à confirmer la valeur de l’indicateur cible à hauteur de 75% pour 2020.
Indicateur 1.2 « Veiller à la sécurité des français à l’étranger »
Sous-indicateur 1.2.1 « Pourcentage de relecture des fiches "Conseils aux voyageurs" par bimestre »
Réalisée par l’unité de veille du Centre de situation, la relecture régulière des fiches Conseils aux voyageurs (FCV) constitue un élément déterminant de la fiabilité des recommandations émises par le Centre de crise et de soutien. Cette relecture s’inscrit pleinement dans la « politique-qualité » mise en place par le centre de crise et de soutien pour l’élaboration des conseils aux voyageurs et attestée par une certification ISO 9001, renouvelée sans discontinuer depuis 2011. Le CDCS a mis en place un dispositif permettant une relecture systématique de toutes les FCV chaque bimestre, soit un taux de réalisation de 100 %.
Sous-indicateur 1.2.2 « Nombre de consultations de la rubrique "Conseils aux voyageurs" »
En 2019, le nombre de visites des conseils aux voyageurs a enregistré une nette hausse par rapport aux années antérieures, après un léger tassement en 2018 (avec + 30 % par rapport à 2017), dépassant encore les prévisions actualisées en cours d’année 2019.
Cette augmentation des consultations témoigne du succès des actions de promotion menées pour augmenter l’attractivité des conseils aux voyageurs : inscription en page d’accueil rénovée du site internet France diplomatie ; participation aux salons du tourisme ; campagne numérique inédite menée en commun avec le ministère de l’intérieur.
Les fiches-pays les plus consultées (Égypte, Thaïlande, Maroc, Mexique, Turquie) correspondent à des destinations touristiques non-européennes prisées sur lesquelles les Français souhaitent disposer d’informations sur les enjeux sécuritaires ou sanitaires.
Dans ce contexte et compte tenu de l’épidémie de coronavirus dans le monde au début de l’année 2020, il est possible d’anticiper un maintien, voire une hausse, de la fréquentation du site des « conseils aux voyageurs ».
AXE 1 : LE TRAITEMENT DES PRINCIPALES CRISES PAR ZONES GÉOGRAPHIQUES
En 2019 Le MEAE a poursuivi son action en faveur du traitement des principales crises :
AXE 2 : LES QUESTIONS STRATÉGIQUES ET DE SÉCURITÉ
Au cours de l’année 2019, la direction ASD a porté une attention particulière aux évènements suivants :
En 2019, les efforts de la DCSD ont porté sur :
OBJECTIF 2
Promouvoir le multilatéralisme et construire l'Europe |
INDICATEUR 2.1
Optimiser l'effort français en faveur du maintien de la paix |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Evolution des mandats des opérations de maintien de la paix (OMP) | % | 67 | 23 | 70 | 60 | 25 | 20 |
Effectifs totaux des fonctionnaires internationaux français et comparaison avec autres effectifs | % | 6,75 | 5,71 | 6,5 | 5,72 | 6,2* | 6,5 |
Commentaires techniques
Source des données : Direction des Nations unies, des organisations internationales, des droits de l’homme et de la francophonie (NUOI).
*données HR insight arrêtées au 31 novembre 2019 (données disponibles au 18/02/20)
Mode de calcul :
Sous-indicateur 2.1.1 - Evolution des mandats des opérations de maintien de la paix (OMP)
= Nombre de mandats OMP clôturés ou en baisse à leur date de renouvellement / nombre de mandats OMP nouveaux ou renouvelés dans l’année. L’évolution du mandat s’apprécie au vu du nombre de personnels en uniforme (effectifs militaires et de police) dont le déploiement est autorisé par le Conseil de sécurité, et non plus au vu du budget de la mission comme présenté dans le PAP.
Sous-indicateur 2.1.2 - Effectifs totaux des fonctionnaires internationaux français et comparaison avec autres effectifs
= Comptabilisation des effectifs d’administrateurs français par rapport aux effectifs d’administrateurs d’autres États-membres (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Chine, Russie, Inde, Japon).
Analyse des résultats
AXE 1 : LES PRINCIPALES NÉGOCIATIONS DANS LES ENCEINTES INTERNATIONALES DES NATIONS UNIES
En 2019, le MEAE a porté une attention particulière aux événements suivants :
Présidence française du Conseil de sécurité (mars 2019) : adoption à l’initiative de la France de la résolution 2462(2019) sur la lutte contre le financement du terrorisme, lancement par la France et l’Allemagne de l’Alliance pour le multilatéralisme, lancement par la France et l’Allemagne de d’une campagne de mobilisation pour la préservation de l’ « espace humanitaire » dénommée Humanitarian Call for Action.
Opérations de maintien de la paix (OMP) : Au cours de l’année 2019, sur 12 opérations de maintien de la paix actives, 2 missions (FNUCHYP à Chypre et MINUSS au Soudan du Sud) ont vu leur mandat renouvelé avec une baisse du plafond des troupes déployables, tandis qu’une troisième (MINUJUSTH en Haïti) a été réduite puis fermée en octobre 2019. Cela représente ainsi 25% des opérations pour lesquelles le mandat a pu être révisé à la baisse (indicateur 2.1.2). Il est à noter à cet égard que l’écart entre ce résultat avec et la prévision (60%) et la prévision actualisée (70%) pour 2019 résulte d’un simple changement méthodologique : en effet, alors qu’auparavant l’évolution des OMP était appréciée au vu de l’évolution des budgets de chaque opération, il a été jugé plus pertinent de l’apprécier au vu de l’évolution du plafond de troupes dont le déploiement est autorisé par le Conseil de sécurité.
Présidence française du Conseil de l’Europe (mai – novembre 2019) : organisation d’une cinquantaine d’évènements à l’initiative ou avec le parrainage de la présidence française, implication de la présidence française dans la résorption de la crise financière liée à la suspension du versement de la contribution russe, lancement du projet d’Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe, campagne de promotion de la Convention d’Istanbul sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
Conférence de suivi de la Conférence sur le maintien de la paix en milieu francophone : prévue au 1er semestre 2019, elle a été reportée à avril 2020 ;
Conférence de suivi de la Conférence internationale de Paris sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient .
Pacte mondial pour l’environnement : implication active de la France en vue de l’adoption d’une déclaration politique de haut niveau lors de la 5e session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE-5) en février 2021 et élaboration d’une feuille de route pour des négociations à long terme autour du PME (post 2021).
AXE 2 : LES PRINCIPALES REFORMES APPORTÉES AU FONCTIONNEMENT ET A L’ARCHITECTURE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
En 2019, la direction NUOI a porté une attention particulière aux évènements suivants :
Réforme du système de développement des Nations unies (SDNU) : cette réforme, applicable à l’ensemble des agences, fonds et programmes des Nations unies, produit des résultats encourageants nonobstant la persistance de certaines défis, parmi lesquels la pérennité du système de financement des résidents coordonnateurs et la pleine appropriation de la réforme par l’ensemble des entités composant le SDNU.
Suivi, mise en œuvre et parachèvement des réformes initiées par le Secrétaire général des Nations unies dans le domaines de la gestion : implication active de la France et de l’Union européenne visant à soutenir l’action du Secrétaire général, à doter les Nations unies d’outils et méthodes de gestion moderne et à renforcer l’efficience de l’Organisation tout en exerçant une pression modératrice sur ses coûts de fonctionnement.
Suivi, mise en œuvre et parachèvement des réformes initiées par le Secrétaire général des Nations unies dans le domaines de la prévention et de la résolution des conflits : la France a soutenu le Secrétaire général des Nations Unies dans l’opérationnalisation de l’initiative « Action pour le maintien de la paix », en s’investissant particulièrement sur la question de la performance des opérations et de la formation des personnels déployés.
AXE 3 : CONSTRUIRE L’EUROPE
En 2019, la DUE a porté une attention particulière aux évènements suivants :
-Volet interne :
-Volet externe :
OBJECTIF 3
Assurer un service diplomatique efficient et de qualité |
INDICATEUR 3.1
Part des bénéficiaires de l'obligation d'emploi prévue par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987 |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des bénéficiaires de l'obligation d'emploi prévue par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987 | % | 4,40 | 4,43 | 4,61 | 4,59 | 4,77 | 4,63 |
Commentaires techniques
Source des données : Direction des ressources humaines
Mode de calcul :
Le taux inscrit est le taux d’emploi direct déclaré au FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées de la fonction publique). Pour le calcul de ce taux, l’effectif des bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) est constitué de l’ensemble des personnes mentionnées par les articles L5212-13 du code du travail rémunérées au 1er janvier de l’année écoulée. L’effectif total pris en compte est constitué de l’ensemble des agents rémunérés au 1er janvier de l’année écoulée. Sont exclus de l’assiette les volontaires internationaux, les vacataires, les policiers et les militaires hors-budget, et les recrutés locaux.
La déclaration au FIPHFP étant établie en N+1 sur la base des effectifs au 1er janvier N, la réalisation affichée pour 2019 correspond à ce que le ministère déclarera auprès du FIPHFP en 2020, au titre de l’année 2019.
INDICATEUR 3.2
Efficience de la fonction support |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1. Ratio d'efficience de la gestion des ressources humaines | % | 2,26 | 2,28 | 2,26 | 2,26 | 2,24 | 2,27 |
- Effectifs gérés | effectifs physiques | 13 694 | 13531 | 13774 | 13 761 | 13 791 | 13266 |
2. Ratio d'efficience bureautique | €/poste | 1 514 | 1512 | 1466 | 1 468 | 1 563 | 1466 |
- Nombre de postes bureautiques | Nombre de postes | 15 229 | 15441 | 15250 | 15 356 | 15 120 | 15170 |
Commentaires techniques
Source des données : Direction des ressources humaines, Direction du numérique, Direction des affaires financières
Mode de calcul :
Le sous-indicateur 1 « Ratio d’efficience de la fonction ressources humaines », développé dans le cadre d’une méthodologie interministérielle, rapporte :
Le sous-indicateur 2 « Ratio d’efficience bureautique » représente le coût annuel moyen d’un poste de travail bureautique exprimé en €/poste, pour un parc donné de postes de travail. Conformément à la circulaire interministérielle 2PERF-19-3083, ce ratio rapporte :
un numérateur comprenant les dépenses informatiques telles que définies par les axes bureautiques Chorus, les dépenses de télécommunications individuelles en administration centrale et à l’étranger, et les dépenses de personnel ressource en administration centrale et sur l’ensemble du réseau à l’étranger affecté au support bureautique (T2) ;
un dénominateur correspondant aux effectifs physiques, suivant la règle du plus petit dénominateur commun entre les effectifs physiques et la moyenne des postes bureautiques.
INDICATEUR 3.3
Efficience de la gestion immobilière |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1. Ratio SUN / Poste de Travail | m²/poste de travail | 14,8 | 14,8 | 14,8 | 14,4 | 14,6 | 14,1 |
2. Ratio Entretien courant / SUB | €/m² | 10,14 | 10,71 | 8,62 | 9,02 | 10,26 | 8,36 |
3. Ratio Entretien lourd / SUB | €/m² | 9,61 | 13,71 | 14,42 | 15,04 | 10,71 | 12,5 |
Commentaires techniques
Source des données : Direction des immeubles et de la logistique, Direction des ressources humaines, Direction des affaires financières
Mode de calcul :
L’indicateur a été développé suivant une méthodologie interministérielle conformément à la circulaire 2PERF-19-3083.
En ce qui concerne le ratio SUN/poste de travail, la SUN est calculée sur l'échantillon suivant :
• la part d’administration centrale de l’échantillon correspond aux sites administratifs Breil I, Breil III, Breil IV à Nantes, et au Quai d’Orsay, Convention et Invalides/Oudinot à Paris. Ce mode de comptabilisation écarte les surfaces dédiées aux archives, au dépôt, à la technique, à l'imprimerie, à l'hébergement, à l'action sociale et à la restauration ;
• la part de l’échantillon pour l’étranger est composée de sites répartis dans dix-huit pays : Afrique du Sud, Allemagne, Angola, Argentine, Australie, Canada, Chine, Égypte, États-Unis, Grèce, Israël, Italie, Japon, Kenya, Pays-Bas, Sénégal, Suisse, Ukraine.
Les postes de travail comprennent uniquement les postes de travail des programmes du ministère, à l’exclusion de tous les postes d’autres administrations et opérateurs dont le MEAE a la charge.
Pour les ratios entretien courant/SUB et entretien lourd/SUB, la SUB couvre l’ensemble des bâtiments du MEAE en France et à l’étranger (données CHORUS). Les surfaces peuvent changer à la marge d’une année à l’autre compte tenu de la fiabilisation des données dans Chorus, réalisée de façon périodique.
INDICATEUR 3.4
Respect des coûts et délais des grands projets d'investissement |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Projets SIC : Taux d'écart budgétaire agrégé | % | 28,3 | 6,2 | 6,2 | 13,1 | 13,1 | 0 |
Projets SIC : Taux d'écart calendaire agrégé | % | 47 | 14,4 | 14,4 | 27,9 | 27,9 | 0 |
Projets immobiliers : Taux d'écart budgétaire agrégé | % | 6,4 | 8,1 | 0 | 7,5 | 3,6 | 0 |
Projets immobiliers : Taux d'écart calendaire agrégé | % | 22,0 | 26,8 | 9,1 | 32,7 | 0 | 5,4 |
Commentaires techniques
Sources des données : Direction du numérique, Direction des immeubles et de la logistique
Mode de calcul
L’indicateur a été développé suivant une méthodologie interministérielle définie par la circulaire 2PERF-19-3083.
En ce qui concerne les projets informatiques, les coûts et durées pris en compte sont ceux issus des études Maréva 2 lorsqu’elles existent.
La formule de calcul a été revue pour le RAP 2019 et les ratios précédents mis à jour : le calcul est désormais établi sur la base d'une moyenne pondérée, comme le préconise le guide de la performance.
En ce qui concerne les projets immobiliers, la date d’initialisation d’un projet (c’est-à-dire l’acte déclencheur du calcul des indicateurs sur l’opération, et la date à laquelle sont évaluées le délai et le coût initial d’une opération) est la date de finalisation des études de programmation. Ce choix de date d’initialisation n’est pas neutre en termes de délais pour une opération immobilière dans la mesure où il peut exister, entre la finalisation de la programmation et le lancement des études de conception, des délais de validation (essentiellement budgétaires et politiques). Seuls les projets dont le montant initial est supérieur ou égal à 5 M€ sont considérés.
INDICATEUR 3.5
Efficience de la fonction achat |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Gains relatifs aux actions d'achat | M€ | 1,6 | 11,1 | 4 | 2,9 | 2,1 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Source des données : Mission des achats / Bureau de la politique et de l’ingénierie des achats
Mode de calcul :
Gains relatifs aux actions d’achats = montants de référence sur la durée des marchés – nouveaux montants estimés sur la durée des marchés
Gains ramenés sur une base annuelle.
La prévision actualisée 2019 a été modifiée après la remise des RAP 2020, à la demande de la Direction des achats de l'État.
Analyse des résultats
3.1 Part des bénéficiaires de l’obligation d’emploi
La hausse du taux d’emploi direct de BOE, par rapport au chiffre arrêté au 1er janvier 2018, s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : un moindre nombre de départs en retraite que les années précédentes, les effets progressifs de l’effort consenti par le ministère en termes de recrutement direct (bien que les règles de calcul du FIPHFP ne permettent pas de prendre en compte les agent(e)s issu(e)s de recrutements effectués au second semestre de l’année précédant la déclaration), ainsi que les effets d’une campagne de relances individuelles menée par le pôle « égalité des chances » du bureau RH1B, afin d’inviter les agent(e)s titulaires d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) à effectuer les démarches de renouvellement auprès de la maison départementale des personnes handicapées dont ils ou elles dépendent. Au titre de l’année 2020, 15 postes sont proposés par la voie du recrutement spécifique de personnes en situation de handicap : 4 postes de secrétaires des affaires étrangères (déjà pourvus), 4 postes de secrétaires de chancellerie et 7 postes d’adjoints administratifs de chancellerie.
3.2 Efficience de la fonction support
3.2.1 Ratio d’efficience de la gestion des ressources humaines
En 2019, le ratio gérants-gérés s’élève à 2,24%. Malgré l’application du schéma d’emploi (-160), le nombre des effectifs gérés augmente par rapport à 2018, principalement du fait du transfert de 394 agents au ministère de l’Europe et des affaires étrangères dans le cadre de la réforme des réseaux de l’État à l'étranger. Les effectifs de la direction des ressources humaines restant stables, l’augmentation des effectifs gérés se traduit donc par une baisse du ratio en 2019.
3.2.2 Ratio d’efficience bureautique
Le ratio 2019 s’établit à 1 563 € par poste informatique, en hausse par rapport à la prévision actualisée pour 2019 (1 468 € /poste). Cet écart à la prévision s’explique d’une part par une méthode calcul plus précise sur les dépenses du T2, d’autre part par la mise aux normes des systèmes d’exploitation (Windows 10)demandée par l’ANSI qui a nécessité l’achat de nouvelles licences et la modernisation du parc informatique.
La consommation de l'axe «services bureautiques» s'établit à 11,50M€ en AE et 11,55M€ en CP. Elle se détaille en trois activités principales : les postes de travail (7M€), les solutions d’impression (0,3M€) et les télécommunications individuelles (4,1M€). Le déploiement du nouveau marché d’impression a permis de réduire les coûts d’impressions. De plus, en 2019, le MEAE poursuit le déploiement de la visioconférence afin d’alléger le bilan carbone et le budget des déplacements. Quant aux dépenses de personnel dédié à la bureautique, elles sont en hausse à la suite de la fiabilisation de leur mesure.
3.3 Efficience de la gestion immobilière
3.3.1 Ratio SUN / Poste de Travail
La surface utile nette (SUN) totale prise en compte pour le calcul de cet indicateur est de 98 527 m² et se décompose en 41 269 m² pour l’administration centrale et 57 258 m² pour les postes à l’étranger.
La réalisation 2019 se base sur une SUN stable par rapport à la prévision actualisée. Des opérations de fiabilisation continuent à être menées à l’étranger. Les effectifs travaillant sur les différents sites de l’échantillon sont en légère hausse (1,4%) par rapport à 2018 et le ratio est en baisse par rapport à 2018 (14,6 m²/poste de travail en 2019 contre 14,8 m²/poste de travail en 2018). La cible ambitieuse de 14,1 m²/poste de travail fixée pour 2020 est également confirmée. La SUN devrait en effet diminuer à horizon 2020 grâce à des opérations de regroupement, relocalisation ou rationalisation de l’espace à l’étranger. Il faut toutefois noter que de nombreux consulats et ambassades, implantés dans des bâtiments historiques, ne permettent pas une rationalisation optimale des surfaces.
3.3.2 Ratio entretien courant / SUB
La surface utile brute (SUB) totale prise en compte pour le calcul de cet indicateur couvre l’ensemble des bâtiments du MEAE en France et à l’étranger, soit 141 962 m² pour la France et 1 503 688 m² pour l’étranger.
En 2019, les dépenses pour l’entretien courant sont restées stables par rapport à 2018, avec des disparités entre l’administration centrale (+ 3,2% de hausse des dépenses) et l’étranger (-1,8%).
3.3.3 Ratio entretien lourd / SUB
Le ratio est en forte baisse en 2019 par rapport à 2018 (-21,9%), en raison du retard de présentation de certaines factures ayant entraîné un report de charge d’un montant total de 2,66M€ (à titre d’exemple : densification de la halle DNUM sur le site de convention : 1,32M€ ; rénovation du système de sécurité incendie du Quai d’Orsay : 0,87M€).
Pour ce qui concerne la France, les principales opérations effectuées en 2019 ont concerné l’autonomisation du dispositif de chauffage, ventilation, climatisation (CVC) sur le site de Convention, la climatisation des locaux techniques informatiques au Quai d’Orsay et la réhabilitation de sanitaires vétustes à Oudinot et à l’Hôtel du ministre. Fin 2019, quatorze opérations majeures portées par tranche fonctionnelle étaient recensées sur cette activité, dont : la rénovation de l’aide des gardes sur le site du QO (206K€), la rénovation de la halle DNUM à Convention (près de 2M€) et l’installation d’une base vie mutualisée au QO (60K€).
Pour l’entretien lourd à l’étranger, 379 opérations ont été réalisées en 2019, parmi lesquelles on peut citer : la remise en état de la résidence à Bagdad (400K€), la relocalisation partielle du consulat à Almaty (182K€), la réfection du système de climatisation à Conakry (375K€), la rénovation du système de chauffage du palais Farnèse à Rome (355K€), la relocalisation parasismique à Quito (1,1M€) et la relocalisation du CGF à la Nouvelle Orléans (242K€). La campagne de diagnostics amiante s’est également poursuivie en 2019.
3.4 Respect des coûts et délais des grands projets d’investissement
3.4.1 Projets SIC
En 2019, le MEAE a participé à deux grands projets informatiques parmi les 50 projets sensibles de l’État identifiés par la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DINSIC). Les projets transverses, portés par plusieurs ministères, ne sont plus inclus dans le calcul de cet indicateur depuis 2018.
Les projets en cours sont SAPHIR et CROCUS.
Le projet SAPHIR (Système d’Archivage Pour l’Histoire, l’Information et la Recherche) a pour but de mettre en œuvre un système d’archivage électronique et permet de répondre aux besoins de conservation au format électronique et sur le long terme de la totalité de la production dématérialisée du MEAE. L'écart calendaire s'explique par le nécessaire décalage des livraisons de Vitam, dont la dernière version sera livrée en mars 2020, et leur installation par le projet. L'augmentation du coût du projet résulte, quant à lui, de l'évolution du choix d'infrastructure (initialement Cloud externe, et revu pour un Cloud ministériel), mais surtout de la complexité fonctionnelle et technique de la mise en œuvre du logiciel Vitam et de la prise en compte des chaînes de versement depuis deux applications métiers pilotes.
Le projet CROCUS, successeur de « Corège », concerne le déploiement d’un nouveau logiciel de gestion budgétaire et comptable à l’étranger. Le chantier est interministériel: la DGFiP/DSFiPE et l’AIFE (agence pour l’informatique financière de l’État) sont associées au projet.
3.4.2 Projets immobiliers
L’unique grand projet d’investissement actuellement mené en France concerne le site du Quai d’Orsay et plus précisément la réhabilitation et l’extension de l’aile des archives.
Ce projet, financé sur le P723 et donc par les cessions réalisées par le MEAE (non sur le programme budgétaire objet du présent RAP) regroupe un ensemble d’opérations complexes :
- travaux préparatoires (curage, désamiantage, déplombage, démolitions) pour 2,3 M€.
- projet dit de l’Aile des Archives faisant l’objet d’un concours européen d’architecture (réhabilitation de l’Aile des Archives, surélévation des ailes en retour, reconversion du centre enterré, construction d’un nouveau bâtiment en cœur de site) / 72 M€. Il est à signaler que ce montant est supérieur à celui mentionné dans le PAP, du fait de l’intégration au projet d’une reconversion du centre enterré, non plus en une simple zone de stationnement mais également en restaurant administratif, pour un coût total qui s’établit donc à hauteur de 74,3 M€.
Il est à noter qu’une estimation du coût de ce projet ne pourra être fiabilisée qu’au stade de la validation de l’avant-projet détaillé (APD).
Le démarrage des travaux est programmé pour 2022. La durée du chantier est estimée à 3 ans.
Le périmètre du projet QO21 intègre de multiples opérations de construction, extension, rénovation et de modernisation sur l’ensemble des emprises et sites relevant de l’administration centrale du MEAE (Quai d’Orsay, Convention, La Courneuve, Châtillon, Nantes…). Pour ce qui concerne le site du Quai d’Orsay, il inclut notamment, outre le projet de réhabilitation et extension de l’aile des archives, la rénovation de « l’Aile des gardes et de l’accueil du public » qui consistait en la rénovation de l’aile des gardes et en la mise aux normes de sûreté de l’entrée du 1 rue Esnault-Pelterie.
A compter du RAP 2019, seules les opérations financées sur les crédits du programme 105 sont prises en compte pour le calcul de cet indicateur. En effet, les opérations financées sur le CAS 723 le sont par des produits de cession, et non par une dotation budgétaire, ce qui, compte tenu des aléas que génère ce mode de financement (d’autant plus à l’étranger) contribue à des dérives calendaires et budgétaires que le MEAE n’est pas en mesure de maîtriser.
En 2019, le seul projet dont le montant initial est supérieur ou égal à 5 M€ est le projet de rénovation des façades et des couvertures du palais Farnèse, siège de l’ambassade de France à Rome. Le montant TDC (toutes dépenses confondues) de l’opération sera de 7,67 M€ pour une prévision initiale de 7,4 M€. Le calendrier de l’opération n’a pas évolué depuis les études d’avant-projet (première phase d’études « post programmation »). Les études de programmation sont terminées depuis septembre 2018, les études de maîtrise d’œuvre ont été réalisées entre 2018 et 2020 et les travaux seront réalisés selon 4 tranches distinctes entre 2021 et 2026.
3.5 Efficience de la fonction achat
Le résultat obtenu pour la performance économique est conforme à la cible calculée par la MDA à partir de la programmation des achats 2019. L’écart à la prévision résulte de la difficulté particulière à établir des prévisions fiables, sur la base de la méthodologie transversale, pour les achats à l’étranger.
Il est également à noter que le changement de méthodologie introduit par la Direction des achats de l'État conduisant à faire porter aux ministères responsables d’instrument interministériels ou à l’UGAP la valorisation des économies achats, réduit de fait le champ des économies à la charge des ministères. Le Département pouvait jusqu’en 2018 prendre en compte les marchés interministériels et les conventions UGAP, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. En valeur absolue, les montants des objectifs et des résultats ont été réduits en conséquence à partir de 2019 et de manière significative, le ministère utilisant largement des supports interministériels.