Bilan stratégique du rapport annuel de performances |
Cyrille PIERRE |
Directeur général adjoint de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international |
Responsable du programme n° 185 : Diplomatie culturelle et d'influence |
Le programme 185 porte les crédits destinés à mettre en œuvre la politique d’influence de la France, couvrant l'enseignement français à l'étranger et l'ensemble des moyens destinés à la diffusion et à l'attractivité culturelle, linguistique, universitaire et scientifique, ainsi que les activités liées à la diplomatie économique et à la promotion de la destination France. En 2019, les priorités se sont articulées autour de la promotion de la langue française et du développement de l’enseignement français à l'étranger dans le cadre du plan pour la langue française et le plurilinguisme décidé par le Président de la République, du renforcement de la politique d’attractivité universitaire et scientifique en lien avec la stratégie Bienvenue en France, de la promotion de l’influence culturelle et intellectuelle de notre pays à travers le soutien à la priorité à l’export des industries culturelles et créatives, et enfin du renforcement de l’attractivité économique et touristique de la France.
La politique d’influence de la France bénéficie, depuis 2017, de nouvelles orientations politiques ; le ministre de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), à l'occasion de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs en août 2019, a confirmé qu'il s'agissait de « l'un des trois piliers fondamentaux de notre politique étrangère globale » , Le Président de la République a fixé à la diplomatie d’influence des orientations majeures pour l’ensemble du quinquennat, énoncées en 2017 dans les discours de la Sorbonne et de Ouagadougou puis, en mars 2018, à l’Institut de France. Ainsi, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères a-t-il souhaité donner une nouvelle impulsion à notre diplomatie d'influence, en fixant l'objectif d'établir au cours de l'année 2020 une nouvelle feuille de route « Influence » pour le ministère.
Cette politique, définie et conduite par le ministère et mise en œuvre par les postes et par les opérateurs, s’est articulée autour de quatre orientations stratégiques principales : promouvoir la langue française et soutenir une nouvelle dynamique de développement de l’enseignement français et francophone à l’étranger ; placer la coopération universitaire et de recherche au cœur de l’attractivité de notre territoire ; poursuivre la promotion des savoir-faire, des idées et de la créativité français – notamment dans le secteur des industries culturelles et créatives - auprès de nos partenaires à l’étranger ; et enfin promouvoir les intérêts économiques et commerciaux de la France.
1/ La promotion de la langue française et des valeurs qu’elle incarne
La diffusion, la promotion et l’enseignement du français, et en français, constituent l’une des priorités du plan pour la langue française et le plurilinguisme présenté par le Président de la République le 20 mars 2018 à l’Institut de France, mis en œuvre tout au long de l'année 2019. Dans cette même perspective, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, aux côtés du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) et du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a présenté, le 3 octobre 2019, le plan de développement de l'enseignement français à l'étranger aux différents acteurs du secteur.
Ainsi, en 2019, notre action en faveur de la langue française s'est articulée avec celle engagée dans le domaine de l'éducation, pour lequel la France a décidé de renforcer considérablement son action. Le réseau de coopération et d’action culturelle s'est mobilisé pour mettre en œuvre une politique active de soutien à la langue française dans les systèmes éducatifs locaux avec des objectifs qualitatifs accrus. La formation initiale et continue des enseignants a constitué un axe majeur de nos actions de coopération éducative. A cet égard, la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), qui regroupe 80 000 membres bénévoles représentant 200 associations d’enseignants dans plus de 120 pays différents sur les cinq continents, a vu sa subvention augmentée à hauteur de 140 000 €.
Dans ce cadre, le réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger et de l’enseignement bilingue francophone dans les systèmes éducatifs étrangers se voit assigné un objectif de doublement des effectifs d’élèves d’ici 2030. Un plan ambitieux de développement de l’enseignement français à l’étranger a été élaboré en 2019 conjointement avec le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et sera mis en œuvre dès 2020. Ses mesures visent à attirer de nouveaux publics, à mobiliser de nouveaux partenaires et à garantir la présence d’enseignants qualifiés dans les établissements. A la demande de sa tutelle, l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), dont la subvention pour charges de service public versée par le ministère s'est élevée en 2019 à 385,9 M€, adapte son organisation afin de pouvoir soutenir le développement du réseau en apportant, en particulier, son expertise aux nouveaux partenaires. La double vocation de l’AEFE, d'une part, au service des communautés françaises expatriées en croissance constante et, d'autre part, en direction des générations futures pour leur donner dès le plus jeune âge accès à notre langue et à notre culture, est confirmée. Dès 2019, a été enregistrée une augmentation sensible des dossiers de demandes d’homologation et du nombre d’établissements homologués, passés à 522 à la rentrée de septembre 2019 contre 497 en 2018, totalisant désormais 370 000 élèves.
Le développement d’une offre éducative bilingue francophone de qualité est également un enjeu stratégique : avec un vivier de près de 2 millions d’élèves apprenant le français, le MEAE a créé en 2012 un label d’excellence, le LabelFrancEducation. A la rentrée scolaire 2019-2020, ce réseau compte 393 filières bilingues implantées dans 58 pays, soit 108 filières supplémentaires en un an.
Le renforcement de l’usage de la langue française dans les enceintes internationales et régionales (européennes, africaines, multilatérales) est également un objectif du plan, notamment le français langue de travail au sein de l’Union européenne. Un fonds d’intervention linguistique finance ainsi un dispositif de formation ciblé sur les diplomates et hauts fonctionnaires européens et voisins de l’Union, qui ne sont pas membres, associés ou observateurs de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et qui sont chargés du suivi des dossiers européens.
L'accroissement du recours au numérique afin de rendre l'offre éducative numérique française plus visible et accessible à tous a enfin conduit le MEAE et le MENJ à développer en 2019 la plate-forme France Education (FRED). Celle-ci vise à promouvoir à l’international les ressources numériques, contenus et services en langue française produits par les opérateurs publics et privés du secteur EdTech (Instituts français, Alliances françaises, AEFE) et du MENJ (Centre national d’enseignement à distance, Canopé, France éducation international, Office national d'information sur les enseignements et les professions).
2/ Renforcement de l’attractivité de notre enseignement supérieur et de notre recherche
La nouvelle stratégie gouvernementale en matière d’attractivité universitaire « Bienvenue en France», annoncée par le Premier ministre le 18 novembre 2018, recentre les objectifs en matière d’attractivité étudiante sur l’excellence et la diversification des pays d’origine afin de former les élites politiques, économiques et scientifiques, de demain.
L’instauration de frais d’inscription différenciés à l’université, à la rentrée 2019, s’est accompagnée de nouveaux efforts pour mieux accueillir les étudiants internationaux, à l’étranger, dans les Espaces Campus France et les consulats, et sur le territoire, à travers les actions de son opérateur Campus France qui a mis en place des premières labellisations de la qualité de l’accueil dans nos universités.
Un travail d’orientation des étudiants et d’évaluation des candidatures a été conduit pour les 283 720 étudiants étrangers en mobilité diplômante sur notre territoire en 2018-2019, plaçant la France au coude-à-coude avec l’Allemagne à la 4ème place.
Le renforcement des Espaces Campus France a permis de travailler davantage en direction des pays émergents, de l’Asie, des pays du Golfe, et aussi des pays anglophones, tels que les pays d’Afrique les plus avancés en matière de recherche. Les bourses du gouvernement français, qui bénéficient désormais à 7 000 étudiants, sont des instruments d'attractivité essentiels. A cet égard, les services de coopération et d’action culturelle sont particulièrement attentifs à la recherche d'effet de levier à travers la mobilisation de cofinancements (près d’un tiers des bourses accordées ont fait l’objet de cofinancements en 2019), face à des concurrents (Allemagne, Chine, Turquie, Russie, Arabie saoudite, etc.) disposant d’importants moyens financiers.
En parallèle, l’accompagnement de l’internationalisation de nos établissements et laboratoires de recherche par le MEAE consiste à appuyer le développement de partenariats, à mettre en place des programmes d’échange et de mobilité, et enfin à négocier des accords (reconnaissance des diplômes par accord intergouvernemental le cas échéant) avec les partenaires locaux jugés les plus pertinents, De façon croissante, le MEAE est impliqué dans la création d’universités franco-étrangères, principalement en direction des pays d’Afrique qui sont nos proches partenaires et dont la démographie étudiante est dynamique. Il s’agit à la fois d’assurer la « projection » de nos établissements, dans une volonté d’influence, mais aussi d’accompagner l’enseignement supérieur africain dans son développement, alors que ce dernier fait face à de multiples défis liés à sa massification. Le MEAE reste ainsi impliqué dans le soutien à une série d’universités françaises ou franco-étrangères d'envergure, et plus largement de centaines de filières francophones. Il s'appuie plusieurs milliers de partenariats donnant lieu à la délivrance d’un double diplôme, y compris dans des zones qui sont de façon moins traditionnelle des zones d’influence française (Caucase, Asie Centrale) dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche. Enfin, les ambassades sont les acteurs essentiels de l’animation des réseaux d’alumni.
La coopération scientifique du MEAE, portée par l’ensemble du réseau, vise à l’insertion des laboratoires français de pointe dans les meilleurs réseaux mondiaux, à travers le financement partenarial de mobilités, et la mise en place de programmes de recherche donnant lieu à co-publications. Le MEAE a privilégié dans un certain nombre de programmes la recherche en lien avec le climat, l’environnement, la ville durable, l’intelligence artificielle, ainsi que les recherches en sciences politiques, en soutien de son analyse diplomatique, et plus généralement en sciences sociales, notamment lorsque les contextes politiques sont difficiles. Notre diplomatie scientifique est également orientée vers le rayonnement des sciences sociales françaises et francophones et le soutien aux jeunes chercheurs effectuant des recherches de terrain, à travers un réseau, unique au monde, de 27 unités mixtes - instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE) dans 33 pays, commun au MEAE et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Le MEAE a également poursuivi en 2019 le financement de missions archéologiques à l’étranger au titre de la Commission des fouilles.
3/ Promouvoir l’influence culturelle et intellectuelle de la France
Les industries culturelles et créatives (ICC – musique, cinéma, livre, jeu vidéo, etc.) participent à la diffusion de notre modèle culturel et d’influence et représentent des enjeux économiques considérables (3 % de notre PIB, 1 million d’emplois, balance commerciale excédentaire de plus de 300 M€). L'année 2019 a vu la réunion du 2ème comité stratégique de la famille prioritaire ICC à l'export co-piloté par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et le ministre de la culture. Un plan d'action ministériel a été adopté le 11 avril 2019 qui se traduit notamment par la nomination de 37 ambassadrices et ambassadeurs dépositaires d'une mission prioritaire à l'export des ICC sur des territoires stratégiques, tout en appelant plus largement à une forte implication de l’ensemble du réseau et des opérateurs au service des professionnels des ICC. C’est le sens des États généraux des ICC qui se tiendront en au cours du premier trimestre 2020 qui ont pour perspective la mise en place d’un comité stratégique de filière – qui viendra s’articuler avec le dispositif existant de « Famille prioritaire à l’export ICC ».
Le continent africain, pour lequel les ICC représentent un important levier de croissance, fait l'objet d'une attention particulière, en coordination avec l’Agence française de développement (AFD) et dans le cadre de la concrétisation de l’agenda de Ouagadougou et de la saison Africa 2020. Mise en œuvre par l’Institut français de Paris, cette saison impliquant 54 pays se déploiera sur tout le territoire français et inclura les départements et territoires d’Outre-Mer.
La demande croissante d’expertise culturelle que rencontre la France – en particulier dans les champs muséal et patrimonial – constitue une opportunité à saisir, avec d’importants enjeux économiques et d’influence. Le succès du Louvre Abou Dhabi, l’ambitieux projet de valorisation du site d’Al‘Ula en Arabie Saoudite, la demande d’expertise des autorités éthiopiennes pour la valorisation et la préservation de leur patrimoine architectural ou encore l’ouverture d’une antenne du Centre Pompidou à Shanghai en novembre 2019 sont autant de signes de reconnaissance de l’excellence des savoir-faire français et de réussites de diffusion à l’international de nos marques et de notre modèle influence. Un Comité conjoint de l’expertise culturelle a été mis en place en janvier 2019 par les ministères de l’Europe et des affaires étrangères et de la culture avec les opérateurs concernés (Expertise France, AFD, Institut français, Business France, Atout France).
L’appui au réseau de coopération et d’action culturelle français à l’étranger et le rapprochement entre l’Institut français de Paris (IF) et la Fondation Alliance française (FAF) sont également au cœur de ces actions. Les personnels expatriés dans les services de coopération et d'action culturelle (SCAC) et les IF locaux, rémunérés en partie sur le programme 185, sont pleinement mobilisés pour mettre en œuvre ces priorités. L'IF a continué à apporter son concours à l'organisation des événements à l’étranger engagés par notre réseau culturel – lui-même rattaché aux ambassades – et à la formation de ses agents. En plus de ses activités en matière de promotion et d’échanges artistiques et de dialogue avec les cultures étrangères, l’IF est également l’opérateur de référence chargé de la promotion de la langue française et de son enseignement (et notamment de la mise en œuvre de 16 des 33 mesures du Plan présidentiel pour la langue française et le multilinguisme), du rayonnement des savoirs et des idées (à travers par exemple l’opération « Nuit des idées ») et de la culture scientifique, comme du développement de des industries culturelles et créatives françaises. Dans cette lignée, le contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2017-2019 assigne à l’IF 4 grandes priorités que sont la valorisation à l’international de la création artistique et intellectuelle françaises et des ICC ; la promotion de la langue française ; l’animation du dialogue avec les cultures étrangères en France, en Europe et dans le monde ; le renforcement de l’appui au réseau à l’étranger et la consolidation de ses capacités de pilotage.
Le rapprochement entre l’IF et la FAF, qui constitue un projet politique annoncé par le Président de la République dès l’été 2017, a permis, dès 2019, d'instaurer de nouvelles synergies au bénéfice des deux réseaux (alliances françaises et instituts français locaux). Ainsi, le soutien au Français Langue Étrangère (FLE), à la diffusion culturelle, à la professionnalisation des agents du réseau des Alliances françaises et à la démarche qualité sont désormais confiés à l’IF. Les groupes de travail entre la FAF et l’IF ont permis d’aboutir à la signature d’une convention tripartite entre le MEAE, la FAF et l’IF à l’occasion des Journées du Réseau 2019 et continueront à œuvrer en 2020 pour renforcer encore le partenariat entre ces deux entités.
4/ Le développement économique et touristique
La diplomatie économique consiste à mobiliser le réseau diplomatique français, son influence et ses outils au service des intérêts économiques français. Elle poursuit trois objectifs complémentaires.
L’objectif de soutien à nos entreprises sur les marchés extérieurs passe d’abord par la refondation du dispositif d’accompagnement à l’export et par le renforcement du pilotage du réseau. 2019 a été l’année de la mise en œuvre des changements structurels apportés par la réforme du dispositif de soutien au commerce extérieur lancée par le Premier ministre le 23 février 2018 suite au rapport Lecourtier sur la stratégie du Gouvernement en matière de commerce extérieur. L’idée centrale était de repenser l’ensemble de la chaîne de l’export, avec une proximité accrue à tous niveaux, et centré autour de cinq mots-clés : « repérer », « préparer », « financer », « accompagner » et « regrouper ».
A ce jour, les 19 mesures ont toutes été mises en œuvre autour de trois directions: (1) la diffusion d’une culture de l’export et de l’international, (2) la réforme de l’accompagnement à l’export, et (3) la réforme des financements export. L’année 2020 sera celle des premières évaluations du nouveau dispositif.
Le renforcement de l'action à l'égard des filières, favorisant les offres françaises intégrées, poursuit aussi cet objectif. Le ministère de l'Europe et des affaires étrangères a renouvelé et modifié le dispositif réservé à cinq familles prioritaires à l’export spécifiques qui possèdent chacune un fédérateur. Ces représentants nommés par le ministre sont des personnalités bénévoles issues du secteur privé qui oeuvrent à structurer une offre nationale intégrée, dans des domaines d’excellence française à forte demande internationale. Ce travail s’articule et complète celui réalisé dans le cadre du Conseil national de l’Industrie International (CNI International) installé en juillet 2018. Les cinq secteurs identifiés sont : secteur agricole et agroalimentaire, énergies renouvelables, ville durable, santé, industries culturelles et créatives.
La promotion de l’attractivité de notre territoire, du point de vue économique, des talents et du tourisme, constitue le second objectif de notre action de diplomatie économique. Depuis plusieurs années, de nombreuses études notent que l’attractivité économique de la France s'est redressée : la France est désormais le 2ème pays européen jugé le plus attractif (selon le baromètre Ernst & Young de 2019, la France se place devant l'Allemagne et juste derrière le Royaume-Uni). Le MEAE, Business France, et l'ensemble des pouvoirs publics se sont en effet fortement mobilisés afin d'attirer toujours plus d'investissements étrangers créateurs d'emplois (mise en place des guichets uniques Team France Invest dans l’ensemble des régions, institutionnalisation du Sommet Choose France, etc.) et de talents étrangers (promotion de nos écosystèmes startups et scaleups via des programmes comme le French Tech Visa, Young Enterprise Initiative (YEI) et Start in France).
Le renforcement de l’attractivité touristique est également un axe majeur en matière de diplomatie économique. Les objectifs de fréquentation sont quantitatifs (100 millions de visiteurs étrangers en 2022 et 60 Md€ de recettes issues du tourisme international en 2020, 15 Md€ d’investissements touristiques dès 2020) et qualitatifs (allongement de la durée de séjour, recherche des clientèles les plus contributives), et visent à diversifier, améliorer et structurer l’offre française. Le 4ème comité interministériel du tourisme (CIT) du 17 mai 2019, présidé par le Premier ministre, a défini plusieurs axes de travail pour lesquels le MEAE assure un pilotage interministériel. Il a en particulier été décidé de créer un comité stratégique de filière rassemblant tous les acteurs du tourisme et portant sur quatre chantiers prioritaires : emploi et formation, tourisme durable, compétitivité et réglementation, numérisation du secteur. Le Comité de filière tourisme, installé et présidé par le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a vocation à aboutir à la signature d’un contrat entre les professionnels, l’État et les collectivités d’ici fin 2020.
L’adaptation du cadre de régulation aux intérêts français et la garantie d’une concurrence équitable constituent le troisième objectif principal. La France a créé en janvier 2019 avec l’Allemagne et le Royaume-Uni la société INSTEX, destinée à soutenir le commerce avec l’Iran, et à préserver une partie des bénéfices économiques de l’accord sur le nucléaire iranien (plan d’action global commun/JCPOA). Quatre autres pays européens ont depuis rejoint la société. De premières transactions pilotes sont espérées dans les prochains mois de 2020.
La France promeut dans le domaine de la régulation du numérique une troisième voie entre les tenants d’un internet souverain fortement contrôlé par l’État et les partisans d’un statu quo dominé par de grands acteurs privés. Elle défend ses positions dans différentes enceintes (Forum de gouvernance de l’Internet, ICANN, OCDE, qui accueillera le secrétariat du Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle né d’une initiative franco-canadienne, G7 et G20), avec une attention particulière pour les enjeux liés à l’éthique de l’IA, la régulation des plateformes, la concurrence équitable, et la fiscalité.
Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance |
Objectif 1 | Renforcer l'influence culturelle et linguistique de la France |
Indicateur 1.1 | Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger |
Indicateur 1.2 | Diffusion de la langue française |
Objectif 2 | Développer l'attractivité de la France |
Indicateur 2.1 | Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche |
Indicateur 2.2 | Attractivité touristique de la France |
Indicateur 2.3 | Attractivité de la France en termes d'investissements |
Objectif 3 | Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export |
Indicateur 3.1 | Accompagnement des acteurs économiques |
Objectif 4 | Dynamiser les ressources externes |
Indicateur 4.1 | Autofinancement et partenariats |