Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF 1
Réussir la programmation et la gestion des grands rendez-vous de l'année scolaire |
INDICATEUR 1.1
Nombre de postes d'enseignants non pourvus à la rentrée scolaire et durée moyenne des vacances de postes (enseignement public) |
(du point de vue de l'usager)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Postes enseignants du premier degré |
Nb |
1 074 |
1332 |
< 750 |
< 750 |
1 774 |
< 500 |
Postes enseignants du second degré |
Nb |
3 049 |
2168 |
< 1 800 |
< 1 800 |
2 531 |
< 1 200 |
Durée moyenne de vacance de poste second degré |
jours |
24,3 |
22,5 |
< 12 |
< 12 |
20,8 |
< 12 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ – SG-DGRH
Champ : France métropolitaine + DOM (enseignement public)
Mode de calcul :
Pour le premier degré : le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire est fourni début septembre, par exploitation nationale des bases de gestion académiques du SIRH AGAPE.
Le nombre de postes vacants est obtenu par la différence entre le nombre de supports implantés en ETP et le nombre de supports occupés en ETP à partir du SIRH. Le champ observé concerne les enseignants « devant élèves » en classes élémentaires, pré-élémentaires, primaires et en classes d’application élémentaires et pré-élémentaires.
Pour le second degré : le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire est fourni début septembre, par exploitation nationale des bases de gestion académiques du SIRH EPP. La durée moyenne de vacance de postes, exprimée en jour, est le temps moyen nécessaire pour affecter un enseignant sur un poste non pourvu à la rentrée.
INDICATEUR 1.2
Coût des examens des élèves et des concours de personnels enseignants par candidat présent |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Brevet : coût moyen |
€ |
3,1 |
4 |
4 |
4 |
3,4 |
3,8 |
CAP/BEP : coût moyen |
€ |
19,3 |
19,2 |
< 20 |
< 20 |
19,8 |
< 20 |
BAC : coût moyen |
€ |
79,2 |
77,7 |
< 80 |
< 80 |
76,4 |
Non rempli |
BTS : coût moyen |
€ |
92,7 |
89,7 |
< 95 |
< 95 |
92,7 |
< 100 |
Concours des professeurs des écoles : coût moyen |
€ |
190 |
184 |
195 |
186 |
171 |
185 |
Concours des personnels enseignants du second degré : coût moyen |
€ |
333 |
340 |
343 |
354 |
320 |
288 |
Commentaires techniques
* Les données relatives à l’impact de la réforme du baccalauréat 2021 avec la réduction du nombre de matières des épreuves finales et au profit notamment des épreuves communes de contrôle continu (E3C) ne sont pas encore disponibles.
** Les valeurs 2018 ont été corrigées à la suite d’une révision du nombre de candidats présents aux examens des CAP/BEP, du baccalauréat et du BTS.
Source des données : MENJ – DGESCO / SG – DGRH / SG – SAAM / SG – DEPP
Champ : France métropolitaine, enseignements public et privé pour les examens, France métropolitaine + DOM + COM pour les concours enseignants des 1er et 2nd degrés, public et privé.
Mode de calcul :
Les données relatives aux examens (diplôme national du brevet – DNB, certificat d’aptitude professionnelle / brevet d’études professionnelles – CAP / BEP, baccalauréat, brevet de technicien supérieur – BTS) de l’année N concernent la session N-1, et les données relatives aux concours d’enseignants portent sur la session de l’année N.
Les dépenses constitutives du coût des concours comprennent la rémunération des membres de jury, l’indemnisation des frais de déplacement et les frais d’organisation.
Les ratios des examens des élèves sont estimés à partir de l’enquête SICEC (système d’information relatif aux coûts des examens et concours) auprès des académies. Cette enquête s’appuie sur les restitutions des applications :
– « IMAG’IN » (gestion des examens et des concours) pour les indemnités de jurys et d’aide au déroulement des épreuves (titre 2) et les frais de déplacement (hors titre 2) ; restitution ajustée de l’évaluation des frais de déplacement dont la déclaration n’a pas été effectuée par les intéressés l’année N.
– « CHORUS » pour les frais d’organisation (hors titre 2) ;
– « OCEAN » et CYCLADES (gestion des candidats) pour les effectifs de candidats présents. L’application CYCLADES est mise en place progressivement en vue du remplacement de l’application OCEAN).
Afin de préserver la comparabilité des données relatives au baccalauréat, le coût individuel intègre les indemnités au titre du contrôle en cours de formation (cf. décret n° 2010-1000 du 26 août 2010) payées aux enseignants sur le programme support de leur rémunération principale entre les sessions 2011 et 2015. Les dispositions du décret n° 2015-476 du 27 avril 2015 instituant une indemnité de sujétion allouée à certains enseignants assurant un service en classe de première, de terminale ou préparant à un certificat d’aptitude professionnelle abrogent celles du décret n° 2010-1000 du 26 août 2010 relatif au contrôle en cours de formation.
Pour les concours des personnels enseignants, les ratios ont été calculés à partir des données d’enquêtes adossées aux restitutions des applications « IMAG’IN » et « CHORUS », auprès des académies et de l’administration centrale.
Pour chaque examen et concours, le coût moyen est déterminé en rapportant les dépenses aux effectifs de candidats présents au titre d’une même session. Ces effectifs sont obtenus à partir d’extractions de l’application OCEAN et/ou CYCLADES.
Afin de pouvoir continuer à analyser l’indicateur à périmètre constant, seuls sont pris en compte les coûts liés à la session statutaire (hors concours réservés Sauvadet et hors session exceptionnelle de recrutement dans les académies de Créteil et de Versailles pour le premier degré).
Analyse des résultats
INDICATEUR 1.1 : Nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée scolaire et durée moyenne des vacances de poste (enseignement public)
Le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire 2019 s’élève à 1 774 pour le premier degré et 2 531 pour le second degré (contre 1 332 pour le premier degré et 2 168 pour le second degré en 2018). La durée moyenne de vacance des postes pour le second degré s’élève à 20,8 jours en 2019, contre 22,5 jours pour 2018. Les postes vacants se concentrent plus particulièrement sur certaines disciplines telles que les lettres modernes, la physique-chimie, les mathématiques, la technologie, l’anglais et l’EPS.
Le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire représente cependant une part limitée de l’effectif total enseignant (0,5 % pour le premier degré et 0,6 % pour le second degré), répartis sur les 44 902 écoles et 7 799 collèges et lycées publics.
Afin d’accroître la reconnaissance et l’attractivité du métier de professeur, le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse a mis en œuvre plusieurs mesures de revalorisation de la rémunération des enseignants, avec notamment une augmentation du régime indemnitaire des professeurs affectés sur des territoires fragiles. En outre, les heures supplémentaires sont défiscalisées depuis le 1er janvier 2019.
Par ailleurs, le gouvernement a initié des actions structurantes pour améliorer les conditions d’entrée de carrière et d’exercice du métier : il s’agit notamment de la rénovation de la formation initiale et continue des professeurs, du dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire et de l’amélioration du taux d’encadrement dans le premier degré. Enfin, le ministère a créé un dispositif de pré-professionnalisation, qui prend la forme d’un contrat de droit public de 3 ans proposé aux étudiants, conjuguant un cycle de formation universitaire avec une formation pratique dans une école ou un établissement scolaire du second degré.
INDICATEUR 1.2 : Coût des examens des élèves et des concours de personnels enseignants par candidat présent
Les objectifs fixés pour 2019 ont été atteints pour les sous-indicateurs concernant les examens des élèves au regard des prévisions.
Ce constat intègre les effets financiers de plusieurs mesures transverses :
la mutualisation entre académies de l’élaboration des sujets (banque nationale de sujets) ;
le renforcement, dans le cadre du contrôle interne pour la maîtrise des risques, des mesures de l’impact des réformes réglementaires des épreuves, particulièrement sur le baccalauréat et le brevet de technicien supérieur ;
le recours, depuis la session 2014, à la visioconférence/web-conférence pour la passation des épreuves orales obligatoires du baccalauréat et les réunions des jurys ;
la rationalisation des modalités d’adaptation des sujets d’examens pour les déficients visuels, pour les sujets en gros caractères à compter de la session 2016 puis pour ceux en braille à partir de la session 2017. La gestion est désormais assurée par le service interacadémique des examens et concours (SIEC) pour le compte de l’ensemble des académies ;
la généralisation progressive de la dématérialisation des copies des épreuves écrites du Baccalauréat général et technologique et des concours, permettant de limiter les frais de déplacement des membres de jury et les frais d’acheminement des copies, tout en sécurisant l’organisation.
Les résultats 2019 (session 2018) pour les examens des élèves font apparaître, par rapport à l’année précédente, une baisse du coût par candidat présent de -1,3 € (-2 %) pour le baccalauréat, et de -0,6 € (-14 %) pour le diplôme national du brevet (DNB). Par ailleurs, on note une augmentation de +3 € (+3 %) pour le brevet de technicien supérieur (BTS), et de +0,6 € (+3 %) pour le certificat d’aptitude professionnelle/brevet d’études professionnelles CAP/BEP. L’analyse de ces ratios se présente comme suit :
DNB : le coût moyen 2019 (session 2018) s’élève à 3,4 € par candidat présent, soit un niveau inférieur à la prévision actualisée (4 €).
CAP / BEP : le coût moyen 2019 s’élève à 19,8 € par candidat présent contre 19,2 € en 2018 pour une prévision inférieure à 20 €. L’augmentation du coût moyen en 2019 par rapport à 2018 (+0,6 € soit +3 %) résulte de la baisse du nombre de candidats présents (-6 %), baisse plus importante que celle des dépenses (-3 %).
Baccalauréat : le coût moyen 2019 (session 2018) s’élève à 76,4 € par candidat présent contre 77,7 € en 2018 (session 2017) pour une prévision inférieure à 80 €. La diminution du coût moyen est de 1,3 € (-2 %) par rapport à l’année précédente. Ce constat prend en compte une augmentation du nombre de candidats présents (+5 % soit 31 637 candidats) plus forte que celle des dépenses (+3 %) et les effets des mesures mises en œuvre sur les sessions passées (harmonisation de l’organisation des baccalauréats général et technologique avec celle du baccalauréat professionnel, à partir de la session 2016 (décret n°2015-1351 du 26 octobre 2015), mise en place de l’épreuve facultative d’éducation physique et sportive pour les candidats au baccalauréat professionnel (arrêté du 07 juillet 2015), retour à des épreuves écrites ponctuelles pour les candidats au baccalauréat professionnel (épreuves d’économie-gestion, d’économie-droit et de prévention-santé-environnement) au lieu d’une évaluation par contrôle en cours de formation (CCF) (arrêté du 09 juillet 2015)).
BTS : le coût moyen 2019 (session 2018) s’élève à 92,7 € par candidat présent contre 89,7 € en 2018 (session 2017), soit une hausse de +3 € (+3 %) par rapport à la session précédente. L’évolution constatée en 2018 est conforme à la prévision 2019 actualisée inférieure à 95 € et est due à la combinaison de l’augmentation des dépenses (+4 % au global, exclusivement sur les frais d’organisation, s’expliquant par la baisse des rétablissements de crédits du SIEC sur ce poste) et de la stabilisation des effectifs présents. La diminution continue du coût moyen du BTS puis sa remontée en 2019 au niveau constaté en 2017 (le coût de la session 2018 est équivalent à celui de la session 2016) est principalement due à l’harmonisation des pratiques de gestion d’une centaine de spécialités de BTS consécutive au déploiement des applications métiers DT et IMAG’IN. A cela s’ajoute la mise en place du processus de dématérialisation des épreuves écrites. Cette démarche de modernisation et de simplification a pour objectif la réduction des délais de traitement et de mise à disposition des copies auprès des correcteurs, tout en veillant à un niveau élevé de sécurité et de confidentialité.
Les coûts 2019 par candidat présent aux concours de recrutement des personnels enseignants des premier et second degrés (session 2019) s’élèvent respectivement à 171 € (contre 184 € en 2018), et 320 € (contre 340 € en 2018). Ces résultats traduisent notamment l’impact de la politique de dématérialisation et de correction à distance des copies de concours, qui a permis d’engager progressivement, dès 2017, la fin de la pratique de la correction « en chapelle » (rassemblement d’un jury de concours en un lieu pour la correction des épreuves écrites). Les frais de déplacement liés à la seule phase d’admissibilité ont ainsi diminué de 29 % entre 2017 et 2019.
Pour le premier degré, l’indicateur de coût 2019 (171 €) connaît une baisse de 7 % par rapport à la réalisation 2018 (184 €) et à la prévision actualisée 2019 (186 €). La réduction des indemnités des jurys constitue le principal facteur de baisse (-14%). Les coûts de location des locaux demeurent stables. Les frais de déplacement et la rémunération des personnels de surveillance augmentent légèrement (+4 %).
Pour le second degré, le coût des concours 2019 par rapport à la session 2018 a diminué de 6 %. Comme pour le premier degré, le principal facteur de baisse est la réduction des frais de déplacement des jurys (-18 %) et d’indemnités des jurys (-5 %). Les coûts de location des locaux évoluent également à la baisse (-2 %), ce qui permet de compenser une légère hausse des frais d’impression de sujet et de copies (+2 %). Les frais de déplacement et de rémunération des personnels de surveillance augmentent de 6 %.
OBJECTIF 2
Améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines |
INDICATEUR 2.1
Part des bénéficiaires de l'obligation d'emploi en faveur des personnes handicapées prévue par la loi n°87-517 du 10 juillet 1987 |
(du point de vue du citoyen)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Tous personnels |
% |
3,62 |
3,85 |
4,4 |
4,35 |
Non rempli |
4,7 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ – MESRI-SG – DGRH (MIPH – Mission à l’intégration des personnels handicapés)
Champ : Enseignants et non enseignants (y compris enseignement privé et enseignement supérieur pour les établissements qui ne sont pas entrés dans les responsabilités et compétences élargies, les autres effectuant leur propre déclaration auprès du FIPHFP), France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance). Il est précisé que le taux annuel de cet indicateur est celui déclaré au FIPHFP et à la direction générale de l’administration et de la fonction publique.
Depuis l’année 2010, les données proviennent des bases de gestion. Tous les agents sont informés des droits accordés aux personnels handicapés et invités à faire connaître leurs besoins particuliers. C’est à partir de leur déclaration et des justificatifs transmis que les données permettant de calculer le taux d’emploi sont collectées. Au ministère de l’éducation nationale, cette collecte s’opère à partir des remontées d’informations des bases de gestion (EPP, AGAPE, POPPEE et AGORA) et d’enquêtes manuelles pour certains personnels, dans l’attente que les SI support de gestion soient modifiés pour recenser les bénéficiaires de l’obligation d’emploi (les agents recrutés sur contrats aidés dans l’enseignement scolaire gérés dans l’application MICADO et les personnels d’inspection et de direction gérés depuis 2015 dans SIRH (ex SIRHEN)).En ce qui concerne les établissements d’enseignement supérieur, les données sont recueillies, à compter de 2016, par voie d’enquêtes automatisées via le portail Galaxie et non plus d’enquêtes manuelles. Il convient de préciser que les personnels relevant des universités et établissements passés en responsabilités et compétences élargies (loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités), sont exclus du périmètre de l’indicateur (ces établissements effectuent depuis 2015 leur propre déclaration).
Dans un souci d’harmonisation entre l’ensemble des ministères, les taux portés pour chaque année N figurant dans le tableau correspondent bien à la réalisation de l’année N (les données d’une année N ne peuvent être complétées qu’en juillet de l’année N+1).
INDICATEUR 2.2
Efficience de la gestion des ressources humaines |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ratio d'efficience de la gestion des ressources humaines |
% |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ - SG-SAAM / SG-DGRH / SG-DAF
Champ : France métropolitaine + DOM + COM
Mode de calcul :
Cet indicateur interministériel répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance).
– Les effectifs de gérants sont exprimés en équivalent temps plein travaillé (ETPT) et les effectifs gérés en personnes physiques. Les personnels vacataires ne sont pas pris en compte.
– Les agents considérés comme gérants comprennent l’ensemble des personnels des services centraux et déconcentrés affectés à la gestion des ressources humaines sous tous ses aspects : gestion des carrières, liquidation de la paie, suivi des conditions de travail, pilotage de la politique RH et des compétences, formation et gestion des pensions.
– Les agents considérés comme gérés comprennent l’ensemble des personnels émargeant sur le plafond d’emplois des programmes 139, 140, 141, 230 et 214 relevant de la mission interministérielle « enseignement scolaire » (MIES).
INDICATEUR 2.3
Part des surnombres disciplinaires |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble |
Nombre % |
557 (0,16) |
350 (0,10) |
< 600 |
< 500 |
384 (0,10) |
< 800 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ- SG-DGRH
Champ : France métropolitaine + DOM
Mode de calcul :
Sont considérés comme surnombres disciplinaires les enseignants recensés au-delà des besoins d’enseignement et de remplacement pour une année scolaire donnée. Le dénombrement s’effectue par académie et par discipline en équivalent temps plein. La somme de ces surnombres est ensuite calculée au niveau national et rapportée au nombre total d’enseignants de la discipline.
La date d’observation de cet indicateur est fixée en juin de l’année n pour une année scolaire de référence n-1/n afin de mesurer les actions menées au cours de l’année n, d’améliorer les délais de production (notamment dans le cadre du rapport annuel de performances) et d’harmoniser cet indicateur avec ceux présentés pour les programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » et « Enseignement scolaire public du second degré ».
INDICATEUR 2.4
Efficacité et efficience du remplacement des personnels enseignants des premier et second degrés public |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Enseignement scolaire public du premier degré : taux de remplacement |
% |
82,7 |
81,8 |
85 |
85 |
83,3 |
90 |
Enseignement scolaire public du premier degré : taux d'optimisation du potentiel de professeurs remplaçants |
% |
72,1 |
71,7 |
78 |
78 |
70,7 |
80 |
Enseignement scolaire public du second degré : Taux de remplacement |
% |
97,4 |
97 |
97,5 |
97,5 |
96,8 |
98 |
Enseignement scolaire public du second degré : Taux d'optimisation du potentiel de professeurs remplaçants |
% |
89,2 |
91,1 |
88 |
90 |
89,7 |
88,5 |
Commentaires techniques
Source des données :MENJ – SG-DGRH
Champ :Enseignement public, France métropolitaine + DOM (hors Mayotte)
Mode de calcul :
Les deux sous-indicateurs du premier degré mesurent l’efficacité et l’efficience du remplacement des personnels enseignants en congé (pour maladie ordinaire, longue maladie, maternité, etc.) et, depuis 2014, des personnels enseignants bénéficiant d’une autorisation d’absence ou en formation continue. Ils sont construits à partir de l’application de gestion des personnels du premier degré (AGAPE) et de son module de gestion du remplacement (ARIA).
À partir de 2014 :
Taux de remplacement des enseignants :
– numérateur : nombre de demi-journées d’absence (dont autorisation d’absence et besoin de suppléance pour la formation continue) effectivement remplacées pendant une année scolaire ;
– dénominateur : nombre total des demi-journées d’absence (dont autorisation d’absence et besoin de suppléance pour la formation continue).
Taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants :
– numérateur : nombre de demi-journées d’absence (tous motifs confondus) remplacées par les titulaires remplaçants et les contractuels chargés du remplacement pendant une année scolaire ;
– dénominateur : nombre de demi-journées potentielles de remplacement dues par les titulaires remplaçants et les contractuels chargés du remplacement pour tous types d’absences (tous motifs confondus) pendant une année scolaire.
Les deux sous-indicateurs du second degré mesurent l’efficacité et l’efficience du remplacement des absences des personnels enseignants d’une durée de 15 jours et plus. Ils sont construits à partir de l’application de gestion des personnels enseignants du second degré (EPP) et de l’entrepôt de données du PIAD (pôle inter académique décisionnel).
Taux de remplacement des enseignants :
– numérateur : nombre de jours de remplacement ou de suppléance d’une durée supérieure ou égale à 15 jours assurés pendant une année scolaire par le potentiel de remplacement (titulaire sur zone de remplacement – TZR, maîtres auxiliaires garantis d’emploi – MAGE) et les contractuels (en CDI ou CDD) ;
– dénominateur : nombre de jours de remplacement ou de suppléance d’une durée supérieure ou égale à 15 jours ayant fait l’objet d’une demande de remplacement pendant une année scolaire.
Taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants :
– numérateur : nombre de jours de remplacement et de suppléance de 15 jours et plus assurés par les enseignants mobilisables pour le remplacement et la suppléance (TZR, MAGE et contractuels en CDI). Certains enseignants sont exclus du potentiel mobilisable pour le remplacement, notamment les enseignants ayant une disponibilité inférieure à un tiers de leur obligation réglementaire de service et les agents en congé de maladie supérieur à 15 jours ;
– dénominateur : nombre total de jours dus par le potentiel « net » pour le remplacement et la suppléance (TZR, MAGE et contractuels en CDI).
Analyse des résultats
INDICATEUR 2.1 : Part des bénéficiaires de l’obligation d’emploi en faveur des personnes handicapées prévue par la loi n°87-517 du 10 juillet 1987
Le plan triennal 2017-2019 mis un place par le gouvernement en faveur de l’intégration des agents handicapés s’inscrit dans la continuité des plans précédents. Il prévoit d’augmenter le taux d’emploi en maintenant une dynamique d’amélioration constante de l’inclusion des personnels handicapés. Il prévoit également d’accorder une attention particulière à l’amélioration et la sécurisation des procédures de recrutement et la poursuite des actions de sensibilisation, d’information et de formation des chefs d’établissement et des acteurs de la prévention. Les équipes ressources pédagogiques, chargées de la mise en œuvre de ces formations, ont été particulièrement mobilisées. Le bilan 2019 n’est pas finalisé et les indicateurs chiffrés ne seront disponibles qu’à partir de juin 2020.
La convention cadre 2017-2019 liant le MENJ et le FIPHFP a permis de financer en partie la politique du handicap, pour faire face aux besoins d’accompagnement des agents.
INDICATEUR 2.2 : Efficience de la gestion des ressources humaines
Le ratio ministériel s’élève à 0,6 %, soit 6 gestionnaires pour 1 000 agents gérés (hors programme 143 « Enseignement technique agricole »). Ce ratio reste le plus efficient de tous les départements ministériels.
Cette performance résulte notamment d’une organisation mutualisée des services reposant très majoritairement sur un modèle de gestion intégrée (gestion administrative et financière).
Ce ratio ne tient pas compte de la charge de gestion des carrières des effectifs relevant des programmes 150 « Formations supérieures et recherche universitaire » et 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » de la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur », du programme 124 « Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative » de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » et des personnels de bibliothèque relevant de la fonction publique de l’Etat.
INDICATEUR 2.3 : Part des surnombres disciplinaires
Depuis 2013, les surnombres disciplinaires n’ont cessé de décroître, passant de 1 493 ETP à 384 ETP en 2019, soit une diminution de 74 %. De 2018 à 2019, ce nombre se stabilise en passant de 350 à 384 ETP. La prévision actualisée 2019 fixée à moins de 500 ETP, et la cible 2020 fixée à moins de 800 ETP dans le cadre du triennal 2018 - 2020, sont largement atteintes. Rapportés à l’ensemble de la population enseignante du second degré, les sureffectifs disciplinaires représentent, comme en 2018, une part résiduelle de 0,10 %.
Les sureffectifs enregistrés se répartissent globalement comme suit :
143 ETP concernent les disciplines linguistiques (contre 138 ETP en 2018), notamment l’espagnol, l’italien, l’allemand, l’occitan-langue d’oc, l’arabe, le portugais et le suédois ;
112 ETP portent sur les disciplines professionnelles (contre 114 ETP en 2018), dont 57 ETP dans les différentes spécialités de génie mécanique (37 ETP), d’économie-gestion (14 ETP) et de génie électrique (6 ETP) ;
le solde se répartit sur les autres disciplines.
La baisse significative des surnombres disciplinaires depuis plusieurs années est le résultat du travail continu mené en lien avec les académies pour améliorer l’adéquation entre prévision de recrutements, répartition géographique des ressources et besoins d’enseignement. Cependant, compte tenu de la complexité de la répartition disciplinaire des enseignements du second degré, la persistance d’un volume frictionnel de surnombres ne peut être écartée.
Il convient enfin de rappeler que les enseignants concernés peuvent être mobilisés par les académies pour enseigner dans des disciplines connexes, ou pour renforcer l’encadrement des élèves dans leur établissement de rattachement ou dans d’autres établissements.
INDICATEUR 2.4 : Efficacité et efficience du remplacement des personnels enseignants des premier et second degrés publics
Il convient de rappeler que ces résultats s’inscrivent dans un cadre réglementaire renouvelé visant à l’amélioration du dispositif de remplacement des personnels enseignants. Ainsi, le décret n° 2017-856 du 9 mai 2017 relatif à l’exercice des fonctions de remplacement des enseignants du 1er degré prévoit l’abandon, dans le premier degré, de la distinction des remplaçants selon la nature et la durée des congés qu’ils avaient vocation à prendre en charge. Depuis, les remplaçants ont vocation à couvrir l’ensemble des absences, quelle que soit leur durée. Par ailleurs la circulaire du 15 mars 2017 rappelle les règles relatives aux autorisations d’absence, précise l’organisation du remplacement à mettre en œuvre dans les premier et second degrés, introduit un dispositif d’information en direction des parents d’élèves dans le cadre d’une charte d’information, et prévoit les modalités d’accompagnement des enseignants en cas d’absences répétées. Cette circulaire met notamment l’accent sur l’anticipation des remplacements par les chefs d’établissement et les inspecteurs de circonscription et prévoit que la formation des enseignants hors de leur temps de service d’enseignement peut être organisée sur les petites vacances scolaires sur la base du volontariat. Enfin, elle prévoit que le calendrier des formations proposées au sein du plan annuel de formation soit établi en tenant compte des périodes de l’année générant le plus d’absences.
Le résultat de l’ensemble des sous-indicateurs est à étudier au regard des disparités temporelles et académiques, que le ministère s’emploie à analyser avec les services académiques dans le cadre du dialogue de gestion notamment.
Ainsi, pour le premier degré, le dispositif de remplacement des enseignants a permis de couvrir 83,3 % des absences survenues sur l’ensemble du territoire au cours de l’année scolaire 2018-2019. Ce taux est en hausse par rapport à la période précédente (+1,8 %) et en baisse par rapport à la prévision actualisée (-2 %). Ce résultat s’explique par :
la diminution du besoin de remplacement et de suppléance qui s’élève à 7 millions de demi-journées (-4,3 % par rapport à 2018) ;
l’augmentation des moyens consacrés au remplacement par rapport à la population enseignante des académies (+0,3%).
La situation est contrastée d’un département à l’autre : les trois quarts des départements ont un taux d’efficacité du remplacement supérieur à la moyenne nationale.
Pour le second degré, l’efficacité de l’utilisation du potentiel de remplacement reste à un niveau élevé (96,8 %), même s’il connaît une légère baisse par rapport à la réalisation 2017 (-0,2 points). Le taux de rendement ou d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants est en baisse par rapport à la réalisation 2018, après une hausse continue de l’indicateur entre 2015 et 2018 (85,2 % en 2015, 89,2 % en 2017 et 91,1 % en 2018). L’évolution à la baisse de ces indicateurs s’explique par une augmentation du nombre de jours à remplacer, que l’augmentation du potentiel de professeurs remplaçants disponibles n’a pas permis de juguler.
Pour maintenir un taux de rendement élevé, les académies ont eu recours à plusieurs leviers, en particulier l’optimisation du découpage des zones de remplacement et, dans certains cas, la mobilisation des titulaires de zones de remplacement dans les disciplines connexes.
Par ailleurs, des mesures réglementaires ont été adoptées afin de contribuer à l’amélioration du remplacement en limitant les absences et en créant un potentiel de remplacement : le 6 septembre 2019, le décret n°2019-935, portant création d'une allocation de formation aux personnels enseignants relevant de l'éducation nationale dans le cadre de formations suivies pendant les périodes de vacance des classes, a été publié et le décret relatif à la deuxième heure supplémentaire non refusable est entré en vigueur. En décembre 2019, le ministère a mis en place un groupe de travail avec quatre rectorats d’académies, ayant pour objectif d’identifier et de mutualiser les bonnes pratiques en matière de remplacement des personnels enseignants.
OBJECTIF 3
Optimiser les moyens des fonctions support |
INDICATEUR 3.1
Dépense de fonctionnement par agent |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Fonctionnement courant : moyenne nationale |
€ |
1 191 |
1294 |
< 1 100 |
< 1 200 |
1 261 |
< 1 200 |
Fonctionnement courant : administration centrale |
€ |
1 515 |
1599 |
< 1 400 |
< 1 500 |
1 596 |
< 1 500 |
Fonctionnement courant : services déconcentrés |
€ |
1 161 |
1266 |
< 1 100 |
< 1 200 |
1 229 |
< 1 200 |
Fonctionnement immobilier : moyenne nationale |
€ |
878 |
843 |
< 830 |
< 830 |
897 |
< 830 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ – SG-SAAM (données financières : source CHORUS – données GRH : sources emplois / SERACA / SIRH)
Champ : France métropolitaine (hors SIEC et IH2EF) + DOM + COM (hors Nouvelle-Calédonie)
Mode de calcul :
– le sous-indicateur « coût de fonctionnement courant par agent » se compose pour l’administration centrale et les services déconcentrés (services académiques et vice-rectorats d’outre-mer) des dépenses relatives au fonctionnement courant (abonnements, documentation générale et technique, fournitures de bureau, papier, travaux d’impression, frais postaux), à la téléphonie et à l’équipement informatique (postes de travail, copieurs, matériel informatique, consommables) rapportées aux effectifs suivants : personnes physiques émargeant sur le programme 214 et agents relevant d’autres programmes de la mission enseignement scolaire mais inducteurs de coûts de fonctionnement sur le programme 214 (inspecteurs, directeurs de centres d’information et d’orientation – CIO -, conseillers d’orientation psychologues et personnels administratifs, techniques et ouvriers en fonction dans les CIO d’État) .
Il est à noter que les dépenses de téléphonie et d’informatique (deux des trois composantes du sous-indicateur « fonctionnement courant ») sont réparties au prorata de l’ensemble des effectifs des services centraux et déconcentrés afin de gommer le biais constaté pour l’administration centrale en charge de dépenses transversales pour l’ensemble du système éducatif.
– le sous-indicateur « coût de fonctionnement immobilier par agent » se compose pour l’administration centrale et les services déconcentrés (services académiques et vice-rectorats d’outre-mer) des dépenses relatives au fonctionnement immobilier (fluides, charges locatives, gardiennage, nettoyage, collecte des déchets et diverses taxes) rapportées aux effectifs suivants : personnes physiques émargeant sur le programme 214 et agents relevant d’autres programmes de la mission enseignement scolaire mais inducteurs de coûts de fonctionnement sur le programme 214 (inspecteurs, directeurs de CIO, conseillers d’orientation psychologues et personnels administratifs, techniques et ouvriers en fonction dans les CIO d’État).
Les prévisions actualisées 2018 et prévisions 2019 sont élaborées suite à une évolution méthodologique appliquées aux dépenses de téléphonie et d’informatique (deux des trois composantes du sous indicateur « fonctionnement courant »). Ces dépenses sont réparties au prorata de l’ensemble des effectifs des services centraux et déconcentrés afin de gommer le biais constaté pour l’administration centrale en charge de dépenses transversales pour l’ensemble du système éducatif. Les réalisations 2016 et 2017 ont été recalculées suite à cette modification de périmètre.
INDICATEUR 3.2
Ratio d'efficience bureautique |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ratio d'efficience bureautique |
€/poste |
841 |
874 |
< 800 |
< 800 |
876 |
< 750 |
Nombre de postes bureautiques |
Nb |
31 296 |
31677 |
31998 |
31 766 |
31 649 |
31277 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ – SG-DNE (sources : CHORUS, INDIA REMU, SERACA, tableau de bord DNE)
Champ : France métropolitaine + DOM hors Mayotte
Mode de calcul : cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance).
Depuis le PAP 2017, la méthode de calcul du ratio d’efficience bureautique évolue consécutivement au déploiement d’un nouveau référentiel d’activités informatiques au 1er janvier 2016. En effet, dans le cadre de l’objectif d’optimisation des dépenses du système d’information de l’État, la Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication de l’État (DINSIC), avec l’appui de la direction du budget, souhaite développer des instruments financiers adaptés au pilotage du système d’information.
À ce titre, les dépenses informatiques font l’objet d’un suivi précis et rapproché de la DINSIC, qui en anime l’analyse interministérielle, en lien avec les secrétaires généraux des ministères, afin de dégager des objectifs collectifs et déclinés par ministère.
Pour rendre opérant ce suivi renforcé au niveau interministériel, l’ensemble des programmes budgétaires concernés a mis en œuvre un référentiel des activités des systèmes d’information et de communication commun.
Ainsi, l’indicateur comprend :
– au numérateur, les dépenses bureautiques concernant :
– les postes de travail (achats d’équipement fixe, portable ou ultra-portable) y compris en location, les droits de licence, la formation et l’assistance aux utilisateurs, la maintenance des matériels et logiciels bureautiques, y compris les serveurs dédiés à la bureautique (solutions de stockage partagé et de sauvegarde) ;
– les solutions d’impression (services d’impression individuels ou partagés). Sont exclues les solutions d’impression de masse et de reprographie spécifiques (exemple : impression des sujets d’examens et concours) ;
– les dépenses de télécommunications individuelles (téléphonie fixe et mobile et audiovisuel (solutions de projection, visioconférences, etc.) que ce soit sous forme matérielle (téléphones fixes et portables, vidéoprojecteurs, câblage, etc.), d’abonnement ou de facturation individuelle ou collective (hors frais de transport de données relevant des réseaux LAN (local) et WAN (longue distance)) ;
– l’estimation des dépenses salariales des personnels (hors CAS pensions) relevant des services bureautiques (tels que définis par le référentiel interministériel des activités des systèmes d’information et de communication).
– au dénominateur : le nombre de postes bureautiques correspondant au nombre d’agents utilisateurs en services déconcentrés (dont CIO d’État, circonscriptions du premier degré) et en administration centrale, augmenté du nombre des personnes non agents de l’État bénéficiant d’un équipement bureautique (chargés de missions temporaires, consultants, stagiaires,…) en administration centrale.
INDICATEUR 3.3
Efficience de la gestion immobilière |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ratio SUN/Poste de travail |
m²/poste de travail |
13,3 |
12,8 |
13 |
12,8 |
12,7 |
13,2 |
Ratio entretien courant/SUB |
€/m² |
7,7 |
9 |
10,1 |
9 |
10,6 |
8,3 |
Ratio entretien lourd/SUB |
€/m² |
26,2 |
32,7 |
37,8 |
36 |
31,4 |
38 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ - SG-SAAM
Champ : France métropolitaine + DOM + COM
Mode de calcul : cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance).
À compter de 2016, le périmètre concerne l’immobilier de bureaux en domanial, en locatif et mis à disposition gratuitement, soit :
– pour l’administration centrale tous les bâtiments (y compris les sites de DESCARTES, BESLON et de l’IH2EF) ;
– pour les services déconcentrés les rectorats, les vice-rectorats, les directions des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN), les circonscriptions d’inspection de l’éducation nationale (IEN), le service interacadémique des examens et des concours (SIEC) et les centres d’information et d’orientation (CIO) d’État.
Sont hors champ : les logements, les parkings, les sites DRONISEP et CANOPE, les cités administratives (ces dernières relevant du programme 333 « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées »).
Les surfaces
SUN (surfaces utiles nettes) et SUB (surfaces utiles brutes) sont extraites de l’application RT via l’application OAD pour les services déconcentrés et du SPSI de l’administration centrale (données actualisées au 31/12/2019).
Les salles de formation sont comptabilisées en SUB mais ne sont pas prises en compte dans les SUN.
Ratio SUN / Poste de travail
Le nombre de postes de travail correspond aux résidents administratifs des locaux retenus pour les calculs de surfaces ci-dessus exerçant une activité régulière, à temps complet ou partiel. Il s’agit des agents, des consultants, des personnels externes, des intérimaires, des stagiaires, exclusion faite des agents techniques des services généraux (agents techniques de maintenance et d’exploitation, agents d’entretien, personnel de restauration, agents de sécurité, hôtesse d’accueil et d’orientation, agents courrier, jardiniers, reprographes, chauffeurs).
Depuis janvier 2016, les données utilisées sont extraites de deux nouveaux outils informatiques métiers déployés par la DIE dans les administrations centrales et les services déconcentrés (et prochainement dans les opérateurs) :
– « Référentiel Technique » (RT) pour la saisie de données, alimentant CHORUS REFX ;
– « Outil d’aide au diagnostic » (OAD) pour les restitutions des données RT et CHORUS REFX.
De plus, l’info-centre de la DIE permet également d’effectuer des restitutions de CHORUS REFX.
Du fait du changement d’outil, les prévisions réalisées dans le cadre du PAP 2018 sont donc soumises à une réserve importante.
Ratio entretien courant / SUB
Dépenses (en CP) d’entretien courant des services déconcentrés et de l’administration centrale sur le programme 214 auquel s’ajoutent, pour l’administration centrale, le programme 723 « Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l’État » et, marginalement, le programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires ».
Ratio Entretien lourd / SUB (uniquement immobilier de bureaux en domanial)
Dépenses (en CP) d’entretien lourd des services déconcentrés et de l’administration centrale sur le programme 214 auquel s’ajoute pour l’administration centrale, le programme 723 « Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l’État ».
INDICATEUR 3.4
Respect des coûts et délais des grands projets |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
SIC : Taux d'écart budgétaire agrégé |
% |
405 |
315 |
315 |
122 |
286 |
315 |
SIC : Taux d'écart calendaire agrégé |
% |
51 |
65 |
65 |
71 |
71 |
65 |
Immobilier : Taux d'écart budgétaire agrégé |
% |
26 |
22 |
14 |
17 |
17 |
14 |
Immobilier : Taux d'écart calendaire agrégé |
% |
88 |
106 |
75 |
94 |
94 |
69 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ -MESRI : SG-DNE - SG-SAAM
Mode de calcul :
Cet indicateur a été calculé à partir de données chiffrées portant sur un panel de projets informatiques et immobiliers prioritaires dont le détail est présenté ci-après.
Le taux d’écart budgétaire agrégé correspond à la part d’évolution du coût révisé rapporté au coût initial.
Le taux d’écart calendaire agrégé correspond au différentiel de durée entre la prévision initiale et révisée, rapporté à la durée initiale.
Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance).
Il est à noter qu’à compter du PAP 2017, les sous-indicateurs des grands projets informatiques intègrent désormais les dépenses titre 2 ainsi que les dépenses hors titre 2 au titre du maintien en condition opérationnelle (MCO).
Projets informatiques :
En accord avec la direction interministérielle du numérique (DINUM), le projet SIRHEN est clôturé en tant que grand projet en 2019 : il n’a donc pas été inscrit au PAP 2020 et son suivi trouve son terme dans le cadre du présent RAP. Un nouveau programme SIRH devrait être formalisé en accord avec la DINUM au 1er semestre 2020 sur la base de la nouvelle trajectoire SIRH du ministère arrêtée en octobre 2019.
Le projet OCEAN (système d’information des examens et concours) porte sur l’ensemble des examens, concours et certifications du MENJ. La nouvelle application CYCLADES gérera les candidats tout au long de leur cursus, à compter de leur inscription (soit plus de 2,5 millions de candidats par an).
Le projet GFC-RCBC REFONTE a porté sur le maintien de l’application en condition opérationnelle jusqu’en 2017. Toutefois, l’obsolescence technique du SI refonte GFC-RCBC n’autorisant plus la poursuite de l’intégration de l’instruction M9-6, le MENJ s’est engagé en 2018 à la rénovation complète du SI de gestion financière et comptable des EPLE, intitule OP@LE (Outil de pilotage, financier et d’analyse des EPLE).
Le projet OP@LE (Outil de pilotage, financier et d’analyse des EPLE) concerne la gestion budgétaire et comptable en EPLE. Il répondra aux évolutions réglementaires, notamment induites par le décret n°2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique. Les travaux préparatoires au projet (sous forme d’études) ont débuté en 2015. Les 35 000 utilisateurs sont les ordonnateurs, les agents comptables, les gestionnaires et les personnels des services d’intendance d’un EPLE.
Le projet OPER@ (Outil de pilotage et de rémunération en EPLE) (ex- SI Paie en EPLE) remplace « GOSPEL » et les autres applications de paie en EPLE pour assurer la paie des contrats aidés, des assistants d’éducation, des contractuels et des intervenants rémunérés à la vacation.
Projets immobiliers :
Désignation des projets immobiliers | Année d’initialisation du projet | Durée initiale du projet | Durée révisée du projet | Coût initial du projet (M€) | Coût révisé du projet (M€) | Écart entre coût révisé et coût initial |
Nombre d’années | Nombre d’années | a | b | c=b-a | ||
Réhabilitation du site de Descartes | 2009 | 5 | 13 | 16,5 | 24,4 | 7,9 |
Regroupement des services du rectorat de l’académie de Nancy‑Metz et du service départemental de Meurthe et Moselle | 2011 | 5 | 10 | 21 | 33,35 | 12,35 |
Regroupement des services du rectorat de la Martinique | 2013 | 3 | Projet en cours de redéfinition | 9,7 | Projet en cours de redéfinition | - |
Rectorat de Créteil | 2019 | 6 | 6 | 80,5 | 80,5 | 0 |
La réhabilitation des bâtiments pérennes de l’administration centrale du MENJ (hors site « Descartes ») porte sur la mise aux normes et la sécurité des sites. Les travaux visent un triple objectif : respect des normes de performance immobilière (dont ratio 10 m²/ agent), suivi des recommandations issues du Grenelle de l’environnement et amélioration des conditions de travail des personnels.
La réhabilitation du site « Descartes » de l’administration centrale du MESRI, concerne principalement la mise aux normes (sécurité incendie, électrique et ascenseurs), ainsi que la reconstruction de la façade d’un bâtiment (Langevin). Ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un schéma directeur validé par la préfecture de police de Paris qui définit l’ensemble des opérations à conduire. Ce site comprend un bâtiment (Boncourt) classé aux monuments historiques. Le financement de l’opération est essentiellement assuré par le BOP MENESR du CAS immobilier (P 723) et le programme 214.
Dans les services déconcentrés, l’opération à conduire sur le site de l’ancienne école des mines de Nancy permettra de rapprocher les services du rectorat de Nancy-Metz, de la direction des services départementaux de l’éducation nationale de Meurthe-et-Moselle, de la structure CANOPE et de la délégation régionale de l’ONISEP (DRONISEP), ainsi que les circonscriptions d’inspection du premier degré (IEN) nancéiennes.
L’opération initiale de regroupement des services du rectorat de la Martinique consistait à restructurer l’implantation principale du rectorat (site Terreville), afin de pouvoir regrouper sur ce site les agents installés dans deux autres implantations. Ce projet a été abandonné ; un nouveau projet sera présenté en CNIP courant 2020.
L’opération de construction dans la ZAC de l’Échat à Créteil d’un bâtiment domanial permettra le regroupement des services du rectorat de Créteil, de la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) du Val-de-Marne, du groupement d’intérêt public pour la formation continue et l’insertion professionnelle (GIP FCIP) et du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) de Créteil.
INDICATEUR 3.5
Efficience de la fonction achat |
(du point de vue du contribuable)
|
Unité |
2017 |
2018 |
2019 |
2019 |
2019 |
2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Gains relatifs aux actions achat |
M€ |
21,23 |
14,65 |
16 |
16 |
7,01 |
16 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJ – MESRI – SG-SAAM
Champ :Services centraux et déconcentrés du ministère de l’éducation nationale (MENJ) et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) (France métropolitaine + DOM + COM)
Mode de calcul :
Cet indicateur permet d’estimer les économies d’achats potentielles résultant d’une stratégie ministérielle en utilisant les leviers d’actions mis à la disposition des acheteurs (nationaux et académiques) issus de la mutualisation, de la standardisation, de l’ajustement au juste besoin, de la négociation, de l’externalisation, d’une approche « coût global », etc. Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaires n°DF-2PERF-18-3070 du 4 avril 2018 (guide méthodologique de la performance).
L’indicateur est décliné au niveau de la Direction des achats de l’État (DAE) (indicateur 3.1 « Économies achats relatives aux actions achat interministérielles animées par la DAE » du P 218 composé de trois sous-indicateurs dont un permettant de suivre la consolidation interministérielle de la performance de la fonction achat : « Économies achats consolidées tous ministères ») et au niveau des ministères.
La méthode de calcul des économies d’achats interministériels et ministériels est identique. Les économies achats concernent deux grands types de projets achats :
– des marchés ou assimilés, qu’il s’agisse de nouveaux marchés ou de marchés de renouvellement ;
– des actions de progrès qu’il s’agisse de l’optimisation de l’utilisation d’un marché ou de politiques de consommations différentes dans le cadre d’un marché existant.
Concernant les projets de type « marchés ou assimilés », la méthode de calcul est fondée sur la comparaison entre les prix obtenus après intervention de l’acheteur dans le cadre des nouveaux marchés, et :
– les prix ou situations des précédents marchés dans le cas d’un renouvellement ;
– les prix « de référence » identifiés sur base d’un parangonnage (benchmark) préalable pour la prise en compte de nouveaux besoins.
Les prévisions et les constats d’économies achat sont suivis via le logiciel interministériel IMPACT déployé depuis 2010 par le SAE et maintenu par la DAE.
Depuis 2016, les hypothèses d’économies achat ne s’appuient plus seulement sur les données de la cartographie des dépenses réalisées par segment les années précédentes mais, en premier lieu, sur celles d’une programmation pluriannuelle des marchés établie sur 4 ans.
La cartographie des dépenses, extraite de Chorus, est, quant à elle, essentiellement utilisée pour identifier le périmètre des dépenses des marchés programmés et pour sécuriser les montants de référence intervenant dans le calcul des économies achat escomptées.
Ces principes sont mis en œuvre tant pour le plan achats de l’administration centrale que pour les plans achats académiques.
Il est à noter qu’en 2016 des changements ont été opérés, ils concernent :
– la définition de l’objectif de gains achats assigné à chaque ministère :
– l’estimation du potentiel d’économies porté par chaque projet d’achat que le ministère inclut dans sa programmation pluriannuelle des achats permet, par consolidation, d’établir un premier palier d’objectif,
– le dialogue entre la DAE et chaque ministère permet d’établir un second palier pour l’objectif ministériel d’économie d’achat, portant sur la part des achats du ministère non intégrée dans sa programmation (ex : actions de progrès) et permettant le rapprochement avec l’objectif que devrait porter le ministère au regard de l’objectif global, compte tenu de son poids dans les achats de l’État.
– l’ajustement de la méthode de calculs des gains achats :
– les économies achats réalisées sur les achats récurrents (exemples : fournitures de bureau, nettoyage, affranchissement, maintenance des ascenseurs) continuent à être calculées en base annuelle mais celles-ci sont réparties au prorata temporis sur 2 années civiles à compter de la date de notification du marché. Le montant réalisé en 2016 tient compte de cette répartition,
– les tranches conditionnelles ne sont comptabilisées que l’année de leur déclenchement effectif,
– pour le cas particulier des marchés non récurrents (exemples : opération de travaux, investissements informatiques, mission de conseil forfaitaire…), la totalité de l’économie réalisée sur la durée globale du marché forfaitaire est prise en compte en une seule fois mais en respectant le principe du prorata temporis sur 2 années civiles.
À partir de 2015, deux nouveaux outils permettent aux acheteurs de rendre plus efficiente leur politique d’achat :
– le déploiement dans CHORUS d’une nouvelle nomenclature « groupes marchandises » des achats de l’État (déterminée conjointement par la DAE et la direction générale des finances publiques avec la participation des acheteurs ministériels) ;
– la mise à disposition dans CHORUS de restitutions dédiées au pilotage de la gestion et de l’activité.
En 2016, la DAE a mis à disposition des ministères un nouvel outil décisionnel axé sur les problématiques de l’achat (CHORUS ODA). Il permet d’affiner l’analyse et le suivi de la dépense avec une plus grande précision de la valorisation des économies achats et des économies budgétaires.
Analyse des résultats
INDICATEUR 3.1 : Dépense de fonctionnement par agent
Le coût moyen national 2019 de fonctionnement courant s’élève à 1 261 € par agent. Il est inférieur à la réalisation 2018 de 33 € (soit -2,6 %) et reste supérieur à la cible 2020.
Ce constat intègre le financement de plusieurs mesures :
le primo-équipement des nouveaux CIO d’État consécutivement au désengagement financier des départements ;
la poursuite des mesures de rationalisation telles que la mutualisation, la diminution du volume des achats par de nouveaux comportements de consommation, la substitution par des articles moins onéreux à qualité équivalente ou encore la professionnalisation des acteurs placés sur l’ensemble de la chaîne d’activités du processus achat. Le recours à des solutions dématérialisées vise la réduction de la consommation de papier.
L’indicateur de coût moyen étant composé de deux blocs de dépenses « fonctionnement courant » et « équipement informatique et téléphonie », les résultats financiers s’analysent comme suit :
Au niveau national, les dépenses du bloc « fonctionnement courant » sont en augmentation de 5 % par rapport à 2018. Celles du bloc « informatique et téléphonie » enregistrent une baisse de -7 %. Les dépenses du bloc « fonctionnement courant » représentent 41 % des dépenses totales de l’indicateur (contre 37 % en 2018). Celles relatives au bloc « informatique et téléphonie » représentent 58 % (contre 61 % en 2018).
En administration centrale, le ratio 2019 s’élève à 1 596 € (contre 1 599 € en 2018) soit une baisse de -0,2 %. L’analyse des dépenses par bloc fait apparaître une évolution contrastée :
la composante « fonctionnement courant » présente une augmentation de 9,7 % qui se concentre principalement sur les frais postaux liés notamment à la diffusion à l’échelle nationale de supports pédagogiques ;
la composante « informatique » est en baisse de -13,8 %. Cette baisse traduit un retour à la normale après l’exercice 2018, marqué par un effort important de modernisation de la bureautique locale, ainsi que l’acquisition de matériel informatique pour les évaluations numériques conduites par le service d’évaluation du MENJ dans les écoles.
la composante « téléphonie » est stable (+0,3%).
Il convient de préciser que les missions exercées par l’administration centrale conduisent à des dépenses pour le compte de l’ensemble du système éducatif, entraînant des écarts entre le ratio de l’administration centrale et celui des services déconcentrés.
En services déconcentrés, le ratio 2019 s’élève à 1 229 € contre 1 266 € réalisé en 2018 (soit -3 %). L’analyse par composante révèle également une situation contrastée :
le bloc « fonctionnement courant » est en augmentation par rapport à 2018 (+4 %), résultant principalement de la montée en charge du dispositif d’évaluations des acquis des élèves en début de cours préparatoire (CP) et en début de cours élémentaire (CE1) et de sixième. Ce dispositif a pour but de permettre aux enseignants d’adapter leurs pratiques pédagogiques à leur classe, pour mieux répondre aux besoins des élèves.
les blocs « informatique » et « téléphonie » sont en baisse de -7 % et de -8 % respectivement : il s’agit d’un retour à la normale après les achats en 2018 de renouvellement du matériel informatique et téléphonique. En effet, l’essentiel de la baisse des dépenses se concentre sur les micro-ordinateurs et la téléphonie fixe.
Le coût moyen national 2019 de fonctionnement immobilier s’élève à 897 € par agent contre 843 € en 2018 (soit une hausse de 6,4 %). L’essentiel des dépenses est concentrée, en administration centrale, sur les dépenses de surveillance. Concernant les services déconcentrés, la majorité des dépenses est consacrée aux fluides et aux charges connexes à la location, en particulier pour les académies d’Île-de-France.
INDICATEUR 3.2 : Ratio d’efficience bureautique
Le ratio 2019 (876 € par agent) est stable par rapport à la réalisation 2018 (874 €) mais reste supérieur à la cible 2020.
Ce constat résulte de la poursuite de la mise à niveau des équipements de téléphonie, du développement des usages numériques éducatifs et du besoin croissant de modernisation de la bureautique locale (développement du télétravail, de la visio conférence et du travail collaboratif). La relative stabilité du ratio, malgré ces facteurs de dépenses nouvelles, résulte principalement de l’optimisation des marchés interministériels et de la diminution régulière des coûts unitaires.
Il convient de préciser que le périmètre de ce ratio intègre les standards d’équipement et d’usage (ordinateurs portables, smartphones et tablettes) pour certains personnels : états-majors ministériels et académiques, personnels d’encadrement, d’inspection, médico-sociaux, ainsi qu’un équipement aux personnels télé-travailleurs. Les dépenses relatives à ces nouveaux outils se cumulent avec celles des postes fixes.
INDICATEUR 3.3 : Efficience de la gestion immobilière
Occupation : ratio SUN/poste de travail
Le ratio « SUN/poste de travail » 2019 (12,7 m²/poste de travail) est légèrement inférieur à la réalisation 2018 (12,8 m²/poste de travail) et à la prévision 2019 (13 m²/poste de travail). Il est inférieur de 0,5 % à la cible 2020. Ce résultat reflète les effets conjugués d’une politique de densification des bâtiments en propriété de l’État, d’abandon de surfaces louées, de rationalisation immobilière, et de la prise en charge par le MENJ des CIO départementaux dont les départements se sont désengagés.
Pour les services déconcentrés, le ratio 2019 (12,6 m²/poste de travail) est conforme à la réalisation 2018 et inférieur à la prévision 2019 (12,9 m²/poste de travail).
En 2019, le projet le plus significatif dans les services déconcentrés a porté sur la livraison du nouveau rectorat de Lille, qui a permis d’abandonner 6 361 m² de location et d’augmenter l’occupation domaniale de 6 451 m².
L’opération de regroupement sur le site de l’école des Mines à Nancy se poursuit.
Par ailleurs, la démarche de rationalisation des implantations et de réduction des surfaces a également porté sur les petites structures, notamment sur le relogement à Beauvais du CIO et de deux circonscriptions d’inspection du premier degré (IEN), permettant d’abandonner les loyers et de densifier le bâtiment de la préfecture, ainsi que sur le regroupement des deux CIO de Dijon permettant de densifier l’occupation et d’améliorer les conditions de service.
Pour l’administration centrale, le ratio 2019 (13,9 m²/poste de travail) est inférieur au ratio 2018 (14,5 m²/poste de travail) et proche de la prévision 2019 (14 m²/poste de travail).
Coûts d’entretien (courant et lourd)
Le ratio de coût « entretien courant/SUB » s’élève en 2019 à 10,6 €/m². Il est en augmentation par rapport à la réalisation 2018 (9 €/m²), à la prévision 2019 (10,1 €/m²) et à la cible 2020 (8,3/m²).
Pour les services déconcentrés, le ratio « coût d’entretien courant/SUB » est porté à 7 €/m² en 2019. Il est en augmentation par rapport à la réalisation 2018 (5,5 €/m²) et à la prévision 2019 (5,1 €/m²).
Pour l’administration centrale, le ratio « coût d’entretien courant/SUB » s’élève à 37,6 €/m² en 2019. Il est en augmentation par rapport à la réalisation 2018 (36,1 €/m²) et en deçà de la prévision 2019 (48,9 €/m²). L’augmentation par rapport à la réalisation 2018 porte principalement sur les opérations d’expertise, de maintenance préventive et corrective et de contrôles réglementaires, effectuées sur tous les bâtiments du MENJ et du MESRI. L’écart par rapport à la prévision 2019 s’explique notamment par le report à 2020 d’une opération portant sur les parkings du site de Descartes.
Le ratio de coût « entretien lourd/SUB » s’élève en 2019 à 31,4 €/m². Il est en baisse par rapport à la réalisation 2018 (32,7 €/m²), à la prévision 2019 (37,8 €/m²) et à la cible 2020 (38 €/m²). Ce résultat global s’analyse différemment entre les services centraux et déconcentrés.
Pour les services déconcentrés, le ratio « coût d’entretien lourd/SUB » 2019 s’élève à 28,6 €/m². Il est en augmentation par rapport à la réalisation 2018 (26,6 €/m²) et à la prévision 2019 (22,9 €/m²). Cette augmentation résulte des travaux structurants suivants :
le remplacement d’une partie des fenêtres du rectorat de Nantes ;
le réaménagement du site Forêt Noire du rectorat de l’académie de Strasbourg ;
la reconversion des locaux du restaurant administratif de la DSDEN du Rhône ;
la rénovation électrique du CIO de Rouen.
Pour l’administration centrale, le ratio « coût d’entretien lourd/SUB » est porté à 46,3 €/m² en 2019. Il est en baisse par rapport à la réalisation 2018 (63,5 €/m²), et à la prévision 2019 (114,9 €/m²) en raison du décalage de certains travaux compte tenu de divers aléas touchant les ressources humaines et la passation des marchés.
INDICATEUR 3.4 : Respect des coûts et délais des grands projets
Projets informatiques
Le détail des coûts et des durées de chacun des grands projets informatiques est explicité dans la justification au premier euro (JPE) des « Grands projets informatiques ». Comme indiqué dans les précisions méthodologiques, il convient de noter que le périmètre des dépenses pris en compte dans cet indicateur intègre depuis 2017 les dépenses de titre 2 ainsi que les dépenses hors titre 2 au titre du maintien en condition opérationnelle, en plus des dépenses hors titre 2 qui étaient jusqu’alors seules prises en compte. Par ailleurs, il est signalé que les données relatives à la réalisation 2019 correspondent à la prévision 2019 actualisée du coût à terminaison inscrit au PAP 2020, excepté concernant le projet SIRHEN : en effet, le RAP 2019 enregistre la clôture du projet, qui ne figure plus parmi les grands projets informatiques à compter du PAP 2020.
Projets immobiliers
Au global, le coût à terminaison et la durée des grands projets immobiliers en 2019 sont proches des prévisions 2020 et de la cible.
1 – Administration centrale
S’agissant du projet « Réhabilitation du site Descartes » de l’administration centrale du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), le coût (24,4 M€ depuis le PAP 2017) et la durée globale (13 ans depuis le PAP 2018), sont inchangés, étant rappelé que ces travaux de densification interviennent sur des bâtiments classés. Les objectifs concernent principalement la mise aux normes (sécurité incendie, électrique et ascenseurs), et la reconstruction de la façade d’un bâtiment (Langevin).
Le projet « Schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) / administration centrale du MENJ » s’est terminé en 2018.
2 – Services déconcentrés
Le projet de Nancy-Metz vise à regrouper dans les locaux vacants de l’école des Mines de Nancy, l’ensemble des personnels du rectorat de Nancy-Metz, de la DSDEN de la Meurthe-et-Moselle, les services de CANOPE, de la DRONISEP et des circonscriptions d’inspection du premier degré (IEN) nancéiennes. Le coût de cette opération a connu une augmentation en 2018 : il est apparu nécessaire de procéder à des travaux de terrassement en rez-de-jardin afin de créer des locaux pouvant bénéficier d’un éclairage naturel. Le coût total du projet a donc été révisé à 33,35 M€ en RAP 2018 et est maintenu en RAP 2019, soit une augmentation de 3,5 M€ par rapport à la prévision inscrite au PAP 2019 (29,85 M€), correspondant aux travaux préparatoires et de réhabilitation réalisés.
La durée du projet est maintenue à 10 ans, conformément à la réalisation inscrite au RAP 2018, soit une augmentation d’une année par rapport à la prévision inscrite au PAP 2019. L’opération a été validée en conférence nationale de l’immobilier public (CNIP) le 28 septembre 2017. Les travaux sont en cours et la livraison des locaux est prévue pour un emménagement en 2021.
S’agissant du projet du rectorat de Créteil, l’opération labellisée en CNIP le 16 février 2017 est estimée à 80,5 M€ pour une durée de 6 ans. Ce projet regroupera les services du rectorat de Créteil, de la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) du Val-de-Marne, du groupement d’intérêt public pour la formation continue et l’insertion professionnelle (GIP FCIP) et du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) de Créteil. Les études permettant le recrutement de la maîtrise d’œuvre (programme, prestations intellectuelles) ont été réalisées en 2019. Le calendrier de l’opération prévoit les études de conception et la consultation des entreprises en 2020-2021, et une réalisation de l’ouvrage en 2022-2023.
Enfin, l’opération de regroupement des services du rectorat de la Martinique sur le site de Terreville est abandonnée. Un nouveau projet de construction sur le site de Tartenson sera présenté en CNIP courant 2020.
INDICATEUR 3.5 : Efficience de la fonction achat
En lien avec les orientations de la direction des achats de l’État (DAE), la politique d’achat du MENJ et du MESRI intervient sur les différents leviers qui permettent d’accroître la performance économique des achats.
Pour mémoire, la politique d’achat du MENJ et du MESRI, qui intègre également le segment dédié à la politique immobilière pilotée par la direction de l’immobilier de l’État (DIE), s’articule autour des axes suivants :
la mutualisation des achats au sein des services centraux, des services déconcentrés, des opérateurs, avec d’autres départements ministériels ;
l’accroissement de la concurrence sur les réponses aux appels d’offres ;
la diminution du volume d’achats par de nouveaux comportements de consommation empreints notamment d’une dimension environnementale (impression systématique recto/verso, noir et blanc en général, dématérialisation, politique d’affranchissement, etc) ;
la substitution par des articles moins onéreux à qualité équivalente (exemple : achat de cartouches d’imprimante « génériques ») ;
la professionnalisation des acteurs intervenant tout au long du processus d’achat. À l’occasion de la notification de nouveaux marchés nationaux, des « classes virtuelles » sont mises en place afin d’accompagner les services prescripteurs dans leur exécution et faciliter leur gestion quotidienne ;
l’offre d’assistance méthodologique soutenue, voire individualisée, auprès des académies pour l’élaboration de leurs plans d’actions achats académiques.
Conformément à la note DAE-2019-10-5138 du 15 octobre 2019, le périmètre d'évaluation des économies achats exclut désormais les achats interministériels. La réalisation des objectifs des ministères est mesurée exclusivement sur leur périmètre propre. L’objectif d’économies du MENJ-MESRI a par conséquent été revu à la baisse. Sur ce nouveau périmètre, l’objectif achats pour 2019 aurait été fixé à 10,6 M€ au lieu des 16 M€ inscrits en prévision 2019 et en cible 2020.
Dans ce contexte, le MENJ-MESRI aurait réalisé 66 % de son objectif, soit 7,01 M€, se décomposant comme suit :
4,23 M€ au prorata temporis 2019 des marchés notifiés en 2018 ;
2,78 M€ au prorata temporis 2019 des marchés notifiés en 2019.
La prévision a été surévaluée du fait d’une estimation initiale imputant une trop grande part des économies sur l’exercice 2019, ou de l’intégration d’économies ne relevant pas strictement de la fonction achat, concernant :
un marché de réalisation de prestations d'expertise technique infrastructures, intégration, déploiement et maintien en condition opérationnelles des produits et composants du SIRH. Ce marché avait initialement été considéré par le MENJ comme un achat non récurrent, typologie qui rend possible la comptabilisation de intégralité de l’économie achat sur les 12 premiers mois suivant la notification du marché, soit plus de 6,5 M€ d’économies. Après échange avec la DAE, il apparaît qu’il convient de le considérer comme un marché récurrent ; les économies ont donc été ramenées à une base annuelle et ventilées prorata temporis à compter de la notification du marché sur deux ans, dont 1 361 652 € en 2019.
un marché de fourniture de produits informatiques, de prestations associées de maintenance et de support, ainsi que d'expertise technique et de support avancé, permettant de pérenniser les applications SIRH en place, évitant ainsi leur renouvellement à des tarifs actualisés plus élevés. L’économie achat anticipée par le MENJ prenait en compte à la fois les remises commerciales accordées et l’économie en termes de non-renouvellement des applications. Après échange avec la DAE, seules les remises commerciales ont été prises en compte, l’économie sur ce marché a donc été ramenée à 4,1 M€ dont 692 530 € pour 2019.