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$@FwLOVariable(libelleProg,Action de la France en Europe et dans le monde)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance


Évolution de la maquette de performance

La maquette du programme 105 évolue par rapport au PAP 2019. Les trois objectifs sont conservés. En revanche, la déclinaison des objectifs en indicateurs de performance évolue afin que ces derniers soient plus représentatifs de l’activité du programme et permettent une meilleure appréciation de la performance.


S’agissant du premier objectif, l’indicateur 1 « Accroître la sécurité de la France au travers de celle de nos partenaires » est inchangé. L’indicateur 2 « Veiller à la sécurité des Français à l'étranger » est complété par deux nouveaux sous-indicateurs relatifs à la qualité du service public rendu aux usagers : le ratio « Localisés-signalés » et le ratio « Temps d’attente ». Le ratio « Localisés-signalés » donne une mesure de la qualité du service rendu par le centre de crise et de soutien (CDCS) et par les postes diplomatiques concernés lors d’une crise s’accompagnant d’une ouverture de réponse téléphonique. Le ratio « Temps d’attente » mesure, sur toute la durée d’une crise, le délai moyen entre l’appel de l’usager et le moment où il peut s’entretenir avec un agent. Ces sous-indicateurs ne mesurent toutefois que deux aspects de la qualité du service proposé au public et ne sauraient rendre compte de la qualité du travail du CDCS dans son ensemble. Concernant le deuxième objectif, il s’enrichit d’un nouvel indicateur « Dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes et des échanges bilatéraux », décliné en deux sous-indicateurs : « Dossiers préparés dans le cadre des échanges bilatéraux » et « Dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes ». Cet indicateur vise à démontrer l’effort de la France en faveur du multilatéralisme et de la construction européenne.


Enfin, les indicateurs du troisième objectif sont inchangés.



OBJECTIF

Renforcer la sécurité internationale et la sécurité des Français


AXE 1 : LE TRAITEMENT DES PRINCIPALES CRISES PAR ZONES GEOGRAPHIQUES


Le MEAE poursuivra en 2020 son action relative au traitement des crises, notamment :


Afrique sub-saharienne et Océan indien :

  • Maintien de nos efforts multidimensionnels en faveur du processus de paix malien (dont le retour de l’État dans les territoires), réorientation de notre stratégie sur le Sahel et intensification de notre lutte contre la radicalisation : application de la nouvelle stratégie Mali / Sahel (accent sur le Centre) fixée par le Conseil restreint de défense du 16 juillet 2019 ; poursuite de notre soutien et de la mobilisation européenne en faveur de la Force du G5 Sahel ; mise en œuvre et suivi de l’action de « l’Alliance Sahel » à forte dimension européenne ; mise en œuvre du nouveau « Partenariat pour la stabilité et la sécurité au Sahel », annoncé au Sommet du G7 à Biarritz ; maintien de la vigilance sur la crise Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad (enjeu essentiel du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion et de reconstruction des zones affectées) ; lancement des initiatives de prévention de l’extension de la menace djihadiste vers les pays côtiers ;
  • Région des Grands Lacs : enjeux politiques et sécuritaires majeurs en particulier en République démocratique du Congo (RDC), sur fond d’épidémie d’Ebola récemment classée par l’OMS comme urgence de santé internationale ; relance de nos relations avec le Rwanda et mise en œuvre des décisions présidentielles d’avril 2019 sur le dossier mémoire ;  évaluation, pour l’instant décevante, de notre politique de la « main tendue » au Burundi ;
  • Poursuite de la stabilisation et de la reconstruction de la RCA, avec une vigilance accrue sur l’activité de la Russie et ses conséquences pour l’action des partenaires  internationaux ;
  • Suivi des autres situations à risque :
    • nombreuses fragilités, en particulier en zone CEMAC (tensions socio-politiques générées par le difficile contexte économique et financier), comme au Congo Brazzaville ou au Cameroun, dont la situation politique et sécuritaire (incertitudes de « l’après-Biya », conflit ouvert dans les régions anglophones, menace de Boko Haram dans l’extrême Nord et pression des réfugiés centrafricains) exige une vigilance accrue ;
    • suivi des processus électoraux difficiles (diplomatie préventive, appui technique avec l’UE et l’OIF) : présidentielles/générales au Togo (avril), en Ethiopie (juin), au Burundi (été), au Burkina Faso et surtout en Guinée, en Côte d’Ivoire (octobre) et en RCA (décembre  2020 - janvier 2021 ?) ;
    • nouvelle donne en Afrique orientale et dans la Corne de l’Afrique, avec : la dynamique de rapprochement régional (Ethiopie – Erythrée – Somalie …) impulsée par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ; les incertitudes de la révolution et de la transition au Soudan, terrain de jeu des pays arabes ; les fragilités intérieures éthiopiennes (réveil violent des nationalismes) paradoxalement révélées par les nécessaires réformes politiques et économiques du Premier ministre ; la mise en œuvre des décisions de renforcement de notre présence en Ethiopie et au Kenya (et de réaffirmation de notre relation privilégiée avec notre partenaire historique Djibouti), prises lors de la visite du Président de la République, en mars 2019 ;
  • Accélération de l’affirmation de notre présence dans l’océan Indien: 
    • partenariat renouvelé avec Moroni  (signature, le 22 juillet 2019, du document cadre et du programme de développement France – Comores) autour de 3 axes majeurs : intransigeance sur le statut de Mayotte ; lutte conjointe contre l’immigration irrégulière ; coopération concrète et pragmatique en vue du traitement durable des causes profondes des migrations (le sous-développement économique et social des Comores) ;
    • réactivation du processus de ratification parlementaire de l’accord franco-mauricien de co-gestion sur Tromelin de juin 2010 et travaux de la commission mixte franco-malgache sur le développement commun des îles Eparses du canal du Mozambique, décidée lors de la visite à Paris du Président Andry RAJOELINA, le 29 mai 2019 ;
    • poursuite appui actif à l’intégration régionale de La Réunion et de Mayotte : renforcement de notre influence au sein des organisations régionales (COI, que nous présiderons à partir de fin 2020 ; IORA, …) ; promotion des retombées du lancement de l’exploitation gazière au large du Mozambique ;
  • Elaboration d’une stratégie Afrique en faveur de l’égalité femme / homme ;
  • Mise en œuvre de la nouvelle politique sur le patrimoine culturel africain : restitution au Bénin, circulation avec les autres pays, autres actions de valorisation du patrimoine ;
  • Dans le contexte d’une présence toujours plus forte des nouveaux partenaires de l’Afrique, dont la Chine, mise en œuvre progressive des engagements forts (fondés sur la réciprocité, la responsabilité partagée, la dynamisation de nos échanges avec l’Afrique anglophone et lusophone, la jeunesse, l’innovation, l’action décomplexée du secteur privé (ex. Choose Africa), la valorisation des diasporas africaines) contenus dans le discours du Président de la République prononcé à Ouagadougou le 29 novembre 2017, visant au renouvellement profond de notre relation avec notre voisin africain, dont l’année prochaine sera un moment fort avec :

- l’édition 2020, novatrice, complexe et ambitieuse, du sommet Afrique – France autour du thème général de « la ville durable ». Du 4 au 6 juin, à Versailles et à Bordeaux, il fera la part belle à la société civile, aux solutions innovantes et partagées, au secteur privé et à la célébration de la proximité humaine entre la France et le continent africain ;

- la saison des cultures Africa 2020 prendra le relais du sommet, sur l’ensemble du territoire national. Le Président a voulu placer la culture au cœur de notre relation renouvelée avec l’Afrique afin de « reconstruire un imaginaire commun ». L’ambition de Africa 2020 est de « changer les regards que l’on porte l’un sur l’autre » en mettant en valeur la création des jeunes générations africaines ;

  • Plus généralement, en dépit du discours de Ouagadougou et de la matérialisation en cours de plusieurs de ses annonces, le narratif sur l’Afrique en France et sur l’action de la France en Afrique n’a guère évolué et semble continuer de se focaliser sur les « zones d’ombre » selon des codes datés. Nos efforts pour construire un nouveau narratif en direction notamment de la jeunesse africaine risquent d’être annihilés par ce discours anti-français qui prend une tournure dominante dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux. Il s’agit de construire, dans la durée, une communication pro-active et dynamique visant à valoriser davantage nos actions, ne pas laisser les accusations sans réponse et à riposter aux manipulations de l’information (action de la Russie) et aux fausses nouvelles.


Afrique du Nord et Moyen-Orient :

  • Sortie de crise en Libye : fédérer les pays membres du P5 (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni), les autres pays européens et les voisins de la Libye en vue de mesures de stabilisation et de préparation des élections générales ;
  • Suivi du sommet des deux rives ;
  • Conférence sur la sécurité dans le Golfe ;
  • Rencontre de haut niveau sur le dossier nucléaire iranien ;
  • Conflit israélo-palestinien : mobilisation de la communauté internationale afin de préserver et promouvoir la solution des deux États, dans un contexte de remise en cause du cadre multilatéral traditionnel ;
  • Syrie : soutenir la mise en place d’un processus politique de résolution de la crise syrienne, à travers la mobilisation des affinitaires au sein du "small group" et des atouts que nous confère notre présence dans le Nord-Est syrien ;
  • Liban : structurer le suivi de la conférence Cèdre, organisée à Paris en avril 2018 ;
  • Conférence sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient.


Europe centrale et orientale :

  • Promotion, en lien avec l’Allemagne, de l’avancement du processus de Minsk pour le règlement du conflit russo-ukrainien, en mettant à profit les changements politiques importants en Ukraine et les élections locales en 2020 dans ce pays, avec l’organisation à Paris d’un sommet des quatre chefs d’État (si non tenu à l’automne 2019) ;
  • Intensification du Dialogue de Trianon entre la France et la Russie, lancé en 2017.
  • Mise en œuvre de la stratégie interministérielle française pour les Balkans occidentaux (BO), adoptée en mars 2019, avec entre autres la montée en puissance des activités de l’Agence française de développement (accords signés avec chacun des pays) et le renforcement de l’Office régional de coopération pour la jeunesse (RYCO) ;
  • En fonction de l’avancement des négociations entre Belgrade et Pristina, tenue éventuelle d’un sommet à Paris de relance du dialogue direct Serbie-Kosovo ;
  • Accompagnement par la France de la nouvelle stratégie de l’UE pour l’Asie centrale, adoptée en juin 2019 pour la période (2020 – 2024), avec en particulier des initiatives en faveur de la jeunesse  et le renforcement de l’Etat de droit ;
  • Étude de la possibilité d’un sommet France- Asie centrale ;
  • En fonction de l’avancée des discussions sur le Haut-Karabagh, possible sommet avec les présidents arménien et azerbaïdjanais ; 
  • Mobilisation des moyens de l’UE en vue d’un accompagnement des réformes en Arménie.


Amériques :

  • Suivi de la campagne présidentielle aux États-Unis pour les élections de 2020
  • Organisation du 1er conseil des ministres franco-canadien (date à préciser)
  • Premier trimestre 2020 : 21ème édition des "Rencontres alternées entre Premiers ministres" (RAPM), à Québec
  • Suivi de la crise vénézuélienne et notamment contribution aux travaux du Groupe de contact international sur le Venezuela


Asie :

  • Le Président de la République souhaite réunir en Polynésie française, au printemps 2020, un "One Planet Summit- Pacifique". Par ailleurs, sa participation au Shangri-la dialogue 2020 à Singapour a été annoncée.


AXE 2 : LES QUESTIONS STRATEGIQUES ET DE SECURITE


Le MEAE est largement engagé dans les questions stratégiques et de sécurité, notamment à travers notre positionnement au sein de l’Alliance atlantique, notre participation à l’Europe de la défense, l'accompagnement politico-diplomatique de nos opérations militaires extérieures, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, la maîtrise des armements, la sécurité des activités dans l’espace, la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, la lutte contre les drogues et les conduites addictives. En 2020, cet engagement se poursuivra notamment autour des actions suivantes :


Portées par la direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarment (ASD) :

  • La direction, en lien avec le ministère des armées et les autres services concernés du MEAE, continuera à développer des options concernant l’avenir de nos déploiements opérationnels au Levant et dans la bande sahélo-saharienne, dans l’objectif de parvenir à l’éradication durable de Daech et de prévenir la résurgence d’Al Qaïda. La période ouverte par la fin du projet territorial de Daech appellera la poursuite en 2020 des efforts entrepris pour contrer une menace terroriste évolutive et résiliente, en assurant le suivi de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des initiatives lancées par la France en matière de lutte contre le financement du terrorisme (Agenda de Paris de la conférence No Money for Terror, résolution 2462 du Conseil de sécurité de l'ONU) et contre l’utilisation d’internet à des fins terroristes (appel de Christchurch), ainsi qu’une ambition accrue sur le volet international de la lutte contre la radicalisation ;
  • En matière de lutte contre la criminalité organisée, la direction assurera le suivi des travaux menés lors de la présidence française du G7 dans le cadre du groupe Lyon - Rome et préparera le congrès des Nations unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tiendra à Kyoto en avril 2020 ;
  • Dans le cadre de  l’agenda relatif au développement de l’Europe de la Défense, cette direction, en lien avec la direction de l’Union européenne et le ministère des armées, poursuivra le renforcement de la défense européenne dans toutes ses dimensions à l’Union européenne, à l’OTAN et dans ses relations bilatérales et multi-bilatérales (Initiative européenne d’intervention) ;
  • Cette direction poursuivra aussi les actions entreprises en vue de prendre part à la mise en œuvre d’une doctrine de gestion des crises cyber. Elle sera fortement impliquée dans la reprise  des discussions aux Nations Unies portant sur les efforts internationaux de régulation du cyberespace et elle organisera la promotion et la valorisation de l’Appel de Paris pour la sécurité et la stabilité dans le cyberespace auprès des États et structures partenaires.
  • En matière de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, la France sera très active, notamment au sein du P5, dans la préparation de la conférence d’examen du Traité de non-prolifération (TNP) qui se tiendra en mai 2020. La direction ASD organisera, en lien avec les acteurs concernés, une série d’événements sur le désarmement et la non-prolifération nucléaires afin de valoriser notre bilan en tant qu’Etat doté responsable dans la mise en œuvre de nos obligations au titre du TNP. Dans le contexte difficile depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPoA), la France devra continuer de mettre en œuvre avec ses proches partenaires sa stratégie pour préserver  le JCPoA et s’assurer, au-delà de l’accord, que l’Iran ne puisse jamais accéder à l’arme nucléaire, réduire la menace résultant des activités balistiques iraniennes et contraindre ses activités régionales déstabilisatrices. Elle continuera de travailler concrètement avec ses partenaires européens et du G7+ afin de garantir la stricte mise en œuvre de l’action de la communauté internationale contre la prolifération nord-coréenne, et en appui à la lutte contre le détournement des sanctions par la Corée du Nord, au travers d’actions nationales et européennes.


Portées par la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) :


  • Montée en puissance des trois nouvelles écoles nationales à vocation régionales (ENVR) respectivement ENVR « Cyber » au Sénégal (Dakar), ENVR « Contre-terrorisme » en Côte d’Ivoire (Abidjan) et ENVR « Police judiciaire » à Djibouti ;
  • Opérationnalisation du Service central de lutte contre le terrorisme (SCLCT) au Niger ;
  • Mise en œuvre du projet « Appui au développement des forces de sécurité intérieure  au Mali, Burkina Faso et au Niger (ADeFSI) ;
  • Signature d’une convention pour mettre en oeuvre le projet « Capacity Building for Security and Development » (CBSD) au Burkina Faso et au Nord Bénin ;
  • Création d’un projet d’appui au pôle judiciaire spécialisé (PJS) à compter de 2020 avec la mise en place d’un coopérant, suite à la multiplication des exactions au Mali ;
  • Appui à la création d’un collège interarmées de défense en RDC, avec mise en place d’un coopérant dès 2020, qui aura également une compétence régionale en matière de préparation à l’enseignement militaire supérieur (EMS) des 2ème et 3ème degrés ;
  • Appui à la création d’un bataillon amphibie au Tchad, dans un souci d’efficacité et de rationalisation des moyens dédiés à la lutte contre Boko Haram (BH) dans la zone lacustre du lac Tchad, avec la mise en place d’un partenariat à impact rapide (PIR) ;
  • Création d’un projet d’appui au commandement et à l’organisation d’une composante aérienne à base de voilures tournantes à Madagascar. Le renouvellement d’un outil 3D sera particulièrement utile pour couvrir l’immensité du territoire et surprendre des groupes criminels prospérant sur l’indigence de l’État ;
  • Appui à la feuille de route migratoire pilotée par le ministère de l'intérieur en Guinée Conakry, par la mise à disposition d’un coopérant dédié à cette crise migratoire importante, qui nécessite un investissement en profondeur et une rénovation des structures (direction centrale de la police aux frontières en particulier). La France accompagne la prise en compte de la problématique par la Guinée Conakry, en lien avec l’UE.
  • Montée en puissance de l’expert technique international (ETI) Douanes en Tunisie, déployé en fin d’année 2019, avec pour priorités la lutte contre les migrations irrégulières, le terrorisme, les trafics et les flux financiers illégaux au niveau national tout d’abord, puis progressivement régional afin de  compléter les actions de nos services de sécurité intérieure au Maghreb ;
  • Déploiement d’un coopérant « Sécurité maritime »  en Indonésie pour contribuer à la sécurité régionale du trafic maritime et développer notre influence auprès de l’ASEAN ;
  • Accentuation de notre action en faveur de la coopération dans les Balkans par la consolidation de notre soutien au pôle d’expertise français sur la sécurité en Europe du sud-est, à Belgrade, en particulier avec la montée en puissance de notre coopérant régional de lutte contre le trafic d’armes ;
  • Contribution à la  constitution de contingents d'opérations de maintien de la paix (OMP) francophones originaires des pays d’Amérique latine et d’Asie ;
  • Poursuite de l’entrainement et de l’équipement de la brigade de recherche et d’investigation de Beyrouth ;
  • Initiation d’une mission d'évaluation des besoins en Irak, en particulier sur la formation à l’antiterrorisme, en parallèle des actions menées par le CDCS sur la réinsertion des milices ;
  • Accompagnement du projet européen régional de protection civile au Tadjikistan, pour, à terme, développer une coopération répondant à nos intérêts en Asie Centrale, dans le cadre des routes de la soie ;
  • Intensification des synergies interministérielles : montée en puissance de la « task force sécurité économique et financière » sur la thématique de la lutte contre les trafics susceptibles de financer le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’ouest ;
  • Lancement de la phase pilote d’un programme « économie bleue et sécurité maritime » dans l’océan Indien, avec dès 2020,  le développement des capacités de Madagascar en matière de police des pêches et de surveillance maritime depuis la terre.


INDICATEUR

Accroître la sécurité de la France au travers de celle de nos partenaires

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des actions concourant aux priorités politiques assignées à l’année N à la direction de la coopération de sécurité et de défense

%

SO

SO

73

73

74

75

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD).


Mode de calcul :

Part des actions concourant aux priorités politiques assignées l’année « n » à la direction de la coopération de sécurité et de défense = rapport entre la valeur des actions menées dans les thématiques et zones prioritaires et le montant des crédits accordés en LFI (HT2) à la DCSD

Justification des prévisions et de la cible

Les actions de la DCSD concourant aux thématiques prioritaires retenues dans le cadre des directives gouvernementales sont mises en œuvre géographiquement tant en Afrique que dans le reste du monde. Au regard de ces thématiques et des zones géographiques concernées, l’évaluation conduite est fondée pour chacune de ces zones sur dix pays prioritaires correspondant aux efforts majeurs en termes d’actions et de financements associés.


Ainsi déterminée, la prévision 2019 « cible » de l’indicateur de la politique de coopération structurelle de sécurité et de défense est évaluée à 73%.


Pour 2020, l’accent mis sur le nécessaire retour en sécurité intérieure et l’anticipation des crises conduit la DCSD à prévoir de renforcer ses actions dans la lutte contre les migrations irrégulières, dans la prévention de nouvelles menaces telles que la cyber-insécurité, ainsi que dans l’accompagnement de la stratégie inclusive indopacifique, de la stratégie de réinvestissement dans les Balkans et du positionnement de la France au regard du projet « routes de la soie » chinois. Les actions prioritaires qui seront conduites pour atteindre ces objectifs amènent la DCSD à actualiser l’indicateur cible à hauteur de 74% pour 2020.

 

INDICATEUR

Veiller à la sécurité des Français à l'étranger

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Nombre de consultations du site "Conseils aux voyageurs"

Nb

7 300 000

6 850 000

8 150 000

9 000 000

8 200 000

8 150 000

Ratio personnes localisées / personnes signalées

%

SO

100

SO

93

95

95

Temps moyen d’attente d’un appelant

secondes

SO

48

SO

23

20

20

 

Précisions méthodologiques

Source des données : Centre de crise et de soutien (CDCS).


Mode de calcul :

Sous-indicateur 1 - Nombre de consultations de la rubrique ‘Conseils aux voyageurs’»

Sous-indicateur 2 - Ratio localisés-signalés = Pourcentage des personnes localisées sur l’ensemble des personnes recherchées dans un délai de 45 jours

Sous-indicateur 3 - Temps moyen d’attente d’un appelant = Nombre de secondes entre l’appel de l’usager et le moment où il peut s’entretenir avec un agent

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1 - Nombre de consultations de la rubrique "Conseils aux voyageurs"


Alors que les sites internet institutionnels connaissent un tassement de leur fréquentation, l’année 2019 présente une hausse significative du nombre de visites. Les niveaux de consultation des premiers mois sont en forte augmentation par rapport à 2018 (+15%) et présentent une hausse exceptionnelle en mai (+115%), suite à la libération des otages français enlevés au nord du Bénin. Avec le développement de nouveaux contenus proposés aux usagers, on constate également une augmentation du nombre de pages consultées par visite. Les fiches-pays les plus consultées demeurent sensiblement similaires aux années précédentes et sont au croisement de l’actualité internationale et des destinations les plus visitées : Indonésie, Égypte, États-Unis, Thaïlande, Maroc notamment. Dans ce contexte, l’année 2019 devrait dépasser les 9 millions de visites, volume jamais atteint depuis le lancement du site, avec un volume régulier de 8 millions en rythme annuel.


Le CDCS déploiera les efforts nécessaires pour que ce niveau élevé de consultations soit maintenu sinon dépassé à l’horizon 2020 et au-delà.


Sous-indicateur 2 - Pourcentage des personnes localisées sur l’ensemble des personnes recherchées dans un délai de 45 jours


Cet indicateur est lié à un objectif essentiel de la plupart des cellules de crise qui est de localiser les personnes dont les proches sont sans nouvelles. Introduit cette année, il n’avait pas fait l’objet d’une prévision au projet annuel de performances 2019.


Pour l’actualisation, a été renseignée la réalisation constatée sur les 7 premiers mois de 2019. Lors des attentats du 21 avril 2019 au Sri Lanka, après un temps de doute engendré par la communication des  autorités sri lankaises sur une possible victime française, il a vite été confirmé qu’il n’y avait aucune victime française. Suite au crash aérien d’Ethiopian airlines le 10 mars 2019, l’ensemble des victimes a très rapidement été circonscrit par la liste des passagers. Les efforts du CDCS se sont alors concentrés sur le suivi des familles de victimes et la transmission des données au service d’indemnisation du ministère de la justice, lequel a souligné l’amélioration de la qualité des dossiers transmis.


La cible demeure d’approcher le plus possible du taux de 100 % et le Centre de crise et de soutien se fixe pour objectif en 2020 d’améliorer sa performance et de dépasser les 95 %.


Sous-indicateur 3 - Temps moyen d’attente d’un appelant


Pour les personnes inquiètes pour leurs proches, le temps d’attente au téléphone est pénible et doit être réduit au mieux. Cet indicateur, également introduit cette année, n’avait donc pas fait l’objet d’une prévision au PAP 2019.


S’agissant de l’actualisation 2019, l’évaluation de la performance est fondée sur les statistiques portant sur les 7 premiers mois de l’année. Sur les deux cellules de crises ouvertes (crash aérien d’Ethiopian airlines et attentats au Sri Lanka), le Centre de crise et de soutien a traité au total quelque 2 600 appels avec de grandes fluctuations. Il a pu contenir le temps d’attente à 23 secondes par appel en moyenne, grâce à la mobilisation des agents d’astreinte, à l’appel aux volontaires de la Croix rouge, à une gestion fine des effectifs de réponse téléphonique prévoyant notamment des renforts lors des pics prévisibles consécutifs à la diffusion d’un communiqué de presse et aux journaux télévisés de 13h et 20h.


Une nouvelle amélioration sera recherchée en 2020, visant à passer sous le seuil de 20 secondes de temps moyen d’attente. Toutefois, cet indicateur pourrait être ponctuellement dégradé en cas de crises majeures.

 

OBJECTIF

Promouvoir le multilatéralisme et agir pour une Europe souveraine, unie, démocratique


AXE 1 :  LES PRINCIPALES NEGOCIATIONS DANS LES ENCEINTES INTERNATIONALES DES NATIONS UNIES


Les principales négociations suivies par le MEAE dans les enceintes internationales relevant du système des Nations unies comprennent la gestion des crises au Conseil de sécurité, les questions relatives au désarmement et au contrôle des armements, à la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, les questions relatives à la lutte contre la corruption, le trafic de drogue, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, les questions humanitaires et relatives aux droits de l’Homme, les questions se rapportant à l’environnement et au développement durable, ainsi que les questions budgétaires, financières et de gouvernance. Méritent particulièrement d’être relevées les échéances suivantes en 2020 :  

  • Conférence de suivi de la Conférence sur le maintien de la paix en milieu francophone (1er trimestre 2020) ;
  • Présidence française du Conseil de sécurité (mai 2020) ;
  • Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies (septembre 2020).


AXE 2 :  LES PRINCIPALES REFORMES APPORTEES AU FONCTIONNEMENT ET A L’ARCHITECTURE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


La France, attachée à la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance, compte parmi les États les plus investis pour améliorer le fonctionnement, la transparence, l’efficacité et l’efficience des organisations internationales. Si elle se traduit par un investissement quotidien et transversal, cette action trouvera particulièrement à s’appliquer en 2019 à l’occasion des échéances suivantes :

  • mise en œuvre de la réforme du système de développement des Nations unies par l’ensemble des organisations, agences, fonds, programmes et entité concourant à l’action des Nations unies en matière de développement ;
  • suivi, mise en œuvre et parachèvement des réformes initiées par le Secrétaire général des Nations unies dans les domaines de la gestion, d’une part, et de la prévention et de la résolution des conflits, d’autre part.


AXE 3 : CONSTRUIRE L’EUROPE


L’Union européenne (UE) constitue notre premier cercle d’influence et une priorité pour le MEAE dont l’action porte tant sur les institutions que sur les politiques internes et les relations extérieures de l’Union. Le MEAE assure le suivi de ces sujets et apporte sa contribution dans le cadre de la coordination interministérielle conduite par le SGAE ou par lui-même selon les sujets.


Faits saillants 2019 :


- Volet interne:

  • Retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne : en raison de l’absence de ratification par le Royaume-Uni de l’accord de retrait négocié, le 10 avril 2019, les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres ont convenu d’une nouvelle prolongation de la période de négociation prévue par l’article 50 du traité sur l’Union européenne, qui durera jusqu’à ce que le Royaume-Uni ratifie l’accord de retrait et au plus tard le 31 octobre 2019. Le 31 octobre 2019, si le Royaume-Uni n’a pas ratifié l’accord de retrait, et en l’absence de nouvelle prolongation, il sortira sans accord de l’Union européenne. Une telle « sortie sèche » aurait en 2020 des conséquences importantes, qui seront en partie atténuées, pour l’Union, par les mesures de contingence adoptées par l’Union et par les États membres. A l’inverse, si le Royaume-Uni ratifie l’accord de retrait, l’entrée en vigueur de celui-ci ouvrira en 2020 une période de transition, pendant laquelle le Royaume-Uni continuera à appliquer le droit de l’Union. Cette période de transition permettra également de lancer les négociations sur la relation future avec le Royaume-Uni devenu État tiers, sur la base de la déclaration politique endossée par les chefs d’État et de gouvernement le 25 novembre dernier ;


  • Négociations sur le cadre financier pluriannuel (CFP) post-2020 : la proposition de la Commission a été présentée le 2 mai 2018, complétée, entre mai et juin 2018, des propositions d’actes sectoriels régissant les programmes de dépenses de l’Union. Depuis, la négociation au Conseil a progressé tant au niveau sectoriel (dix "compréhensions communes" entre le Conseil et le Parlement européen et onze mandats partiels du Conseil à l’issue de la présidence roumaine) qu’au niveau global (élaboration d’un projet d’accord entre les Chefs d’Etat ou de gouvernement sous forme d’un menu d’options). Si les conclusions du Conseil européen des 20 et 21 juin 2019 fixent l’objectif d’un accord avant la fin de l’année 2019, on ne peut cependant exclure que, compte-tenu des enjeux structurants pour les principales politiques de l’Union dans un contexte marqué par le retrait du Royaume-Uni, les négociations s’étendent à 2020. En tout état de cause, l’année 2020 comportera la finalisation des négociations avec le Parlement européen sur l’accord global et l’ensemble des textes régissant le CFP ;


- Volet externe:

  • Politique commerciale, il s’agira, dans un contexte international marqué par de fortes tensions et la multiplication de mesures unilatérales, de poursuivre les efforts en faveur d’une refondation de l’OMC, ainsi qu’y a appelé le Président de la République. Parallèlement, des négociations commerciales importantes vont se poursuivre ou s’engager avec un certain nombre de nos grands partenaires (Mexique, Australie, Nouvelle Zélande,...). Dans ce cadre, nous devrons également continuer de promouvoir la prise en compte dans les accords des obligations relatives à la lutte contre le changement climatique (Accords de Paris), de même que la création d’un « procureur commercial européen », chargé de veiller à la mise en œuvre effective des accords commerciaux ;


  • En ce qui concerne les questions de défense, l’année 2020 sera marquée par l’adoption des propositions de la Commission pour le prochain cadre financier pluriannuel, en particulier l’adoption et la mise en œuvre du règlement instaurant un fonds européen de défense et par le développement de la coopération structurée permanente. Il s’agira de consolider et de concrétiser ces nouveaux outils et de faire avancer la discussion sur la Facilité européenne de paix. Il s’agira aussi de promouvoir de nouveaux chantiers, en travaillant notamment à l’opérationnalisation de l’article 42-7 du traité de l'Union européenne (TUE) afin de renforcer la solidarité européenne en matière de défense, en renforçant l’action de l’UE en matière de soutien à l’innovation de rupture duale, en améliorant le pilier opérationnel de la PSDC militaire et en développant de nouvelles initiatives pour exploiter, dans le domaine de la défense, les opportunités offertes par d’autres politiques de l’Union : la mobilité militaire, la fiscalité, les outils financiers. En matière opérationnelle, il conviendra de suivre les développements de l’opération Sophia et d’accompagner le déploiement d’une mission de PSDC civile en RCA. Il sera nécessaire de suivre également la mise en œuvre de la réforme de la PSDC civile ;


  • S’agissant de la relation franco-allemande, la mise en œuvre du Traité d’Aix-la-Chapelle constitue le dossier prioritaire, en lien avec le prochain Conseil des ministres franco-allemand qui aura lieu à l’automne. Les projets présentés dans le traité font l’objet d’un suivi interministériel coordonné par la sous-direction de l'Allemagne et de l'Europe alpine et adriatique (DUE/AAA). Il conviendra de suivre la présidence croate de l’Union européenne au 1er semestre 2020 ainsi que son articulation avec la présidence allemande qui lui succédera.


  • Par ailleurs, le volet bilatéral doit continuer de faire l’objet d’une attention particulière, qu’il s’agisse du dialogue régulier avec les États membres de la zone couverte par la direction de l’Union européenne ou du suivi avec plusieurs d’entre eux de partenariats stratégiques renouvelés qui s’inscrivent dans une perspective européenne.


INDICATEUR

Optimiser l'effort français en faveur du maintien de la paix

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Evolution des mandats des opérations de maintien de la paix (OMP)

%

67

23

70

60

60

20

Effectifs totaux des fonctionnaires internationaux français et comparaison avec autres effectifs

%

5,58

5,71

SO

5,72

5,70

5,70

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction des Nations unies, des organisations internationales, des droits de l’homme et de la francophonie (NUOI).


Mode de calcul :

Sous-indicateur 1 - Evolution des mandats des opérations de maintien de la paix (OMP) =

Nombre de mandats d’OMP clôturés ou en baisse à leur date de renouvellement / Nombre de mandats OMP nouveaux ou renouvelés dans l’année. Les mandats dits "en baisse" s'entendent désormais des OMP dont le plafond de personnels militaires et de police est en diminution (et non plus du budget des OMP).


Sous-indicateur 2 - Effectifs totaux des administrateurs français au sein de Secrétariat des Nations unies à New-York et comparaison avec autres effectifs = Comptabilisation des effectifs d’administrateurs français  par rapport aux effectifs d’administrateurs de l’ensemble des États-membres.

Le périmètre de l’indicateur a été réduit aux seuls fonctionnaires présents au Secrétariat des Nations unies à New York car plus directement impliqués dans les OMP que leurs homologues à Vienne, Nairobi ou Genève.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1 - Evolution des mandats des opérations de maintien de la paix (OMP)


En juillet 2019, le budget des opérations de maintien de la paix a été adopté en baisse pour la cinquième année consécutive, au terme de négociations difficiles qui ne se sont achevées qu’après le début de l’année fiscale concernée. En dépit de la forte pression maintenue par l’administration américaine et des tensions apparues au sein de certains groupes régionaux de négociation, les baisses sont cependant restées limitées (inférieures à 2% des demandes initiales). Les priorités françaises ont par ailleurs été préservées.


Pour 2020, un maintien de la pression baissière sur les budgets et effectifs peut être anticipé. La MINUAD pourrait quant à elle fermer en 2020.


Sous-indicateur 2 - Effectifs totaux des fonctionnaires internationaux français et comparaison avec autres effectifs


Si l’on constate une légère tendance à la baisse des effectifs du Secrétariat à New-York (-2,8%), la France est moins affectée que d’autres, dont les États-Unis, par cette baisse. Elle perd neuf emplois en 2019 mais sa part demeure stable. L’élément majeur à noter est la progression très rapide des cadres chinois à New-York. La France qui était, depuis des années, la deuxième nationalité représentée parmi les administrateurs à New York, perd ce rang en 2019, qui revient à la Chine. Ce pays voit le nombre de ses administrateurs progresser de 24 en deux ans, alors que le volume des effectifs français sur cette période reste constant.

 

INDICATEUR

Dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes et des échanges bilatéraux

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Dossiers préparés dans le cadre des échanges bilatéraux

Nb

SO

598

SO

600

600

600

Dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes

Nb

SO

72

SO

75

75

75

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction de l’Union européenne (DUE)


Mode de calcul :

Sous-indicateur 1 - Nombre de dossiers préparés dans le cadre des échanges bilatéraux

Sous-indicateur 2 - Nombre de dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1 - Nombre de dossiers préparés dans le cadre des échanges bilatéraux

 

Sur le volet bilatéral, on notera l’importance prise par la préparation des dossiers pour les autres autorités publiques. Tout comme en 2019, l’année 2020 sera dense en préparation de dossiers bilatéraux en particulier du fait des nombreuses échéances européennes et de nos priorités pour « Agir pour une Europe souveraine, unie, démocratique » ainsi que le Président l’a souligné.

 

Sous-indicateur 2 - Nombre de dossiers préparés dans le cadre des échéances européennes

 

Les indicateurs finalisés de l’année de 2018 montrent en particulier que les réunions européennes dites spécifiques (art. 50 notamment) ont été nombreuses. Dans le cadre des négociations du CFP qui vont prendre de l’ampleur dans les prochaines semaines et en 2020, il n’est pas à exclure que des réunions spécifiques soient à l’ordre du jour des agendas européens.

 

 

 

OBJECTIF

Assurer un service diplomatique efficient et de qualité


La recherche de performance au MEAE s’inscrit dans un double contexte de complexification des enjeux internationaux et de rationalisation des coûts. L’efficacité de l’outil diplomatique et des fonctions de soutien conditionne la qualité du pilotage de l’action de l’État à l’étranger. Dans cette optique, la direction générale de l’administration et de la modernisation (DGAM) en assure l’optimisation, qu’il s’agisse des ressources humaines, des systèmes d’information et de télécommunications, de la politique immobilière ou de la politique des achats.


Le troisième objectif présente cinq indicateurs interministériels qui témoignent de l’engagement du MEAE à poursuivre l’optimisation du réseau diplomatique et consulaire, dans le respect des priorités d' Action publique 2022, ceci afin de mieux accomplir les missions qui lui sont confiées.


Les spécificités du ministère, notamment sa forte présence à l’étranger, rendent parfois difficile la démarche de comparaison entre les ministères. Malgré cela, le MEAE confirme sa volonté de généraliser la démarche de performance en faveur de laquelle il s’est clairement engagé en développant des outils de suivi en interne.


INDICATEUR

Part des bénéficiaires de l'obligation d'emploi prévue par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des bénéficiaires de l'obligation d'emploi prévue par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987

%

4,40

4,43

4,61

4,59

4,68

4,63

 

Précisions méthodologiques

Source des données : Direction des ressources humaines.


Mode de calcul :

Le taux inscrit est le taux d’emploi direct déclaré au FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées de la fonction publique). Pour le calcul de ce taux, l’effectif des bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) est constitué de l’ensemble des personnes mentionnées par les articles L. 5212-13 et suivants du code du travail rémunérées au 1er janvier de l’année écoulée. L’effectif total pris en compte est constitué de l’ensemble des agents rémunérés au 1er janvier de l’année écoulée. Sont exclus de l’assiette les volontaires internationaux, les vacataires, les policiers et les militaires hors-budget, ainsi que les recrutés locaux.

La déclaration au FIPHFP se faisant en N+1 sur la base des effectifs au 1 er janvier N, la prévision actualisée affichée pour 2019 correspond à ce qui va être déclaré auprès du FIPHFP en 2020 au titre de l’année 2019. La prévision affichée pour 2020 correspond à ce qui sera déclaré auprès du FIPHFP en 2021 au titre de l’année 2020.

Justification des prévisions et de la cible

Prévision actualisée 2019 :

La prévision actualisée 2019 est inférieure à la prévision initiale en raison de départs à la retraite plus nombreux que prévus au sein de la population ciblée. Par ailleurs, un certain nombre d’agents n’ont pas procédé au renouvellement de leur reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) d’où une baisse du taux d’emploi direct des bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) prévue par la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987. En effet, sur 7 293 agents de droit public que compte le ministère, le nombre de BOE prévisionnel s'élevait à 336 alors que 333 ont été recensés comme BOE et ce, en dépit des 10 recrutements effectués selon la loi n°2005-102 du 11 février 2005 en 2018  (1 agent de catégorie A+, 4 agents de catégorie A, 3 agents de catégorie B et 2 agents de catégorie C).

Les agents sont dorénavant sensibilisés à l’expiration de leur RQTH. Un accompagnement dans leurs démarches de renouvellement leur est proposé afin d’éviter toute rupture dans la prise en compte de leur statut de BOE.


Prévision 2020 :

Le MEAE se fixe pour cible, à l’horizon 2020, d’atteindre le taux d’emploi légal de 6 %, qui prend en compte à la fois les bénéficiaires de l’obligation d’emploi et les dépenses pour le handicap.

Toutefois, de nouvelles dispositions entrant en vigueur le 1er janvier 2020 vont avoir une incidence sur le taux d’emploi du ministère :

  • l’ordonnance 2019-2 du 4 janvier 2019 portant simplification des dispositifs de reconversion des militaires et des anciens militaires dans la fonction publique. Les militaires autres que ceux mentionnés à l’article L241-2 (les invalides de guerre) vont sortir du périmètre des emplois réservés. Il ne sera donc plus possible de comptabiliser les anciens militaires valides parmi les bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) ;
  • le décret n° 2019-645 du 26 juin 2019 modifiant le décret n° 2006-501 du 3 mai 2006 relatif au fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique qui précise les modalités applicables à l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés dans le secteur public. Il fixe le pourcentage maximum de la contribution exigible des employeurs publics que peut atteindre le montant de la déduction relative aux dépenses consacrées à la rémunération des personnels affectés à des missions d'aide à l'accueil, à l'intégration et à l'accompagnement des élèves ou étudiants handicapés au sein des écoles, des établissements scolaires et des établissements d'enseignement supérieur.

A ce stade, il ne nous est pas encore possible d’estimer l’impact de ces mesures.

 

INDICATEUR

Efficience de la fonction support

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

1. Ratio d'efficience de la gestion des ressources humaines

%

2,26

2,28

2,26

2,26

2,26

2,27

- Effectifs gérés

effectifs physiques

13 694

13 531

13 774

13 761

13 731

13 266

2. Ratio d'efficience bureautique

€/poste

1 514

1 512

1 466

1 468

1 598

1 466

- Nombre de postes bureautiques

Nombre de postes

15 229

15 441

15 250

15 356

15 256

15 170

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction des ressources humaines, direction des systèmes d’information, direction des affaires financières.


Mode de calcul :

Le sous-indicateur 1 « Ratio d’efficience de la fonction ressources humaines », développé dans le cadre d’une méthodologie interministérielle, rapporte :

  • un numérateur comprenant les effectifs gestionnaires consacrant la majeure partie de leur activité à la gestion d’autres agents, sans pour autant les encadrer, conformément à la définition de la circulaire interministérielle 2PERF-19-3083. Les effectifs concernés ici sont donc limités à la DRH, en administration centrale, exprimés en équivalent temps plein (ETP) au 31 décembre de chaque année. Il n’a pas été jugé utile d’appliquer un coefficient de minoration aux effectifs gérants ;
  • un dénominateur comprenant l’effectif total du ministère, à l’exclusion des effectifs partiellement gérés (fonctionnaires détachés ou mis à disposition et militaires hors budget), exprimé en effectifs physiques.


Le sous-indicateur 2 « Ratio d’efficience bureautique » représente le coût annuel moyen d’un poste de travail bureautique exprimé en €/poste, pour un parc donné de postes de travail. Conformément à la circulaire interministérielle 2PERF-19-3083, ce ratio rapporte :

  • un numérateur comprenant les dépenses informatiques telles que définies par les axes bureautiques Chorus, les dépenses de télécommunications individuelles en administration centrale et à l’étranger, et les dépenses de personnel ressource en administration centrale et sur l’ensemble du réseau à l’étranger affecté au support bureautique (T2) ;
  • un dénominateur correspondant aux effectifs physiques, suivant la règle du plus petit dénominateur commun entre les effectifs physiques et la moyenne des postes bureautiques.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1 - Ratio d’efficience de la gestion des ressources humaines


En 2019, le ratio gérant-géré devrait s’établir à 2,26%. Les effectifs gérés augmentent par rapport à 2018 du fait du transfert de 394 agents au ministère de l’Europe et des affaires étrangères dans le cadre de la réforme des réseaux de l'État à l'étranger, sans hausse du nombre d'agents de la direction des ressources humaines. La prévision du nombre d’agents gérés baisse légèrement par rapport au PAP 2019,  du fait d’une prévision d’exécution du schéma  d’emploi (-160 ETP)  supérieure à celle inscrite en PLF 2019 (-130 ETP).


En 2020, le ratio devrait rester stable malgré la poursuite de la mise en œuvre de la réduction des effectifs du ministère de l'Europe et des affaires étrangères.


Sous-indicateur 2 - Ratio d’efficience bureautique


Le ratio prévisionnel pour 2019 s’établit à 1 468€ par poste informatique, en ligne avec la prévision initiale du PAP 2019 (1 466€/poste). Les dépenses de bureautique sont stabilisées. La réforme des réseaux de l’État à l’étranger s’est traduite en 2019 par le transfert vers le MEAE de plus de 300 agents, essentiellement en G5 (agents de droit local), ce qui a augmenté le volume de nos emplois sous plafond mais dans une proportion inférieure à ce qui était initialement prévu (-13 ETPT par rapport au PAP 2019). Ceci conduit à une légère augmentation du coût par personne.


En 2020, le ratio d’efficience bureautique devrait progresser de façon significative (+8,9%). En effet, dans le cadre de la poursuite de la modernisation des postes de travail vers Windows 10, 2 M€ de crédits supplémentaires sont investis, (à titre exceptionnel) sur le budget 2020. En conséquence, avec un effectif en baisse (-30 ETP), le ratio dépenses/poste de travail va augmenter.


Le nombre de postes bureautiques s’élève en septembre 2019 à 15 441 postes, dont 13 972 pour le réseau EOLE France/étranger et 1 469  pour les développements logiciels et stations internet. Il devrait s’établir en fin d’année 2019 à 15 356. La hausse par rapport à la prévision initiale s’explique par l’augmentation du nombre de prestataires sur les projets majeurs.Le nombre de postes devrait se stabiliser à 15 256 en 2020.


 

INDICATEUR

Efficience de la gestion immobilière

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

1. Ratio SUN / Poste de Travail

m²/poste de travail

14,8

14,8

14,8

14,4

14,1

14,1

2. Ratio Entretien courant / SUB

€/m²

10,14

10,71

8,62

9,02

8,78

8,36

3. Ratio Entretien lourd / SUB

€/m²

9,61

13,71

14,42

15,04

15,82

12,50

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction de l’immobilier et de la logistique, direction des ressources humaines, direction des affaires financières.


Mode de calcul :

L’indicateur a été développé suivant une méthodologie interministérielle conformément à la circulaire 2PERF-19-3083. En ce qui concerne le ratio SUN / poste de travail, la SUN totale de 98 527 m² se décompose en 41 269 m² pour l’administration centrale et 57 258 m² pour les postes à l’étranger, calculés selon la méthode suivante :

  • la part d’administration centrale de l’échantillon correspond aux sites administratifs Breil I, Breil III, Breil IV à Nantes, et au Quai d’Orsay, Convention et Invalides/Oudinot à Paris. Ce mode de comptabilisation écarte les surfaces dédiées aux archives, au dépôt, à la technique, à l'imprimerie, à l'hébergement, à l'action sociale et à la restauration ;
  • la part de l’échantillon pour l’étranger est composée de sites répartis dans dix-huit pays : Afrique du Sud, Allemagne, Angola, Argentine, Australie, Canada, Chine, Égypte, États-Unis, Grèce, Israël, Italie, Japon, Kenya, Pays-Bas, Sénégal, Suisse, Ukraine.

Les postes de travail comprennent uniquement les postes de travail des programmes du ministère, à l’exclusion de tous les postes d’autres administrations et opérateurs dont le MEAE a la charge.

Pour les ratios entretien courant/SUB et entretien lourd/SUB, l’échantillon utilisé pour le calcul de la SUB couvre l’ensemble des bâtiments du MEAE en France et à l’étranger, soit 141 962 m² pour la France et 1 435 139 m² pour l’étranger (données CHORUS). Les surfaces peuvent changer à la marge d’une année à l’autre compte tenu de la fiabilisation des données dans Chorus, réalisée de façon périodique.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1 - Ratio SUN / Poste de Travail


La prévision actualisée 2019 se base sur une SUN stable par rapport à la prévision initiale malgré la poursuite des opérations de fiabilisation menées à l’étranger. De plus, les effectifs travaillant sur les différents sites de l’échantillon sont un peu plus nombreux que ce qui avait été prévu lors de l’élaboration du PAP 2019. Il en résulte une légère amélioration du ratio par rapport à 2018 et à la prévision initiale. La cible ambitieuse de 14,1 m²/poste de travail fixée pour 2020 est par ailleurs confirmée. La SUN devrait en effet diminuer en 2020 grâce au projet Quai d’Orsay 21 et à des opérations de regroupement, relocalisation ou rationalisation de l’espace à l’étranger. Il faut toutefois noter que de nombreux consulats et ambassades, implantés dans des bâtiments historiques, ne permettent pas une rationalisation optimale des surfaces.


Sous-indicateur 2 - Ratio entretien courant / SUB


Les dépenses pour l’entretien courant (prévision actualisée 2019) sont en baisse par rapport à 2018 (réalisation) : elles diminuent de 10,4% en France et de 18,8% à l’étranger. Les dépenses sont toutefois légèrement supérieures à la prévision initiale (+4,6%), essentiellement à l’étranger. La surface utile brute (SUB) est estimée précisément à 1 435 139 m² pour 2019 contre 1 597 898  m² en 2014 soit -10,19% de SUB en 5 ans. Par ailleurs, le MEAE procède, lorsque cela est possible, à la relocalisation de ses ambassades vers des bâtiments plus adaptés/modernes (plateaux de bureaux notamment), au regroupement de ses services voire à des co-localisations avec des partenaires européens avec l’objectif de s’approcher au mieux des ratios de la DIE. Enfin, la baisse de la SUB peut également passer par les cessions (12 en 2018, Londres, Edimbourg, Lisbonne par exemple). Pour 2019, les prévisions de cessions ont été estimées comme les deux années précédentes à 30 M€. D’autres opérations sont à un stade avancé mais les délais liés à la confirmation des ventes et à leur enregistrement font que les encaissements risquent désormais de se déplacer à l’année suivante. Les prévisions pour 2020 s’orientent aussi sur des produits de cession de 30 M€, sachant qu’une trentaine de biens domaniaux font l’objet de démarches de ventes à des stades d’avancement divers.


Sous-indicateur 3 - Ratio entretien lourd / SUB


Le ratio est en augmentation en 2019 (prévision actualisée) par rapport à 2018 (réalisation) et à la prévision initiale pour 2019.


Pour la partie France, les principales opérations ont concerné des travaux de première urgence au château de la Celle Saint-Cloud ainsi que dans le sous-sol et les cuisines de l'Hôtel du ministre, la mise aux normes du système de production d'eau chaude sanitaire à l'Hôtel du ministre, l'autonomisation du dispositif de chauffage, la ventilation et climatisation (CVS) sur le site de Convention, la réhabilitation de sanitaires vétustes et de salles de réunion au Quai d'Orsay, aux Invalides et à Convention. Il est à noter que les interventions diverses que nécessitent les sites nantais (mise en conformité incendie et accessibilité, remise à niveau de la ventilation, remplacement du groupe de production eau froide, sécurisation des installations techniques (courants forts), extension du centre des archives (CADN) à Casterneau, ainsi que diverses opérations de maintenance (portails, ascenseurs, chauffage, infiltration d’eau…).ont pour conséquence l'augmentation du montant dévolu au marché de maintenance multi-techniques lors de son renouvellement en janvier 2020.


Pour l’étranger, plus de 300 opérations sont concernées, notamment certains projets d'envergure comme la restauration des façades des bâtiments du campus diplomatique de Chanakyapuri en Inde (estimée à 8,82 M€ sur cinq ans), le regroupement de la représentation permanente auprès de l’OSCE avec l’ambassade de France en Autriche (estimée à 4,0 M€ sur deux ans) et la rénovation du consulat général à New York (estimée à 4 M€ sur trois ans). En parallèle, le ministère mobilisera les ressources supplémentaires disponibles afin de mener une opération prioritaire pluriannuelle de mise à niveau des installations électriques des postes à l’étranger qui se trouvent dans les pays les plus à risques, ainsi que dans ceux où le climat et les conditions locales sont les plus pénalisants. Enfin la campagne de diagnostics amiante que le MEAE mène dans tout son réseau diplomatique, à raison de 1 M€ par an de 2018 à 2021, sera poursuivie.

 

INDICATEUR

Respect des coûts et délais des grands projets d'investissement

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Projets SIC : Taux d'écart budgétaire agrégé

%

42,5

58,9

11,0

80,4

80,4

0

Projets SIC : Taux d'écart calendaire agrégé

%

113,7

16,7

16,7

28,8

28,8

0

Projets immobiliers : Taux d'écart budgétaire agrégé

%

6,4

8,1

0

7,5

1,9

0

Projets immobiliers : Taux d'écart calendaire agrégé

%

22,0

26,8

9,1

32,7

20,5

5,4

 

Précisions méthodologiques

Source des données : direction des immeubles et de la logistique, direction des systèmes d’information.


Mode de calcul :

L’indicateur a été développé suivant une méthodologie interministérielle définie par la circulaire 2PERF-19-3083.


En ce qui concerne les projets informatiques, les coûts et durées pris en compte sont ceux issus des études Maréva 2 lorsqu’elles existent.


En ce qui concerne les projets immobiliers, la date d’initialisation d’un projet (c’est-à-dire l’acte déclencheur du calcul des indicateurs sur l’opération, et la date à laquelle sont évaluées le délai et le coût initial d’une opération) est la date de finalisation des études de programmation. Ce choix de date d’initialisation n’est pas neutre en termes de délais pour une opération immobilière dans la mesure où il peut exister, entre la finalisation de la programmation et le lancement des études de conception, des délais de validation (essentiellement budgétaires et politiques). Seuls les projets dont le montant initial est supérieur ou égal à 5 M€ sont considérés.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateurs - Projets informatiques (SIC)


En 2019, le MEAE participe à deux grands projets informatiques parmi les 50 projets sensibles de l’État identifiés par la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DINSIC). Les projets transverses, portés par plusieurs ministères, ne sont plus inclus dans le calcul de cet indicateur depuis 2018.



Le projet SAPHIR (Système d’Archivage Pour l’Histoire, l’Information et la Recherche) a pour but de mettre en œuvre un système d’archivage électronique et permet de répondre aux besoins de conservation au format électronique et sur le long terme de la totalité de la production dématérialisée du MEAE. La version pilote a été déployée en production le 10 mai 2019. Actuellement, les travaux se concentrent sur les taches de développement des fonctionnalités de la version cible prévue à l'automne 2019.

Saphir est une interface web de versement qui s’appuie sur la solution VITAM développée par notre ministère en collaboration avec celui des armées et de la culture. 

Cette solution embarquée étant récente, il est nécessaire en 2020 de travailler sur la stabilisation de ce système dont l’architecture est complexe, puisque 60 serveurs sont nécessaires pour son déploiement.

En second lieu, l’objectif principal de Saphir est de permettre le versement automatisé des données présentes dans les applications métiers du ministère. Pour ce faire, chaque application versante doit extraire ses données destinées à être archivées. Un module de Saphir sera appelé par ces applications versantes afin qu’il procède à l’archivage proprement dit.

Ce processus automatisé de versement ainsi que l’accompagnement au développement de l’extraction des données des applications versantes est l’objectif principal en 2020 du projet Saphir.

Enfin, dans l’objectif de sécurisé l’infrastructure du projet, nous prévoyons d’étudier la possibilité d’installer l’application sur un 3ème site physique. En effet, l’architecture actuelle impose que Saphir-VITAM soit installé sur 2 sites distincts pour des raisons de sécurité.


Le projet CROCUS, successeur de « Corège », concerne le déploiement d’un nouveau logiciel de gestion budgétaire et comptable à l’étranger. L'objectif de déploiement d'une version complète au 1er janvier 2020 ne pourra pas être tenu en raison de contraintes métiers ; par conséquent ce déploiement est décalé d'un an à janvier 2021.



Sous-indicateurs - Projets immobiliers


En ce qui concerne les projets immobiliers, l’indicateur ne s’appuie pas sur le programme budgétaire 105 mais sur le CAS « gestion du patrimoine immobilier de l’État » - CAS 723 -, programme interministériel placé sous la responsabilité de la direction de l’immobilier de l’État, anciennement France Domaine, et alimenté par les produits de cessions des ministères.


Six grands projets immobiliers sont pris en compte dans le périmètre de l’indicateur pour la réalisation 2019. Les opérations sont classées en 2 rubriques selon l’avancement de l’opération immobilière : en phase « travaux » ou en phase « études de conception ».



Concernant l’étranger, les dépassements en coût et en délai des opérations en phase « travaux » sont généralement induits par une modification en cours de projet du cahier des charges ou par des décalages de calendrier.

·A Abuja (Nigéria), un retard dans la délivrance du permis de construire par les autorités locales et une défaillance de l’entreprise principale expliquent le délai supplémentaire de quatre ans de l’opération ainsi qu’une part de l’augmentation du montant alloué à l’opération. L’augmentation du coût du projet s’explique surtout par l’ajout de prescriptions sécuritaires demandées en phase d’étude de conception. Par ailleurs, des difficultés d’approvisionnement (douanes) ont allongé la durée des travaux et leur montant. Ensuite, un litige introduit par l’entreprise a entraîné une suspension de fait du chantier de plusieurs mois. Enfin l’entreprise se heurte à un problème de mise en œuvre du vitrage, notamment au niveau de la résidence.

· A Doha (Qatar), le déménagement de notre chancellerie et de la résidence vers le nouveau quartier diplomatique a été décidé en accord avec les autorités qatariennes en 2010, moyennant la mise à disposition d’un terrain adapté et la prise en charge d’une partie des frais de construction. Le chiffrage du projet au stade des études d’avant-projet a fait apparaître un dépassement et la recherche d’économies a entraîné un délai de 6 mois supplémentaires. Le permis de construire (phase DC2) devait être obtenu à l’automne 2018 mais il n’a pas encore été délivré à la date d’août 2019. Sur cette base, la livraison du bâtiment est envisagée en 2021. Enfin un surcoût, résultant de l’augmentation des surfaces de vitrages de sécurité demandée par la direction de la sécurité diplomatique (DSD) est estimé à 400 000 € environ.

 · A Libreville (Gabon), la construction de la nouvelle ambassade vise à regrouper sur le terrain de la résidence du chef de poste, la chancellerie diplomatique et le consulat actuellement situés en ville sur deux sites distincts. Le financement de l’opération est en partie assuré par la vente de terrains. Son coût révisé est de 16 M€ incluant 2,5 M€ consacré à la sécurité du site. Un concours d’architectes a été lancé et a permis de sélectionner un projet. Les marchés de travaux ont été signés fin 2018. L’opération est en phase travaux depuis janvier 2019, permettant d’envisager une livraison fin 2020.

 · A Séoul (Corée du Sud), il a été décidé de construire une nouvelle ambassade sur le site de Hap Dong à côté de la résidence de l’ambassadeur, et d’y regrouper les services diplomatiques, culturels et économiques. Une partie du site est destinée à la vente après parcellisation. Le projet définitif de relocalisation de l’ambassade a été validé en novembre 2018. L’augmentation du budget de l’opération est due, d’une part à l’évolution du montant des travaux de sûreté et des lots architecturaux (dont la restauration du Pavillon - bâtiment classé) malgré un travail important d’optimisation, et d’autre part à l’intégration des coûts d’assurances et de prestations d’assistance à maitrise d’ouvrage (Project Manager) pour les phases de négociation et de suivi des travaux afin de s’adapter aux pratiques du marché de la construction coréen. La mise en chantier de l’opération devrait intervenir dès la fin de l’année 2019 (appel à candidature, lancement de l’appel d’offres travaux…).

· A Tokyo (Japon), la restructuration de l’Institut français du Japon porte sur une surface totale de 3 466 m² et comprend la rénovation des bâtiments historiques et une extension de 1 237 m². Les études sont finalisées et le permis de construire doit être délivré courant du mois d’août 2019, La date prévisionnelle d’achèvement des travaux est prévue à l’automne 2021. L’enveloppe de l’opération (10,2 M€) est respectée.


Concernant la France, l’unique grand projet d’investissement concerne le site du Quai d’Orsay.

Appelé « Quai d’Orsay 21 » (QO21), ce projet regroupe un ensemble d’opérations complexes destinées à rénover et à moderniser ce site historique :

  • travaux préparatoires (curage, désamiantage, déplombage, démolitions) / 2,3 M€,
  • projet dit de l’Aile des Archives faisant l’objet d’un concours européen d’architecture (réhabilitation de l’Aile des Archives, surélévation des ailes en retour, reconversion du centre enterré, construction d’un nouveau bâtiment en cœur de site) / 65,5 M€ (dont 7,2 M€ de maitrise d’œuvre),
  • projet « Aile des gardes et accueil du public », qui consiste en la rénovation de l’aile des gardes et en la mise aux normes de sureté de l’entrée du 1, rue Esnault-Pelterie / 5,2 M€.


Au total, le projet QO21 est donc estimé à 78 M€ (coût révisé du projet). La baisse du coût global est due à la modification du périmètre du projet, les opérations de mises aux normes du site étant désormais comptabilisées à part, dans les opérations d’entretien lourd.


Le démarrage des travaux, initialement prévu en 2020, est reporté d’un an, en raison des difficultés rencontrées à finaliser l’APS. Ce dernier, remis par les architectes le 15 octobre 2018, présente des écarts techniques et financiers importants par rapport au programme et n’est toujours pas validé par le ministère.


 

INDICATEUR

Efficience de la fonction achat

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Gains relatifs aux actions d'achat

M€

1,6

2,1

4

1,5

2

2

 

Précisions méthodologiques

Source des données : Mission des achats / Bureau de la politique et de l’ingénierie des achats.


Mode de calcul :

Gains relatifs aux actions d’achats = montants de référence sur la durée des marchés – nouveaux montants estimés sur la durée des marchés

Gains ramenés sur une base annuelle.

Justification des prévisions et de la cible

La direction des achats de l’Etat (DAE) a fait évoluer la méthodologie de calcul permettant d’établir les économies d'achat attribuées pour chaque ministère. Cette nouvelle approche pour la détermination des objectifs ministériels d’économie d'achat pour le quadriennal 2019-2022 se base sur une assiette calculée non plus sur l’intégralité des dépenses d'achat de chaque administration mais sur les dépenses directement liées aux supports marchés qu’elle a elle-même portés. Par conséquent, les dépenses effectuées sur les marchés interministériels ou sur les conventions auprès des centrales d’achat (UGAP etc.) sont désormais exclues du périmètre de calcul.

Pour le MEAE, cet ajustement a des implications importantes puisqu’il a pour effet de réduire de l’ordre de 30 % l’assiette de calcul des économies d'achat.

En application de l’ancienne méthode de calcul, 2,1 M€ de gains ont été réalisés en 2018. Ce résultat est inférieur à l’objectif cible de 4 M€ mais supérieur à celui de l’année précédente (1,6 M€). Cette économie est notamment générée par un nombre restreint de marchés qui correspondent soit à de nouveaux projets d’achat, soit à des segments achat dont les dépenses n’étaient pas rationalisées par le passé. A contrario, il apparait plus difficile de réaliser des économies d’achat sur des renouvellements de marchés qui avaient déjà fait l’objet d’une optimisation du besoin depuis 2015 sans risquer de baisser la qualité de la prestation.


La prévision de gains d'achat 2019 ainsi que la cible 2020 n’ont pas encore été communiquées par la DAE. Compte tenu de la nouvelle méthodologie de calcul et des difficultés à générer davantage d’économies d'achat, tel que cela a été exposé ci-dessus, le MEAE se fixe une prévision d’économie achat 2019 ainsi qu’une cible 2020 de respectivement 1,5 M€ et 2 M€.

Depuis plusieurs années, le MEAE s’inscrit pleinement dans une démarche de rationalisation des achats à travers plusieurs axes : adhésion aux marchés interministériels, mutualisation entre directions, recours à l’UGAP, utilisation de cartes achats, déploiement des cartes affaires.


Par ailleurs, le Département veille dans toute la mesure du possible à ce que ses marchés publics, au-delà de la recherche de l’efficacité économique, se conforment effectivement aux politiques transversales développées par la DAE (clauses en faveur des personnes éloignées de l’emploi, clauses environnementales, accès des PME à la commande publique, recours à des solutions innovantes).

Le MEAE veille notamment à promouvoir l’achat de prestations auprès du secteur protégé par la mise en place de marchés réservés dont les bénéfices vont au-delà de l’insertion professionnelle de personnes handicapées. Ces marchés permettent de baisser la contribution payée auprès du FIPHFP et génère donc des économies indirectes qui ne sont pas identifiées dans les indicateurs ci-dessus. Cette démarche a notamment abouti à la signature récente d’une convention avec le GESAT qui agit comme un facilitateur des relations entre le MEAE et le secteur du travail protégé.

Enfin, un dispositif mis en place en 2019 sur la parité femme/homme au sein des entreprises travaillant pour le MEAE fera l’objet d’un premier rapport en 2020.