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Objectifs et indicateurs de performance


Évolution de la maquette de performance

Les objectifs et indicateurs du programme 110 « Aide économique et financière au développement » visent à donner une image la plus exacte possible de l’utilisation des crédits budgétaires en fonction des grandes thématiques de la stratégie française d’aide au développement.


Le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février 2018 a décidé d’une rénovation profonde de notre politique d’aide au développement (APD), à travers une augmentation des moyens consacrés, pour atteindre 0,55% du RNB, un recentrage sur un nombre limité de priorités thématiques et une exigence accrue du contrôle de l’efficience et des coûts de mise en œuvre.


Cette année, dans la perspective du PAP 2020, les objectifs et indicateurs du programme 110 ont été repensés. La réflexion qui a été engagée, a fait le bilan de la mise en œuvre des indicateurs existants afin de pouvoir proposer des indicateurs rénovés. Ceux-ci ont été conçus pour mieux s’aligner sur les priorités géographiques et sectorielles du CICID et pouvoir mieux suivre la progression des engagements du CICID d’une part et une exigence accrue en matière de d’efficience et de suivi des coûts de la mise en œuvre de l’aide d’autre part. Un souci de cohérence avec les indicateurs du programme 209 a également été recherché.


L’objectif 1 devient « Contribuer à la mise en œuvre des ODD, en concentrant l’aide sur les pays prioritaires et les priorités stratégiques françaises ». Les indicateurs mettent l’accent sur les zones géographiques prioritaires ainsi que sur une des priorités thématiques du CICID à savoir le climat.


L’objectif 2 « Assurer une gestion efficace et rigoureuse des crédits octroyés à l’aide au développement » reste inchangé mais les indicateurs évoluent en mettant l’accent sur l’efficacité des politique et les évaluations.



OBJECTIF

Contribuer à la mise en œuvre des ODD, en concentrant l’aide sur les pays prioritaires et les priorités stratégiques françaises


S'assurer que les crédits affectés aux banques et aux fonds multilatéraux, ainsi qu’à l’Agence française de développement (AFD) sont utilisés en cohérence avec les priorités géographiques et stratégiques françaises est un objectif central pour la mise en œuvre du programme et de l’aide au développement française. Cette priorisation géographique a été confirmée et renforcée par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février 2018. Les indicateurs retenus permettent d’apprécier la sélectivité géographique et sectorielle de l'aide multilatérale et bilatérale sur les périmètres qui ont une importance particulière pour la France : Afrique subsaharienne (ASS), pays les moins avancés (PMA) et Moyen-Orient et financements de l'adaptation et de l'atténuation du changement climatique.


INDICATEUR

Part des ressources subventionnées des banques multilatérales de développement et des fonds multilatéraux qui sont affectées aux zones géographiques prioritaires

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Afrique subsaharienne

%

58

69

65

70

72

72

PMA

%

74

77

70

75

75

75

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

 

Le calcul de l’indicateur intègre les dons et comptabilise l’élément de concessionalité des prêts accordés de manière à pouvoir obtenir un indicateur global de répartition géographique. Afin d’obtenir un indicateur agrégé, l’indicateur est ensuite pondéré en fonction de la contribution française à chacun de ces fonds (part en % à la dernière reconstitution du fonds).

 

Pour 2017 et 2018, la répartition géographique des interventions de chaque institution s’établit comme suit :

 

Institution Année Afrique subsaharienne
(ASS)
Pays les moins avancés (PMA)
Association internationale de développement (Banque Mondiale) 2018 66% 74%
2017 53% 72%
Fonds africain de développement (Banque africaine de développement) 2018 100% 95%
2017 100% 89%
Fonds asiatique de développement (Banque asiatique de développement) 2018 - 74%
2017 - 82%
Fonds international de développement agricole 2018 68% 67%
2017 49% 50%

Justification des prévisions et de la cible

La détermination de cibles pour cet indicateur doit tenir compte du fait que son évolution est déterminée par les décisions stratégiques des différentes institutions auxquelles la France contribue en tant que l’un des principaux actionnaires mais qu’elle n’est pas seule à prendre. Malgré cette contrainte, un objectif de ciblage géographique de l’aide a été fixé à 72% sur l’Afrique subsaharienne et à 75% sur les PMA pour 2020, permis notamment par la concentration croissante des actions de l’Association internationale de développement en Afrique subsaharienne et dans les pays les plus pauvres, reflet des efforts déployés par la France pour faire valoir ses priorités.

 

INDICATEUR

Part, dans le coût pour l'Etat des prêts mis en œuvre par l'AFD, des coûts des prêts à destination des priorités géographiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Afrique et Moyen-Orient

%

N/A

72

75

76

75

75

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

Mode de calcul : Cet indicateur suit la part du coût pour l’Etat des prêts mis en oeuvre par l'AFD qui est alloué à des financements en Afrique et au Moyen Orient. Le coût-État d’un prêt octroyé par l’AFD tient compte à la fois du coût actualisé des bonifications d’intérêt de ce prêt (financées par le programme 110) et de celui des prêts très concessionnels alloués par la DG Trésor à l’AFD (« ressource à condition spéciale » (RCS) financée par le programme 853), auxquels l’AFD adosse ses concours aux États étrangers.

 

L’AFD finance les prêts concessionnels qu’elle octroie dans les États étrangers à l’aide de trois ressources :

(i)  la ressource de marché sous forme d’émissions obligataires ;

(ii)  les crédits budgétaires de bonification des taux d’intérêt des prêts sur le programme 110 de la mission « Aide publique au développement » ;

(iii)  la ressource à condition spéciale (RCS), correspondant à des prêts du Trésor d’une durée de 30 ans au taux de 0,25 %, sur le programme 853 du compte de concours financiers « Prêts aux États étrangers ».

 

La ressource de marché seule permet de financer des prêts à conditions de marché. Les crédits de bonification permettent d’abaisser le taux de sortie du prêt, en réduisant sur toute la durée du prêt les échéances en intérêt dues par le bénéficiaire. La RCS procure un avantage financier à l’AFD qui est fonction de la différence entre son taux de refinancement sur les marchés et 0,25 % (avantage que l’on mesure en comparant ce taux fixe de 0,25 % au taux de référence à 10 ans, le TEC 10) ; cet avantage peut être répercuté sur le bénéficiaire sous forme d’un « équivalent-bonification » du taux d’intérêt.

 

Les prêts, qu’ils soient souverains ou non souverains, sont adossés de manière complémentaire sur les trois ressources, selon une méthode définie en 2010, appelée « mix produit ». Cette méthode vise à consommer les enveloppes du programme 110 et du programme 853 au même rythme, au fur et à mesure des octrois de prêts autorisés en Conseil d’administration, afin de s’assurer d’une exécution budgétaire homogène entre les deux programmes. Le coût de ces deux ressources, pour un prêt donné, après actualisation des flux futurs, est appelé le « coût-État » du prêt. Il est calculé par l’AFD selon une formule convenue avec la Direction générale du Trésor et dépend de l’évolution des taux à 10 ans, le TEC 10.

 

Aussi le coût-État calculé pour une année donnée (à partir des montants de crédits budgétaires des programmes 110 et 853) pourra varier en fonction de l’évolution des taux des marchés financiers influant à la fois sur le taux d’intérêt à 10 ans (TEC 10) servant à mesurer l’avantage financier de la RCS pour l’AFD, et sur l’actualisation des taux futurs.

Justification des prévisions et de la cible

Le contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2017-2019 de l’AFD stipule que 85% du coût pour l’Etat des financements de l’AFD devront être à destination de l’Afrique et du Moyen Orient. Cet indicateur et la cible de 75% qui lui est associée déclinent cet objectif pour l’activité de prêts qui est par nature moins concentrée sur les pays pauvres prioritaires, donc sur l'Afrique, que l’activité de dons.

 

INDICATEUR

Part des ressources subventionnées des banques multilatérales et de développement et des fonds multilatéraux qui sont affectées aux priorités thématiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Climat

%

N/A

29

32

32

32

32

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

 

Cet indicateur est ciblé sur la priorité thématique pour laquelle une méthodologie a été définie au niveau international, permettant la comparaison et l’agrégation des résultats. Les banques multilatérales de développement ont en effet défini une méthodologie commune pour définir la contribution d’un projet à la protection du climat (projet financé par la Banque ou par le Fonds correspondant). La contribution d’un projet à la priorité du climat repose essentiellement sur deux aspects principaux qui sont l’adaptation et l'atténuation [1]. Pour le Fonds asiatique de développement, aucun chiffre n’est disponible pour 2017 car exceptionnellement le Fonds avait engagé très peu de projets cette année-là. L’indicateur climat n’est pas encore disponible pour le FIDA car il a été intégré à la nouvelle matrice des indicateurs de suivi lors de la 11ème reconstitution qui couvre la période 2019-2021. Il devrait donc être disponible pour le PAP 2021.

 

Pour 2017 et 2018, la part des interventions dédiées au climat de chaque institution s’établit comme suit :

 

Institution Année Climat
Association internationale de développement (Banque Mondiale) 2018 29%
2017 20%
Fonds africain de développement (Banque africaine de développement) 2018 32%
2017 28%
Fonds asiatique de développement (Banque asiatique de développement) 2018 21%
2017 -
Fonds international de développement agricole 2018 -
2017 -

 

 

[1] Voir le rapport conjoint des Banques multilatérales de développement sur la finance verte pour l’année 2018 intitulé «Joint report on multilateral development banks’ climate finance »

Justification des prévisions et de la cible

Sous l’impulsion de la France notamment en amont de la COP 21, la lutte contre le changement climatique et ses effets est devenu une priorité pour les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement. Les fonds étudiés ici font partie de groupes ayant des objectifs clairs et ambitieux en matière de climat (groupe Banque mondiale, groupe Banque asiatique et groupe Banque africaine). La prévision pour cet indicateur est de 32 % pour 2019 et 2020. 

 

INDICATEUR

Part des prêts de l'AFD qui sont affectés aux priorités thématiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des prêts de l’AFD ayant un co-bénéfice climat

%

N/A

52

50

50

50

50

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

Cet indicateur rapporte le montant de prêts octroyés par le groupe AFD avec un co-bénéfice climat au montant total de prêts octroyés par l’AFD sur l’année. Les prêts octroyés sont les prêts ayant été votés par le Conseil d’administration de l’Agence, les comités spécialisés en émanant ou approuvés par le Directeur général de l’Agence sur délégation du Conseil. Le co-bénéfice climat est évalué par les équipes de l’AFD sur la base de critères au moins aussi contraignants que ceux du Comité d’aide au développement de l’OCDE.

Justification des prévisions et de la cible

Le contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2017-2019 de l’AFD stipule que 50% des financements de l’Agence devront être à co-bénéfices climat. Cet indicateur et la cible de 50% qui lui est associée déclinent cet objectif pour l’activité de prêts.

 

OBJECTIF

Assurer une gestion efficace et rigoureuse des crédits octroyés à l'aide au développement


Le renforcement de l'efficacité des politiques d’aide publique au développement (APD) et la maximisation des moyens financiers disponibles font l’objet d’une attention particulière au niveau international et dans le cadre de la montée en charge de l’APD française vers la cible de 0,55% du revenu national brut. La France met en œuvre cet objectif à travers (i) une utilisation rigoureuse des ressources budgétaires consacrées à son effort d’APD et (ii) un renforcement des actions d’évaluation, au niveau national et international en lien avec les autres bailleurs de fonds.

 

Trois indicateurs ont été retenus pour cet objectif :

  • le premier vise à apprécier l'effet de levier de l'Agence française de développement (AFD) dans son activité de prêt dans les Etats étrangers;
  • la deuxième analyse la capacité des banques multilatérales et de développement et des fonds multilatéraux à mener des projets de qualité ;
  • le troisième vise à quantifier les frais de gestion de l’aide multilatérale.


INDICATEUR

Effet de levier de l’activité de prêts de l’AFD

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Montant d’APD générée par les prêts dans les Etats étrangers de l’AFD par euro d’effort financier de l’Etat

N/A

4,8

4,3

4,3

2,1

2,0

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

Cet indicateur remplace l’ancien indicateur d’effet de levier et mesure l'impact en APD des bonifications apportées à l’AFD pour prêter aux pays en développement. L’OCDE a fait évoluer sa méthodologie de calcul de l’APD générée par des prêts pour mieux prendre en compte les différences de situations financières entre contreparties bénéficiaires et diminuer l’incitation à octroyer d’importants montants à des pays émergents plutôt que des montants plus faibles et plus bonifiés à des contreparties plus fragiles. L’ancien indicateur d’effet de levier correspondait à l’ancienne comptabilisation de l’APD uniquement basée sur le volume. Ce nouvel indicateur est plus vulnérable à des facteurs exogènes comme les taux d’intérêts.

Justification des prévisions et de la cible

La méthodologie de calcul de l’APD est désormais très sensible à l’évolution des taux d’intérêts. A niveau de crédits budgétaires donné, une remontée des taux d’intérêt dégradera mécaniquement l’indicateur puisque l’AFD devra la répercuter sur le taux qu’elle propose à ses contreparties, ce qui diminue l’APD générée.


Par ailleurs, l’indicateur rapporte le montant d’APD générée pendant l’année courante au coût-Etat des AE engagées la même année. La forte croissance d’activité de l’AFD liée à l’objectif présidentiel du 0,55% se traduit par une forte hausse des AE mobilisées qui ne généreront que progressivement de l’APD au fur et à mesure de leur décaissement.


La cible 2020 de l’indicateur prend donc en compte la forte trajectoire de croissance de l’Agence et une possible remontée des taux.

 

INDICATEUR

Capacité des banques multilatérales et de développement et des fonds multilatéraux à mener avec succès des projets compatibles avec la réalisation de leurs objectifs de développement

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des projets des banques multilatérales et de développement et des fonds multilatéraux qui sont jugés au moins satisfaisants dans la réalisation de leurs objectifs de développement

%

73,2

70,7

73

73

73

73

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

Les résultats présentés sont en constante évolution, car seule une fraction des projets achevés en année n est évaluée dans l’année n. À ce titre, la valeur des indicateurs pour les années passées a été mise à jour par rapport au PAP 2019 pour intégrer les résultats des évaluations de projets achevées depuis.

 

L’appréciation des sous-indicateurs de suivi par institution doit être faite sur une base pluriannuelle. Afin de disposer d’une cohorte de projets suffisante, du fait d’un faible nombre de projets achevés l’année fiscale n-1 et dont l’évaluation est terminée en début d’année n, les sous-indicateurs par fonds sont calculés sur la base d’une moyenne sur trois ans. Au regard des délais de mise en œuvre des projets, les évaluations portent généralement sur des projets qui ont donc été financés 7 à 10 ans auparavant.

 

Les variations à la hausse ou la baisse de ces sous-indicateurs doit être interprétée de façon très prudente à plusieurs titres. D’une part, les sous-indicateurs sont les résultats de moyennes pluriannuelles glissantes dont les tendances ne peuvent être appréciées qu’au long terme. D’autre part, les unités d’évaluation indépendantes des groupes des banques multilatérales de développement utilisent des indicateurs multiples pour établir la performance d’un projet qui ne sont pas toujours parfaitement identiques. La comparaison entre fonds doit donc être réalisée en tenant compte de ces différences méthodologiques.

 

Institutions Année Part des projets évalués satisfaisants ou mieux 
AID 2017 75,79%
2018 76,00%
FAsD 2017 82,50%
2018 75,76%
FIDA 2017 71,36%
2018 67,07%

Justification des prévisions et de la cible

L’objectif est de 73 %. Cet objectif est à la fois réaliste et ambitieux alors que la France manifeste son souhait de voir les fonds multilatéraux de développement améliorer l’efficacité de leurs processus et de leurs projets.

 

INDICATEUR

Frais de gestion

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Frais de gestion sur le canal multilatéral

%

11%

10%

11%

11%

10%

10%

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

L’indicateur calcule le rapport entre le montant des frais de gestions des fonds multilatéraux de développement (dépenses de personnel, dépenses de fonctionnement, autres frais administratifs) et le montant de l’ensemble des engagements totaux de l’institution. Une moyenne pondérée de ces ratios en fonction du montant de la contribution française au fonds est ensuite réalisée. On prend ainsi les contributions de l’année N-1, rapportées aux dernières données connues s’agissant des frais de gestion.

 

Cependant, les coûts administratifs des fonds multilatéraux de développement sont influencés non seulement par l'efficacité des interventions, mais également par d’autres aspects de leurs missions de développement, telles que la production et la diffusion de connaissances, l’aide aux pays vulnérables et l’application de garanties sociales et environnementales. Il est enfin à noter que le périmètre comptable et la définition des dépenses comptabilisées comme frais de gestion administratifs peut varier selon les différents fonds multilatéraux, et que les frais en cascades ne sont pas comptabilisés dans cet indicateur. Par ailleurs, les pays les moins avancés sont les premiers bénéficiaires des fonds étudiés ici (cf indicateur supra sur les PMA) et nécessitent généralement un plus fort investissement technique et humain dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets. 

 

L'indicateur vise à évaluer le montant des frais administratifs qu’engagent les banques et fonds multilatéraux de développement auxquels la France contribue pour assurer leurs interventions. Cela étant dit, une interprétation très prudente doit être faite des variations à la hausse ou la baisse de l’indicateur. Une valeur en hausse indique soit une croissance plus importante des frais de gestion proportionnellement à celle du montant des engagements totaux de l’institution, soit une baisse du montant total des engagements, à frais de gestion constants. La stabilité du ratio est au minimum souhaitée : elle indique que le montant des frais de gestion augmente au même rythme que celui des engagements de l’institution.

 

A noter enfin qu’une part importante des frais de gestion ici calculés et affichés ne sont pas portés par nos contributions mais payés par les clients eux-mêmes, par exemple via les intérêts qu’ils payent sur les prêts concessionnels.

Justification des prévisions et de la cible

Dans le cadre de la volonté du gouvernement d'une aide plus transparente et efficace, avec pour objectif une redevabilité accrue sur les résultats des projets, il apparaît nécessaire de maintenir les frais de gestion sur le canal multilatéral a un niveau relativement faible, soit aux environs de 10%, prévision 2019 et 2020.