Justification au premier euro |
Éléments transversaux au programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Numéro et intitulé de l'action | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
01 – Santé et sécurité au travail | 0 | 24 585 000 | 24 585 000 | 0 | 24 285 000 | 24 285 000 |
02 – Qualité et effectivité du droit | 0 | 17 333 132 | 17 333 132 | 0 | 17 333 132 | 17 333 132 |
03 – Dialogue social et démocratie sociale | 0 | 27 786 359 | 27 786 359 | 0 | 57 721 130 | 57 721 130 |
04 – Lutte contre le travail illégal | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 0 | 69 704 491 | 69 704 491 | 0 | 99 339 262 | 99 339 262 |
Éléments de synthèse du programme |
Évolution du périmètre du programme |
Transferts en crédits
Prog | T2 | T2 | Total T2 | AE | CP | Total AE | Total CP | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Transferts entrants | ||||||||
Transferts sortants |
Transferts en ETPT
Prog | ETPT | ETPT | |
---|---|---|---|
Transferts entrants | |||
Transferts sortants |
Mesures de périmètre
Coûts synthétiques |
Indicateurs immobiliers
Ratio d'efficience bureautique
Dépenses pluriannuelles
Grands projets informatiques |
SI Représentativité
Le programme SI Représentativité regroupe trois projets nécessaires à la mesure des audiences syndicale et patronale :
- le projet « MARS » a pour objet de traiter et agréger les résultats des élections professionnelles retranscrits sur les procès-verbaux d’élections aux instances représentatives du personnel (IRP) dans les entreprises de 11 salariés et plus,
- le projet « TPE » mesure l’audience syndicale avec un scrutin organisé auprès des salariés des entreprises de moins de onze salariés et des employés à domicile,
- le projet « Représentativité patronale » (RP) mesure l’audience patronale à partir des adhésions des entreprises aux organisations patronales.
Les audiences syndicale et patronale sont mesurées tous les quatre ans. Les prochains résultats seront disponibles en 2021 sur la base des mesures d’audience réalisées au cours du cycle 2017-2020 (du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2020). Les projets MARS et TPE s’appuient sur des systèmes d’information dédiés nécessitant des adaptations régulières, tout en mobilisant une maîtrise d’œuvre et une assistance à maîtrise d’ouvrage. Initié pour la première fois à compter de 2015, le projet « Représentativité patronale » a permis, grâce à un système d’information dédié (SI RP), le traitement des candidatures déposées auprès des services de la Direction générale du travail.
Après leur mise en place en 2017, le renouvellement des membres des commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) prévu en 2020 s’inscrit également dans le programme SI Représentativité.
Année de lancement du projet | 2017 |
---|---|
Financement | Programme 111 |
Zone fonctionnelle principale | Travail |
Coût et durée du projet
Coût détaillé par nature | | | | | (En million d'euros) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2017 et années précédentes en cumul | 2018 exécution | 2019 prévisions | 2020 prévision | 2021 et années suivantes en cumul | Total | ||||||
AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Hors titre 2 | 1,82 | 0,83 | 2,31 | 2,00 | 4,82 | 4,71 | 24,35 | 19,80 | 3,42 | 9,38 | 36,72 | 36,72 |
Titre 2 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Total | 1,82 | 0,83 | 2,31 | 2,00 | 4,82 | 4,71 | 24,35 | 19,80 | 3,42 | 9,38 | 36,72 | 36,72 |
Évolution du coût et de la durée
| Au lancement | Actualisation | Écarts en % |
---|---|---|---|
Coût total en M€ | 40,16 | 36,72 | -8,57 |
Durée totale en mois | 48 | 48 | 0,00 |
Le SI Représentativité a permis la mesure de l’audience des organisations syndicales (projets « MARS » et « TPE ») à l’issue du 1er cycle 2009-2012 et du 2ème cycle 2013-2016, complétée par la mesure de la représentativité des organisations professionnelles (projet RP ») à l’occasion du premier cycle 2013-2016. En 2017, a été lancé le troisième cycle de la mesure de l’audience des organisations syndicales et le deuxième cycle de la mesure de la représentativité des organisations professionnelles, pour une publication des résultats prévue au début de l’année 2021.
L’année 2020 est donc la dernière année cycle 2017-2020 de mesure de l’audience des organisations syndicales et patronales, mais des dépenses relatives à ce cycle sont également prévues en 2021, en lien avec la période programmée pour la publication des résultats.
Avec le traitement continu des procès-verbaux d’élections dans les entreprises de 11 salariés et plus, le projet « MARS » est le seul projet nécessitant des crédits dès le début du cycle, en 2017 et 2018. Les projets « TPE » et « Représentativité patronale » mobilisent une part importante des crédits consacrés au SI Représentativité à partir de 2019 et ce jusqu’en 2021.
Le lancement en 2018 du projet de dématérialisation de la saisie des procès-verbaux des élections professionnelles dans le cadre du projet « MARS » trouve sa concrétisation en 2019. L’année 2019 voit également le lancement des évolutions fonctionnelles et techniques des systèmes d’information MARS et RP qui seront réalisées pour l’essentiel en 2020 pour la prochaine mesure de l’audience des organisations syndicales et professionnelles d’employeurs.
En même temps, les travaux liés au scrutin TPE qui aura lieu fin 2020 sont également lancés en 2019, avec l'appui de l’assistance à maîtrise d'ouvrage transverse à l'ensemble des projets, et d'une maîtrise d’œuvre dédiée.
Le montant total du projet s’élève à 36,7 M€. L’écart avec le coût du projet au lancement (40,2 M€) est essentiellement lié à 2 facteurs :
Un facteur économique : la mise en concurrence de l’ensemble des prestataires potentiels occasionne une réduction des coûts des prestations réalisées au titre de la maitrise d’ouvrage et de la maitrise d’œuvre des différents projets ;
Un facteur technique : les travaux de dématérialisation occasionnent une diminution des coûts de saisie des procès-verbaux d’élections professionnelles au sein des entreprises.
Gains du projet
Ces projets génèrent des gains métiers importants. Ils permettent d’optimiser la connaissance de la représentativité des OS et des OP dans les entreprises, ainsi que la qualité des données et leur collecte, en garantissant la fiabilité des résultats des différentes représentativités. En revanche, ils ne génèrent pas de gains quantitatifs (en crédits ou ETPT) pour le ministère.
Marchés de partenariat |
Contrats de projets État-Région (CPER) |
Génération CPER 2007-2014
Action / Opérateur | CPER 2007-2014 | AE engagées au 31/12/2019 | CP réalisés au 31/12/2019 | AE demandées pour 2020 | CP demandés pour 2020 | CP sur engagements à couvrir après 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|
CPER 2007-2014 |
Génération CPER 2015-2020
Action / Opérateur | CPER 2015-2020 | AE engagées au 31/12/2019 | CP réalisés au 31/12/2019 | AE demandées pour 2020 | CP demandés pour 2020 | CP sur engagements à couvrir après 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|
CPER 2015-2020 |
Total des crédits de paiement pour ce programme
CP demandés pour 2020 | CP sur engagements à couvrir après 2020 |
---|---|
Grands projets transversaux |
Suivi des crédits de paiement associés à la consommation |
Estimation des restes à payer au 31/12/2019 | ||||||||
Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2018 (RAP 2018) | Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2018 y.c. travaux de fin de gestion postérieurs au RAP 2018 | AE LFI 2019 + reports 2018 vers 2019 + prévision de FDC et ADP | CP LFI 2019 + reports 2018 vers 2019 + prévision de FDC et ADP | Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2019 | ||||
78 226 617 | 0 | 56 969 516 | 90 444 562 | 43 370 820 | ||||
Échéancier des cp à ouvrir | ||||||||
AE | CP 2020 | CP 2021 | CP 2022 | CP au-delà 2022 | ||||
| ||||||||
Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2019 | CP demandés sur AE antérieures à 2020 CP PLF / CP FDC et ADP | Estimation des CP 2021 sur AE antérieures à 2020 | Estimation des CP 2022 sur AE antérieures à 2020 | Estimation des CP au-delà de 2022 sur AE antérieures à 2020 | ||||
43 370 820 | 41 202 279 | 2 168 541 | 0 | 0 | ||||
| ||||||||
AE nouvelles pour 2020 AE PLF / AE FDC et ADP | CP demandés sur AE nouvelles en 2020 CP PLF / CP FDC et ADP | Estimation des CP 2021 sur AE nouvelles en 2020 | Estimation des CP 2022 sur AE nouvelles en 2020 | Estimation des CP au-delà de 2022 sur AE nouvelles en 2020 | ||||
69 704 491 | 58 136 983 | 10 989 133 | 578 375 | 0 | ||||
| ||||||||
Totaux | 99 339 262 | 13 157 674 | 578 375 | 0 | ||||
| Clés d'ouverture des crédits de paiement sur ae 2020 | |||||||
CP 2020 demandés sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020 | CP 2021 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020 | CP 2022 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020 | CP au-delà de 2022 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020 | |||||
83.4% | 15.8% | 0.8% | 0% |
Les engagements non couverts par des paiements au 31 décembre 2019, évalués à 43,37 M€ se décomposent ainsi :
- 34 M€ au titre des conventions triennales conclues en 2018 en faveur du fonds paritaire et des organismes chargés d'assurer la formation économique, sociale et syndicale ;
- 5,1 M€ correspondant aux soldes des AE engagés en 2019 dans le cadre des conventions quadriennales 2018-2021 dans la cadre de la formation continue des conseillers prud'hommes ;
- 1,7 M€ qui correspondent aux CP rattachés aux AE engagés en 2019 dans le cadre des actions d'appui au déploiement du dispositif Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes ;
- 0,7 M€ qui correspondent aux CP rattachés aux AE engagés en 2019 dans le cadre de la convention DGT/INTEFP pour la mise en oeuvre des formations communes ;
- 1 M€ rattachés à des actions engagées en 2019 dans le cadre de la mesure des audiences syndicale et patronale ;
- 0,9 M€ correspondant aux soldes d'actions engagées par l'administration centrale et les services déconcentrés au titre de l'action 1 "sécurité et santé au travail" ainsi qu'au titre de l'action 3 "Dialogue social et démocratie sociale".
Justification par action
ACTION n° 01 35,3%
Santé et sécurité au travail |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FDC et ADP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 24 585 000 | 24 585 000 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 24 285 000 | 24 285 000 | 0 |
La prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail, reconnues aujourd’hui comme facteurs de compétitivité des entreprises, passent par l’information et la sensibilisation des acteurs : entreprises, branches, organisations syndicales et patronales, partenaires institutionnels de la prévention.
Le troisième Plan Santé au travail pour 2016-2020 (PST 3) constitue la feuille de route gouvernementale pour la définition et la programmation des actions de l’ensemble des partenaires institutionnels et notamment les opérateurs de l’État.
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 18 235 000 | 18 235 000 |
Subventions pour charges de service public | 18 235 000 | 18 235 000 |
Dépenses d’intervention | 6 350 000 | 6 050 000 |
Transferts aux entreprises | 2 000 000 | 2 000 000 |
Transferts aux autres collectivités | 4 350 000 | 4 050 000 |
Total | 24 585 000 | 24 285 000 |
Les crédits de fonctionnement (cat 32) de l'action n°1 sont destinés au versement d'une subvention pour charges de service public aux deux opérateurs du programme :
- L'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) à hauteur de 8,33 M€ en AE et CP. La mission principale de l’établissement est de réaliser et de fournir aux autorités compétentes une expertise scientifique indépendante et pluridisciplinaire, ainsi que l’appui scientifique et technique nécessaire à l’élaboration des politiques de protection de la santé, liées à des expositions environnementales, professionnelles ou alimentaires, et à la mise en œuvre des mesures de gestion des risques dans ses domaines de compétence.
- L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT), à hauteur de 9,91 M€ en AE et CP. La mission principale de l’établissement est de concevoir, promouvoir et transférer, auprès des acteurs de l’entreprise, des outils et des méthodes permettant l’amélioration des conditions de travail. Les priorités et les objectifs sont définis dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de performance (COP) pluriannuel, en fonction de l’évolution des priorités gouvernementales et après concertation des partenaires sociaux. Du fait de sa mission, l’ANACT est un acteur principal de la mise en œuvre du plan santé au travail 3 (PST 3).
Les crédits d'intervention, 6,35 M€ d'AE et 6,05 M€ de CP, permettront de financer les études destinées à la connaissance des risques professionnels et les interventions du Fonds pour l'amélioration des conditions de travail (FACT).
Connaissance des risques professionnels : recherche et exploitation des études, 4,35 M€ en AE et 4,05 M€ en CP
Ces crédits permettront d'engager ou de poursuivre les actions suivantes :
- le financement de conventions d’études et de recherche conclues par l’administration centrale ou les services déconcentrés avec des organismes ayant un rôle d’appui des pouvoirs publics dans le domaine de la santé et la sécurité au travail (organismes certificateurs ou organismes compétents en matière de santé et sécurité) ;
- le financement d'actions d'appui aux entreprises et aux représentations locales des branches professionnelles. Ces actions doivent contribuer à l'amélioration de la prévention en matière de risques professionnels considérés comme prioritaires.
En nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.
Fonds pour l'amélioration des conditions de travail (FACT), 2,00 M€ en AE et CP
Le Fonds pour l'amélioration des conditions de travail a pour objet d'inciter et d'aider les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises, les associations ou les branches professionnelles au moyen de subventions et dans le cadre de démarches participatives, à concevoir et mettre en œuvre des projets d'expérimentation dans le champ de l'amélioration des conditions de travail.
La gestion de ce dispositif est confiée à l'ANACT.
En nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux entreprises.
ACTION n° 02 24,9%
Qualité et effectivité du droit |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FDC et ADP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 17 333 132 | 17 333 132 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 17 333 132 | 17 333 132 | 0 |
Le droit du travail doit répondre à une double exigence : assurer le respect des droits fondamentaux des salariés et contribuer à la performance des entreprises, source de croissance et d'emploi.
C'est pourquoi il importe de définir des règles équilibrées conciliant efficacité économique et progrès social, de les rendre accessibles aux usagers et de veiller à leur pleine application, en prévenant et corrigeant les situations illégales.
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 1 794 879 | 1 794 879 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 1 794 879 | 1 794 879 |
Dépenses d’intervention | 15 538 253 | 15 538 253 |
Transferts aux ménages | 600 000 | 600 000 |
Transferts aux entreprises | 572 000 | 572 000 |
Transferts aux autres collectivités | 14 366 253 | 14 366 253 |
Total | 17 333 132 | 17 333 132 |
Renouvellement des conseillers prud'hommes
Pour l'année 2020, le montant de l'ensemble des dépenses relatives au renouvellement des conseillers prud'hommes est estimé à 1,79 M€ en AE et en CP.
Le renouvellement repose sur un système de désignation des conseillers prud'hommes entièrement fondé sur les résultats de la mesure de l’audience des organisations syndicales et patronales. Le financement du 2ème cycle de désignation 2018-2021 des conseillers prud’homaux nécessite à partir de 2020 la mobilisation de crédits pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et le centre de traitement des candidatures.
Par ailleurs, les crédits d'intervention de cette action financent la formation des conseillers prud'hommes, ainsi que les dépenses liées aux fonctions exercées par les conseillers du salarié et les subventions aux groupements et associations et par les défenseurs syndicaux instaurés par la loi du 6 août 2015. Ces crédits correspondent à 15,54 M€ en AE et en CP.
Formation des conseillers prud'hommes
Conformément aux dispositions de l’article L. 1442-1 du code du travail, l’État organise et finance la formation des conseillers prud’hommes.
Pour l'année 2020, le montant de l'ensemble des dépenses relatives à la formation continue des conseillers prud'hommes est estimé à 12,14 M€ en AE et en CP. Ces crédits permettront de financer environ 51 500 jours conventionnés de formation, le renouvellement des conseillers prud’hommes ayant eu lieu en décembre 2017.
La formation des conseillers prud'hommes est assurée par des établissements publics d'enseignement supérieur ou par des organismes privés, agréés par le ministère en charge du travail au titre de l'article R. 1442-2 du code du travail. Cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.
Conseillers du salarié et subventions aux groupements et associations
1,31 M€ en AE et en CP sont prévus, Ils permettront de financer les dépenses suivantes :
-1,17 M€ en AE et en CP sont destinés aux services déconcentrés pour la prise en charge des dépenses liées aux fonctions exercées par les conseillers du salarié telles prévues par les articles L. 1232-10, L.1232-11, D.1232-7, D.1232-8, D.1232-8 et D.1232-11 du code du travail (remboursements aux employeurs des salaires maintenus pendant les absences du conseiller du salarié pour l'exercice de sa mission ainsi que des avantages et des charges sociales correspondants, remboursement des frais de déplacement supportés par les conseillers du salarié pour l'accomplissement de leur mission, versement de l'indemnité forfaitaire annuelle au conseiller du salarié ayant au moins réalisé quatre interventions dans l'année). Cette dépense constitue à la fois un transfert aux ménages (0,60M€), via les remboursements des frais de déplacement et le versement de l'indemnité forfaitaire annuelle aux conseillers ayant exercé au moins quatre interventions dans l'année, et un transfert aux entreprises (0,57 M€), via le remboursement aux employeurs des salaires maintenus pendant les absences des conseillers des salariés pour l'exercice de leur mission, ainsi que des avantages et charges sociales correspondants ;
- 0,08 M€ en AE et en CP serviront à payer les cotisations pour la couverture du risque « accident du travail » des conseillers du salarié pendant l'exercice de leur mission. Dans la nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités ;
- 0,06 M€ en AE et en CP permettront de verser des subventions au bénéfice d'associations menant des actions ciblées dans le domaine du droit du travail. En nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux autres collectivités.
Défenseur syndical
La loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a créé le statut du défenseur syndical. Il intervient au nom d'une organisation syndicale de salariés ou professionnelle d'employeurs pour assister ou représenter les parties devant les conseils de prud'hommes ou les cours d'appel en matière prud’homale. En janvier 2018, environ 4 881 défenseurs syndicaux ont été inscrits sur les listes arrêtées par les préfets de région (dont 101 défenseurs syndicaux employeurs).
Pour l'année 2020, le montant des dépenses relatives au défenseur syndical est estimé à 2,09 M€ en AE et en CP. Ces crédits permettront de financer :
- le maintien du salaire pendant les heures de délégation pour l’exercice de leurs fonctions, dans les établissements d’au moins onze salariés et dans la limite de 10 heures par mois. Ces heures font l’objet d’un remboursement des employeurs par l'État et sont assimilées à une durée de travail effective ;
- des autorisations d’absence pour les besoins de formation, dans la limite de 2 semaines par période de quatre ans. Ces absences sont rémunérées par l'employeur et admises au titre de la participation au financement de la formation professionnelle.
Les modalités de prises en charge financière sont définies par le décret n° 2017-1020 du 10 mai 2017.
ACTION n° 03 39,9%
Dialogue social et démocratie sociale |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FDC et ADP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 27 786 359 | 27 786 359 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 57 721 130 | 57 721 130 | 0 |
La politique du travail ne peut se construire et s'appliquer sans la participation active des partenaires sociaux, qui doivent être associés à sa conception et sont en outre appelés à jouer un rôle croissant dans sa mise en œuvre, avec une importance nouvelle conférée au droit conventionnel ou d'origine conventionnelle par rapport à l'intervention unilatérale de l’État.
La place croissante accordée à la négociation collective dans l'élaboration de la norme sociale conduit à renforcer la légitimité des acteurs et des accords collectifs. La loi du 28 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale s'inscrit dans cette dynamique (sur le nouveau cadre de la représentativité syndicale) laquelle est renforcée par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale (sur la réforme de la représentativité patronale ou sur le financement des organisations professionnelles).
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 23 507 009 | 19 441 780 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 23 507 009 | 19 441 780 |
Dépenses d’intervention | 4 279 350 | 38 279 350 |
Transferts aux autres collectivités | 4 279 350 | 38 279 350 |
Total | 27 786 359 | 57 721 130 |
Les crédits de fonctionnement de l'action n°3, à hauteur de 23,51 M€ en AE et de 19,44 M€ en CP serviront à financer en 2020 les projets liés à la mesure de la représentativité patronale et syndicale.
S'agissant de la mesure de l'audience des organisations syndicales, deux dispositifs sont concernés en 2020 :
- le système dit « MARS », permettant de recueillir, traiter et collecter les suffrages recueillis par les organisations syndicales au cours des élections professionnelles organisées dans les entreprises de 11 salariés et plus : 2,59 M€ en AE et 2,8 M€ en CP permettent de financer les systèmes d'information nécessaires à la poursuite de cette opération.
- le système dit « TPE », visant à recueillir les suffrages lors du scrutin prévu fin 2020 auprès des salariés des très petites entreprises et employés à domicile ; 20,25 M€ en AE et 16,00 M€ en CP permettent de financer les marchés d'assistance à maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'oeuvre, ainsi que les actions de communication permettant l'organisation de l'élection. Ce processus est conduit en lien étroit avec les partenaires sociaux dans le cadre du Haut conseil au dialogue social.
S'agissant de la mesure de l'audience des organisations patronales, les crédits inscrits permettront le financement du système d’information dédié au recueil des données et à leur contrôle. 0,67 M€ d'AE et 0,64 M€ de CP sont prévus à ce titre.
Paritarisme et formation syndicale
Les crédits d'intervention destinés à cette action permettront essentiellement de traduire la contribution de l’État au dispositif de financement des organisations syndicales et patronales tel qu'introduit par l'article 31 de la loi n°2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale.
Ce dispositif repose sur un fonds paritaire, alimenté par une contribution des entreprises et une participation des organismes paritaires.
Il offre un cadre pérenne et transparent de financement des partenaires sociaux dans l’exercice de leurs missions d'intérêt général.
Son périmètre d'intervention est le suivant :
- financement des missions liées au paritarisme : celles-ci recouvrent la conception, la gestion, l'animation et l'évaluation des politiques menées par les organismes paritaires ayant pour caractéristique de concourir à des missions d'intérêt général régulées pour tout ou partie par voie conventionnelle ;
- financement de la participation des partenaires sociaux à la conception, à la mise en œuvre et au suivi des politiques publiques relevant de la compétence de l’État, notamment par la négociation, la consultation et la concertation ;
- financement de la formation économique, sociale et syndicale des salariés appelés à exercer des responsabilités syndicales.
32,6 M€ en CP sont prévus à ce titre pour l’année 2020,
1,4 M€ en CP sont destinés aux douze organismes agréés par le ministère du travail pour assurer la formation économique, sociale et syndicale des salariés appelés à exercer des responsabilités syndicales.
Par ailleurs, en 2020, le programme 111 finance la mise en oeuvre des formations communes. L’article 33 de la loi du 8 août 2016 instaure le principe des formations communes aux salariés, aux employeurs, à leurs représentants respectifs ainsi qu’à des magistrats et des agents publics.
Le décret n° 2017- 714 du 2 mai 2017 relatif à ce dispositif prévoit les missions de l’Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (INTEFP) dans l’organisation de ces formations.
Conformément aux dispositions de l’article R. 2212-2 du code du travail, l’INTEFP a défini un cahier des charges général des formations communes qui précise les thématiques et les principes pédagogiques applicables aux formations communes. Un financement conjoint Etat (programme 111) et crédits européens (FSE) sur la période 2018-2021 a été acté à hauteur de 3,5 M€.
La participation du programme 111 est encadrée par une convention entre la DGT et l’INTEFP. Il est prévu en 2020 le versement de 0,58 M€ en CP.
Aide au développement de la négociation collective
2 M€ en AE et en CP sont prévus pour le financement d'actions nationales ou locales visant à développer le dialogue social, notamment pour favoriser la négociation collective là où, du fait de la faiblesse des acteurs locaux, le dialogue social éprouve des difficultés à naître (petites entreprises, artisanat, secteur agricole). Le financement du dispositif " appui aux relations sociales » (ARESO) permet également d’intervenir auprès des entreprises et organisations qui sont en situation de conflit récurrent ou souhaitant améliorer la qualité des relations collectives du travail.
Accompagnement à l'extension du dispositif "Ega-pro".
Le volet égalité professionnelle de la Loi 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a fixé la mise en place du dispositif dans les entreprises de plus 1000 salariés au 1 er mars 2019 et son extension aux entreprises de plus de 250 salariés au 1er septembre 2019 et aux entreprises de plus de 50 salariés au 1er mars 2020.
Le dispositif nécessite la mise en œuvre d’actions à portée pédagogique notamment quand il s'agit des entreprises de plus de 50 salariés, moins bien équipées. Ainsi, des moyens exceptionnels sont mobilisés pour accompagner une mesure phare du gouvernement (2,28 M€ en AE et 1,7 M€ en CP).
Il est prévu la mise en œuvre d’une action d’appui collectif aux entreprises pour les sensibiliser aux concepts et principes du projet, ainsi que l'appui d’une "hotline" afin d’accompagner les entreprises soumises à l’obligation de publier l’index sur l’égalité femmes-hommes, prioritairement celles dans la tranche 50 à 1000 salariés.
ACTION n° 04 0,0%
Lutte contre le travail illégal |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FDC et ADP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 0 | 0 | 0 |
L'action 04 "Lutte contre le travail illégal" ne porte pas de crédit. C'est cette action qui sous-tend l'action de l'inspection du travail, dont les crédits de rémunération et les moyens de fonctionnement sont portés désormais par le programme 155 "Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail" de la mission "travail et emploi".
Synthèse des opérateurs du programme
Récapitulation des crédits alloués aux opérateurs de l'État |
(en milliers d'euros) | ||||
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| LFI 2019 | PLF 2020 | ||
Opérateur ou Subvention | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
Autres opérateurs d'enseignement supérieur et de recherche (P150) | 0 | 0 | 0 | 0 |
Universités et assimilés (P150) | 0 | 0 | 0 | 0 |
INTEFP - Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (P155) | 0 | 0 | 0 | 0 |
ANSéS - Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (P206) | 8 395 | 8 395 | 8 325 | 8 325 |
Subvention pour charges de service public | 8 395 | 8 395 | 8 325 | 8 325 |
INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale (P172) | 0 | 0 | 0 | 0 |
ANACT - Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (P111) | 11 980 | 11 980 | 11 910 | 11 910 |
Subvention pour charges de service public | 9 980 | 9 980 | 9 910 | 9 910 |
Transfert | 2 000 | 2 000 | 2 000 | 2 000 |
CNRS - Centre national de la recherche scientifique (P172) | 0 | 0 | 0 | 0 |
INERIS - Institut national de l'environnement industriel et des risques (P181) | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 20 375 | 20 375 | 20 235 | 20 235 |
Total des subventions pour charges de service public | 18 375 | 18 375 | 18 235 | 18 235 |
Total des dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total des transferts | 2 000 | 2 000 | 2 000 | 2 000 |
L’ANACT et l’ANSES sont les 2 opérateurs bénéficiant d’une subvention pour charge de service public sur le P111. Par ailleurs, plusieurs opérateurs de l’Etat bénéficient d’un financement du P111 pour mener des actions fléchées : l’ANSP, le CNRS, l’INERIS, l’INSERM dans le cadre de conventionnements pour l’étude et la recherche en santé et sécurité au travail (action 01), l’INTEFP et diverses universités dans le cadre de la formation continue des conseillers prud’hommes et de la formation syndicale (actions 02 et 03). En gestion 2018, et avec retranscription au RAP 2018, l’application de règles prônées par les services du CBCM a conduit à imputer comme subventions pour charges de service public les subventions versées à des organismes dès lors que ceux-ci figurent dans la liste des opérateurs de l’Etat, quels que soient leur statut et leur tutelle, dans la mesure où l’opérateur ne redistribuait pas la subvention à un bénéficiaire final.
Consolidation des emplois |
Emplois des opérateurs
| LFI 2019 | PLF 2020 | ||||||||||
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Intitulé de l'opérateur | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ||||||
sous | hors | dont | dont | sous | hors | dont | dont | |||||
ANACT - Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail | 72 | 9 | 3 | 70 | 9 | 3 | ||||||
Total | 72 | 9 | 3 | 70 | 9 | 3 | ||||||
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Plafond des autorisations d'emplois des opérateurs du programme
| ETPT |
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Emplois sous plafond 2019 | 72 |
Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2019 | -1 |
Impact du schéma d'emplois 2020 | -1 |
Solde des transferts T2/T3 | |
Solde des transferts internes | |
Solde des mesures de périmètre | |
Corrections techniques | |
Abattements techniques | |
Emplois sous plafond PLF 2020 | 70 |
Rappel du schéma d’emplois 2020 en ETP | -2 |