Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
Assurer un enseignement général, technologique et professionnel conduisant à la réussite scolaire et à une bonne insertion sociale et professionnelle |
Cet objectif porte sur les missions d’insertion scolaire, sociale et professionnelle confiées à l’enseignement agricole par le législateur par la loi n°99-574 du 9 juillet 1999 d’orientation agricole et réaffirmées par la loi n°2014-1170 du 13 octobre 2014 d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Dans ces domaines, l’efficacité socio-économique de l’enseignement agricole est mesurée à travers deux indicateurs :
1. Le taux de réussite aux examens
La réussite aux examens et l’obtention du diplôme traduisent, non seulement pour l’étudiant, mais également pour l’équipe pédagogique et l’établissement qui l’ont accompagné tout au long de son parcours, la réussite du cycle de formation et son aboutissement. Tel est bien l’objet de l’enseignement agricole. Il vise à s’assurer d’une bonne orientation et d'une insertion scolaire et sociale nécessaire pour mener à terme un projet professionnel.
Dans le cadre de l'expérimentation du « budget intégrant l'égalité », cet indicateur est enrichi de deux sous-indicateurs permettant de mesurer l'efficacité de l'enseignement agricole en matière d'égalité femmes-hommes.
2. L’insertion professionnelle
Cet indicateur permet de suivre :
- la vocation professionnelle de l’enseignement agricole organisé en étroite collaboration avec les filières professionnelles pour répondre aux besoins des différents secteurs d’activité économique ;
- sa mission d’ « insertion professionnelle », à court et moyen termes
INDICATEUR
Taux de réussite aux examens |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2020 | 2020 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Chance de réussite supplémentaire aux examens des garçons par rapport à l'élève moyen | % | -1,9 | -1,5 | ||||
BTSA | % | 75,9 | 74,7 | - | 79,1 | 77,9 | 76,6 |
Bac S Bac Techno | % | 90,0 | 91,3 | - | 89,5 | 90,6 | 90,4 |
Bac Pro | % | 83,7 | 85,7 | - | 85,5 | 86 | 85 |
CAPA | % | 96,1 | 95,6 | - | 95,9 | 97,3 | 95,5 |
Moyenne pondérée | % | 84,3 | 85 | 84 | 86,0 | 86 | 84 |
Chance de réussite supplémentaire aux examens des filles par rapport à l'élève moyen | % | 1,8 | +1,5 |
Précisions méthodologiques
Sources des données :base nationale de données des examens (DéciEA en juin et septembre, Système INDEXA2 pour la session décalée de décembre) gérée par la direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), à laquelle sont rajoutées les données des examens organisés par l’éducation nationale (bac S, bac « sciences et techniques de laboratoire », et quelques bacs professionnels ou brevet de technicien supérieur).
Mode de calcul : le taux de réussite aux examens est le rapport entre le nombre de candidats admis et le nombre de candidats présents aux examens. Les données concernent l’ensemble des candidats scolarisés en établissement (élèves, adultes et apprentis) présents aux examens par épreuves terminales, avec ou sans contrôle en cours de formation (CCF). Le brevet d’études professionnelles agricoles (BEPA), devenant un diplôme délivré en CCF pendant les deux 1ères années du baccalauréat professionnel en 3 ans, n’est plus pris en compte depuis 2013. Les données ne prennent pas en compte les examens par unités capitalisables, relatifs seulement à l’apprentissage et à la formation continue, qui ne sont pas encore intégrés au logiciel de suivi des examens.
Les taux de réussite sont calculés par type de diplôme. Un taux de réussite global est ensuite calculé en faisant la moyenne des taux de réussite à chaque examen, pondérée par la part des présents à chaque examen dans l’ensemble des présents.
La chance de réussite supplémentaire aux examens des filles ou des garçons par rapport à l'a moyenne des élèves et étudiants est calculée par une comparaison statistique des résultats aux examens des éléves et étudiants de l'enseignement technique agricole par genre de 2016 à 2019.
Justification des prévisions et de la cible
Sur l'ensemble des examens on observe une stabilisation au niveau de la cible prévue, et même un peu au-delà, avec toutefois des variations interannuelles d'un examen à un autre. Ainsi, les premiers résultats de 2019 (session de juin) montrent un taux de réussite global en hausse de 1 point par rapport à la même session de l'année précédente, atteignant 86 %, avec une forte hausse pour les BTS agricoles (BTSA) malgré une baisse des Bac S et Techno (la baisse étant due aux bac Techno).
Il s'agit maintenant de consolider ces bons résultats. Ainsi, pour 2020, la cible est maintenue à 84 %
Pour 2018 la moyenne pondérée qui était de 86,1% dans le PAP 2019 a été modifiée pour neutraliser les BEP agricoles (BEPA) qui avaient déjà été comptés. Le taux de réussite global aux examens est donc de 85% pour 2018 (et non plus 86,1% comme indiqué l’an passé).
Pour la première fois en 2020, un indicateur genré est mis en place, la chance de réussite supplémentaire aux examens des filles ou des garçons par rapport à l'élève ou étudiant moyen, pour mesurer l'efficacité de la politique d'enseignement technique agricole dans l'égalité homme-femme. La cible 2020 proposée est une réduction des écarts de réussite aux examens de chacun des deux genres au sein de la population des élèves et étudiants. L'objectif est d'atteindre progressivement un écart nul en réduisant chaque année le poids du genre dans la réussite, pour 2020, la cible est de – 1,5 point pour les garçons et + 1,5 point les filles.
INDICATEUR
Taux d'insertion professionnelle |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2020 | 2020 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Insertion à 7 mois BTSA | % | 78,1 | ND | 72 | 72 | 72 | 77 |
Insertion à 7 mois Bac Pro | % | 69,1 | ND | 60 | 63 | 64 | 72 |
Insertion à 7 mois CAPA | % | 40,7 | ND | 31 | 35 | 36 | 42 |
Insertion à 33 mois - BTSA | % | 90,0 | (*) | 92 | (*) | 92 | 92 |
Insertion à 33 mois Bac Pro | % | (*) | (*) | (*) | 90 | ||
Insertion à 33 mois CAPA | % | (*) | 76 | (*) | 71 |
Précisions méthodologiques
1. Insertion à 7 mois
Source des données : l’enquête a été mise en place en 2009. Pour renforcer la représentativité des résultats, l’enquête par échantillon a été remplacée en 2013 par une enquête exhaustive. Les personnes interrogées sont sorties l’année n-1 des formations par voie scolaire de l’enseignement technique agricole. Elles sont interrogées sur leur situation au 1er février de l’année n. L’enquête est reconnue d’intérêt général et de qualité statistique par le Conseil national de l’information statistique (CNIS).
Mode de calcul : L’indicateur a été modifié, à compter des résultats 2016, pour harmonisation avec l'indicateur comparable du ministère de l’éducation nationale. Sont prises en compte les réponses des personnes qui sortent (diplômées ou non) l’année n-1 d’une formation professionnelle (CAPA, Bac pro, BTSA), alors que précédemment seuls les personnes diplômées étaient considérées. L'indicateur était le rapport des personnes en situation d’emploi sur celle en emploi ou en recherche d'emploi ; il est maintenant le rapport des personnes en situation d’emploi sur la population active ou inactive (ne sont pas prises en compte les poursuites d’études). Pour 2016 les résultats selon les deux méthodologies sont disponibles.
2. Insertion à 33 mois
Source des données : l’enquête est effectuée auprès des diplômés de l’enseignement technique agricole par voie scolaire et par apprentissage (CAPA, Bac pro, Brevet professionnel et BTSA). Les personnes sont interrogées sur leur situation au 31 mars de l’année n. En cohérence avec l’enquête CEREQ à 3 ans, les jeunes sont interrogés 33 mois après la sortie.
(*) : chaque diplôme fait l’objet d’une enquête tous les trois ans pour réduire le nombre de personnes à interroger annuellement. Dans le tableau de présentation des indicateurs, pour une année donnée, le taux d’insertion n’est renseigné que pour le(s) diplôme(s) enquêté(s) cette année-là. Les résultats de l'enquête d'insertion à 7 mois des BTSA réalisée en 2019 ne sont pas disponibles au moment de la rédaction de ce document.
Mode de calcul : le mode de calcul n'est plus, depuis 2016, harmonisé avec celui de l’insertion à 7 mois : l’indicateur est le rapport des jeunes en emploi sur la population active, mesuré seulement les sur diplômés.
Méthodologie précédente | Nouvelle méthodologie | |
Indicateur | Taux net d’emploi = Individus en emploi / (Individus en emploi + Individus en recherche d’emploi) | Taux d’emploi = Individus en emploi / (Individus en emploi + Individus en recherche d’emploi + Individus inactifs) |
Champ | diplômés qui sortent de la voie scolaire de l’enseignement agricole | élèves qui sortent de la voie scolaire de l’enseignement agricole (diplômés ou non) |
Justification des prévisions et de la cible
Les taux d’insertion des différents diplômés issus de l’enseignement agricole sont sensibles au contexte économique général, et plus particulièrement au contexte agricole. Cette sensibilité est d’autant plus grande que le niveau de diplôme est moins élevé. Le taux d’insertion professionnelle à 7 mois (et à un moindre degré à 33 mois) montre que les jeunes diplômés s’insèrent d’autant plus vite et mieux sur le marché du travail que leur niveau de qualification est élevé.
Un changement de mode de calcul a été effectué pour rendre les indicateurs directement comparables à ceux publiés par le ministère de l’éducation nationale. A titre d'information, voir le tableau comparatif des deux méthodologies ci-dessus.
Cette modification a conduit à une baisse de la valeur de l’indicateur publié en raison :
Ainsi les indicateurs d'insertion à 7 mois ont été impactés très significativement. Les indicateurs des Bac Pro et CAPA ont perdu 10 points et celui du BTSA 8 points. Les niveaux atteints et leurs écarts avec les cibles 2020 fixées selon l'ancienne méthodologie doivent être réévalués en conséquence.
Cependant l'indicateur à 33 mois reste inchangé, malgré le changement de méthode de calcul.
OBJECTIF
Optimiser la gestion de la formation initiale scolaire |
Le niveau d’atteinte de cet objectif est mesuré par un indicateur de coût. À structure de formation constante, compte tenu des évolutions et de la répartition des effectifs et de l’évolution des coûts salariaux, le coût unitaire de formation a tendance à augmenter. La conduite du programme doit permettre de contenir cette augmentation tendancielle en adaptant l’offre de formation tant à l’évolution de l’effectif d’élèves qu’aux besoins des secteurs professionnels.
INDICATEUR
Coût unitaire de formation par élève pour l'État (enseignement agricole public) |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2017 | 2018 | 2019 | 2019 | 2020 | 2020 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût unitaire de formation par élève pour l'État dans les lycées publics | € | 9 719 | 9874 | 9 990 | 10 193 | 10 100 | 9 880 |
Précisions méthodologiques
Sources des données : crédits des BOP centraux et déconcentrés, systèmes d’information de la direction générale de l’enseignement et de la recherche (GUEPARD pour les ETP, Scolagri pour les effectifs élèves).
Explications sur la construction de l’indicateur : l’indicateur est calculé en totalisant les crédits du BOP déconcentré et les ETP valorisés au coût moyen de la catégorie NNE. Pour certaines de ces dépenses, des clés sont calculées pour évaluer la quote-part dédiée à la formation au sens strict. Les emplois au titre de la vie scolaire, par exemple, ne sont pris en compte que partiellement pour exclure l’activité liée à l’hébergement et à la restauration des élèves internes et demi-pensionnaires. Le coût unitaire de formation par élève (CUFE) de l’année civile N est constitué de 2/3 du CUFE de l’année scolaire (N-1 : N) et de 1/3 du CUFE de l’année scolaire (N :N+1).
Justification des prévisions et de la cible
Le coût unitaire de formation par éléve est revu en augmentation pour 2019 et pour la prévision 2020 en raison de plusieurs facteurs :
La cible 2020 est maintenue, les données de la rentrée 2019 étant provisoires.