$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,145)

$@FwLOVariable(libelleProg,Épargne)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Épargne logement

0

86 994 908

86 994 908

0

86 994 908

86 994 908

02 – Instruments de financement du logement

0

184 173

184 173

0

184 173

184 173

Total

0

87 179 081

87 179 081

0

87 179 081

87 179 081



Éléments de synthèse du programme


Parmi les produits d’épargne, on distingue notamment :

 

1° Les produits d’épargne réglementée tels que le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le livret d’épargne populaire (LEP) : ces produits disposent de caractéristiques attractives pour les épargnants (épargne parfaitement liquide, rémunération adaptée, garantie de l’État, défiscalisation des intérêts, exonération de contributions sociales). Une partie des dépôts sur ces produits d’épargne est centralisée au fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et constitue une ressource privilégiée pour le financement du logement social ;

 

2° Les produits d’épargne-logement (compte épargne-logement – CEL ; plan d’épargne-logement - PEL) : ce sont des produits essentiellement destinés à soutenir l’effort d’épargne des ménages souhaitant réaliser un projet immobilier. Le PEL permet notamment aux ménages de se constituer un apport personnel, éventuellement bonifié par une prime d’État s’il a été ouvert avant le 1er janvier 2018, et de souscrire un prêt d’épargne-logement. Le paiement des primes est imputé sur le budget de l’État.

 

Différents dispositifs de soutien au financement du logement induisent également une dépense budgétaire pour l’État : il s’agit de reliquats des prêts spéciaux du Crédit Foncier accordés avant 1977, des prêts aidés pour l’accession à la propriété dont le contrôle induit des frais qui sont pris en charge par le programme.

 

L’État encourage enfin les placements dans d’autres produits d’épargne, à travers les dépenses fiscales rattachées au programme « Épargne ». En particulier, le régime d’imposition des contrats d’assurance-vie est structuré pour favoriser une détention longue de l’épargne. L’épargne en assurance-vie présente l’avantage d’être liquide pour les assurés tout en se traduisant par des passifs longs pour les assureurs, ce qui leur permet de tenir un rôle d’investisseurs de long terme et de contribuer ainsi au financement des entreprises (actions, obligations et immobilier).


Évolution du périmètre du programme


   Principales évolutions

1. Données relatives à l’épargne des ménages

Encours des produits d'épargne réglementée à fin décembre 2018 :

(Unité : M€)

Encours

Dont intérêts capitalisés

Livret A

283 800

2 025*

Livret développement durable et solidaire

107 645

766

LEP

43 322

521

Livret jeune

5 933

 

CEL

29 314

6 746**

PEL

276 410

PEP

46 900

(18 853 PEP bancaires)

Non disponible

 

Commentaires techniques :

*Les intérêts capitalisés sur les livrets A et sur les livrets Bleu ne sont plus distingués, l’article 145 de la loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie en a fusionné les modes de fonctionnement.

**Intérêts accumulés dans l'année sur CEL et PEL confondus, primes d’État PEL comprises.

Sources : SGFGAS - DG Trésor - Banque de France - Caisse des dépôts et consignations - FFA

 

2. Diffusion des produits d'épargne longue des ménages

 

Unité

2015

Réalisation

2016

Réalisation

2017

Réalisation

2018

Réalisation

1) Nombre de foyers ayant versé une cotisation à un  contrat d'épargne retraite / Nombre de foyers déclarants

%

2,78 %

2,87 %

2,75%

2,77%

2) Nombre de foyers ayant déclaré des actions ou  des parts / Nombre de foyers déclarants

%

26,4 %

23,6 %

23,0%

22,7%

3)  Nombre de ménages ayant au moins un  PERP*/Nombre de ménages vivant en France

%

4,5 %

4,5%

4,5%

4,5

4) Nombre de ménages ayant au moins un contrat d'assurance vie/Nombre de ménages vivant en France

%

36,5 %

36,5 %

36,5 %

39%

5) Nombre d'entreprises équipées d'un PERCO**

Unités

203 000

213 000

212 000

217 000

6) Encours des PERCO**

Millions €

12 200

14 000

15 900

16 600

7) Nombre de PEA***

Unités

4 700 000

4 550 000

4 310 000

4 840 000

 

Encours sur les livrets A

Milliards €

255,9

(hors intérêts capitalisés)

257,6

(hors intérêts capitalisés)

269,7

(hors intérêts capitalisés)

283,8

(hors intérêts capitalisés)

*PERP : plan épargne retraite populaire

**PERCO : plan épargne pour la retraite collectif

***PEA : plan d’épargne en actions, y compris PEA-PME

 

Commentaires techniques :

Pour les sous-indicateurs 1 à 2, il s'agit des revenus déclarés (et non perçus) l’année donnée : pour 2018, il s’agit des revenus perçus en 2017 et déclarés en 2018.

Sous-indicateur 1 : il s'agit des foyers ayant déclaré les montants de cotisations versés dans l'année au titre des dispositifs PERP, PREFON, COREM et C.GOS, ainsi que les montants des versements facultatifs aux régimes obligatoires de retraites supplémentaires (« article 83 »), et au plan d’épargne entreprise (PERE). Ne sont pas pris en compte les rachats de cotisations. Avertissement : cette part est mesurée à partir d’un échantillon de 500 000 déclarations fiscales et non à partir de l’ensemble des déclarations.

Sous-indicateur 2 : il s'agit des foyers ayant déclaré des revenus d'actions et de parts, c'est-à-dire principalement des revenus distribués par les sociétés assujetties à l'impôt sur les sociétés. Ces revenus peuvent être perçus directement ou par l'intermédiaire d'un OPCVM (SICAV ou FCP) ou d'une société d'investissement.

Cette part est calculée à partir de l’ensemble des déclarations fiscales de l’IR 2018 sur revenus 2017, soit 38 332 977 foyers fiscaux.

Sous-indicateurs 3 et 4 : l’unité a été modifiée à l’occasion du PAP 2013 : le « taux de détention » a été préféré au « nombre de contrats ». Le nombre de foyers stricto sensu ayant un PERP ou un contrat d’assurance-vie n’est pas connu. En revanche, il est possible d’estimer le taux de détention de ces produits parmi les ménages ordinaires résidant en France métropolitaine à partir de l’enquête « Patrimoine. »

Les taux de détention indiqués pour 2015-2017 correspondent ainsi aux taux observés début 2015, renseignés dans l’enquête « Patrimoine » de 2014-2015.

Concernant le taux de détention d’assurance-vie, publié par l’INSEE, l’assurance décès volontaire n’est pas comptabilisée dans le patrimoine, ce qui explique les écarts avec les chiffres publiés dans les précédents PAP. L’actualisation de ces taux ne pourra se faire que lors de la diffusion de la prochaine enquête. L’enquête « Patrimoine », précédemment réalisée tous les six ans, s’inscrit désormais dans un cadre européen avec une périodicité de trois ans.

 

Sources des données :

Sous-indicateurs 1 et 2 : simulations à partir des échantillons de revenus de la DGFiP constitués à partir des déclarations fiscales.

Sous-indicateurs 3 et 4 : enquête patrimoine de l’INSEE 2014-2015

Sous-indicateurs 5 et 6 : AFG (association française de gestion financière)

Sous-indicateur 7 : Banque de France, calculs DG Trésor

Livret A : Direction du fonds d’épargne de la Caisse des dépôts et consignations

 

3. Évolution de la répartition de l'épargne des ménages

 

Unité

2016

2017

2018

 

définitif

Semi-définitif

provisoire

Liquidités

Md€ (%)

1 432,4  (32%)

1 498,9  (33%)

1 520,4  (33%)

Épargne contractuelle

Md€ (%)

Obligations

Md€ (%)

64,3  (1%)

58,1  (1%)

47,5  (1%)

Actions et participations

Md€ (%)

1 198,4   (27%)

1 205,8  (26%)

1 213,4  (27%)

OPCVM généraux

Md€ (%)

220,5  (5%)

218,1  (5%)

205  (5%)

Assurance-vie

Md€ (%)

1 566,6  (35%)

1 581,9  (35%)

1 576,7   (35%)

Total

Md€ (%)

4 482,2  (100%)

4 562,8  (100%)

4 563  (100%)

 

Commentaires techniques :

Les liquidités comprennent les dépôts transférables, les placements à vue, les livrets A, les livrets de développement durable et solidaire, les livrets jeunes, les comptes épargne-logement ainsi que les livrets d’épargne populaire, les livrets ordinaires, les placements à échéance et les OPC monétaires.

L'épargne contractuelle est constituée principalement des plans d’épargne-logement et des plans d’épargne populaire. Les actions et participations regroupent les actions, cotées ou non, et les parts sociales détenues en direct par les ménages.

L’encours d’assurance-vie correspond aux droits nets des ménages sur les réserves techniques d'assurances-vie et de fonds de pension dans les comptes des assureurs et des mutuelles.

 

Sources des données: comptes financiers annuels de la Banque de France (base 2010)

 


   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

Transferts sortants



   Transferts en ETPT

Prog
Source
/ Cible

ETPT
ministériels

ETPT
hors État

Transferts entrants

Transferts sortants





   Mesures de périmètre




Coûts synthétiques


   Indicateurs immobiliers


   Ratio d'efficience bureautique


Dépenses pluriannuelles


Grands projets informatiques



Marchés de partenariat


Contrats de projets État-Région (CPER)


Génération CPER 2007-2014

Action / Opérateur

CPER 2007-2014
(rappel du montant contractualisé)

AE engagées au 31/12/2019

CP réalisés au 31/12/2019

AE demandées pour 2020

CP demandés pour 2020

CP sur engagements à couvrir après 2020

CPER 2007-2014

Génération CPER 2015-2020

Action / Opérateur

CPER 2015-2020
(rappel du montant contractualisé)

AE engagées au 31/12/2019

CP réalisés au 31/12/2019

AE demandées pour 2020

CP demandés pour 2020

CP sur engagements à couvrir après 2020

CPER 2015-2020


Total des crédits de paiement pour ce programme

CP demandés pour 2020

CP sur engagements à couvrir après 2020



Grands projets transversaux



 

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors Titre 2)


Estimation des restes à payer au 31/12/2019

Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2018 (RAP 2018)


Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2018 y.c. travaux de fin de gestion postérieurs au RAP 2018


AE LFI 2019 + reports 2018 vers 2019 + prévision de FDC et ADP


CP LFI 2019 + reports 2018 vers 2019 + prévision de FDC et ADP


Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2019

167 504


0


101 881 941


101 881 941


0

Échéancier des cp à ouvrir

AE

CP 2020

CP 2021

CP 2022

CP au-delà 2022

 

Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2019


CP demandés sur AE antérieures à 2020 CP PLF / CP FDC et ADP


Estimation des CP 2021 sur AE antérieures à 2020


Estimation des CP 2022 sur AE antérieures à 2020


Estimation des CP au-delà de 2022 sur AE antérieures à 2020

0


0
0


0


0


0

 

AE nouvelles pour 2020 AE PLF / AE FDC et ADP


CP demandés sur AE nouvelles en 2020 CP PLF / CP FDC et ADP


Estimation des CP 2021 sur AE nouvelles en 2020


Estimation des CP 2022 sur AE nouvelles en 2020


Estimation des CP au-delà de 2022 sur AE nouvelles en 2020

87 179 081
0


87 179 081
0


0


0


0

 

Totaux


87 179 081


0


0


0


Clés d'ouverture des crédits de paiement sur ae 2020



CP 2020 demandés sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020


CP 2021 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020


CP 2022 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020


CP au-delà de 2022 sur AE nouvelles en 2020 / AE 2020



100%


0%


0%


0%

Les dépenses liées à la mise en œuvre du programme « Épargne » sont annuelles. Les crédits sont donc programmés en AE = CP.  Les dépenses du programme 145 sont programmées de la manière suivante :

  • S'agissant de l'action 01, le Crédit Foncier (CF) chargé pour le compte de l'État de la liquidation des primes d’épargne-logement, adresse chaque mois à la direction générale du Trésor une demande de provision pour le mois suivant dont le montant est fixé par la direction générale du Trésor sur la base de prévisions de consommation de crédits. Le montant de la provision ainsi déterminé est ajusté i) de l'excédent (ou du déficit) entre la provision versée par l'État et la dépense effective du CF du mois précédent ainsi que ii) des intérêts éventuels. L’État verse également au CF une commission mensuelle de gestion et lui rembourse les frais de gestion exposés suivant un rythme trimestriel. Enfin, l’Etat rembourse chaque trimestre à la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS), en charge du contrôle des opérations d’épargne-logement, les frais exposés au titre de ce contrôle.
  • S'agissant de l'action 02, les dépenses sont effectuées en compensation exacte des frais engagés par la SGFGAS (pour la gestion et le contrôle des prêts conventionnés) et le CF (pour la bonification et la gestion de prêts à l’accession aujourd’hui en extinction). La dépense liée au paiement de bonifications sur des contingents de prêts très anciens, en extinction, est réalisée sur la base de prévisions établies de manière concertée avec le CF.

Justification par action

ACTION n° 01    99,8%

Épargne logement


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FDC et ADP
attendus

Autorisations d'engagement

0

86 994 908

86 994 908

0

Crédits de paiement

0

86 994 908

86 994 908

0


L'action 01 porte sur le dispositif d’épargne-logement.

 

Les produits d’épargne-logement sont le compte épargne-logement (CEL) et le plan d’épargne-logement (PEL). Ils donnent à leur détenteur le droit à l’octroi d’un prêt épargne-logement dont les caractéristiques sont déterminées dès l’ouverture du CEL ou du PEL, notamment le taux pour le PEL et le montant du prêt qui varie en fonction des intérêts acquis. Ces deux produits permettent également d’obtenir, sous certaines conditions (ouverture avant le 1er janvier 2018 et souscription d’un prêt épargne-logement, à l’exception des plans ouverts avant le 12 décembre 2002[1]), une prime versée par l’État dont le montant est plafonné et calculé en fonction des intérêts acquis pendant la phase d’épargne. La principale différence entre un CEL et un PEL réside dans le degré de liquidité (et donc de rémunération) du produit : les dépôts d’un PEL sont bloqués pendant quatre ans minimum et le seul retrait possible est celui de l’intégralité des fonds déposés; s’agissant d’un CEL, qui est sans limitation de durée, les retraits peuvent être partiels.

 

Ces produits permettent aux ménages de se constituer un apport personnel en vue d’emprunter. Le CEL est plutôt destiné au financement de petites opérations (travaux d’amélioration, achat de matériel), tandis que le PEL cible des investissements plus importants (achat de logement, rénovation de l’habitat ou réhabilitation).

 

Par ailleurs, les dépôts d’épargne-logement constituent pour les établissements bancaires distributeurs de ces produits, une ressource stable et importante sur laquelle s’appuie notamment leur gestion actif-passif.

 

La dépense budgétaire est déclenchée par la clôture des PEL et la mobilisation des CEL ouverts avant le 1er janvier 2018, sous réserve de la souscription d'un prêt épargne-logement pour les CEL et pour les PEL ouverts après le 12 décembre 2002. La dépense n’est pas directement maîtrisable dans la mesure où elle dépend des droits à prime acquis pendant la phase d’épargne dans les conditions définies à l’ouverture du plan ou du compte, et de la décision de l’épargnant qui peut être influencée par de nombreux facteurs (évolution du marché immobilier et des taux d’intérêt des prêts de droit commun, arbitrage avec d’autres produits d’épargne, évolution de la réglementation…).

 

L’efficacité du dispositif d’épargne-logement vis-à-vis du financement du logement doit être régulièrement évaluée, en tenant compte notamment de l’effet induit sur la dépense budgétaire des décisions de clôture des PEL ou de mobilisation des CEL. C’est dans le respect de ces principes que plusieurs réformes sont intervenues ces dernières années :

  • une première réforme est entrée en vigueur au 1er mars 2011, avec l’objectif de recentrer le PEL sur les projets d’accession à la propriété d’une résidence principale, tout en prenant en compte les impacts environnementaux. Ainsi, pour les plans ouverts à compter de cette date, le versement de la prime d’épargne-logement est désormais conditionné à la souscription d’un prêt épargne-logement d’un montant minimum de 5 000 €. Le montant de la prime est modulé selon le niveau de performance énergétique du logement : la prime est plafonnée à 1 000 €, mais peut s’élever jusqu’à 1 525 € en cas d’acquisition ou de construction d’un logement dont le niveau de performance énergétique globale est supérieur à celui qu’impose la législation en vigueur ;
  • une deuxième réforme est intervenue au 1er février 2015, concernant uniquement les PEL ouverts à compter de cette date. Le taux de rémunération a été fixé à 2% pour les plans ouverts à compter du 1er février 2015 et le taux d’intérêt des prêts PEL à 3,20 % contre 4,20 % pour les prêts PEL des plans ouverts entre août 2003 et janvier 2015 ;
  • le taux de rémunération des plans a été fixé à 1,50 % à compter du 1er février 2016 puis à 1% à compter du 1er août 2016. Le taux de prêts d’épargne-logement ouverts à compter du 1er février 2016 est de 2,70 % et de 2,20 % pour les plans ouverts à compter du 1er août 2016 ;
  • enfin, le PEL étant désormais principalement utilisé comme produit d’épargne, il a été décidé en loi de finances initiale pour 2018 de supprimer définitivement la prime d’épargne-logement à compter du 1er janvier 2018. Cette décision s’est inscrite dans le cadre du prélèvement forfaitaire unique (PFU) mis en place en 2018 dans le but d’assurer davantage de neutralité fiscale et budgétaire entre les différents produits d’épargne.

La gestion extinctive des primes d’épargne-logement prendra encore plusieurs années, dans la mesure où l’encours des PEL et des CEL s’élève à 310 Md€ et où le montant des charges pour provisions inscrit dans le compte général de l’État au titre du stock des primes PEL ante 2002 ressort, à fin 2018, à 1,5 Md€.

 

[1] Pour les PEL et CEL ouverts avant cette date, la prime d’Etat est versée automatiquement à la clôture du PEL/CEL, sans condition de souscription à un prêt d’épargne-logement


Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

1 503 876

1 503 876

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

1 503 876

1 503 876

Dépenses d’intervention

85 491 032

85 491 032

Transferts aux ménages

85 491 032

85 491 032

Total

86 994 908

86 994 908


1. Frais de gestion : 1 503 876 € en AE en CP

 

- Frais de gestion des primes d’épargne-logement (553 876 € en AE et CP) :

Le marché portant sur la sélection de l’opérateur chargé de la gestion des primes d’épargne-logement pour le compte de l’Etat a été conclu avec le Crédit Foncier le 9 février 2015 arrive à échéance le 31 décembre 2019. Un nouveau marché est donc en cours de passation pour 2020.

L’opérateur est chargé de verser les primes d’épargne-logement aux établissements bancaires, à charge pour ces derniers de reverser lesdites primes à leurs titulaires. De plus, l’opérateur consolide l’information concernant notamment la répartition en nombre et en montant des primes d’épargne-logement demandées, versées et restituées au titre des PEL et des CEL.

Sur la base du marché précédent passé avec le Crédit Foncier, les frais de gestion (hors développements informatiques spécifiques) sont évalués pour 2020 à 553 876 €. Ces frais sont constitués d’une part des charges de personnel, des charges générales (loyers et charges locatives, téléphonie…), des coûts de fonctionnement (fournitures, documentation, frais postaux…), et d’autre part des coûts liés aux développements informatiques.

 

- Frais de gestion de la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS) pour son intervention dans le suivi des opérations d’épargne-logement (950 000 € en AE et CP) :

Depuis 2014, la SGFGAS est chargée de l’animation réglementaire, du reporting statistique et du contrôle des opérations d’épargne-logement avec une montée en puissance progressive de ces différentes fonctions. Le contrôle des opérations d’épargne-logement s’effectue en coordination entre la SGFGAS et la direction générale des finances publiques (DGFiP) qui exerce de son côté un contrôle sur l’ensemble des produits d’épargne réglementée. En contrepartie des frais exposés pour l’exercice de sa mission relative à l’épargne-logement, la SGFGAS recevra en 2020 un montant prévisionnel de 950 000 € en AE et en CP.

En conséquence, les frais de fonctionnement pour l’action 01 incluant les frais de gestion des primes et ceux de la SGFGAS sont évalués en 2020 à 1 503 876 € en AE et en CP.

 

2. Dépenses d’intervention : 85 491 032 € en AE et CP

 

Les dépenses d’intervention de l’action 01 concernent le versement de la prime d’épargne-logement à laquelle ont droit les titulaires de PEL ou de CEL, dans le respect des conditions fixées par la réglementation. Plusieurs événements peuvent ainsi conduire au versement de primes :

  • le PEL ou le CEL doivent être ouverts avant le 1er janvier 2018 ;
  • la simple clôture d’un PEL pour les plans ouverts avant le 12 décembre 2002 ;
  • la clôture d’un PEL et la souscription d'un prêt d’épargne-logement pour les plans ouverts à compter du 12 décembre 2002 ;
  • la clôture d’un PEL et la souscription d’un prêt d’épargne-logement de 5 000 € minimum pour les plans ouverts à compter du 1er mars 2011 ;
  • l’utilisation, par le détenteur d’un CEL, de ses droits à prêt à compter du dix-huitième mois suivant l’ouverture du compte.

La dépense budgétaire correspond ainsi au paiement des primes liées aux CEL, des primes liées aux PEL mais aussi au paiement de la commission de gestion (pour le traitement des primes). Le dispositif est à « guichet ouvert » dans la mesure où ni le nombre de PEL et de CEL ni le montant global des primes à payer ne sont contingentés.

L'estimation de la dépense budgétaire associée consiste en deux prévisions : l’une relative aux primes CEL ; l’autre relative aux primes PEL.

 

- Concernant la dépense liée aux comptes épargne-logement :

La baisse tendancielle constatée depuis plusieurs années s’est accentuée au cours de la période récente :

  • en 2013, 51 676 primes ont été versées pour 13,3 M€,
  • en 2014, 33 654 primes ont été versées pour un montant de 8 M€
  • en 2015, 13 499 primes versées pour un montant de 2,9 M€
  • en 2016, 5 529 primes versées pour un montant de 1,1 M€
  • en 2017, 1 979 primes versées pour un montant de 0,4 M€
  • en 2018, 931 primes versées pour un montant de 0,2 M€

L’exécution prévisionnelle révisée au titre de l’année 2019 (0,2 M€) est cohérente au regard de la baisse de l’encours de CEL et du niveau constaté de la dépense au titre du premier semestre 2019 (0,08 M€).

Ces informations et le niveau de l’encours (fonction du taux de rémunération) ont conduit à retenir pour 2020 un montant de primes CEL de 0,2 M€.

 

- L’évaluation de la dépense liée aux plans d’épargne-logement repose sur les éléments d’information suivants :

  • des statistiques générationnelles semestrielles fournies par les principaux établissements bancaires, à partir desquelles il est possible de connaître le nombre de PEL ouverts à la fin de chaque année, le montant de l’encours des dépôts PEL ainsi que le montant moyen de prime acquise pour chaque génération de plans ;
  • l’évolution du montant de primes PEL versées : les résultats obtenus étant pondérés par la prise en compte de l’évolution mensuelle des dépenses liées aux primes PEL sur la période 2011-2018 et sur le premier semestre de 2019 ;
  • l’évolution du taux de clôture des PEL dans leur ensemble ;
  • l’évolution des taux d’intérêt.

L’analyse comparative de l’ensemble de ces données, associée à la prise en compte des effets de la réglementation fiscale en vigueur, permet, dans une certaine mesure, d’extrapoler pour l’année à venir les taux de clôture de l’ensemble des générations de PEL et d’en déduire le montant de primes à payer. Néanmoins, indépendamment des facteurs conjoncturels ou économiques qui influencent les épargnants dans leur décision de clôturer ou non leur PEL, voire de souscrire ou non un prêt immobilier d’épargne-logement, la prévision de leur comportement comprend nécessairement une part d'incertitude, source d'imprécision pour la prévision de la dépense budgétaire.

Ainsi :

  • le taux de clôture des PEL en 2018 (10,2%) en légère baisse par rapport à 2017 (10,6%) a induit une forte diminution (-16,4%) du montant de primes PEL de 81,8 M€ payé en 2018 contre 97,8 M€ en 2017) ;
  • l’exécution constatée au 1er semestre 2019 montre une nouvelle baisse de 18% par rapport à la même période en 2018.

Ce tableau montre l’évolution depuis 2014 des encours de PEL par grandes catégories de plans :

 

 

  • les PEL ouverts avant le 12 décembre 2002, dont la durée de vie est illimitée et pour lesquels le versement de la prime est automatique à la clôture du plan et dont la part diminue de manière significative entre 2014 et 2018 passant de 27% des encours à 18% ;
  • les PEL ouverts entre le 12 décembre 2002 et le 28 février 2011 dont la durée de vie est illimitée et pour lesquels le versement de la prime est conditionné à la souscription d’un prêt d’épargne-logement sans fixation de montant. La part d’encours de ces PEL est passée de 31% à 23% entre 2014 et 2018 ;
  • les PEL ouverts à compter du 1er mars 2011 et de plus de 4 ans, dont la durée de détention est limitée à 15 ans et pour lesquels le versement de la prime est conditionné à la souscription d’un prêt d’épargne-logement de 5 000 € minimum, dont la part passe de 6% en 2015 à 39% en 2018 ; Cette hausse est liée aux dernières générations de PEL rémunérés à 2,5% qui ont désormais plus de 4 ans et dont le volume d’encours est significatif ;
  • les PEL de moins de quatre ans, qui ne sont pas encore susceptibles de donner lieu à prime, qui passent de 42% à 20%, entre 2014 et 2018, en lien avec un taux de rémunération du PEL qui est passé en 2016 à 1%.

Sur la base de ces éléments, un montant prévisionnel de primes liées aux plans d’épargne logement a été évalué pour 2020 à 85,3 M€.

 

Récapitulatif des prévisions pour 2020 de primes d’épargne-logement : 85,5 M€ en AE et en CP ;

  • le montant prévisionnel de primes d’épargne-logement pour les PEL en 2020 s’élève à 85,3 M€. Le montant budgété correspond à environ 77 000 primes PEL susceptibles d’être versées pour un montant moyen de 1108 €  par PEL ;
  • s’agissant des primes CEL, la prévision de dépense budgétaire retenue est de 0,2 M€ sur la base de l’exécution budgétaire du 1er semestre 2019. Elle correspond à une estimation de 750 primes CEL d'un montant moyen de 190 €.

[1] Depuis le 1er juillet 2016, la Société de Gestion des Financements et de la Garantie à l’Accession Sociale (SGFGAS) assure la collecte auprès des établissements de crédits des données statistiques relatives à l’épargne logement et réalise un reporting ad hoc.

[2] Au 10ème anniversaire du PEL, sont soumis aux prélèvements sociaux les intérêts capitalisés depuis l’origine, puis, après 10 ans, et « au fil de l’eau », les nouveaux intérêts générés chaque année (article 10 de la loi n°2005-1579 du 19 décembre 2005 de financement de la sécurité sociale pour 2006). De plus, les nouveaux intérêts générés sur des PEL détenus depuis plus de 12 ans sont assujettis à l’impôt sur le revenu (article 7 de la loi n°2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006).


ACTION n° 02    0,2%

Instruments de financement du logement


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FDC et ADP
attendus

Autorisations d'engagement

0

184 173

184 173

0

Crédits de paiement

0

184 173

184 173

0


L’action 02 retrace l’intervention de l’État au niveau des prêts du secteur aidé gérés par le Crédit Foncier et des prêts conventionnés contrôlés par la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS), l’ensemble de ces prêts concourant à l’amélioration de l’accession à la propriété.

 

Cette action finance principalement :

  • des bonifications d’intérêts et des commissions de gestion de prêts à l’accession à la propriété accordés aux personnes physiques par le Crédit Foncier dans le cadre de dispositifs aujourd’hui fermés et en extinction ;
  • des frais de gestion et de contrôle des prêts conventionnés toujours en vigueur par la SGFGAS.

Les partenaires de l’État sont le Crédit Foncier, la Compagnie de financement foncier (société de crédit foncier créée en application des articles L.515-13 et suivants du Code monétaire et financier, filiale du Crédit Foncier) qui reçoit des bonifications et commissions de gestion de l’État pour mener à bien ses actions, ainsi que la SGFGAS pour les frais de contrôle des prêts conventionnés.

 

L’État peut également verser d’éventuelles dotations d’équilibre au fonds de garantie du secteur aidé géré par le Crédit Foncier.

 

Présentation des dispositifs :

Prêts spéciaux du Crédit Foncier

Les prêts spéciaux du Crédit Foncier sont constitués de prêts des régimes antérieurs à 1977 et de prêts accordés en outre-mer, ces prêts bénéficiant de bonifications d’intérêts. Ce dispositif fermé est en voie d'extinction.

 

Prêts aidés pour l'accession à la propriété

Il s’agit de bonifications d’intérêts sur les prêts aidés pour l'accession à la propriété (PAP) et du financement de l’activité de contrôle des prêts conventionnés assurée par la SGFGAS.


Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

184 173

184 173

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

184 173

184 173

Dépenses d’intervention

Transferts aux ménages

Total

184 173

184 173


Commission de gestion sur prêts dans les DOM (Prêts spéciaux du Crédit Foncier) : 64 173€ (en AE et CP).

La dépense effective en 2018 s’est élevée à 322 248 €, avec un encours moyen de prêts de 32 M€ La dépense prévisionnelle pour 2019 sera inférieure aux crédits inscrits de 334 000 €. Pour 2020, le niveau des montants inscrits, soit 64 173 €, traduit la poursuite de la tendance baissière observée depuis plusieurs années.

 

Frais de gestion et de contrôle dus au titre des prêts conventionnés (prêts aidés pour l'accession à la propriété) : 120 000 € (en AE et CP).

La dépense de l’année 2018 s’est établie à 81 443 €. Compte tenu des missions d’inspection et de contrôles par la SGFGAS, la prévision d’exécution pour 2020 est maintenue à 120 K€.

 

L’objectif pour l’exercice 2019/2020 est fixé à 1 416 prêts d’accession à la propriété (PAS) garantis contrôlés.