$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,172)

$@FwLOVariable(libelleProg,Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance


Évolution de la maquette de performance

Les indicateurs en valeur absolue ont été supprimés pour ne conserver que des ratios, plus représentatifs. Certaines mesures brutes continuent cependant d’apparaître dans la partie « méthodologie » : c’est le cas des sous-indicateurs « Montant des redevances sur titre de propriété intellectuelle » (ex sous-indicateur 2.1.2), «Montant des contrats de recherche passés avec des entreprises » (ex sous-indicateur 2.2.2),  « Nombre de candidatures françaises » (ex sous-indicateur 3.1.3). En revanche, le « Nombre de chercheurs de pays tiers accueillis temporairement dans les laboratoires de recherche » (ex sous-indicateur 4.1.2) n’apparaît plus.


En conséquence l’indicateur 2.1 rend compte désormais du suivi de la « Part des redevances et des contrats de recherche dans les ressources des opérateurs » et l’indicateur 3.1 retrace la « Part de candidatures françaises dans l'ensemble des candidatures au PCRD ».


Par ailleurs, un des sous-indicateurs mesurant l’impact du CIR, qui était jugé peu lisible, a été modifié : le suivi du « Taux de croissance de l'intensité en R&D des secteurs marchands » a été remplacé par le suivi de l’ « Indice de rotation des entreprises bénéficiant du CIR » qui sera un indicateur de la stabilité des structures de recherche privées.


Enfin, le périmètre de calcul du sous-indicateur « Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements » a été modifié (les bi-nationaux n’y sont plus pris en compte) et élargi aux EPIC (indicateur 4.1).


OBJECTIF

Produire des connaissances scientifiques au meilleur niveau international


Le positionnement au meilleur niveau scientifique international des organismes de recherche du programme 172 se mesure notamment par la capacité de leurs chercheurs à publier dans les revues internationales à comité de lecture les plus renommées dans leurs domaines de recherche.


Les trois premiers sous-indicateurs sont quantitatifs : ils mesurent la part des publications scientifiques issues des opérateurs de recherche rattachés au programme 172 dans les publications de référence internationale produites respectivement dans le monde (part mondiale), en Europe (UE 28) et enfin au sein de l’espace France-Allemagne-Royaume-Uni, ces deux pays étant comparables à la France en termes de dépenses intérieures de recherche et développement (DIRD) comme de dynamiques de recherche.


Le dernier sous-indicateur bibliométrique est qualitatif : il exprime l’influence de la production scientifique des organismes de recherche du programme sur l’élaboration des connaissances nouvelles par la communauté internationale des chercheurs.


INDICATEUR

Production scientifique des opérateurs du programme

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des publications de référence internationale des opérateurs du programme dans la production scientifique mondiale

%

1,71

1,64 (valeur provisoire)

1,63

1,63

1,6

1,70

Part des publications de référence internationale des opérateurs du programme dans la production scientifique européenne (UE 28)

%

6,1

6,0 (valeur provisoire)

5,9

5,9

5,8

5,8

Part de la production scientifique des opérateurs du programme dans l'espace France-Allemagne-Royaume-Uni

%

13,9

13,8 (valeur provisoire)

13,9

13,9

13,6

13,6

Reconnaissance scientifique des opérateurs du programme

indice

1,16

1,15 (valeur provisoire)

1,16

1,16

1,13

1,16

 

Précisions méthodologiques

Le mode de calcul du sous-indicateur « Reconnaissance scientifique des opérateurs du programme » a été modifié au PAP 2019. Les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant au RAP 2018. Les données de réalisation ont été recalculées selon la nouvelle méthodologie.


Mode de calcul :

Sous-indicateurs « Part des publications …»

La part de publications des opérateurs du programme  est le ratio entre le nombre de publications de ces opérateurs et le nombre de publications du monde (part mondiale), de l'Union européenne - UE 28 (part européenne), ou de l’espace « France-Allemagne-Royaume-Uni ».


Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique »

La reconnaissance scientifique est exprimée par l’impact normalisé par domaine (IND) à deux ans des publications des opérateurs du programme. L’indice pour une année « n » est défini par le nombre moyen de citations des publications de ces opérateurs pour l’année « n », normalisé par la moyenne des citations des publications mondiales dans ce domaine. La valeur de l'indicateur pour une discipline est exprimée par la moyenne pondérée des valeurs pour chacun des domaines de recherche qui composent la discipline. Lorsque l’indice est supérieur (ou, à l’inverse, inférieur) à 1, les publications des opérateurs du programme ont un impact supérieur (ou, à l’inverse, inférieur) à l’impact moyen des publications du monde.


Sources des données : Base OST, Web of Science, calculs OST-HCERES


Observations méthodologiques :

Chacun des opérateurs du programme identifie les articles produits par ses laboratoires dans la base de données de la production scientifique mondiale. La base OST, s’appuyant sur la base Web of Science, est relativement concentrée sur les publications à diffusion internationale et/ou bénéficiant d’un certain niveau de citations. Elle ne vise pas à recenser la totalité de la production scientifique de ces opérateurs.

Certains opérateurs du programme ont des laboratoires implantés à l’étranger mais, ici, seuls sont pris en compte les articles produits dans leurs laboratoires situés en France et dans les DROM-COM.

Une fois ce repérage effectué avec l’ensemble des organismes, les doublons (articles écrits en collaboration par plusieurs opérateurs du programme) sont éliminés afin de déterminer le périmètre des articles des opérateurs du programme. L’OST calcule les indicateurs à partir de cette consolidation.


Sous-indicateur « Part des publications …»

La base utilisée est une sélection des publications qui privilégie les publications de niveau international. Ce sous-indicateur est particulièrement utile notamment pour comparer entre eux des acteurs comparables et pour observer l'évolution de leurs performances au cours du temps.


Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique »

Ce sous-indicateur est une mesure de l’impact scientifique des publications des chercheurs des opérateurs de recherche du programme. En effet, les citations des publications issues de ces opérateurs faites par d'autres publications sont considérées comme une indication fiable de l’impact des publications des chercheurs de ces opérateurs sur les travaux de leurs collègues chercheurs étrangers. Ce sous-indicateur permet de compléter la mesure de la production (cf. indicateur précédent) afin de ne pas induire un éventuel comportement « productiviste » de la part des chercheurs, au détriment de la qualité de leurs publications.

Deux ans est un laps de temps très court pour mesurer l'utilité scientifique d'une publication. Ce délai permet d’avoir un indicateur pour une année relativement récente, mais ne permet pas de rendre compte de l’impact complet des publications, notamment dans certaines disciplines. Une fenêtre de citation de trois à cinq ans permettrait de mesurer plus précisément l’impact scientifique des publications issues des opérateurs de recherche du programme.


Comme les variations des sous-indicateurs au cours du temps sont lentes, c’est leur évolution, notamment en comparaison avec celles de pays ou d’ensembles géographiques, qui constitue le signal le plus important.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateurs « Part des publications… »

Les opérateurs de recherche financés par le programme 172 évoluent dans un espace international partenarial mais également extrêmement concurrentiel, marqué par le poids croissant des nouvelles nations en fort rattrapage scientifique. Les publications scientifiques de la Chine sont toujours en plein essor. L’Inde, le Brésil ainsi que d’autres pays émergents enregistrent une progression significative. Dans ce contexte, l’érosion de la part mondiale de production scientifique française est lente traduit l’effort de la France pour maintenir un potentiel scientifique fort. Au niveau européen, il faut également compter avec la dynamique de rattrapage entrepris par les pays ayant intégré l’Union européenne depuis 2004.

 

C’est donc notamment l’évolution de la place relative de la France par rapport à ses partenaires les plus immédiatement comparables, à savoir l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui permet d’apprécier le niveau de performance des opérateurs du programme. La tendance baissière observée régulièrement depuis 2010 devrait être notamment atténuée par la dynamique du programme d’Investissements d’avenir (PIA), qui permettra à terme aux opérateurs français de développer leur activité à un niveau comparable à celui de ses deux voisins. L’apport de la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche sera également décisif.

 

La tendance actuelle légèrement baissière doit être lue au regard du maintien de la production scientifique française autour des défis sociétaux, comme l’illustre l’indicateur de la « Part de la production française dans l’espace France/Royaume-Uni/Allemagne de la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur » (MIRES). Après un effort de spécialisation de la recherche française pour mieux répondre aux enjeux de société que l’on observe jusqu’en 2013, la diminution de la part française pour nombre de défis, ou un simple maintien de celle-ci pour d’autres (Santé et bien-être, Sécurité alimentaire et défi démographique…) tend à montrer un effort significatif de nos partenaires en matière de recherche relative à ces thématiques.

 

Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique » 

Les opérateurs du programme s’insèrent dans un espace international extrêmement concurrentiel marqué par le poids croissant des nouvelles nations scientifiques. Progresser en part relative de production mondiale nécessiterait le déploiement de moyens importants pour faire face aux efforts des pays en fort rattrapage scientifique. Par conséquent, les opérateurs de recherche française du programme s’attachent dans le même temps à faire progresser encore la qualité des publications de leurs équipes de chercheurs, en tirant le meilleur parti des atouts du système national de recherche et d’innovation (qualité des infrastructures de recherche, programmes de soutien à l’excellence de la recherche…) avec pour objectif l'impact et le rayonnement international de leur production scientifique.

 

En sciences de la matière et de la vie, comme en lettres, sciences humaines et sociales, les États-Unis restent la principale puissance scientifique mondiale. L’impact à deux ans de leurs publications scientifiques est de 1,26 (2015-2017) soit près de 30% au-dessus de la moyenne mondiale (la valeur de référence étant de 1). Celui de l’Allemagne est de 1,10. Pour 2015-2017, l’indice d’impact relatif à deux ans de la France est de 1,02. La recherche française maintient donc son effort de qualité, après avoir dépassé la valeur de référence de 1 en 2008, pour la première fois depuis 20 ans.

 

La cible fixée pour 2020 est ambitieuse dans un contexte international où les pays émergents voient le nombre ainsi que la qualité de leurs publications scientifiques croître sensiblement. Ainsi l’indice d’impact des publications scientifiques de la Chine, qui était seulement de 0,37 en 1998, a atteint 0,97 sur la période 2015-2017. Entre 2001-2003 et 2015-2017, l'indice d'impact des publications scientifiques de la Chine a ainsi augmenté de 50%, celui de l'Inde de 40%. L’indice d’impact des publications scientifiques de la Corée du Sud a, en revanche, enregistré une progression plus limitée sur la même période (12%), proche de celle de la France (10%).

 

OBJECTIF

Promouvoir le transfert et l'innovation


Les opérateurs de recherche du programme 172 produisent des connaissances qui peuvent se transformer en innovations, ayant des effets positifs sur l’économie française. La culture de la valorisation et du transfert des savoirs et des technologies doit encore se renforcer au sein de la recherche publique afin de raccourcir le cycle de l’innovation.

 

 L’indicateur 2.1 mesure :

  • l’impact des politiques publiques en matière de valorisation de la propriété intellectuelle en suivant l’évolution des retours financiers des contrats de licences des organismes de recherche du programme 172. Il permet une appréciation qualitative de la pertinence des brevets déposés en fonction des redevances qu’ils génèrent ;
  • l’impact des politiques publiques en matière de valorisation en mesurant financièrement l’intensité de la recherche contractuelle entre les organismes et les entreprises.

Les entreprises sont quant à elles symétriquement incitées à accroître leurs dépenses de R&D au profit de l’innovation. Le principal instrument d’incitation à la R&D des entreprises reste le crédit d’impôt recherche, dispositif fiscal rattaché au programme 172 : l’indicateur 2.2 vise à rendre compte de ses effets.


INDICATEUR

Part des redevances et des contrats de recherche dans les ressources des opérateurs

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle

%

0,73

0,67

0,67

0,64

0,65

0,65

Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs

%

5,39

5,01

5,32

5,01

5,2

5,20

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul :

  • pour le sous indicateur « Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle », le pourcentage est obtenu en divisant la recette nette réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) du fait de redevances sur titre de propriété intellectuelle (1er sous indicateur) par la recette nette totale réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) ;
  • pour le sous indicateur « Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs », le pourcentage est obtenu en divisant la recette nette réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) du fait de contrats de recherche passés avec une entreprise française ou étrangère, publique ou privée par la recette nette totale réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas).

Source des données : comptes financiers et budgets des opérateurs.

 

Observations méthodologiques :

  • la variation du sous-indicateur « Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle » peut résulter non seulement de la variation de la recette de propriété intellectuelle (au numérateur) mais aussi de celles des autres recettes avec lesquelles elle est cumulée au dénominateur.

L’ensemble des formes de propriété intellectuelle est ici pris en compte en termes de ressources des opérateurs ce qui permet de qualifier globalement l’efficacité de la stratégie d’ensemble des opérateurs en matière de valorisation. Il faut cependant noter les difficultés concernant l’identification de ces ressources : en effet, la valorisation de la propriété intellectuelle peut dans certains cas être incluse dans des accords de partenariats, ne laissant pas apparaître de trace comptable systématique de l’exploitation par la sphère économique des résultats issus de la recherche publique.

  • la variation du sous-indicateur « Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs » peut résulter non seulement de la variation de la recette de contrats de recherche passés avec des entreprises (au numérateur) mais aussi de celles des autres recettes avec lesquelles elle est cumulée au dénominateur.

Les ressources des contrats prises en compte sont celles en provenance du tiers, à l’exclusion de toute subvention publique obtenue sur justification dudit contrat de recherche conclu avec l’entreprise, même si ladite subvention publique transite par le tiers industriel. Toutes les formes juridiques d’entreprises sont prises en compte, y compris les entreprises dont l’État est actionnaire majoritaire ; les contrats passés avec des organisations fédérant des entreprises sont aussi pris en compte dès lors qu’elles agissent pour le compte de leurs mandants et que ce sont ces derniers qui sont les bénéficiaires réels des résultats de la recherche.

 

L’évolution de ce sous-indicateur permet ainsi de qualifier globalement l’efficacité du lien entre sphère économique et recherche publique, par la capacité de la recherche publique à mobiliser des ressources privées pour son financement.

 

Limites et biais connus :

  • pour le 1er sous-indicateur : l’absence de données détaillées sur l’indicateur lié au montant des redevances sur titre de propriété intellectuelle ne permet pas de faire une analyse qualitative de la variation observée. En effet, ceci nécessiterait des informations sur la structure des portefeuilles de brevets des organismes. Une baisse peut être due à la fin du monopole lié à certains brevets clés (Taxotère par exemple), à une baisse du nombre de licences ou à celle du niveau d’exploitation de ces brevets par les licenciés (du fait de la crise économique par exemple).
  • pour le 2ème sous-indicateur : le montant des contrats de recherche passés avec les entreprises est un indicateur à analyser avec prudence. En effet, de nouvelles règles comptables sont prises en compte par certains organismes et impactent la comptabilisation des ressources de ces contrats. Ainsi, l’INRIA intègre, dans sa comptabilité, les contrats passés avec les EPIC comme relevant de contrats de recherche passés avec les entreprises. Le CNRS, quant à lui, compte comme contrats passés avec les entreprises tout contrat « fonds publics » mais ayant « transité par des entreprises ».

A titre d’information, les montants des redevances sur titre de propriété intellectuelle et des contrats de recherche passés avec des entreprises sont rappelés ci-dessous :

M€

 

2017
 Réalisation

2018
 Réalisation

2019
Prévision actualisée

2020
Prévision

Montant des redevances sur titre de propriété intellectuelle

54,79

49

47

48

Montant des contrats de recherche passés avec des entreprises

407,38

375,34

392

380

Justification des prévisions et de la cible

« Part des redevances sur titre de propriété intellectuelle dans les ressources des opérateurs »

 Les efforts pour favoriser le transfert des résultats de la recherche publique se poursuivent aussi bien par l’action sur les outils du transfert que par des réformes de la réglementation (nouveau décret sur la gestion de la copropriété et le mandataire unique de valorisation des résultats de la recherche).

 

Aussi, le travail des établissements, à travers leurs structures de valorisation (en particulier les sociétés d’accélération du transfert de technologie - SATT) commence à porter ses fruits. En effet, les SATT ont pour objectif d’augmenter significativement les revenus tirés du transfert de technologie via des licences d’exploitation et par conséquence le niveau des revenus tirés de la propriété intellectuelle des établissements. Même si aucune réussite exceptionnelle n’a permis de retrouver le niveau des bons résultats des années 2000, les revenus du transfert se consolident.

 

Par ailleurs, la mesure des redevances  ne prend pas en compte par construction la valorisation de la recherche à travers la prise de participation dans les entreprises créées à partir de résultats scientifiques et de nouvelles technologies. Celle-ci, si elle est plus risquée et induit des temps de retours plus longs, peut aussi générer d’autres types de retours financiers, comme des plus-values de cession de prise de participation, non prises en compte pour le calcul de l’indicateur alors même que souvent cette prise de participation a été créée à partir d’une créance portant sur des revenus l’exploitation. A ce sujet, un rapport, remis en juin 2019 à la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, formule seize recommandations pour améliorer les conditions de transfert vers les start-up.

 

En conséquence, les prévisions pour 2019 sont stables. Concernant 2020, la dynamique devrait être sensiblement analogue.

 

« Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs »

Depuis plusieurs années, les différents dispositifs de recherche partenariale soutenus par l’État participent à l’accroissement tendanciel des recettes industrielles des organismes de recherche : cela concerne notamment les instituts Carnot, le dispositif Labcom (financement des laboratoires qui construisent un partenariat pérenne avec une PME) et les politiques volontaristes des établissements mises en évidence dans les contrats d’objectifs et de performance pour renforcer le partenariat avec les entreprises.

 

L’appel à projets « Carnot 4 » publié en juin 2019 ainsi que l’accroissement à 1 450 subventions pour des thèses CIFRE auxquelles s’ajoutent 50 CIFRE dédiées au plan Intelligence artificielle devraient également générer des recettes supplémentaires pour les établissements.

 

 

INDICATEUR

Mesures de l'impact du crédit d'impôt recherche (CIR)

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Dépenses de R&D privée supplémentaires par euro de crédit d'impôt recherche

ratio

>=1 (projection)

>=1

>=1

1

1

>=1

Indice de rotation des entreprises bénéficiant du CIR

%

18 (projection)

18 (projection)

18 (projection)

18 (projection)

18

 

Précisions méthodologiques

Sous indicateur : Dépenses de R&D privée supplémentaires par euro de crédit d'impôt recherche


L’estimation du multiplicateur du crédit d’impôt recherche s’établit à : 1 en 2019.

Les résultats indiqués émanent des résultats d’études d’impact : de 2013 à 2019, les résultats présentés concernent une étude d’impact ex post incluant des données pour 2008 et 2009 (Lhuillery S., M. Marino et P. Parrotta, 2013, Evaluation de l’impact des aides directes et indirectes à la R&D en France, Rapport pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, (http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/RetD/88/0/2._Rapport_externe_final_CIR_2014_334880.pdf) ; à partir de la prévision actualisée pour 2019, le résultat présenté est le fruit de la synthèse des travaux d’évaluation du CIR menés par la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI).


Mode de calcul : l’indicateur est un ratio d’impact « Dépense de R&D supplémentaire / CIR perçu par les entreprises ». Il est obtenu à partir d’études économétriques qui estiment l’impact effectif de la mesure sur son objectif principal, à savoir les dépenses de R&D des entreprises.


Sources des données :  L’impact du crédit d’impôt recherche, Avis de la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation, mars 2019 (https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-cnepi-avis-impact-cir-06032019-final-web.pdf) qui repose sur les trois études suivantes :

- Bozio A, Cottet S. et Py L. (2017), Impact de la réforme de 2008 du CIR sur la R & D et l’innovation, rapport pour France Stratégie, février ;

- Lopez J. et Mairesse J. (2018), Impacts du CIR sur les principaux indicateurs d’innovation des enquêtes CIS et la productivité des entreprises, rapport final pour France Stratégie, décembre.

Mulkay B. et Mairesse J. (2018), Nouveaux résultats sur l’impact du Crédit d’Impôt Recherche, étude pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, septembre.


Modalités d’interprétation : un indicateur supérieur à 0 indique que 1 € de CIR se traduit par un accroissement des dépenses de R&D : les entreprises utilisent le financement reçu pour faire des dépenses de R&D. Un indicateur égal à 1 signifie qu’1 euro de CIR est complètement utilisé pour de nouvelles dépenses de R&D : il y a un effet d’addition. Un indicateur supérieur à 1 indique que les entreprises ont accru leurs dépenses de R&D au‑delà du CIR perçu : il y a alors un effet multiplicateur.


Limites et biais connus : le calcul de cet indicateur nécessite une étude économétrique qui n’est pas conduite tous les ans.


Sous indicateur : Indice de rotation des entreprises bénéficiant du CIR


La dernière valeur de réalisation disponible est 2015. L’indice s’établit à 18 % à partir des données CIR portant sur les millésimes 2014 et 2015.

L’indice de rotation est plus élevé dans les petites et moyennes entreprises que dans les ETI pour les grandes entreprises (respectivement 18 %, 13 % et 13 %). Il est aussi plus élevé dans les services (19 %) que dans l’industrie (15 %).


Mode de calcul :

l’indice de rotation des entreprises déclarant du CIR se calcule comme un taux de roulement selon la formule :

[(nbre d’entrées dans le dispositif année N +nombre de sorties année N)/2] / nombre de déclarants CIR en N-1


Sources des données : GECIR juillet 2019, MESRI-DGRI-SITTAR.


Modalités d’interprétation : l’indice de rotation des entreprises déclarant du CIR s’interprète comme un taux de roulement. Un indicateur égal à 0 indiquerait que les déclarants de CIR sont exactement les mêmes en 2014 et en 2015, alors qu’un indicateur égal à 1 indiquerait que tous les déclarants du CIR ont été renouvelés d’une année sur l’autre. L’indicateur peut être interprété comme un indicateur de la stabilité des structures de recherche privées.


Limites et biais connus : les données ne sont disponibles qu’en N+2 voire N+3.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur « Dépenses de R&D privée supplémentaires par euro de crédit d’impôt recherche »

L’objectif est d’atteindre un niveau égal ou supérieur à 1.

 

Sous-indicateur « Indice de rotation des entreprises déclarant du CIR »

Cet indicateur est calculé pour la première fois et n’a pas encore fait l’objet d’un objectif quantifié. L’indicateur peut être interprété comme un indicateur de la stabilité des structures de recherche privées. Il s’élèvait à 18 % en 2015.

 

 

OBJECTIF

Participer activement à la construction de l'Europe de la recherche


L’article 179 paragraphe 1 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) instaure une compétence partagée entre l’Union et les États membres pour la réalisation de l’Espace européen de la recherche (EER), défini comme un espace « dans lequel les chercheurs, les connaissances scientifiques et les technologies circulent librement ».

 

Le cadre opérationnel de mise en œuvre de l’EER a été consacré par une recommandation de la Commission européenne du 17 juillet 2012 qui structure la mise en œuvre de l’objectif du TFUE autour de 6 priorités thématiques :

  • accroître l’efficacité des systèmes nationaux de recherche ;
  • optimiser la coopération et la concurrence transnationales ;
  • ouvrir le marché du travail pour les chercheurs ;
  • égalité de genre et introduction de la dimension du genre dans la recherche ;
  • optimiser la diffusion et le transfert des connaissances scientifiques ;
  • renforcer la coopération internationale (UE/États tiers) dans le champ de la recherche et de l’innovation.

Le programme cadre de recherche et d’innovation est l’instrument financier de l’Union européenne qui complète les actions des États membres visant à la réalisation de l’EER. Aussi, les trois indicateurs permettant de mesurer l’intensité de l’engagement des laboratoires français dans la construction de l’EER visent à quantifier la participation française à ce programme.

 

Les deux premiers sous-indicateurs de l’indicateur 3.1 concernent les seuls opérateurs du programme. Le taux de participation aux projets sélectionnés par le Programme-cadre pour la recherche et le développement technologique (PCRD) (indicateur 3.1.1) traduit l’existence de collaborations européennes pour la conception et la réalisation de projets communs de recherche de qualité et l’intérêt des équipes à candidater à ces appels d’offre. Au-delà, le taux de coordination de ces projets sélectionnés (indicateur 3.1.2) marque une implication des équipes dans la conception et la conduite des projets mais aussi la capacité des laboratoires à assurer le pilotage de réseaux d’envergure européenne ou même internationale. La part de candidatures françaises (3.1.3) mesure la capacité des équipes françaises à se mobiliser pour répondre aux appels à projets. Enfin, le taux de sélection des projets des équipes françaises évalue la qualité des propositions déposées par les candidats français selon les critères d’évaluation de la Commission européenne (excellence scientifique – impact – qualité et efficacité de la mise en œuvre et leur capacité à s’intégrer dans les meilleurs consortiums européens (indicateur 3.1.4).

 

Ces indicateurs sont tributaires des conditions nationales dans lesquelles se déroulent les appels à propositions (entre autres) : importance des budgets disponibles par rapport aux propositions éligibles, appels à projets concurrents au niveau national et régional, adéquation de la formulation de l’appel à propositions avec l’intérêt des communautés scientifiques) mais également de l’évolution du cadre de soutien public à la R&D dans les autres pays de l’Union.

 

Le deuxième indicateur (3.2) élargit l’observation au-delà des opérateurs du programme d’une part à l’ensemble des équipes françaises (la part de financement du PCRD attribuée à des équipes françaises mesure de façon synthétique et intégratrice la position de la France dans les programmes européens par comparaison avec les autres pays membres) et d’autre part  la participation des acteurs privés.

 

Les publications écrites en collaboration (indicateur 3.3) marquent la capacité à construire des synergies scientifiques de qualité.


INDICATEUR

Présence des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Taux de participation des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne

%

2,2

H2020 : 1,9

1,8

1,8

1,6

2,2

Taux de coordination des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne

%

3,7

H2020 : 4,0

3,6

3,6

3,6

3,7

Part de candidatures françaises dans l’ensemble des candidatures au PCRD

%

7,8

H2020 : 8,0

8,0

8,1

8,1

Taux de sélection des projets des équipes françaises

%

14,7

H2020 : 19,8

14,2

14,2

18,2

14,5

 

Précisions méthodologiques

Le mode de calcul des sous-indicateurs 1, 2 et 4 a été modifié au PAP 2019. Les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant au RAP 2018. Les données de réalisation ont été recalculées selon la nouvelle méthodologie.

 

Mode de calcul :

Sous indicateur « Taux de participation » : on observe ici les participations d’équipes françaises affiliées à l’un des opérateurs du programme, dans les projets sélectionnés et financés par le PCRD. Le taux de participation est calculé en divisant le nombre d’équipes affiliées aux opérateurs du programme qui participent aux projets sélectionnés par le nombre total d’équipes de tous pays participant à ces projets. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie, les bourses du Conseil européen de la recherche et l’instrument PME. Cet instrument mono bénéficiaire introduit un biais. Par ailleurs, l’année 2018 est encore incomplète.

 

Sous indicateur « Taux de coordination » : on observe ici le nombre de projets sélectionnés et financés par le PCRD coordonnés par une équipe française affiliée à l’un des opérateurs du programme. Le taux de coordination est calculé en divisant le nombre de projets retenus coordonnés par une équipe affiliée aux opérateurs du programme par le nombre total de projets retenus. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie et les bourses du Conseil européen de la recherche. Le périmètre des programmes a été élargi à ces dernières dans un souci d’exhaustivité et de transparence. Ce dernier rencontre un fort engouement auprès des PME européennes. Les opérateurs du programme ne pouvant, par nature, répondre à cet instrument, la performance de l’indicateur s’en trouve détériorée

 

Sous indicateur « Part des candidatures françaises dans l’ensemble des candidatures du PCRD »

La part des candidatures françaises est calculée à partir du nombre de candidats français aux projets proposés par l'ensemble des laboratoires des pays européens et admis au processus de sélection des appels d'offres de la Commission européenne divisé par le nombre total de candidats. Ce dénombrement porte sur les candidatures relatives aux appels clos lors de l’année considérée.

 

A titre d’information, le nombre de candidatures françaises  est rappelé ci-dessous :

 

2017
 Réalisation

2018
 Réalisation

2019
Prévision actualisée

2020
Prévision

11 517

10 251

 

12 000

12 500

 

Il s’agit du dénombrement du nombre de candidats français aux projets proposés par l'ensemble des laboratoires des pays européens et admis au processus de sélection des appels d'offres de la Commission européenne. Ce dénombrement, annuel, porte sur les candidatures annuelles relatives aux appels clos lors de l’année considérée.

 

Sous indicateur « Taux de sélection des projets des équipes françaises » : cet indicateur (en %) est le ratio, pour les projets comportant un participant français,  entre le nombre de propositions acceptées et le nombre de propositions évaluées, pour les appels à propositions clos lors de l’année considérée. Il reflète la qualité et la pertinence des projets proposés en réponse aux appels d'offres.

 

Source des données : Base eCORDA des projets (Grants) et des réponses aux appels à propositions (Proposals) de la Commission européenne, indicateurs OST du HCERES.

 

Observations méthodologiques : les données fournies par les services de la Commission sont validées, enrichies, structurées et agrégées sans double compte par l’OST. Depuis 2015, les indicateurs de taux de participation et de coordination sont calculés avec la base des contrats de H2020, Des indicateurs complémentaires (nombre de candidatures, taux de sélection) sont fournis à partir de la base des propositions.

Certains opérateurs du programme 172 peuvent être impliqués dans un projet sans avoir été repérés car ils n’apparaissent pas dans la table des participants de la base. Le repérage à la maille des laboratoires pourrait permettre de calculer des indicateurs plus précis, mais n’a pas pu être fait pour cet exercice. Une analyse détaillée des données reçues est nécessaire pour s’assurer de la qualité des informations.

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateurs « Taux de participation » et « Taux de coordination »

Les cibles tiennent compte :

  • de la forte concurrence européenne observée lors des premiers appels d’Horizon 2020 marqués par une très forte souscription pesant sur les résultats ;
  • de l’essor au sein d’Horizon 2020 de l’instrument PME, type de financement qui ne s’adresse pas aux opérateurs de recherche du programme. Institué en 2014, cet instrument vise en effet au soutien individuel de PME européennes innovantes.

En hausse constante depuis 2014, tant en valeur absolue qu’en pourcentage du budget global d'Horizon 2020, son enveloppe budgétaire est passée de 250 M€ en 2014 à 479 M€ en 2018 et le nombre de bénéficiaires de 500 à 1000 par an, sachant que le nombre de participations (20 000 par an) sur l'ensemble du programme H2020 est relativement stable. Si les subventions allouées aux projets ne sont pas forcément élevées en absolu (50 k€ pour la phase 1, de 1 à 2 M€ pour la phase 2 de ces projets qui se déclinent en 2 phases) elles permettent de soutenir un nombre important d’entreprises et donc, par construction, font baisser le taux de participation des opérateurs du programme 172 qui n’ont pas vocation à y participer. Cette dilution mécanique des acteurs du programme 172 (et également, dans une moindre mesure, de la MIRES) est valable également pour les coordinations.

 

Par ailleurs, les prévisions pour 2020 tiennent compte de « l’effet Brexit », ce qui se traduit par une baisse des participations britanniques dans les projets collaboratifs, laquelle bénéficie à d’autres Etats membres dont la France.

 

En outre, le renforcement de la participation française dans HORIZON 2020 est l’objectif du plan d’action national, lancé par le MESRI en octobre 2018 avec pour objectif d’« inciter, d’accompagner les équipes vers le programme Européen et de mieux influencer la programmation européenne ». Se déclinant en 3 axes et autour de 14 mesures, ce plan d’action permet de déclencher un faisceau d’actions convergentes et concomitantes à plusieurs niveaux. Il s’adressera à l’ensemble des différents acteurs concernés : acteurs publics, grands groupes, PME ou acteurs de la société civile. En 2020, l’action du MESRI portera notamment sur la prise en compte systématique des enjeux européens dans le dialogue contractuel avec les établissements et le renforcement des actions d’accompagnement déployées par les points de contact nationaux. Le plan devrait avoir un impact favorable sur tous les indicateurs relatifs à H2020.

 

Sous-indicateur « Part des candidatures françaises dans l’ensemble des candidatures du PCRD »

Ce nouveau sous-indicateur mesure la proportion de participation des candidats français dans les projets proposés par rapport au nombre total de candidats. Il doit permettre d’évaluer la mobilisation des acteurs français dans la dynamique européenne de recherche et d’innovation et pour l’accès à des ressources financières. La modification de l’indicateur précédent (qui était en valeur absolue) vers ce nouvel indicateur doit permettre de mesurer une valeur moins tributaire de facteurs tels que la variabilité des financements annuels, ou le type de projets financés. La participation française au PCRD est caractérisée par une faible part des candidatures, compensée pour partie par un très bon taux de sélection. L’axe « inciter » du plan d’action pour renforcer la participation française vise précisément à corriger cette situation et à augmenter la part des candidatures françaises, tout en maintenant leur bon taux de succès. Les mesures incitatives, essentielles mais dont les résultats ne seront visibles qu’à moyen terme, visent aussi bien les entités (via le dialogue contractuel) que les individus (via une réflexion sur la prise en compte de l’investissement européen dans la carrière des chercheurs et des enseignants-chercheurs).

 

Sous-indicateur « Taux de sélection des projets des équipes françaises »

Le sous-indicateur montre des taux supérieurs à la moyenne communautaire (12,8%), témoignant de la qualité des propositions à participation françaises. En termes d’objectifs, il conviendra de maintenir cette moyenne tout en augmentant le nombre de dépôts de propositions. Par ailleurs, il importe de noter que le programme Horizon 2020 connaît une très forte souscription qui a fait chuter le taux de succès moyen de 21,8% lors du 7ème PCRD à 12,8%. Si la France reste l’État membre présentant le meilleur taux de succès moyen, ses équipes pâtissent de cette concurrence exacerbée ce qui explique la cible inchangée.

 

INDICATEUR

Part du PCRD attribuée à des équipes françaises

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part de financement du PCRD attribuée à l'ensemble des équipes françaises

%

H2020 : 10,4

H2020 : 11,0

H2020 : 10,5

10,5

11,9

11

Part des entreprises françaises dans le PCRD

%

17,3

14,1

16,7

17,8

17,8

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul :

Sous indicateur « Part de financement du PCRD attribuée à l'ensemble des équipes françaises » :on observe ici le montant total de financement communautaire reçu par les équipes françaises dans les projets sélectionnés et financés par le PCRD. La part de financement pour la France est calculée en divisant le financement reçu par toutes les équipes françaises (et pas seulement celles qui sont affiliées aux opérateurs du programme) par le montant total de financement reçu par tous les pays participant à ces projets. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée. L’année 2017 est incomplète (données disponibles sur les projets correspondant à 80% du budget alloué). Le périmètre des programmes a été élargi aux actions Marie Curie dans un souci d’exhaustivité et de transparence.

 

Sous indicateur « Part des entreprises françaises dans le PCRD »

On observe ici le ratio entre le montant total de financements PCRI reçus par les acteurs privés français par rapport au montant total de financements  reçus par les acteurs privés européens pour une année donnée.

 

Dans les deux cas de figure ce sont les contributions nettes qui ont été sélectionnées.

 

Source des données : Base eCORDA des projets (Grants) et des réponses aux appels à propositions (Proposals) de la Commission européenne, calculs OST-HCERES

 

Observations méthodologiques : l’indicateur est calculé sur les projets retenus d’Horizon 2020 (données mises à jour en mars 2019).

 

Justification des prévisions et de la cible

Part des financements du PCRD attribuée à l’ensemble des équipes françaises

Le plan d’action national lancé en octobre 2018 prévoit le déploiement de 14 mesures, articulées autour de 3 axes (inciter accompagner et influencer) ayant un effet de levier sur la participation de la France au PCRD. L’objectif de ce plan d’action est d’augmenter le nombre de projets soumis à participation française, tout en maintenant le très bon taux de succès des acteurs français, afin d’augmenter la part relative de financements captés par la France. Les effets de ce plan d’action national devraient être augmentés par l’augmentation générale du budget du programme H2020 sur ses dernières années d’exécution et une concurrence amoindrie du fait de la sortie du Royaume-Uni de l’UE.


Part des entreprises françaises dans le PCRD

Dans le cadre du plan d’action national de renforcement de la participation française au PCRD lancé en octobre 2018, plusieurs mesures ciblent spécifiquement le secteur privé. En particulier, la mesure 7 prévoit de renforcer le ciblage de l’accompagnement envers le secteur privé et repose sur une implication renforcée d’acteurs tels que Bpifrance ou les pôles de compétitivité dans cet accompagnement. L’objectif de cette mesure est donc d’augmenter la participation  des entreprises françaises dans les projets de recherche et d’innovation financés par le PCRD.

 

INDICATEUR

Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 28) dans les articles des opérateurs du programme

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 28) dans les articles des opérateurs du programme

%

17,0

18,5

18,2

17,8

18,0

18,4

 

Précisions méthodologiques

Le mode de calcul de l’indicateur a été modifié au PAP 2019. Les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant au RAP 2018. Les données de réalisation ont été recalculées selon la nouvelle méthodologie.

 

Mode de calcul : nombre de co-publications des opérateurs du programme avec uniquement des pays de l’UE 28, à l’exclusion de tout pays extra-européen, divisé par le nombre total de leurs publications. L’indicateur est calculé à partir de la moyenne triennale glissante du nombre de publications : la valeur en année n est la moyenne des nombres de publications constatés en n, n-1 et n-2.

 

Source des données : Base OST, Web of Science, calculs OST-HCERES

 

Observations méthodologiques : les collaborations scientifiques donnent généralement lieu à des co-publications. Les co-publications sont mesurées en compte de présence (lorsqu’une institution française et une institution d’un autre pays européen co-publient, une publication est comptabilisée pour chacune d’elle).

Justification des prévisions et de la cible

Il est demandé aux opérateurs de continuer à jouer un rôle central actif dans les réseaux scientifiques européens et de s'investir dans des recherches partenariales qui contribueront directement à préserver le rôle de l'Union européenne comme acteur majeur de la recherche dans le monde. Dans un contexte de niveau de co-publications avec les pays européens déjà élevé, il est proposé une certaine modération dans l’augmentation des résultats de l’indicateur s’agissant de la prévision 2019 comme de la cible 2020.

 

OBJECTIF

Développer le rayonnement international de la recherche française


L’activité de recherche est aujourd’hui de plus en plus internationalisée et la capacité pour un pays d’attirer les meilleurs chercheurs étrangers est devenue un enjeu essentiel pour donner de la visibilité à son système de recherche et améliorer sa compétitivité industrielle. Huitième puissance scientifique mondiale en 2017 avec 2,9 % de part mondiale en termes de publications, la France s’inscrit au cœur des réseaux européens (ex. initiatives de programmation conjointe) et de réseaux internationaux (laboratoires internationaux virtuels et implantés sur le territoire du pays partenaire). Elle dispose d’atouts incontestables en termes de rayonnement scientifique et technologique à l’international. Avec un indice d’impact en augmentation et supérieur à la moyenne mondiale – mais une part de publications relative en baisse constante, compte tenu de la montée en puissance des pays émergents comme la Chine et le Brésil – la France doit accroître sa visibilité, favoriser la mobilité des étudiants et des chercheurs, développer ses partenariats européens et internationaux.

 

C’est pourquoi l’agenda stratégique « France Europe 2020 » propose :

  • d’adopter une politique volontariste (stratégie d’influence dans les organisations internationales, utilisation des fonds européens au service de la coopération internationale) ;
  • d’ouvrir les établissements à l’international dans le cadre des contrats de site (priorités géographiques définies en cohérence avec les priorités scientifiques du site, mobilité internationale des étudiants ainsi que des chercheurs et des enseignants-chercheurs inscrite dans la stratégie des établissements) ;
  • de favoriser la mobilité entrante et sortante des chercheurs (valorisation de la mobilité internationale dans le recrutement, l’évaluation et le parcours de carrière, valorisation de la participation à des appels d’offre et projets internationaux, évolution de la législation et de la réglementation pour faciliter l’accueil des chercheurs étrangers en France).

Les cinq grands programmes d’actions prioritaires définis par la stratégie nationale de recherche (SNR) s’inscrivent également dans cette perspective.

 

Une attention toute particulière sera portée aux coopérations euro-méditerranéennes et aux pays émergents, qui fondent leur développement sur l’élévation du niveau de qualification et de recherche. L’un des enjeux nationaux est d’encourager les partenariats et les échanges entre établissements de recherche français et étrangers pour offrir aux chercheurs étrangers des opportunités d’insertion professionnelle temporaire ou définitive au sein de notre dispositif de recherche. L’indicateur 4.1 est particulièrement pertinent pour évaluer l’évolution de l’attractivité de la recherche française.

 

La recherche française est une des recherches les plus internationalisées au monde. La France comptait plus de 50 % de co-publications internationales en 2015, en augmentation de 13 points en 10 ans, soit le plus fort taux de collaboration internationale parmi les 10 premiers pays du monde, au même niveau que le Royaume-Uni.

 

Le changement global, les risques naturels et les pressions anthropiques affectent fortement les populations, les écosystèmes et la biodiversité, non seulement dans les zones tropicales et les pays du Sud où ils se situent en grande partie, mais également dans les pays du Nord. Ces évolutions sont directement liées aux objectifs du développement durable adoptés par l’ONU en 2015 et auxquels la France souhaite prendre toute sa part. Afin de répondre aux défis majeurs que ces changements posent en matière de développement, les opérateurs de recherche s’attachent à construire des partenariats scientifiques dans les pays du Sud. L’indicateur 4.2 met l’accent sur la volonté de construire des partenariats équilibrés et respectueux avec les pays du Sud.


INDICATEUR

Chercheurs étrangers recrutés ou accueillis temporairement dans les laboratoires

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements

%

18,6

17,6

18

18

18

 

Précisions méthodologiques

Le mode de calcul de l’indicateur est modifié au présent PAP. Il ne peut donc être rapproché des valeurs indiquées dans les PAP 2019 et RAP 2018.

 

Mode de calcul :

Nombre de chercheurs étrangers recrutés dans l’année divisé par nombre total des recrutements externes de l’année : recrutements de personnels permanents (en CDI ou sur concours), hors personnel (chargés de recherche) recrutés sur concours interne comme directeur de recherche.

A partir de 2018, le CNRS a subi une rupture de série dans son système d’information et classe désormais les binationaux avec les français. La série a donc été recalculée sur la période 2014-2017 en intégrant les 4 EPIC qui relèvent de la recherche (CNES, IFREMER, CEA civil, CIRAD). Ce nouveau mode de calcul permet d’avoir un sous-indicateur plus complet.

En conséquence, une nouvelle cible a été définie.

 

Source des données : EPST et EPIC hors BRGM

 

Observations méthodologiques :  le mode de calcul porte sur le flux, mettant en évidence l’évolution. Le périmètre actuel de l’indicateur inclut tous les organismes, à l’exception du BRGM.

Le périmètre de la population recrutée exclut les lauréats internes des concours des EPST : les chargés de recherche recrutés sur concours comme directeur de recherche.

Le critère de la nationalité de la personne recrutée, seul critère observable, n’est pas entièrement satisfaisant : il inclut un chercheur étranger ayant fait sa thèse en France ; il exclut un français ayant fait sa thèse à l’étranger ou ayant fait sa thèse en France et un post-doc à l’étranger.

Justification des prévisions et de la cible

Des mesures en faveur de l'attractivité sont inscrites dans la loi n°2016-274 du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France qui crée notamment la carte pluriannuelle « passeport talent ». D’une durée maximale de quatre ans, cette carte pluriannuelle est proposée dès la première année de séjour du chercheur étranger sur le territoire national (art. L. 313-20 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile). Les décrets d’application sont entrés en vigueur au 1er novembre 2016. Ce dispositif doit progressivement monter en puissance et permettre d’accroître la valeur de cet indicateur.

 

Ce sous-indicateur étant la résultante de l’attractivité internationale, du filtre des jurys indépendants et de l’évolution de la part des étrangers parmi les docteurs nouvellement diplômés en France (stable depuis 2010), il est proposé une tendance « stable ». L’attractivité de la recherche française devrait également être un enjeu important de la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR).

 

INDICATEUR

Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les publications des opérateurs du programme

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2017
Réalisation

2018
Réalisation

2019
Prévision
PAP 2019

2019
Prévision
actualisée

2020
Prévision

2020
Cible

Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les publications des opérateurs du programme

%

12,0

12,6 (valeur provisoire)

11,7

13,0

13,9

12

 

Précisions méthodologiques

Le mode de calcul de l’indicateur a été modifié au PAP 2019. Les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant au RAP 2018. Les données de réalisation ont été recalculées selon la nouvelle méthodologie.

 

Mode de calcul : nombre de co-publications des opérateurs du programme avec uniquement des pays du sud, excluant les co-publications comportant aussi d’autres pays, divisé par le nombre de publications des opérateurs du programme. L’indicateur est calculé à partir de la moyenne triennale glissante du nombre de publications : la valeur en année n est la moyenne des nombres de publications constatés en n, n-1 et n-2.

 

Source des données : Base OST, Web of Science, calculs OST-HCERES

 

Observations méthodologiques :

Cet indicateur permet de mesurer la part des publications des opérateurs du programme en co-publication avec des partenaires des pays du Sud.

La liste des pays retenus est la liste des bénéficiaires de l’aide publique au développement (APD) définie par le Comité de l’aide au développement de l’OCDE (CAD).

Justification des prévisions et de la cible

La politique volontariste de partenariat avec les pays du Sud se traduit par un ensemble d'actions résolues de la part de la France qui répondent aux attentes de ses partenaires du Sud en vue de générer, dans ces pays, une dynamique propre et une plus grande autonomie pour évoluer vers des « sociétés de la connaissance ». La mise en place de nouveaux programmes de mobilité de chercheurs de type Programme Hubert Curien (PHC) avec des pays du Sud, en particulier africains, l’attractivité croissante et la montée en qualité constatée de programmes existants (par exemple le PHC « Maghreb »), doivent logiquement induire une augmentation des flux de co-publications.