Présentation stratégique du projet annuel de performances |
Bernard LARROUTUROU |
Directeur général de la recherche et de l'innovation |
Responsable du programme n° 172 : Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
Le programme 172 constitue un instrument majeur pour le pilotage du système français de recherche et d’innovation ainsi que pour la mise en œuvre des politiques nationales afférentes placées sous l’égide du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, chef de file de la politique de recherche mise en œuvre par l’intermédiaire de l’ensemble des programmes de la mission interministérielle.
Pour l’heure, le programme 172 s’appuie sur six éléments essentiels :
Ces différents éléments du programme 172 ont un impact déterminant sur les opérateurs de recherche qui en relèvent directement, ainsi que pour les autres organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche avec lesquels ils nouent des partenariats stratégiques.
L’objectif premier du programme est de maintenir l’excellence scientifique de la recherche française, dans un contexte international de plus en plus concurrentiel. Cette excellence se mesure par différents indicateurs :
Si la montée en puissance de la recherche scientifique dans les grands pays émergents comme la Chine et l’Inde ou la spécialisation de pays européens sur certains domaines de recherche rendent plus difficile, pour la France comme pour les autres pays industrialisés, le maintien de leur part relative dans les revues internationales de référence, l’amélioration de la reconnaissance scientifique des travaux des chercheurs français, mesurée par les citations à deux ans de leurs publications, et l’amélioration de la position française par rapport aux autres pays industrialisés comparables (Allemagne, Royaume-Uni) restent prioritaires.
Le second objectif fondamental du programme est d’accroître la valorisation et le transfert des résultats de la recherche des laboratoires publics vers les acteurs économiques ou de favoriser directement l’innovation au sein des entreprises. Les différents classements Thomson Reuters montrent l’excellence française sur cet objectif. Selon le classement Thomson Reuters 2018, cinq universités de recherche françaises sont parmi les 100 les plus innovantes du monde et quatre organismes de recherche français sont classés parmi les 25 plus innovants dans le monde en 2017 (le CEA en deuxième position, le CNRS en huitième, l’INSERM en neuvième et l’Institut Pasteur en quinzième).
2020 verra la création d’un nouvel opérateur de recherche : l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) issu de la fusion de l’INRA et de l’IRSTEA. L’enjeu autour de la création de cet établissement est de construire un projet scientifique partagé entre l’INRA et l’IRSTEA, qui s’inscrive pleinement dans le nouveau contexte auquel doivent faire face les sciences de l’environnement. Les défis à relever liés à la sécurité alimentaire, au changement climatique, ainsi qu’aux transitions écologique, agro-écologique et énergétique sont inédits dans leur ampleur et leur simultanéité. La mission confiée aux deux présidents pour la mise en place du futur EPST prend en compte les compétences et les missions actuellement exercées dans les deux instituts, afin d’affirmer une ambition renouvelée de recherche dans les domaines qu’ils couvrent, dont les enjeux sociétaux sont majeurs, et de développer de nouvelles synergies entre leurs communautés scientifiques.
Enfin, pour l’avenir et afin d’engager dans la durée les évolutions et transformations dont le système français de recherche et d’innovation a besoin, a été mise en chantier, depuis le 1er semestre 2019 et à la demande du Premier ministre, l’élaboration d’une loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR). Elle sera rédigée d’ici fin 2019 et soumise au Parlement courant 2020 en vue d’une application en 2021. Cette loi de programmation qui vise à poursuivre la modernisation du système français de recherche en pilotant finement les moyens humains et financiers pour rester à l’avant-garde de la recherche internationale, s’articulera autour de trois axes principaux : le financement des projets, programmes et structures de recherche avec notamment la question des nouveaux modèles de financements compétitifs, l’attractivité des emplois et des carrières avec en particulier l’amélioration des modes de recrutement et enfin la consolidation de la recherche partenariale et du modèle d’innovation français.
Récapitulation des objectifs et indicateurs de performance |
Objectif | Produire des connaissances scientifiques au meilleur niveau international |
Indicateur | Production scientifique des opérateurs du programme |
Objectif | Promouvoir le transfert et l'innovation |
Indicateur | Part des redevances et des contrats de recherche dans les ressources des opérateurs |
Indicateur | Mesures de l'impact du crédit d'impôt recherche (CIR) |
Objectif | Participer activement à la construction de l'Europe de la recherche |
Indicateur | Présence des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRD de l'Union européenne |
Indicateur | Part du PCRD attribuée à des équipes françaises |
Indicateur | Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 28) dans les articles des opérateurs du programme |
Objectif | Développer le rayonnement international de la recherche française |
Indicateur | Chercheurs étrangers recrutés ou accueillis temporairement dans les laboratoires |
Indicateur | Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les publications des opérateurs du programme |