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Présentation stratégique du projet annuel de performances


Général d'armée François LECOINTRE

Chef d'état-major des armées

Responsable du programme n° 178 : Préparation et emploi des forces


Le programme 178 « Préparation et emploi des forces », sous la responsabilité du chef d’état-major des armées (CEMA), est au cœur de la mission « Défense ». Le CEMA assure la cohérence de l’état de préparation des forces. Il s’appuie sur les contrats opérationnels qui permettent de structurer le modèle d’armée correspondant à l’ambition de la loi de programmation militaire (LPM) à l’horizon 2030.


L’engagement opérationnel des armées impose d’organiser le programme 178 de façon à pouvoir assurer simultanément la conduite des opérations ainsi que la préparation des forces dans un cadre organique cohérent. La structuration des actions et sous actions du programme répond à cette logique.


L’année 2020 constitue la deuxième année d’exécution de la LPM 2019–2025. Elle permet la poursuite de la régénération des équipements fragilisés par un engagement opérationnel intense et l’amplification de leur modernisation avec la mise en service opérationnelle progressive de matériels nouveaux, dans les trois milieux.


Les femmes et les hommes des armées, directions et services, entièrement voués aux opérations sur, à partir, et en dehors du territoire national, évoluent dans des conditions difficiles, parfois éprouvantes, souvent au péril de leur vie, en mettant en œuvre des compétences de très haute technicité. Ces conditions nécessitent un cadre de préparation à la hauteur de leur engagement et de leur abnégation, répondant au besoin permanent d’excellence, pour atteindre l’efficacité opérationnelle sur l’ensemble du spectre des engagements, de l’entrée en premier sur un théâtre jusqu’au retrait des forces, en passant par la projection de forces ou de puissance.


1. Conduire, en tous lieux et en tous temps, les missions confiées aux armées


Sur le territoire national

En permanence, les armées portent la mission de dissuasion et les missions de protection, de sauvegarde et de cyberdéfense sur le territoire national. Plus de 10 000 militaires sont engagés au quotidien dans les missions de protection comprenant les postures permanentes de sûreté aérienne et de sauvegarde maritime, l’opération de lutte contre le terrorisme armé Sentinelle, et les missions de lutte contre les trafics illicites telles que l’opération Harpie en Guyane ou Carib Royale aux Antilles. A cela s’ajoute leur contribution aux missions de service public destinées à porter secours aux populations.


Hors territoire national

Dans le même temps, elles sont engagées en opération en dehors du territoire national et se préparent aux scénarios les plus engageants (hypothèse d’engagement majeur - HEM). Tout au long de l’année, près de 20 000 militaires sont déployés en dehors de nos frontières. Les opérations extérieures se caractérisent en particulier par la poursuite de l’engagement des armées dans la bande sahélo-saharienne et au Levant. Les opérations Barkhane (bande sahélo-saharienne) et Chammal (Syrie) s’inscrivent dans une stratégie militaire française globale de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT) qui menacent la France, ses ressortissants et ses intérêts, ainsi que le flanc sud de l’Europe, depuis le Sahel jusqu’au Moyen-Orient et en Asie centrale. En parallèle, les armées continuent de mener plusieurs opérations et engagements :

  • au Liban, au-delà de leur mission de Force Commander Reserve pour la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), elles accompagnent les forces armées libanaises (FAL) par des actions régulières de formation ;
  • sur la façade occidentale de l’Afrique, la marine nationale assure une présence permanente dans le cadre de l’opération Corymbe ;
  • sur l’océan Indien, la France poursuit son engagement au sein de la task force 150 (TF150), composante maritime de l’opération Enduring Freedom visant à lutter contre les trafics maritimes qui alimentent les caisses des réseaux terroristes ;
  • en Méditerranée centrale, la France participe à l’opération EURONAVFORMED Sophia, mission de l’Union européenne au large des côtes libyennes, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune ;
  • en Estonie, la France participe à la « présence avancée renforcée » couvrant l’ensemble des pays Baltes.


Perspectives

Les évènements survenus depuis la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale de 2017 confirment la dégradation du contexte stratégique et l’instabilité croissante de l’environnement international. Le haut niveau d’engagement hors et sur le territoire national devrait perdurer à court et moyen terme.


2. Garantir l’efficacité opérationnelle


Un dispositif ajusté en permanence

Les capacités de renseignement des armées permettent de préserver notre liberté d’appréciation, de décision et d’action sur tous les théâtres. Les travaux annuels du groupe d’anticipation stratégique (GAS) permettent l’élaboration de stratégies militaires opérationnelles (SMO) et d’adapter nos dispositifs en permanence pour répondre au juste besoin opérationnel et à nos ambitions en matière d’influence.


Des armées robustes, résilientes et entraînées

Les conflictualités actuelles imposent d’être en mesure d’agir jusqu’en haut du spectre, d’investir les nouveaux espaces de confrontation (cyber, espace) et de s’adapter face aux nouveaux modes opératoires de l’ennemi.


La recapitalisation des savoir-faire critiques se poursuit en parallèle de la régénération et de la modernisation d’équipements majeurs (programmes SCORPION, BARRACUDA, MRTT, etc.), tout comme le renforcement du niveau d’expertise dans les domaines nouveaux.


Les armées poursuivent également leur entraînement dans le cadre de l’appui à la tenue de l’alerte NRF[1] 20 (LCC[2]) par le corps européen, la préparation de la tenue de l’alerte NRF 21 (MCC[3]) par le commandant de la force aéromaritime française de réaction rapide (COMFRMARFOR) et les unités navales françaises et la montée en puissance de la NRF 22 (ACC[4]).


Des engagements opérationnels soutenables

La transformation de la fonction maintien en condition opérationnelle (MCO) se poursuit afin de renforcer la disponibilité des matériels fortement sollicités en opérations et de garantir le niveau d’activité opérationnelle compatible avec nos engagements. Les premiers effets de cette transformation et notamment de la refondation des stratégies de soutien des flottes d’aéronefs commenceront à se faire sentir en 2020. L’année 2020 verra également la poursuite des expérimentations sur la maintenance prédictive, le big data et l’intelligence artificielle dans le MCO (horizon 2021).


Enfin, la chaîne logistique se structure en adéquation avec l’augmentation et l’intensification de l’activité afin de réduire les délais d’acheminements.


3. Garantir l’efficacité et la performance des organisations


Une organisation performante adaptée à la nature des missions

Au niveau central, le format et le fonctionnement des états-majors et directions vont être progressivement optimisés. À cette fin, l’exploitation du potentiel des outils numériques sera intensifiée.


Le renforcement des prérogatives des commandants de base de défense et des commandants de formation par la délégation de certains leviers décisionnels et matériels à leur profit permettra d’améliorer la qualité des services et de faciliter le quotidien du militaire.


Des processus simplifiés

Les processus métiers seront progressivement simplifiés. Les systèmes d’information constituent un levier essentiel pour gagner en efficacité. Les directions et services de soutien poursuivront la mise en œuvre de leurs plans de transformation, en exploitant les potentialités du numérique.


Un rapprochement soutenants-soutenus

La proximité du soutien des forces doit se traduire notamment en 2020 par le déploiement de 80 guichets ATLAS (« Accès en tout Temps, en tout Lieu Au Soutien ») supplémentaires (cible environ 200 à terminaison) et la modernisation de l’administration générale et des soutiens communs, avec le lancement de projets structurants tels que l’e-habillement, les restaurants du futur, l’e-Atlas, ou encore le portail patient dans les hôpitaux d’instruction des armées (HIA).


[1] Nato Response Force.

[2] Land Component Command.

[3] Maritime Component Command.

[4] Air Component Command.



Récapitulation des objectifs et indicateurs de performance


Objectif

Assurer la fonction stratégique connaissance-anticipation

Indicateur

Taux de satisfaction de la fonction stratégique connaissance - anticipation

Objectif

Assurer la fonction stratégique de prévention

Indicateur

Efficacité du pré-positionnement des forces

Objectif

Assurer la fonction stratégique de protection (sauvegarde)

Indicateur

Taux de satisfaction des contrats opérationnels permettant d'assurer la fonction stratégique de protection

Objectif

Assurer la fonction stratégique intervention

Indicateur

Capacité des armées à intervenir dans une situation mettant en jeu la sécurité de la France

Indicateur

Capacité à réaliser les contrats opérationnels permettant de gérer les crises

Objectif

Assurer la préparation des forces dans les délais impartis pour permettre la montée en puissance maximale des capacités militaires prévues

Indicateur

Niveau de réalisation des activités et de l'entraînement

Indicateur

Disponibilité des matériels par rapport aux exigences des contrats opérationnels

Objectif

Renforcer l'efficience du soutien

Indicateur

Coût de la fonction « restauration-hébergement »

Indicateur

Coût de la fonction maintien en condition opérationnelle par milieu

Indicateur

Améliorer le soutien du combattant