Présentation stratégique du projet annuel de performances |
Gilles QUENEHERVE |
Directeur des sports |
Responsable du programme n° 350 : Jeux olympiques et paralympiques 2024 |
Le 13 septembre 2017, la ville de Paris s’est vu attribuer par le Comité international olympique (CIO) l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024.
Cette décision a été formalisée dans le contrat de ville hôte, signé le même jour par le président du CIO, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et par la maire de Paris.
Depuis cette date, la préparation de cet événement mobilise pleinement les services de l’Etat et des collectivités et a conduit à la mise en place de structures chargées de l’organisation. Ainsi deux organes de gouvernance principaux ont été créés.
Le premier, le Comité d’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (COJO) Paris 2024, dont les statuts ont été déposés à la préfecture de police le 22 décembre 2017, est une association loi 1901 qui dispose d’un budget pluriannuel global de 3,8 milliards d’euros et dont le financement est à 97% d’origine privée.
Ces ressources proviendront à titre principal du CIO et de ses partenaires de marketing, de la billetterie, et des entreprises partenaires du COJO lui-même.
Le financement public résiduel de 100 millions d’euros est destiné aux besoins de fonctionnement des jeux Paralympiques.
Le COJO a pour rôle principal de planifier, d’organiser et de livrer les Jeux ainsi que de financer les dépenses organisationnelles ou de structures provisoires et non pérennes.
Le deuxième organe, la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) est un établissement public industriel et commercial (EPIC) créé par l’article 53 de la loi du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain dont les statuts ont été fixés par le décret le 27 décembre 2017 relatif à la SOLIDEO.
Son budget pluriannuel, financé à parité par des moyens publics et privés, s’établit à environ 3 milliards d’euros dont environ la moitié proviendront de l’État et des collectivités territoriales.
Cet établissement, dans lequel l’État détient la majorité des voix au conseil d’administration, en sa qualité de premier contributeur, a pour mission de financer les maîtres d’ouvrages responsables de la construction, de la rénovation et de la reconfiguration après les Jeux des équipements nécessaires à l’organisation des JOP 2024. La SOLIDEO assure elle-même directement la maîtrise d’ouvrage de certaines infrastructures majeures (village olympique et paralympique, village des médias notamment). Elle peut également devenir maître d’ouvrage, après avoir constaté la défaillance du maître d’ouvrage initialement désigné dans des conditions précisées par la loi.
Trois catégories d’équipements peuvent être distinguées.
La première concerne les infrastructures sportives.
Le dossier de candidature a privilégié l’utilisation de nombreux équipements prestigieux existants (Stade de France, Parc des Princes, stade Roland Garros), d’infrastructures nouvelles livrées lors de ces dernières années ou de ces derniers mois (vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, La Défense Arena à Nanterre, base nautique de Vaires-sur-Marne) ou encore fortement rénovées au cours de l’actuelle décennie (stade Jean Bouin, Accorhôtels Arena).
Seuls deux équipements sportifs devront être construits spécifiquement pour les Jeux de 2024 : d’une part, un centre aquatique olympique à Saint-Denis comportant un bassin de plongeon et une piscine de water-polo pérennes, d’autre part, une salle omnisport de jauge intermédiaire (7 500 places).
D’autres enceintes sportives seront également rénovées ou connaîtront des travaux complémentaires en vue de l’organisation des Jeux : stade Pierre de Coubertin, couverture du court Suzanne Lenglen à Roland Garros, stade Yves du Manoir à Colombes.
Enfin, une cinquantaine d’équipements destinés à servir de sites d’entraînement seront également modernisés.
Les dépenses prévisionnelles relatives à l’ensemble de ces infrastructures sportives seront de l’ordre de 400 M€ sur la période 2018-2025.
La seconde catégorie comprend la construction du village Olympique et Paralympique, ainsi que celles du village des médias et du centre principal des médias.
Elle inclut également des aménagements connexes à proximité de ces sites (échangeur, murs anti-bruit, enfouissement de lignes à très haute tension, dragage de la Seine, …).
Il s’agira des chantiers les plus onéreux. Ces investissements proviendront essentiellement des promoteurs immobiliers qui construiront le village olympique et le village des médias, puis se rétribueront en revendant les bâtiments sous forme de logements après les Jeux. La prise en charge de ces investissements par les acteurs publics sera de l’ordre de 750 M€.
La troisième catégorie concerne d’autres équipements et aménagements, notamment de transport (aménagement des abords du canal Saint-Denis, passerelles piétonne au-dessus de l’autoroute A1, aménagement des « voies olympiques », etc.).
Enfin, le budget de la SOLIDEO prévoit un certain nombre de dépenses transversales : un fonds d’innovation et écologie, une réserve pour évolutions programmatiques, des frais de fonctionnement.
Récapitulation des objectifs et indicateurs de performance |
Objectif | Garantir la livraison des ouvrages olympiques dans les délais requis |
Indicateur | Taux d’opérations ayant atteint un jalon essentiel dans le processus de livraison des ouvrages olympiques |