Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Assurer un haut niveau de sécurité de la navigation aérienne |
INDICATEUR mission
1.1 – Rapprochements inférieurs à 50% de la norme de séparation entre aéronefs pour 100 000 vols contrôlés (avec responsabilité DSNA engagée) |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Rapprochements inférieurs à 50% de la norme de séparation entre aéronefs pour 100 000 vols contrôlés (avec responsabilité DSNA engagée) | Nb | 0,09 | 0,06 | <=0,20 | <=0,20 | 0,05 | <=0,20 |
Commentaires techniques
Source des données : DGAC
Mode de calcul de l’indicateur : [total annuel de HN50 x 100 000] divisé par [total annuel des vols IFR contrôlés en route]
Cet indicateur mesure la capacité du contrôle aérien civil à maintenir la séparation des vols qu’il contrôle lors des phases « En-route » (vols en phase de croisière en dehors des zones proches des aéroports). Il comptabilise le nombre annuel de cas où les distances de séparation entre 2 avions avec responsabilité DSNA engagée ont été inférieures à 50 % de la norme de sécurité requise (sur la base de l’analyse a posteriori de ces événements de sécurité), rapporté par tranche de 100.000 vols contrôlés.
En effet, l’écoulement du trafic s’effectue en maintenant les avions séparés d’une distance égale ou supérieure aux normes de séparation horizontale ou verticale en vigueur (à l’horizontale 5 milles nautiques soit environ 9.300 mètres ou à la verticale 1.000 pieds soit environ 300 mètres, ces normes pouvant varier selon les moyens techniques utilisés). Lorsque la séparation entre deux avions est inférieure à 50 % de la norme applicable (soit environ 4.600 mètres à l’horizontale et environ 150 mètres à la verticale), L’événement enregistré automatiquement est classé « perte de séparation inférieure à 50 % » et fait systématiquement l’objet d’une analyse a posteriori.
Analyse des résultats
En 2020, le taux de rapprochements HN50 s’est encore amélioré. Cette progression a été réalisée dans le contexte particulier d’effondrement du trafic aérien. L’organisation et les conditions du travail des contrôleurs aériens s’est rapidement adaptées aux contraintes sanitaires et la faiblesse du trafic n’a pas suscité d’effet pervers dû à un relâchement de l’attention. Pour préserver la sécurité des vols en toutes circonstances, la DSNA mène des actions régulières auprès des contrôleurs sur la base de retours d’expérience et de formations continues. D’un point de vue technique, le déploiement récent du système Datalink (système de communication numérique sol-bord pour suppléer la communication radio entre pilotes et contrôleurs) a notamment apporté des avancées significatives pour sécuriser le contrôle aérien tout en développant sa capacité. Ce système permet de transmettre des informations par liaison de données pour modifier le cap, la vitesse, l'altitude des aéronefs et opérer leur transfert entre secteurs aériens et organismes de contrôle.
OBJECTIF
2 – Maîtriser l'impact environnemental du trafic aérien |
INDICATEUR
2.1 – Efficacité horizontale des vols (écart entre la trajectoire parcourue et la trajectoire directe des vols) |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Écart moyen entre la trajectoire parcourue et la trajectoire directe des vols | % | 3,26 | 3,24 | Non déterminé | 3,33 | 3,01 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Source: DSNA
Mode de calcul de l’indicateur: Cet indicateur mesure le supplément (exprimé en pourcentage) de distance parcourue par vol dans l'espace aérien français. En cela, il mesure à la fois les rallongements constatés à l'intérieur des frontières nationales mais aussi ceux générés par les interfaces avec les pays voisins. Les phases d’approche, de décollage et d’atterrissage sont exclues du calcul de l’indicateur.
Analyse des résultats
A compter de 2020, les prévisions et les cibles sont issues du plan de performance 2020-2024 (RP3) qui fixe les objectifs du FABEC (bloc fonctionnel comprenant les espaces aériens d’Allemagne, du Benelux, de la Suisse et de la France). Il convient de noter que l’efficacité horizontale, bien qu’en amélioration en 2019, s’était stabilisée au-dessus de 3,2% compte tenu de la forte croissance du trafic. En 2020 l’efficacité horizontale a atteint une performance inédite, à replacer toutefois dans le nouveau contexte, à savoir un espace aérien décongestionné permettant d’optimiser plus aisément les trajectoires de vols.
OBJECTIF
3 – Améliorer la ponctualité des vols |
INDICATEUR
3.1 – Niveau de retard moyen par vol pour cause ATC |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage de vols retardés pour cause ATC | % | 14 | 14 | <12 | <12 | 10 | <12 |
Retard ATC moyen par vol contrôlé | minutes | 1,9 | 1,3 | <1 | <1 | 0,7 | <1 |
Commentaires techniques
Pourcentage de vols retardés pour cause ATC :
Source des données: observatoire des transports aériens (publication DGAC – site développement durable)
Mode de calcul de l’indicateur: [nombre de vols retardés de plus de 15 minutes pour cause ATC] divisé par [nombre total de vols retardés de plus de 15 minutes]
Retard ATC moyen par vol contrôlé :
Source des données: Eurocontrol
Mode de calcul de l’indicateur: [temps cumulé des retards générés par les services de contrôle aérien français (En-route et aérodrome)] divisé par
[Nombre total de vols contrôlés]
Analyse des résultats
En 2020, le retard moyen par vol pour cause ATC est repassé sous la minute. Ce mouvement de décroissance était amorcé depuis 2019 à la faveur d’un contexte météo et social moins perturbé. La baisse radicale de l’activité aérienne a joué un rôle déterminant pour atteindre ce résultat.
OBJECTIF
4 – Améliorer l'efficacité économique des services de navigation aérienne |
INDICATEUR
4.1 – Niveau du taux unitaire des redevances métropolitaines de navigation aérienne |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
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Taux France | € | 63,61 | 60,81 | Non déterminé | 58,69 | 58,69 | Non déterminé |
Taux moyen Etats limitrophes | € | 71,36 | 66,11 | Non déterminé | 63,09 | 63,09 | Non déterminé |
Ecart du taux unitaire de route français par rapport au taux unitaire moyen des sept Etats dont l'espace aérien est limitrophe de la France | € | -7,75 | -5,30 | Non déterminé | -4,4 | -4,4 | Non déterminé |
Taux RSTCA métropole | € | 174,62 zone 1 / 217,21 zone 2 | 172,30 zone 1 / 212,41 zone 2 | Non déterminé | 172,05 zone 1 / 212,42 zone 2 | 172,05 zone 1 / 212,42 zone 2 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Mode de calcul: taux unitaire de route français - taux unitaire de route moyen des États limitrophes. Le taux unitaire «En-Route» moyen de ces États correspond à la moyenne des taux unitaires pondérés par le trafic fixé.
Commentaires: Les sept États dont l’espace aérien est limitrophe de la France sont : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Royaume-Uni, Suisse, Espagne continentale et Italie. Les cinq autres États membres du Fabec à part la France sont : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse.
NB : La Belgique et le Luxembourg constituent une même zone tarifaire pour les services «En-Route», ils ont donc un taux unitaire «En-Route» commun. À noter que le taux moyen des États limitrophes constitue une information et non une cible.
Analyse des résultats
Niveau du taux unitaire des redevances métropolitaines de navigation aérienne
Les taux unitaires des redevances de navigation aérienne pratiqués en 2020 sont issus du projet de plan de performance notifié à la Commission européenne en octobre 2019 couvrant la période RP3 (2020-2024). Ces taux, alignés sur le niveau de trafic des années antérieures, ne tiennent pas compte de la chute de trafic provoquée en 2020 par la crise sanitaire et les restrictions de circulation imposées par les Etats. Au terme de l’année 2020, ces taux n’ont donc pas permis aux redevances de navigation aérienne de couvrir les coûts des services de navigation aérienne dans un contexte où le trafic aérien a baissé d’environ 60 %.
La Commission européenne et les États membres de l’UE ont adopté, par règlement n° 2020/1627 du 3 novembre 2020, des mesures exceptionnelles pour la troisième période de référence (2020-2024) du système de performance et de tarification dans le ciel unique européen. Ce règlement prévoit la fixation des taux unitaires 2021 conformément au projet de plan de performance notifié en octobre 2019, ainsi que le report de la compensation des pertes de recettes 2020 et 2021 sur les taux unitaires à compter de 2023, lissé sur une durée de 5 à 7 ans. Par ailleurs, de nouveaux objectifs de performance seront adoptés au plus tard le 1er mai 2021 par la Commission européenne et les États membres, afin que ces derniers puissent réviser leurs plans de performance RP3 au plus tard le 1er octobre 2021.
OBJECTIF
5 – Améliorer le taux de couverture des coûts des services de navigation aérienne outre-mer par les redevances |
INDICATEUR
5.1 – Taux de couverture des coûts des services de navigation aérienne outre-mer par la redevance pour services terminaux et la redevance océanique |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de couverture des coûts des services de navigation aérienne outre-mer par la redevance pour services terminaux et la redevance océanique. | % | 36 | 37 | 37 | 8 | 11 | 37 |
Commentaires techniques
Source des données : DSNA
Mode de calcul : Produit des redevances outre-mer divisé par coûts outre-mer.
Analyse des résultats
Jusqu’en 2020, les recettes issues des redevances de navigation aérienne Outre-Mer s’amélioraient grâce notamment à la modernisation des outils de facturation, à la centralisation de la gestion des redevances de navigation aérienne Outre-Mer ainsi qu'à la mise en place d'une politique tarifaire incitative en Polynésie française et à une hausse du trafic dans certains territoires d’Outre-Mer. La crise du transport aérien en 2020 a fait à nouveau chuter le taux de couverture des coûts du service rendu outre-mer, d’autant plus que les sommes dues entre mars et décembre 2020 au titre des deux redevances Outre-Mer ont fait l’objet d’un moratoire.