$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,102)

$@FwLOVariable(libelleProg,Accès et retour à l'emploi)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Opérateurs)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Opérateurs


EPIDE - Etablissement pour l'insertion dans l'emploi


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

L’établissement public d’insertion de la défense (EPIDE) organise et gère le dispositif d’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes sans diplôme ou sans titre professionnel, ou en voie de marginalisation. Son statut juridique est régi par l’ordonnance n°2005-883 du 2 août 2005, ratifiée par la loi n°2008-493 du 26 mai 2008.

L’EPIDE prend la forme d’un internat qui répond aux besoins de formation et d’enseignement de base au bénéfice de ces jeunes; l’objectif est de conduire ces derniers vers l’emploi durable en lien avec les entreprises partenaires du dispositif.


L’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire qui a contraint à la fermeture physique des centres EPIDE avec le maintien d’une activité à distance jusqu’au mois de mai 2020, donnant lieu à des restrictions dans la capacité d’accueil, à raison d’une personne par chambre, et un retour à la normale fin juin. Les centres EPIDE ont à nouveau aménagé leurs capacités d'accueil lors du deuxième  confinement du mois de novembre jusqu’à la fin de l’année 2020.


Les travaux relatifs à l’ouverture du 20ème centre sur la Commune d’Alès se sont poursuivis en 2020 (réalisation d’études et d’analyses sur le projet, lancement d’une procédure de marché public). Cet avancement des travaux est en conformité avec le planning prévoyant une réception des travaux début novembre 2021.


L’absence d’admissions entre mars 2020 et fin juin 2020 combinée à des mesures de limitation des capacités d’accueil des centres tout au long du 2e semestre 2020 a eu pour effet la chute du taux d’occupation de l’établissement, même si un rebond peut être constaté en septembre 2020. Le taux d’occupation s’élève ainsi en 2020 à 62% contre 71% en 2019 (pour un objectif initial de 90%).


De nouveaux outils de communication (réseaux sociaux) et d’orientation (par les missions locales et d’autres acteurs « de terrain » avec la mise en place notamment d’actions de repérage des jeunes dits « invisibles » financées par le Plan d’investissement dans les compétences) ont été déployés de façon à renforcer la visibilité de l’EPIDE qui dispense un haut niveau de qualité d’accompagnement.


Les enquêtes d’insertion réalisées par l’établissement font apparaître que 52 % des volontaires passés par l’EPIDE en 2020 sont en situation d’emploi ou de formation deux mois après leur sortie du dispositif (soit une stabilité par rapport à 2019). Seuls 0,9 % de ce public connaissent une fin de contrat sans solution. Les autres volontaires accueillis en 2020 ont été orientés vers d’autres solutions de retour à l’emploi ou vers les opérateurs du service public de l’emploi.

Le dispositif atteint par ailleurs bien son cœur de cible. En 2020, 86% des jeunes accueillis n’ont pas de niveau V (CAP-BEP), contre 87% en 2019. Le recrutement du niveau d’étude VI et Vbis, reste dominant malgré une légère diminution : 37% en 2020 contre 39% en 2019.

28 % des jeunes sont issus des quartiers prioritaires de la politique de la Ville (contre 29% en 2019) et 27 % des volontaires sont des femmes (contre 26% en 2019).


 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur

 

 

 

 

4

4

Transferts

 

 

 

 

4

4

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

3

3

 

 

 

 

Transferts

3

3

 

 

 

 

P129 – Coordination du travail gouvernemental

 

 

 

 

10

50

Transferts

 

 

 

 

10

50

P207 – Sécurité et éducation routières

5

5

 

 

2

2

Transferts

5

5

 

 

2

2

P137 – Égalité entre les femmes et les hommes

 

 

 

 

2

2

Transferts

 

 

 

 

2

2

P102 – Accès et retour à l'emploi

70 363

52 420

55 993

55 993

54 838

56 515

Subventions pour charges de service public

52 420

52 420

55 993

55 993

54 838

54 838

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

17 678

1 412

Transferts

17 943

 

 

 

-17 678

265

P147 – Politique de la ville

26 215

26 215

28 000

28 000

27 419

27 419

Subventions pour charges de service public

26 214

26 214

28 000

28 000

27 419

27 419

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

 

 

Transferts

2

2

 

 

 

 

Total

96 586

78 643

83 993

83 993

82 275

83 992

 

L’EPIDE perçoit deux subventions pour charge de service public :


  • Une versée par le Programme 102 ;
  • Une versée par le Programme 147 « Politique de la ville » en raison de l’action de l’EPIDE en faveur de l’insertion dans l’emploi des jeunes issus de quartiers prioritaires de la ville (QPV), public prioritaire pour l’établissement.


La subvention de l’État votée en LFI pour 2020 s’élevait pour le programme 102 à 55,99 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement (soit une couverture par le budget de l’emploi à hauteur de deux tiers de la contribution totale de l’Etat, des financements étant apportés de façon additionnelle par le ministère de la cohésion des territoires).

La consommation des crédits sur ce programme s’est élevée à 54,84 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit une progression à hauteur de 2,42 M€ par rapport à 2019.


L’écart entre la LFI et l’exécution correspond au montant disponible des crédits après mise en réserve.


 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur a été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

48 739

45 954

Subventions de l'État

82 257

82 257

  dont contributions employeur au CAS pensions

644

702

  – subventions pour charges de service public

82 257

82 257

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

50 740

42 446

Fiscalité affectée

 

913

Intervention (le cas échéant)

 

5 553

Autres subventions

 

6 548

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

7 000

13 170

Revenus d’activité et autres produits

3 549

10 468

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

7 000

13 170

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

2 200

-7 962

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

-975

Total des charges

99 480

93 953

Total des produits

85 806

100 186

Résultat : bénéfice

 

6 233

Résultat : perte

13 674

 

Total : équilibre du CR

99 480

100 186

Total : équilibre du CR

99 480

100 186


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

8 874

 

Capacité d'autofinancement

 

28 341

Investissements

14 193

8 161

Financement de l'actif par l'État

1 412

1 134

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

 

 

 

Autres ressources

 

 

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

23 067

8 161

Total des ressources

1 412

29 474

Augmentation du fonds de roulement

 

21 313

Diminution du fonds de roulement

21 655

 


* Voté

 

Le compte financier 2020 présente un résultat bénéficiaire de 5,65 M€. Ce résultat excédentaire est lié principalement à la crise sanitaire qui a vu de nombreuses activités suspendues (certaines formations, cohésion, activités sportives, cours de code, permis de conduire…) et des actions reportées pour limiter l’accès de personnes extérieures aux sites EPIDE (travaux, interventions diverses …). Par ailleurs, l’EPIDE a perçu des taxes d’apprentissage et un financement au titre du fonds social européen (12,7 M€ vs. 6,2 en budget initial) plus élevés que prévu.  

 

L’établissement renforce sa capacité d’autofinancement (9,878 M€). La variation du fonds de roulement fait progresser le fonds de roulement de 2,85 M€ pour atteindre 34,517 M€ au 31 décembre 2020.  Les restes à payer de l’EPIDE sont marqués essentiellement par les loyers immobiliers et atteignent un montant au 31/12/2020 de 116,2 M€, soit une variation de -13,6 M€ sur le CF 2019.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

52 012

52 012

50 071

50 071

Fonctionnement

22 031

33 015

15 726

25 830

Intervention

7 453

7 453

5 511

5 553

Investissement

5 727

14 193

4 604

8 090

Total des dépenses AE (A) CP (B)

87 223

106 673

75 912

89 544

dont contributions employeur au CAS pensions

644

644

644

644


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

83 606

90 938

Subvention pour charges de service public

82 257

82 257

Autres financements de l’État

0

265

Fiscalité affectée

0

627

Autres financements publics

0

6 401

Recettes propres

1 349

1 389

Recettes fléchées

7 676

14 386

Financements de l’État fléchés

1 412

1 677

Autres financements publics fléchés

6 264

12 709

Recettes propres fléchées

0

0

Total des recettes  (C)

91 281

105 324

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

15 780

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

15 391

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Accueillir

0
0

5 849
4 175

5 855
3 999

6 078
4 441

6 078
4 483

61
38

61
16

11 988
8 653

11 994
8 497

Fonction support

0
0

2 320
2 660

2 869
2 456

0
1 070

0
1 070

309
107

520
389

2 629
3 838

3 389
3 915

Formation

0
0

3 663
2 242

3 780
2 011

1 375
0

1 375
0

672
644

1 393
623

5 709
2 886

6 548
2 634

Humain

52 012
50 071

3 832
5 143

3 181
15 503

0
0

0
0

823
3 485

801
6 996

56 666
58 700

55 993
72 570

Immobilier

0
0

6 367
1 506

17 330
1 862

0
0

0
0

3 863
329

11 419
66

10 230
1 835

28 749
1 928

Total

52 012
50 071

22 031
15 726

33 015
25 830

7 453
5 511

7 453
5 553

5 727
4 604

14 193
8 090

87 223
75 912

106 673
89 544


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

15 391

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

0

Autres décaissements non budgétaires

959

269

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

16 350

269

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

15 932

Abondement de la trésorerie fléchée

0

0

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

20 521

Total des besoins

16 350

16 201


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

15 780

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

0

Autres encaissements non budgétaires

350

422

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

350

16 201

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

16 000

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

7 058

4 588

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

8 942

0

Total des financements

16 350

16 201


* Voté

 

Le solde budgétaire au 31 décembre 2020 est positif à 8,752 M€, en amélioration sur celui du CF 2019 (-1,047 M€ au 31 décembre 2019). Le niveau de trésorerie au 31 décembre 2020 s’établi à 32,169 M€ dont :

- 23,73 M€ de trésorerie non fléchée (fonctionnement de l’établissement),

- 8,439 M€ de trésorerie fléchée.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

1 076

1 090

1 053

  – sous plafond

1 076

1 090

1 053

  – hors plafond

 

 

 

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

Les dépenses de personnel, calculées sur la base d’un plafond d’emplois de 1 090 ETPT (plafond d’emplois fixé en loi de finances 2020), affichent un montant global de 50,071 M€, en légère augmentation par rapport au CF 2019 (+1,3%), soit une consommation des crédits à hauteur de 99% (-748 k€ par comparaison au BR N°2 2020).

Les crédits de personnel représentent 56% des dépenses totales de l’EPIDE (niveau constant par rapport à celui de 2019).

Le plafond d’emplois de l’EPIDE a été consommé à hauteur de 1053,47 ETPT en 2020 (1 089,50 ETP), en retrait par rapport au CF 2019 (1076,31 ETPT) dont la cause principale se trouve dans le contexte sanitaire.

 

Pôle emploi


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Pôle emploi est chargé des principales missions suivantes (art. L.5312-1 du code du travail) :

  • prospection du marché du travail et conseil aux entreprises dans leur recrutement ;
  • accueil et accompagnement des personnes à la recherche d’un emploi, d’une formation ou d’un conseil professionnel ;
  • tenue de la liste des demandeurs d’emploi ;
  • service des allocations du régime de l’assurance chômage et du régime de solidarité ;
  • mise à disposition des actifs d’un ensemble de prestations facilitant leur orientation sur le marché du travail et leur donnant accès à un accompagnement personnalisé à chacune des étapes de leur parcours professionnel ;
  • mise à disposition des services de l’État et de l’Unédic des données recueillies et traitées par la nouvelle institution relatives au marché du travail et à l’indemnisation des demandeurs d’emploi.


En application de l’article L.5312-3 du code du travail, une convention pluriannuelle tripartite est conclue entre l’État, l’organisme gestionnaire du régime d’assurance chômage (Unédic) et Pôle emploi, afin de définir les objectifs assignés à l’opérateur au regard de la situation de l’emploi et au vu des moyens prévisionnels qui lui sont alloués.

L’action de Pôle emploi en 2020 s’est inscrite dans le cadre des priorités définies par la convention tripartite 2019-2022 signée en décembre 2019, mais a également été marquée par la crise sanitaire. Comme l'ensemble des services publics, Pôle emploi a suivi les deux principes fondamentaux de maintenir l’accès aux services à distance pour préserver la santé des agents et des usagers, et d’assurer les missions essentielles de service public, notamment l'indemnisation des demandeurs d’emploi.

Lors du premier confinement, Pôle emploi a ainsi été en capacité de maintenir le taux d’actualisation des demandeurs d’emploi en matière d’indemnisation à 96,6%, dans la norme d’un mois classique pour Pôle emploi, et de déployer la plateforme mobilisationemploi.gouv.fr pour accompagner les entreprises qui avaient des besoins de recrutement dans cette période, en particulier dans les secteurs prioritaires. Pôle emploi a par la suite pu rouvrir ses agences au public, 98% des agences étant de nouveau ouvertes à partir du 18 mai. 100% des agences sont par ailleurs restées ouvertes pendant le 2ème confinement dans le strict respect des règles sanitaires, avec des aménagements dans la délivrance des services.

Au-delà du maintien de la continuité de service dans le contexte de crise sanitaire, la priorité de Pôle emploi en 2020 a été de mettre en œuvre l’ensemble des mesures gouvernementales dans le cadre du plan de relance et du plan #1jeune1 solution. Compte tenu du contexte de crise et de la priorité donnée à la mise en œuvre des priorités gouvernementales, Pôle emploi a adapté le calendrier de mise en œuvre de sa feuille de route, sans renoncer aux projets structurants de la convention tripartite. Les principales adaptations sont les suivantes :

  • le lancement du nouveau suivi, qui vise à accélérer le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi les plus autonomes (prévu initialement à partir du second semestre 2020) a été décalé à janvier 2021. Entretemps, de nouvelles prestations d’aide à la recherche d’emploi ont été mises en place pour les demandeurs d’emploi autonomes dès juillet 2020 (prestations modulaires et réalisables 100% à distance sur des horaires élargis) et mi-septembre 2020 (prestation intensive de 2 mois « Accélèr’emploi ») ;
  • le décalage de quelques mois du déploiement du Conseiller Référent Indemnisation qui aura lieu de septembre 2021 (au lieu d’avril) à juin 2022 ;
  • le pack de démarrage, qui vise à proposer un diagnostic approfondi à chaque demandeur d’emploi à l’issue de son inscription (initialement prévu en 2020 de manière progressive) voit son calendrier recalé à partir de la fin de la crise sanitaire étant donné le caractère présentiel et collectif de ce dispositif.


Conformément à l’article L.5312-7 du code du travail, l’activité de Pôle emploi est retracée dans le cadre des quatre sections budgétaires non fongibles suivantes :

  • la section 1, « assurance chômage » retrace les opérations d’allocations d’assurance chômage versées pour le compte de l’Unédic aux demandeurs d’emploi ;
  • la section 2, « solidarité », retrace en dépenses les allocations et aides versées pour le compte de l’État ainsi que les cotisations afférentes à ces allocations ;
  • la section 3, « intervention », regroupe les dépenses d’intervention concourant au placement, à l’orientation, à l’insertion professionnelle, à la formation et à l’accompagnement des demandeurs d’emploi ;
  • la section 4, « fonctionnement et investissement », comporte les charges de personnel et de fonctionnement, les charges financières, les charges exceptionnelles et les dépenses d’investissement.


L’équilibre des sections 1 et 2 est assuré par des transferts de fonds de l’Unédic et de l’État. Ces sections sont gérées en comptes de tiers et n’ont pas d’impact dans le compte de résultat de Pôle emploi (sections 3 et 4), mis à part les frais de gestion comptabilisés en section 4.


Le budget de fonctionnement, d’intervention et d’investissement de Pôle emploi est ainsi retracé dans les sections 3 et 4. Le financement de ces dépenses est assuré par une contribution de l’Unédic égale depuis 2020 à 11 % des contributions chômage collectées auprès des employeurs affiliés, une subvention de l’État, ainsi que, le cas échéant, par des subventions de collectivités territoriales ou autres organismes publics et par les produits reçus au titre de prestations pour services rendus, les produits financiers et exceptionnels.


Dans le cadre du PIC, Pôle emploi a bénéficié de moyens supplémentaires de l’Etat pour mettre en œuvre plusieurs actions notamment en 2020 :

  • les pactes régionaux d’investissement dans les compétences pour 506,4 M€ ;
  • des appels à projet pour la réalisation des Préparations Opérationnelles à l’Emploi Collectives (POEC), en lien avec les OPCO, pour répondre aux besoins identifiés par certaines branches professionnelles, qui se sont traduits par un financement de 135,6 M€ ;
  • la poursuite de la prestation « valoriser son image professionnelle » destinée à appréhender les différentes dimensions du savoir-être professionnel afin de répondre aux évolutions du marché du travail, financée à hauteur de 35,6 M€ ;
  • la Préparation opérationnelle à l'emploi individuelle (POEI), permettant à un employeur qui ne parvient pas recruter pour un poste donné de bénéficier d’une aide financière, en amont de l’embauche, pour former un demandeur d’emploi a également été financée à hauteur de 32 M€ ;
  • la mise en œuvre du marché de formations à distance (FOAD) à partir de fin mars 2020 pour 19,6 M€. Ce financement couvre les coûts pédagogiques au titre de l’exercice 2020 correspondant à 13 700 formations et représentant un engagement pluriannuel de 53 M€.

Au total, le financement des formations supplémentaires dans le cadre du PIC par Pôle emploi se traduit par une comptabilisation de 731,4 M€ au titre de 2020.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P185 – Diplomatie culturelle et d'influence

 

3

 

 

 

5

Transferts

 

3

 

 

 

5

P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement

 

33

 

 

 

 

Transferts

 

33

 

 

 

 

P230 – Vie de l'élève

4

4

 

 

 

 

Transferts

4

4

 

 

 

 

P303 – Immigration et asile

5 006

5 006

 

 

3 615

3 615

Transferts

5 006

5 006

 

 

3 615

3 615

P107 – Administration pénitentiaire

808

808

 

 

808

727

Transferts

808

808

 

 

808

727

P304 – Inclusion sociale et protection des personnes

59 970

59 970

 

 

186 123

186 123

Transferts

59 970

59 970

 

 

186 123

186 123

P219 – Sport

7

7

 

 

 

 

Transferts

7

7

 

 

 

 

P102 – Accès et retour à l'emploi

3 577 141

3 577 059

3 546 264

3 546 264

3 370 262

3 370 510

Subventions pour charges de service public

1 361 698

1 361 698

1 235 903

1 235 903

1 214 781

1 214 781

Transferts

2 215 444

2 215 361

2 310 361

2 310 361

2 155 481

2 155 729

P103 – Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi

889 089

501 115

616 249

453 725

728 229

638 595

Subventions pour charges de service public

54 880

21 952

 

 

238 590

137 337

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

3 000

900

Transferts

834 209

479 163

616 249

453 725

486 639

500 358

P111 – Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail

 

6

 

 

 

6

Transferts

 

6

 

 

 

6

P155 – Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail

4 456

1 783

 

 

 

 

Subventions pour charges de service public

696

654

 

 

 

 

Dotations en fonds propres

3 760

1 128

 

 

 

 

Transferts

0

0

 

 

 

 

P147 – Politique de la ville

564

564

 

 

715

715

Transferts

564

564

 

 

715

715

P349 – Fonds pour la transformation de l'action publique

 

9 444

 

 

 

8 607

Subventions pour charges de service public

 

 

 

 

9 696

7 747

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

860

860

Transferts

 

9 444

 

 

-10 556

 

Total

4 537 044

4 155 801

4 162 514

3 999 989

4 289 752

4 208 903

 

En LFI 2020, la subvention pour charges de service public de Pôle emploi s’élevait à 1 235,90 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. La dépense s’élève en 2020 à 1 214,78 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement. L’écart de 21 M€ par rapport à la LFI s’explique par l’application d’une réserve de précaution de 21 M€ sur la subvention pour charges de service public de Pôle emploi.


Les transferts depuis le programme 102, qui s’élèvent à 2 155,48 M€ en autorisations d’engagement et 2 155,73 M€ en crédits de paiement, correspondent essentiellement aux allocations pour les demandeurs d’emplois, et notamment l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), versées par Pôle emploi qui gère ces prestations pour compte de tiers. De même, en 2020, dans le cadre de la crise, a été versée une aide d’urgence aux bénéficiaires de l’ASS (comme pour les bénéficiaires du RSA), à hauteur de 150€ en mai et en novembre 2020. Elle a été financée par le programme 304 de la mission « solidarité, insertion et égalité des chances »), en plus de la prime de Noël.


Ces prestations apparaissent donc comme des transferts à Pôle emploi mais n’apparaissent pas directement dans son budget de fonctionnement et d’intervention retranscrit dans la partie opérateur. En effet, selon les termes de l’article L. 5312-7 du code du Travail, le budget de Pôle emploi est divisé en quatre sections non fongibles. Les deux premières concernent les dépenses au titre de l’assurance-chômage et des allocations de solidarité et les deux suivantes concernent les dépenses d’intervention et de fonctionnement de l’opérateur.

Au total, le conseil d’administration qui adopte chaque année le budget initial, ne se prononce que sur les deux dernières sections. C’est pourquoi ces transferts n’apparaissent pas dans le compte financier de l’opérateur, restreint aux deux dernières sections.



Par ailleurs, Pôle emploi est un des principaux acteurs qui réalise les dépenses liées au Plan d’investissement dans les compétences (PIC) portés par le programme 103. Toutefois ces dépenses ne sont pas comptabilisées de manière identique entre le budget de l’Etat et le compte financier de Pôle emploi. En effet, le caractère pluriannuel de ces plans a conduit Pôle emploi, soumis aux règles comptables de droit privé comme le dispose l’article L. 5312-8 du code du travail, à retenir des règles de comptabilisation des dépenses d’intervention liées à ces plans, validées par les commissaires aux comptes de l’opérateur, différentes des règles de comptabilité budgétaire de l’Etat.


Ces deux éléments expliquent donc l’écart entre le total des financements de l’Etat du tableau ci-dessus et la subvention de l’Etat du tableau ci-dessous, qui reprend exactement les éléments du compte financier pour 2020 approuvé par le conseil d’administration de l’opérateur.

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

3 356 200

3 360 700

Subventions de l'État

2 093 678

1 946 278

  dont contributions employeur au CAS pensions

 

 

  – subventions pour charges de service public

1 214 878

1 214 878

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

878 800

731 400

Fonctionnement autre que les charges de personnel

1 068 808

1 108 848

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

2 019 142

1 721 527

Autres subventions

4 277 277

4 211 000

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

156 144

236 379

Revenus d’activité et autres produits

73 195

178 373

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

154 054

235 250

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

3 473

42 090

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

2 090

1 129

  dont produits de cession d’éléments d’actif

2 870

2 906

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

 

Total des charges

6 444 150

6 191 075

Total des produits

6 444 150

6 335 651

Résultat : bénéfice

 

144 576

Résultat : perte

 

 

Total : équilibre du CR

6 444 150

6 335 651

Total : équilibre du CR

6 444 150

6 335 651


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

 

 

Capacité d'autofinancement

149 801

335 959

Investissements

191 828

203 200

Financement de l'actif par l'État

 

 

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

 

 

 

Autres ressources

2 870

2 906

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

191 828

203 200

Total des ressources

152 671

338 865

Augmentation du fonds de roulement

 

135 665

Diminution du fonds de roulement

39 157

 


* Voté

 

 L’écart entre le budget initial et la compte financier sur la ligne crédits d’intervention s’explique par l’impact de la crise sanitaire, notamment au titre :

  • des formations, prestations sous traitées et aides à la mobilité qui ont été ralenties durant les périodes de confinement ;
  • de la rémunération de fin de formation R2F dont les dépenses sont inférieures de - 43,3 M€ par rapport au budget en lien avec la baisse du volume des formations et du maintien des droits à l’assurance chômage pour les demandeurs d’emploi en fin de droit ;

Concernant les dépenses de fonctionnement, la crise s’est traduite par différents effets pouvant se compenser entre eux. Ainsi, des économies ont été réalisés sur les dépenses relatives aux frais de fonctionnement du fait de la crise sanitaire, notamment sur les frais liés au personnel (déplacements, séminaires, formations…) et les dépenses d’affranchissement. A l’inverse, de nouvelles dépenses ont été suscitées par la crise sanitaire, en lien avec le renforcement des mesures sanitaires (achat de masques, gels, désinfectants, visières, sites en plexiglas…) et le renforcement des prestations de nettoyage. L’effet net est une économie de 27 M€ sur le budget 2020.

 

La baisse des contributions d’assurance chômage recouvrées au titre de 2020 a entraîné une baisse de l’assiette servant au calcul des frais de gestion, pour environ 10 M€.

 

Ces deux effets à la baisse ont cependant été compensées par une hausse des charges non décaissables de 43 M€, en lien avec la hausse des provisions pour risque et de l’auto-assurance.

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

Total

3 356 200
3 360 700

912 663
1 080 100

2 019 142
1 923 100

192
203 200

6 288 197
6 567 100

Total

3 356 200
3 360 700

912 663
1 080 100

2 019 142
1 923 100

192
203 200

6 288 197
6 567 100


* Voté


 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

48 122

47 945

49 845

  – sous plafond

45 914

47 945

47 661

  – hors plafond

2 208

 

2 184

        dont contrats aidés

177

 

 

        dont apprentis

149

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

En 2020, le nombre d’emplois sous plafond rémunérés par l’opérateur s’est élevé à 47 661 ETPT soit une augmentation de 1 737 ETPT par rapport à 2019. Pôle emploi a ainsi dépassé de 666 le plafond d’emploi prévu par la LFI 2020, conformément aux dispositions de la LFR 4, qui a ouvert 2 150 ETPT sous plafond supplémentaires pour Pôle emploi dès 2020. Un recrutement de 1500 conseillers a ainsi été autorisé pour permettre à Pôle emploi de faire face à la hausse importante du nombre de demandeurs d’emplois, ainsi qu’un recrutement de 650 ETP pour la montée en charge de l’accompagnement intensif des jeunes dans le cadre du plan de relance.