$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,107)

$@FwLOVariable(libelleProg,Administration pénitentiaire)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Prévision LFI 
Consommation 

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

01 – Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice

1 847 139 929
1 973 082 327

530 632 825
1 348 848 865

2 377 772 754
3 321 931 192

1 847 139 929
1 973 082 327

628 666 594
564 842 361

2 475 806 523
2 537 924 688

02 – Accueil et accompagnement des personnes placées sous main de justice

548 925 990
363 424 868

266 165 950
265 400 942

815 391 940
628 825 810

548 925 990
363 424 868

565 938 018
553 600 306

1 115 164 008
917 025 174

04 – Soutien et formation

235 395 290
267 970 541

154 134 013
138 593 958

389 629 303
406 564 498

235 395 290
267 970 541

132 729 181
140 520 006

368 224 471
408 490 546

Total des crédits prévus en LFI *

2 631 461 209

950 932 788

3 582 393 997

2 631 461 209

1 327 333 793

3 958 795 002

Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP

+16 620 702

+1 074 886 180

+1 091 506 882

+16 620 702

-66 321 991

-49 701 289

Total des crédits ouverts

2 648 081 911

2 025 818 968

4 673 900 879

2 648 081 911

1 261 011 802

3 909 093 713

Total des crédits consommés

2 604 477 736

1 752 843 765

4 357 321 501

2 604 477 736

1 258 962 673

3 863 440 408

Crédits ouverts - crédits consommés

+43 604 175

+272 975 204

+316 579 379

+43 604 175

+2 049 130

+45 653 305


* hors FdC et AdP pour les montants de la LFI

 

L’exécution 2020 en crédits de paiements hors titre 2 du programme s’élève à 1 259 M€ pour une dotation disponible en fin de gestion de 1 261 M€ après annulation de crédits, soit 2 M€ de crédits non consommés. Cela correspond à une progression de consommation de 92,6 M€ par rapport au montant consommé en 2019. En dépit d'une baisse de la population carcérale et des retards ou suspensions de chantier liés à la crise sanitaire, les dépenses se sont maintenues à un rythme soutenu, tant sur le fonctionnement que sur l'immobilier.

 

   Passage du PLF à la LFI

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

PLF

2 631 471 619

950 706 061

3 582 177 680

2 631 471 619

1 327 107 066

3 958 578 685

Amendements

-10 410

+226 727

+216 317

-10 410

+226 727

+216 317

LFI

2 631 461 209

950 932 788

3 582 393 997

2 631 461 209

1 327 333 793

3 958 795 002

 

Le programme 107 a fait l’objet d’un amendement à l’occasion de l’examen du PLF 2020 d’un montant de 0,2 M€. Cet amendement concerne la revalorisation du barème de remboursement des frais de repas pour les agents publics en formation ou en mission, avec un rehaussement de la prise en charge de 15,25 € par repas à 17,50 €.


 

   Justification des mouvements réglementaires et des lois de finances rectificatives

1 – décret de transfert

Le décret n°2020-1015 du 7 août 2020 portant transfert de crédits a ouvert 300 000 € de crédits de titre 2 sur le programme 107.

Le décret n°2020-1448 du 24 novembre 2020 portant transfert de crédits a ouvert 230 000 € de crédits de titre 2 sur le programme 107.


2 – décret de virement

Le décret de virement n°2020-1539 du 8 décembre 2020 portant virement de crédits a annulé -2 055 000 € de crédits de titre 2 sur le programme 107.


3 – arrêté portant répartition des crédits

L’arrêté du 25 septembre 2020 a ouvert 114 318 € de crédits de titre 2 sur le programme 107.


4 – arrêté de reports

Les crédits reportés correspondent à un rattachement tardif de fonds de concours et d’attribution de produits (48 k€ en AE et 217k€ en CP), d’aux autorisations d’engagement affectées mais non engagées (194,9 M€ en AE) et au reliquat d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement non consommés (948,1 M€ en AE et 7 M€ en CP). Ce reliquat permet de financer la programmation immobilière 2020 de l’APIJ, qui prévoit notamment de poursuivre la mise en œuvre du programme 15 000, dont plusieurs opérations doivent passer en phase opérationnelle en 2020.


5 – Loi de finances rectificative

La LFR du 30 novembre 2020 a annulé 70,3 M€ en AE et 75,7 M€ en CP de crédits HT2.


 

   Origine et emploi des fonds de concours et attributions de produits

En 2020, le programme 107 a bénéficié de 1,5 M€ de rattachements par voie de fonds de concours et de 576 798€ d’attributions de produits, hors reports de 2019.

Les rattachements par voie de fonds de concours ont concerné :

  • La participation aux actions d'accompagnement des personnes placées sous main de justice, pour 69 479 € ;
  • La participation aux opérations d’investissement et d’investissement d’avenir (transition numérique de l’Etat et modernisation), pour 1 458 521 € dont 1 250 000 € pour la rénovation du mur de Poissy.

Les attributions de produits ont concerné :

  • La valorisation du patrimoine immatériel des services pénitentiaires, pour 315 434 € ;
  • Le produit des cessions de biens mobiliers bénéficiant aux services pénitentiaires, pour 261 363 €.


 

   Réserve de précaution et fongibilité

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

Mise en réserve initiale

13 157 306

37 423 815

50 581 121

13 157 306

52 479 855

65 637 161

Surgels

0

0

0

0

0

0

Dégels

0

0

0

0

0

0

Réserve disponible avant mise en place du schéma de fin de gestion (LFR de fin d'année)

13 157 306

37 423 815

50 581 121

13 157 306

52 479 855

65 637 161

 

En titre 2, la réserve de précaution a été intégralement dégelée dans le cadre de la loi n° 2020-1473 du 30 novembre 2020 de finances rectificative pour 2020.

 

Emplois et dépenses de personnel


   Emplois rémunérés par le programme

(en ETPT)

Catégorie d'emplois

Transferts
de gestion
2019

(1)

Réalisation

2019

(2)

LFI + LFR

2020

(3)

Transferts
de gestion
2020

(4)

Réalisation

2020

(5)

Écart à
LFI + LFR 2020
(après transferts
de gestion)
(5 - (3 + 4))

1036 – Magistrats de l'ordre judiciaire

0,00

13,00

15,00

0,00

10,00

-5,00

1037 – Personnels d'encadrement

+6,00

2 136,00

2 238,00

+9,00

2 233,05

-13,95

1039 – B administratifs et techniques

0,00

1 320,00

1 289,00

0,00

1 349,98

+60,98

1040 – Personnels de surveillance C

0,00

28 618,00

29 362,00

0,00

28 944,06

-417,94

1041 – C administratifs et techniques

0,00

3 577,00

3 292,00

0,00

3 865,96

+573,96

1042 – A métiers du social, de l'insertion et de l'éducatif

+4,00

3 679,89

4 269,00

0,00

4 057,03

-211,97

1043 – B métiers du greffe et du commandement

0,00

1 519,11

1 854,00

0,00

1 311,99

-542,01

Total

+10,00

40 863,00

42 319,00

+9,00

41 772,07

-555,93


 

(en ETPT)

Catégorie d'emplois

Mesures
de périmètre
en LFI

(6)

Mesures
de transfert
en LFI

(7)

Corrections
techniques


(8)

Impact des
schémas d'emplois
pour 2020

(5-4)-(2-1)-(6+7+8)

dont extension en
année pleine du
schéma d'emplois
2019 sur 2020

dont impact du
schéma d'emplois
2020 sur 2020

1036 – Magistrats de l'ordre judiciaire

0,00

0,00

-2,84

-0,16

+0,23

-0,39

1037 – Personnels d'encadrement

0,00

-3,00

+61,70

+35,35

+49,00

-13,65

1039 – B administratifs et techniques

0,00

-21,00

-26,76

+77,74

+51,21

+26,53

1040 – Personnels de surveillance C

0,00

0,00

-27,68

+353,74

-103,64

+457,38

1041 – C administratifs et techniques

0,00

-1,00

+176,05

+113,91

+123,07

-9,16

1042 – A métiers du social, de l'insertion et de l'éducatif

0,00

0,00

+187,82

+193,32

+130,60

+62,72

1043 – B métiers du greffe et du commandement

0,00

-2,00

-198,23

-6,89

+20,32

-27,21

Total

0,00

-27,00

+170,06

+767,01

+270,79

+496,22

 

Le plafond d’emplois 2020 de l’administration pénitentiaire est sous-exécuté de 556 ETPT par rapport à la loi de finances.



Ce résultat est notamment la conséquence d’une réalisation partielle du schéma d’emplois 2019. En effet, la loi de finances pour 2020 intégrait l’impact de la création de 959 créations d’emplois au titre de l’exercice 2019, alors que 757 ont été effectivement réalisés. Cette sous-exécution de 202 ETP au 31 décembre 2019 s’est répercutée sur la consommation du plafond d’emploi en 2020.



Par ailleurs, la crise sanitaire a entraîné le décalage de plusieurs campagnes de recrutements en cours de gestion 2020. Les promotions correspondant au premier concours de surveillants pénitentiaires 2020 auraient dû entrer à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire en août et septembre, mais ont été fusionnées en une seule promotion entrée courant octobre. La rentrée de la promotion 2020 de lieutenants pénitentiaires a en outre été décalée de juillet à novembre 2020. L’ensemble de ces ajustements se traduit par une économie de 133 ETPT.


Plus marginalement, certains concours ont donné lieu à moins de recrutements que prévu. Les recrutements de contractuels mis en œuvre en contrepartie sont intervenus plus tardivement au cours de l’exercice, avec un impact moindre sur le plafond d’emplois.


La consommation du PAE 2020 à partir de l’outil CHORUS s’élève à 41 739 ETPT. Cette consommation a été retraitée à hauteur de 333 ETPT, principalement au titre des rémunérations versées par acompte (primorecrutements à hauteur de 239 ETPT).


Enfin, des retraitements ont été opérés afin de corriger des erreurs d’imputation entre catégories budgétaires, principalement entre les catégories budgétaires 1037 « Personnels d’encadrement », 1042 « A métiers du social, de l’insertion et de l’éducatif » et 1043 « B Métiers du greffe et du commandement ». Ces trois catégories ont été impactées par la mise en œuvre des réformes statutaires ayant permis le passage de B en A des conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation et des assistants de service social en février 2019 ; certaines imputations erronées ont été réalisées depuis, surévaluant les effectifs de la catégorie 1042. Les écarts à la loi de finances doivent en conséquence être interprétés avec prudence.


Les corrections techniques s’expliquent principalement par un changement de méthodologie entre le RAP 2019 (ETPT issus de Chorus) et le RAP 2020 (ETPT issus de CHORUS retraités).

Les mesures de transferts en LFI à hauteur de -27 ETPT recouvrent :

-23 ETPT au titre de la réforme du secrétariat général (transferts au profit du programme 310 « conduite et pilotage de la politique de la justice ») :

-13 ETPT au titre des 20 ETP arrivés en avance de phase au 1er septembre 2019 (ces 20 transferts étaient inscrits en LFI 2020) ;

-10 ETPT au titre des 10 transferts réalisés au 1er janvier 2020 ;

-4 ETPT en faveur de l’ENAP et destinés à la création d’un département de formation dédié au renseignement pénitentiaire. Le transfert d’un ETPT était prévu en LFI 2020, les 3 autres ont été réalisés en avance de phase. Ces 3 ETPT sont inscrits en transferts sortants en LFI 2021.


A ces transferts, s’ajoutent des transferts en gestion pour 9 ETPT correspondant aux emplois transférés par le ministère de la ville au titre des personnels de la DAP mis a disposition en qualité des délégués du préfet.

 

   Évolution des emplois à périmètre constant

(en ETP)

Catégorie d'emploi

Sorties

dont départs
en retraite

Mois
moyen
des sorties

Entrées

dont primo
recrutements

Mois
moyen
des entrées

Schéma
d'emplois
 
Réalisation

Schéma
d'emplois
 
Prévision PAP

1036 – Magistrats de l'ordre judiciaire

5,00

0,00

4,00

4,80

0,00

4,60

-0,20

0,00

1037 – Personnels d'encadrement

223,20

46,00

5,30

297,30

53,00

7,77

+74,10

+95,00

1039 – B administratifs et techniques

197,00

31,00

7,43

257,40

27,00

7,50

+60,40

+11,00

1040 – Personnels de surveillance C

1 175,90

421,00

6,40

1 840,20

1 509,00

5,80

+664,30

+543,00

1041 – C administratifs et techniques

636,10

70,00

6,50

650,20

93,00

6,81

+14,10

+42,00

1042 – A métiers du social, de l'insertion et de l'éducatif

411,10

42,00

6,86

780,20

231,00

8,80

+369,10

+265,00

1043 – B métiers du greffe et du commandement

133,00

25,00

6,50

131,20

48,00

8,90

-1,80

+44,00

Total

2 781,30

635,00

3 961,30

1 961,00

+1 180,00

+1 000,00

 

Le schéma d'emplois autorisé pour le programme 107 était de 1 000 ETP au titre de la LFI 2020, soit 400 ETP permettant le renforcement des SPIP, 300 ETP au titre du comblement des vacances de postes des personnels de surveillance, 155 ETP affectés à des missions spécifiques de sécurité et 145 ETP dans le cadre de l’ouverture de nouveaux établissements. Toutefois, il a été porté en gestion à 1 100 ETP pour tenir compte de l'autorisation de recrutement de 100 conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation contractuels accordée en fin d'année 2020 au titre du renforcement de la justice de proximité.


La réalisation du schéma d'emplois de la direction de l'administration pénitentiaire s'élève à 1 180 ETP, soit une sur-exécution de 80 ETP. Cette dernière s’explique essentiellement par une nette diminution des flux sortants de surveillants par rapport au constat des années précédentes (1 750 départs, contre 2 022 en 2018 et 1 920 en 2019) et, dans une moindre mesure, une attrition plus faible du volume d’élèves surveillants effectivement entrés à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire en octobre 2020.


La sous-exécution sur la catégorie 1043 – B métiers du greffe et du commandement s’explique en partie par des recrutements plus faibles qu’attendus sur le concours d’officier : 72 entrées concours attendues contre 48 réalisées, ainsi que par un moindre recrutement de contractuels : +11 contre +20 attendus. La sur-exécution sur la catégorie 1039 – B administratifs et techniques s’explique principalement par les recrutements de contractuels qui ont été autorisés pour compenser la sous-exécution constatée sur la catégorie 1043.


La sous-exécution sur la catégorie 1041 – C administratifs et techniques s’explique par des entrées plus faibles qu’attendu, notamment sur les recrutements d'adjoints administratifs (95 contre 110 prévus) et par des recrutements de contractuels qui n’ont pas permis de les compenser (-4 sur les contractuels1041).

 

   Effectifs et activités des services

Répartition du plafond d'emplois par service

Service

Prévision LFI
 
ETPT

Réalisation
 
ETPT

dont mesures
de transfert

dont mesures
de périmètre

dont corrections
techniques

ETP
au 31/12/2020

Administration centrale

405,00

427,19

-19,00

0,00

2,61

441,40

Services régionaux

41 914,00

41 344,88

-8,00

0,00

167,45

41 806,60

Total

42 319,00

41 772,07

-27,00

0,00

170,06

42 248,00

 

Les services déconcentrés regroupent les sièges des directions interrégionales, les établissements pénitentiaires et les services pénitentiaires d'insertion et de probation. Ils concentrent la majorité des effectifs. Les effectifs de l'administration centrale ont par ailleurs augmenté du fait de la poursuite du renforcement du Service national du renseignement pénitentiaire et de la création de l'Agence du travail d'intérêt général et de l'insertion professionnelle.

 

Répartition du plafond d'emplois par action

Numéro et intitulé de l’action ou de la sous-action

Prévision LFI
 
ETPT

Réalisation
 
ETPT

01 – Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice

31 427,00

31 227,42

02 – Accueil et accompagnement des personnes placées sous main de justice

6 322,00

6 047,04

04 – Soutien et formation

4 570,00

4 497,61

Total

42 319,00

41 772,07

Transferts en gestion

+9,00

 

 

Recensement du nombre d'apprentis

Nombre d’apprentis pour l’année scolaire 2019-2020 :  128

 

En 2020 et en dépit de la crise sanitaire qui a pesé sur l’ambition initiale, l’accueil des apprentis au sein du ministère de la justice s’est renforcé. 150 apprentis sont prévus dans la budgétisation pour 2021 du programme 107 votée en loi de finances initiale.

 

   Indicateurs de gestion des ressources humaines

Ratios gestionnaires / effectifs gérésEffectifs gérés (ETP 31/12)  
(inclus dans le plafond d'emplois)  
(ETP)42 248  
Effectifs gérants9482,24%  
Administrant et gérant4721,12%  
Organisant la formation2250,53%  
Consacrés aux conditions de travail1310,31%  
Consacrés au pilotage et à la politique des compétences1200,28%  
     
Administrant et gérantAgents chargés de la gestion administrative et financière et de la gestion des relations sociales
Organisant la formationPersonnels des unités régionales de formation et de qualification et responsables de formation des directions interrégionales et de la mission Outre-mer
Consacrés aux conditions de travailEffectifs gérant l’action sociale
Consacrés au pilotage et à la politique des compétencesAgents chargés de l’élaboration et de la gestion des plafonds de masse salariale et d’emplois, de la conduite des réformes statutaires, de la mise en œuvre des outils de suivi (agents de l’administration centrale et des directions interrégionales)

 

   Présentation des crédits par catégorie et contributions employeurs

Catégorie
 

Exécution
2019

Prévision
LFI 2020

Exécution
2020

Rémunération d’activité

1 483 033 793

1 531 044 356

1 536 190 966

Cotisations et contributions sociales

1 033 462 587

1 089 400 129

1 056 863 046

Contributions d’équilibre au CAS Pensions :

854 641 111

902 691 341

873 881 507

    – Civils (y.c. ATI)

853 622 658

902 691 341

872 833 523

    – Militaires

1 018 453

 

1 047 985

    – Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre au FSPOEIE)

 

 

 

    – Autres (Cultes et subvention exceptionnelle au CAS Pensions)

 

 

 

Cotisation employeur au FSPOEIE

 

 

 

Autres cotisations

178 821 477

186 708 788

182 981 539

Prestations sociales et allocations diverses

11 064 886

11 016 724

11 423 724

Total titre 2 (y.c. CAS Pensions)

2 527 561 266

2 631 461 209

2 604 477 736

Total titre 2 (hors CAS Pensions)

1 672 920 155

1 728 769 868

1 730 596 228

FdC et AdP prévus en titre 2

 

 

Le coût de l'allocation d'aide au retour à l'emploi pour l'administration pénitentiaire s’est élevé à 4,5 M€ (contre 3,3 M€ en LFI), soit une augmentation de 29 % par rapport à 2019. L'exercice 2020 confirme la dynamique de cette dépense, accentuée cette année par la mesure de prolongation des droits mise en oeuvre durant le premier état d'urgence sanitaire, pour un montant de 63 701 €.

 

   Éléments salariaux

(en millions d'euros)

Principaux facteurs d'évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
 

Socle d'exécution 2019 retraitée

1 651,05

Exécution 2019 hors CAS Pensions

1 672,92

Impact des mesures de transfert et de périmètre 2020/ 2019

-1,23

Débasage de dépenses au profil atypique :

-20,64

    – GIPA

-0,05

    – Indemnisation des jours de CET

-4,57

    – Mesures de restructuration

-0,27

    – Autres dépenses de masse salariale

-15,75

Impact du schéma d'emplois

24,72

EAP schéma d'emplois 2019

8,78

Schéma d'emplois 2020

15,94

Mesures catégorielles

7,18

Mesures générales

1,00

Rebasage de la GIPA

1,00

Variation du point de la fonction publique

 

Mesures bas salaires

 

GVT solde

3,39

GVT positif

20,32

GVT négatif

-16,93

Rebasage de dépenses au profil atypique - hors GIPA

41,58

Indemnisation des jours de CET

5,67

Mesures de restructurations

0,16

Autres rebasages

35,75

Autres variations des dépenses de personnel

1,66

Prestations sociales et allocations diverses - catégorie 23

0,36

Autres variations

1,31

Total

1 730,60

 

La ligne "Autres" de la rubrique "Débasage de dépenses au profil atypique" (-15,75 M€) concerne des dépenses 2019 et intègre le versement transport employeur (-13,26 M€), les congés longue durée (-4,89 M€), le remboursement des mises à disposition au profit de l’emploi pénitentiaire et des délégations interrégionales du secrétariat général (DIR-SG) ainsi que les récupérations d’indus de paie (+ 4,28 M€), le versement de rappel d'indemnités pour charges pénitentiaires (ICP) de 2018 sur 2019 (-0,36 M€) et les dépenses liées à l'apprentissage (-1,52 M€).


 

La ligne "Autres" de la rubrique "Rebasage de dépenses au profil atypique - hors GIPA" (35,75 M€) correspond:

- au versement transport employeur : 13,8 M€ ;

- au versement de la "prime Covid", non prévue en LFI : 22,4 M€ ;

- aux dépenses liées à l'apprentissage : 1,7 M€ ;

- au remboursement des mises à disposition au profit de l’emploi pénitentiaire et des délégations interrégionales du secrétariat général (DIR-SG) ainsi qu’à des récupérations d’indus de paie : -3,3 M€ ;

- au retraitement des accomptes (neutralisation du coût des contractuels recrutés en fin d'année 2020 ayant un impact budgétaire en 2021) : -0,7 M€ ;

- aux congés longue durée (CLD) : 5,8 M€ ;

- à la moindre dépense liée aux agents en congé maladie ordinaire (CMO) qui restent décomptés en schéma d'emplois lorsqu'ils sont rémunérés à demi-traitement : - 4,0 M€.


 

La ligne "Autres" de la rubrique "Autres variations des dépenses de personnel" (1,31 M€) correspond à :

- la baisse du coût de l'IE CSG : -0,2 M€ ;

- la baisse des dépenses liées aux heures supplémentaires des personnels de surveillance : -0,8 M€ ;

- le rattrapage du versement des indemnités DJF et nuits aux personnels en décharge syndicale : 0,4 M€ ;

- la hausse du coût des majorations outre-mer et primes spécifiques d'installation en outre-mer : 0,5 M€ ;

- le transfert en gestion d'un ETP à l'ENAP : - 0,1 M€ ;

- la baisse de la dépense liée aux aumôniers : -0,3 M€ ;

- l'effet volume des mesures catégorielles d'augmentation de la PSS et en faveur de la filière insertion-probation : 0,6 M€ ;

- la hausse des dépenses liées à l'indemnité différentielle SMIC : 0,4 M€ ;

- la baisse des dépenses liées à la rémunération des réservistes et des assesseurs : -0,1 M€ ;

- le coût de la suspension du jour de carence pendant l'état d'urgence sanitaire : 0,4 M€ ;

- des dépenses liées à des rappels de rémunération à hauteur de 0,5 M€.


 

Le GVT positif (ou effet de carrière) est évalué à 1,47 % (contre 1,9 % en LFI), avec une augmentation des primes indexées établi à 35,62 % du GVT indiciaire, soit un impact représentant 1,17 % de la masse salariale hors CAS (20,32 M€). Le GVT négatif (ou effet de noria) est évalué à 0,98 % de la masse salariale, soit une moindre dépense de 16,93 M€. Le GVT solde est ainsi évalué à 3,39 M€, soit 0,20 % de la masse salariale.


Au total, la consommation des crédits du titre 2 s’est élevée à 1 730,59 M€ hors CAS pensions.

 

Coûts entrée-sortie

Catégorie d'emplois

Coût moyen chargé HCAS

dont rémunérations d’activité

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

1036 – Magistrats de l'ordre judiciaire

74 085

48 406

71 917

66 831

43 674

64 743

1037 – Personnels d'encadrement

49 918

56 781

59 567

44 484

50 728

53 145

1039 – B administratifs et techniques

37 155

40 375

41 255

33 031

36 041

36 659

1040 – Personnels de surveillance C

33 115

40 085

39 263

29 434

36 021

35 056

1041 – C administratifs et techniques

33 413

32 127

33 998

29 731

28 605

30 148

1042 – A métiers du social, de l'insertion et de l'éducatif

32 408

38 700

43 793

28 498

34 320

38 760

1043 – B métiers du greffe et du commandement

31 618

49 901

53 071

27 769

44 481

47 130

 

Les coûts d'entrée et de sortie sont issus de l'infocentre INDIA-Remu et ne prennent pas en compte le coût des agents contractuels ventilés dans les catégories d'emplois. Le coût d'entrée chargé des agents contractuels hors aumôniers est estimé à 29 444 €. Le coût de sortie chargé des agents contractuels hors aumôniers est estimé à 30 484 €.

Le coût de sortie inférieur au coût d'entrée s'agissant des magistrats peut s'expliquer par la faiblesse des effectifs.

 

Mesures catégorielles

Catégorie ou intitulé de la mesure

ETP
concernés

Catégories

Corps

Date d’entrée
en vigueur
de la mesure

Nombre
de mois
d’incidence
sur 2020

Coût

Coût
en
année pleine

Mesures statutaires

6 661 054

6 661 054

Poursuite de la mise en oeuvre du PPCR

33 885

A, B et C

Filière technique, DPIP, CC, AA, Attachés

01-2020

12

6 661 054

6 661 054

Mesures indemnitaires

515 848

515 848

Revalorisation de la filière sociale

91

A

Assistants des services sociaux

01-2020

12

114 318

114 318

Prime de fidélisation

765

B et C

Corps de commandement et CEA

01-2020

12

-2 982 901

-2 982 901

Deuxième revalorisation de la PSS

28 957

B et C

Corps de commandement, CEA

01-2020

12

3 384 431

3 384 431

Total

7 176 902

7 176 902

 

La poursuite de la mise en oeuvre du protocole PPCR, lancé en 2016, concerne l’ensemble des agents titulaires de la DAP et a représenté une dépense de 6,7 M€ en 2020.


La prime de fidélisation a été introduite en 2019. Un premier versement a été effectué au bénéfice des 3 531 agents présents depuis plus de 3 ans dans les établissements éligibles lors de la mise en oeuvre de cette prime et à 405 agents ayant atteint trois ans d’ancienneté au cours de l’année 2019. Les versements effectués en 2020, à hauteur de 0,8 M€, sont inférieurs à la budgétisation en raison du décalage de la mise en oeuvre des premiers concours nationaux à affectation locale au premier semestre 2020 : les premières fractions de la prime au titre de cette voie de recrutement ne seront versées qu'en 2021. Les 765 agents qui ont bénéficié d'un versement en 2020 l'ont ainsi perçu en raison de la réalisation de trois années de service effectif dans l'un des établissements éligibles.


Dans le cadre de la revalorisation de la filière sociale du ministère, une hausse du socle indemnitaire des assistants de service social (ASS) a été mise en oeuvre en 2020 pour 91 agents, via un transfert en gestion, pour un coût de 0,1 M€.


Enfin, la revalorisation de la prime de sujétion spéciale allouée aux agents du corps de commandement et du corps d’encadrement et d’application passant de 27 % à 27,5 % au 1er janvier 2020 a concerné 28 975 agents et a représenté un coût de 3,38 M€.


Les principaux écarts avec la LFI résident dans le retard dans la mise en œuvre des réformes de la filière de commandement et de la filière technique.

 

   Action sociale - hors titre 2

L'action sociale de la mission Justice est financée par le programme 310 « Conduite et pilotage de la politique de la justice » .

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Marchés de partenariat


   Marché de partenariat / CONSTRUCTION D'ETABLISSEMENTS PENITENTIAIRES : Nouveau programme immobilier

Les contrats de partenariat pour la construction et la maintenance d’établissements pénitentiaires au titre du nouveau programme immobilier sont divisés en trois lots :

Opération

Acteur public

Pouvoir
adjudicateur

Type de
contrat

Partenaire

Date de
signature

Lot A

État

APIJ

PPP

Hélios A

Décembre 2012

Lot B

État

APIJ

AOT-LOA

Hélios B

Décembre 2012

Paris-La Santé

État

APIJ

PPP

Quartier santé

Novembre 2014

L’année 2012 a marqué l’engagement de nouveaux projets immobiliers en PPP qui ont été livrés en 2015.

Le lot A a été signé le 21 décembre 2012 et concerne les établissements suivants :

- centre pénitentiaire de 456 places à Valence, livré le 21 juin 2015 ;

- centre pénitentiaire de 554 places à Riom, livré le 5 octobre 2015.

Ce lot inclut dans le contrat de partenariat les services à la personne pour une durée de neuf années.

À la même date, a été signé le lot B qui concerne le centre pénitentiaire de Beauvais, d’une capacité de 594 places de détention et qui a été livré le 21 juin 2015. Contrairement au lot A, le lot B n’inclut pas les prestations de services aux personnes qui sont réalisées via un marché de gestion déléguée (MGD 08).


A cet effet, 433,1 M€ d’AE ont été engagées pour les lots A et B :

- 154,9 M€ pour l’affermissement de la tranche ferme du lot A (site de Valence) ;

- 140,9 M€ pour l’affermissement de la première tranche conditionnelle du lot A (site de Riom) ;

- 137,3 M€ pour l’affermissement de la tranche ferme du lot B (site de Beauvais).


Les marchés des lots A et B fonctionnant depuis plusieurs années, le montant des AE de dédit et de garantie a été diminué. Il représente aujourd’hui 22,9 M€.


En 2014, 259,5 M€ ont été engagés lors de la signature d’un contrat de partenariat pour la démolition-reconstruction du centre pénitentiaire de Paris La Santé (PLS), qui a été livré le 22 juin 2018.


Les loyers ont commencé à être versés en 2015 pour les premiers sites des lots A et B, ainsi que de PLS (pour le seul centre de semi-liberté).

Les établissements du NPI ont atteint leur rythme normal de consommation en 2017 et PLS a commencé sa montée en charge progressive en 2018.

La direction de l'administration pénitentiaire (DAP) a engagé une démarche volontariste pour profiter des conditions favorables proposées par les marchés financiers afin de refinancer les emprunts bancaires privés initiaux adossés à deux contrats de partenariat (PPP), dont les maturités sont alignées sur la durée de la phase d’exploitation des sites (25 ans, soit jusqu’en 2040). Le principal enjeu de ces opérations consiste à optimiser les loyers « investissement-financement » payés par l’État, en réduisant les marges bancaires. Le refinancement permet également d’améliorer la structure financière issue de la période de construction. Les négociations menées par la DAP ont permis d’augmenter significativement les réductions de loyers revenant à l’État, ainsi de porter à plus de 30 M€ les économies cumulées entre 2019 et 2040.


La consommation des crédits en AE à hauteur de 97 M€ sur le titre 5, pour les dépenses d’investissements, est inférieure en 2020 de 66 M€ par rapport à 2019. Concernant 2019, ces consommations tenaient compte du réengagement pluriannuel observé sur les lots A et B. S’agissant de 2020, la bascule des engagements juridiques (EJ) a modifié la consommation de crédit, en raison d'un changement de comptable assignataire en cours d’année pour la DISP de Lyon (Lot A) et au refinancement du CP Beauvais (Lot B).

 

 

2018 et avant

2019

2020

2021

2022

2023 et après


AE 
CP 

Prévision

Exécution

Prévision

Exécution

Prévision

Exécution

Prévision

Prévision

Prévision


Investissement

531 300 000

38 700 000

318 822 018

30 592 810

0

29 400 000

163 026 820

30 425 901

0

31 617 840

97 038 953

30 816 948

0

31 961 405

0

31 961 405

0

367 659 350


Fonctionnement

72 300 000

72 300 000

50 001 791

69 520 258

32 700 000

32 700 000

25 630 990

27 654 885

30 183 851

30 183 851

28 587 610

28 933 521

30 706 994

30 706 994

30 706 994

30 706 994

551 802 161

551 802 161


Financement

50 500 000

50 500 000

23 618 440

51 054 043

-106 902 924

18 043 487

-106 902 924

18 043 487

21 345 771

21 345 771

12 521 887

12 496 281

21 345 771

21 345 771

21 345 771

21 345 771

375 665 611

250 719 200

 

 

   AOT-LOA / CONSTRUCTION D’ETABLISSEMENTS PENITENTIAIRES : Programme immobilier 13 200

Les contrats de partenariat pour la construction et la maintenance d’établissements pénitentiaires pour le programme immobilier 13 200 sont divisés en trois lots :


Opération

Acteur public

Pouvoir
adjudicateur

Type de
contrat

Partenaire

Date de
signature

Lot 1

État

APIJ

AOT-LOA

Optimep 4

Juillet 2004

Lot 2

État

APIJ

AOT-LOA

Thémis SAS

Octobre 2006

Lot 3

État

APIJ

PPP

Théia SAS

Février 2008


Le lot 1, réalisé en maîtrise d’ouvrage privée (AOT-LOA), a été lancé fin juillet 2004 avec 2 790 places réparties sur quatre établissements pour détenus majeurs localisés comme suit :

- centre de détention de 600 places à Roanne (site du quartier Mâtel), livré en janvier 2009 ;

- maison d’arrêt de 690 places à Lyon (Corbas), livré en mai 2009 ;

- centre pénitentiaire de 690 places à Nancy (site des carrières de Solvay-sud), livré en juin 2009 ;

- centre pénitentiaire de 810 places à Béziers (site de Gasquinoy), livré en novembre 2009.


Le lot 2 de construction en AOT-LOA, lancé en octobre 2006, a permis la réalisation de 1 650 places réparties sur trois établissements :

- centre pénitentiaire de 560 places à Poitiers (site de Vivonne), livré en octobre 2009 ;

- centre pénitentiaire de 690 places au Havre (site de Saint-Aubin - Routot), livré en avril 2010 ;

- maison d’arrêt de 400 places au Mans (site de Coulaines), livré en janvier 2010.


Le lot 3, réalisé dans le cadre d'un contrat de partenariat conclu en application de l’ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 et signé en février 2008, a permis la création de 1 996 places supplémentaires réparties sur les trois établissements suivants :

- centre pénitentiaire de 688 places à Lille, livré en février 2011 ;

- centre pénitentiaire du Sud francilien de 798 places, livré en juin 2011 ;

- maison d’arrêt de 510 places à Nantes (site du Bel), livré en décembre 2011 et quartier courtes peines de 60 places.

Ce dernier lot inclut dans le contrat de partenariat, outre l’exploitation et la maintenance immobilière des bâtiments, les services à la personne pour une durée de 27 ans (contrat conclu en « full » PPP).


Les AE engagées dans le cadre de ces contrats de partenariat se déclinent ainsi :


- en 2006, 265,6 M€ ont été engagés pour la tranche ferme (site de Roanne pour 145,5 M€) et pour l’affermissement de la première tranche conditionnelle (site de Lyon Corbas pour 120,2 M€) du lot 1. La même année, 134,3 M€ ont été engagés pour la tranche ferme du lot 2 (site de Poitiers). Ces montants comprennent 121,1 M€ d’AE de dédit qui n’ont pas à être couvertes par des CP lorsque le contrat est mené à son terme ;


- en 2007, 248,1 M€ d’AE ont été consommées pour engager les deux tranches conditionnelles restantes du lot 1 (site de Béziers pour 128,7 M€ et site de Nancy pour 119,5 M€). De plus, 219,8 M€ ont permis l’affermissement, s’agissant du lot 2, des tranches relatives à l’établissement du Mans (97,3 M€) et du Havre (122,5 M€). Les AE de dédit engagées en 2007 représentent 147,4 M€ ;


- en 2008, 355,8 M€ d’AE ont été engagées pour les opérations du lot 3 afin d’affermir les sites de Nantes pour 191,9 M€ et de Lille-Annœullin pour 163,9 M€. Ces engagements comprennent 117,8 M€ d’AE de dédit ;


- enfin, en 2009, 180,8 M€ d’AE ont été engagées au titre de l’affermissement de la première tranche conditionnelle du lot 3 (établissement du Sud Francilien) dont 65,5 M€ d’AE de dédit. Par ailleurs, un retrait d’engagement de 4,6 M€ a été réalisé sur le lot 2 (avenant n°1).


Fin 2009, l’ensemble des autorisations d’engagement correspondant aux lots 1 à 3 a été engagé, soit 1 399,8 M€ dont 451,8 M€ d’AE de dédit.


Les marchés fonctionnant depuis plusieurs années, le montant des AE de dédit et de garantie a été diminué, il représente aujourd’hui 321,2 M€.


Les loyers ont commencé à être versés en 2009 pour les premiers sites des lots 1 et 2, et en 2011 pour le lot 3.


En 2020, la consommation des crédits en AE sur le titre 5, pour les dépenses d’investissements, est plus importante qu’en 2019 de 208,8 M€ en raison de la bascule des engagements juridiques (EJ) liée au changement de comptable assignataire en cours d’année pour la DISP de Lyon (Lot 1 et 2). Les consommations négatives en AE s’enregistrent sur le lot 2 pour l’établissement du CP Le Havre rattaché à la DISP de Rennes en raison de la reventilation des engagements juridiques (0,9 M€).

 

 

2018 et avant

2019

2020

2021

2022

2023 et après


AE 
CP 

Prévision

Exécution

Prévision

Exécution

Prévision

Exécution

Prévision

Prévision

Prévision


Investissement

1 213 200 000

220 700 000

1 962 240 186

309 446 527

-33 076 890

32 782 882

-33 076 890

32 782 882

0

32 782 882

175 714 064

31 835 105

0

32 782 882

0

32 782 882

0

828 291 582


Fonctionnement

472 800 000

472 800 000

706 485 028

487 726 247

79 655 870

79 655 870

79 655 870

63 892 360

79 980 747

79 980 747

64 432 862

63 870 652

79 980 747

79 980 747

79 980 747

79 980 747

1 316 301 889

1 316 301 889


Financement

218 900 000

218 900 000

347 876 137

239 092 959

34 294 501

26 933 460

34 294 501

26 933 460

21 758 636

21 758 636

25 439 343

23 469 931

21 758 636

21 758 636

21 758 636

21 758 636

319 829 591

327 190 632

 

 

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)


 

AE 2020

 

CP 2020

 

 

 

AE ouvertes en 2020 *
(E1)

2 025 818 968

 

CP ouverts en 2020 *
(P1)

1 261 011 802

 

 

 

AE engagées en 2020
(E2)

1 752 843 765

 

CP consommés en 2020
(P2)

1 258 962 673

 

 

AE affectées
non engagées
au 31/12/2020
(E3)

138 623 103

 

dont CP consommés en
2020 sur engagements
antérieurs à 2020

(P3 = P2 – P4)

526 686 001

 

 

AE non affectées
non engagées
au 31/12/2020
(E4 = E1 – E2 – E3)

134 352 100

 

dont CP consommés
en 2020 sur
engagements 2020

(P4)

732 276 672

 

Restes à payer

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019 brut
(R1)

4 574 219 462

 

Travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2019
(R2)

860 173

 

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019 net

(R3 = R1 + R2)

4 575 079 634



CP consommés en 2020
sur engagements
antérieurs à 2020
(P3 = P2 – P4)

526 686 001



=

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2020
(R4 = R3 – P3)

4 048 393 633

 

 

AE engagées en 2020


(E2)

1 752 843 765



CP consommés en 2020
sur engagements 2020

(P4)

732 276 672



=

Engagements 2020 non
couverts par des paiements
au 31/12/2020
(R5 = E2 – P4)

1 020 567 093

 

 

Engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2020

(R6 = R4 + R5)

5 068 960 726

 

 

Estimation des CP 2021
sur engagements non
couverts au 31/12/2020
(P5)

851 887 879


 
 
NB : les montants ci-dessus correspondent uniquement aux crédits hors titre 2
 
 

* LFI 2020 + reports 2019 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR

Estimation du montant
maximal des CP
nécessaires après 2021
pour couvrir les
engagements non
couverts au 31/12/2020
(P6 = R6 – P5)

4 217 072 847

 

Le montant prévisionnel des AE qui restent à couvrir par des CP au 31 décembre 2020 est de 5 069 M€ contre 4  574 M€ en 2019.

Les restes à payer ont augmenté de 495 M€ entre 2019 et 2020. Cette différence s’explique principalement par des engagements importants au titre des opérations immobilières lancées en fin d'année 2020 (AE > CP) et des consommations d’AE au niveau des contrats de partenariat liés à la bascule des EJ, compensés par les marchés de gestion déléguée qui ont fortement diminué les restes à payer (AE < CP).


La prévision du solde des engagements non couverts par des CP au 31 décembre 2020 intègre :

- les crédits destinés à l’ensemble des marchés de gestion déléguée jusqu’à épuisement des AE positionnées dans Chorus sur les engagements juridiques ;

- les loyers du titre 5 dus au titre des contrats de partenariat (lots 1 à 3 et lots A et B du NPI) ;

- les crédits relatifs aux opérations immobilières lancées avant le 31 décembre 2019 ;

- les crédits destinés aux marchés portés localement (fluides, maintenance et entretien, restauration) ainsi que les loyers correspondant aux structures administratives non implantées dans le parc domanial (DISP et SPIP).


S’agissant des marchés de gestion déléguée (MGD), les AE engagées en 2015 et 2017 sur les marchés MGD-2015, MGD-2016 et MGD-2017 ont vocation à être couvertes par des CP au fur et à mesure du déroulement des marchés. Les taux d’occupation constatés dans les établissements pénitentiaires et la révision des taux d’indexation peuvent consommer les AE positionnées sur les engagements juridiques à un rythme plus élevé qu’initialement prévu. Des AE dites "techniques" sont dans ce cas prévues pour y remédier. Les restes à payer s’établissent à 705 M€, en baisse de 318 M€ par rapport à fin 2019.


La part investissement et les intérêts intercalaires des loyers des établissements construits en contrat de partenariat ont vocation à être couverts par des CP au fur et à mesure du paiement des loyers des établissements. En revanche, la part fonctionnement relève d’un cadre annuel et n’apparaît donc pas ici. Pour les établissements des lots 1, 2 et 3, les loyers PPP étant dus durant vingt-sept ans, les dernières AE devront être couvertes en 2038. Les AE concernant les établissements de Valence, Riom et Beauvais ont été engagées en 2012 ; elles ont fait l’objet d'une clôture puis d'un ré-engagement au titre du refinancement effectué en 2019. Les AE nécessaires à la rénovation de la maison d’arrêt de Paris-La Santé (MAPLS) ont été engagées à hauteur de 259,5 M€ en 2014. Suite au changement de comptable assignataire en cours d’année, la bascule des engagements juridiques a été modifiée entrainant une consommation de crédits en AE sur la DISP de Lyon (Lot 1, 2 et A), et au refinancement du CP Beauvais (Lot B).

Les restes à payer correspondant aux AE engagées, s’élèvent à 1 711 M€ pour tous les lots soit une hausse de 212 M€ par rapport à 2019.


Contrat de partenariat

Reste à payer au 31 Décembre 2020 (estimation)

PPP AOT-LOA Lot 1

465 M€

PPP AOT-LOA Lot 2

197 M€

PPP AOT-LOA Lot 3

377 M€

Lot A


673 M€

Lot B

Paris-la-Santé


Les autres AE immobilières non couvertes par des CP au 31 décembre 2020 ont été engagées dans le cadre d’opérations immobilières hors PPP portant les restes à payer à 2 353 M€, en progression de 518 M€ par rapport à l’année précédente.

Enfin, il convient d'ajouter à ces montants 78 M€ d'AE sur la gestion publique de titre 3 (charges à payer, marchés pluriannuels notamment de maintenance ou de fluides) et 130 M€ sur les autres moyens de fonctionnement (charges à payer ou baux pluriannuels des SPIP).

 

Justification par action

 

ACTION

01 – Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

01 – Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice

1 847 139 929
1 973 082 327

530 632 825
1 348 848 865

2 377 772 754
3 321 931 192

1 847 139 929
1 973 082 327

628 666 594
564 842 361

2 475 806 523
2 537 924 688

 

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 2 : Dépenses de personnel

1 847 139 929

1 973 082 327

1 847 139 929

1 973 082 327

Rémunérations d’activité

1 074 724 892

1 167 504 307

1 074 724 892

1 167 504 307

Cotisations et contributions sociales

764 681 841

800 664 157

764 681 841

800 664 157

Prestations sociales et allocations diverses

7 733 196

4 913 863

7 733 196

4 913 863

Titre 3 : Dépenses de fonctionnement

233 542 825

249 522 563

236 842 825

251 905 082

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

233 542 825

249 561 828

236 842 825

251 944 347

Subventions pour charges de service public

 

-39 265

 

-39 265

Titre 5 : Dépenses d’investissement

297 090 000

1 099 265 302

391 823 769

312 666 686

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

297 090 000

1 099 265 302

391 823 769

312 666 686

Titre 6 : Dépenses d’intervention

 

61 000

 

270 593

Transferts aux ménages

 

32 175

 

18 025

Transferts aux entreprises

 

 

 

193 333

Transferts aux autres collectivités

 

28 825

 

59 235

Total

2 377 772 754

3 321 931 192

2 475 806 523

2 537 924 688

 

DEPENSES HORS TITRE 2

 

Les dépenses hors titre 2 effectuées sur l'action « garde et contrôle des personnes placées sous main de justice » se déclinent comme suit :

 

dépenses de fonctionnement

 

Contrôle des personnes placées sous main de Justice : les Aménagements de peine, alternatives à l’incarcération (21,6 M€ en AE et 26,5 M€ en CP)

 

Le développement des aménagements de peine et des mesures alternatives à l’incarcération est une priorité de l’administration pénitentiaire, dans l’esprit notamment des orientations définies par la loi du 15 août 2014 relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions pénales.

La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice du 23 mars 2019 comporte également des dispositions qui ont vocation à faire baisser la surpopulation carcérale. La loi prévoit notamment un véritable parcours de peine comportant systématiquement une fin de peine exécutée en dehors d’un établissement pénitentiaire par le biais d’un aménagement ou d’une libération sous contrainte.

Les moyens alloués par l’administration pénitentiaire au soutien de ces objectifs visent notamment à favoriser le développement des mesures de surveillance électronique et de placement extérieur. Le bracelet anti rapprochement (BAR), mis en service fin 2020 dans la cadre de lutte contre les violences conjugales, vient compléter l’arsenal de ces mesures.

 

a) Les mesures liées à la surveillance électronique

 

Le placement sous surveillance électronique (PSE) constitue la première mesure d’aménagement de peine ordonnée par les juridictions permettant d’aménager les courtes peines d’emprisonnement ainsi que les fins de peine. Par ailleurs, le placement sous surveillance électronique mobile (PSEM), qui n’est pas un aménagement de peine, vise à s’assurer que les personnes considérées comme présentant un risque particulier de récidive respectent les obligations et interdictions imposées par l’autorité judiciaire. Le suivi et la surveillance à distance s’accompagnent nécessairement d’une prise en charge socio-éducative visant à favoriser une réinsertion sociale progressive.

 

La consommation des crédits au titre des PSE et des PSEM s’est élevée en 2020 à 12,8 M€ en AE et 18,1 M€ en CP.

 

Le nombre de personnes placées sous surveillance électronique (hors LSC) s’est élevé en moyenne à 9 717 sur l’année 2020. Il est passé de 10 976 au 1er janvier 2020 à 10 764 au 1er décembre 2020, avec une forte baisse entre mars et juin.  En effet, si la période de confinement a eu pour effet de réduire cette moyenne, les poses de bracelets ont repris à un rythme très élevé dès septembre 2020.

 

En outre, le dispositif des bracelets anti rapprochement (BAR), financé sur cette ligne à hauteur de 0,6 M€ en AE et 0,7 M€ en CP a été expérimenté à la fin de l’année 2020 et sera déployé plus largement en 2021. Il s’agit d’un dispositif innovant, reposant sur la technologie de la surveillance électronique mobile afin de lutter contre les violences conjugales. Il a pour objectif de réduire le nombre d’agressions en proposant une technologie assurant la sécurité des victimes, la surveillance des auteurs et une mobilisation rapide des forces de l’ordre en cas de besoin.

 

b) Le placement à l’extérieur

 

Le placement à l’extérieur (PE) constitue une autre modalité d’aménagement de peine. Les personnes placées à l’extérieur sont prises en charge par des organismes ayant conclu une convention avec l’administration pénitentiaire. La rémunération versée par l’administration à ses partenaires associatifs dépend de la nature de la prestation (notamment, l’hébergement ou non de la personne sous main de justice par l’association).

 

La mesure de placement extérieur cible actuellement à titre principal des personnes fortement marginalisées sur le plan social, ou souffrant d’une problématique addictive forte.

Le besoin actuel porte sur la diversification des modalités d’accueil, de contenu, et de prise en charge et non sur la seule augmentation brute du nombre de places d’accueil. L’administration pénitentiaire oeuvre également à identifier localement les besoins afin de pouvoir favoriser l’émergence de projets adaptés.

La consommation au titre du placement extérieur s’est élevée à 8,8 M€ en AE et 8,4 M€ en CP. Le nombre de placements à l’extérieur (hors LSC) s’est élevé à 968 en moyenne sur l’année 2020. II est passé de 882 à 927 entre le 1er janvier 2020 et le 1er décembre 2020, avec un pic à 1 121 en mai 2020. Ce niveau de consommation est maintenu à hauteur de 2019 notamment par l’utilisation de ces mesures alternatives à l’incarcération pendant les périodes de confinement de la crise sanitaire.

 

 

 

SÉCURISATION DES SITES (80,4 M€ en ae et 74,5 M€ en CP)

 

La consommation de crédits au titre de la sécurisation et de la maintenance des bâtiments pénitentiaires s’est élevée à 80,4 M€ en AE et 74,5 M€ en CP.

 

Ces crédits ont permis le financement de la sécurisation passive (caillebotis, concertina, etc.), de la sécurisation active (armes, munitions, équipements de protection individuelle, etc.) et de la maintenance des établissements en gestion publique.

Les dépenses d’équipements de brouillage des communications illicites s'élèvent, pour l'exercice 2020, à 30,1 M€ en AE et 25,2 M€ en CP. À ce jour, cinq établissements sont équipés d’un dispositif de brouillage couvrant tout l’établissement : les établissements de Paris-La-Santé et d’Osny pour la DISP de Paris, le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil pour la DISP de Lille, le centre pénitentaire de Condé-sur-Sarthe pour la DISP de Rennes et le centre de détention de Montmédy pour la DISP de Strasbourg.

Le dispositif est en cours de déploiement dans les établissements suivants : le centre pénitentiaire de Seysses pour la DISP de Toulouse, le centre pénitentiaire de Marseille-Baumettes et de Toulon pour la DISP de Marseille, le centre pénitentiaire de Villenauxe pour la DISP de Strasbourg, le centre pénitentaire de Lille-Sequedin pour la DISP de Lille, le centre pénitentaire d’Orléans-Saran pour la DISP de Dijon, le centre pénitentiaire de Moulins pour la DISP de Lyon et le centre pénitentiaire de Vezin pour la DISP de Rennes. Le premier confinement a entraîné la suspension des chantiers en cours, qui ont progressivement repris à partir de la mi-mai.

 

Dans le cadre de la lutte contre les drones malveillants, l’administration pénitentiaire française a équipé deux premiers établissements de la région parisienne en 2019. Un troisième dispositif est en cours d’installation. L’évaluation de la solution sur les deux premiers sites pilotes a permis de valider la commande de douze nouveaux dispositifs durant l’été 2020 (pour un montant de 3,6 M€ en AE) qui seront progressivement déployés dans douze établissements pénitentiaires parmi les plus exposés aux risques de survols durant le 1er trimestre 2021. L’efficacité du dispositif a notamment été évaluée au regard de la détection des drones, de la caractérisation de la menace et de la possible neutralisation par brouillage.

La DAP a fait le choix d’une solution mobile, facilement déployable avec un minimum de travaux de câblages. La durée de ce marché a été volontairement restreinte à 1 an (renouvelable 2 fois), pour préserver la capacité d'évolution des solutions retenues, le secteur, très dynamique, produisant régulièrement de nouvelles approches innovantes de lutte contre les drones. De ce point de vue, l’administration pénitentiaire mène un travail continu de prospective pour être à la pointe des dernières solutions offertes.

 

S’agissant des mesures de sécurisation, les crédits ont permis de financer :

  • La sécurisation aux abords des établissements pénitentiaires et la rénovation de la vidéosurveillance des établissements pénitentiaires à hauteur de 5 M€ en AE et CP.

 

  • Le service national du renseignement pénitentiaire, en administration centrale et au niveau interrégional, qui a pour mission d’objectiver et de prévenir les risques d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, ainsi que les risques d’atteinte à la sécurité des personnels pénitentiaires et des personnes détenues. Les crédits consommés au titre du renseignement pénitentiaire, 0,8 M€ en AE et 1 M€ en CP, ont pour objectif de couvrir les dépenses liées aux actions de formation ou de sensibilisation dans les domaines suivants :
    • La prévention du terrorisme ;
    • La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées ;
    • La prévention des évasions et le maintien de la sécurité ;
    • La prévention des mouvances extrêmes violentes.

 

A 33,2 M€ en AE et 30,6 M€ en CP, les dépenses de maintenance et d'entretien ont subi la crise sanitaire, pour un surcoût de 3,5 M€, avec le renforcement des exigences sanitaires de nettoyage et de désinfection entrainant une augmentation de la fréquence des prestations de nettoyage et d’entretien.  

 

Au-delà des mesures nouvelles prévues par la LFI, les crédits de sécurisation ont également permis de couvrir les dépenses liées au relevé de conclusion du 29 janvier 2018 réalisé en concertation avec les partenaires sociaux, ce qui a conduit la DAP à prévoir l’acquisition de nombreux matériels de sécurité au profit des agents (vêtements de protection, boucliers, gants, gilets pare-balle, émetteurs-récepteurs) et des établissements pénitentiaires (mise en place de passes-menottes et de quartiers étanches).

Par ailleurs, tous les personnels ont obtenu, à compter de 2020, de nouvelles dotations en chaussures pour améliorer leurs conditions de travail.

Le montant de ces dépenses d’équipement de sécurité a été de 3,3 M€ en AE et 8 M€ en CP en 2020.

 

 

LOYERS DES ÉTABLISSEMENTS CONSTRUITS ET exploitÉs EN PPP (133,3 M€ AE et 130,9 M€ CP)

 

Sans préjudice d'une provision pour les demandes de travaux et de modification (DTM), de 0,5 M€ en AE et CP qui a été effectuée sur ce poste, le total des loyers liés au fonctionnement des établissements des lots 1 à 3 et des lots A et B est de 133.3 M€ en AE et 130.9 M€ en CP, qui se répartissent comme suit :


 

 

AE

CP

Lot 1

  32 031 061 

  28 838 654 

Roanne

  7 668 527

  7 007 283 

Lyon-Corbas

  8 057 347 

  7 667 842 

Nancy

  6 995 360 

  6 661 005

Béziers

  9 309 827 

  7 502 525 

Lot 2

  19 043 213 

  17 793 675 

Poitiers

  7 770 701 

  7 213 433 

Le Mans

  4 612 554 

  5 117 866 

Le Havre

  6 659 958 

  5 462 376

Lot 3

  40 913 122 

  42 877 013 

Lille-Annoeullin

  8 510 501

  9 618 951 

Sud Francilien

  15 026 579 

  14 814 393 

QMA Nantes

  17  376 042 

  18 443 669

NPI

 40 820 732 

  40 864 372 

Valence

 10 455 280 

  10 740 798 

Riom

 10 303 216 

  10 561 089 

Beauvais

  4 045 341 

  4 050 400

Paris-La-Santé

  16 016 895 

  15 517 485 

Total général

  132 808 128

  130 373 715

 

 

dépenses d’investissement

 

Investissements immobiliers hors aot-loa et ppp (1 113,4 M€ en Ae et 268,2 M€ en CP)

 

 

Le BOP immobilier a consommé au global 1 113,4 M€ en AE et 268,2 M€ en CP (titres 3, 5).

 

Le budget d’investissement immobilier pénitentiaire comprend trois composantes :

  • les opérations menées par les services déconcentrés (directions interrégionales des services pénitentiaires) : il s’agit de la conduite des opérations dédiées au maintien en condition opérationnelle des établissements pénitentiaires, à leur sécurisation, leur pérennisation, leur mise aux normes ainsi qu’à la prise en compte des évolutions réglementaires et doctrinales de prise en charge de la population pénale (règles pénitentiaires européennes, réforme pénale, reprise de missions, prévention des suicides, des violences en détention…) à hauteur de 203,1 M€ en AE et 149,5 M€ en CP ;
  • les opérations conduites par l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) : il s’agit de la construction de nouveaux établissements, de la rénovation lourde de structures existantes, des contrats d’assistance aux PPP et des acquisitions foncières à hauteur de 910,3 M€ en AE et 118,7 M€ en CP  ;
  • les opérations pilotées par l’administration centrale et relevant du titre 5, aucune sur l’année 2020.

 

Les opérations menées par les services déconcentrés : 

 

La maintenance, l’adaptation et la mise aux normes réglementaires du patrimoine pénitentiaire conduites par les services déconcentrés ont engendré en 2020 une dépense de 203,1 M€ en AE et de 149,5 M€ en CP (dont 0,6 M€ en AE et CP imputés en maintenance et entretien relevant de l’action 2 et 11,8M€ en AE et 17,6 M€ en CP imputés sur le titre 3). Des redéploiements internes à partir des crédits destinés aux opérations lourdes ayant subi des retards calendaires ont permis de porter l’enveloppe disponible de 110,0 M€ en LFI à 149,5 M€ en exécution.

Ce haut niveau d’exécution est à souligner dans le contexte de crise sanitaire et démontre la capacité d’adaptation et le professionnalisme des départements des affaires immobilières des directions interrégionales. 

 

En 2020, ces crédits ont permis la réalisation des opérations suivantes :

  • la maintenance des établissements (mise en conformité réglementaire, technique, hygiène et sécurité, maintien en condition fonctionnelle, travaux de gros entretien, renouvellement, réaménagement et restructuration) pour 145,3 M€ en AE et 113,5 M€ en CP ;
  • la création des pôles régionaux d’extractions judiciaires dans le cadre de la reprise des missions d’extractions judiciaires par le ministère de la justice : 2,4 M€ en AE et 3,5 M€ en CP ;
  • la poursuite des opérations de construction d’unités de vie familiales et de parloirs familiaux (0,6 M€ en AE et 0,9 M€ en CP), qui visent à maintenir ou reconstruire les liens familiaux dans un objectif de réinsertion ;
  • l’adaptation du parc des services pénitentiaires d’insertion et de probation à l’évolution des missions et au renforcement des effectifs dans le cadre de la création de 1 500 postes sur 5 ans (4,4 M€ en AE et 5,3 M€ en CP) ;
  • la poursuite de l’agenda d’accessibilité des établissements (3 M€ en AE et 1,7 M€ en CP) ;
  • le financement des travaux liés à la requalification de quartiers actuels en structures d’accompagnement vers la sortie (2,8 M€ en AE et 3,6M€ en CP) ;
  • la création des premiers quartiers de prise en charge de la radicalisation (QPR) et unités pour détenus violents (UDV), pour 4,3 M€ en AE et 2,2 M€ en CP ;
  • le financement de l’établissement de Koné (NouvelleCalédonie) dont le pilotage des travaux est assuré au local par la direction de l’aviation civile pour 42 M€ en AE et 20 M € en CP.

 

 

Les opérations conduites par l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ)

 

Les procédures et le pilotage des travaux confiés à l’APIJ en 2020 s’inscrivent principalement dans le cadre du programme immobilier pénitentiaire, qui prévoit la création de 15 000 places de prison supplémentaires, dont 7 000 seront livrées ou à un stade de construction très avancé et 8 000 seront lancées au cours de l’actuel quinquennat, afin de résorber la surpopulation dans les maisons d’arrêt et d’atteindre l’objectif de 80 % d’encellulement individuel.

 

Ce programme comportera des établissements diversifiés pour mieux adapter les régimes de détention à la situation de chaque détenu selon sa peine, son profil, son parcours et ses objectifs de réinsertion. Il comprendra ainsi des places très sécurisées, des places à sûreté adaptée et des structures d’accompagnement vers la sortie, qui visent à favoriser par une prise en charge soutenue la réinsertion des publics en fin de peine ou condamnés à de courtes peines.

 

Outre la poursuite des opérations en cours, l’exercice 2020 a notamment permis de progresser dans le lancement des opérations.

Ainsi, 910,3 M€ d’AE ont été engagées au titre de l’année 2020, réparties comme suit :

  • Réalisation d’études préalables à la mise en œuvre du programme immobilier pénitentiaire pour 1,3 M€ ;
  • Passage en phase opérationnelle de la première vague des 8 000 places : 207,6 M€ pour le centre pénitentiaire de Saint-Laurent du Maroni, 204 M€ pour l’extension de la maison d’arrêt de Seine Saint-Denis, 119,5 M€ pour le centre de détention du Comtat-Venaissin, 159,9 M€ pour le centre pénitentiaire de Muret et 142,3 M€ pour le centre de détention de Rivesaltes ;
  • Passage en phase opérationnelle de l’établissement INSERRE d’Arras pour 29,9 M€ pour le programme 107 (35 M€ de contribution du FTAP) ;
  • Des compléments d’AE sur des opérations d’ores et déjà lancées pour 26,8 M€ ;

Passage en phase opérationnelle de la phase 3 de l’extension de l’ENAP pour 28,4 M€.

 

Par ailleurs, les retraits annuels des indemnités de dédit et provisions pour aléas des lots 1, 2 et 3 des PPP sont intervenus pour respectivement 5,9 M€, 4,1 M€ et 6,8 M€. La renégociation des taux des lots A et B des PPP a entrainé un retrait de l’intégralité des indemnités de dédit pour un montant de 44,7 M€, compensée par un réengagement de 22,9 M€.

 

Les crédits de paiement consommés par l’APIJ s’établissent à 118,7 M€ et se répartissent principalement sur les opérations suivantes :

  • Rénovation du centre pour jeunes détenus de Fleury-Merogis : 5,8 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Troyes : 9 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan : 5,3 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Caen-Ifs : 11,7 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Lille-Loos : 8 M€ ;
  • Maison d’arrêt de Basse-Terre : 3,1 M€ ;
  • Diverses structures d’accompagnement vers la sortie : 22,8 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Lutterbach : 41,7 M€ ;
  • Extension de la maison d’arrêt de Nîmes : 3 M€ ;
  • Extension du centre pénitentiaire de Baie-Mahault : 1,3 M€ ;
  • Centre pénitentiaire de Baumettes 3 : 2 M€ ;
  • ENAP : 2,9 M€ ;
  • CSL-SPIP de Nanterre : 1,3 M€ ;
  • Schéma-directeur de Poissy : 0,4 M€.

 

La valeur du parc immobilier des services pénitentiaires est inscrite à l’actif du bilan de l’Etat. Elle comprend des immobilisations en cours (travaux et constructions non encore achevées) et des immobilisations en service, contrôlées par le ministère de la justice.

Les établissements pénitentiaires sont évalués au coût de remplacement déprécié, c’est-à-dire au coût de reconstruction à neuf, minoré d’une dépréciation qui correspond au coût estimé de la baisse de potentiel de service des actifs.

 

Catégories d’immobilisations (en millions d’euros)

Valeur brute 2020

Amortissements ou dépréciations

Valeur nette 2020

Valeur nette 2019

Evolution 2019-2020

Travaux et constructions en cours

531

0

531

394

+ 137

Parc immobilier pénitentiaire

14 041

- 4 629

9 412

9 417

- 5

Parc immobilier hors pénitentiaire

929

  - 14

915

900

+ 15

TOTAL GENERAL

15 501

  - 4 643

10 858

10 711

- 147

 

Investissements immobiliers EN MAÎTRISE D’OUVRAGE PRIVÉE : LES LOYERS DES ETABLISSEMENTS PPP ET AOT-LOA (-1,7 M€ en Ae et 62,7M€ en CP)

 

Les crédits de paiement correspondant à la part des loyers relative aux coûts d’investissement et aux intérêts intercalaires s’élèvent, pour les 14 établissements pénitentiaires concernés en service en 2020, à 62,7 M€.


 

En CP

Loyer du T5

Lot 1

  10 439 994 

Roanne

  2 804 784 

Lyon-Corbas

  1 838 436 

Nancy

  2 767 182

Béziers

  3 029 593 

Lot 2

  9 235 605 

Poitiers

  3 134 656

Le Mans

  2 158 417 

Le Havre

  3 942 532 

Lot 3

  12 159 506 

Lille-Annoeullin

  6 278 045

Sud Francilien

  2 864 603 

QMA Nantes

  3 016 858 

NPI

  30 816 949 

Valence

  3 160 080 

Riom

  2 824 850 

Beauvais

  6 557 464 

Paris-La-Santé

  18 274 554 

Total général

  62 652 054 

 

 

dépenses d’intervention

 

Subventions d’équipement et d’investissement pour la santé (0,06 M€ en AE et 0,27 M€ en CP)

 

Les consommations correspondent à des indemnités versées dans le cadre d’opérations immobilières cofinancées par des collectivités territoriales ou des hôpitaux.

La consommation de crédits de paiement des subventions d’équipement et d’investissement pour la santé résulte d’une erreur d’imputation de dépenses qui relèvent en fait des dépenses :

  • de fonctionnement (catégorie 31) pour 0,03 M€ en AE et 0,21 M€ en CP ;
  • d'investissement (catégorie 5) pour 0,03 M€ en AE et 0,06 M€ en CP.

 

ACTION

02 – Accueil et accompagnement des personnes placées sous main de justice


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

02 – Accueil et accompagnement des personnes placées sous main de justice

548 925 990
363 424 868

266 465 950
265 400 942

815 391 940
628 825 810

548 925 990
363 424 868

566 238 018
553 600 306

1 115 164 008
917 025 174

 

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 2 : Dépenses de personnel

548 925 990

363 424 868

548 925 990

363 424 868

Rémunérations d’activité

319 382 639

210 967 199

319 382 639

210 967 199

Cotisations et contributions sociales

227 245 229

151 698 796

227 245 229

151 698 796

Prestations sociales et allocations diverses

2 298 122

758 873

2 298 122

758 873

Titre 3 : Dépenses de fonctionnement

252 865 950

246 181 669

552 638 018

532 923 531

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

252 865 950

246 186 733

552 638 018

532 927 808

Subventions pour charges de service public

 

-5 063

 

-4 277

Titre 5 : Dépenses d’investissement

 

5 836 953

 

7 208 545

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

 

5 836 953

 

7 208 545

Titre 6 : Dépenses d’intervention

13 600 000

13 382 320

13 600 000

13 468 231

Transferts aux ménages

3 700 000

6 184 829

3 700 000

6 255 095

Transferts aux autres collectivités

9 900 000

7 197 491

9 900 000

7 213 136

Total

815 391 940

628 825 810

1 115 164 008

917 025 174

 

Les dépenses hors titre 2 effectuées sur l'action 2 « Accueil et accompagnement des personnes placées sous-main de justice » se déclinent comme suit :


 dépenses de fonctionnement


Établissements en gestion déléguée (29,7 M€ en ae et 300,4 M€ en Cp)


La consommation en gestion déléguée s’élève à 29,7 M€ en AE et 300,4 M€ en CP, pour une dotation initiale de 23,9 M€ en AE et 323,6 M€ en CP (montants LFI).

L’exécution des crédits par marché se répartit ainsi :


AE

CP

MGD 2015 – A

1,8

142,9

MGD 2015 – B

40

MGD 2015 – C

6

MGD 2016

3,8

MGD 2017

79,5

MGD 2019

2,5


 1,8

 274,7

  • 1,8 M€ en AE et 274,7 M€ en CP ont été consommés sur les marchés en gestion déléguée (MGD) ;
  • 27,9 M€ en AE et 25,7 M€ en CP ont été consacrés aux crédits d’ouverture et d’accompagnement (COA).


En 2020, la crise sanitaire a conduit à une baisse de la population pénale, générant une réduction sur le versement des loyers payés par l’administration pénitentiaire aux prestataires mais cette réduction est toutefois limitée en raison de la composition des loyers qui présente une part fixe conséquente ce qui rigidifie le niveau des reports de charges 2019 sur 2020 à hauteur de 14 M€ et explique le bon niveau de l’exécution. Il est à noter également que les DISP ont pu, cette année, régler les parts fixes de décembre à hauteur de 3 M€. Comme pour les établissements en gestion publique, les établissements en gestion déléguée ont dû faire face à de nouvelles dépenses de fournitures et d’équipements de protections sanitaires liées au COVID 19.


En 2020, sept avenants ont élargi les prestations proposées dans les marchés :

  • La maintenance de nouvelles installations (Aiton – l’ensemble des établissements de la mission des services pénitentiaires d’Outre-Mer – Rodez – Neuvic) ;
  • L’acquisition d’un véhicule de transfert des personnes détenues pour le CP de Toulouse Seysses ;
  • La maintenance, l’hôtellerie-buanderie et le management de marché pour les locaux PREJ et ERIS (Aix en Provence);
  • La prolongation du marché jusqu’à fermeture de l’établissement (Basse-Terre).


Les marchés de gestion déléguée dits MGD-2015 (2016-2021)

Ces marchés ont été conclus pour une durée de 6 ans et ont débuté au 1er janvier 2016.

Le marché 2015-A est un marché multi-services et multi technique qui concerne 32 établissements métropolitains. Il comprend des services immobiliers et des services à la personne et est décomposé en 5 lots :

– lot 1 : DISP de Lille ;

– lot 2 : DISP de Paris et Rennes ;

– lot 3 : DISP de Lyon et Dijon ;

– lot 4 : DISP de Bordeaux et Toulouse ;

– lot 5 : établissement « Baumettes 2 » (Marseille).

Au total, la consommation 2020 s’élève à 142,9 M€ en CP pour une budgétisation de 144,5 M€.


Le marché 2015-B est un marché multi-services qui concerne 7 établissements en métropole construits en AOT-LOA et la restauration de la MA de Fleury-Mérogis. Les 3 lots qui le composent concernent :

– lot 1 : les CP de Poitiers – Vivonne, Le Mans – Les Croisettes, Le Havre et Béziers ;

– lot 2 : la restauration de la MA de Fleury-Mérogis ;

– lot 3 : le CD de Roanne, la MA de Lyon-Corbas et le CP de Nancy – Maxéville.

Pour 2020, l’exécution des crédits destinés à assurer le fonctionnement de ce marché s’est élevée à 40 M€ en CP, pour une budgétisation de 32,7 M€.

Le marché 2015-C est un marché multi-services et multi technique qui concerne le CP de Saint-Denis de la Réunion et la restauration du CD du Port à la Réunion.

La consommation 2020 s’élève à 6 M€ en CP pour une budgétisation de 6,4 M€ en CP.


Le marché de gestion déléguée dit MGD-2016 (2017-2023)

Ce marché a été conclu pour couvrir les prestations de services d’exploitation-maintenance de quatre établissements pénitentiaires ultra-marins. Il a été conclu pour une durée de 7 ans.

La consommation 2020 s’élève à 3,8 M€ en CP pour une budgétisation 3,9 M€.


Les marchés de gestion déléguée dits MGD-2017 (2018-2024)

Ces marchés ont été conclus pour une durée de 7 ans. Au titre de l’exercice 2020, la consommation des crédits s’élève à 79,5 M€ en CP.

  • Le marché 2017-A est un marché multi-services et multi technique qui concerne 5 établissements de la DISP de Marseille. Il a débuté le 1er janvier 2018, à l’exception de la maison d’arrêt de Draguignan, qui a connu un début d’exécution le 1er juillet 2017 lors de la livraison de la nouvelle prison.
  • Le marché 2017-B est un marché spécifique couvrant les prestations de maintenance de la maison d’arrêt des hommes de Fleury-Mérogis, il a débuté le 11 juin 2017.
  • Le marché 2017-C est un marché multi-services et multi technique découpé en trois lots qui a débuté le 1er janvier 2018 :
    • lot 1 : DISP de Marseille (avec un démarrage anticipé pour le centre pénitentiaire d’Aix-Luynes au 1er novembre 2017) ;
    • lot 2 : DISP de Rennes et Dijon ;
    • lot 3 : DISP de Lille et Strasbourg.


Le marché dit MGD 2019 (2019-2024)

Le MGD-2019 couvre les dépenses liées aux services à la personne du CP de Beauvais (établissement construit en contrat de partenariat sans les services à la personne). Ce marché a débuté le 21 juin 2019 et arrivera à échéance le 31 décembre 2024.

En 2020, le coût des prestations s'établit à 2,5 M€ en CP pour une budgétisation de 3 M€.


Le marché couvrant la rénovation du poste central de Fleury-Mérogis

Le marché de rénovation du poste d’information de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis a été conclu pour une durée d’un an et une maintenance de ce poste sur une durée de 12 ans.

En 2020, le coût des prestations de maintenance s’élève à 1,8 M€.


Les crédits d’ouverture et d’accompagnement (hors marchés)

En 2020, la consommation des crédits d’ouverture et d’accompagnement s’établit à 27,9 M€ en AE et 25,7 M€ en CP. Ces crédits permettent de financer les dépenses non couvertes par les contrats de GD (uniformes, dégradations individuelles volontaires, dépenses des services administratifs non prises en charge par le prestataire), ainsi que le primo-équipement des établissements récemment ouverts.


Établissements en gestion Publique (152 M€ en ae et 168,6 M€ en cp)


L’hébergement et restauration (83,4 M€ en AE et 71,6 M€ en CP)


Le montant des crédits consommés pour l’hébergement et la restauration s’élève à 83,4 M€ en AE et 71,6 M€ en CP, pour une budgétisation initiale de 65 M€ en AE et CP. Ce poste de dépenses comprend notamment l’alimentation, l’habillement et le couchage, les produits d’hygiène et de propreté, ainsi que la blanchisserie. En 2020, la sur-exécution s’explique par la mise en œuvre de mesures en faveur des personnes détenues dans le cadre de la pandémie : la gratuité de la prestation de télévision entre mars et août pour 3,1M€ en AE = CP et une subvention téléphonique entre mars en juillet pour 2,7 M€ en AE = CP. Cette dernière mesure a été reconduite depuis novembre 2020 en raison du second confinement puis du couvre-feu limitant les visites des familles. S’ajoutent également le coût supplémentaire de certaines denrées alimentaires (jusqu’à 30 % d’augmentation pendant la première période de confinement sur certains produits frais) et la prise en compte de reports de charge 2019 sur 2020 élevés à hauteur de 5 M€.


Le transport des détenus (7,3 M€ en AE et 8,9 M€ en CP)


Les dépenses relatives au transport des personnes détenues sont de 7,3 M€ en AE et 8,9 M€ en CP pour une budgétisation de 2,9 M€ en AE et en CP. La sur-exécution provient des dépenses liées aux renouvellements indispensables de véhicules pour réduire la vétusté du parc. Ces dépenses intègrent également le renouvellement périodique du parc et les acquisitions de véhicules indispensables à la montée en charge des extractions judiciaires. Ces dépenses d’équipement sont budgétées en LFI sur les moyens de fonctionnements inscrites dans l’action 4 mais sont imputées sur cette ligne de l’action 2 en gestion.


Le pilotage des établissements (61, 3 M€ en AE et 88,1 M€ en CP)


La majorité des dépenses de pilotage concerne notamment le paiement des fluides. Les autres dépenses regroupées dans cette activité concernent les logements de fonction dans le parc privé, les dépenses de personnel (uniformes, frais de déplacement, formation) et les autres dépenses inéluctables (enlèvement des déchets, hygiène). En 2020, se sont ajoutées des dépenses supplémentaires par l’achat d’équipements et de fournitures sanitaires en lien avec la crise sanitaire pour un montant de 2,7 M€ en AE et 2,3 M€ en CP.


Santé des détenus (6,2 M€ EN AE et 6 M€ en CP)


L’article 55 de la LFI 2018 a transféré la charge de la santé des personnes détenues à l'assurance maladie, marquant ainsi la fin de la prise en charge de cette dépense par le programme 107, à l’exception des dépenses de santé des détenus dans les collectivités d’outre-mer (COM).

En 2020, la consommation au titre de la santé des détenus s’est élevée à 6,2 M€ en AE et 6 M€ en CP, pour une budgétisation de 3,5 M€ en AE et en CP. Cette augmentation est principalement d au renouvellement d’une convention entre la DAP et la Polynésie Française mais également à l’apurement d’arriérés.


PRÉVENTION DE LA RÉCIDIVE ET DE LA RÉINSERTION DES PERSONNES PLACÉES SOUS MAIN DE JUSTICE (58,3 M€ EN AE ET 58 M€ EN CP)


Le service général (33,4 M€ en AE et CP)


Le travail en détention, particulièrement pour ce qui est du service général, participe du fonctionnement et de l’entretien des établissements pénitentiaires. Il est surtout, pour une population majoritairement éloignée de l’emploi, un levier majeur d’insertion socio-professionnelle.

La création, à compter du 10 décembre 2018, de l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous-main de justice (ATIGIP) a notamment pour objet de renforcer le travail pénitentiaire et de développer des modalités d’accompagnement vers l’emploi favorisant une insertion professionnelle durable. A cet égard et compte tenu des caractéristiques de la population carcérale, des expérimentations de structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) ont été conduites au cours de l’exercice 2019. Un bilan en a été établi et des conditions de pérennisation et d’essaimage desdites structures ont été définies en lien avec la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP). Un travail conjoint entre l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous-main de justice (ATIGIP) et la DGEFP a ensuite permis d’élaborer un guide d’implantation de structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) en milieu pénitentiaire. Les services déconcentrés des ministères de la justice et du travail, les SIAE déjà implantées ainsi que les têtes de réseaux de l’insertion par l’activité économique (IAE) ont été associés à la rédaction de ce guide. Trois nouveaux projets ont été initiées en 2020, au sein des maisons d’arrêt de Strasbourg et Nice ainsi qu’au centre pénitentiaire de Borgo. Ces structures sont actuellement en fonctionnement.


En 2020, 28,5% de la population pénale a travaillé entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 (28,7% en 2019), soit une moyenne mensuelle d’environ 18 364 personnes (20 387 en 2019). Cette stagnation intervient dans un contexte difficile pour le travail pénitentiaire en 2020 en raison de la crise sanitaire. Le premier confinement a stoppé la quasi-totalité des activités de production et le redémarrage progressif, courant mai, s’est fait avec un nombre limité d’opérateurs dans les ateliers pour respecter les consignes sanitaires édictées par le ministère du travail. Malgré cette situation, le taux d’emploi des personnes détenues est resté stable et les chiffres de la fin de l’année 2020 confirme la dynamique positive engagée en 2019.

La répartition, par régime de travail, s’établit comme suit :

  • 17,4%des personnes détenues ont travaillé au service général ;
  • 9,5% des personnes détenues ont travaillé en concession ;
  • 1,5% des personnes détenues ont travaillé pour le SEP-RIEP.

En 2020, cela représente une masse salariale de 33,4 M€ pour 13 563 735 heures travaillées dans les trois classes du service général.

Les dépenses de service général permettent de couvrir la rémunération des détenus travaillant au fonctionnement et à l’entretien de l’établissement (buanderie, cuisines, entretien, bibliothèque, etc.). Elles permettent de développer le travail en détention et sont nécessaires au bon fonctionnement des établissements pénitentiaires.

Ainsi, le service général représente 61,2% des activités de travail pénitentiaire, la concession 33,4% et le SEP-RIEP 5,4%.

En 2020, la masse salariale du travail pénitentiaire représente 60 M€ pour 19 551 040 heures travaillées :

- 33,4 M€ pour 13 563 735 heures travaillées dans les trois classes du service général ;

- 21,1 M€ pour 4 977 982 heures travaillées en concession ;

- 5,5 M€ pour 1 009 323 heures travaillées au SEP-RIEP.


La formation professionnelle des détenus (5,7 M€ en AE et 6,1 M€ en CP)


La compétence de droit commun en matière de formation professionnelle des personnes détenues relève des régions depuis la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale.


La population placée sous-main de justice (PPSMJ), particulièrement celle détenue, présente des niveaux faibles de qualification, très inférieurs à ceux de la population générale. Ainsi, 76% de la population écrouée hébergée détient au plus un titre de niveau 5 (CAP ou brevet des collèges) et 60% n’a aucune qualification. La formation est donc un axe majeur pour favoriser l’insertion des PPSMJ.

En 2020, le nombre d’heures de formation dispensées s’élève à 1 221 816 (89 % par les régions, 9,7% par les partenaires privés et 1,3% par le Service de l’Emploi Pénitentiaire) dont 91,3% sont rémunérées.


En outre, l’administration pénitentiaire maintient son action spécifique d’accompagnement à travers la mise en œuvre du Programme Personnalisé d’Accompagnement à l’Insertion Professionnelle (PPAIP). Il s’agit, en l’espèce, d’une action d’orientation préalable à la construction de tout parcours de formation professionnelle.


Au total, environ 8,1% des publics confiés au service public de la justice bénéficient d’une action de formation professionnelle. Cela recouvre, en outre, des réalités très hétérogènes selon les territoires considérés. Le transfert du financement de ces actions de formation professionnelle aux régions s’est traduit, dans nombre de ressorts, par une baisse significative de l’effort de formation au profit des publics confiés à la DAP. Il a fallu une action volontaire de l’administration pénitentiaire et un accord avec l’association des régions de France (ARF) au 1er semestre 2018, consistant à remettre à la charge de l’Etat les coûts d’investissements (création et équipement des plateaux de formation) ainsi que ceux d’accueil et d’évaluation des personnes entrant dans le dispositif de formation, les régions ne conservant que les coûts pédagogiques, pour que les actions de formation professionnelle au profit des PPSMJ redémarrent, de manière inégale selon les territoires. La situation sanitaire a fortement réduit le nombre de personnes détenues pouvant accéder à un dispositif de formation professionnelle. Lors des confinements du printemps et de l’automne, les dispositifs de formation professionnelle en détention ont été stoppés et n’ont pu reprendre que partiellement, du fait des restrictions sanitaires et de la non reprise des enseignements de l’éducation nationale qui complètent généralement les processus de validation de formations. Il est à noter l’importante mobilisation des conseils régionaux pour maintenir la rémunération des stagiaires détenus pendant l’arrêt des sessions de formation professionnelle, particulièrement lors du premier confinement.

Plusieurs chantiers ont été initiés en 2020, dont les effets ne peuvent encore être mesurés à ce stade :

  • Mise en œuvre, en application de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, de l’apprentissage en détention a été retardée par la crise sanitaire. Les modalités de déploiement (mobilisation de l’OPCO, remontées des données aux DIRECCTE, financements complémentaires) n’ont pu être stabilisés qu’à la fin de l’année 2020 ;
  • Lancement du label "Pep s" (Produit En Prison s) afin de valoriser la production réalisée dans les ateliers pénitentiaires ;
  • Lancement du système d’informations « IPRO360° », lauréat du fond de transformation de l’action publique en septembre 2020, qui permettra de recenser l’offre d’activité socio-professionnelle à destination des personnes placées sous-main de justice et de mettre à disposition de ces dernières un dossier professionnelle unique tout au long du parcours judiciaire ;
  • Rédaction des textes réglementaires permettant l’implantation d’entreprises adaptées au sein des établissements pénitentiaires, en lien avec la DGEFP, conformément à l’article 77 de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel ;
  • Lancement des travaux relatifs à la réforme du statut du travail détenu permettant de créer un lien contractuel entre l’employeur et la personne détenue et l’ouverture de droits sociaux utiles à la réinsertion de cette dernière ;
  • Mise à disposition d’outils de communications à destination des référents locaux en charge du travail pénitentiaire et de la formation professionnelle ;
  • Ouverture de la prescription IAE aux services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), comme prévu par le pacte d’ambition pour l’IAE présenté en septembre 2019.


L’enseignement (0,9 M€ en AE et en CP)


La rémunération des enseignants relève du ministère de l’éducation nationale. La dépense prise en charge par l’administration pénitentiaire couvre essentiellement l’achat de matériels dédiés à l’enseignement des personnes détenues inscrites dans ce dispositif et s’élève à 0,9 M€.


Les autres dépenses de réinsertion (18.3 M€ en AE et 17.5 M€ en CP)


Les autres dépenses de réinsertion s’élèvent à 18.3 M€ en AE et 17.5 M€ en CP. Les services pénitentiaires d’insertion et de probation financent, au soutien de leurs missions, des actions de réinsertion destinées aux personnes suivies en milieu ouvert et en milieu fermé via un tissu local. Ces actions ont comme principale visée la prévention de la récidive.

S’agissant de la mission de lutte contre la radicalisation violente (MLRV), elle s’inscrit dans le cadre gouvernemental de la lutte contre le terrorisme. Elle s’articule en trois axes : la détention, l’évaluation et l'adaptation de la prise en charge à la personnalité et au comportement des détenus radicalisés. Depuis 2017, des programmes de prévention de la radicalisation violente (PPRV) sont développé dans les établissements et mis en œuvre par des équipes pluridisciplinaires avec l’appui de partenaires extérieurs. Cette action a permis d’augmenter et de diversifier les activités offertes aux personnes détenues au cours de leur détention (apprentissage social, sportif, culturel et professionnel), permettent d'aider le détenu dans sa réinsertion et de prévenir les risques de récidive et de radicalisation. En 2017, 27 établissements sont concernés par la mise en place des PPRV avec une cible de déploiement de ces programmes dans 79 établissements.



dépenses d’investissement


En prévision, les crédits inscrits sur l’action 2 sont budgétés uniquement en titre 3 et en titre 6, alors qu’en exécution les services peuvent être amenés à imputer certains investissements sur le titre 5. C’est notamment le cas pour l’achat des véhicules, en particulier pour les pôles de rattachement d’extractions judiciaires (PREJ) dans les directions interrégionales des services pénitentiaires (DISP).

Ces dépenses s’élèvent en 2020 à 5,8 M€ en AE et 7,2 M€ en CP.



dépenses d’intervention


prévention de la récidive et Réinsertion des personnes placées sous main de justice (13,4 M€ en ae et 13,5 M€ en cp)


La lutte contre la pauvreté (6,8 M€ en AE et 6,9 M€ en CP)


L’indigence se caractérise par une situation, temporaire ou durable, d’insuffisance de ressources sur la part disponible du compte nominatif de la personne détenue.

Au-delà de la priorité accordée aux personnes identifiées comme sans ressources suffisantes pour l’accès aux activités rémunérées, la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, complétée par l’article D.347-1 du code de procédure pénale, consacre le principe d’une aide matérielle et financière au bénéfice de ces personnes détenues. Pour permettre la réalisation effective de ce principe, l’administration pénitentiaire a créé en 2011 une dotation budgétaire spécifique. Ce montant recouvre les aides en nature (kit hygiène, kit entretien...) et les aides numéraires correspondent à 20 € mensuels par personne éligible.

Les aides versées en 2020 se sont élevées à 6,8 M€ en AE et 6,9 M€ en CP pour une budgétisation de 3,7 M€ en AE et CP. La crise sanitaire a conduit la DAP à distribuer une aide en numéraire à un panel plus large de personnes détenues en raison de la fermeture des parloirs et de la fermeture des ateliers sur la période de mars à juillet 2020.

Plus de 50% de personnes détenues écrouées ont bénéficié de cette aide durant le 1er confinement (Mars à juillet) contre 20% en temps normal.


Au 1er janvier 2021, 13 457 personnes pouvaient être qualifiées de dépourvues de ressources suffisantes selon les critères du code de procédure pénale, soit 21,5% de la population écrouée détenue.


Les aides directes aux détenus (0,1 M€ en AE et en CP)


Ces aides directes participent à la lutte contre la pauvreté en permettant aux détenus qui le nécessitent de bénéficier de titres de transport (à l’occasion d’une permission de sortie ou d’une libération) ou de vêtements.


Les subventions aux associations (6,5 M€ en AE et en CP)


Le développement et la diversification du réseau partenarial de l’administration pénitentiaire, tant au niveau national que local, demeure un outil privilégié des services pénitentiaires d’insertion et de probation. Les partenariats avec les services de l’État et les collectivités territoriales doivent être particulièrement soutenus, tout comme le travail avec les partenaires privés, qu’ils soient de type associatif ou non. Ces subventions permettent de nouer des partenariats avec de nombreuses associations, favorisant par exemple le maintien des liens familiaux, le développement des activités sportives et les actions à but culturel.

Le montant global des subventions versées aux associations en 2020 s’élève à 6,5 M€ en AE et en CP pour une budgétisation à 9,9 M€ en AE et CP. La crise sanitaire n’a pas permis la réalisation de toutes les actions même si dès les premières semaines du confinement la DAP s’est engagée à soutenir les associations.


 

ACTION

04 – Soutien et formation


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

04 – Soutien et formation

235 395 290
267 970 541

154 234 013
138 593 958

389 629 303
406 564 498

235 395 290
267 970 541

132 829 181
140 520 006

368 224 471
408 490 546

 

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 2 : Dépenses de personnel

235 395 290

267 970 541

235 395 290

267 970 541

Rémunérations d’activité

136 936 825

157 719 460

136 936 825

157 719 460

Cotisations et contributions sociales

97 473 059

104 500 094

97 473 059

104 500 094

Prestations sociales et allocations diverses

985 406

5 750 987

985 406

5 750 987

Titre 3 : Dépenses de fonctionnement

154 234 013

135 713 060

132 829 181

137 611 950

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

120 075 869

103 917 101

98 671 037

105 815 991

Subventions pour charges de service public

34 158 144

31 795 959

34 158 144

31 795 959

Titre 5 : Dépenses d’investissement

 

2 361 385

 

2 422 090

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

 

2 361 385

 

2 422 090

Titre 6 : Dépenses d’intervention

 

519 513

 

485 966

Transferts aux ménages

 

2 700

 

2 841

Transferts aux autres collectivités

 

516 814

 

483 125

Total

389 629 303

406 564 498

368 224 471

408 490 546

 

DÉPENSES HORS TITRE 2


Les dépenses hors titre 2 effectuées sur l'action 4 « Soutien et formation » se déclinent comme suit :


dépenses de fonctionnement


École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) : recrutement et formation des personnels (31,8 M€ en AE et en CP)


L’ENAP assure la formation initiale de l’ensemble des personnels pénitentiaires et organise des actions de formation continue.

L’établissement, qui est un opérateur de l’État, a bénéficié en 2020 d’une subvention pour charges de service public (SCSP) s’élevant à 31,8 M€ en AE et CP pour couvrir ses dépenses de fonctionnement et de personnel. Compte tenu de la crise sanitaire, la SCSP a été minorée de 1,4 M€ pour prendre en compte l’interruption des formations et la fermeture de l’école entre le 17 mars et le 25 juin entrainant une sous exécution du plan de charge.


Le financement de l’État et le compte financier de l'ENAP sont détaillés dans la partie consacrée aux opérateurs.



Dépenses de fonctionnement hors enap (99.5 M€ en AE et 101.6 M€ en CP)


Fonctionnement de l’administration centrale (41,7 M€ en AE et 39,6 M€ en CP)


Les dépenses de fonctionnement de l’administration centrale s’élèvent à 41,7 M€ en AE et 39,6 M€ en CP. Ces crédits permettent de financer le fonctionnement courant, les transfèrements des personnes détenues outre-mer et à l’étranger, ainsi que les frais de contentieux de l’administration pénitentiaire. Cette enveloppe permet également d’assurer le développement des solutions informatiques de l’administration pénitentiaire, dont le projet GENESIS (4,8 M€ en AE et 5,4 M€ en CP en 2020 pour le maintien en conditions opérationnelles et le pilotage de l’application) ainsi que des dépenses nécessaires à la maintenance et aux développements des autres applicatifs (3,2 M€ en AE et 3 M€ en CP).


7,8 M€ en AE et CP ont été dépensés pour acquérir des ordinateurs portables au profit des services déconcentrés et ainsi de garantir la continuité d’activité de la DAP.

1 M€ en AE et 1,4 M€ en CP ont été consacrés au financement d’actions de sensibilisation et des formations dans le cadre de la lutte contre la radicalisation.

La crise sanitaire a généré des dépenses pour l’acquisition de protections sanitaires, dont notamment des masques lavables pour le personnel de l’administration pénitentiaire. L’ensemble de ces dépenses représente 1,9 M€ en AE et 1,8 M€ en CP.


Concernant le dispositif du BAR, 0,6 M€ en AE et 0,4 M€ en CP ont été consommés pour la mise en place des moyens informatiques et du serveur.


Fonctionnement des sièges des DISP (29.3 M€ en AE et 29.7 M€ en CP)


Les crédits consommés au titre du fonctionnement des sièges des directions interrégionales s’élèvent à 33,7 M€ en AE et 33,9 M€ en CP. Ces crédits permettent le financement les loyers, les fluides, le nettoyage et l’entretien des locaux, les véhicules, les réparations civiles, la formation des personnels et l’informatique.


La dotation couvre également les dépenses en matière d’extractions judiciaires, qui s’élèvent à 2,4 M€ en AE et CP au global, hors acquisition de véhicules, et dont la consommation effective est répartie entre les trois actions du programme 107.


S’agissant de l’impact de la crise sanitaire, des dépenses supplémentaires d’équipements et de fournitures sanitaires ont été supportées par les DISP pour un montant de 2,8 M€ en AE et 2,4 en CP.


Fonctionnement des SPIP (28,5 M€ en AE et 32,3 M€ en CP)


Le premier poste de dépense des SPIP est constitué des loyers. En 2020, 19,7 M€ en AE et 21,1 M€ en CP ont été consacrés aux locaux des services pénitentiaires d’insertion et de probation. Compte tenu des recrutements importants mis en œuvre depuis plusieurs années dans la filière d’insertion, les SPIP sont régulièrement à la recherche de locaux adaptés. L’écart de consommation entre les AE et les CP s’explique par l’engagement de ces baux pluriannuels sur les années précédentes.


Les autres dépenses s’élèvent à 8,8 M€ d’AE et 11,2 M€ de CP. Elles recouvrent toutes les dépenses de fonctionnement courant (informatique, frais de déplacement, formation, réparations civiles). En outre, le renforcement des SPIP entraine le recrutement de nouveaux agents, ce qui nécessite l’achat de matériel bureautique, avec un coût par agent de 7 K€.


dépenses d’investissement


Comme pour l’action 2, la part des dépenses immobilisables imputable sur l’action 4 correspond à des achats de véhicules, notamment pour les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) et les SPIP. Le montant des dépenses s’établit à 2,4 M€ en AE et CP.


dépenses d’intervention


Ces dépenses correspondent aux subventions nationales versées au niveau central à des associations. Les dépenses s’élèvent à 0,5 M€ en AE et en CP qui correspondent en partie à une convention passée avec Emmaüs pour l'ouverture de deux structures de placement à l'extérieur.

 

 

Récapitulation des crédits et emplois alloués aux opérateurs de l'État

 

Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs


 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Opérateur financé (Programme chef de file)
Nature de la dépense

Autorisations
d'engagement
 

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement
 

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

ASP - Agence de services et de paiement (P149)

40 000

40 000

 

 

40 000

40 000

Transferts

40 000

40 000

 

 

40 000

40 000

Musée du Louvre (P175)

 

 

 

 

16 100

16 100

Transferts

 

 

 

 

16 100

16 100

ENAP - Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (P107)

32 862 912

32 862 912

34 158 144

34 158 144

31 795 959

31 795 959

Subventions pour charges de service public

32 862 912

32 862 912

34 158 144

34 158 144

31 795 959

31 795 959

Universités et assimilés (P150)

660

600

 

 

 

60

Transferts

660

600

 

 

 

60

Mission de recherche "Droit et Justice" (P310)

 

 

 

 

11 000

11 000

Transferts

 

 

 

 

11 000

11 000

CNRS - Centre national de la recherche scientifique (P172)

11 626

15 626

 

 

26 330

26 330

Transferts

11 626

15 626

 

 

26 330

26 330

ARS - Agences régionales de santé (P124)

 

 

 

 

40 000

40 000

Transferts

 

 

 

 

40 000

40 000

Pôle emploi (P102)

807 993

807 993

 

 

807 993

727 194

Transferts

807 993

807 993

 

 

807 993

727 194

Total

33 723 191

33 727 131

34 158 144

34 158 144

32 737 382

32 656 643

Total des subventions pour charges de service public

32 862 912

32 862 912

34 158 144

34 158 144

31 795 959

31 795 959

Total des transferts

860 279

864 219

 

 

941 423

860 684

 

En sus de la subvention pour charges de service public versée à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), le programme 107 « Administration pénitentiaire » a versé des crédits d’intervention aux opérateurs suivants :

  • à l’agence de service et de paiement (ASP), qui assure la rémunération des personnes détenues stagiaires de la formation professionnelle dans les établissements en PPP (dans les autres établissements, la formation professionnelle est prise en charge dans les régions) ;
  • au musée du Louvre dans le cadre de visites conférences visant à favoriser la médiation culturelle ;
  • à Pole Emploi, dans le cadre d’une convention visant à encourager le retour à l’emploi des personnes détenues ;
  • au centre national de la recherche scientifique (CNRS) et aux universités dans le cadre de projets de recherches ;
  • aux agences régionales de santé (ARS) et à la mission de recherche « droit et justice » dans le cadre de projets d’études.

 

Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file


   Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État

Opérateur

Réalisation 2019 
Prévision 2020 
Réalisation 2020 

ETPT rémunérés par ce programme ou d'autres programmes

ETPT rémunérés par les opérateurs

ETPT rémunérés
par d'autres
collectivités

sous plafond *

hors plafond

dont contrats
aidés

dont apprentis

ENAP - Ecole nationale de l'administration pénitentiaire

0
0
0

255
264
262

2
1
3

0
1
0

0
0
3

0
0
0

Total

0
0
0

255
264
262

2
1
3

0
1
0

0
0
3

0
0
0


* Les emplois sous plafond 2020 font référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale 2020
  ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020

 

 

   Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État

 

Prévision
ETPT

Réalisation
ETPT

Emplois sous plafond 2020 *

264

262


* Ces emplois sous plafond font référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale 2020
  ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020

 

 

Prévision
ETP

Réalisation
ETP

Schéma d'emplois 2020 en ETP

0

0

 

La plafond d’emploi été fixé en LFI 2020 à 264 ETPT, en hausse de 1 ETPT par rapport à 2019 afin de lancer la création du département de formation au renseignement pénitentiaire (DFRP).

 

La sous exécution des emplois hors plafond est liée aux difficultés de recrutement de titulaires dans le cadre des campagnes de mobilités, notamment des personnels administratifs, d’autant plus accentué avec la crise sanitaire.