Opérateurs |
Agences de l'eau |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Les 11ᵉ programmes pluriannuels d'intervention des agences de l’eau 2019-2024 ont été adoptés à l’automne 2018 par les conseils d’administration, après avis conformes des comités de bassin.
Les contrats d’objectifs et de performance (COP) pour 2019-2024, adoptés par les conseils d'administration des agences fin 2019, ont été signés par la ministre de la transition écologique et solidaire le 3 mars 2020. Ils comprennent des indicateurs communs à l'ensemble des agences avec des cibles néanmoins variables selon les enjeux locaux. Des objectifs de performance sont fixés dans chacun des principaux domaines d’intervention des agences (restaurer les milieux aquatiques, économiser la ressource en eau, etc.) et en matière de fonctions transverses.
Les actions prioritaires des agences de l’eau définies supra, déployées dès 2019, se sont poursuivies en 2020 pour répondre aux principaux enjeux induits par la Directive cadre sur l’eau, le second plan national d’adaptation au changement climatique, le Plan biodiversité, les conclusions des assises de l’eau, et aux autres obligations réglementaires. Par ailleurs, le contexte de l’année 2020 de crise sanitaire et de confinement a considérablement affecté l’organisation des agences et les a conduites à prendre des mesures d’urgence pour maintenir leur activité et répondre aux défis liés à la crise sanitaire.
Aussi, le bilan de l’année 2020 traduit non seulement les résultats atteints dans les contrats d’objectifs et de performance et les rapports d’activité, mais aussi les mesures considérables mises en œuvre pour faire face à la crise sanitaire :
- le maintien de l’activité et la capacité des agences à rester à l’écoute des besoins et des difficultés des maitres d’ouvrages, rendu possible par la dématérialisation accélérée des procédures et le déploiement à grande échelle du télétravail ;
- l’importante mobilisation des équipes pour mettre place des mesures d’urgence non seulement dans la gestion de la perception des taxes affectées aux agences et des délais de déclaration et de paiement, mais également dans les dispositifs d’aides spécifiques visant à financer des travaux complémentaires et à accélérer les versements, afin de pallier aux problèmes de trésorerie des redevables et des bénéficiaires ;
- la réactivité des personnels et des instances pour mettre en œuvre des dispositifs de soutien, de reprise ou de rebond, via des modifications des programmes d’intervention et/ou des appels à projets spécifiques, pour soutenir l’activité économique dans le domaine de l’eau et de la biodiversité, en particulier l’appui aux collectivités pour réamorcer les investissements au service de la transition écologique ;
- la collaboration avec les services de l’Etat, particulièrement productive en 2020 pour la préparation des futurs CPER 2021-2027 et la déclinaison opérationnelle du Plan de Relance ;
- la consolidation du partenariat avec l’OFB, notamment par le travail engagé en 2020 pour élaborer une convention visant à renforcer la complémentarité et la synergie des actions de chacun dans son champ de compétence et aux différentes échelles géographiques, sa finalisation étant prévue début 2021 ;
- l’adoption des projets de SDAGE et de programmes de mesures (PDM) par tous les comités de bassin entre fin septembre et mi-octobre, conformément au nouveau calendrier arrêté au niveau national, retardé du fait de la pandémie ;
- le renouvellement des comités de bassin dans un calendrier serré qui a subi l’impact de la crise sanitaire (prolongement de leur mandat jusqu’à la fin 2020), du fait des contraintes liées aux conditions particulières de déroulement des élections municipales, à la désignation des élus du bloc communal dans un calendrier restreint;
- la poursuite du plan de mutualisation inter-agences ambitieux, constitué de 14 thématiques et 36 chantiers, adopté en 2018 pour les années 2019-2022 et dont plusieurs chantiers se concrétisent à l’instar de la direction des systèmes d’information et des usages numériques (DSIUN) commune aux six agences ;
- la poursuite dynamique de mise en œuvre des 11èmes programmes d’intervention 2019-2024, dans un contexte contraint et difficile ;
- la continuité du travail mené en inter-agences, dont notamment le chantier technique engagé sur la refonte des redevances pour pollution et collecte domestique ;
- la mise en œuvre du suivi du plafond annuel de redevances et du reversement du dépassement au budget général de l’Etat ;
- l’atteinte des objectifs des SDAGE par des interventions importantes en faveur de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques favorisant la continuité écologique et l’augmentation générale de la biodiversité dans les zones humides, et des actions renforcées en matière de lutte contre les pollutions diffuses, notamment d’origine agricole ;
- la contribution à l’atteinte des objectifs de bon état des eaux fixés par la Directive cadre sur l’eau, avec notamment la diminution des rejets polluants par temps de pluie.
La rationalisation des achats des agences se poursuit, avec notamment la mise en œuvre des chantiers de mutualisations inter-agences évoqués précédemment et le recours à des marchés mutualisés inter agences (surveillance des milieux), ainsi que la mise en œuvre d’un plan de communication national pour l’ensemble des agences de l’eau.
Dans le cadre du plan d’actions de mutualisations inter-agences, la convention relative à la création expérimentale de la DSIUN) commune aux six agences de l’eau a été signée en 2020. La création d’une DSIUN inter-agences et d’un système d’information commun (MUSE) sont désormais effectifs depuis le 1er septembre 2020.
La mise en place d’un centre de service partagé (CSP) mutualisé relatif à la paie et gestion administrative RH s’est également poursuivie en 2020. Ses fonctionnalités ont été élargies en 2020à toutes les actions paie et à la production d’actes de gestion administrative. A titre d’exemple, le CSP paie de l’agence Rhône-Méditerranée-Corse assure de façon progressive depuis juillet 2020 la saisie centralisée de la paie de l’agence Rhin-Meuse, et ce service a été élargi en fin d’année à l’agence Adour-Garonne. Les autres agences devraient suivre au premier trimestre 2021.
Par ailleurs, avec l’impact de la crise sanitaire sur l’activité, les perspectives de diminution des déplacements devraient se traduire par une réduction du parc automobile, notamment avec des remplacements ou de nouvelles acquisitions, effectuées auprès de l’UGAP, portant sur des achats de véhicules électriques, qui s'est poursuivi en 2020.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2019 | Prévision LFI 2020 | Réalisation 2020 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P181 – Prévention des risques | 0 | 7 |
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Transferts | 0 | 7 |
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Total | 0 | 7 |
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Compte financier 2020
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 113 424 | 109 961 | Subventions de l'État |
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dont contributions employeur au CAS pensions | 7 519 |
| – subventions pour charges de service public |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
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Fonctionnement autre que les charges de personnel | 314 349 | 468 478 | Fiscalité affectée | 2 131 889 | 2 136 083 |
Intervention (le cas échéant) | 1 884 343 | 1 538 213 | Autres subventions | 1 711 | 134 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 23 491 | 21 340 | Revenus d’activité et autres produits | 15 309 | 31 897 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 23 476 | 20 643 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 1 150 | 15 630 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 15 | 697 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 60 | 103 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 17 | |
Total des charges | 2 312 116 | 2 116 652 | Total des produits | 2 148 910 | 2 168 114 |
Résultat : bénéfice |
| 51 462 | Résultat : perte | 163 206 |
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Total : équilibre du CR | 2 312 116 | 2 168 114 | Total : équilibre du CR | 2 312 116 | 2 168 114 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 140 925 |
| Capacité d'autofinancement |
| 57 052 |
Investissements | 180 478 | 151 473 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources | 242 306 | 239 333 | |
Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
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Total des emplois | 321 403 | 151 473 | Total des ressources | 242 306 | 296 385 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 144 912 | Diminution du fonds de roulement | 79 096 |
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Le montant total des dépenses prévisionnelles des 6 agences de l’eau (y compris les dotations aux amortissements de 23,5 M€ et les investissements, dont les avances) était de 2,492 Mds€. Ces dépenses totales ont été exécutées à hauteur de 2,268 Mds€ (dont 20,6 M€ de dotations aux amortissements), soit 91,01% des budgets initiaux répartis en quatre masses. La ligne "autres ressources" du tableau d'évolution de la situation patrimoniale comprend des remboursement d'avances pour 239,22 M€. La ligne des investissements comprend des interventions sous forme d'avances remboursables à hauteur de 138,66 M€
Par ailleurs, compte tenu des différences entre le périmètre des enveloppes budgétaires de « personnel », « fonctionnement » et « intervention » et celui des masses « personnel », « fonctionnement » et « intervention » en comptabilité générale, la comparaison s’avère délicate, notamment la contribution à l’OFB comptabilisée dans les interventions en dépenses budgétaires est inscrite en fonctionnement en comptabilité générale. En outre les aides payées sous forme d’avances remboursables par les agences l’eau figurent dans le tableau d’équilibre financier en comptabilité budgétaire mais constituent des besoins en comptabilité générale.
Les recettes totales (dont les reprises sur amortissements de 15,6 M€) sont, quant à elles, supérieures aux prévisions initiales, soit de 2,407 Mds€. Cet écart s’explique principalement par des redevances perçues (2,136 Mds€) supérieures aux prévisions, et des remboursements d’avances de 239,22 M€.
Le résultat global de l’exercice 2020 (+51,46 M€) est excédentaire pour la dixième année consécutive.
L’apport au fonds de roulement, après prise en compte des emplois et des ressources, s’établit alors à 144,91 M€. Cet écart à la prévision traduit des recettes supérieures à ce qui était attendu et des dépenses inférieures. Au vu des éléments énoncés supra, le niveau du fonds de roulement au 31/12/2020 atteint ainsi 1 079,53 M€ (par rapport à 934,61 M€ fin 2019).
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2020 | Compte financier 2020 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 124 109 | 124 109 | 120 945 | 120 945 |
Fonctionnement | 54 256 | 54 733 | 41 637 | 41 077 |
Intervention | 2 128 999 | 2 093 333 | 2 159 170 | 2 011 178 |
Investissement | 17 520 | 18 498 | 12 636 | 14 610 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 2 324 883 | 2 290 673 | 2 334 386 | 2 187 808 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 7 519 | 7 519 | 0 | 0 |
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| (en milliers d'euros) | |
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Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 2 153 611 | 2 193 618 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 2 137 892 | 2 179 888 |
Autres financements publics | 1 308 | 283 |
Recettes propres | 14 410 | 13 447 |
Recettes fléchées | 0 | 0 |
Financements de l’État fléchés | 0 | 0 |
Autres financements publics fléchés | 0 | 0 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 2 153 611 | 2 193 618 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 5 810 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 137 062 | 0 |
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Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Actions de connaissance, de planification et de gouvernance | 0 | 0 | 0 | 160 358 | 153 144 | 0 | 0 | 160 358 | 153 144 |
Contribution à l'OFB et à l’EPMP | 0 | 0 | 0 | 315 767 | 315 767 | 0 | 0 | 315 767 | 315 767 |
Ecrêtement des redevances | 0 | 0 | 0 | 700 | 700 | 0 | 0 | 700 | 700 |
Mesures générales de gestion de l'eau - Equipements en infrastructures | 0 | 0 | 0 | 639 037 | 734 056 | 0 | 0 | 639 037 | 734 056 |
Mesures territoriales de gestion de l'eau et de la biodiversité - Adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l'environnement sur la santé | 0 | 0 | 0 | 829 767 | 706 297 | 50 | 50 | 829 817 | 706 347 |
Primes à la performance épuratoire | 0 | 0 | 0 | 183 370 | 183 370 | 0 | 0 | 183 370 | 183 370 |
Régularisation | 0 | 10 210 | 10 210 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 210 | 10 210 |
Soutien et management | 124 109 | 44 046 | 44 523 | 0 | 0 | 17 470 | 18 448 | 185 624 | 187 080 |
Total | 124 109 | 54 256 | 54 733 | 2 128 999 | 2 093 333 | 17 520 | 18 498 | 2 324 883 | 2 290 673 |
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Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
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Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 137 062 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 161 980 | 136 752 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 248 681 | 184 755 |
Autres décaissements non budgétaires | 61 555 | 91 595 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 609 278 | 413 101 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 123 112 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 123 112 |
Total des besoins | 609 278 | 536 213 |
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(en milliers d'euros) | ||
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Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 5 810 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 242 276 | 239 075 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 259 220 | 207 033 |
Autres encaissements non budgétaires | 41 570 | 84 296 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 543 067 | 536 213 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 66 211 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 66 211 | 0 |
Total des financements | 609 278 | 536 213 |
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L’année 2020 est la deuxième année de mise en œuvre des 11es programmes d’intervention des agences de l’eau. Pour mémoire, outre le plafond des recettes issues des taxes affectées fixé à 2 156,62 M€ pour 2020, évoqué supra, les dépenses sont encadrées par un arrêté, en date du 13 mars 2019, qui fixe un plafond en autorisations d’engagement sur la période 2019-2024. Il distingue d’une part les engagements réalisés au titre des avances remboursables et, d’autre part, les autorisations d’engagement exécutées, suivant leur nature :
- le « domaine 0 » constitué des dépenses propres des agences de l’eau relatives à leur fonctionnement, au personnel et à leurs investissements supports ;
- le « domaine 1 » constitué des actions de connaissance, de planification et de gouvernance qui rassemblent l'acquisition des données, la surveillance, la prospective, la communication et le soutien aux acteurs nationaux et internationaux de la politique de l’eau et de la biodiversité, ainsi que les dépenses liées aux redevances et aux interventions ;
- le « domaine 2 » constitué des mesures générales de gestion de l’eau (eau potable et assainissement) qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs aux équipements en infrastructures (petit cycle) dans une logique de solidarité envers les territoires ;
- le « domaine 3 » constitué des mesures territoriales de gestion de l'eau et de la biodiversité qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs à l’adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l’environnement sur la santé ;
- et les primes à la performance épuratoire, mentionnées à l’article L.213-9-2 du code de l’environnement.
NB : L'écrêtement de redevances est désormais comptabilisé en compte de tiers en encaissements et en décaissements dans le tableau d'équilibre financier en application de l'instruction de programme signée le 18 décembre 2019 de la DEB, DB et DGFiP.
En matière de dépenses, il convient de préciser qu’avec l’impact de la crise sanitaire, les agences ont adopté des budgets rectificatifs en cours d’année qui ont modifié parfois substantiellement les enveloppes à la fois en AE et en CP. L’analyse du taux de réalisation doit donc en tenir compte. Les dépenses s’élèvent à 2 334,4 M€ en AE et à 2 187,8 M€ en CP, soit une hausse de 9% en AE et de 4% en CP par rapport à 2019.
L’enveloppe « personnel » a été exécutée à hauteur de 97,5% en AE/CP et représente environ 6% des dépenses totales des agences, soit 120,9 M€.
L’écart à la prévision traduit les phénomènes suivants observés dans certaines agences :
- des mesures d’accompagnement à la mobilité moindres,
- des délais de recrutement plus longs du fait des confinements successifs,
- des candidatures aux postes vacants moins nombreuses et des conditions de sélection plus difficiles à organiser, d’où des projets suspendus ou abandonnés, avec pour Rhin-Meuse, la problématique traditionnelle supplémentaire pour recruter due à la concurrence spécifique du Luxembourg.
Les dépenses de personnel sont quasiment stables de 2019 à 2020 (-0,17%) en dépit des réductions d’effectifs (-3% en ETPT). Cette évolution est variable suivant les agences : en hausse pour Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhône-Méditerranée Corse et Seine-Normandie, et en baisse pour Adour-Garonne et Rhin-Meuse. En effet, la baisse des dépenses de personnel de 2019 à 2020 n’est pas proportionnelle à celle des effectifs pour les raisons suivantes :
- l’effet Glissement Vieillesse Technicité (GVT) positif dû au vieillissement des agents et à la progression de la rémunération qui l’accompagne,
- la hausse des impôts et taxes, en particulier dans le cadre du processus de déprécarisation dit « Sauvadet ») suite à la titularisation de certains agents, avec notamment la pension civile (cotisation retraite des personnels fonctionnaires dont le nombre est en augmentation) et les cotisations au titre du chômage,
- la mise en œuvre du protocole de rupture conventionnelle, les indemnités de départ volontaire et les primes exceptionnelles COVID-19,
- la mise en place du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP) au profit de certains corps de fonctionnaires.
La masse salariale des emplois hors plafond s’élève à 0,3% des dépenses de personnel.
L’enveloppe « fonctionnement » a été nettement sous-consommée à hauteur de 76,7% en AE et 75% en CP par rapport aux budgets initiaux, et diminuent de 4% en AE et de 5% en CP par rapport à 2019. Les dépenses de fonctionnement représentent un peu moins de 2% des dépenses des agences (41,6 M€ en AE et 41,1 M€ en CP).
Des modifications sont intervenues en cours d’année lors des budgets rectificatifs. In fine, l’écart entre réalisations et prévisions s’explique notamment par l’impact de la crise sanitaire sur le fonctionnement quotidien des établissements, à savoir la diminution des déplacements et des frais y afférant (carburant, péage, remboursements, etc.), des actions de formation fortement perturbées voire annulées, des prestations extérieures moins importantes (restauration, nettoyage et entretien des bâtiments et du matériel), des colloques et séminaires reportés, des conseils et assemblées réalisés en visioconférence (frais de réception et de location nuls), la baisse des dépenses énergétiques du fait du télétravail massif, des frais postaux et des travaux d’aménagement repoussés.
Par rapport à 2019, les dépenses de fonctionnement support sont en régression de 2,77% en AE et 6,4% en CP, d’une part, pour les raisons évoquées précédemment liées à la crise sanitaire, et d’autre part, par les efforts constants de maîtrise et de réduction de ces dépenses, notamment grâce aux mutualisations.
Toutefois, des dépenses supplémentaires et non prévues ont été engagées pour l’équipement informatique des personnels et des installations pour lutter contre la pandémie Covid-19 (protections, gants, masques, gels, etc.). De plus, on constate une hausse des prestations informatiques, liée à la migration vers la DSIUN, notamment des prestations de tierce maintenance système et exploitation auparavant réalisées en régie et désormais externalisées dans le cadre du déploiement de la DSIUN (changement de comptabilisation des forfaits des Tierces Maintenance Applicatives, évolution des contrats de maintenance essentiellement due à un nouvel environnement Qualiac pour l’AESN).
Les charges de régularisation principalement constituées de remboursements de redevances suite à des réductions ou des annulations de redevances sur exercices antérieurs, difficilement estimables et maîtrisables, sont en baisse d’environ 5% en AE et de 4% en CP par rapport à 2019, mais largement supérieures aux prévisions, notamment pour deux agences de l’eau. En effet, l’impact de ces reversements, aléatoires de par leur nature, peut être considérable sur l’enveloppe fonctionnement, notamment avec la loi NOTRe, certains redevables ayant changé, induisant des remboursements de redevances.
L’enveloppe « interventions » représente l’essentiel des dépenses des agences (92% soit 2 159,2 M€ en AE et 2011,2 M€ en CP). Par rapport aux budgets initiaux, les crédits d’intervention ont été consommée à 101,4% en AE et 96,1% en CP (en 2019, 92,9% en AE et 90,7% en CP). Celle-ci augmente de 10% en AE et de 4% en CP par rapport à 2019. Des ajustements à la hausse ont eu lieu en cours d’année, les agences ayant décidé de prendre des mesures d’urgence de soutien aux porteurs de projet : financement de travaux complémentaires, accélération des versements, évolutions des interventions notamment par des appels à projets spécifiques pour soutenir l’activité économique dans le domaine de l’eau et de la biodiversité, en particulier l’appui aux collectivités pour réamorcer les investissements au service de la transition écologique. En fin de compte, l’exécution des dépenses d’interventions par rapports aux budgets rectificatifs de mi-année atteint 96,9% en AE et 93,3% en CP, ce qui montre que les mesures de soutien n’ont pas permis de consommer l’ensemble de la prévision rehaussée. Cela peut traduire également que l’engagement des projets n’a pas pu être réalisé aussi rapidement que souhaité sachant par ailleurs que le plan de relance pour 2021 était en préparation et allait donner lieu à des crédits dédiés l’année suivant 2020
Aussi, les interventions d’un montant global d’AE de 2 159,2 M€ se répartissent comme suit :
- 134,7 M€ dans le domaine 1 « actions de connaissance, de planification et de gouvernance »,
- 680,9 M€ dans le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau » et - 822,5 M€ dans le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité », dont 227,1 M€ pour la restauration et gestion des milieux.
Sont également inclues dans l’enveloppe « interventions » les primes à la performance épuratoire de 188,3 M€ (contre 183,4 M€) et la contribution aux opérateurs de l’eau et de la biodiversité de 332,7 M€ (contre 315,8 M€ prévus, les budgets initiaux étant élaborés avant le vote de la loi de finances, à l’automne précédent, et certaines agences n’avaient pas intégré l’augmentation de leur part due à la redevance cynégétique, la répartition n’étant pas encore calculée précisément), répartie entre celle des agences à l’OFB et de 331,9 M€ (arrêté du 4 février 2020), et celle de l’agence Loire-Bretagne à l’établissement public du marais poitevin (EPMP) de 0,846 M€.
On observe ainsi un accroissement des engagements en interventions par rapport à 2019 (1 965,5 M€), de l’ordre de 10%, soit :
- + 73,7 M€ sur le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau »,
- + 87,6 M€ sur le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité »,
- + 51,6 M€ pour la contribution à l’OFB (Cf. explication supra).
L’exécution des CP (2 011,2 M€) est, quant à elle, inférieure à la prévision initiale, répartis comme suit :
- 133,4 M€ dans le domaine 1,
- 677,0 M€ dans le domaine 2 et
- 693,4 M€ dans le domaine 3, dont 220,2 M€ pour la restauration et gestion des milieux. Comme pour les AE, les 174,6 M€ de CP relatifs aux primes à la performance épuratoire et les contributions aux opérateurs, sont comptabilisées dans les interventions.
Elle est légèrement supérieure à celle de 2019, à hauteur de 1 932,1 M€, notamment avec une augmentation de 42,8 M€ sur le domaine 3, liée à la hausse des engagements.
Ainsi, les taux d’exécution des CP de l’enveloppe interventions, calculés sur la base des budgets initiaux, comme annoncé supra, varient suivant l’agence concernée :
- Adour-Garonne : 89,7%
- Artois-Picardie : 104,4%
- Loire-Bretagne : 101,2%
- Rhin-Meuse : 81,7%
- Rhône Méditerranée Corse : 93,8%
- Seine-Normandie : 99,5%
Par rapport aux prévisions ajustées en budgets rectificatifs les CP ont été réalisés à 93,3%. En effet, le ralentissement de l’activité due à la crise sanitaire a occasionné un retard dans la réalisation des travaux et par conséquent un décalage des paiements, malgré des conditions de versements des aides accélérées au deuxième semestre.
Enfin, le taux de réalisation de l’enveloppe « investissement » s’élève à 72,1% en AE et 79,0% en CP. Ce poste représente moins de 1% des dépenses des agences avec 12,6 M€ en AE et 14,6 M€ en CP. Ces dépenses diminuent de 6% en AE mais augmente de 12% en CP par rapport à 2019. Cette sous exécution s’explique principalement par les travaux prévus et non réalisés en raison de la crise sanitaire, notamment les opérations d’installations et d’aménagement sur le parc immobilier et les achats de nouveaux véhicules reportés. La hausse des CP peut notamment s’expliquer par le règlement d’engagements non soldés des années antérieures à 2020 et par des travaux immobiliers importants sur certains sites.
En matière de recettes, globalement, celles-ci augmentent de 1% entre 2019 et 2020, et le taux de réalisation s’élève à 101,9%, avec des encaissements de redevances qui atteignent 102,0% des prévisions initiales, et ont conduit à un reversement au budget général en raison du dépassement du plafond de taxes affectées fixé en LFI
Afin de diversifier les redevances des agences de l'eau et d'élargir ces ressources à des contributions dans le champ des atteintes à la biodiversité, et dans la perspective de conforter le rôle des agences comme opérateurs principaux du financement des politiques de l'eau et de la biodiversité), la loi de finances pour 2020 a prévu que les agences de l’eau recouvrent désormais la redevance cynégétique et le droit de timbre associé, perçus jusqu’en 2019 par l’ONCFS. En parallèle, le plafond annuel de redevances a été augmenté de 51,62 M€ (soit de 2 156,62 M€ par an) pour tenir compte de cet effet de périmètre. En parallèle, la contribution des agences de l’eau à l’OFB a progressé également de 51,62 M€ pour compenser ce transfert et tenir compte de la fusion de l’ex-ONCFS dans le nouvel OFB. Ce plafond de recettes ne comprend pas la part de redevances pour pollutions diffuses perçue par les agences et reversée à l'OFB, au titre du financement annuel du volet national du programme Ecophyto, plafonné à 41 M€ par an par l’article L213-10-8 du code de l’environnement.
Les redevances 2020 encaissées à hauteur de 2,179 Mds€, contre 2,165 Mds€ en 2019, sont constituées des encaissements entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020. A noter que le dépassement du plafond de redevances est calculé au vu des redevances encaissées entre le 24 décembre 2019 et le 23 décembre 2020. Aussi la comparaison entre les deux années est délicate du fait des décalages de certains délais de paiement effectués pour pallier aux problèmes de trésorerie des redevables, en raison du ralentissement de l’activité liée à la crise. Les encaissements de redevances 2020 sont constitués majoritairement de redevances 2019 et d’acomptes 2020, le reste concerne des redevances 2018 ou de périodes antérieures.
Les recettes propres (13,5 M€) diminuent de 2% par rapport à 2019, notamment due à la fin de mises à disposition d'agents.
Ainsi, le solde budgétaire, initialement prévu déficitaire à hauteur de 137,1 M€ fin 2020, s’est finalement avéré excédentaire pour un montant de 5,8 M€, comme suite aux éléments décrits précédemment.
L’équilibre financier tient par ailleurs compte des opérations non budgétaires donnant lieu à décaissements et à encaissements. Ces opérations ont un impact non négligeable sur la trésorerie des agences de l’eau.
S’agissant des décaissements, ces opérations sont les suivantes :
- les avances remboursables versées d’un montant de 136,8 M€, en diminution par rapport à 2019 (178,1 M€), liée notamment au ralentissement des paiements et à leur attractivité moindre due à la baisse des taux d’emprunt de la Banque des territoires ;
- les versements d’acomptes à l’agence de services et de paiement (ASP) dans le cadre de conventions de mandat, notamment dans le domaine des aides agricoles, qui ne font l’objet de consommations de CP que lorsque les justificatifs sont fournis par l’ASP aux agences ;
- le reversement du dépassement du plafond de taxes affectées de 6,9 M€ au budget général de l’Etat, tel que prévu par l’article 83 de la loi de finances pour 2019 du 28 décembre 2018. A noter que seules les agences Adour-Garonne, Artois-Picardie et Rhône-Méditerranée Corse ont participé à ce reversement, respectivement à hauteur de 6,245 M€, 0,45 M€ et 0,205 M€.
S’agissant des encaissements, ils sont principalement constitués des remboursements d’avances par les bénéficiaires d’aides des agences de l’eau, d’un montant de 239,1 M€, en baisse par rapport à 2019 (260,4 M€), du fait de la diminution des avances octroyées dans le cadre des 11èmes programmes.
De plus, pour les agences de l’eau Adour-Garonne, Artois-Picardie et Loire-Bretagne, s’y ajoutent en encaissements et en décaissements, le recouvrement et le reversement des redevances mutualisées (cynégétique, protection du milieu, pollutions diffuses et élevage), perçues pour le compte des autres agences, qui sont comptabilisées en comptes de tiers.
Ainsi, la variation de trésorerie de 2019 à 2020 se traduit par un abondement à hauteur de 123,11 M€, du fait notamment d’un solde budgétaire excédentaire de 5,81 M€, comme suite à des recettes de redevances encaissées supérieures aux prévisions, comme exposé supra, et des dépenses sous-exécutées par ailleurs.
Compte tenu des éléments présentés précédemment, le niveau global de trésorerie des agences à fin 2020 atteint ainsi un niveau élevé à 641,60 M€. Il doit être mis au regard des restes à payer qui demeurent d’un niveau quasi équivalent à celui de fin 2019. En effet, ceux-ci s’élèvent à hauteur de 3,7 Mds€ fin 2020, auxquels peuvent être ajoutés les restes à décaisser sur les aides consenties sous forme d’avances remboursables non budgétaires, de l’ordre de 200 M€, couverts par les retours d’avances à venir. Les engagements hors bilan cumulés des six agences atteignent 3 659 M€, contre 3 742 M€ fin 2019. Ils sont principalement constitués de subventions accordées mais non encore versées à hauteur de 3 455 M€ (3 270 M€ fin 2019), issus des aides engagées au titre des 10ème et 11ème programmes essentiellement. Par ailleurs les restes à décaisser relatifs aux aides octroyées sous forme d’avances s’élèvent à 194 M€.
Les restes à payer propres aux subventions accordées sont couverts à environ 17% par la trésorerie.
Compte tenu des engagements réalisés relativement soutenus durant cette deuxième année de mise en œuvre du 11ème programme et de ceux du 10ème programme, particulièrement élevés des dernières années, le niveau de trésorerie supérieur à celui initialement prévu fin 2019 permettra de faire face aux crédits de paiement à venir et aux versements d’avances remboursables.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2019 | Prévision 2020 | Réalisation 2020 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 1 578 | 1 549 | 1 531 |
– sous plafond | 1 566 | 1 536 | 1 522 |
– hors plafond | 12 | 13 | 9 |
dont contrats aidés |
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dont apprentis | 12 | 13 | 9 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Le plafond d’emplois des agences de l'eau de 1 536 ETPT, inscrit en LFI 2020, ne tient pas compte des mouvements en gestion du responsable de programme de + 3,9 ETPT, du fait de la mise à disposition d'agents de l'OFB à destination des agences de l'eau pour 2,9 ETPT (soit 1 issu de Loire-Bretagne depuis 2014 et 1 de Seine-Normandie depuis 2016). Le « prêt » d’1 ETPT de l’OFB aux agences de l’eau en appui à leur démarche de mutualisation s’y ajoute, pour un plafond d’emplois corrigé des six agences de l’eau de 1 539,9 ETPT pour 2020.
Le plafond d’emplois des agences de l’eau a été exécuté à 99 % avec une moyenne annuelle de 1 522,18 ETPT en 2020, contre 1 565,62 ETPT en 2019. Cette sous-exécution provient principalement des agences de l'eau Seine-Normandie, Rhin-Meuse et Adour-Garonne, et s’explique notamment par les deux phénomènes suivants :
- le contexte de crise sanitaire qui a contribué à allonger les délais de recrutement de certains postes et n’a pas permis de finaliser l’ensemble des procédures de recrutement ;
- des départs imprévus d’agents en mobilité en cours d’année pour certaines agences à la suite de leur réussite à des concours de déprécarisation de la fonction publique pour la dernière année en 2020 ;
- certaines agences rencontrent également un problème de faible attractivité de leur territoire, rendant difficile certains recrutements de CDD de courte durée, prolongeant la durée de vacance de certains postes par rapport à celle anticipée.
Le schéma d’emplois de l’ensemble des agences de l’eau, fixé à -40 ETP en LFI 2020 a été ajusté en gestion à -43 ETP par le responsable de programme, pour tenir compte des fins de mises à disposition d'agents de l'OFB pour les agences de l'eau Seine-Normandie, Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse. Le schéma d'emplois réellement exécuté en 2020 s'établit à -43,42 ETP pour 1 498,52 ETP fin 2020, soit une légère surexécution du schéma d'emplois de 0,42 ETP. Certaines agences ont en effet connu la réintégration tardive et imprévisible d'agents en fin d’année (temps partiel thérapeutique).
Les emplois hors plafond des agences de l’eau (8,87 ETPT en 2020) correspondent à des apprentis, chiffre qui apparaît légèrement en baisse par rapport à 2019 (11,95 ETPT), du fait de la crise sanitaire qui n'a pas permis d'accueillir les apprentis dans des conditions optimales, ralentissant ainsi les recrutements.
CELRL - Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’action du Conservatoire passe principalement par l’intervention foncière avec une répartition géographique et écologique des acquisitions de parcelles non bâties et une diversité des surfaces à acquérir. Au 31 décembre 2020, grâce à la signature de 435 actes, le domaine du Conservatoire atteint 210 339 hectares soit 3 533 hectares supplémentaires de surfaces protégées par rapport à 2019, dont 2 633 hectares de parcelles en propriété (dont 1 021 hectares en milieux humides) et 931 hectares de parcelles affectées. En 2020 ont notamment été acquis 1 080 hectares sur le site de la Savane Sarcelle en Guyane qui concluent près de 5 ans de négociations, 487 hectares sur les sites de Vaccarès et du Mas de Rousty en Camargue dans les Bouches-du-Rhône ou encore 66 hectares sur le site du Marais de Moëze Brouage en Charente-Maritime via la SAFER dans le cadre du projet Life Adapto. Parmi les terrains affectés en 2020 figure notamment 927 hectares sur le site du Sillon de Talbert dans les Côtes d’Armor.
Ses obligations de propriétaire impliquent pour le Conservatoire d’engager d’une part, la réalisation de travaux de restauration du patrimoine naturel, culturel et bâti et, d'autre part la réalisation de travaux d’aménagement des sites principalement destinés à améliorer l’accueil ou à faciliter certains usages, tout en assurant la préservation des espaces naturels (démolitions pour remise à l’état naturel de parcelles, maintien des usages compatibles avec les objectifs de conservation des sites, maîtrise de la fréquentation touristique…).
Ainsi en 2020 plusieurs opérations emblématiques ont été menées, notamment des opérations de restauration écologique et hydraulique des marais de Kerdual dans le Morbihan, du Payré en Vendée et des salins de Camargue dans les Bouches-du-Rhône, la renaturation de la forêt aux portes d’Arcachon en Gironde à travers un important chantier de démolition ayant permis de supprimer toute trace d’urbanisation, l’achèvement de la restauration des étangs latéraux du lac du Der dans la Marne et Haute-Marne, le désenrochement de la baie orientale à Saint-Martin aux Antilles ou encore la valorisation du patrimoine salinier des anciens salins de Frontignan dans l’Hérault à travers la restauration et la mise en trace des bâtiments vestiges de l’activité salicole, désormais ouvert au public.
En 2020, l’objectif de réaliser des opérations exemplaires de gestion souple du trait de côte en faveur de l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique est poursuivi dans le cadre du projet Life Adapt’o : des démarches de gestion souple se sont concrétisées sur plusieurs sites comme par exemple la réouverture à la mer du polder de Ploubalay (baie de Lancieux). En 2020, s’est également ouvert le chantier de capitalisation des démarches menées sur chacun des sites Adapt’o, avec notamment la publication du « Récit d’un littoral renaturé : le Petit Travers » qui met en évidence, du point de vue des acteurs locaux, les éléments marquants du long processus ayant abouti à la suppression de la route départementale.
Responsable du bon état de son patrimoine, le Conservatoire du littoral travaille à l’amélioration constante de la gestion de ses sites en relation étroite avec les collectivités territoriales partenaires et les gardes du littoral.
En 2020, 327 structures assurent la gestion pérenne des sites du Conservatoire en 2020. Afin de soutenir les gestionnaires associatifs les plus en difficulté du fait de la crise sanitaire, le conseil d’administration de l’établissement a approuvé fin juin 2020 le principe d’une aide exceptionnelle (6 structures sont concernées pour un montant total de 166 000 €). L’opération « Littoral 2020-sauvons nos poussins » conduite avec succès par le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, la Ligue pour la protection des oiseaux France, l’Office national des forêts et Rivages de France, avec l’appui des gestionnaires des sites du Conservatoire a permis de sauvegarder plus de 50 % des nichées d’oiseaux tels que le Gravelot à collier interrompu et la Sterne naine. L’évaluation simple de l’état de ses sites a également été poursuivie en 2020 avec quatre rencontres en présence de groupes d’experts régionaux et la finalisation de la seconde session d’évaluation pour les délégations Manche Mer du Nord et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Par ailleurs, l’établissement a renouvelé en 2020 de nombreux partenariats avec des collectivités territoriales, notamment avec le Département de Seine-Maritime ou la Communauté d’agglomération du Cotentin et malgré le contexte de crise sanitaire, 5 rencontres régionales des gardes et agents du littoral ont pu être organisées pour pérenniser la bonne dynamique du réseau et aboutir à une vision commune de la gestion des sites.
En 2020, le savoir-faire et les valeurs du Conservatoire ont également été valorisés à l’international au travers des missions d’expertise d’accompagnement de partenaires sur des démarches de cogestion de sites côtiers et insulaires en Méditerranée et sur les rivages africains, sur les enjeux de protection et de résilience des îles et les solutions mises en place pour faire face aux nouveaux enjeux affectant le territoire (écologique, sanitaire, économique) dans le cadre de la 7e édition de l’événement international Celebrate islands, co-portée avec les associations PIM et SMILO ou encore sur le thème de l’adaptation des côtes aux changements climatiques dans le cadre de la 2e rencontre des Agences littoral d’Europe et de Méditerranée organisée au Monténégro.
Enfin, le Conservatoire a organisé en 2020 différents évènements destinés à sensibiliser les acteurs et les scolaires aux enjeux de préservation du littoral et aux conséquences du changement climatique sur les littoraux (exposition Rivages en mouvement, Web-ateliers sur les Outre-mer, Web-TV à destination des scolaires, supports éducatifs numériques avec le réseau Canopée…), financés pour certains avec le soutien de la Fondation P&G pour le littoral et de la fondation Total.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2019 | Prévision LFI 2020 | Réalisation 2020 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P175 – Patrimoines | 282 | 171 |
|
| 650 | 156 |
Transferts | 282 | 171 |
|
| 650 | 156 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 1 949 | 1 956 |
|
| 444 | 788 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
|
|
|
Transferts | 1 949 | 1 956 |
|
| 444 | 788 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 384 | 143 |
|
| 153 |
|
Transferts | 384 | 143 |
|
| 153 |
|
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements | 60 | 63 |
|
| 104 | 57 |
Transferts | 60 | 63 |
|
| 104 | 57 |
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire |
| 23 |
|
|
| 24 |
Subventions pour charges de service public | 75 | 11 |
|
|
| 24 |
Transferts | -75 | 11 |
|
|
|
|
P162 – Interventions territoriales de l'État | 1 159 | 152 |
| 152 |
| 500 |
Transferts | 1 159 | 152 |
| 152 |
| 500 |
Total | 3 835 | 2 508 |
| 152 | 1 350 | 1 525 |
Les financements alloués au Conservatoire du littoral par l’État au titre du programme 113 s’élèvent en 2020 à 0,74 M€, contre 1,97 M€ en 2019.
Ces crédits comprennent notamment au titre du domaine public maritime et du trait de côte (0,506 M€) le financement par fonds de concours AFITF (0,272 M€) de la valorisation des espaces naturels littoraux dans la résilience des territoires face à l'évolution du trait de côte, la mise en sécurité des blockhaus de la dune du Métro à Tarnos, le nettoyage de la mangrove des navires abandonnés en Martinique, ou encore diverses désartificialisations littorales en Normandie.
Des travaux de protections dunaires à Locmariaquer et d'aménagement des sentiers à Treach'er Goured, ou encore des travaux de restauration écologique à Combrit ont été cofinancés au titre de la DCSMM (0,077 M€).
Au titre des sites et paysages (0,138 M€), le programme 113 a financé l'adaptation du site de Fréval, la réhabilitation du Rayolet, ou encore la sécurisation de la Batterie de Niolon.
Les crédits d’intervention du programme 113 ont également permis de cofinancer (0,019 M€) notamment la mise en défens de colonies de chiroptères dans l'Aude, ou encore des tests de destructions de l'agame des colons à la Réunion.
D’autres crédits de l’État ont également affectés au Conservatoire en provenance d’autres programmes pour 0,875 M€ :
- 0,5 M€ du programme 162 au titre de l’appel à projets sur l’accélération des actions foncières publiques de conservation des zones humides et des espaces naturels littoraux en baie algues vertes de Bretagne, ainsi que pour la restauration et mise en valeur du fortin de Girolata en Corse ;
- 0,17 M€ du programme 175 au titre de la mise en valeur et de la restauration du phare de Grave, du rejointement du mur d'enceinte de l'abbaye de Beauport, de l'amélioration signalétique des vestiges sur Loyola, la restauration des murets du site de Loyola, la restauration du mur enceinte et des façades du Lazaret, la réhabilitation du Rayolet ou encore la restauration et la sécurisation de la batterie basse de Mède ;
- 0,124 M€ de mesures compensatoires suite à la construction du collège d'Ouangani à Mayotte ;
- 0,057 M€ du programme 119 pour cofinancer la phase 1 du projet de réhabilitation de 6 bergeries de Crau ;
- 0,024 M€ du programme 112 pour financer le projet en faveur de la préservation, de la requalification et de la valorisation du réseau d'espace naturels littoraux de Charente Maritime.
Compte financier 2020
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 9 953 | 9 529 | Subventions de l'État | 207 | 292 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 1 010 | 1 011 | – subventions pour charges de service public |
|
|
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 207 | 292 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 28 533 | 24 163 | Fiscalité affectée | 1 672 | 38 001 |
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 38 038 | 1 063 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 19 256 | 15 233 | Revenus d’activité et autres produits | 12 157 | 10 294 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 12 600 | 14 033 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 90 | 124 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 6 656 | 1 200 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 5 812 | 1 053 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 4 100 | 6 228 | |
Total des charges | 38 486 | 33 692 | Total des produits | 52 074 | 49 650 |
Résultat : bénéfice | 13 588 | 15 958 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 52 074 | 49 650 | Total : équilibre du CR | 52 074 | 49 650 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 22 842 | 23 786 |
Investissements | 36 637 | 31 391 | Financement de l'actif par l'État | 1 110 | 1 484 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 7 803 | 6 615 | |
|
| Autres ressources | 5 812 | 1 053 | |
Remboursement des dettes financières |
| 11 | Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 36 637 | 31 403 | Total des ressources | 37 567 | 32 938 |
Augmentation du fonds de roulement | 930 | 1 536 | Diminution du fonds de roulement |
|
|
|
Le résultat comptable (15,96 M€) est en légère baisse de -2,7% par rapport à 2019 (16,41 M€), tandis que la capacité d’autofinancement (CAF) reste à un niveau satisfaisant (23,8 M€) au regard de la structure financière de l’établissement, soit environ 48 % des produits, et lui permet de couvrir ses besoins en matière d’acquisitions et d’aménagements. Il est en effet essentiel qu’il puisse autofinancer ses investissements de la manière la plus importante possible.
Les dotations aux amortissements demeurent à un niveau élevé (14 M€ en 2020, 13,4 M€ en 2019), ce qui est normal au regard de la mission du Conservatoire qui réalise notamment des aménagements de sites amortissables sur 20 ans. Le ratio des dotations par rapport au total des charges demeure stable à 42% environ en 2019 et 2020.
Le fonds de roulement augmente par rapport à 2019 (+ 1,54 M€) pour s'élever à 5,25 M€, retrouvant quasiment le niveau que l’établissement a connu en 2015. La capacité d’autofinancement (23,8 M€) à laquelle s’ajoutent les subventions (8,1 M€) et les cessions d’actifs (1 M€) n’ont pas été consommées en totalité pas les investissements (31,4 M€). Cette hausse permet de faire face plus facilement au décalage dans le temps entre l’enregistrement comptable des subventions et leur encaissement, d’autant que les subventions sont comptabilisées une fois que la dépense a été réalisée.
Il est à souligner une coquille au BI 2020 lors de la saisie des éléments : les montants des autres subventions et de la fiscalité affectée ont été inversés.
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2020 | Compte financier 2020 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 10 715 | 10 715 | 10 370 | 10 370 |
Fonctionnement | 7 700 | 8 545 | 9 850 | 8 331 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement | 37 500 | 36 637 | 35 703 | 31 545 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 55 915 | 55 897 | 55 924 | 50 246 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 1 010 | 1 010 | 1 011 | 1 011 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 46 035 | 41 568 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 38 038 | 38 001 |
Autres financements publics | 0 | 0 |
Recettes propres | 7 997 | 3 567 |
Recettes fléchées | 10 792 | 10 083 |
Financements de l’État fléchés | 1 317 | 1 615 |
Autres financements publics fléchés | 8 407 | 7 308 |
Recettes propres fléchées | 1 067 | 1 159 |
Total des recettes (C) | 56 827 | 51 651 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 930 | 1 405 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 0 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Diffusion / Valorisation | 750 | 740 | 1 119 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 490 | 1 869 |
Interventions foncières | 3 429 | 160 | 160 | 0 | 0 | 21 900 | 21 848 | 25 489 | 25 437 |
Missions de propriétaire | 4 500 | 4 300 | 4 704 | 0 | 0 | 15 100 | 14 253 | 23 900 | 23 457 |
Pilotage et support | 2 036 | 2 500 | 2 562 | 0 | 0 | 500 | 536 | 5 036 | 5 134 |
Total | 10 715 | 7 700 | 8 545 | 0 | 0 | 37 500 | 36 637 | 55 915 | 55 897 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 0 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 2 000 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 86 | 86 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 241 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 2 086 | 327 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 930 | 1 268 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 1 405 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 930 | 0 |
Total des besoins | 3 016 | 1 595 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 930 | 1 405 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 2 000 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 86 | 86 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 104 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 3 016 | 1 595 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 0 | 137 |
Total des financements | 3 016 | 1 595 |
|
Les dépenses 2020 s’élèvent à 55,9 M€ en AE et à 50,2 M€, contre 54,7 M€ en AE et à 51,0 M€ en CP en 2019, et les recettes encaissées à 51,65 M€ contre 51,4 M€ en 2019.
Dans la continuité des exercices antérieurs, l’exercice 2020 a été marqué par un niveau de réalisation élevé (100 % des prévisions de CP et 99,9% des prévisions d’AE), des prévisions d’encaissement légèrement dépassées à 102 %, ainsi qu'un solde budgétaire positif à + 1,4 M€ (soit un excédent représentant 2,7 % des recettes annuelles). Cette mobilisation particulièrement élevée des crédits budgétaires alloués témoigne de la capacité du Conservatoire à employer pleinement les ressources qui sont mises à sa disposition.
La crise sanitaire subie en 2020 n’a pas eu d’impact majeur sur les niveaux d’exécution budgétaires et comptables. Le niveau d’exécution budgétaire, proche des deux années précédentes, traduit une bonne résilience de l’activité de l’établissement dans un contexte très contraint d’activité en 2020.
L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle des dépenses, puisqu’elle s’établit à 91 % de ses dépenses totales.
Les dépenses de personnel se sont établies à 10,4 M€, soit en légère augmentation par rapport à 2019 (10,3 M€). On constate une maîtrise des charges de personnel malgré des facteurs d’évolution qui s’imposent à l’établissement (GVT, quasi-statut…) et à emplois constants nécessaires pour mener les missions. L’année 2020 a été cependant marquée par la crise sanitaire qui a freiné l’ouverture et le recrutement de nouveaux emplois aidés hors plafond (apprentis ou volontaires de services civiques par exemple). Par ailleurs, on peut noter la consommation de 136 mois de vacation dont 40 mois correspondent à des décalages de recrutements (3 ETPT sur toute l’année), soit moitié moins qu'en 2019.
Les dépenses en 2020, hors crédits de personnel, s’établissent en autorisations d’engagement (AE) à 41,7 M€, et à en crédits de paiement (CP) à hauteur de 37,3 M€, se décomposant ainsi pour ces derniers par grandes missions de l’établissement :
La quasi-totalité des crédits votés ont été consommés ou basculés sur l’investissement (deux mouvements de fongibilité asymétrique de 130 000 € en AE du personnel vers l’investissement et de 380 000 € en CP du personnel vers l’investissement ont été opérés en fin d’exercice).
Les restes à payer s’établissent à 27,7 M€ au 31 décembre 2020 (contre 23,7 M€ fin 2019, montant corrigé depuis le RAP 2019). Le niveau des restes à payer reflète notamment l’importance des travaux qui se déroulent sur plusieurs années et des partenariats pluriannuels noués avec des collectivités dans le cadre du transfert de maîtrise d’ouvrage prévu à l’article L.322-10 du code de l’environnement. Il traduit également l’anticipation dont fait preuve l’établissement dans sa programmation des travaux et sa gestion de la commande publique. La hausse du niveau des restes à payer entre 2019 et 2020 s’explique notamment par la forte mobilisation de l’EP pour passer des commandes pendant l’année 2020.
Les recettes globalisées représentent 80% des recettes en 2020 (78% en 2019).
Le DAFN est essentiellement perçu par l’établissement à partir du mois de mars. Cette saisonnalité particulière de la ressource principale de l’établissement impose une gestion prudente de la trésorerie sur le début d’année afin de pouvoir garantir un fonctionnement normal de l’établissement au cours du premier trimestre.
Les recettes fléchées représentent 20% des recettes en 2020 (22% en 2019).
Les subventions de partenaires, indispensables à la bonne réalisation des objectifs opérationnels, s’élèvent à 10,1 M€, en baisse par rapport à 2019 (11,3 M€) et 2018 (11,9 M€), et sont réparties comme suit :
La baisse tendancielle des financements partenariaux observés ces dernières années se confirme en 2020.
Quelques opérations significatives ont pu être appuyées par les financements européens, qui représentent en 2020 14% des financements partenariaux : versement de la deuxième échéance du programme pluriannuel Adapto (1,2 M€ - la plus importante des 3 échéances), programme FEDER nationaux et de programmes interreg menés avec des régions d’Italie, d’Espagne et de Belgique.
Les restes à encaisser étaient de 3,5 M€ au 31 décembre 2020, progressant de 0,5 M€ par rapport à fin 2019, pour moitié en raison de l’émission de quelques redevances pour occupation sans titre pour des montants significatifs mais dont le recouvrement reste incertain. La plus grande part de ce stock de titres de recettes en attente de recouvrement concerne des titres de subventions partenariales (2,9 M€), le solde résulte pour l’essentiel de redevances d’occupation agricoles. Parmi ces subventions non encaissées, 1,1 M€ (38 %) concernent les Agences de l’eau contre 1,2 M€ fin 2019, et 0,7 M€ (24 %) concernent des programmes d’aide européens (FEDER, Interreg, FEADER) contre 0,5 M€ fin 2019. Par ailleurs, 1,8 M€ (64 %) ont été émis en 2020, situation intermédiaire par rapport à fin 2019 et fin 2018 où respectivement 81 % et 44 % des restes à encaisser correspondaient à des titres de l’année.
Le niveau de la trésorerie progresse pour la troisième année consécutive (+ 1,3 M€ en 2020) pour atteindre 4,4 M€, niveau qui demeure toutefois assez faible au regard des dépenses immédiates de début d’année auquel le Conservatoire doit faire face. Le produit du DAFN est en effet reversé au Conservatoire au fur et à mesure des encaissements par les services douaniers. La date limite de paiement du DAFN est fixée au 1er avril. Les premiers encaissements significatifs de cette ressource pour le Conservatoire du littoral interviennent au cours du mois de mars. Chaque année l’établissement connait donc une situation de trésorerie tendue au 1er trimestre. Pour faire face à cette tension de trésorerie très ponctuelle, le Conservatoire souscrit chaque année un contrat de ligne de trésorerie auprès d’un établissement bancaire. Le bon niveau d’encaissement du DAFN en début d’année 2020 avant la crise sanitaire a permis à l’établissement de ne pas mobiliser la ligne de trésorerie. Ce service bancaire n’a pas eu d’impact significatif sur le budget de l’établissement (coût s’élevant à moins de 5 K€).
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2019 | Prévision 2020 | Réalisation 2020 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 161 | 164 | 155 |
– sous plafond | 140 | 140 | 140 |
– hors plafond | 21 | 24 | 15 |
dont contrats aidés | 3 | 7 | 1 |
dont apprentis | 2 | 2 | 2 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 26 | 25 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
| 26 | 25 |
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En 2020, les moyens humains de l’établissement ont été préservés avec l’absence de suppression de poste permanent et un schéma d’emplois nul. Les autorisations d’emploi sous plafond ont été pleinement mobilisées avec 140 ETPT en exécution pour 140 ETPT votés (et 132 ETP), comme en 2019.
L’établissement a également mobilisé en 2020 des emplois hors plafond à hauteur de 18 ETPT, ou 15 ETPT si l'on n'intègre pas les 3,04 ETPT de services civiques afin d'homogénéiser le décompte par rapport aux autres opérateurs, dont 0,92 ETPT de contrats aidés, 1,54 ETPT d’apprentis et 1 ETPT de contrat CIFRE. Le Conservatoire a également pu recruter 11,12 ETPT hors plafond financés par des ressources extérieures obtenues après réponse à des appels à projet. La crise sanitaire de 2020 a freiné l’ouverture et le recrutement de nouveaux emplois aidés hors plafond (apprentis) et de volontaires de services civiques.
La baisse du volume d’emplois hors plafond constatée depuis 2016 s’explique essentiellement par la fin de l’éligibilité de l’établissement au dispositif des emplois d’avenir. En 2020 les 2 derniers agents relevant de ce dispositif ont quitté l’établissement. L’établissement a compté jusqu’à 19 emplois d’avenir en 2016.
25 ETPT sont également mis à disposition, dont 1 en provenance de l'Etat, et 24 d'autres collectivités ou organismes.
Etablissement public du Marais poitevin |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’année 2020 a été marquée par la mission confiée par la ministre de la transition écologique à la préfète de la région Nouvelle Aquitaine coordonnatrice des actions de l’Etat pour le Marais poitevin de mener une réflexion en concertation avec les collectivités, les agriculteurs et les associations présents sur le marais au sujet du devenir des missions dévolues à l’EPMP et leur transfert éventuel vers d’autres entités. Le rapport rendu en novembre 2020 conclut à la nécessité du maintien de l’établissement dans ses missions actuelles jusqu’en 2026, soit au-delà du terme de son contrat d’objectifs et de performance (COP) en cours qui devra donc être renouvelé.
En effet, le COP adopté par le conseil d’administration du 9 juillet 2020 court sur la période 2020-2022. Il fait suite à celui mis en œuvre entre 2016 et 2019, dont la dernière année est marquée par le rattachement de l’établissement à l’Agence française pour la biodiversité (AFB) (ex-AFB, Office français de la biodiversité depuis le 1er janvier 2020), et par la fin des engagements du programme des interventions territoriales de l’Etat (PITE) en direction de l’EPMP en 2020. Au cours de l'année 2020, les priorités de l'EPMP, définies sur le fondement de son COP, ont été reconduites, néanmoins avec la perspective à terme d’un changement de l’organisation des missions de l’eau et de la biodiversité sur le territoire du marais.
Les résultats suivants peuvent être soulignés au titre de l’année 2020 :
- Elaboration du dossier de demande d’autorisation environnementale pour l’obtention d’une autorisation unique de prélèvement (AUP) pour le Marais poitevin, suite à son annulation, avec effet au 1er avril 2021, par le tribunal administratif de Poitiers en 2019, déposé le 8 décembre 2020 ;
- Soutien financier de l’étude de préfiguration du projet d’expérimentation pour la mise en œuvre de paiements pour services environnementaux sur une partie de la zone humide du marais déposé par le parc naturel régional (PNR) dans le cadre de l’appel à initiatives lancé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne ;
- Participation à la procédure de réécriture du DOCOB (document d’objectifs) du site Natura 2000, pilotée par le PNR, rédaction des fiches actions, cartographie des habitats naturels terminée, poursuite de la concertation avec les deux conservatoires botaniques nationaux (CBN), et contractualisation avec un contrat accepté et quatre chartes ;
- Lancement du second marché relatif au système d’information sur l'eau du marais poitevin (SIEMP). Les consultations de l’outil sont en progression en 2020 (210 utilisateurs par mois) par rapport à 2019 (176). Sur le terrain ont été posées environ 60 échelles et 20 sondes limnimétriques nivelées, afin de couvrir efficacement l’ensemble des compartiments hydrauliques de la zone humide ;
- Poursuite des travaux dans le cadre de la stratégie foncière à l’échelle du marais poitevin, relatifs à la déclinaison plus opérationnelle des orientations cadres validées fin 2018 (eau, biodiversité, agriculture et gouvernance) ;
- Finalisation des diagnostics hydrauliques et lancement de diagnostics environnementaux et agricoles actuellement en cours et 1 diagnostic de territoire achevé ;
- Engagement de la réflexion sur de nouveaux règlements d’eau (la Courance, le Curé), lancement de nouveaux fuseaux de gestion (4 construits à expérimenter sur le Mignon) et validation des fuseaux de gestion sur le bassin de la Vendée, poursuite des expérimentations engagées (le Lay) ;
- Engagement de 48 000 hectares de contrats de marais fin 2020, contre 46 200 fin 2019, soit 27 démarches au total, avec l’année 2020 la validation d’un contrat de marais et l’engagement de cinq démarches. 77% de la surface du marais est désormais couverte par des contrats ou des protocoles de gestion ;
- Travail conséquent de solde des opérations afin de diminuer les restes à payer, notamment dans le cadre de la poursuite de la liquidation des engagements du programme interministériel territorial de l’État (PITE).
En 2020, l’EPMP a ajusté son organisation aux conditions imposées par l’état d’urgence sanitaire, notamment pour les campagnes de terrain de l’étude biodiversité, ou l’élaboration de la demande d’autorisation unique de prélèvement, et profité d’équipements déjà au niveau avant la crise sanitaire. Les paiements 2020 s’avèrent toutefois soutenus, et l’implication de l’équipe de l’EPMP a permis le soutien de nouveaux chantiers comme l’observatoire des sources de bordure, la mise en œuvre de l’outil SYSMA destiné à enregistrer les travaux des syndicats mixtes et à préparer la prochaine évaluation des contrats territoriaux, ou encore l’expérimentation des paiements pour services environnementaux au bénéfice des éleveurs de la zone humide.
Le rattachement de l’EPMP à l’OFB, effectif depuis début 2019, et son intégration au groupement comptable dirigé par l’agent comptable de l’OFB, a entrainé le changement d’applications comptable et de paie et la prise en charge du façonnage de la paie et des déclarations sociales pour les agents de l’EPMP. Ainsi, l’enregistrement et le contrôle des factures désormais assurés par le service facturier évite les contrôles redondants entre l'ordonnateur et le comptable. La prise en charge de la gestion comptable de l’établissement par l’OFB sont un avantage pour l’accomplissement des missions de l’EPMP. En outre, le contrôle interne comptable de l’établissement s’est amélioré. En 2020, aucun achat mutualisé n’a été réalisé et seul un véhicule a été acquis via l'UGAP.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2019 | Prévision LFI 2020 | Réalisation 2020 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 491 | 491 | 501 | 501 | 487 | 487 |
Subventions pour charges de service public | 491 | 491 | 501 | 501 | 487 | 487 |
P162 – Interventions territoriales de l'État |
| 969 |
| 653 | 85 | 741 |
Subventions pour charges de service public | 13 | 224 |
| 653 | 85 | 640 |
Transferts | -12 | 745 |
|
|
| 102 |
Total | 491 | 1 461 | 501 | 1 154 | 572 | 1 228 |
La subvention pour charges de service public (SCSP) du programme 113 (0,487 M€ en 2020), outre le financement des dépenses de personnel et des frais de structure, a permis d’accompagner les contrats de marais, outils phares de l’EPMP, qui visent à contractualiser avec les associations syndicales de marais des mesures vertueuses de gestion des niveaux d’eau.
Par ailleurs des financements à hauteur de 0,741 M€ ont été reçus en provenance de l’action 6 du programme 162 (Interventions territoriales de l’État sur le Marais poitevin). Ces crédits, imputés en SCSP par le P162 mais en subventions de l'Etat fléchés par l'établissement, ont été ont été exclusivement consacrés à la couverture des restes à payer en vue de la clôture de l'action en fin d'exercice 2020 afin de solder des opérations de gestion de l’hydraulique (opérations sur le domaine public fluvial géré par l’institution interdépartementale du bassin de la Sèvre niortaise, contrat de territoire milieu aquatique, etc.) et des opérations de préservation de la biodiversité (passes à poissons, contrats de marais, etc.).
Compte financier 2020
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 577 | 537 | Subventions de l'État | 937 | 1 228 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 93 | 91 | – subventions pour charges de service public | 487 | 487 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 450 | 741 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 1 656 | 1 359 | Fiscalité affectée | 1 359 |
|
Intervention (le cas échéant) | 680 | 541 | Autres subventions |
| 1 323 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 100 | 118 | Revenus d’activité et autres produits | 12 | 29 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 100 | 118 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
|
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dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 28 | |
Total des charges | 2 913 | 2 438 | Total des produits | 2 308 | 2 581 |
Résultat : bénéfice |
| 143 | Résultat : perte | 605 |
|
Total : équilibre du CR | 2 913 | 2 581 | Total : équilibre du CR | 2 913 | 2 581 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 505 |
| Capacité d'autofinancement |
| 233 |
Investissements | 160 | 142 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
| 70 | |
|
| Autres ressources | 91 |
| |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
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Total des emplois | 665 | 142 | Total des ressources | 91 | 303 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 161 | Diminution du fonds de roulement | 574 |
|
|
Le résultat comptable est excédentaire à hauteur de 0,14 M€, contre un déficit de 0,18 M€ en 2019, pour les raisons précédemment évoquées (subventions fléchées en augmentation, sous-réalisation des dépenses, crédits d’intervention en baisse). Aussi, avec une capacité d’autofinancement de 0,23 M€, des investissements de 0,14 M€ et des ressources d’investissement de 0,07 M€, le fonds de roulement augmente de 0,16 M€ par rapport à 2019, dont une diminution du fonds de roulement sur fonds propres de 0,06 M€ et une augmentation du fonds de roulement relatif au PITE de 0,22 M€.
Ainsi, au 31 décembre 2020, le fonds de roulement s’établit à 1,52 M€ (contre 1,36 M€ en 2019, en hausse de 12%), dont 1,13 M€ sur fonds propres et 0,39 M€ lié au PITE.
Il est à souligner une coquille au BI 2020 lors de la saisie des éléments : les montants des autres subventions ont été saisis par erreur sur la ligne de fiscalité affectée.
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2020 | Compte financier 2020 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 621 | 621 | 585 | 585 |
Fonctionnement | 962 | 1 512 | 1 041 | 1 232 |
Intervention | 60 | 680 | 144 | 541 |
Investissement | 93 | 160 | 88 | 142 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 1 736 | 2 973 | 1 857 | 2 500 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 93 | 93 | 91 | 91 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 1 299 | 1 334 |
Subvention pour charges de service public | 487 | 487 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 800 | 846 |
Recettes propres | 12 | 1 |
Recettes fléchées | 1 100 | 1 289 |
Financements de l’État fléchés | 450 | 741 |
Autres financements publics fléchés | 650 | 547 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 2 399 | 2 623 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 122 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 574 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Administration et logistique (Support) | 123 | 120 | 120 | 0 | 0 | 48 | 48 | 291 | 291 |
Gestion de l'eau | 307 | 336 | 528 | 0 | 300 | 45 | 112 | 688 | 1 247 |
Gestion de la biodiversité | 192 | 506 | 864 | 60 | 380 | 0 | 0 | 757 | 1 436 |
Total | 621 | 962 | 1 512 | 60 | 680 | 93 | 160 | 1 736 | 2 973 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 574 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 0 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 54 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 574 | 54 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 122 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 300 |
Total des besoins | 574 | 176 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 122 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 0 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 54 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 0 | 176 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 574 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 480 | 177 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 95 | 0 |
Total des financements | 574 | 176 |
|
Par rapport au BI pour 2020, l’EPMP a consommé ses AE et CP de façon contrastée, qui plus est avec de forts écarts en tenant compte des ajustements importants opérés en BR1 et BR2 en cours d’année. L'exercice 2020 a été marqué par des engagements réalisées à hauteur de 107% des prévisions initiales et de 84,1% pour les paiements, avec des recettes exécutées à 109,4%. Le budget initial ayant fait l’objet de deux budgets rectificatifs, ces taux sont ramenés respectivement à 96%, 87,2% et 96,3%.
Les dépenses 2020 s’élèvent environ à 1,9 M€ en autorisations d’engagement (AE) et 2,5 M€ en crédits de paiement (CP), contre 2,4 M€ en AE et 2,5 M€ en CP en 2019, soit une diminution de 21,4% des AE et de 0,6% des CP.
L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle de ses dépenses, qui s’établit à 87% en AE et à 90 % CP. Ainsi, les dépenses de l’EPMP se répartissent selon les destinations comme suit :
- 46,2 % pour la gestion de l’eau (39,9 % en 2019), y compris l’objectif 1 du PITE et les charges de personnel associées (soit en AE 0,86 M€ contre 0,93 M€ en 2019 et en CP 1,09 M€ contre 1,00 M€ en 2019) ;
- 40,5 % pour la gestion de la biodiversité (49,7% en 2019), y compris l’objectif 3 du PITE et les charges de personnel associées (soit en AE, 0,75 M€ contre 1,17 M€ en 2019 et en CP 1,17 M€ contre 1,25 M€ en 2019) ;
- 13,3 % pour l’administration générale et la logistique de l’établissement, y compris les charges de personnel associées (soit en AE 0,25 M€ contre 0,26 M€ en 2019 et en CP 0,24 M€ contre 0,26 M€ en 2019).
Globalement les engagements relatifs aux opérations de gestion de l’eau et de la biodiversité sont en baisse par rapport à ceux de 2019. Les CP quant à eux demeurent d’un niveau quasiment équivalent, l’année 2019 ayant été marquée par une hausse significative des crédits PITE en CP liée à la fin de programmation. On notera également un quasi équilibre entre les dépenses relatives à la gestion de l’eau et de la biodiversité, bien que leur part respective dans les dépenses totales se soit inversée. La baisse des dépenses liées à l’administration et la logistique reflète l’impact de la crise sanitaire sur l’activité interne de l’établissement, comme exposé infra.
Les dépenses de personnel s’élèvent à 0,59 M€ (23% du total des CP), contre 0,58 M€ en 2019, soit une légère hausse par rapport à 2019, qui résulte de l’effet simultanée de la baisse de rémunération d’une agente en congé parental puis à temps partiel, et de l’augmentation de rémunération de trois agents suite à un changement d’échelon, une promotion et un changement de statut.
L’enveloppe de fonctionnement représente 1,04 M€ d’AE et 1,23 M€ de CP (49% des CP contre 25% en 2019), contre 1,50 M€ en AE et 0,63 M€ en CP en 2019, soit une nette baisse des AE à hauteur de 30% et une forte hausse en CP de 94% par rapport à 2019. Cette évolution est conforme à la projection prévue pour 2020 suite aux importants engagements de 2019. La crise sanitaire a essentiellement généré des décalages dans les échéanciers de paiement voire des réductions de paiements. On peut noter comme principales dépenses le marché et étude liés à l’AUP (392 K€ en AE et 388 K€ en CP), le marché SIEMP (74 K€ en CP), le marché relatif aux suivis de la biodiversité en lien avec la gestion de l’eau (232 K€ en AE et 209 K€ en CP), les conventions relatives à la mise en oeuvre des contrats de marais (72 K€ en AE et 39 K€ en CP), conventions DOCOB Natura 2000 avec le PNR (10 K€ en AE et 83 K€ en CP), convention avec le PNR relative aux paiements pour services environnementaux (20 K€ en AE), les conventions d'animation des MAEC (62 K€ en AE et 46 K€ en CP), marchés relatifs aux CTMA (24 K€ en AE et 46 K€ en CP). L’EPMP a également fait l’acquisition d’un terrain destiné à des échanges fonciers (26 K€ en AE et en CP).
La part des dépenses fléchées (opérations bénéficiant d'une subvention spécifique de l’agence de l’eau Loire-Bretagne) dans le total de l'enveloppe de fonctionnement s'élève à 60,4% en AE (67% en 2019) et à 66% en CP (57% en 2019).
Par ailleurs les dépenses liées aux fonctions support diminuent fortement de 23% en AE et de 20% en CP entre 2019 et 2020, principalement due à l'impact de la crise sanitaire. Les principales baisses correspondent aux dépenses de maintenances diverses (12 K€ en CP contre 22 K€ en 2019), frais de mission, déplacements et réception (5,5 K€ en CP contre 13 K€ en 2019) et les frais postaux et de télécommunication (10 K€ en CP contre 14 K€ en 2019).
Les dépenses d’intervention atteignent 0,14 M€ en AE (0,19 M€ en 2019) et 0,54 M€ en CP (1,20 M€ en 2019), soit 22% des CP. Elles diminuent ainsi de 26% en AE et 55% en CP entre 2019 et 2020. Elles sont en nette diminution en AE et en CP, ce qui reflète la fin du programme PITE en engagements et le solde des conventions en cours.
En effet, elles sont composées à hauteur de 0,09 M€ d’AE des dépenses fléchées PITE (61% du total des AE), liées à la convention IIBSN (Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre Niortaise) transférée par le SGAR Nouvelle Aquitaine à l’EPMP, d’une part, et de 0,06 M€ d’AE d’interventions sur fonds propres, correspondant aux conventions signées en 2020 pour l’accompagnement des contrats de marais démarré en 2019, d’autre part.
La sous-exécution en CP s’avère récurrente pour le PITE (0,52 M€, soit 97% des CP) du fait de la difficulté à établir une prévision ajustée. A noter que les années 2012, 2014 et 2015 sont soldées intégralement et seules demeurent à solder une opération au titre de 2013 et deux opérations pour 2016. Les CP sur AE d'années antérieures représentent 87% des CP sur les AE 2015, 2017, 2018 et 2019. Ainsi les restes à payer relèvent désormais principalement de 2017 à 2020. Concernant les interventions sur fonds propres (0,02 M€), les CP suivent la mise en place des contrats de marais qui peut se décaler dans le temps.
Enfin, les dépenses d’investissement s’élèvent à 0,088 M€ en AE (0,094 M€ en 2019) et 0,14 M€ en CP (0,10 M€ en 2019), soit une baisse de 6% en AE et une augmentation de 48% en CP (6% des CP totales) entre 2019 et 2020. La part des dépenses fléchées (opérations bénéficiant d'une subvention spécifique de l'AELB) dans le total de l'enveloppe d’investissement s'élève à 42% en AE et à 71% en CP (85% en 2019).
Les principales dépenses d’investissement en AE concernent le marché pour la pose d’échelles limnimétriques et de supports de sonde, et l’achat de sondes télétransmises pour mesurer les niveaux d’eau, ainsi que l’acquisition d’un nouveau véhicule (en AE pour 10 K€) le renouvellement d’un ordinateur. Les CP sont liés aux engagements de l’année et également au marché SIEMP et à celui relatif à la localisation et la réalisation de piézomètres. Ainsi, on observe une légère baisse des engagements et une augmentation des paiements, principalement due aux deux marchés engagés en 2019.
Les recettes encaissées s’élèvent à 2,62 M€, contre 2,43 M€ en 2019, soit une hausse de 7,5% expliquée principalement par l’encaissement de plusieurs soldes sur des opérations achevées (marché biodiversité année 2019, convention CNRS, convention BRGM, bilan évaluation CTMA cadre, marché piézomètres, marché SIEMP n°1).
Les recettes globalisées représentent 50,5% des recettes de l’établissement en 2020 contre 54% en 2019, et atteignent 1,33 M€ (1,32 M€ en 2019), soit une légère hausse de 1,5% par rapport à 2019.
En effet, la subvention pour charges de service public (0,49 M€ comme en 2019) et la dotation complémentaire de fonctionnement de l’AELB (0,85 M€ contre 0,82 M€ en 2019) demeurent globalement stables (+1%). Les recettes propres sont essentiellement constituées de remboursements divers.
Les recettes fléchées, à hauteur de 49% des recettes de l’établissement en 2020 contre 46% en 2019, s’élèvent à 1,29 M€ contre 1,13 M€ en 2019, soit une hausse de 15% par rapport à 2019. Elles sont constituées de 0,74 M€ (28% des recettes), contre 0,97 M€ en 2019 soit une baisse de 24%, de financements de l’Etat fléchés (PITE), dernier versement destiné à solder le programme. Les autres financements publics fléchés issus des subventions de l’AELB sont de 0,55 M€ (0,15 M€ en 2019) sont en nette hausse (21% des recettes), malgré une sous-réalisation des prévisions résultant d’un décalage dans la finalisation de certaines opérations. Au global, bien que l’EPMP connaisse pour la deuxième année consécutive des décaissements assez importants relatifs aux engagements conclus en 2018 et 2019, il a perçu des recettes fléchées conséquentes en 2020, lui permettant de conserver le niveau initial de trésorerie sur fonds propres.
Le solde budgétaire est excédentaire de 0,12 M€, du fait de la sous-consommation des CP et de la quasi conformité des recettes aux prévisions, comme présenté supra. A cet excédent, complété des encaissements non budgétaires équivalents aux décaissements, amène à un abondement de trésorerie de 0,12 M€, liée principalement à la sous-réalisation des dépenses et pour le PITE des interventions moindres. Cette variation de trésorerie se décompose en un abondement de 300 K€ sur la trésorerie non fléchée (fonds propres) et un prélèvement de 177 K€ sur la trésorerie fléchée, dont un abondement de 217 K€ pour la trésorerie fléchée PITE et un prélèvement de 395 K€ pour les autres opérations fléchées.
Au 31 décembre 2020, le niveau de trésorerie atteint ainsi 1,53 M€, contre 1,41 M€ fin 2019 (soit une hausse globale de 9%), dont 1,15 M€ de trésorerie sur fonds propres (en baisse de 7,5% par rapport à 2019) et 0,386 M€ de trésorerie spécifique au PITE (en hausse de 128% par rapport à 2019). La trésorerie sur fonds propres en augmentation de 2017 à 2019, est en légère baisse en 2020. La trésorerie issue du PITE, dont la baisse régulière ces dernières années traduit une gestion des appels de fonds adaptée aux besoins de l’établissement en dépenses sur l’année est toutefois en augmentation en 2020 du fait du retard de réalisation des opérations en cours impactées par la crise sanitaire.
Globalement, les restes à payer au 31 décembre 2020 sont en baisse de 28% par rapport à fin 2019 (-0,64 M€), mais demeurent importants (1,64 M€ contre 2,35 M€ fin 2019, ajustés au vu des retraits d’engagement à 2,29 M€) du fait du décalage de certaines dépenses sur 2021. Toutefois, il est nécessaire de distinguer d’une part les restes à payer sur fonds propres (1,26 M€) et d’autre part ceux relevant des interventions financées à 100 % par des recettes fléchées relatifs au PITE (0,39 M€). Ces derniers correspondent aux engagements hors bilan, en diminution de 53% par rapport à 2019 (0,83 M€), compte tenu du solde du programme estimé à fin 2022.
Les restes à payer se répartissent essentiellement entre les opérations pluriannuelles (SIEMP, suivi de la biodiversité, convention CNRS par exemple) à hauteur de 0,87 M€, les opérations annuelles (conventions de contrats de marais notamment) pour 0,322 M€, le PITE (0,39 M€) et les interventions sur fonds propres (0,06 M€). Le paiement des restes à payer hors PITE devrait se solder sur trois ans. S’agissant du PITE, la plupart des opérations devraient être soldées en 2021.
Le niveau de la trésorerie sur fonds propres au 31 décembre 2020, cumulé avec les recettes attendues en 2021, permettra sans difficulté de couvrir les restes à payer ainsi que les autres dépenses de 2021. Fin 2020, le taux de couverture des restes à payer sur fonds propres par la trésorerie s'élève à 91%. Pour le PITE, le niveau de trésorerie fin 2020 couvre intégralement les restes à payer spécifiques.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2019 | Prévision 2020 | Réalisation 2020 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 8 | 8 | 8 |
– sous plafond | 8 | 8 | 8 |
– hors plafond |
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dont contrats aidés |
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dont apprentis |
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Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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La stabilité du schéma d'emplois de l'établissement prévu en LFI 2020 s’est vérifiée avec 8 ETP à fin 2020. Par ailleurs, le plafond d’emploi de 8 ETPT (dont 3 titulaires et 5 contractuels) a été respecté avec 7,89 ETPT en moyenne annuelle. Cette légère sous exécution traduit différents mouvements au cours de l’année (changements de statut de deux fonctionnaires (promotion de grade et position normale d’activité). Une agente contractuelle a bénéficié d’un congé parental, puis a repris son activité en temps partiel. De ce fait, un agent contractuel a pu être recruté pour une durée de 3 mois, et un autre a bénéficié d’un congé sans solde de 10 jours.
OFB - Office français de la biodiversité |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Depuis le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) assure la préservation et la restauration de la biodiversité. Issu de la fusion de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l’OFB permet de renforcer l’efficacité des politiques publiques en matière non seulement de police de l’eau et de l’environnement mais également de reconquête de la biodiversité. Il est le principal acteur dans le domaine de la biodiversité, qu’elle soit terrestre, aquatique ou marine.
Il est placé sous la double tutelle des ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture. Les missions qui lui sont confiées ont pour objectif général le développement de la connaissance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l’eau.
Elles se déclinent de la façon suivante :
- l’appui scientifique, technique et financier à la conception, à la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de l’eau et de la biodiversité ;
- la gestion d’espaces naturels (notamment des neuf parcs naturels marins existants ou encore de certaines réserves nationales de chasse et de faune sauvage), ainsi que des actions de la restauration et d’appui à la gestion d’autres gestionnaires d’aires protégées d’espaces naturels (appui technique aux parcs nationaux et plus généralement à l’ensemble des réseaux de gestionnaires d’espaces naturels) ;
- la police de l’environnement et la police sanitaire ;
- la formation et la mobilisation des citoyens et des parties prenantes (notamment rôle de centre de ressources national) ;
- le développement de la connaissance, de la recherche et de l’expertise sur les espèces et les milieux, ainsi que sur la gestion adaptative (notamment coordination de trois systèmes d’information fédérateurs sur la biodiversité, l’eau, les milieux aquatiques et les milieux marins).
On peut citer comme actions significatives menées en 2020 la poursuite de la mise en place de nouvelles coopérations avec les régions (installations de deux agences régionales de la bidoviersité (ARB) en 2020 en Bretagne et en Bourgogne-Franche-Comté). On peut également noter le succès des Atlas de la biodiversité communale (ABC), et la mise en place de l'initiative des "engagés pour la nature" avec une campagne de presse pour présenter les 3 programmes qui la composent à destination des collectivités (les Territoires engagés pour la nature) avec 230 collectivités, à destination des entreprises (plus d'une centaines d'entreprises adhérentes), et des association, fondations (les partenaires engagés pour la nature).. On peut également noter le déploiement du projet LIFE intégré Artisan (Accroître la Résilience des Territoires au changement climatique par l’Incitation aux Solutions d’adaptation fondées sur la Nature), piloté par l’OFB, avec 28 bénéficiaires associés. Il participe à la mise en œuvre du deuxième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-2) et du Plan biodiversité. À travers la mise en oeuvre de 40 actions, le projet Life intégré ARTISAN doit permettre la création d'un cadre propice au déploiement à toutes les échelles des Solutions d'adaptation fondées sur la Nature.
Les contrats d’objectifs et de performance (COP) de l’AFB et de l’ONCFS couvraient la période 2019-2020 afin de couvrir de façon complémentaire la période de transition liée à la création de l’OFB. La première année d’exercice du nouvel établissement a été marquée par une importante mobilisation des équipes pour l’installation des instances de gouvernance, la montée en puissance général de l’établissement et le vote par le comité d’administration de plusieurs budgets rectificatifs ainsi que du budget initial pour 2021. L’élaboration du COP a débuté début 2021 avec l’objectif d’une finalisation du contrat dans l’année.
A moyen et long terme, le regroupement des ex-AFB et ONCFS doit aboutir à des résultats en matière de rationalisation des fonctions supports, notamment au niveau des sites, du parc de véhicules et en matière de prestations telles que les frais postaux et la communication. Toutefois, une année d’existence ne permet pas tellement d’établir un bilan complet en la matière. On peut toutefois noter la continuité de certains marchés mutualisés conclus par un des deux établissements et qui bénéficie désormais à l’ensemble de l’établissement.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2019 | Prévision LFI 2020 | Réalisation 2020 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture |
|
|
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| 9 | 11 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
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| 9 | 11 |
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation |
|
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| 832 | 579 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
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| 470 | 529 |
Transferts |
|
|
|
| 362 | 50 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité |
|
| 41 350 | 41 450 | 43 997 | 44 045 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 41 200 | 41 200 | 41 200 | 41 200 |
Transferts |
|
| 150 | 250 | 2 797 | 2 845 |
P102 – Accès et retour à l'emploi |
|
|
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| 11 | 5 |
Transferts |
|
|
|
| 11 | 5 |
Total |
|
| 41 350 | 41 450 | 44 849 | 44 640 |
L’ensemble des financements alloués à l’Office français de la biodiversité par l’État s’est élevé en 2020 à 44,64 M€ en CP, dont 41,2 M€ de SCSP et 3,44 M€ en subventions fléchées ou globalisées.
Pour le programme 113 (2,845 M€ en CP), ces dernières recouvrent notamment :
D’autres crédits de l’État ont également versés à l’OFB pour 0,59 M€ des programme 149 et 206 au titre de la convention SAGIR (0,329 M€), de la convention Peste Porcine Africaine (0,2 M€), du financement de l’analyse de la prédation de l’ours brun des Pyrénées (0,004 M€) ou encore le versement du solde du FEAMP (opération PAMPAQ).
Compte financier 2020
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 184 500 | 168 693 | Subventions de l'État | 86 548 | 377 118 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 38 388 | 36 709 | – subventions pour charges de service public | 42 267 | 41 200 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 44 281 | 335 918 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 61 807 | 69 879 | Fiscalité affectée | 332 254 |
|
Intervention (le cas échéant) | 191 240 | 202 119 | Autres subventions |
| 44 366 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 14 050 | 13 906 | Revenus d’activité et autres produits | 10 205 | 5 831 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 14 000 | 13 551 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 5 500 | 1 347 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 50 | 355 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 650 | 766 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 434 | |
Total des charges | 437 547 | 440 691 | Total des produits | 429 007 | 427 316 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 8 540 | 13 375 |
Total : équilibre du CR | 437 547 | 440 691 | Total : équilibre du CR | 437 547 | 440 691 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 640 | 2 016 | Capacité d'autofinancement |
|
|
Investissements | 10 041 | 13 019 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 250 |
| |
|
| Autres ressources | 400 | 771 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 10 681 | 15 035 | Total des ressources | 650 | 771 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 10 031 | 14 264 |
|
Le résultat comptable est déficitaire à hauteur de 13,37 M€, pour des raisons similaires à celles explicitant le solde budgétaire, détaillées supra. Aussi, avec une insuffisance d’autofinancement d’un montant de 2 M€, des investissements de 13 M€ et des ressources d’investissement de 0,7 M€, le fonds de roulement diminue de 14,26 M€ (hausse de 13%) par rapport au fonds de roulement issu de l’exécution fin 2019 de l’AFB et de l’ONCFS (109,6 M€). Ainsi, au 31 décembre 2020, le fonds de roulement s’établit à un niveau de 95,38 M€, supérieur d’un peu moins de 10 M€ au niveau de la prévision du fait principalement de la sous exécution de certaines dépenses.
Le travail engagé par l’OFB au second semestre 2020, a permis de fiabiliser et d’apurer les restes à payer, notamment les restes à payer « dormants » et d’améliorer ainsi la programmation des besoins de paiement sur engagements antérieurs. Ce travail s’est appuyé sur une revue exhaustive des conventions en interventions afin de mettre à jour de manière systématique les bases de données financières.
Il est à souligner une coquille au BI 2020 lors de la saisie des éléments : les montants des autres subventions ont été saisis par erreur sur la ligne de fiscalité affectée.
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2020 | Compte financier 2020 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 184 500 | 184 500 | 181 336 | 181 336 |
Fonctionnement | 48 801 | 47 607 | 45 873 | 42 333 |
Intervention | 200 575 | 191 240 | 218 445 | 193 352 |
Investissement | 10 041 | 10 041 | 9 753 | 13 169 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 443 917 | 433 388 | 455 407 | 430 190 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 38 388 | 38 388 | 36 730 | 36 730 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 377 839 | 378 428 |
Subvention pour charges de service public | 41 400 | 41 200 |
Autres financements de l’État | 99 | 974 |
Fiscalité affectée | 0 | 324 |
Autres financements publics | 332 254 | 331 972 |
Recettes propres | 4 086 | 3 958 |
Recettes fléchées | 45 549 | 45 773 |
Financements de l’État fléchés | 867 | 2 856 |
Autres financements publics fléchés | 44 182 | 42 346 |
Recettes propres fléchées | 500 | 570 |
Total des recettes (C) | 423 388 | 424 201 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 10 000 | 5 989 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Appui à la mise en œuvre des politiques de l’eau et de la biodiversité | 0 | 1 501 | 1 281 | 150 929 | 155 825 | 80 | 71 | 152 510 | 157 177 |
Connaissance et expertise | 0 | 2 292 | 2 116 | 33 593 | 24 199 | 689 | 824 | 36 574 | 27 139 |
Formation et mobilisation des citoyens et des parties prenantes | 0 | 3 129 | 2 805 | 7 813 | 5 459 | 513 | 403 | 11 455 | 8 667 |
Gestion et l’appui à la gestion des espaces naturels et des espèces | 0 | 1 651 | 1 636 | 7 990 | 5 583 | 89 | 141 | 9 730 | 7 360 |
Police de l’environnement et la police sanitaire | 0 | 5 047 | 5 514 | 250 | 174 | 845 | 872 | 6 142 | 6 560 |
Soutien et management | 184 500 | 35 181 | 34 255 | 0 | 0 | 7 825 | 7 730 | 227 506 | 226 485 |
Total | 184 500 | 48 801 | 47 607 | 200 575 | 191 240 | 10 041 | 10 041 | 443 917 | 433 388 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 10 000 | 5 989 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 78 | 706 |
Autres décaissements non budgétaires | 20 | 22 099 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 10 098 | 28 794 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 550 | 5 124 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 10 098 | 28 794 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 5 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 1 019 |
Autres encaissements non budgétaires | 15 | 25 259 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 15 | 26 283 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 10 083 | 2 511 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 10 633 | 7 635 |
Total des financements | 10 098 | 28 794 |
|
L’année 2020, première année de fonctionnement de l’OFB, se caractérise par un niveau de réalisation proche de la prévision rectifiée, soit de 97% en AE et 95,6% en CP, et de 99,5% en recettes. Le budget initial 2020 de l’OFB a été arrêté par décision du 1er janvier 2020 de ses ministères de tutelle technique (MTE et MAA en cotutelle) et ministère des comptes publics. Il a fait l’objet de deux budgets rectificatifs en cours d’année pour tenir compte notamment du report de crédits 2019 destinés à finaliser des opérations en cours, de transferts de crédits entre nature de dépenses et de correction des approximations dans les programmations budgétaires passées des deux ex-établissements à l’origine de la fusion. Par rapport au budget initial pour 2020, l’exécution des AE est de 103% et l’exécution des CP de 99,3%.
Les dépenses de l’OFB s’élèvent en 2020 à 455,41 M€ en AE et 430,19 M€ en CP, soit une diminution de 2% en AE et une augmentation de 7% en CP par rapport à 2019 (contre 464,63 M€ en AE et 401,26 M€ en CP en 2019). Les évolutions de 2019 (compilation des deux comptes financiers de l’AFB et à l’ONCFS) à 2020 demeurent délicates pour certaines enveloppes du fait du changement de périmètre suite à la création de l’établissement.
Hors dépenses de personnel et hors contribution aux parcs nationaux, les dépenses opérationnelles de l'établissement représentent 82% des AE et 79% des CP.
Les dépenses de personnel (42% des dépenses totales en CP) s'élèvent en 2020 à 181,34 M€ en AE et en CP, soit une exécution de 98,3%, contre 184,5 M€ inscrits en budget initial et 182,01 M€ en 2019. En 2020 et dans un contexte de crise sanitaire, l’OFB a assuré la reprise des paies de près de 1300 agents de l’ex-AFB dans l’outil de paie de l’ex-ONCFS.
L’année 2020 a été marquée notamment par la mise en œuvre des mesures salariales liées à la création de l’établissement à savoir un complément indemnitaire annuel au bénéfice des corps de l’environnement (631 K€) et l’harmonisation des pratiques indemnitaires pour les agents du quasi statut affectés en Outre-mer par le versement d’une majoration de traitement dans les mêmes proportions que celle allouée aux fonctionnaires (102 K€). De plus, l’écart à la prévision s’explique essentiellement par l’ajustement du socle 2019 et des mesures 2019 non reconductibles (+17 K€) au regard de la masse salariale 2019 réellement exécutée, l’impact du schéma d’emploi (-163 K€) et le Glissement Vieillesse Technicité plus dynamique que prévu initialement (+273 K€), l’absence de versement de la prime de restructuration de services et de l’indemnité de départ volontaire dans l’attente de la définition de la doctrine de l’établissement (-1,2 M€), le décalage ou la non mise en œuvre de certaines mesures salariales pour les agents relevant du quasi statut, le RIFSEEP (-645 K€) et le différé d’entrée en vigueur de l’indemnité de fin de contrat dans la fonction publique (-405 K€), la minoration de la subvention accordée à l’association des personnels de l’OFB (-598 K€) au regard des dépenses réelles, une augmentation des allocations chômage (ARE) plus faible qu’envisagée (-87 K€), et l’augmentation relative au rachat des jours CET et de l’indemnité de congés non pris (+119 K€).
Les dépenses de fonctionnement atteignent 45,9 M€ en AE et 42,3 M€ en CP (10% des dépenses totales en CP) en 2020. Elles ont été réalisées à hauteur de 85,1% en AE et 80% en CP par rapport au dernier budget rectificatif (respectivement 94% et 89% par rapport au budget initial). Ces dépenses s’élevaient en 2019 à 45,01 M€ en AE (hors compensation du transfert de gestion des plans de chasse de l’ONCFS) et 45,18 M€ en CP pour les deux établissements, soit une quasi-stabilité en AE et une baisse de 6% en CP.
Cette sous-exécution constatée provient principalement de deux facteurs :
- un décalage temporel sur les premiers mois d’activité du fait de la création du nouvel établissement qui a nécessité de sécuriser les processus de la dépense et d’arbitrer la répartition des crédits initiaux arrêtés par les tutelles dans le cadre d’un dialogue de gestion renouvelé et de l’organisation à mettre en place ;
- un ralentissement de l’activité en raison de l’impact des mesures sanitaires dues à la crise de la Covid, qui s’est traduit par des dépenses moindres en matière de déplacements des agents de terrain(-3,8M€), de colloques et séminaires annulés (-0,44 M€), de volume de commandes de matériels moins important (-218 K€), et du report d’études, d’analyses et de prestations.
Les dépenses liées à l’immobilier de 7,7 M€ (loyers et charges immobilières, dépenses énergétiques) sont en légère baisse de 2019 à 2020 (-1,8%, -93 K€) du fait de dépenses énergétiques moindres avec la mise en place du télétravail. Celles relatives aux baux demeurent stables à 6,7 M€, la location d’un nouveau plateau de bureaux à Vincennes notamment étant compensée par la rationalisation et la fermeture de sites existants pour les deux anciens établissements. La forte hausse des frais postaux et communication (3,5 M€ contre 1,2 M€ en 2019) est due à l’apurement de charges antérieures à 2020. Cette progression est inversée si l’on lisse ces dépenses sur leurs exercices respectifs (passant de 1 360 K€ à 771 K€), avec une diminution de 589 K€, soit –41%, liée à la rationalisation des prestations des deux établissements. S’agissant des frais de déplacement (missions de terrain des agents, réunions, séminaires et colloques), ils sont en nette régression par rapport à 2019 (7,2 M€ contre 10,9 M€) en raison de l’impact de la crise sanitaire qui justifie également leur sous réalisation par rapport à la prévision. Concernant les prestations diverses (-372 K€ globalement), si celles relatives à l’entretien, à la formation continue, à la sous-traitance sont en diminution, celles liées à la maintenance, à la communication, aux personnels « hors tout » (mises à disposition notamment), aux prestations informatiques et aux assurances sont en augmentation.
Les conventions sur recettes fléchées (1% des CP de fonctionnement) ont été largement sous exécutées, du fait de décalages en raison du ralentissement de l’activité des programmes (partenaires ayant subi l’impact de la crise sanitaire), de la création de l’OFB nécessitant une sécurisation, une professionnalisation et une fiabilisation des processus et du suivi en matière des recettes fléchées. Certaines opérations ont aussi été reportées ultérieurement du fait de l’impossibilité de missions à l’étranger, de suivi d’espèces au printemps, etc.
Les dépenses d'intervention (48% des dépenses totales en AE et 45% en CP) atteignent 218,4 M€ en AE et 193,4 M€ en CP, et 151,9 M€ en AE et 126,9 M€ en CP hors contribution aux parcs nationaux de 66,5 M€ en 2020. Elles ont été exécutées à hauteur de 99,4% en AE et 94,3% en CP et atteignent près de 100% des prévisions hors recettes fléchées, par rapport au dernier budget rectificatif. L’exécution par rapport au BI est de 109% en AE et 101% en CP. Le premier budget rectificatif de 2020 avait en effet relevé la prévision d’AE d’intervention de 17 M€ à 217,6 M€. Ces dépenses augmentent de 20% en AE et de 17% en CP par rapport à 2019, et de 29% (+34 M€) en AE et de 24% en CP (+25 M€) hors contribution aux parcs nationaux.
Les dépenses reflètent les missions confiées à l’OFB et ont été marquées par une bonne tenue malgré le contexte d’installation de l’établissement et de crise sanitaire. Les interventions de l’OFB concernent :
- le plan Ecophyto II+ exécuté à hauteur de 46,32 M€ en AE et 36,9 M€ en CP (19% des CP d’intervention) a nécessité un ajustement des prévisions en cours d’année, afin de mettre en œuvre les maquettes financières 2019 et antérieures notifiées par le Gouvernement et de tenir compte d’une exécution 2019 assez faible (35,75 M€). De plus, des projets nouveaux issus de la maquette 2020 notifiée par le gouvernement en novembre ont été engagés. Par ailleurs les CP sont en augmentation de 7,17 M€ par rapport à 2019, du fait du caractère pluriannuel de ces dépenses, des décalages de décaissements et des ajustements au solde des conventions avec les chambres d’agriculture.
- la contribution de l’OFB aux parcs nationaux de 66,5 M€ en AE et CP a été réalisée conformément aux montants indiqués dans l’arrêté ministériel annuel.
- les interventions en Outre-mer sont conformes aux prévisions ajustées, soit de 32,3 M€ en AE et 20,54 M€ en CP (11% des CP d’intervention), dont la solidarité inter bassins à hauteur de 22,1 M€ d’AE et 15,7 M€ de CP.
- la mise en œuvre du soutien financier de l’OFB au profit des actions « concourant directement à la protection et à la reconquête de la biodiversité », dispositif dit d’écocontribution instauré par l’article 13 de la loi du 24 juillet 2019, avec la création et la gestion d'un fonds à destination des fédérations de chasse, pour un montant de 8,2 M€ en AE et de 5,4 M€ en CP. Ces montants correspondent à des engagements et des paiements relevant d’une part de la saison cynégétique 2019-2020, d’autre part de la saison cynégétique 2020-2021.
- l’appui aux stratégies, le soutien aux acteurs et la mobilisation citoyenne (grands partenariats associatifs, formation et mobilisation des acteurs, programmes d’éducation à l’environnement et agences régionales de la biodiversité, les ABC ou Agrifaune) atteignent 22,9 M€ en AE et 16 M€ en CP (8% des CP d’intervention).
- connaissance et recherche (connaissance, données, diffusion, observations, recherche) regroupent notamment les partenariats avec de grands opérateurs publics ou parapublics sous la forme de subventions ou de contrats de coopération. Les montants alloués à ces opérations se sont élevés à 32,5 M€ en AE et 31,7 M€ en CP (16% des CP d’intervention).
- les parcs naturels marins et le sanctuaire Agoa ont consommé 5,85 M€ d’AE et de 3,97 M€ de CP.
- et les autres dépenses à hauteur de 3,74 M€ d’AE et 12,23 M€ de CP, regroupent les interventions dans le domaine des relations internationales et des partenariats internationaux, de la communication, de la police, de l’informatique, etc., dont la principale dépense en CP concerne la compensation du transfert de la gestion des plans de chasse, versée à la Fédération nationale des chasseurs, pour un montant de 9,13 M€ en 2020.
Enfin, les dépenses d'investissement s'élèvent à 9,75 M€ en AE et 13,17 M€ en CP (3% des CP totales), contre 10,3 M€ en AE et 8,6 M€ en CP (dont 2% de CP fléchées), soit une baisse de 5% des AE et une hausse de 52% des CP. Elles ont été exécutées à près de 88% en AE et 74% en CP, par rapport aux prévisions ajustées qui avaient nettement rehaussé leur programmation. In fine, l’exécution est plus proche des niveaux arrêtés dans le budget initial (10M€ en AE et en CP).
Les principales opérations concernent l’acquisition de véhicules divers en remplacement du parc vieillissant de l’OFB (134 K€ en AE et 1 498 K€ en CP), de véhicules spécifiques de terrain (122 K€ en AE/CP), de semi rigides, hors bords et vedettes (529 K€ en AE et 796 K€ en CP), des travaux sur les implantations pour 663 K€ en AE et 527 K€ en CP (réaménagements des locaux la Roche sur Yon, etc.) et les matériels et logiciels informatiques (logiciels, matériels pour le télétravail, etc.) pour 3 383 K€ en AE et 4 806 K€ en CP.
Concernant le projet de véhicules « Police de l’Environnement » (2 126 K€ en AE et 2 562 K€ en CP), initié en 2017 par l’ONCFS, il entre dans le cadre d’un partenariat entre la Gendarmerie Nationale et l’OFB pour l’utilisation du réseau de radiocommunication « RUBIS » de la Gendarmerie Nationale par l’OFB. La cible actuelle de 200 véhicules, répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain, correspond ainsi à deux véhicules par département. En 2020, compte tenu des contraintes liées à la crise sanitaire, les véhicules ont été livrés en septembre 2020 au prestataire et malgré des efforts conséquents, l’OFB n’a pu en prendre réception.
Enfin, au niveau des directions nationales et régionales, les crédits utilisés pour le mobilier et les petits matériels pour les services administratifs, les équipements pour les agents de terrain (matériels techniques, jumelles, longues vues, armement, etc.) et les matériels scientifiques (GPS, balises, matériels de captures, appareillages pour laboratoire), ont été consommés à hauteur de 52% en AE (809 K€) et de 41% en CP (1 180 K€). Cette sous exécution est en partie liée à la mise en place tardive du catalogue Equipement pour l’OFB, suite aux travaux engagés en matière de mutualisation et de rationalisation.
De même les opérations sur recettes fléchées, principalement les achats du matériel pour le suivi et l’étude des populations, compte tenu des décalages précités, les taux de consommation sont de 35% en AE (195Kk€) et de 35% en CP (231 K€).
Les recettes s'établissent à 424,2 M€ soit 0,8M€ de plus que la prévision initiale. Elles se répartissent entre les recettes globalisées (378,43 M€) pour 89% et les recettes fléchées (45,77 M€) pour 11%.
Les recettes globalisées sont constituées de :
- la subvention pour charges de service public de 41,2 M€ allouée par le programme 113 (10% des recettes totales) ;
- concernant les autres financements de l’Etat, ceux-ci sont constitués notamment de la subvention de 329 K€ dans le cadre de la convention relative à la participation financière du Ministère de l’Agriculture relative au réseau national SAGIR de suivi sanitaire de la faune sauvage, d’une subvention allouée par le MTE dans le cadre du FAIRH (Fonds d’accompagnement interministériel des ressources humaines) pour aider à la création et à la restructuration de l’établissement (505 K€), et de frais de gestion facturés dans le cadre de la mise en œuvre des conventions sur recettes fléchées (25 K€) ;
- la fiscalité affectée au titre des redevances cynégétiques et du droit de timbre, perçues jusqu’au 31 décembre 2019 par l’ONCFS et depuis le 1er janvier 2020 par les Agences de l’eau, a fait l’objet de recettes de 324 K€ issues des produits à recevoir constatés en 2019 et encaissés par l’OFB en 2020.
- les autres financements publics proviennent majoritairement de la contribution des agences de l’eau à hauteur de 331,9 M€ (88% des recettes globalisées et 78% des recettes totales), conformément à l’arrêté du 4 février 2020, en augmentation de 51,62 M€ par rapport à 2019. En effet, la contribution annuelle des agences de l’eau à l’OFB a été augmentée en 2020 du montant de la redevance cynégétique et du droit de timbre précédemment perçus par l’ex-ONCFS et désormais prélevée pour le compte des six agences de l’eau par l’agence Adour-Garonne. A cette contribution, s’ajoutent des frais de gestion facturés dans le cadre de la mise en œuvre des conventions sur recettes fléchées (53 K€).
- les recettes propres globalisées de 4 M€, en baisse de 14% par rapport à 2019, sont principalement constituées des permis de chasser (en baisse de 31,5% par rapport à 2019), du fait de la crise sanitaire. Celles-ci sont également constituées de ventes diverses (notamment publications et élevages, en diminution de 40 K€ par rapport aux prévisions pour ces derniers du fait du confinement, cession des locaux de Marly pour 428 K€ et ventes de véhicules (268 K€), de la facturation des formations, et autres recettes diverses (remboursements, prestations de services, réparations civiles), sous exécutées pour les mêmes raisons.
Les recettes fléchées proviennent :
- de financements de l’Etat fléchés de 2,87 M€, avec notamment une subvention complémentaire du MTE (2 M€) pour permettre d’assurer le financement global de l’appel à projets pour la mobilisation des associations pour la biodiversité et pour 200 K€ dans le cadre de la lutte contre le développement de la peste porcine africaine (mise en œuvre de moyens humains et matériels pour mener des actions de police sanitaire), l’aide publique à l’emploi pour les contrats aidés, et 100 K€ dans le cadre de la participation financière du programme 113 au Life Marha pour renforcer les actions de 164 sites Natura 2000 français désignés pour leurs habitats naturels marins afin de rétablir leur bon état de conservation.
- des autres financements publics fléchés de 42,3 M€, répartis entre les 41 M€ au titre du reversement de la part de redevance pour pollutions diffuses perçue par les agences de l’eau destinée au financement du programme national « Ecophyto » visant la réduction de l'usage des pesticides dans l'agriculture et la maîtrise des risques qui y sont liés, et diverses recettes fléchées sur conventions (agence de l’eau Seine-Normandie, conseil régional de Guadeloupe, FranceAgrimer, Ifremer, etc.).
- des autres recettes propres fléchées de 570 K€ (1% des recettes fléchées totales) correspondant essentiellement à des opérations de mécénat et de prestations (GMF, FAO, Inaporc…).
En raison des écarts aux prévisions de dépenses exposés supra et d’un taux d’encaissement de recettes totales de près de 100%, le solde budgétaire déficitaire, prévu à hauteur de 10M€ dans le budget initial puis 23,51 M€ dans le dernier budget rectificatif23,52 M€, s’établit en définitive à 5,99 M€ en 2020 de déficit, contre un déficit de 19,1 M€ fin 2019.
A ce déficit budgétaire s’ajoutent les opérations non comptabilisées en comptabilité budgétaire avec :
- en décaissements des opérations pour compte de tiers pour 0,706 M€ (0,676 M€ dans le cadre du projet Life Artisan et les opérations de TVA déductibles pour 0,03 M€) et des autres décaissements non budgétaires (22 M€) ;
- en encaissements des nouveaux emprunts (5 K€), des opérations pour compte de tiers pour 1,018 M€ (0,99 M€ encaissés dans le cadre du Life Marha et 0,03 M€ pour les opérations collectées de TVA) et des autres encaissements non budgétaires (25 M€).
Ceci amène à une diminution de la trésorerie de 2,511 M€ fin 2020, dont un abondement de 5, 1 M€ sur la trésorerie fléchée. L’écart à la prévision (prélèvement de 24,9 M€) résulte de la sous exécution des dépenses exposée supra. Ainsi, au 31 décembre 2020, le niveau de trésorerie atteint 113,08 M€, contre 115,6 M€ fin 2019, soit une légère baisse de 2%.
Au 31 décembre 2020, les restes à payer atteignent 265,33 M€, en nette hausse de 14,65 M€ (11%) par rapport à 2019 (240,11 M€), après neutralisation des annulations d’engagements à hauteur de 10,56 M€, par rapport à la situation cumulée des deux établissements fin 2019.
Les restes à payer sur les dépenses d’intervention (243,61 M€) représentent près de 92 % des restes à payer de l’établissement, traduisant l’importance de ces dépenses pluriannuelles dans le budget de l’établissement. Fin 2020, ils sont constitués de restes à payer sur engagements antérieurs à hauteur de 153,02 M€ (soit 63% du stock), en baisse de 68,65 M€, et de restes à payer sur engagements 2020 qui s’établissent à 90,59 M€ (37%).
L’augmentation de près de 22 M€ des restes à payer sur des dépenses d’intervention entre 2019 et 2020 s’explique par :
- la hausse des AE programmées en intervention en 2020 par rapport à l’exécution 2019 ;
- la caractère pluriannuel de nombreuses conventions en interventions, qui se déroulent sur trois ans en moyenne, voire plus dans le cas des subventions de travaux au titre de la solidarité interbassins ;
- le décalage conjoncturel marqué du calendrier d’engagement au cours de l’année 2020, en raison de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité de l’OFB et de ses partenaires (20 % des engagements de l’année, soit 44 M€, ont été réalisés au mois de décembre). Aussi, une partie des paiements liés à ces engagements tardifs ont été comptabilisés en charges à payer.
Déduction faite des charges à payer sur engagements de fin d’année 2020 (10,33 M€), réduit la hausse des restes à payer structurels à 11,61 M€ en 2020.
Les engagements hors bilan s’élèvent à 239 M€ fin 2020. Leur augmentation par rapport au montant des EHB de l'AFB fin 2019 s'explique principalement par l'intégration dans les dépenses de l'OFB du transfert des plans de chasse engagés par l’ONCFS fin 2019 (engagement pluriannuel à hauteur de 36 M€ qui donneront lieu à des paiements en CP de 9 M€ par an jusqu'en 2024). Ils sont constitués, outre les 36 M€ relatifs aux plans de chasse, des EHB spécifiques au plan Ecophyto de 46,89 M€ et des autres engagements issus des interventions (programme de solidarité interbassins en faveur de l’eau et de l’assainissement dans les départements et territoires d’outre-mer et la compensation des engagements résiduels pour l’eau et l’assainissement en Corse au bénéfice de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse notamment) à hauteur de 159,19 M€. Ces quatre thématiques d’intervention regroupent 70 % des restes à payer de l’établissement.
Fin 2020, le taux de couverture des restes à payer par la trésorerie atteint 43%.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2019 | Prévision 2020 | Réalisation 2020 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 2 773 | 2 809 | 2 741 |
– sous plafond | 2 639 | 2 659 | 2 612 |
– hors plafond | 134 | 150 | 129 |
dont contrats aidés | 67 | 90 | 59 |
dont apprentis | 12 | 5 | 11 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 36 | 24 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
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|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
| 36 | 24 |
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En LFI 2020, le plafond d'emplois de l'OFB s'élevait à 2 659 ETPT, soit l’addition des plafonds 2019 de l’AFB et l’ONCFS pour la première année de création du nouvel établissement. Le plafond d’emplois effectivement notifié par le responsable de programme s’est établi à 2654,1 ETPT suite aux différents mouvements en gestion, pérennes (décrits dans la partie "Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'Etat" de la JPE) et plus ponctuels (-2,9 ETPT). Ces dernières consistent en la contribution temporaire d'un ETPT de l'OFB au profit des agences de l'eau pour appuyer le chantier de mutualisation inter-agences, ainsi qu’en des mises à disposition d'agents par l'OFB auprès des agences de l'eau, diminuant le plafond d'emplois de l'OFB chaque année. Il est également à noter le transfert en gestion des 5 ETP/ETPT (« mesure de périmètre ») des effectifs mis à disposition du GIP préfigurateur du 11e parc national jusqu’en 2019 par l’ex-AFB vers les parcs nationaux.
En exécution 2020, les emplois sous plafonds s’élèvent à 2 612,14 ETPT, ce qui marque une sous-exécution du plafond d’emplois de 40,9 ETPT par rapport aux 2653 ETPT votés au BR2. Cette sous-exécution s’explique principalement fait du contexte de mise en place de l’établissement nouvellement créé en 2020 et du fait de la crise sanitaire qui a entraîné un décalage des recrutements.
Le schéma d'emplois de l'établissement était nul en LFI 2020, et celui notifié par le responsable de programme du fait des mouvements en gestion (et notamment +3 ETP du fait des retours de mise à disposition de deux agents en 2020 entre l’OFB et deux agences de l’eau, impactant à la hausse le schéma d'emplois de l'OFB), a été fixé à -2 ETP. Le schéma d'emplois finalement exécuté s'est élevé à -2,2 ETP, soit 2 588,17 ETP fin 2020, contre 2 590,35 ETP fin 2019. Le schéma d’emplois a donc connu une légère sur-exécution (+0,2 ETP) par rapport aux prévisions 2020.
Les emplois hors plafond s’élèvent à 129 ETPT en 2020, chiffre légèrement en baisse par rapport à 2019 (134 ETPT). Les emplois aidés représentent 59 ETPT, contre 67 ETPT en 2019, du fait de la réforme de ce dispositif depuis 2018, la baisse (-8 ETPT) étant toutefois relativement limité par rapport à d'autres opérateurs. Les apprentis représentent 11 ETPT contre 12 ETPT en 2019, ce dispositif s'est ainsi maintenu en 2020 malgré le contexte de la crise sanitaire rendant parfois l’accueil d'apprentis plus complexe. Les emplois sur conventions fléchées sont restés relativement stables en 2020 à 59 ETPT contre 55 ETPT en 2019, la crise sanitaire ayant retardé ou annulé la réalisation de certains projets cofinancés et donc les recrutements de personnels hors plafond afférents.
Les services civiques ont représenté 43 ETPT en 2020 (pour un coût associé de 846 K€), dont 28 volontaires de services civiques, soit un chiffre en relative hausse par rapport à 2019 (40,2 ETPT dont 34,2 VSC).
On peut également noter en 2020 24 ETPT de mises à disposition, montant stable par rapport à 2019.
Parcs nationaux |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’année 2020 a été marquée par l’impact de la crise sanitaire sur l’activité et l’organisation des établissements publics de parcs nationaux (reports de projets, annulation d’évènements, notamment d’accueil et de sensibilisation des publics). Les activités de terrain (acquisition de connaissances, surveillance du territoire, accueil du public) ont été considérablement réduites lors du premier confinement correspondant aux mois de mars et d’avril 2020, et se sont déroulées en veillant au respect du protocole sanitaire en vigueur pour assurer la sécurité des agents sur le terrain et dans les bureaux. Les établissements publics se sont rapidement adaptés afin d’accroitre les modalités de travail à distance pour les agents travaillant au siège. Les parcs nationaux ont été confrontés à une augmentation sans précédent de la fréquentation touristique de leur territoire pendant la saison estivale. La faible connaissance d’un public nouveau de certains milieux géographiques (méditerranéens, montagnards) et des contraintes règlementaires qui s’appliquent dans un espace protégé, a généré une forte mobilisation des équipes de terrain. Les principaux enjeux ont consisté à limiter les conflits d’usage et les atteintes aux milieux naturels.
Malgré ces aléas, les parcs nationaux ont assuré la continuité de leurs activités sur le territoire, ce qui a limité le report de dépenses en fin d’année liés à la conduite des projets. En revanche, ils enregistrent une diminution de leurs recettes propres (vente des produits des boutiques) et fiscales (diminution de la taxe sur les transports de passagers maritimes à destination des espaces naturels protégés dite taxe « Barnier »).
L’année 2020 a également été marquée par la tempête Alex les 2 et 3 octobre dans les Alpes Maritimes qui a durement touché le cœur du parc national du Mercantour. Les infrastructures routières sont particulièrement affectées en Tinée, Vésubie et Roya et de nombreuses maisons sont détruites. De même, les dégâts constatés sur les ouvrages du parc national sont très importants notamment sur les entrées de parc, passerelles, ouvrages et franchissements, pistes et sentiers (160 km de sentiers sur un total de 550 km ne sont plus praticables). Le coût des dégâts est estimé à 5 M€ par le président du conseil d’administration du parc national et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, dont 3.5M€ en 2021. Le Parc national du Mercantour a immédiatement mis à disposition ses moyens humains et matériels, en coordination avec les forces de secours et les collectivités locales, pour apporter de l’aide aux sinistrés dans les trois vallées.
Enfin, l’année 2020 a été marquée par la montée en puissance du parc national de Forêts, nouvel établissement public créé le 8 novembre 2019. Le projet de Parc national de Forêts est issu des engagements (n° 74) du Grenelle de l’Environnement et constitue une mesure-phare du Plan Biodiversité présenté par le Gouvernement le 4 juillet 2018 (mesure n°36).
Les actions suivantes ont été réalisées par les parcs nationaux en 2020 :
Surveillance du territoire et police de l’environnement : des actions de police interservices, consacrées à l'application du code de l'environnement (réglementation des espaces protégés, braconnage, pollution, etc.) ont été menées par tous les établissements publics de parcs nationaux en concertation avec l’OFB et l’ONF et dans le cadre des MISEN. Ces missions donnent bien souvent lieu à des avertissements aux usagers, mais également à des timbres-amendes et procès-verbaux et dans quelques rares cas des transactions pénales. A titre d’exemple, 5 opérations inter-services ont été réalisées au parc national du Mercantour afin de vérifier si les dérogations en matière de régulation des espèces chassables étaient respectées en période de confinement. Au parc national des Cévennes, les actions de police de l’environnement conduites en coeur de parc national au bénéfice des patrimoines et du territoire ont sensiblement augmenté en 2020 : 244 jours réalisés pour 197 programmés dans le cadre du plan de contrôle de l’État.
Par ailleurs, de nombreuses autorisations dérogatoires sont délivrées par les établissements publics aux usagers en matière de circulation de véhicules motorisés, de prélèvements d’espèces, de travaux, de survols d’aéronefs, de prises et de vue et de manifestations publiques. Au parc national des Cévennes, ce sont 304 autorisations qui ont été instruites et 301 accordées, dont 55% concernent des travaux dans divers domaines (architecture, agriculture, forêt, eau) et 45% concernent diverses activités (circulation, prises de vue avec ou sans survol, manifestations sportives principalement).
En Guyane, l’établissement public du parc amazonien a poursuivi ses missions de police terrestre pour lutter contre l’orpaillage illégal : missions héliportées sur les sites impactés pour un total de 4 jours, missions héliportées pour la signalétique, missions terrestres conjointes avec les forces armées de Guyane et la gendarmerie.
Les parcs nationaux de montagne (Vanoise, Mercantour, Ecrins et Cévennes) ont tous participé à la mise en œuvre du plan national d’action pour le loup. A ce titre, ils mettent en place des permanences et réalisent des constats de dommage. Ils accompagnent les éleveurs par la mise en place d’un service de gardiennage et de berger mobile, de mise à disposition de cabanes pastorales et d’actions de médiation et d’animation territoriale afin de sensibiliser les usagers aux comportements à adopter.
Des équipes d’agents vacataires non assermentés, des volontaires de service civique et des agents de la garde régionale forestière renforcent les équipes des parcs des Calanques et de Port-Cros en période estivale, en partenariat avec la région et les SDIS concernés. Ainsi, 26 agents ont été mobilisés dans ce cadre au parc des Calanques en 2020, ainsi que 12 gardes régionaux forestiers spécifiquement tournés vers la prévention du risque incendie.
Acquisition et diffusion des connaissances : la connaissance des patrimoines naturels, culturels et paysagers constitue un enjeu scientifique (amélioration des connaissances fondamentales des territoires, de leur biodiversité et des usages qui y sont pratiqués), économique (valorisation des patrimoines dont les patrimoines génétiques et des savoir-faire associés) et d’efficience des financements publics des établissements de parcs nationaux.
Les données naturalistes collectées alimentent les bases de données nationales, en particulier l'Inventaire national du patrimoine naturel du Muséum National d’Histoire Naturelle, mais répondent aussi aux besoins propres de gestion des parcs, comme le montrent divers observatoires thématiques mis en place dans les établissements (suivi des lacs d'altitude, des alpages, des forêts, de certaines espèces faunistiques et floristiques tels que le tétras-lyre, le livre variable, les chouettes de montagne, le lagopède alpin, l’aigle royal, le gypaète barbu, l’aigle de Bonelli, les abeilles sauvages, etc). Ainsi, en 2020, 8 625 nouvelles observations naturalistes (vertébrés et invertébrés) au parc national de la Vanoise ont été mises à disposition du SINP et 6 695 observations (flore) ont été récupérées par la plateforme régionale du Pôle flore qui est une représentation régionale du SINP.
Les données naturalistes sont également intégrées au logiciel Géonature, outil open source destiné à saisir, gérer et diffuser des données multiprotocoles faune et flore. Au début de l’été, le Parc national du Mercantour a migré son système d’informations pour la gestion des données faune et flore sur une seconde version de la plateforme GeoNatureV2, permettant de faire évoluer l’outil avec les technologies actuelles et de faciliter l’échange des données avec les partenaires.
C'est aussi dans ce cadre qu'un effort important a été consacré à la mise en œuvre des priorités nationales, dont le suivi des changements climatiques et de l'évolution de la biodiversité, démontrant ainsi la fonction essentielle de territoires de référence et d'expérimentation remplie par les parcs nationaux.
Les parcs alpins participent ainsi au projet de recherche Sentinelles des Alpes, action partenariale pour travailler à l’élaboration, au partage et à l’intégration des dispositifs d’observation des relations climat-homme-biodiversités à l’échelle du massif alpin français. Le parc national de la Vanoise poursuit aussi son implication dans les programmes de la Zone Atelier Alpes et Sentinelles des Alpes : mise en œuvre des protocoles de suivi pour les « Lacs sentinelles » (phyto-planctons, zooplancton, chlorophylle, chimie de l'eau) et les « Alpages sentinelles » (analyse de la dynamique de déneigement, suivi de la diversité floristique et suivi de la biomasse, suivi des pratiques pastorales)et participation aux réunions et groupes de travail mis en place à l'échelle du réseau alpin sous la coordination scientifique de l’Institut national de la recherche agronomique.
Enfin, tous les parcs nationaux ont développé la démarche des Atlas de la biodiversité communale, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité (Guyane, Cévennes, Mercantour, Vanoise, Ecrins, soit sur 45 communes) qui a lancé en 2020 son quatrième appel à manifestation d’intérêt.
Soutien au développement local durable, études et ingénierie : les équipes de tous les parcs nationaux ont poursuivi leur contribution aux politiques de planification, d’aménagement des territoires et de développement durable local.
Le nombre de prestations d'appuis aux porteurs de projets (expertises, avis écrits, demandes d’autorisation), et de conseil juridique et technique auprès des collectivités et socioprofessionnels augmente avec la mise en œuvre des chartes. De nombreux domaines d’activités sont concernés : planification des territoires, pollution lumineuse (Cévennes, Pyrénées et Mercantour), architecture, agropastoralisme (dispositif d’aides aux bergers et des médiateurs pastoraux, construction de cabanes héliportables pour les parcs des Ecrins, Mercantour et Vanoise), développement de l’écotourisme (poursuite du projet cofinancé, « Destination touristique infrarégionale » au parc des Ecrins financé par le Conseil régional Sud Provence Alpes Côte d’Azur et dont l’objet est de renforcer l’attractivité du territoire, poursuite d’un programme européen transfrontalier au Mercantour sur la promotion écotouristique des patrimoines du territoire des Alpes de la Méditerranée) et d’une agriculture intégrant la biodiversité (maintien des prairies naturelles de fauche au parc national des Cévennes dans le cadre d’un projet agri-environnemental et climatique initié en 2017 financé par le fonds européen FEDER, amélioration des connaissances des activités vivrières agricoles et forestières du Haut-Maroni au parc amazonien de Guyane).
Les crédits consacrés par les parcs au soutien de ces actions sont mobilisés le plus souvent dans le cadre des contrats de projets Etat-Région et des programmes européens (FEDER, FEADER, LIFE), avec une mobilisation de leurs crédits propres parfois important sur ces projets (taux d'autofinancement en moyenne de 15% en 2020).
Les parcs nationaux promeuvent la marque Esprit Parc national, créée en 2015. La marque est régie par un règlement d’usage générique publié à l’INPI et par des règlements d’usages catégoriels par grande famille de produits et de services. Déployée sur 9 parcs nationaux, elle implique plus de 536 bénéficiaires et près de 1000 produits ou services marqués. En 2020, le parc amazonien de Guyane a engagé le déploiement de la marque sur le territoire du Sud Guyane. Une première brochure présentant les ambitions et valeurs de cette marque commune aux parcs nationaux a été réalisée et diffusée auprès des potentiels bénéficiaires.
Protection et restauration du patrimoine naturel, culturel et paysager : en vue de restaurer et de maintenir un bon état de conservation des patrimoines dont ils assurent la gestion, les établissements publics mènent de nombreuses opérations : mesures agro-environnementales et climatiques dans les parcs montagnards pour préserver les espèces et les milieux et adapter la gestion agro-pastorale pour concilier biodiversité et production, lutte contre les espèces invasives végétales et animales (figuier de barbarie, agave d'Amérique, griffes de sorcière au parc des Calanques, chats et chiens à la Réunion, griffes de sorcière et rats noirs sur l’île de Bagaud à Port-Cros), réintroduction d'espèces emblématiques, (bouquetin des Alpes et bouquetin ibérique dans les parcs des Ecrins, Mercantour et Pyrénées), projets « Life + » consacrés à différentes espèces et écosystèmes (gypaètes barbus, oiseaux marins, pétrel, forêt sèche, etc.), implication dans l'exécution des plans nationaux d'actions (Loup, chiroptères, etc.).
Ainsi, le parc national de la Vanoise a poursuivi sa mobilisation pour la visualisation ou suppression des câbles dangereux au sein de 17 domaines skiables qui peuvent être à l’origine d’une mortalité importante chez certains oiseaux (grands rapaces et galliformes). Le Parc national de la Vanoise est pilote de la convention pour la protection de l'avifaune en Savoie avec Enedis Alpes depuis 2012 et s'est associé avec RTE AuRA aux côtés d'ASTERS (CEN 74) en 2016.
Faire connaitre le patrimoine et accueillir les visiteurs : les parcs nationaux développent et entretiennent un réseau d’équipements d’accueil du public de qualité répondant aux attentes des visiteurs et conformes aux normes de sécurité et de mise en accessibilité des publics handicapés : sentiers et pistes (fin des travaux d’entretien du sentier des Laquettes de la réserve naturelle nationale du Néouvielle au parc national des Pyrénées), signalétique et balisage, refuges et maisons de parc. Des chantiers exemplaires en matière de consommation énergétique et de performance environnementale ont ainsi été menés (projet de l’implantation du secteur Ouest à la Réunion, fin des travaux à la maison de parc de St Etienne-de-Tinée, réhabilitation de refuges et maison de gardes aux Ecrins, rénovation énergétique du refuge du Prariond en Vanoise).
Enfin, les actions des parcs nationaux sont récompensées par de nombreux labels prestigieux : label de réserve internationale de ciel étoilé au Mercantour, liste verte de l’UICN aux Ecrins, renouvellement de la labellisation “réserve de biosphère” aux Cévennes. Au total, 22 labels de qualité attribués par des instances internationales reconnaissent l’excellence des parcs nationaux soit une hausse de 18 labels par rapport à 2014.
La sensibilisation des différents publics aux missions confiées aux établissements publics des parcs et aux grands enjeux environnementaux, réalisée en application d’une politique d'éducation et d’accueil du public ambitieuse, a permis la poursuite de très nombreuses actions destinées au public scolaire (programmes pédagogiques d’accueil des élèves et de découverte de la richesse écologique des territoires) et la participation des établissements aux manifestations locales comme à certains grands événements nationaux et internationaux. A l’instar du parc national du Mercantour qui a lancé la première aire éducative terrestre, le parc national des Cévennes a initié 5 aires éducatives terrestres.
A noter que le contexte de crise sanitaire a entraîné l’annulation de nombreux évènements et manifestations culturelles au sein des parcs nationaux. Néanmoins, une partie a pu être maintenue en respectant le protocole sanitaire en vigueur.
A ce titre, le parc national des Cévennes a fêté l’anniversaire de ses 50 ans d’existence. Le parc national a mis au point un programme d’actions organisées tout au long de l’année sur l’ensemble du territoire en partenariat avec les acteurs locaux concernés (habitants, élus, agents du parc). Cet anniversaire a été le fil rouge de l’action du parc depuis janvier 2020 et ce en dépit de l’annulation du programme d’animation du printemps, dû au contexte de crise sanitaire. Le point d’orgue de ces manifestations a eu lieu les 25 et 26 septembre 2020 à Florac. A cette occasion des ateliers « Imaginons la vie dans les Cévennes dans 50 ans » ont été organisés, ainsi que des découvertes des contributions des jeunes du territoire et des ateliers « présentation des initiatives, expériences et projets pour un avenir soutenable », puis des concerts.
Les actions d’information à destination des populations locales ont été intensifiées pour faciliter et faire connaître la mise en œuvre des chartes, ainsi que les nombreuses opportunités qu'elles offrent aux territoires et aux acteurs locaux. Les supports de communication ont été réactualisés et plusieurs sites internet modernisés et rendus plus conviviaux et interactifs, en particulier ceux consacrés à la pratique de la randonnée dans les parcs.
Montée en puissance du parc national de Forêts : consacrant l’aboutissement d’un projet lancé en 2009, le Parc national de forêts (PNFor) a été créé par le décret n°2019-1132 du 6 novembre 2019. En 2020, l’établissement public s’est investi dans de nombreux chantiers pour consolider son organisation et son fonctionnement. Il a ainsi achevé la phase d’adhésion des communes à sa charte, lancée le 18 novembre 2019 par la préfecture de la région Grand Est. Achevée en juin 2020, cette phase s’est traduite par l’adhésion de 95 des 127 communes de l’aire optimale d’adhésion à la charte du parc. Le taux élevé d’adhésion des communes à la charte du PNFor (75%) traduit la dynamique et les fortes attentes du territoire vis-à-vis de l’établissement public.
Le conseil d’administration de l’établissement public a également été constitué au cours de l’été 2020. Un arrêté préfectoral désigne les 54 membres du conseil d’administration, qui a été installé le 23 septembre 2020.
Le parc national en coordination avec la direction de l’eau et de la biodiversité a également initié les travaux liés à la constitution de la réserve intégrale de 3100 ha située au sein de la forêt domaniale d’Arc-Châteauvillain. Après avoir procédé au premier semestre aux consultations nationales préalables, la direction de l’eau et de la biodiversité finalise la rédaction d’un projet de décret permettant la création de cette réserve.
La fin d’année 2020 et l’année 2021 sont marquées par l’entrée en fonction d’un directeur de l’établissement en janvier 2021, la mise en place du conseil économique, social et culturel, la mise en œuvre des missions mutualisées prévues par voie conventionnelle entre opérateurs (EP, ONF, OFB) dont la convention-cadre a été adoptée en 2020, la réalisation des travaux d’aménagement du siège de l’établissement public pour accueillir les 20 emplois supplémentaires qui sont alloués au parc en 2021 et 2022 et l’adoption et le début de mise en œuvre de conventions d’application de la charte avec les 95 communes adhérentes.
Mise en œuvre du plan biodiversité : les parcs nationaux ont également fortement contribué à la mise en œuvre de nombreuses actions du plan biodiversité depuis son lancement : information et sensibilisation du public (action 75 - développement des aires terrestres et marines éducatives), stratégie de connaissance scientifique (action 4 - projet Sentinelles des Alpes qui vise à proposer une stratégie d’observation des réponses des socio-écosystèmes aux changements globaux à l’échelle du massif des Alpes françaises), accompagnement des acteurs locaux au développement durable (action 26 - pollution lumineuse au parc national des Pyrénées/ actions 23 et 24 – développer le concept de territoire accueillant pour les pollinisateurs au parc national des Cévennes), gestion adaptative des espèces chassables (action 44 – mise en place d’un observatoire agro-sylvo-cynégétique au parc national des Cévennes), protection et restauration des écosystèmes (mouillages et protection des milieux marins en Guadeloupe et à Port-Cros).
Enfin des efforts ont également été faits pour rationaliser les frais de fonctionnement en 2020. Ainsi, par exemple :
• la poursuite du recours au marché interministériel d’assurance automobile et d’entretien de la flotte automobile permet de contenir les dépenses liées à l’entretien et à l’assurance du parc automobile pour deux parcs en 2020. Un marché d'interconnexion internet et téléphonie a été passé fin 2020 avec un nouvel opérateur ZEOP moins couteux. Concernant les véhicules certains appels d'offres d'entretien des véhicules permettent des réductions substantielles (allant jusqu'à 25%). D'autres parcs adhérent également à des marchés DAE d'électricité, ou encore ont recours aux prestations de l'UGAP (assurance de véhicules, achat de véhicules dont électriques et de photocopieurs).
• certains parcs mutualisent la gestion de certains sites d’accueil avec les collectivités territoriales (3 maisons du Parc national des Pyrénées (Arrens Marsous – Saint Lary Soulan et Cauterets depuis 2019 avec une estimation des économies réalisées à environ 45 K€, ainsi que la maison du tourisme et du parc des Cévennes à Florac qui a ouvert ses portes en juillet 2019 et dont le fonctionnement est mutualisé avec la communauté de communes Florac Sud Lozère).
- 19 ETPT sur des postes d’intérim ont également été recrutés dans les parcs nationaux pour 0,759 M€, notamment pour l’entretien des sentiers et l’accueil au sein des points d’information / maison de parc ou encore des aides bergers dans le cadre du dispositif d’aide face à la prédation ;
• les parcs adhèrent également au marché Groupement Environnement Habillement piloté par l'OFB (ex-ONCFS) pour l'équipement des agents sur le terrain ;
• les parcs nationaux de Forêts, du Mercantour, des Pyrénées, de Port-Cros et de la Vanoise ont intégré en 2020 le service facturier (SFACT), après une expérimentation en 2019 avec le parc national des Calanques. Les parcs 11 nationaux disposent d’une feuille de route afin d’intégrer progressivement le service facturier par convention adoptée par chaque CA de parc.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2019 | Prévision LFI 2020 | Réalisation 2020 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture |
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Transferts |
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P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 25 | 20 |
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Transferts | 25 | 20 |
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P175 – Patrimoines | 80 | 230 |
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| 254 | 94 |
Transferts | 80 | 230 |
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| 254 | 94 |
P131 – Création | 72 | 72 |
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Transferts | 72 | 72 |
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P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
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| 25 | 25 |
Transferts |
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| 25 | 25 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 4 678 | 4 973 | 1 694 | 1 690 | 4 387 | 4 318 |
Subventions pour charges de service public |
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| 23 | 9 |
Dotations en fonds propres | 2 359 | 2 617 | 994 | 990 | 1 437 | 1 416 |
Transferts | 2 320 | 2 356 | 700 | 700 | 2 928 | 2 893 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 28 | 15 |
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| -26 | 7 |
Transferts | 28 | 15 |
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| -26 | 7 |
P102 – Accès et retour à l'emploi | 47 | 24 |
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Transferts | 47 | 24 |
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P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 123 | 193 |
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| 400 | 287 |
Transferts | 123 | 193 |
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| 400 | 287 |
Total | 5 053 | 5 527 | 1 694 | 1 690 | 5 040 | 4 731 |
Le programme 113 a en fait alloué 4,39 M€ d’AE et 4,715 M€ de CP en 2020 aux 11 parcs nationaux (4,584 M€ hors 11e parc), dont 1,437 M€ d’AE et 1,416 M€ de CP de dotations de fonds propres. Les dotations en fonds propres sont commentées dans la partie relative à la synthèse des crédits versés aux opérateurs.
Concernant les subventions au Conservatoire botanique national (CBN) de Porquerolles, les subventions se sont élevées à 1,228 M€ en 2020, comprenant notamment la subvention de fonctionnement de 0,5 M€ et les 0,19 M€ d’agrément de ce CBN, des subventions dans le cadre du programme de cartographie des habitats (CARHAB), de la participation à la stratégie de gestion des espèces végétales exotiques envahissantes des bords de routes du réseau de la DIRMED, du pilotage, animation et coordination du pôle flore fonge habitats naturels du SINP ou encore du soutien au réseau RESEDA Flore.
Il est à noter également des subventions exceptionnelles versées à trois parcs en 2020 pour 0,238 M€, afin de compenser les pertes de recettes des refuges liées à la crise sanitaire.
Deux parcs ont par ailleurs bénéficié de dotations complémentaires exceptionnelles de 0,512 M€ pour financer des dépenses de la masse salariale. Une subvention a été accordée au PNCal en 2020 afin de financer le programmes d’actions visant à assurer l’accueil des congressistes lors du congrès mondial de l’UICN initialement prévu en 2020 (0,451 M€). Une dotation exceptionnelle de 0,04 M€ pour permettre l'indemnisation d'importants dégâts d'ours aux exploitants locaux a également été versée au PNP, ainsi que pour le financement de l'organisation des animations prévues à l'occasion des 50 ans du parc des Cévennes (0,03 M€) ou l'accompagnement des collectivités dans un plan pluriannuel de rénovation d’équipement pastoraux (0,025 M€).
Concernant la connaissance des milieux marins, 0,125 M€ ont été versés pour l'animation et la recherche du sanctuaire Pélagos. Au titre de la participation des parcs nationaux au PNA Loup, le P113 leur a versé 0,161 M€ en 2020. Le P113 a participé à hauteur de 0,093 M€ au projet européen LIFE+ Forêt sèche en 2020. On peut noter également une subvention de 0,02 M€ au PAG dans le cadre du projet RENFORESAP.
Au titre des sites et paysages, le P113 a participé à hauteur de 0,07 M€ à divers projets, comme par exemple l'étude du projet de requalification architecturale et paysagère du village de Port-Cros, à l'élaboration du plan de paysage sous-marin et des études sur les points noirs paysagers du PNCal, du plan de paysage du PNRun, à une étude de paysage de l'archipel des iles d'Hyères, ou encore à la subvention d'études diverses pour les travaux du Fort du Pradeau au PNPC.
Des crédits d’autres programmes de l’Etat ont également été versés pour 0,413 M€ en CP aux parcs nationaux en 2020 :
- 0,119 M€ des programmes 175 et 224, notamment au titre d'une subvention dans le cadre de la mission de conservation des gravures rupestres du Mont Bégo de la Vallée des Merveilles à Tende et l’emploi de personnels saisonniers dédiés (0,055 M€), des travaux de restauration du fort du Pradeau (0,04 M€), du cofinancement d'une œuvre artistique pour un bâtiment du PNRun (0,032 M€), ou encore une subvention projet muséo-scénographique sur le thème de l'agropastoralisme du Mont Lozère, une subvention au projet artistique et culturel du programme "Nature et culture" dans le cadre du dispositif "Vacances apprenantes" ou encore une subvention d'un projet de résidence d'artistes ;
- 0,287 M€ du programme 112 au titre notamment du FNADT (0,228 M€) concernant notamment des subventions pour le projet Grand Tour des Ecrins 2 et Grandes itinérances alpines au coeur des Ecrins, l'opération Lacs Sentinelles au Mercantour, une subvention pour l'élaboration et mise en oeuvre de stratégies de conservation pour les milieux caractéristiques du Massif central, le projet NaturClima au PNP, ou encore une subvention pour la réhabilitation du refuge du Prariond au PNV ;
- 0,007 M€ du programme 123 au titre de la contrepartie nationale dans le cadre du FEDER île de La Réunion 2014-2020.
Compte financier 2020
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 54 590 | 51 367 | Subventions de l'État | 2 377 | 69 792 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 9 975 | 9 239 | – subventions pour charges de service public |
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| – crédits d'intervention( transfert) | 2 377 | 69 792 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 27 308 | 27 625 | Fiscalité affectée | 72 724 | 630 |
Intervention (le cas échéant) | 2 038 | 1 665 | Autres subventions | 775 | 3 899 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 6 618 | 7 524 | Revenus d’activité et autres produits | 5 468 | 5 419 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 6 238 | 7 058 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 2 318 | 471 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 380 | 466 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 815 | 1 198 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 363 | 1 310 | |
Total des charges | 83 936 | 80 656 | Total des produits | 81 344 | 79 741 |
Résultat : bénéfice |
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| Résultat : perte | 2 592 | 915 |
Total : équilibre du CR | 83 936 | 80 656 | Total : équilibre du CR | 83 936 | 80 656 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
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| Capacité d'autofinancement | 530 | 3 630 |
Investissements | 8 476 | 7 212 | Financement de l'actif par l'État | 1 214 | 1 569 |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 1 097 | 1 512 | |
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| Autres ressources | 837 | 1 198 | |
Remboursement des dettes financières |
| 3 | Augmentation des dettes financières | 19 | 4 |
Total des emplois | 8 476 | 7 215 | Total des ressources | 3 697 | 7 913 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 698 | Diminution du fonds de roulement | 4 779 |
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Du point de vue comptable on observe un résultat déficitaire (-0,915 M€), toutefois à un niveau moindre qu’en 2019, ainsi qu’une capacité d’autofinancement (3,63 M€) contre une IAF de 0,88 M€ en 2019. Le niveau du fonds de roulement des parcs nationaux augmente ainsi de 3% entre 2019 et 2020 (0,698 M€) pour s'élever à 23,714 M€ contre 23,016 M€ en 2019 (hors 11e parc celui-ci augmente de 2% (0,394 M€) pour s’élever à 23,128 M€ contre 22,734 M€, montant corrigé par rapport au RAP 2019). Cette hausse s’explique par des décalages de trésorerie, en partie liés à l'animation de projets cofinancés, avec des encaissements supérieurs aux décaissements. Par ailleurs l'autofinancement des investissements, en particulier liés à l'entretien du patrimoine immobilier vieillissant, a été moindre qu’en 2019.
Il est à souligner une coquille au BI 2020 lors de la saisie des éléments : les montants des autres subventions et de la fiscalité affectée ont été inversés.
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2020 | Compte financier 2020 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 55 598 | 55 598 | 54 362 | 54 362 |
Fonctionnement | 17 670 | 19 887 | 17 346 | 17 088 |
Intervention | 2 278 | 2 098 | 1 866 | 1 767 |
Investissement | 7 583 | 8 476 | 7 038 | 6 987 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 83 129 | 86 059 | 80 612 | 80 204 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 9 975 | 9 975 | 9 239 | 9 239 |
|
| (en milliers d'euros) | |
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Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 72 457 | 71 373 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 1 844 | 1 440 |
Fiscalité affectée | 775 | 614 |
Autres financements publics | 66 500 | 66 500 |
Recettes propres | 3 339 | 2 820 |
Recettes fléchées | 11 019 | 9 515 |
Financements de l’État fléchés | 3 180 | 3 810 |
Autres financements publics fléchés | 7 087 | 5 181 |
Recettes propres fléchées | 752 | 524 |
Total des recettes (C) | 83 476 | 80 888 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 684 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 2 583 | 0 |
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Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Accompagner les acteurs du territoire dans une logique de développement durable | 6 962 | 1 905 | 2 091 | 1 292 | 999 | 293 | 808 | 10 452 | 10 860 |
Faire connaître le patrimoine et accueillir les visiteurs | 13 092 | 3 072 | 3 393 | 202 | 191 | 1 253 | 1 594 | 17 619 | 18 270 |
Gérer l'établissement public | 12 459 | 7 673 | 8 458 | 32 | 69 | 4 972 | 5 228 | 25 136 | 26 213 |
Piloter la politique du Parc national | 2 625 | 1 472 | 1 878 | 273 | 312 | 171 | 205 | 4 542 | 5 021 |
Produire et diffuser les connaissances sur le patrimoine du territoire | 8 704 | 1 664 | 1 846 | 94 | 102 | 109 | 148 | 10 572 | 10 801 |
Protéger et restaurer un patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel | 11 755 | 1 884 | 2 222 | 386 | 426 | 785 | 493 | 14 809 | 14 895 |
Total | 55 598 | 17 670 | 19 887 | 2 278 | 2 098 | 7 583 | 8 476 | 83 129 | 86 059 |
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Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
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Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 2 583 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 41 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 716 | 752 |
Autres décaissements non budgétaires | 106 | 1 644 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 3 406 | 2 436 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 325 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 2 067 |
Total des besoins | 3 406 | 2 762 |
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(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 684 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 19 | 2 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 835 | 821 |
Autres encaissements non budgétaires | 48 | 1 256 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 903 | 2 762 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 2 503 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 229 | 1 741 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 2 275 | 0 |
Total des financements | 3 406 | 2 762 |
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L’exercice 2020 a été marqué par un niveau de réalisation de 97 % des prévisions de dépenses en AE, 93 % des prévisions de dépense en CP, et 97 % des prévisions de recettes, témoignant d'un impact de la crise sanitaire sur certaines activités, notamment de terrain. Au global, l'activité des parcs nationaux se maintient et la continuité des fonctions supports a été assurée. L’année 2020 a également été marquée par la mise en place du 11e parc national de Forêts créé par le décret du 6 novembre 2019.
Les dépenses des parcs nationaux s'élèvent en 2020 à 80,612 M€ en AE et à 80,204 M€ en CP (dont 14% de dépenses liées à des opérations sur recettes fléchées). A périmètre constant, sans comptabiliser les dépenses du 11e parc national, celles-ci s’élèvent à 79,249 M€ en AE et à 79,076 M€ en CP, soit une diminution de 1 % en AE et une augmentation de 1 % en CP entre 2019 et 2020. Concernant certains ratios (dépenses fixes/total des dépenses) des écarts significatifs d'une année sur l'autre peuvent exister, ce qui s’explique notamment par le passage au SFACT, qui a permis d'homogénéiser et d'améliorer l'imputation des demandes de paiement par l'agent comptable.
Les dépenses consacrées aux fonctions opérationnelles des parcs nationaux s'élèvent à 69 % du total des AE/CP (60 % hors dépenses de personnel), les dépenses support représentant 31 % des dépenses.
Les dépenses de personnel des parcs nationaux s’élèvent à 54,36 M€ en 2020, et à 53,9 M€ hors 11e parc contre 53,11 M€ en 2019 (AE = CP). Cela représente une hausse maîtrisée de 1% entre 2019 et 2020. Ces dépenses représentent 68 % des dépenses en CP des parcs nationaux, niveau stable par rapport à 2019 avec cependant une proportion qui varie entre 60 % et 79 % du total des CP pour les 10 parcs historiques (et 41 % pour le 11e parc).
Concernant les emplois sous plafond, les ETPT augmentent de 0,1 % et la masse salariale sous plafond de 0,4 % entre 2019 et 2020 (49,7 M€ contre 49,6 M€) hors 11e parc, et de 1% (à 50,2 M€) en prenant en compte les données du 11e parc), représentant 92 % des dépenses de personnel
La rémunération moyenne par ETPT sous plafond s’élève ainsi à 62 600 € hors 11e parc) (62 543 € avec le 11e parc), contre 62 464 € en 2019.
On observe une baisse de 3% de la masse salariale des titulaires (56 % des ETPT) par rapport à 2019 ainsi qu’une baisse de 5% des ETPT, plusieurs départs n’ayant pas été remplacés de manière concomitante, ou par des contractuels faute de candidats titulaires au profil adapté. Quelques parcs ont également versé une indemnité de départ volontaire en 2020. Les contributions au CAS pensions (9,3 M€) diminuent de 3% entre 2019 et 2020.
La masse salariale des non-titulaires (44 % des ETPT, dont 24 % sous quasi-statut) est en hausse de 6% et les ETPT de 7%.
La masse salariale des titulaires détachés (11% des ETPT) augmente de 8% (et les ETPT de 4%), du fait de nombreux renouvellements de contrats de détachement, avec une mise à jour parfois significative des dispositions financières.
La masse salariale des CDI sous quasi-statut augmente de 6% et les ETPT de 3%, du fait notamment du recrutements d’agents et de la CDIsation de plusieurs agents, de l’extension en année pleine des agents CDisés ou recrutés en cours d'année 2019, de changements de grade du quasi-statut ou d'échelon ainsi que des promotions au choix, du rebasage des régimes indemnitaires (ISR), ou encore du paiement de compléments d’ISR et de parts variables. La masse salariale des CDD sous quasi-statut diminue de 14%, en cohérence avec la baisse de 11% des ETPT.
La hausse de 55% de la masse salariale des CDD hors quasi-statut et de 61% des ETPT (10% des ETPT) s'explique par le besoin de pallier aux vacances temporaires de postes des titulaires ou à des retards de prises de fonctions par l’augmentation de nombre de mois saisonniers estivaux et de recrutements temporaires de renfort dont le niveau de rémunération a été moindre que des titulaires.
Les dépenses de personnel hors plafond, représentant 5 % des dépenses de personnel, sont en hausse de 35 % par rapport à 2019 (2,63 M€ en 2020 contre 1,96 M€ en 2019). On observe une forte baisse de 32% de la masse salariale des contrats aidés et apprentis, en cohérence avec la baisse des ETPT, mais une hausse de 39% de la masse salariale des emplois sur projets cofinancés (2,55 M€ contre 1,84 M€ en 2019), du fait de l’augmentation des projets cofinancés.
Concernant les autres rémunérations, on note globalement une diminution des allocations de retour à l’emploi (ARE), avec des demandes plus faibles qu’en 2019, ainsi que du fait de la conclusion d’une convention avec Pôle Emploi par le biais de l’OFB. Les dépenses liées aux constats effectués par les vacataires « loups » ont par ailleurs été en diminution. La taxe reversée au FIPHFP a pu être diminuée dans certains parcs grâce au recrutement d’agents au titre des emplois dits réservés. Par ailleurs, les accidents du travail ont été moins nombreux, conséquence des deux périodes de confinement qui ont marqué l’année 2020, ainsi que le nombre de visites médicales, moins de saisonniers ayant été recrutés en 2020, mais sur des périodes plus longues.
Les dépenses de fonctionnement s'élèvent à 17,346 M€ en AE et à 17,088 M€ en CP en 2020. A périmètre constant (hors 11e parc national dont les dépenses ont été consacrées essentiellement à l'achat de petits matériels et licences informatiques et téléphonique, à la location de véhicules en location longue durée, à des dépenses de communication, au loyer et charges locatives), ces dépenses s'élèvent à 16,837 M€ en AE et à 16,668 M€ en CP, contre 18,8 M€ en AE et à 17,9 M€ en CP en 2019, soit une baisse de 10% en AE et de 7% en CP. Ces dépenses représentent 21% des dépenses en CP des parcs nationaux, niveau stable par rapport à 2019 (23 %).
Cette diminution, que l’on retrouve à la fois dans les dépenses de fonctionnement courant et de projets, résulte de la crise sanitaire qui a engendré l’annulation ou le report de l’exécution de plusieurs opérations métiers. De nombreux postes liés aux opérations vers les publics extérieurs du parc ont ainsi été impactés (actions liées à l’EEDD, aux actions de communication et à destination de l’écotourisme, projet de mise en valeur du site des gravures Bégo, Atlas de la Biodiversité Communale). Cette sous-consommation concerne également les projets cofinancés (24% des CP de fonctionnement) dont certains ont dû être prolongés. La tempête Alex d’octobre 2020 a affecté à la baisse les dépenses (travaux sentiers, projet des « Fouilles de la Tournerie »). 2020 est également marquée l’achèvement de plusieurs opérations fléchées emblématiques (Life + Pétrel et Forêts Sèche, lacs et alpages sentinelles, etc.).
Concernant les dépenses supports, l’effet de la crise sanitaire a été double :
- une réduction des dépenses en raison du premier confinement ainsi qu’au recours massif à la visioconférence de -250 K€ environ (postes nettoyage, carburant/péage, chauffage, énergie et fluides, frais de mission et de réception, frais de déplacement, formations, communications, organisation des instances, frais postaux et de télécommunications, fournitures administratives, dépenses liées aux articles et produits vendus dans les maisons du parc) ;
- une augmentation des besoins de 141 K€ en matière d’informatique et de télécommunication (renouvellement des équipements, dotations en ordinateurs portables, achats de VPN, abonnements STARLEAF, solution de scan et d’impression), des fournitures de protection sanitaires (masques, produits virucides et gel hydroalcooliques) et aménagements des espaces d’accueil du public, de certaines prestations de nettoyage (nettoyage spécial Covid 19 et augmentation des fréquences de nettoyage). En Guyane, des missions héliportées non reportables dans le cadre de la LCOI ont été réalisés par des compagnies privées.
La baisse de 5% des restes à payer de fonctionnement entre 2019 et 2020 (43% des restes à payer totaux fin 2020) s’explique principalement par une forte réalisation d’engagements juridiques 2019 et antérieurs et une diminution des engagements juridiques 2020 non réalisés à fin 2020.
Les dépenses d’intervention s'élèvent à 1,866 M€ en AE et à 1,767 M€ en CP contre 2 M€ en AE et 1,9 M€ en CP, soit une baisse de 6% en AE et de 5% en CP. Le 11e parc n'a pas exécuté de dépenses d'intervention en 2020 du fait de sa mise en place, qui n'a pas permis au parc national de verser des crédits à des tiers dès 2020. Ces dépenses, dont 69% concernent l’accompagnement des territoires au développement durable, représentent 2 % des CP des parcs nationaux, stable par rapport à 2019. Les dépenses d’intervention fléchées représentent 4 % des CP.
La baisse des AE s’explique notamment par la difficulté à mener à bien des projets en partenariat, des projets envisagés mais non déposés, ainsi que par le report des élections municipales suite à la crise sanitaire qui a pesé sur le nombre de projets.
La sous-exécution en CP est due essentiellement à la crise sanitaire qui a retardé la réalisation de certains projets et décalé les opérations prévues dans les conventions de subventions en 2021, mais aussi en raison de l’impact de la tempête Alex, et également du fait de la non transmission des livrables (rapport de fin d’exercice notamment) par les associations dans les délais permettant les mises en paiement.
Afin de limiter les risques de sous-consommation de cette enveloppe, certains parcs ont mis en place des appels à projets en cours d’année. Le parc national de Guadeloupe a par ailleurs mis en place des aides à la reprise économique post Covid-19 (0,28 M€ en AE et 0,182 M€ en CP) sur les territoires en aire d'adhésion afin d’accompagner des communes, des entreprises partenaires dont les bénéficiaires de la marque « esprit parc national » et des associations de paysans dans la transition agroécologique.
Les restes à payer d’intervention diminuent de 10% entre 2019 et 2020 (21 % des restes à payer totaux) en dépit de la crise sanitaire qui a contribué à ralentir l’avancement de certains projets et la mise en œuvre d’actions et donc le décaissement des crédits, du fait de la clôture de conventions d'opérations accordées antérieurement à 2020 dont les bénéficiaires n’ont pas justifiés le paiement des remboursements, à l’abandon de certaines opérations qui ont fait l’objet d’un retrait d’engagement juridique, et de l’apurement de certaines conventions anciennes dont les arrêtés étaient caduques. Les CP sur AE antérieures à 2020 représentant 49 % des CP décaissés en 2020.
Les dépenses d'investissement s'élèvent à 7,038 M€ en AE et à 6,987 M€ en CP. A périmètre constant (hors 11e parc dont les dépenses ont été consacrées essentiellement aux travaux du siège du parc et à son aménagement, à des acquisition informatiques (ordinateurs, serveurs, visio conférence), ainsi qu'à l'acquisition d'un véhicule) ces dépenses s’élèvent à 6,650 M€ en AE et à 6,744 M€ en CP, contre 6,2 M€ en AE et 5,6 M€ en CP en 2019, soit une hausse de 7 % en AE et de 21 % en CP malgré le contexte de crise sanitaire. Ces dépenses, dont 64 % des CP (67% hors 11e parc) correspondent à des dépenses fléchées sur projets cofinancés, représentent 9 % des CP des parcs nationaux, en légère hausse par rapport à 2019 (7 %).
En 2020, les dépenses ont notamment porté, outre sur les projets européens cofinancés (LIFE Habitat Calanques, CClimat, phase 3 du projet de réintroduction du bouquetin ibérique, etc.) sur :
- la réhabilitation des infrastructures d'accueil (30 % des CP) comme la réhabilitation du refuge de Prariond, des travaux de remplacement des menuiseries et de la toiture du refuge du Bois, ainsi que la réfection de la maison des gardes de Méribel (Vanoise), la poursuite ou la finalisation de constructions ou de réhabilitations et d'aménagements sur des maisons de parc (Guyane avec les maisons de parcs de Maripasoula et Camopi, Mercantour, Cévennes), travaux de réaménagement du parking de Vallouise (Ecrins), des travaux importants d’aménagement de sentiers et sur les pistes (Mercantour, Calanques notamment) et de signalétique, travaux sur le lactosérum et le programme expérimental sur la gestion environnementale exemplaire (volet énergétique et assainissement en site isolé, au refuge d’Ayous dans les Pyrénées ;
- travaux sur des bâtiments à caractère patrimonial (21 % des CP) comme les travaux de restauration et d’aménagement du Fort du Moulin et les premiers travaux du Fort du Pradeau, les travaux dans le Fort Sainte-Agathe (Port-Cros), maitrise d’œuvre des travaux de réhabilitation de la Villa Michel Simon (Calanques), ou la mise en œuvre du projet 1% artistique et l’équipement pour les ateliers de valorisation du patrimoine (Réunion) ;
- les dépenses supports (30 % des CP) comme le renouvellement de matériels techniques et de nouveaux matériels roulants ou flottants (véhicules dont véhicules électriques, vélos, pirogue et canoés-kayak). Il est à souligner que dans le cadre de la crise covid les parcs ont procédé à des investissements supplémentaires en informatique (serveurs, renouvellement des équipements, matériels de visioconférence, équipements de sécurité numérique) ;
- des travaux dans les bâtiments de sièges de parcs nationaux (Mercantour, toitures du siège et du château aux Cévennes, travaux d'aménagements légers en Guyane) et délégations (construction d'un point d’informations à Saül), des travaux de mises aux normes bâtimentaires (Port-Cros) ;
- d’aménagements et achats de matériels divers (passerelles, carbet, poursuite de la mise à niveau du réseau radio aux Ecrins et Mercantour, achat de matériels pour les maisons de parcs, l’aménagement de la zone de mouillage et d’équipements légers dans la passe de Bagaud).
Le rythme d'investissement a été soutenu en 2020 en CP en raison de l’achèvement d'une majorité d’opérations structurantes (toitures du siège et du château, aménagements extérieurs de la Serreyrède, cabane pastorale de la Borie du Pont, parcours d’interprétation de la magnanerie de la Roque, maison de parc de Saint-Etienne de Tinée et siège du PNM, refuge du Prariond, abris d'urgence), ainsi que de meilleures capacités financières des établissements pour financer des opérations de travaux (recettes fléchées perçues à la toute fin d’exerce 2019 n’ayant pu être décaissées en 2019).
Les restes à payer d’investissement, portant principalement sur des soldes de facturations des chantiers achevés, diminuent de 15 % entre 2019 et 2020 (37 % des restes à payer totaux), du fait que de nombreux engagements sur les marchés portant sur des opérations significatives achevées et des dépenses SI ont été soldés.
Au total, les restes à payer s'élèvent à 13,708 M€ en 2020 (13,474 M€ hors 11e parc) contre 14,75 M€ à fin 2019, soit une baisse de 7%. Les CP 2020 sur AE d'années antérieures s'élèvent à 29% des CP en 2020. Les retraits d’engagements effectués en 2020 font suite à l’annulation de prestations, ou encore au changement de comptabilisation des gratifications de services civiques, à l’ajustement des engagements suite à la consommation réelle constatée sur l’exercice (fluide, téléphonie, …), aux clôtures des conventions arrivées à terme sans versement de solde car devenues sans objet.
Les recettes encaissées par les parcs nationaux s'élèvent à 80,888 M€ en 2020. A périmètre constant hors 11e parc, celles-ci s'élèvent à 79,25 M€ contre 78,6 M€ en 2019, soit une augmentation de 1% entre 2019 et 2020.
Les recettes globalisées, qui s'élèvent à 71,373 M€ en 2020 (69,735 M€ hors 11e parc), augmentent de 2%, représentant 88 % des recettes en 2020 (87 % en 2019).
Les contributions de fonctionnement, versées par l’OFB pour le compte de l’Etat, augmentent de 5% par rapport à 2019 (3% hors 11e parc qui bénéficie d'une dotation de 1,5 M€ en 2020) à 66,5 M€, avec un financement en interparcs d’un poste mutualisé pour les 10 parcs nationaux. Ces recettes représentent 82% du total des recettes et 93 % des recettes globalisées des parcs nationaux.
Les autres financements de l'Etat correspondent aux subventions de fonctionnement destinées au CBN Méditerranée, rattaché au parc national de Port-Cros (ainsi qu’au titre de son agrément en tant que CBN), ainsi qu'à des subventions ponctuelles exceptionnelles de la tutelle destinées d'une part à financer des compléments de dépenses de masse salariale de deux parcs nationaux, et d'autre part à compenser les pertes de recettes des refuges liées à la crise sanitaire pour trois parcs nationaux. Ces financements s'élèvent en 2020 à 1,44 M€ (2 % des recettes), et à 1,308 M€ hors 11e parc, en hausse de 13% par rapport à 2019.
Les recettes liées à la fiscalité affectée (taxe sur les transports de passagers maritimes à destination des espaces naturels protégés ou "taxe Barnier") connaissent globalement une forte baisse de 29% par rapport à 2019 à 0,614 M€ (1 % des recettes), du fait de la crise sanitaire et des mesures de confinement qui ont fortement impacté cette recette.
Les recettes propres, qui s'élèvent à 2,8 M€ en 2020 contre 3,2 M€ en 2019, diminuent de 12%, et représentent 3,5% des recettes totales.
Cette baisse s’explique notamment par l’impact de la crise sanitaire sur les encaissements (baisse des redevances, avec par ailleurs la décision d’exonérer les gardiens de refuge de certains parcs du paiement de la part fixe 2020 des contrats d’affermage, compte tenu de la fermeture des refuges pendant le confinement, baisse des recettes d’exploitation des services payants des maisons du parc, baisse des ventes des produits de boutique des maisons de parc). L’annulation de manifestations a entraîné la baisse des recettes de vente de produits via les régies de recettes. La réduction ou l’exonération du versement des redevances au titre des adhésions à la marque « Esprit Parc national » a également été décidé par les parcs afin de prendre en compte le contexte économique lié à la crise sanitaire, en soutien à ces partenaires économiques. Il est à noter toutefois la hausse des produits de cessions immobilières pour trois parcs (1 M€, soit le double de 2019). Les recettes des régies de Port-Cros et Porquerolles et les droits de douane sont en diminution également par rapport à 2019, tout comme les produits des redevances en matière de prises de vues en cœur du Parc national des Calanques.
Les recettes fléchées s'élèvent à 9,515 M€ en 2020 contre 10,6 M€ en 2019, soit une diminution de 5% entre 2019 et 2020, représentant 12 % des recettes des parcs (13 % en 2019). Leur part relative au sein des recettes illustre la stratégie des parcs pour rechercher une diversification des financements des actions.
Les financements de l'Etat fléchés (3,81 M€ en 2020 contre 5,4 M€ en 2019) diminuent de 23% entre 2019 et 2020 et représentent 40% des recettes fléchées (5 % des recettes totales), notamment du fait de l'absence de versements supplémentaires de crédits de dotations en fonds propres en fin d'année.
Les autres financements publics fléchés (5,162 M€ contre 4,6 M€ en 2019) augmentent de 14% entre 2019 et 2020 et représentent 54% des recettes fléchées (6,5 % des recettes totales).
Les recettes provenant des fonds européens (par exemple le programme ALCOTRA (Lemed ibex, Cobiodiv, Alp’Méditerr), Cclimatt, FEDER (lacs sentinelle, Marques), Life+ Pétrels/Forêts séche, Life Wolfalps et Gyphelp, FPOIA Birdski, etc.) constituent 37% de ces recettes, les produits versés par des collectivités locales dans le cadre de conventions 44% (par exemple pour la gestion des terrains du CELRL) et par des établissements publics liées à des partenariats scientifiques à 18%. Les parcs sont parvenus à encaisser d'importantes subventions en 2020, comme par exemple des versements non prévus par les partenaires des financements pour les opérations Life + Forêts Sèches et Pétrels.
Les recettes propres fléchées s'élèvent à 0,543 M€ en 2020 (0,6 M€ en 2019), et diminuent de 8% entre 2019 et 2020, représentant 6 % des recettes fléchées (1 % des recettes totales). Ces recettes sont issues de mécénats divers (notamment de la GMF), ainsi que de conventions de partenariat (avec EDF notamment) et de dons (notamment en faveur de la réintroduction du bouquetin ibérique dans le Parc National des Pyrénées). Une partie des recettes prévues au titre du mécénat n’ont pas été encaissées en raison de la crise sanitaire et du report des opérations.
Le solde budgétaire excédentaire et le rétablissement de la trésorerie est lié, pour certains parcs nationaux, à l’augmentation d’une part de la dotation de fonctionnement, mais également au report de dépenses non réalisées en 2020 du fait de la crise sanitaire. Le parc national des Pyrénées a quant à lui bénéficié d’encaissements exceptionnels en 2020 : subvention de l’Etat pour financer sa masse salariale de janvier 2020, vente des appartements de Cauterets en décembre 2020.
A cet excédent budgétaire de 0,684 M€ (0,174 M€ hors 11e parc) s’ajoutent les opérations non comptabilisées en comptabilité budgétaire, entrainant un prélèvement de la trésorerie de 0,325 M€, qui se décompose en un prélèvement sur la trésorerie fléchée de 1,741 M€ (matérialisant l’autofinancement des opérations par les établissements), et un abondement de la trésorerie non fléchée de 2,07 M€. Concernant les encaissements et décaissements liés aux opérations au nom et pour le compte de tiers (0,751 M€ en décaissements et 0,821 M€ en encaissements), outre les opérations relatives à l'encaissement et au décaissement de la TVA collectée ou déductible, ces opérations concernent des projets, notamment européens, que les parcs nationaux doivent ensuite reverser à des partenaires en tant que chef de file sur ces projets (programme FEDER pour les forêts anciennes pour le PNC, Alcotra Lemed IBEX pour le PNE, POIA Birdski pour le PNV ou encore les programmes "marques" du FEDER et du FNADT pour le PNM avec remboursement de leur part à deux parcs). Concernant les prêts, des avances de trésorerie (donc des prêts) IPAMAC ont été comptabilisées pour régularisation car comptabilisées à tort en compte de tiers en 2019, ainsi que l'avance 2020 pour l’expérimentation de nouvelles formes d’itinérance. Des cautions de nouveaux bailleurs ont également été comptabilisées.
Les autres décaissements et encaissements non budgétaires regroupent notamment un reversement à un partenaire qui n’a pu être réalisé en 2020.
A fin 2020, le niveau de la trésorerie des parcs nationaux s’élève ainsi à 19,89 M€ contre 19,56 M€ en 2019, soit une augmentation de 2% (hors 11e parc, la trésorerie diminue de 0,185 M€, soit -1%, pour s'établir à 19,05 M€ contre 19,23 M€). Ce niveau de trésorerie est en grande partie « gagé », d’une part, par le besoin de financement pour apurer les restes à payer générés chaque année, d’autre part, par l’encaissement de recettes dites « fléchées » avant la réalisation complète des actions et des dépenses auxquelles ils se rapportent. Le décalage entre les décaissements nécessaires à l’avancée des projets cofinancés et l’encaissement tardif des contributions et des subventions en recettes nécessite ainsi des avances de trésorerie (représentant environ 20% du coût des opérations). Les parcs essaient, dans la mesure du possible, de valoriser leur masse salariale afin d’éviter de faire peser sur leur trésorerie des décaissements nouveaux. Le montant des restes à payer doit être mis en regard du niveau de trésorerie à fin 2020, leur taux de couverture par la trésorerie s’élève à 69%.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2019 | Prévision 2020 | Réalisation 2020 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 842 | 858 | 863 |
– sous plafond | 793 | 802 | 802 |
– hors plafond | 49 | 56 | 61 |
dont contrats aidés | 7 | 7 | 2 |
dont apprentis | 2 | 7 | 3 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 5 | 3 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
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|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Au PAP 2020, le plafond d’emplois des parcs nationaux s’élevait à 794 ETPT et a été porté à 802 ETPT en LFI 2020, à la suite de l’amendement parlementaire II-2509 visant à annuler le schéma d’emploi annuel de - 3 ETPT des parcs nationaux, et de renforcer de +5 ETPT leur plafond d’emplois. Le responsable de programme a notifié un plafond d'emplois à 803 ETPT afin de prendre en compte les différents mouvements en gestion non entérinés en loi de finances, qui sont détaillés dans les commentaires du tableau "Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État" dans la partie JPE. Il est notamment à noter le transfert en gestion (« mesure de périmètre ») des effectifs mis à disposition du GIP préfigurateur du 11e parc national jusqu’en 2019 par l’ex-AFB vers les parcs nationaux à hauteur de 5 ETP/ETPT.
Le plafond d’emplois effectivement réalisé en 2020 s’est élevé à 801,8 ETPT, dont 7,8 ETPT pour le parc national de Forêts. Cette sous-exécution relative de 1,2 ETPT du plafond d'emplois s'explique notamment par le contexte de crise sanitaire conjugué à des aléas de gestion particuliers et notamment les aléas conjoncturels de recrutement (départs d'agents non prévus et difficultés de recrutement principalement d'agents saisonniers dans le contexte de la crise sanitaire tout au long de l’année 2020). Par ailleurs la comptabilisation tardive de la directrice par intérim de l’établissement public, dont l’intégration à l’établissement public prévue en juin 2020 n’a pu être réalisée qu’à compter du 1er novembre 2020, explique également cette sous-exécution.
Le schéma d'emplois fixé au PLF 2020 s’élevait à -3 ETP mais a été ramené en LFI à +8 ETP (cf. plus haut). Du fait du transfert des 5 ETP des agents mis à disposition du GIP préfigurateur du 11e parc national jusqu’en 2019 par l’ex-AFB le schéma d'emplois notifié par le responsable de programme s'est établi à +10 ETP.
Ce schéma a été sous-exécuté avec une réalisation à + 9,4 ETP, soit une exécution à 753,2 ETP fin 2020 pour un objectif de 754,5 ETP.
Cette sous-exécution s’explique notamment par l’arrivée en janvier 2021 du directeur du 11e parc national, au lieu de décembre 2020, et également par de nombreuses modifications de quotités de temps de travail d’agents, ainsi que le temps partiel thérapeutique de 2 agents.
Concernant les emplois hors plafond, ceux-ci s’élèvent à 61 ETPT en 2019 contre 49 ETPT en 2019, soit une hausse de 13 ETPT. En 2020 ces emplois sont essentiellement des emplois fléchés sur conventions après appel à projets pour 57 ETPT (soit une forte hausse par rapport aux 40 ETPT de 2019). Ces ETPT correspondent notamment à des projets européens mais également à des projets cofinancés par les collectivités territoriales ou des autres opérateurs (Life Habitat Calanques, MPA Engage, Lemed Ibex, Grandes itinérances alpines, Karuego, Renforesap, Leader, Feder Bouquetins, POIA BirdSki, Life+ Forêt Sèche/Pétrels). Les emplois hors plafond sont également constitués des contrats aidés avec des emplois d’avenir et CAE (2 ETPT contre 7 ETPT en 2019, soit une baisse qui se poursuit, liée à la réforme des emplois aidés) et 3 ETPT d’apprentis (quasi stabilité par rapport à 2019).
Les parcs nationaux intègrent également, en 2020, 33 ETPT de services civiques, par exemple des médiateurs de gestion des ressources naturelles ou pour des missions d'accueil et d’information du public.
Les autres emplois en fonction dans les parcs nationaux sont constitués en 2020 de 3 ETPT mis à disposition (offices de tourisme dans le cadre de conventions de mutualisations, collectivités territoriales pour la gestion d’un secteur de territoire de parc).