$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,117)

$@FwLOVariable(libelleProg,Charge de la dette et trésorerie de l'État (crédits évaluatifs))

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Prévision LFI 
Consommation 

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

01 – Dette

 
 

37 017 000 000
34 341 877 307

37 017 000 000
34 341 877 307

 
 

37 017 000 000
34 341 877 307

37 017 000 000
34 341 877 307

03 – Trésorerie

 
 

1 132 000 000
1 460 269 241

1 132 000 000
1 460 269 241

 
 

1 132 000 000
1 460 269 241

1 132 000 000
1 460 269 241

Total des crédits prévus en LFI *

0

38 149 000 000

38 149 000 000

0

38 149 000 000

38 149 000 000

Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP

 

-2 320 000 000

-2 320 000 000

 

-2 320 000 000

-2 320 000 000

Total des crédits ouverts

0

35 829 000 000

35 829 000 000

0

35 829 000 000

35 829 000 000

Total des crédits consommés

0

35 802 146 548

35 802 146 548

0

35 802 146 548

35 802 146 548

Crédits ouverts - crédits consommés

 

+26 853 452

+26 853 452

 

+26 853 452

+26 853 452


* hors FdC et AdP pour les montants de la LFI

 

Le programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » fonctionne en miroir avec la première section du compte de commerce « Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État ». Les dépenses du programme 117 constituent une recette pour la première section du compte de commerce, dont elles assurent l’équilibre. La présentation technique des éléments détaillés constitutifs de ces dépenses figure dans le document consacré au compte de commerce.

rÉsultats gÉnÉraux

La dépense du programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » a diminué de 4 054 M€ en 2020, par rapport à l’année précédente.

Les crédits figurant à ce programme 117 ne tiennent pas compte du résultat des contrats d’échange de taux d’intérêt (swaps) retracé à la deuxième section du compte de commerce « Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État ». Ces contrats dégagent des excédents qui viennent alléger la charge figurant au budget général. En 2020, cet allègement a été de 25 M€ et le total des gains cumulés depuis la mise en œuvre du programme de swaps atteint nominalement 4,1 Md€.


montants en millions d’euros

Exécution
2018

Exécution
2019

LFI
2020

Exécution
2020

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Charge de la dette du budget général (avant swaps)

41 541

40 256

38 149

36 202

-1 947

-4 054

Gain net des opérations de swaps

25

26

25

25

0

-1

Charge nette de la dette (après swaps)

41 516

40 230

38 124

36 177

-1 947

-4 053

Contexte de trÉsorerie

Le besoin de financement a été supérieur de 79,1 Md€ à celui projeté en LFI, essentiellement en raison d’un déficit budgétaire plus élevé que prévu. La baisse des taux en 2020 a occasionné la réception en trésorerie d'un volume élevé de primes à l’émission (voir explications complémentaires ci-dessous). Les autres ressources de trésorerie atteignent ainsi +30,5 Md€ en 2020. L’endettement à court terme a évolué de +54,7 Md€ d’une fin d’année à l’autre au lieu de +10,0 Md€ envisagé en LFI. Les fonds déposés au Trésor par les correspondants ont augmenté de 27,8 Md€ par rapport à fin 2019. Les disponibilités du Trésor en fin d’année ont augmenté de 63,4 Md€, principalement du fait d'un déficit exécuté en 2020 plus faible qu'attendu en LFR4.



montants en milliards d’euros

Exécution
2018

Exécution
2019

2020
LFI

2020
LFR (1)

2020
LFR (2)

2020
LFR (3)

2020
LFR (4)

Exécution
2020 (*)

Besoin de financement

191,9

220,5

230,5

246,1

324,6

364,2

361,6

309,6

Amortissement de titres d’État à moyen et long terme

116,6

130,2

136,4

136,4

136,2

136,2

136,1

136,1

Amortissement de dettes reprises par l’État

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

SNCF Réseau - Amortissements

1,8

1,7

1,7

1,7

1,7

1,7

Déficit à financer (**)

76,0

92,7

93,1

109,0

185,5

225,1

222,9

176,9

Autres besoins de financement

– 0,6

– 2,4

– 1,3

– 1,5

0,7

0,7

0,4

– 5,6

Ressources de financement

191,9

220,5

230,5

246,1

324,6

364,2

361,6

309,6

Émissions à moyen et long terme (OAT et BTAN) nettes des rachats

195,0

200,0

205,0

210,0

245,0

260,0

260,0

260,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

2,0

Variation des BTF (+ si augmentation de l’encours ; - sinon)

– 13,6

– 6,0

+ 10,0

+ 27,5

+ 64,1

+ 82,9

+ 53,3

+54,7

Variation des dépôts des correspondants (+ si augmentation de l’encours ; - sinon)

+ 9,8

+ 11,5

+ 6,4

+ 1,8

+ 15,0

+27,8

Variation des disponibilités (+ si diminution ; - sinon) (***)

– 11,1

– 5,7

+ 3,6

+ 4,1

+ 9,0

+ 9,0

+ 11,0

-63,4

Autres ressources de trésorerie

11,8

20,6

+ 3,5

+ 4,5

+ 6,5

+ 10,5

+ 22,3

30,5


(*) Données à mi-février 2021

(**) Hors dépenses affectées au Programme d’Investissements d’Avenir (PIA)

(***) Un signe + indique une contribution des disponibilités du Trésor au financement de l’État, i.e une baisse des disponibilités du Trésor


(1) Loi de finances rectificative du 23 mars 2020

(2) Loi de finances rectificative du 15 avril 2020

(3) Loi de finances rectificative du 23 juillet 2020

(4) Loi de finances rectificative du 30 novembre 2020


Explications sur les primes et décotes :

Les émissions de titres donnent lieu à l’encaissement de primes ou de décotes à l’émission lorsqu’il existe une différence entre le taux de coupon et le taux d’intérêt demandé par le marché à l’émission. Les primes et décotes compensent la différence, sur la durée de vie du titre, entre le montant des coupons versés et le taux de marché à l’émission.

Si le coupon servi est supérieur au taux de marché à l’émission, les souscripteurs paient à l’émission un prix d’achat supérieur à la somme qui sera remboursée à échéance (la valeur faciale du titre ou « pair ») : une « prime à l’émission » est alors enregistrée en trésorerie. Dans le cas contraire, une « décote à l’émission » apparaît (l’État reçoit moins que la valeur faciale du titre).

L’encaissement de primes et de décotes concerne à la fois les émissions de nouveaux titres et la réémission des titres créés antérieurement.

Concernant les souches nouvellement créées, l’écart entre le taux de marché et le taux de coupon provient de deux effets. En premier lieu, les nouveaux titres sont créés avec un taux de coupon arrondi au quart de pourcent, soit tous les 0,25 % (les taux de coupons des titres indexés sur l'inflation est arrondi au dixième de pourcent, soit 0,1 %). Il existe donc généralement un écart entre le taux de coupon et celui qui est demandé par le marché. En second lieu, le taux de coupon est toujours positif ou nul. L’émission à un taux d’intérêt négatif entraîne donc l’encaissement de primes à l’émission.

Concernant l’émission de titres sur des souches anciennes, l’écart provient du fait que le taux de marché au moment de la réémission correspond rarement au taux de coupon de cette souche. Celui-ci est en effet fixé lors de la création du titre pour toute sa durée de vie. Or, d’une part les taux d’intérêt varient, d’autre part la durée d’emprunt à la réémission est inférieure à la durée initiale du titre (les taux d’intérêt sont en général différents selon les maturités).

En raison de la baisse tendancielle des taux d’intérêt au cours de ces dernières années, l’État a enregistré plus de primes que de décotes. Concernant les émissions sur de nouvelles souches, une partie de la courbe de taux française s’est inscrite en territoire négatif, générant mécaniquement des primes à l’émission. Concernant l’émission sur des souches anciennes, les taux à la réémission étaient en moyenne plus souvent inférieurs que supérieurs aux taux de coupon des titres.

Les primes et décotes sont enregistrées au bilan de l’État en comptabilité générale. Elles constituent des recettes de trésorerie ou des dépenses de trésorerie dans le tableau de financement de l’État.

La charge de la dette en comptabilité budgétaire reflète uniquement les coupons faciaux versés (les primes et décotes à l’émission sont sans effet). En revanche, en comptabilité générale de l’État et en comptabilité maastrichtienne, les primes et décotes à l’émission sont amorties de façon étalée sur toute la durée de vie du titre. De la sorte, la charge financière effective dans ces deux référentiels comptables correspond au taux d’intérêt demandé par le marché au moment de l’émission des titres, quel que soit le coupon des titres effectivement versé.

Contexte financier

En 2020, les taux d’intérêt sont restés bas, malgré la forte hausse des besoins de financement des États liée à la crise sanitaire et aux mesures de confinement. Dans un contexte d’émissions souveraines anticipées à des niveaux inédits, les banques centrales sont intervenues massivement pour stabiliser les marchés et maintenir une liquidité abondante afin d'éviter le resserrement des conditions financières. La BCE décidait dès le mois de mars d’un programme d'urgence face à la pandémie (PEPP : Pandemic Emergency Purchase Programme), consistant à acheter des titres de créances pour un volume total initial de 750 Md€ désormais prévu à 1 850 Md€. Ce programme s'ajoute aux dispositifs quantitatifs déjà existants, le programme d’achat d’actifs (APP : Asset Purchase Programme) initié en 2015 et les facilités de refinancement bancaire (TLTRO). L'écart de taux à 10 ans avec l'Allemagne s'écartait à 50 points de base du mois de mars au mois de mai 2020, puis retrouvait le niveau moyen des années précédentes, aux alentours de 30 points de base à partir du mois de septembre.


Taux à l’émission des titres à long terme (10ans)

Courbe des taux d’État français

source : Banque centrale européenne

source : Bloomberg



Taux courts. Les taux courts sont restés négatifs et inférieurs au taux de la facilité de dépôt de la BCE, dans un contexte d'abondance de liquidités provoqué par les achats d’actifs de la BCE. En moyenne sur 2020, les taux à l’émission de court terme ont été de -0,56 % pour l’ensemble des BTF, après -0,58 % en 2019.


Taux d’intérêt à court terme


​​​

source : Banque de France ; Agence France Trésor



Taux à moyen et long terme. Les taux à moyen et long terme ont continûment baissé à partir d'avril 2020 en lien avec les incertitudes liés à la crise sanitaire. L'écart de taux avec l'Allemagne a été en moyenne de 36 points de base sur l'année 2020. Sur l’ensemble des émissions de moyen et long terme, le taux moyen s’est établi à -0,13 %, après 0,11 % en 2019.


Taux d’intérêt à long terme


source : Banque de France ; Agence France Trésor




Inflation. En 2020, les prix à la consommation ont moins augmenté qu'en 2019. L’évolution des références qui servent au calcul des provisions budgétaires pour charge d’indexation des titres indexés a été de +0,08 % pour l’inflation française et de +0,02 % pour l’inflation en zone euro, après respectivement +0,86 % et +1,38 % en 2019. Contrairement aux taux, qui affectent uniquement les émissions, l’inflation se répercute sur la totalité de l’encours de titres indexés. Elle peut donc induire des variations rapides de la charge de la dette. À raison d’un encours de l’ordre de 200 Md€, une variation de l’inflation de +/- 0,1 % se traduit par une variation de la charge d’indexation de +/- 200 M€.


Références pour les charges d’indexation – France
indice base 100 en 2015

Références pour les charges d’indexation – zone euro
indice base 100 en 2015

source : Insee ; Agence France Trésor

source : Eurostat ; Agence France Trésor


RÉTROSPECTIVE DE LA CHARGE DE LA DETTE


en millions d’euros

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Ensemble dette et trésorerie – hors swaps

43 159

42 136

41 447

41 697

41 541

40 256

35 800

Dette – charge nette

42 290

41 181

40 411

40 651

40 473

39 095

34 339

OAT – charge nette d’intérêts *

41 118

40 897

41 041

39 087

37 753

36 898

34 729

OAT – provision pour indexation du capital

932

499

13

2 309

3 348

2 764

458

BTF – charge nette d’intérêts **

142

301

753

855

723

664

957

Dettes reprises – charge nette

83

81

80

80

79

79

77

Dette non négociable

0

0

0

0

0

0

0

Frais et commissions de gestion de la dette

14

6

30

31

16

18

32

Trésorerie + si charge nette (– si produit net)

+ 869

+ 955

+ 1 036

+ 1 046

+ 1 068

+ 1 161

+1 460

Rémunération des fonds non consommables

688

751

754

750

752

752

754

Solde des autres opérations (– si produit net)

+ 181

+ 204

+ 282

+ 297

+ 316

+ 409

+706

Contrats d’échange de taux (swaps) – gain net

+ 134

+ 145

+ 145

+ 25

+ 25

+ 26

+25

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission
** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)


La charge nette de la dette a diminué en 2019 (35,8 Md€, après 40,3 Md€ en 2019). L’effet de la baisse des taux de ces dernières années, auquel s'ajoute la baisse de la charge d'indexation, fait plus que compenser l’effet haussier dû à l’accroissement du volume de dette (voir détails ci-après en « justification par action »).

charge de la dette en comptabilitÉ gÉnÉrale

Conformément à l’article 28 de la loi organique n°2001-692 relative aux lois de finances, les dépenses et les recettes sont comptabilisées au titre du budget de l’année au cours de laquelle elles sont payées ou encaissées, quelle que soit la date de la créance. Conformément à l’article 27 de cette même loi organique, l’État tient par ailleurs une comptabilité générale fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations.


En ce qui concerne la charge de la dette, ces deux comptabilités aboutissent à des résultats différents. Les écarts entre les deux approches tiennent :

–  au traitement différent des intérêts : la comptabilité budgétaire repose sur des paiements ponctuels (versement des intérêts à chaque date anniversaire du titre obligataire, par exemple). La comptabilité générale enregistre les charges en continu et étale les versements ponctuels d’intérêt sur toute la période pendant laquelle ils ont couru ;

–  au retraitement des primes et décotes à l’émission : les primes et décotes sont ignorées dans le calcul de la charge budgétaire (conformément à l’article 25 de la loi organique n°2001-692 relative aux lois de finances, les primes et décotes sont considérées comme des ressources et charges de trésorerie). Les primes et décotes font l’objet en comptabilité générale d’un étalement sur la durée de vie des titres venant, selon le cas, alléger ou alourdir les charges faciales. Ainsi, pour un titre portant 3 % d’intérêt facial et émis au taux actuariel de 1 %, la charge budgétaire annuelle sera de 3 % alors que la charge en droits constatés sera in fine de 1 %, correspondant à 3 % de charge faciale moins 2 % d’allégement lié à la prime d’émission ;

–  à des références différentes pour le calcul des provisions pour charge d’indexation du capital des titres indexés : en comptabilité budgétaire, sont retenues les références d’inflation aux dates de paiement de coupon, soit essentiellement le 25 juillet. En comptabilité générale, sont retenues les références d’inflation en fin d’exercice, soit le 31 décembre (les références au 25 juillet et au 31 décembre correspondent, à peu de choses près, aux glissements annuels des indices de prix de mai et d’octobre).

Le calcul des déficits publics en comptabilité nationale, ou comptabilité maastrichtienne, retient pour la charge de la dette le chiffrage établi conformément à la comptabilité générale.

Le tableau suivant compare les résultats selon les deux approches, depuis 2016, sur le champ de la dette négociable au sens strict (OAT et BTF), qui représente la majeure partie des crédits ouverts sur le programme. On y remarque l’impact sensible de l’étalement des primes et décotes à l’émission, qui contribue à alléger de près de 10 Md€ la charge maastrichtienne en 2020. Il était de 8,0 Md€ en 2019 et de 7,3 Md€ en 2018. Cet effet résulte de la baisse prolongée des taux, le stock de titres émis à un taux inférieur à leur taux facial ayant sensiblement augmenté ces dernières années.



en millions d’euros

2017
budgétaire

2017
droits
constatés

2018
budgétaire

2018
droits
constatés

2019
budgétaire

2019
droits
constatés

2020 budgétaire

2020  droits constatés

Charge nette des OAT et BTF

40 541

33 499

40 378

34 062

38 998

29 350

34 230

23 328

OAT – charge nette d’intérêts *

39 087

38 612

37 753

37 670

36 898

36 219

34 729

34 654

OAT – provision pour indexation du capital

2 309

2 535

3 348

4 441

2 764

1 788

458

– 737

OAT – étalement des primes et décotes

/ /

– 6 778

/ /

– 7 283

/ /

– 8 014

//

– 9 758

BTF – charge nette d’intérêts **

– 855

– 871

– 723

– 765

– 664

– 643

– 957

– 832

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission

** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)





 

   Passage du PLF à la LFI

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

PLF

0

38 149 000 000

38 149 000 000

0

38 149 000 000

38 149 000 000

Amendements

0

0

0

0

0

0

LFI

0

38 149 000 000

38 149 000 000

0

38 149 000 000

38 149 000 000

 

Les crédits figurant au programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » n’ont pas été modifiés lors de l’examen au Parlement du projet de loi de finances pour 2019, et les montants prévus dans ce projet ont été reconduits sans changement dans la loi de finances initiale. En application de l’article 10 de la loi organique n°2001-692 relative aux lois de finances, ces crédits ont un caractère évaluatif.

 

   Justification des mouvements réglementaires et des lois de finances rectificatives

Les crédits évaluatifs alloués au programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » ont été révisés lors de la loi de finances rectificative à la fin de l’année.


 

montants en millions d’euros

LFI

révision
LFR (1)

Total après
révisions

Exécution

OAT et BTF

36 916

2 527

34 389

34 230

BTF – charge nette d’intérêts *

– 529

348

877

– 957

OAT

37 445

– 2 179

35 266

35 187

Charge nette d’intérêts **

34 750

+ 58

34 808

34 729

Provision pour indexation du capital des titres indexés

2 695

– 2 237

458

458

Trésorerie – charge nette

1 132

0

1 132

1 460

Dettes reprises et gestion de la dette négociable

101

+ 7

108

109

Total programme 117

38 149

2 320

35 829

35 800


 

* intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)
** intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission

(1) Loi de finances rectificative du 30 novembre 2020

 

Les révisions ont porté sur la dette négociable, pour tenir compte notamment :

  • d’une inflation plus faible qu’anticipée : en LFI, l’estimation de charge d’indexation du capital des titres indexés reposait sur un rythme d’augmentation des prix de +1,0 % en France et de +1,3 % en zone euro ; en moyenne annuelle, les indices ont finalement augmenté de +0,2 % pour la France et de +0,1% pour la zone euro, entraînant une charge budgétaire de 0,5 Md€, au lieu de 2,7 Md€ anticipé ;

  • du maintien à un niveau bas des taux courts : la LFI était bâtie sur une hypothèse de relèvement progressif des taux courts. Or en 2020, les taux des BTF se sont maintenus à très bas niveau (taux à l’émission de -0,56% en moyenne sur 2020, après -0,58 % en 2019). Ceci se traduit par un allègement de la charge de 0,3 Md€ par rapport à la LFI, du fait des BTF.

 

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)


 

AE 2020

 

CP 2020

 

 

 

AE ouvertes en 2020 *
(E1)

35 829 000 000

 

CP ouverts en 2020 *
(P1)

35 829 000 000

 

 

 

AE engagées en 2020
(E2)

35 802 146 548

 

CP consommés en 2020
(P2)

35 802 146 548

 

 

AE affectées
non engagées
au 31/12/2020
(E3)

0

 

dont CP consommés en
2020 sur engagements
antérieurs à 2020

(P3 = P2 – P4)

35 802 146 548

 

 

AE non affectées
non engagées
au 31/12/2020
(E4 = E1 – E2 – E3)

26 853 452

 

dont CP consommés
en 2020 sur
engagements 2020

(P4)

0

 

Restes à payer

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019 brut
(R1)

0

 

Travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2019
(R2)

0

 

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2019 net

(R3 = R1 + R2)

0



CP consommés en 2020
sur engagements
antérieurs à 2020
(P3 = P2 – P4)

35 802 146 548



=

Engagements ≤ 2019 non
couverts par des paiements
au 31/12/2020
(R4 = R3 – P3)

-35 802 146 548

 

 

AE engagées en 2020


(E2)

35 802 146 548



CP consommés en 2020
sur engagements 2020

(P4)

0



=

Engagements 2020 non
couverts par des paiements
au 31/12/2020
(R5 = E2 – P4)

35 802 146 548

 

 

Engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2020

(R6 = R4 + R5)

0

 

 

Estimation des CP 2021
sur engagements non
couverts au 31/12/2020
(P5)

0


 
 
NB : les montants ci-dessus correspondent uniquement aux crédits hors titre 2
 
 

* LFI 2020 + reports 2019 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR

Estimation du montant
maximal des CP
nécessaires après 2021
pour couvrir les
engagements non
couverts au 31/12/2020
(P6 = R6 – P5)

0

 

 

Justification par action

 

ACTION

01 – Dette


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

01 – Dette

 
 

37 017 000 000
34 341 877 307

37 017 000 000
34 341 877 307

 
 

37 017 000 000
34 341 877 307

37 017 000 000
34 341 877 307

 

L’action « Dette » regroupe, en premier lieu, les charges et produits relatifs aux titres de dette de l’État (OAT et BTF). Cette action retrace également les charges liées à d'anciennes dettes reprises par l’État(1) et aux frais et commissions de gestion de la dette. Ces derniers éléments sont comparativement modestes. La charge induite par les anciennes reprises de dette décroît au fur et à mesure que ces dettes sont amorties. Les frais et commissions de gestion représentent des charges marginales en comparaison des charges sur la dette représentée par un titre d’État.


(1) La charge induite par la dette reprise de SNCF Réseau est retracée sur les crédits d'un nouveau programme dédié (programme 355), au sein de la mission "Écologie, développement et mobilité durables".

exÉcution budgÉtaire

montants en millions d’euros

Exécution
2019

LFI
2020

Exécution
2020

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Dette

39 095

37 01734 339– 2 678– 4 756

OAT

39 662

37 44535 187– 2 258– 4 475

Charge nette d’intérêts *

36 898

34 75034 729– 21– 2 169

Provision pour indexation du capital des titres indexés

2 764

2 695458– 2 237– 2 306

BTF – charge nette d’intérêts **

– 664

– 529– 957– 428– 293

Dettes reprises (charge nette)

79

8177– 4– 2

Frais et commissions de gestion de la dette

18

2032+ 12+ 14

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission
** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)


Charge d’intérêts des OAT. D’une année à l’autre, la charge nette budgétaire d’intérêts sur la dette à moyen et long terme a diminué de 2,2 Md€. Cette diminution est la résultante d’effets contraires : l’effet taux favorable (-2,7 Md€) l’emporte sur l’effet volume défavorable (+0,5 Md€). Cette décomposition résulte des valeurs suivantes. Les émissions nettes des rachats et amortissements se sont élevées à 71 Md€ en 2019 (valeur faciale). Ceci représente, à raison d’un coupon moyen de 0,73 % durant l'année 2019, une charge pleine d’intérêt de 0,5 Md€ en 2020 (effet volume). Par ailleurs, les 129 Md€ de titres amortis en 2019 étaient assortis d’un coupon moyen de 2,84 %. Leur remplacement par des titres dont le coupon moyen est de 0,73 % se traduit en 2020 par un allègement de charge de 2,7 Md€ par rapport à 2019 (effet taux).


Provision pour indexation du capital des titres indexés. L’augmentation des prix en 2020 a été inférieure à celle attendue en LFI. La charge budgétaire d’indexation du capital a ainsi été moins élevée de 2,2 Md€ qu’anticipé en LFI. D'une année à l'autre, elle a diminué de 2,3 Md€.

BTF. Les BTF ont à nouveau produit une recette budgétaire en 2020, du fait du maintien des taux courts en territoire négatif. Le taux à l’émission des BTF s’est élevé à -0,56 % en moyenne en 2020, après -0,58 % en 2019.


Au total, la charge budgétaire de la dette négociable au sens strict (OAT et BTF) a diminué de 4,8 Md€ entre 2019 et 2020. Cette évolution globale se décompose comme suit :

  • un effet volume défavorable (impact de +0,2 Md€), lié à l’augmentation de l’encours de dette à moyen et long terme ;

  • un effet inflation favorable (impact de -2,3 Md€) ;

  • un effet taux favorable (impact de ‑2,7 Md€).


Charge budgétaire de la dette négociable (OAT et BTF)

évolution par rapport à l’année précédente et décomposition (Md€)

Charge budgétaire de la dette négociable (OAT et BTF)

décomposition de l’évolution entre 2019 et 2020 (Md€)

source : Agence France Trésor



Autres charges. Les frais de gestion de la dette, essentiellement composés des commissions de syndication, sont de 32 M€ en 2020, après 18 M€ en 2019.

donnÉes rÉtrospectives D'ENCOURS DE DETTE NEGOCIABLE

Encours
(en millions d’euros)

fin
2013

fin
2014

fin
2015

fin
2016

fin
2017

fin
2018

fin
2019

fin  2020

Ensemble de la dette – valeur nominale

1 437 625

1 507 195

1 557 447

1 601 234

1 666 015

1 731 560

1 796 692

1 980 909

dont titres indexés

154 060

168 889

171 467

180 172

181 658

194 761

200 264

199 932

OAT

1 047 857

1 176 753

1 302 703

1 431 809

1 539 542

1 618 660

1 689 759

1 819 301

BTAN

215 925

155 157

102 071

35 500

0

0

0

0

BTF

173 843

175 285

152 673

133 925

126 473

112 900

106 933

161 608

Ensemble de la dette – valeur actualisée *

1 457 220

1 527 562

1 576 372

1 620 597

1 686 112

1 756 400

1 822 805

2 001 014

dont titres indexés

173 660

189 258

190 390

199 528

201 742

219 584

226 396

220 054

OAT

1 066 941

1 196 543

1 321 229

1 451 172

1 559 639

1 643 500

1 715 872

1 839 406

BTAN

216 436

155 734

102 470

35 500

0

0

0

0

BTF

173 843

175 285

152 673

133 925

126 473

112 900

106 933

161 608

* nominal pour les titres à taux fixe ; nominal x coefficient d’indexation à la date considérée pour les titres indexés



En 2020, l’encours nominal de la dette négociable a progressé de 184 Md€, après +65 Md€ en 2019. La dette à moyen-long terme (OAT) a augmenté de 129,5 Md€ et l’encours de BTF a été augmenté de 54,7 Md€.

Depuis 2013 les titres à moyen terme créés (échéances à 2 ans et à 5 ans) le sont sous forme d’OAT, et non plus de BTAN. Le dernier BTAN (Bon du Trésor et à taux fixe et intérêt annuel) a été amorti en juillet 2017.

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 4 : Charges de la dette de l’État

37 017 000 000

34 341 877 307

37 017 000 000

34 341 877 307

Intérêt de la dette financière négociable

37 017 000 000

 

37 017 000 000

 

Charges financières diverses

 

34 341 877 307

 

34 341 877 307

Total

37 017 000 000

34 341 877 307

37 017 000 000

34 341 877 307

 

 

ACTION

03 – Trésorerie


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

03 – Trésorerie

 
 

1 132 000 000
1 460 269 241

1 132 000 000
1 460 269 241

 
 

1 132 000 000
1 460 269 241

1 132 000 000
1 460 269 241

 

L’impact budgétaire de la gestion de trésorerie de l’État correspond, d’une part à la rémunération des disponibilités du Trésor par la Banque de France et par les contreparties auprès desquelles elles sont placées, et d’autre part à celle versée sur les fonds déposés au Trésor. La rémunération des disponibilités du Trésor est devenue une charge avec les taux d’intérêt négatifs. La plupart des fonds déposés au Trésor ne sont pas rémunérés (c'est-à-dire qu'ils bénéficient d'une rémunération à 0 %), en particulier ceux des collectivités locales, mais certains correspondants du Trésor disposent de conditions de rémunération particulières. En outre, la rémunération des fonds non consommables destinés au financement des investissements d’avenir est imputée sur cette action, ce qui la rend structurellement déficitaire.

exÉcution budgÉtaire

montants en millions d’euros

Exécution
2019

LFI
2020

Exécution
2020

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Trésorerie (charge nette)

1 161

1 1321 460

+ 328

+ 300

dont hors rémunération des fonds non consommables

409

420706

+ 286

+ 297

Rémunération des fonds non consommables déposés au Trésor *

752

712754

42

2

Rémunération des dépôts des correspondants et autres charges

177

250183

– 67

6

Pensions, placements et autres produits (dépenses –recettes)

232

170523

+ 451

+ 291

* fonds destinés au financement des investissements d’avenir


 

En 2020, les placements de trésorerie ont généré une charge nette, comme depuis 2015, du fait de taux de court terme négatifs. Cette charge sur les placements de trésorerie est le miroir des recettes sur BTF à taux négatifs.

 

Enfin, la rémunération des fonds non consommables des investissements d’avenir est à son rythme de croisière depuis 2015.

 

Éléments de la dépense par nature


 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 4 : Charges de la dette de l’État

1 132 000 000

1 460 269 241

1 132 000 000

1 460 269 241

Charges financières diverses

1 132 000 000

1 460 269 241

1 132 000 000

1 460 269 241

Total

1 132 000 000

1 460 269 241

1 132 000 000

1 460 269 241