$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,131)

$@FwLOVariable(libelleProg,Création)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Opérateurs)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Opérateurs


Centre national de la danse


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

L’année 2020 a débuté avec une manifestation autour du Studio santé, dont la mise en œuvre, les 15 et 16 janvier, a été rendue possible grâce à la taxe d’apprentissage collectée. Ce studio est à la disposition des danseurs depuis le mois de septembre 2019. Dans ce cadre, 78 participants ont été recensés, à la fois des professeurs de danse, mais aussi des danseurs professionnels.

 

L’établissement a organisé l’événement Canal les 30 et 31 janvier à Pantin en accueillant vingt structures actives pour la danse. Prenant la suite d’Occupation artistique lancé en 2019, il intégrait cette année l’invitation de plusieurs structures internationales : le Teatro Municipal do Porto/Festival Dias da Dança, Mercat de les Flors et Charleroi Danse. Cette manifestation a attiré 676 professionnels venus rencontrer des artistes en phase de production ou de répétition lors de séances d’une demi-heure dans chaque studio.

 

En réaction aux mesures du gouvernement brésilien qui menaçaient sa tenue, le CND a accueilli le festival Panorama, foyer de résistance et de réflexion critique. Le CND a ainsi prolongé l’action du festival qui, depuis sa création en 1992 notamment à l’initiative de Lia Rodrigues, a mis en lumière la création émergente locale et organisé son dialogue avec la création contemporaine internationale. L’édition organisée à Pantin du 5 au 21 mars devait accueillir de jeunes compagnies lors de trois weekends mais a dû s’interrompre de manière anticipée le samedi 14 mars du fait du début de la crise sanitaire.

 

Par la suite, l’activité de l’établissement a été fortement perturbée et l’ensemble des activités a été annulé ou reporté (notamment le festival Camping, plateforme chorégraphique axée sur la transmission et le networking, prévu en juin). Une reprise progressive de l’activité a pu s’amorcer en juin : mise à disposition des studios pour des résidences de compagnies (et ouverture exceptionnelle au public l’été), tenue de toutes les formations au DE 200 et 400 à Pantin et à Lyon, maintien du programme Éditions spéciales et modules de médiation.

 

L’ensemble des activités du CND a repris en septembre 2020 avec des mesures de réduction de jauges. Si le couvre-feu d’octobre puis le reconfinement ont conduit à adapter le fonctionnement de l’établissement, des mesures ont pu être prises afin de poursuivre l’activité en soutien au secteur chorégraphique : maintien de certaines répétitions ainsi que des formations ne pouvant se tenir à distance, mise en place d'un fil d'actualité pour les professionnels de la danse, participation active au groupe de travail sur la reprise d’activité, mise en place de cours en ligne gratuits sur le site internet grâce au mécénat de Van Cleef & Arpels, etc.

 

L’activité du CND en tant que pôle de ressources pour la médiation et l’éducation artistique et culturelle en danse a continué son développement en 2020 : formations de formateurs (91 participants), coordination des PREAC Danse (39 participants) et newsletter (1 600 destinataires).

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Catherine Tsekenis a été nommée directrice générale de l’établissement par décret du président de la République en date du 11 juin 2019 pour un premier mandat de trois ans et a pris ses fonctions le 1er juillet 2019. Une lettre de mission lui a été adressée le 31 octobre 2019. L’établissement reste placé sous la présidence de Rémi Babinet. L’action du CND s’est inscrite dans le contrat de performance conclu pour la période 2018-2020. Le travail de rédaction du contrat de performance 2021-2023 a débuté à l’automne 2020.

 

En termes de politique immobilière, l’établissement est toujours confronté à une problématique complexe au regard de la détérioration croissante de ses façades en béton sur le site de Pantin. L’établissement a notamment collaboré avec la DDFIP Seine Saint-Denis en vue de l’évaluation de la valeur vénale du bâtiment, propriété de la Ville de Pantin, en vue d’une potentielle acquisition par l’Etat en amont des travaux de réhabilitation des façades. De nouvelles réunions de négociations se sont tenues avec la Ville de Pantin au cours de l’année. De nouveaux filets de protection ont été installés sur les façades en fin d’année.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P185 – Diplomatie culturelle et d'influence

 

2

 

 

 

 

Transferts

 

2

 

 

 

 

P131 – Création

9 582

9 582

9 430

9 430

9 550

9 550

Subventions pour charges de service public

9 095

9 095

9 000

9 000

9 074

9 074

Dotations en fonds propres

487

487

430

430

476

476

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

184

184

 

 

180

180

Subventions pour charges de service public

147

147

 

 

 

 

Transferts

37

37

 

 

180

180

P186 – Recherche culturelle et culture scientifique

40

40

 

 

27

27

Subventions pour charges de service public

40

40

 

 

27

27

P111 – Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail

 

 

 

 

 

1

Transferts

 

 

 

 

 

1

P147 – Politique de la ville

40

40

 

 

40

40

Transferts

40

40

 

 

40

40

Total

9 846

9 848

9 430

9 430

9 796

9 797

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart de +74 k€ entre les crédits prévus en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’octroi, par le ministère, d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (+2 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle en faveur des dispositifs de résidence et d’artiste associés (+72 k€ en AE=CP).

En investissement sur ce même programme l’écart de 46 k€ entre les crédits votés en LFI et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-17 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle pour la purge des façades de l’équipement et la pose de nouveaux filets de sécurité (+63 k€ en AE=CP).

Par ailleurs, sur le programme 186 « Recherche culturelle et culture scientifique », l’établissement a bénéficié du versement d’une subvention exceptionnelle pour renforcer le dispositif d’aide à la recherche et au patrimoine en danse (+27 k€ en AE=CP).


Enfin, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » l’établissement a bénéficié de transferts de crédits en soutien à son action d’éducation artistique et culturelle pour 144 k€ au total. Ceux-ci visent à assurer la poursuite des projets Constellation et Caravane Kids (+74 k€ en AE=CP) et la mise en œuvre de l’été culturel et apprenant (70 k€ en AE=CP).


Plusieurs transferts de crédits d’intervention ont enfin été réalisés par la DRAC Auvergne Rhône-Alpes au titre du financement de plusieurs événements et programmes de formation, pour un montant global de 36 k€ en AE=CP.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

108

100

105

  – sous plafond

97

100

96

  – hors plafond

11

 

9

        dont contrats aidés

2

 

1

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 104,7 ETPT, dont 8,5 hors plafond correspondant à des CDD d’usage, notamment pédagogiques. Leur montant s’est avéré moins important que prévu suite au report de différentes manifestations.

 

Le plafond d’emplois, fixé à 100 ETPT, connaît une sous-exécution de 3,8 ETPT. Celui-ci rend compte de mouvements inverses :

  • Des vacances de postes suite à plusieurs départs de permanents (-3,58) ;
  • Des effets conjoncturels liés à des entrées et sorties en cours de mois, des arrêts maladie de longue durée, des mesures disciplinaires (-3,1) ;
  • Des recrutements de renforts pour assurer le remplacement du personnel permanent absent et un surcroit d’activité (+2,9 ETPT).

 

Etablissement public de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

La crise sanitaire a entraîné plusieurs séquences de fermetures et d’ouvertures en 2020. La première fermeture de l’établissement de la mi-mars jusqu’à la fin de saison 2019/2020 a contraint l’établissement à annuler 170 concerts, le festival Days Off ainsi que l’ensemble des activités pédagogiques et culturelles, soit 1 569 séances. L’ouverture de l’exposition Les musiques de Picasso a, quant à elle, pu être reportée à la fin du mois de septembre.

 

A partir de juillet, l’établissement s’est investi dans le projet de « l’Eté culturel et apprenant » en organisant 57 ateliers, concerts et manifestations, pour la plupart hors les murs, représentants plus de 170 heures d’interventions. Au regard des conditions sanitaires, la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris (CMPP) a fait le choix de proposer des formes de spectacle pour le plein air et de petites jauges de publics, avec l’objectif de rendre accessibles à des publics peu habitués des salles de concerts de grandes œuvres du répertoire, jouées en temps normal dans des salles de concerts (par exemple création d’une version jeune public de La Flûte enchantée de Mozart, pour petit effectif et façon théâtre de rue). Les musiciens de l’Orchestre de Paris se sont engagés dans ce programme, notamment via des "consultations musicales" avec le Théâtre de la Ville, un conte musical participatif en plein air ou des contes musicaux dans les centres de loisirs de la Ville de Paris. Au total, presqu’un millier de personnes ont été touchées à travers 24 actions réalisées par la présence de 78 musiciens pendant les mois de juillet et août.

 

En septembre et octobre, les activités de l'établissement ont été rythmées par des conditions de plus en plus restrictives (limitation de jauge à 1 000 personnes, couvre-feu), avant de fermer à nouveau ses portes au public en novembre et jusqu’à la fin de l’année. Au cours de ces deux mois d’ouverture, sur les 80 concerts programmés, un tiers des concerts a été annulé ou reporté, un tiers a été maintenu tel que prévu initialement et un tiers a été modifié (principalement pour limiter les effectifs sur scène, supprimer les entractes, etc.). Dans le cadre du festival Jazz à la Villette, 17 concerts ont pu être programmés contre 35 les années précédentes.

 

Malgré l’impossibilité d’accueillir du public pendant plusieurs mois, la CMPP a mené une politique volontaire de maintien de l’activité afin de garantir son lien avec les publics. Lors du premier confinement, elle a mis en place le dispositif « La Philharmonie s’invite chez vous ». Chaque soir, du 21 mars au 9 juillet, un concert capté, puisé dans les archives de l’établissement, a été proposé gratuitement. Parallèlement, une programmation de concerts et contenus éducatifs a été mis en ligne via « Eduthèque », ainsi que des contenus ludo-éducatifs (des quiz, des mots-croisés, etc.). La fréquentation totale s’est élevée à 850 000 personnes connectées le soir pour suivre le concert diffusé en streaming. Parallèlement, l’établissement s’est engagé dans une série de concerts captés sans public, diffusés en live ou en différé. Ainsi en novembre et décembre une quinzaine de captations ont été réalisées. Le Musée a développé la visite virtuelle de l’exposition Les musiques de Picasso et mis en place un système d’accès éducatif à la collection permanente en collaboration avec une équipe de 12 conférenciers. Enfin, les activités éducatives hors les murs ont été maintenues lorsque c’était possible. L’établissement a également proposé des alternatives d’ateliers à distance pour la pratique musicale collective et les formations à distance pour des publics d’étudiants et de professionnels. Concernant Démos, pendant le deuxième confinement, sur 1 600 séances prévues, 26 % ont pu être maintenues hors les murs via certaines structures sociales et les autres activités se sont déroulées à distance.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Laurent Bayle a été nommé, pour un mandat de cinq ans, directeur général de l’établissement par décret du président de la République en date du 30 mars 2016.

 

Patricia Barbizet a été nommée le 24 mars 2016 présidente du Conseil d’administration de la Cité de la musique – Philharmonie de Paris. Son mandat de personnalité qualifiée est arrivé à échéance le 9 février 2021.

 

Le contrat d’objectifs et de performance de l’établissement couvre la période 2017-2020. Le prochain contrat d’objectifs et de performance devra intégrer des indicateurs propres à l’Orchestre de Paris.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

46 472

46 472

44 219

44 219

52 480

52 480

Subventions pour charges de service public

41 919

41 919

42 069

42 069

48 177

48 177

Dotations en fonds propres

4 554

4 554

2 150

2 150

4 303

4 303

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

3 472

3 472

 

 

3 548

3 548

Subventions pour charges de service public

3 402

3 402

 

 

3 520

3 520

Transferts

70

70

 

 

28

28

P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale

100

100

 

 

120

210

Subventions pour charges de service public

100

100

 

 

120

210

Transferts

 

 

 

 

 

 

P123 – Conditions de vie outre-mer

40

40

 

 

40

40

Transferts

40

40

 

 

40

40

P147 – Politique de la ville

206

206

 

 

235

235

Transferts

206

206

 

 

235

235

P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État

 

 

 

 

78

78

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

78

78

Total

50 291

50 291

44 219

44 219

56 501

56 590

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart de 6,108 M€ (AE=CP) entre la LFI 2020 et l’exécution s’explique par :

  • L’octroi par l’Etat d’une prime pour les salariés les plus exposés durant la crise sanitaire (8 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle votée en troisième loi de finances rectificative afin de sécuriser la trésorerie de l’établissement (6,1 M€ en AE=CP) ;

En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (0,944 M€ en AE=CP).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de 2,153 M€ (AE=CP) entre les crédits prévus en LFI et la réalisation 2020 résulte de :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-86 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle pour l’acquisition d’une œuvre musicale pour le Panthéon (+239 k€ en AE=CP) ;
  • Une participation au remboursement de l’AFT pour l’acquisition de la Salle Pleyel (+2 M€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, l’établissement a bénéficié de subventions de fonctionnement du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » d’un montant total de 3,520 M€ pour :

  • La phase 4 du projet DEMOS (3,360 M€ en AE=CP) ;
  • La mise en œuvre d’actions dans le cadre de « l’Eté culturel et apprenant » (100 k€ en AE=CP) ;
  • Le projet Eduthèque (60 k€ en AE=CP).

 

Enfin, un transfert de crédits d’intervention pour 28 k€ en AE=CP a par ailleurs été effectué au titre de l’action de l’établissement dans les territoires d’Outre-mer.

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

50 209

45 574

Subventions de l'État

43 769

44 593

  dont contributions employeur au CAS pensions

 

 

  – subventions pour charges de service public

43 769

44 593

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

63 650

52 293

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

16 350

16 388

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

13 327

17 475

Revenus d’activité et autres produits

54 675

39 221

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

13 327

17 475

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

12 250

12 316

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

1

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

2

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

 

Total des charges

113 859

97 867

Total des produits

114 794

100 203

Résultat : bénéfice

935

2 336

Résultat : perte

 

 

Total : équilibre du CR

114 794

100 203

Total : équilibre du CR

114 794

100 203


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

 

 

Capacité d'autofinancement

2 012

7 493

Investissements

3 227

4 289

Financement de l'actif par l'État

2 264

4 342

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

9 996

9 995

 

 

Autres ressources

595

446

Remboursement des dettes financières

11 996

13 717

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

15 223

18 006

Total des ressources

14 867

22 277

Augmentation du fonds de roulement

 

4 270

Diminution du fonds de roulement

356

 


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

Le résultat de l’année 2020 s’établit à 2,336 M€. Malgré la crise sanitaire, il s’avère supérieur de +1,401 M€ aux prévisions initiales.  

 

Cet excédent s’explique essentiellement par le versement d’une subvention exceptionnelle de +6,1 M€, au titre de la troisième LFR, pour garantir une trésorerie d’au moins 45 jours à l’établissement. En effet le modèle économique de la CMPP est basé sur la couverture tendancielle à 100 % des coûts variables par les recettes d’activités. L’arrêt brutal de l’établissement au moins de mars combiné à un faible fonds de roulement structurel ont mis la trésorerie sous tension dès le mois de juin.

 

L’intervention de l’Etat a permis d’absorber le déficit d’exploitation prévisionnel évalué à 3,5 M€ au BR3. Le reste de cette subvention est provisionné pour risque de pertes de recettes des prochains mois (1,8 M€) et pour soutenir l’investissement, notamment numérique (700 k€).

 

Cette provision contribue à l’amélioration de la CAF pour +5,84 M€ et permet d’abonder le fonds de roulement à hauteur de +4,27 M€. Il s’établit à 166 M€, pour 5 M€ effectivement mobilisables.

 

Il est à noter que l’écart entre les données figurant dans la section « Financement de l’Etat » et les liasses de l’opérateurs s’expliquent :

  • Dans la section « Compte financier » par l’inscription sur la ligne SCSP des seules subventions de fonctionnement courant consenties par le programme 131 après application de la TVA, la mesure PLFR étant intégrée aux autres produits, et les financements sur le programme 224 étant inscrits en « autres subventions » ;
  • Dans la section « Financement abrégé », par l’inscription de financements complémentaires, dont ceux issus de l’appel à projet TIGRE.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

50 460

50 460

46 106

46 106

Fonctionnement

42 945

49 928

25 210

32 773

Intervention

0

0

0

0

Investissement

2 569

13 223

2 841

14 258

Total des dépenses AE (A) CP (B)

95 974

113 611

74 158

93 138

dont contributions employeur au CAS pensions

0

0

0

0


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

89 927

77 534

Subvention pour charges de service public

40 409

47 777

Autres financements de l’État

2 287

2 342

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

12 098

11 572

Recettes propres

35 133

15 843

Recettes fléchées

24 745

23 633

Financements de l’État fléchés

3 760

3 610

Autres financements publics fléchés

16 937

16 606

Recettes propres fléchées

4 048

3 418

Total des recettes  (C)

114 672

101 167

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

1 061

8 029

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

0

0


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Concerts et spectacles

21 904
19 325

17 114
4 222

17 184
5 859

0
0

0
0

138
75

138
116

39 156
23 622

39 226
25 300

Éditions, informations et Ressources numériques

1 920
1 812

755
734

765
802

0
0

0
0

51
43

51
80

2 726
2 589

2 736
2 694

Éducation artistique et culturelle - Médiation

9 533
8 481

4 947
4 213

4 981
3 819

0
0

0
0

630
404

630
803

15 110
13 099

15 144
13 104

Fonctions support (TOM)

11 605
11 195

17 220
13 461

24 015
19 806

0
0

0
0

1 540
1 616

12 194
12 453

30 365
26 271

47 814
43 453

Musées et expositions temporaires

4 640
4 468

2 277
2 323

2 351
2 166

0
0

0
0

210
703

210
806

7 127
7 494

7 201
7 440

Valorisation culturelle et commerciale Valorisation culturelle et commerciale v

858
826

432
258

432
321

0
0

0
0

0
0

0
0

1 290
1 083

1 290
1 146

Total

50 460
46 106

42 745
25 210

49 728
32 773

0
0

0
0

2 569
2 841

13 223
14 258

95 774
74 158

113 411
93 138


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

0

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

3 722

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

0

Autres décaissements non budgétaires

0

119 250

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

0

122 972

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

1 061

451

Abondement de la trésorerie fléchée

0

451

Abondement de la trésorerie non fléchée

1 061

4 902

Total des besoins

1 061

123 423


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

1 061

8 029

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

2 000

Autres encaissements non budgétaires

0

113 393

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

1 061

123 423

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

0

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

4 902

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

0

0

Total des financements

1 061

123 423


* Soumis à l'approbation du conseil d'administration

 

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 77 % en AE et 82 % en CP. On note ainsi :

  • Une sous-exécution nette des dépenses artistiques (-14 M€ soit -36 %), en particulier de fonctionnement, qui s’explique par l’annulation ou le report des spectacles et manifestations artistiques suite à la fermeture de l’établissement ;
  • Une légère sous-exécution des dépenses d’éducation artistique et culturelle (-2,04 M€ soit -14 %) rendant compte à la fois de l’arrêt total des activités lors du premier confinement puis de l’engagement de l’établissement pour les maintenir en distanciel et hors les murs ;
  • Une sous-exécution des dépenses liées aux fonctions support de l’établissement (-4,36 M€ soit -10 %), liée au fonctionnement dégradé durant cet exercice, qui a néanmoins pu se traduire par des besoins humains complémentaires.

 

Cette sous-exécution de -20,193 M€ s’avère supérieure à celles des recettes qui s’établit à -13,5 M€. Cette baisse limitée à 12 % est néanmoins principalement le fait de la subvention exceptionnelle de 6,1 M€ qui compense l’effondrement des recettes propres. La perte s’établit à -19,2 M€ et concerne principalement la billetterie de spectacles (14,2 M€) ainsi que les ressources issues de la location d’espaces (3,213 M€).

 

L’amélioration du solde budgétaire, soit 6,9 M€, et le rééchelonnement de remboursements de l’avance consentie à la CMPP au titre de l’acquisition de la Salle Pleyel (4 M€ par an intégrant dorénavant les intérêts), permettent d’abonder la trésorerie, en dépit d’un solde provisoirement débiteur d’opérations sur TVA.

 

Cette dernière s’établit donc à 14,97 M€, et permet d’assurer 55 jours de fonctionnement en 2021.

 

L’écart entre les données figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles du compte financier de l’établissement s’expliquent :

  • Sur la ligne « SCSP », par l’inscription des subventions de fonctionnement consentie par le programme 131 après application de la TVA ;
  • Sur la ligne « Autres financements de l’Etat », par l’inscription de l’ensemble des subventions d’investissement évoquées supra ;
  • Sur la ligne financement de l’Etat fléchés, par l’inscription des crédits provenant du programme 224, et la ventilation de 60 k€ dédiés à la commande Panthéon ;
  • Par l’inscription en compte de tiers de la participation au remboursement de l’avance Pleyel.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

539

482

527

  – sous plafond

484

482

476

  – hors plafond

55

 

51

        dont contrats aidés

14

 

14

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 527,54 ETPT, dont 51,3 hors plafond au titre du projet DEMOS. Le plafond d’emploi de l’établissement, fixé à 482 ETPT, connaît une sous-exécution conjoncturelle de -5,78 ETPT. Ce niveau est lié à la crise sanitaire et aux annulations de spectacles qui ont entraîné un moindre recours à des CDD.

 

CNAP - Centre national des arts plastiques


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020


L’année 2020 constitue un exercice hors norme pour les équipes du Cnap, l’établissement s’étant vu confier par le ministère la gestion des aides en faveur du secteur des arts visuels.


Afin de répondre aux difficultés spécifiques rencontrées par les artistes auteurs plasticiens et les professionnels du secteur avec lesquels il travaille déjà, l’établissement a mis en place :

  • Un fonds de soutien pour compenser les pertes de rémunération de 822 artistes auteurs, commissaires, critiques, théoriciens non éligibles aux fonds de solidarité, pour des expositions, des résidences, des commissariats ou des activités de médiation annulés (1,5 M€) ;
  • Un secours exceptionnel renforcé, via l’octroi d’une aide sociale forfaitaire de 1 000 €, à l’attention de 481 artistes auteurs plasticiens rencontrant des difficultés financières et sociales momentanées ne leur permettant plus d’exercer leur activité artistique de manière professionnelle et constante (481 k€) ;
  • Une session exceptionnelle de la commission d’acquisition à destination de 75 galeries françaises ayant dû annuler des expositions d’artistes de la scène française en leur sein ou dans le cadre de leur participation à des foires durant la période de confinement (1,1 M€).


Son action s’est également orientée en direction de tous les publics, l’établissement ayant mis en œuvre diverses initiatives pour garantir une accessibilité digitale aux œuvres durant les périodes de confinement, à l’instar de :

  • #UnJour #UneŒuvre, consistant en la mise en valeur, sur les réseaux sociaux, de la collection du Cnap ;
  • La houle : premier « zoom » de la collection en ligne consacré aux artistes femmes ;
  • « Videobox », exposition virtuelle en association avec le Carreau du Temple ;
  • Des visites en vidéos des deux expositions prévues dans le cadre du Programme Suite ;
  • Trois séminaires en ligne intitulés « Désubjectiver les images - Queer théorie » (en collaboration avec La Fémis), « Un cinéma des hypothèses », « Esquisses pour une enquête à venir 40xP ».


Il s’est en outre investi dans le dispositif #Culturecheznous, en mettant à disposition sa collection en ligne (87 000 œuvres) ainsi que des kits pédagogiques (Le ludographe et Série graphique).


Il est enfin à noter que, malgré cet investissement important, l’établissement a bien honoré les initiatives majeures déjà prévues : commande publique nationale d’œuvres temporaires et réactivables dans l’espace public, commande photographique nationale « Image 3.0 » et commande publique nationale d’estampes dans le cadre de l’année de la BD.


Gouvernance et pilotage stratégique


Béatrice Salmon a été nommée directrice de l’établissement par arrêté du ministre de la Culture du 24 octobre 2019. Elle a pris ses fonctions le 1er novembre 2019.


Le conseil d’administration du Cnap a également été renouvelé par arrêté du 7 mars 2019. Il est désormais présidé par Nathalie Talec.


Un quatrième contrat d’objectifs et de performance a été adopté par le conseil d’administration le 28 juin 2019. Il décline les nouvelles orientations du Centre, fixées par le décret statutaire du 23 avril 2015. La période couverte (2019-2022) en fait néanmoins un contrat de transition qui vise à l’installation de l’ensemble des bureaux et réserves d’œuvres de l’établissement sur le futur site de Pantin (93).

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P175 – Patrimoines

 

 

 

 

50

50

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

50

50

P131 – Création

18 832

12 932

10 167

10 167

16 718

16 718

Subventions pour charges de service public

8 217

8 217

7 617

7 617

11 887

11 887

Dotations en fonds propres

10 615

4 715

2 550

2 550

4 831

4 831

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

78

78

 

 

25

25

Subventions pour charges de service public

48

48

 

 

 

 

Dotations en fonds propres

30

30

 

 

 

 

Transferts

 

 

 

 

25

25

P147 – Politique de la ville

40

40

 

 

39

39

Transferts

40

40

 

 

39

39

Total

18 950

13 050

10 167

10 167

16 832

16 832

 

En fonctionnement, sur le programme 131 « Création », l’écart de +4 270 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution s’explique par les mouvements suivants :

  • Le versement d’une subvention exceptionnelle correspondant au montant toutes taxes comprises de la redevance due au titre de l’année 2020 par le Cnap à l’établissement public Paris la Défense aux termes de la convention d’occupation temporaire n° 2018-5500 relative aux locaux recevant les réserves du Cnap (600 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention complémentaire au titre du soutien à la photographie documentaire (50 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement de quatre subventions complémentaires, pour un montant de total de 3 620 k€ (AE=CP), au titre de la gestion par l’établissement des dispositifs de soutien au secteur des arts visuels, soit :
    • 1 620 k€ (AE=CP) au titre des dispositifs de « fonds d’urgence » et de « soutien exceptionnel » ;
    • 2 000 k€ (AE=CP) au titre du nouveau dispositif de soutien aux galeries d’art.

Il est enfin à noter que l’établissement a bénéficié de la levée de la réserve de précaution appliquée à sa subvention de fonctionnement et à sa subvention exceptionnelle au titre de la redevance due à Paris la Défense (293 k€).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +2 281 k€ en AE=CP s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve sur la dotation en fonds propres (-102 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement de deux subventions exceptionnelles dans le cadre du projet de commande publique nationale d’œuvres d’art à protocole, intitulée « Image 3.0 » (+262 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle dans le cadre de l’appel à projet « La vie bonne » à destination des artistes femmes (+50 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle dans le cadre du 1 % artistique relatif au futur bâtiment du Cnap à Pantin (+45 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement de deux subventions exceptionnelles dans le cadre du financement d’une partie des équipements techniques de la future implantation du Cnap à Pantin (+626 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle d’acquisitions (+200 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle en soutien à la session extraordinaire d’une commission d’acquisition et de commande au profit des artistes de la scène française mise en œuvre dans le contexte sanitaire (+1 200 k€).

 

Sur le programme 175 « Patrimoine », l’établissement a bénéficié d’une dotation en fonds propre de 50 k€ en AE=CP au titre du fonds du patrimoine pour contribuer à l’acquisition d’une œuvre de Pascal Convert.

 

Enfin, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’établissement a bénéficié d’un transfert pour la mise en œuvre de deux projets en faveur de la généralisation de l’éducation artistique et culturelle (+25 k€ en AE=CP).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

24

20

25

  – sous plafond

19

20

20

  – hors plafond

5

 

5

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

4

 

4

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

51

51

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

51

51

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’opérateur rémunère 25 ETPT, dont 5 hors plafond. Son plafond d’emploi, qui s’élève à 20 ETPT, est entièrement consommé. 51,2 ETPT ont par ailleurs été rémunérés par l’Etat, soit un niveau sensiblement supérieur aux prévisions qui s’explique par la mise à disposition, par l’administration centrale, de renforts visant à accompagner l’établissement dans la gestion de la crise sanitaire dans le secteur des arts visuels.

 

Comédie Française


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

Dans le droit fil de l’année 2019, l’activité de la Comédie-Française a débuté en 2020 avec une programmation très riche : création d’Angel in America et reprises de La Puce à l’oreille, La Nuit des rois, Les Fourberies de Scapin, Electre/Oreste et La Vie de Galilée. Présentées en salle Richelieu, les 83 représentations données entre le 1er janvier et le 17 mars ont réuni 68 371 spectateurs (dont 65 617 spectateurs payants) pour atteindre un taux de remplissage de 95,1 % (91,5 % si l’on ne considère que les payants).

 

La crise sanitaire et le confinement ont brutalement interrompu cette dynamique. L’activité de diffusion, prévue à Marigny du fait des travaux de la Salle Richelieu, n’a en effet repris qu’en septembre-octobre, selon des modalités dégradées. L’établissement a pu y représenter deux spectacles uniquement, François le Saint Jongleur (Studio Marigny) et Du coté de Guermantes (grande salle), pour 22 représentations et une répétition générale.

 

En raison de la forte mobilisation de la troupe et des équipes techniques dans quatre salles au lieu de trois salles habituellement, le programme des tournées avait dû être quelque peu allégé sur 2020. En définitive, mis à part quelques « Singulis », aucune des tournées n’a pu avoir lieu comme prévu. Les tournées de Hors la loi, Construire un feu ont toutes été annulées. S’agissant de 20 000 lieues sous les mers, quelques représentations ont pu être jouées en Espagne. Malgré cela, la rentabilité de cette activité n’a pas été remise en cause. Un résultat positif a pu être dégagé grâce aux représentations qui ont été données : la série des « seul-en-scène ou Singulis » - La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute (Desproges) à Castelnaudary, Hamlet à part à Bastia, Les Forçats de la route à Monaco et L’Evénement à Beyrouth.

 

Afin de trouver les conditions de sa diffusion, l’établissement s’est par ailleurs doté d’une web tv, « La Comédie continue », lancée en mars et diffusée jusqu’en juillet. Ses contenus (dont 116 spectacles) ont été visionnés 920 000 fois. De plus, sept millions de téléspectateurs ont regardé les spectacles de la Comédie-Française diffusés sur FranceTV. « La Comédie d’automne » a pris le relais, avec la diffusion sur le site d’une pièce par semaine et de programmes spécifiquement créés (792 000 web-spectateurs comptabilisés jusqu’à fin décembre).

 

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Eric Ruf a été nommé administrateur général de la Comédie-Française en conseil des ministres le 16 juillet 2014, sur proposition de la ministre de la Culture. Il a été renouvelé pour un second mandat, le 19 juillet 2020, par décret du président de la République.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

29 010

29 210

25 660

25 660

26 517

26 517

Subventions pour charges de service public

25 304

25 304

25 304

25 304

25 311

25 311

Dotations en fonds propres

3 705

3 905

356

356

1 206

1 206

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

20

20

 

 

212

212

Subventions pour charges de service public

20

20

 

 

200

200

Transferts

 

 

 

 

12

12

P230 – Vie de l'élève

40

40

 

 

40

40

Subventions pour charges de service public

40

40

 

 

40

40

P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État

 

 

 

 

317

317

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

317

317

Total

29 070

29 270

25 660

25 660

27 086

27 086

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par l’octroi par l’Etat d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (7 k€ en AE=CP). En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (311 k€).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +850 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-14 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle d’investissement comprenant +660 k€ pour le SSI et +264 k€ pour les travaux du Théâtre du Vieux-Colombier (soit +864 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’établissement a bénéficié du versement de deux subventions exceptionnelles au titre de « l’Eté culturel et apprenant » (200 k€ en AE=CP).

 

Enfin, il a bénéficié de transferts de crédits issus du dispositif « Pacte Républicain pour la Culture » au titre de l’action de formation de formateurs (12 k€ en AE=CP).

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

25 493

27 277

Subventions de l'État

24 479

24 784

  dont contributions employeur au CAS pensions

 

 

  – subventions pour charges de service public

24 479

24 784

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

11 676

7 819

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

120

158

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

2 527

1 952

Revenus d’activité et autres produits

12 570

10 488

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

2 527

1 952

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

1 062

2 356

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

1 947

1 588

Total des charges

37 169

35 096

Total des produits

37 169

35 429

Résultat : bénéfice

 

333

Résultat : perte

 

 

Total : équilibre du CR

37 169

35 429

Total : équilibre du CR

37 169

35 429


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

482

1 658

Capacité d'autofinancement

 

 

Investissements

5 808

3 374

Financement de l'actif par l'État

342

1 259

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

280

176

 

 

Autres ressources

55

 

Remboursement des dettes financières

86

133

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

6 376

5 166

Total des ressources

677

1 435

Augmentation du fonds de roulement

 

 

Diminution du fonds de roulement

5 699

3 731


* Voté

 

Comptant parmi les opérateurs de spectacle vivant les plus durement touchés par la crise du Covid-19, la Comédie-Française enregistre néanmoins un excédent comptable de +333 k€ sous l’effet de différentes écritures.

 

Le régime organisationnel et financier propre à la Comédie-Française, fondé sur un mécanisme de partage lissable dans le temps et des comptabilisations de charges et produits en cours d’exercice, conduit à rendre inopérante la comparaison de BI à CF en droits constatés.

 

Ainsi, malgré les apparences, 2020 marque un décrochage net avec les exercices précédents. Le chiffre d’affaires (hors mécénat et subventions hors Etat) s’établit à 3,9 M€, soit une sous-exécution de -3 M€ par rapport au BI et -8 M€ par rapport à la précédente exécution. Elle ne saurait être absorbée par une baisse des charges plus contenue compte tenu du poids du théâtre en ordre de marche dans le budget de l’établissement.

 

L’équilibre n’est ainsi assuré qu’à la faveur de la comptabilisation en « autres produits » de :

  • Produits à recevoir pour 2,34 M€, liés à une régularisation URSAFF ainsi qu’à un crédit de TVA dans le contexte de baisse des recettes imposables ;
  • Reprises de provisions pour 2,35 M€, dont un effort collégial de 1 M€ sur la provision artistique afin de maintenir la rémunération des personnels permanents au niveau de 2019 ;
  • La quote-part de la subvention d’investissement virée au compte de résultat.

L’important niveau des recettes non encaissables a néanmoins pour effet de dégrader la CAF de l’établissement de -1,17 M€.

 

Le renoncement à certaines opérations d’investissement et le versement de subventions d’investissement complémentaires par l’Etat permettent toutefois de limiter le prélèvement sur fonds de roulement à hauteur de 3,73 M€. Il s’établit ainsi à 16,35 M€, dont seulement 3,78 M€ disponibles.  

 

Il est à noter que l’écart entre les données de financements figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Compte financier de l’opérateur » s’explique :

  • Sur le compte de résultat, et la ligne SCSP, par l’application de la TVA sur la subvention courante du programme 131, ainsi que par l’inscription des crédits 224 pour « l’été culturel et apprenant » ;
  • Sur le tableau de financement abrégé, et la ligne financement de l’actif, par la comptabilisation des seuls financements destinés à l’EPIC, et par l’inscription des 317 k€ issus de l’appel à projets TIGRE.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

30 264

30 264

28 039

28 039

Fonctionnement

9 432

8 944

4 831

4 878

Intervention

0

0

0

0

Investissement

4 107

5 808

3 223

3 374

Total des dépenses AE (A) CP (B)

43 804

45 017

36 092

36 291

dont contributions employeur au CAS pensions

0

0

113

113


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

35 180

29 152

Subvention pour charges de service public

24 479

24 784

Autres financements de l’État

0

258

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

0

0

Recettes propres

10 702

4 110

Recettes fléchées

1 714

2 601

Financements de l’État fléchés

342

1 259

Autres financements publics fléchés

120

117

Recettes propres fléchées

1 252

1 225

Total des recettes  (C)

36 894

31 753

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

0

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

8 123

4 538


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Bâtiments monuments historiques

0
0

0
0

0
0

0
0

0
0

42
42

45
42

42
42

45
42

Dépenses artistiques

2 724
2 510

3 113
1 137

2 927
1 078

0
0

0
0

0
0

0
0

5 837
3 647

5 651
3 589

Éducation artistique et culturelle - Médiation

95
96

10
8

10
4

0
0

0
0

0
0

0
0

105
105

105
101

Théâtre en ordre de marche

26 834
24 951

5 925
3 484

5 622
3 598

0
0

0
0

4 065
3 181

5 763
3 333

36 824
31 615

38 219
31 881

Valorisation culturelle et commerciale

611
481

384
202

384
198

0
0

0
0

0
0

0
0

995
683

995
679

Total

30 264
28 039

9 432
4 831

8 944
4 878

0
0

0
0

4 107
3 223

5 808
3 374

43 804
36 092

45 017
36 291


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

8 123

4 538

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

86

133

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

2 360

5 461

Autres décaissements non budgétaires

0

562

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

10 569

10 694

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

0

Abondement de la trésorerie fléchée

0

2 601

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

10 569

10 694


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

0

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

55

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

739

2 957

Autres encaissements non budgétaires

0

529

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

794

3 485

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

9 775

7 208

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

1 612

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

9 775

8 197

Total des financements

10 569

10 694


* Voté

 

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 82 % en AE et 81 % en CP. Si les destinations EAC et monuments historiques connaissent une exécution proche du prévisionnel (respectivement -4 et -3 k€), la crise conduit à une sous-exécution :

  • Des dépenses artistiques (-2,062 M€ soit -36 %) s’expliquant autant par les économies en masse salariale artistique variable (moindre recours à des intermittents, absence de feux pour les permanents) qu’en frais de décors, costumes et accessoires au cours de cette année d’ouverture limitée ;
  • Des dépenses de valorisation (-0,316 M€ soit -32 %) principalement liées à la fermeture des boutiques et à la mise en arrêt des activités commerciales ;
  • Des dépenses liées aux fonctions support (-6,338 M€ soit -17 %) sous l’effet d’un ordre de marche ralenti dans le contexte sanitaire et d’une gestion prudente.

 

Ces dernières couvrent pour partie une baisse de recettes propres de -6,618 M€, dont -5,315 M€ pour la seule billetterie. Il faut néanmoins préciser que ce montant masque de belles performances résultant de la stratégie numérique et audiovisuelle de l’établissement qui a consenti des efforts importants en la matière. Ainsi, les recettes audiovisuelles ont été trois fois supérieures au prévisionnel, et le chiffre d’affaire de la boutique en ligne a progressé de plus de 100 %.

 

Avec un solde -4,538 M€ malgré les efforts de l’ensemble du théâtre, la comptabilité budgétaire rend davantage compte de la situation de l’établissement en 2020. Ce déficit, ainsi qu’un solde d’opérations pour compte de tiers de -2,5 M€ conduisent ainsi à un prélèvement sur trésorerie de -7 M€. Celle-ci s’établit à 17 M€, à mettre en regard des 15 M€ d’investissements à prévoir entre 2022 et 2024.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

389

398

423

  – sous plafond

389

398

388

  – hors plafond

 

 

35

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 423 ETPT, dont 35 Contrats à Durée Déterminée d'Usage. Son plafond d’emploi, fixé à 398 ETPT, est sous-consommé à hauteur de 10 ETPT résultant des effets d’entrée et de sortie dans la troupe (8 ETPT) et de vacances dans un contexte de procédures de recrutement rallongées (2 ETPT).

 

Ensemble intercontemporain


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

L’activité de l’année 2020 a été fortement marqué par le contexte de crise sanitaire. Plus de 30 concerts ont été annulés à partir de mars et jusqu’à la fin 2020, soit la moitié des concerts prévus pour cette saison 2019/2020.

 

L’accueil du public a pu reprendre au début de la saison 2020/2021, en adaptant les formats et programmes des concerts aux contraintes sanitaires. A compter de fin octobre et de la fermeture des établissements recevant du public (ERP), les concerts ont été transformés en captations. Une tournée internationale a pu être maintenue à Moscou en novembre 2020.

 

Dans une logique de soutien aux compositeurs, fortement touchés par la crise sanitaire, l’EIC a passé une série de 18 commandes de musique de chambre, en partenariat avec le Châtelet. Ce projet capté est nommé « Re-Créations ». Le nombre de créations mondiales augmente ainsi de 64 % entre la saison 2018/2019 et 2019/2020.

 

L’opérateur a poursuivi les actions de médiation et de transmission, en particulier à destination des jeunes professionnels. En dehors de ses collaborations déjà régulières avec le CNSMDP et l’IRCAM, l’ensemble a pris part à une académie d’interprétation d’une semaine à Annecy (European Creative Academy) et à un programme d’accompagnement d’étudiants en composition à la Juilliard School à New York, à distance, pendant le confinement.

 

Sur le plan budgétaire, les mesures votées, notamment en loi de finances rectificative n° 3, offrent aux structures des secteurs les plus touchés des exonérations de charges ainsi que des aides au paiement, permettent à l’ensemble de prévoir un excédent de 258 k€ pour l’exercice 2020.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Olivier Leymarie a été nommé directeur général de l’association en décembre 2017. Il est placé sous la présidence d’Henri Loyrette dont le mandat a été renouvelé fin 2018.

 

Le quatrième contrat de performance de l’ensemble a été signé le 3 juin 2019 et couvre la période 2019-2022.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

3 970

3 970

3 970

3 970

4 020

4 020

Subventions pour charges de service public

3 870

3 870

3 970

3 970

3 970

3 970

Dotations en fonds propres

100

100

 

 

50

50

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

 

 

 

 

40

40

Transferts

 

 

 

 

40

40

P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale

 

 

 

 

24

24

Transferts

 

 

 

 

24

24

Total

3 970

3 970

3 970

3 970

4 084

4 084

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (70 k€).

 

En investissement, sur ce même programme, l’écart entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par le versement d’une subvention exceptionnelle au titre du renouvellement du parc instrumental de l’établissement (+50 k€ en AE=CP). 

 

Enfin, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’établissement a bénéficié de crédits d’intervention visant à soutenir ses actions éducatives et culturelles (+40 k€ en AE=CP).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

44

47

44

  – sous plafond

43

47

43

  – hors plafond

1

 

1

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

En 2020, l’établissement rémunère 44 ETPT, dont 1 hors plafond correspondant aux stagiaires mobilisés au cours de l’année.


Son plafond d’emploi, qui s’établit à 47 ETPT, est sous-consommé à hauteur de 4 ETPT. Cela s’explique par le départ à la retraite de deux musiciens, en plus d’un poste vacant, et l’impossibilité d’organiser les concours de recrutement nécessaires en 2020 en raison du contexte sanitaire (un concours est déjà planifié en 2021).

 

EPPGHV - Etablissement public du parc et de la grande halle de la Villette


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

La crise sanitaire a entraîné la fermeture du parc de la mi-mars jusqu’à la fin du mois de mai 2020 et la mise à l’arrêt de toute les activités de l’établissement et du site jusqu’à cette date. La reprise d’activité encadrée à l’été par les contraintes sanitaires, à l’automne par les différentes mesures visant à limiter la propagation du virus, puis la fermeture à nouveau des salles à compter du mois de novembre, ont conduit l’établissement à annuler la majeure partie de sa programmation de l’année, soit plus de 150 représentations sur 32 spectacles. Cette situation a néanmoins poussé à expérimenter de nouvelles formes de propositions et de relations au public, via le numérique tout en exploitant toutes les ressources du parc et du réseau des Micro-Folies, à l’appui d’une forte mobilisation des équipes.

 

Après la réouverture du parc début juin, l’EPPGHV a proposé le projet « Plaine d’artistes » du 2 juillet au 2 août 2020, dans le cadre de l’opération ministérielle de l’Été culturel et apprenant. En réponse à plusieurs mois d’absence de spectacles, de concerts et d’expositions, environ 250 artistes ont été invités à investir tous les espaces du parc de la Villette (Grande halle, Folies, Studios, jardins, etc.). Plus de 16 000 personnes ont assisté à ces répétitions ouvertes dont de nombreux scolaires. Le « cinéma de plein air » de l’été 2020 a également pu se dérouler dans ce cadre.

 

Depuis le mois de novembre, des capsules vidéo en ligne permettent de visionner sur les réseaux sociaux les résidences d’artistes qui se sont poursuivies tout au long du second semestre 2020. L’établissement s’est également essayé au live streaming avec le festival de danse urbaine « Freestyle 2.0 » (plus de 90 000 vues). Par ailleurs, l’établissement s’est adapté pour continuer à mener ses actions d’éducation artistique et culturelle (EAC) et de médiation en se déplaçant hors de ses murs pour des ateliers ou des immersions avec les artistes, dans les écoles, les collèges, les lycées, les hôpitaux, etc. Il a en particulier continué de proposer ses impromptus artistiques « les Pop-Up » dans les établissements scolaires : 34 compagnies émergentes s’y sont déplacées en 2020 à ce titre. Des capsules de tous ces projets ont été filmées puis retransmises sur les réseaux sociaux. La fermeture des salles a également été l’occasion pour l’EPPGHV de valoriser sa singularité de plus grand parc culturel urbain d’Europe à travers des propositions, in situ ou en ligne, de découverte du parc, de son architecture et de ses ressources (exposition Archi-Folies, séries pédagogiques sur les œuvres d’art « cachées » du parc, sur la pratique du sport à l’appui du réaménagement du jardin des voltiges en espace de street working, etc.).

 

Dans ce contexte, l’EPPGHV a poursuivi ses missions de déploiement et d’animation du réseau des Micro-Folies avec notamment l’organisation de Micro-Festivals dans le cadre de l’Été culturel et apprenant, tout en continuant de relayer les initiatives locales issues du réseau. Presque une soixantaine de projets ont vu le jour dans le cadre de ce dispositif. Plus de 30 artistes sont allés à la rencontre des publics, au sein de 39 Micro-Folies, dans une grande diversité de territoires (quartiers politiques de la ville, territoires ruraux, villes moyennes, etc.).

 

Il n’en reste pas moins que le modèle économique de l’établissement, qui repose sur un volume important de ressources propres générées par les activités du parc, est aujourd’hui fortement ébranlé par la crise sanitaire. Tous les postes de ressources de l’établissement ont été affectés, qu’il s’agisse de la billetterie des spectacles, des redevances locatives pour l’accueil d’évènements ou des redevances perçues au titre de la trentaine de concessions présentes sur le parc, dont la grande majorité, restaurants et salles de spectacles (Zénith, Cabaret Sauvage, Trabendo, etc.), a été fortement fragilisée. Néanmoins, le soutien de l’Etat, les moindres dépenses réalisées sur l’activité artistique ainsi que les économies de fonctionnement ont permis de piloter l’exercice 2020 pour atténuer l’impact de cette crise.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Didier Fusillier, nommé président de l’EPPGHV en juin 2015, a été renouvelé pour un second mandat de cinq ans par décret du président de la République le 3 août 2020.

 

En parallèle du processus de renouvellement, un nouveau contrat d’objectifs et de performance (COP) couvrant la période 2020-2024 a été élaboré, approuvé par le conseil d’administration du 2 décembre 2020. En lien, un nouvel accord d’intéressement couvrant la période 2020-2022 a été signé le 3 septembre 2020.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur

 

 

 

 

 

 

Transferts

 

 

 

 

 

 

P131 – Création

24 697

24 697

24 548

24 548

24 992

24 992

Subventions pour charges de service public

21 248

21 248

21 248

21 248

21 248

21 248

Dotations en fonds propres

3 449

3 449

3 300

3 300

3 744

3 744

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

48

48

 

 

3 542

3 542

Subventions pour charges de service public

48

48

 

 

3 542

3 542

P123 – Conditions de vie outre-mer

10

4

 

 

 

6

Transferts

10

4

 

 

 

6

P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire

800

747

 

 

1 000

607

Transferts

800

747

 

 

1 000

607

P147 – Politique de la ville

50

50

 

 

50

50

Transferts

50

50

 

 

50

50

Total

25 606

25 546

24 548

24 548

29 584

29 198

 

En fonctionnement, sur le programme 131 « Création », l’établissement a bénéficié d’une levée totale de la réserve de précaution (+593 k€).

 

L’écart de +444 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 sur ce même programme s’explique en investissement par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-132 k€ en AE=CP) ;
  • Une subvention complémentaire au titre des Adap (+96 k€ en AE=CP) ;
  • Une subvention exceptionnelle visant à financer la stratégie de développement numérique de l’établissement (+480 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’écart de 3 542 k€ entre la LFI et l’exécution s’explique par :

  • Une subvention visant à assurer le déploiement du programme Micro-Folies (2 880 k€ nets de gel en AE=CP) ;
  • Une subvention exceptionnelle affectée au projet d’éducation artistique et culturelle « Pop-Up » (24 k€ en AE=CP) ;
  • Une subvention exceptionnelle au titre de « l’été culturel et apprenant » (638 k€ en AE=CP).

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

12 852

12 873

Subventions de l'État

20 053

20 634

  dont contributions employeur au CAS pensions

81

89

  – subventions pour charges de service public

20 053

20 634

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

34 192

27 832

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

1 772

2 699

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

6 900

10 739

Revenus d’activité et autres produits

25 029

17 706

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

6 900

10 739

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

6 900

10 387

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

 

Total des charges

47 044

40 705

Total des produits

46 854

41 039

Résultat : bénéfice

 

334

Résultat : perte

190

 

Total : équilibre du CR

47 044

41 039

Total : équilibre du CR

47 044

41 039


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

190

 

Capacité d'autofinancement

 

686

Investissements

6 929

3 805

Financement de l'actif par l'État

4 624

5 351

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

700

3

 

 

Autres ressources

 

0

Remboursement des dettes financières

 

3

Augmentation des dettes financières

 

25

Total des emplois

7 118

3 808

Total des ressources

5 324

6 066

Augmentation du fonds de roulement

 

2 258

Diminution du fonds de roulement

1 794

 


* Voté

 

Le résultat de l’année 2020 s’établit à +334 k€. Il s’avère, contre toute attente, supérieur de 523 k€ aux prévisions initiales et surtout largement positif, malgré les incertitudes liées aux évolutions de la situation sanitaire et les contraintes de sécurité qui faisaient anticiper à l’établissement un résultat de -5,083 M€ au stade du BR1 en juillet 2020 puis de -472 k€ au stade du BR2 en décembre 2020.

 

En raison de la nature de son activité, l’EPPGHV a été fortement impacté par la crise sanitaire qui a conduit à un effondrement de ses recettes d’activité (-10,81 M€). Si l’équilibre a pu être maintenu au global, c’est grâce à une importante contraction des charges de fonctionnement qui diminuent de 19 % sur l’exercice (-6,539 M€), comme à un fort soutien de l’Etat, notamment la levée intégrale de la réserve de précaution sur les crédits de fonctionnement du programme 131.

 

Par conséquent, le budget 2020 se clôt avec une CAF positive de 686 k€, soit une amélioration de +876 k€. Associée à des financements publics plus élevés que prévus, elle permet de couvrir la programmation d’investissements de l’année 2020 dans un calendrier maintenu malgré les reports d’amorce de certaines opérations durant le premier confinement (3,124 M€ par rapport à la prévision initiale). Il est à noter à ce titre que les investissements de l’exercice s’établissent en réalité à un niveau important : 8,8 M€ de dépenses en comptabilité budgétaire (4,6 M€ d’AE et 3,8 M€ de CP). Ce niveau correspond principalement à la réalisation des opérations courantes de maintien à niveau et d’aménagement du parc et de ses équipements, à la fin des paiements sur les travaux acoustiques du Zénith ainsi qu’au paiement d’une première phase du projet de construction du bâtiment d’exploitation.

 

Ces différents éléments conduisent à un abondement du fonds de roulement pour un montant de 2,258 M€ portant celui-ci à 18 M€, alors qu’un prélèvement à hauteur de 1,794 M€ était prévu en début d’exercice (-4,494 M€ au stade du BR1 et -1,745 M€ au stade du BR2). Ce niveau doit néanmoins être appréhendé avec prudence, l’amélioration de la situation patrimoniale de l’établissement résultant principalement d’annulations et de reports d’opérations sur l’exercice 2021.

 

Il est à noter que l’écart entre le tableau des financements consentis par l’Etat et le compte financier de l’établissement s’explique :

  • Sur la SCSP, par l’inscription des seuls crédits 131, les crédits 224 étant ventilés sur les autres subventions, et par l’application de la TVA micro-réduite sur les spectacles ;
  • Sur le financement de l’actif par l’Etat, par une fongibilité interne du fonctionnement vers l’investissement de +1 M€ sur la subvention pour le programme Micro-Folie, et l’inscription des financements de la préfecture d’Ile-de-France au titre du FNADT pour 607 k€.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

12 852

12 852

12 990

12 990

Fonctionnement

27 265

27 292

17 206

17 404

Intervention

0

0

0

0

Investissement

6 270

6 929

4 596

3 771

Total des dépenses AE (A) CP (B)

46 387

47 073

34 792

34 165

dont contributions employeur au CAS pensions

81

81

89

89


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

46 718

36 673

Subvention pour charges de service public

20 053

20 634

Autres financements de l’État

7 552

7 893

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

284

440

Recettes propres

18 829

7 704

Recettes fléchées

0

0

Financements de l’État fléchés

0

0

Autres financements publics fléchés

0

0

Recettes propres fléchées

0

0

Total des recettes  (C)

46 718

36 673

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

2 507

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

354

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Dépenses artistiques

0
0

14 170
5 980

14 170
6 009

0
0

0
0

0
0

0
0

14 170
5 980

14 170
6 009

Éducation artistique et culturelle - Médiation

0
0

2 120
1 900

2 120
1 965

0
0

0
0

45
1 128

45
183

2 165
3 028

2 165
2 148

Exploitation et valorisation du site

0
0

7 091
6 352

7 091
6 391

0
0

0
0

5 501
3 138

6 453
3 300

12 592
9 489

13 544
9 690

Fonctions support

12 852
12 990

2 566
2 363

2 593
2 377

0
0

0
0

724
330

431
289

16 142
15 683

15 875
15 655

Valorisation culturelle

0
0

1 318
611

1 318
663

0
0

0
0

0
0

0
0

1 318
611

1 318
663

Total

12 852
12 990

27 265
17 206

27 292
17 404

0
0

0
0

6 270
4 596

6 929
3 771

46 387
34 792

47 073
34 165


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

354

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

3

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

1 550

Autres décaissements non budgétaires

0

77

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

354

1 630

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

2 540

Abondement de la trésorerie fléchée

0

0

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

2 540

Total des besoins

354

4 170


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

2 507

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

25

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

1 828

Autres encaissements non budgétaires

0

-190

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

0

4 170

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

354

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

354

0

Total des financements

354

4 170


* Voté

 

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 75 % en AE et 72 % en CP. On note ainsi :


  • Une sous-exécution nette des dépenses artistiques en fonctionnement (-8,161 M€ soit -58 %) qui s’explique pour près de 4 M€ par l’annulation ou le report des spectacles et manifestations artistiques ;
  • Une sous-exécution des dépenses d’exploitation du site en investissement (-3,153 M€ soit -49 %) tenant principalement au report du démarrage d’opérations compte tenu des mois d’inactivité économique du 1er confinement ;
  • Une sous-exécution des dépenses de valorisation commerciale du site en fonctionnement (-700 k€ soit -10 %) qui acte l’annulation de la quasi-totalité des manifestations évènementielles prévues à compter du printemps 2020 en raison de la fermeture administrative de l’établissement comme de la situation des partenaires. Ces dépenses s’inscrivent eu regard des recettes générées en cours d’exercice en fonction des négociations des prestations et redevances locatives.


Il est à noter en revanche que l’établissement exécute à 99 % ses dépenses relatives aux actions d’éducation artistique et culturelle et de médiation en direction des publics, illustrant ainsi son engagement en la matière. Il en va de même de la destination support, témoignant de l’exemplarité de l’EPPGHV dans sa gestion interne malgré le contexte de crise.


Cette diminution optique des dépenses, associées au financement consenti par l’Etat au titre de différents projets, permet à l’établissement d’achever l’exercice sur un solde budgétaire supérieur au prévisionnel (+2,861 M€). Ce solde excédentaire de 2,5 M€ masque néanmoins des pertes de recettes propres considérables (soit 11,1 M€ au global) dont -5,8 M€ sur les recettes artistiques, principalement la billetterie, -3 M€ sur les concessions et -1 M€ sur l’activité évènementielle.


Ce résultat ainsi qu’un solde légèrement positif d’opérations pour compte de tiers (Micro-Folies) permettent de consolider la trésorerie de l’établissement de 2,540 M€. Son niveau final doit néanmoins être apprécié au regard des importants besoins en financement de l’activité, qui conduisent dès le BI 2021 à un prélèvement de plus de 4,442 M€, et ce dans un contexte d’incertitude persistante concernant la reprise des activités et le retour à niveau « anté crise » des ressources importantes qu’elles génèrent.


Il est à noter que l’écart entre le tableau des financements consentis par l’Etat et les autorisations budgétaires de l’établissement s’explique :

  • Sur la SCSP, par l’inscription des seuls crédits 131, les crédits 224 étant ventilés sur les autres subventions, et l’application de la TVA micro-réduite ;
  • Sur les autres financements de l’Etat, par l’inscription des dotations en fonds propre du programme 131, de l’ensemble des crédits du programme 224, et du financement de la préfecture d’Ile-de-France au titre du FNADT.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

207

207

207

  – sous plafond

207

207

207

  – hors plafond

 

 

 

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 207 ETPT correspondant au plafond maximal prévu en LFI.

 

Etablissement public Cité de la céramique - Sèvres et Limoges


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

L’année 2020 constitue une année historique pour l’établissement, confronté pour la première fois à la fermeture de ses manufactures.

 

A l’issue de la mise en œuvre d’un plan de continuité pour les deux sites, des mesures ont été prises pour assurer la conservation des collections ainsi qu’une poursuite a minima de l’activité de production. La reprise, à la fin du printemps, a nécessité des investissements substantiels pour assurer la poursuite des activités dans un cadre permettant de garantir les mesures sanitaires.

 

La conjonction de l’arrêt de la production et de la fermeture de la majorité des foires et salons a eu une incidence majeure sur les équilibres de l’établissement, dont le chiffre d’affaires a connu un effondrement. Cela l’a conduit à revoir entièrement sa stratégie commerciale de vente et de production de porcelaine, dans un contexte qui demeure néanmoins des plus incertains puisque le marché de l’art, dont il est dépendant, connaît un impact extrêmement sensible de la crise sanitaire.

 

Si l’exposition « A Table ! Le repas, tout un art », préparée malgré le contexte, n’a finalement jamais pu ouvrir face au deuxième confinement de la fin 2020, la Cité de la céramique a su construire d’autres modalités de dialogue avec les publics. Elle s’est notamment emparée de l’initiative ministérielle « Culture chez vous » et a mené un travail de terrain auprès des publics jeunes, dont la part a atteint 28,7 % de la fréquentation du site de Limoges grâce à la Fête de la Science.

 

Enfin, il est à noter que l’établissement a contribué à l’effort national, en mobilisant ses stocks d’équipements et de protections individuelles au profit des établissements de santé.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Romane Sarfati a été renouvelée dans ses fonctions de directrice générale de l’établissement par décret du président de la République en date du 24 juillet 2019. La présidence du conseil d’administration reste assurée par Catherine Mayenobe.

 

Le COP de l’établissement, qui couvre la période 2019-2021, a été validé par le conseil d’administration du 14 décembre 2018 et est en cours d’exécution.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

4 545

4 545

4 464

4 464

4 999

4 999

Subventions pour charges de service public

4 148

4 148

4 054

4 054

4 457

4 457

Dotations en fonds propres

398

398

410

410

543

543

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

42

42

 

 

30

30

Dotations en fonds propres

42

42

 

 

30

30

Total

4 588

4 588

4 464

4 464

5 030

5 030

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart de +403 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’octroi, par l’Etat, d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (3 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle afin d’accompagner l’établissement fortement fragilisé en 2020 (400 k€ en AE=CP).

En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (98 k€ en AE=CP).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +133 k€ résulte de :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-16 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle d’investissement (+149 k€ en AE=CP).

 

Enfin, l’établissement a bénéficié d’une subvention d’investissement du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » visant à couvrir une partie des dépenses liées à la rénovation des logements de fonction (+30 k€ en AE=CP).

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

2 898

2 740

Subventions de l'État

3 964

4 504

  dont contributions employeur au CAS pensions

48

38

  – subventions pour charges de service public

3 964

4 504

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

4 767

4 186

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

561

 

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

670

568

Revenus d’activité et autres produits

3 256

1 902

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

670

568

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

 

 

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

561

449

Total des charges

7 665

6 926

Total des produits

7 781

6 406

Résultat : bénéfice

116

 

Résultat : perte

 

520

Total : équilibre du CR

7 781

6 926

Total : équilibre du CR

7 781

6 926


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

 

401

Capacité d'autofinancement

225

 

Investissements

1 468

1 808

Financement de l'actif par l'État

394

1 282

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

70

 

 

Autres ressources

303

 

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

1 468

2 208

Total des ressources

922

1 352

Augmentation du fonds de roulement

 

 

Diminution du fonds de roulement

547

856


* Voté

 

Le résultat de l’année 2020 s’établit à -520 k€. Il est inférieur aux prévisions initiales (-636 k€) en raison de la crise sanitaire. En effet, la baisse des charges (-739 k€) et le versement de subventions exceptionnelles pour 540 k€ au global ne parviennent pas à compenser les pertes importantes (-1,9 M€) liées à la mise en arrêt de l’activité, notamment de production.

 

La capacité de financement de l’établissement est donc fortement dégradée (-401 k€ soit une baisse de -626 k€ par rapport aux prévisions), alors que le besoin en investissement s’est avéré plus important que prévu (+339 k€).

 

Il en résulte un prélèvement sur fonds de roulement à hauteur de 856 k€, portant ce dernier à 5,4 M€.

 

Il est à noter que l’écart entre les données de financements figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Compte financier de l’opérateur » s’explique :

  • Sur le compte de résultat, et la ligne SCSP, par le titrage de la prime Covid en 2021, et par l’enregistrement de la prime interministérielle de restauration, ainsi que les indemnités journalières versées par la CPAM ;
  • Sur le tableau de financement abrégé, et la ligne financement de l’actif, par la valorisation des œuvres acquises par l’établissement pour le compte de l’Etat (+709 k€). 

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

3 028

3 028

2 887

2 887

Fonctionnement

4 346

3 967

3 862

3 708

Intervention

0

0

0

0

Investissement

1 441

1 468

1 196

1 253

Total des dépenses AE (A) CP (B)

8 814

8 463

7 945

7 848

dont contributions employeur au CAS pensions

0

0

38

38


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

6 934

5 845

Subvention pour charges de service public

3 956

4 454

Autres financements de l’État

8

30

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

0

0

Recettes propres

2 970

1 361

Recettes fléchées

983

892

Financements de l’État fléchés

394

573

Autres financements publics fléchés

266

90

Recettes propres fléchées

323

229

Total des recettes  (C)

7 917

6 737

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

0

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

547

1 111


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Bâtiments et domaines

0
0

1 760
1 533

1 377
1 485

0
0

0
0

634
522

674
592

2 394
2 055

2 051
2 078

Collection

0
0

244
108

194
67

0
0

0
0

232
234

210
286

475
342

403
353

Fonctions support

3 028
2 887

824
795

824
712

0
0

0
0

192
303

192
213

4 044
3 985

4 044
3 813

Production culturelle

0
0

579
606

654
596

0
0

0
0

0
0

0
0

579
606

654
596

Production et commercialisation de porcelaine

0
0

784
691

764
695

0
0

0
0

380
123

390
115

1 164
813

1 154
810

Publics

0
0

154
129

154
152

0
0

0
0

3
14

3
47

157
144

157
199

Total

3 028
2 887

4 346
3 862

3 968
3 708

0
0

0
0

1 441
1 196

1 468
1 253

8 814
7 945

8 463
7 848


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

547

1 111

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

500

565

Autres décaissements non budgétaires

0

10

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

1 047

1 687

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

0

Abondement de la trésorerie fléchée

178

0

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

1 047

1 687


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

0

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

395

290

Autres encaissements non budgétaires

0

53

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

395

343

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

651

1 344

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

829

44

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

0

1 299

Total des financements

1 047

1 687


* Voté

 

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 90 % en AE et 93 % en CP. On note ainsi :

  • Une sous-exécution des dépenses de collection (-50 k€ soit -12,5 %) qui s’explique en grande partie par le décalage de calendrier du chantier des collections, dont l’AMO a pu être lancée en 2020, mais dont le déroulement s’est trouvé ralenti par le confinement ;
  • Une sous-exécution relative des dépenses de programmation culturelle (-58 k€ soit -8,5 %) liée à une baisse du coût de fonctionnement initialement prévu pour l’exposition « A table ! », l’ensemble des autres dépenses préparatoires ayant été engagées ;
  • Une sur-exécution des dépenses liées aux publics (+42 k€, soit +26,3 %) résultant principalement du déploiement d’équipements en faveur de l’Ecole de Sèvres ;
  • Une sous-exécution des dépenses de production et de commercialisation de porcelaine (-344 k€, soit -29,8 %) résultant de l’arrêt de l’activité ;
  • Une sur-exécution des dépenses liées aux bâtiments (+27 k€ soit +1,3 %) s’expliquant par les surcoûts de fonctionnement durant la période de fermeture des sites, notamment pour assurer leur sécurité ;
  • Une sous-exécution des dépenses liées aux fonctions support (-231 k€ soit -5,7 %) résultant principalement du moindre coût de fonctionnement durant les périodes de confinement.


En dépit de ces baisses de dépenses, l’établissement connaît un déficit supérieur aux prévisions initiales, la crise sanitaire ayant entrainé des pertes de recettes de 1,6 M€. Le chiffre d’affaires commercial en particulier baisse de 50 %.


Ce solde budgétaire de -1,111 M€ contribue pour grande partie au prélèvement sur trésorerie d’1,3 M€, les opérations non budgétaires, liées à la TVA, ne connaissant par principe que peu d’évolution.


Il est à noter que l’écart entre les données de financements figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Autorisations budgétaires », notamment sur le montant de SCSP, s’explique par le retard pris dans le titrage de la prime Covid.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

47

58

54

  – sous plafond

44

45

44

  – hors plafond

3

13

10

        dont contrats aidés

3

 

 

        dont apprentis

 

5

7

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

190

182

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

190

182

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’opérateur rémunère 54 ETPT, dont 10 au titre de l’Ecole de Sèvres. Son plafond d’emploi, qui s’élève à 45 ETPT, est sous-consommé à hauteur d’1 ETPT correspondant à une vacance de poste.

182 ETPT ont par ailleurs été rémunérés par l’Etat, soit un niveau sensiblement inférieur aux prévisions qui s’explique par des procédures de recrutement longues afin de remplacer les agents partis à la retraite ou effectuant une mobilité.

 

Opéra comique


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

L’Opéra-Comique a fait face aux nombreuses difficultés engendrées par la crise sanitaire et aux épisodes successifs de fermeture au public, couvre-feu et confinements.

 

Entre mars et décembre, la crise sanitaire et la fermeture administrative du théâtre ont eu pour conséquence l’annulation, le report ou l’aménagement de six productions lyriques sur sept, du festival jeunesse et de plusieurs petites formes périphériques (78 représentations dont 25 représentations de productions lyriques ont été annulées ou reportées).

 

Tout au long de cette année, et dès le premier confinement, l’ensemble des services est parvenu à maintenir le bon fonctionnement de l’établissement malgré des conditions de travail dégradées : négociations avec les artistes et les coproducteurs, traitement des paies, règlement des fournisseurs, poursuite des processus de commandes, maintien des échanges avec les représentants du personnel et le conseil d’administration, remboursements de billets, etc.  

 

Dans ce contexte, l’établissement a néanmoins su inventer des solutions pour maintenir le lien avec ses publics, notamment en s’appuyant sur des formes numériques. L’Opéra-Comique a réussi à mener à bien la création d’une nouvelle production pendant le 2ème confinement qui se concrétisera par une diffusion d’Hippolyte et Aricie sur Arte Concert à destination du public le plus large. Par ailleurs, la captation de petites formes ne pouvant être données en public (telles que Mécanopéra) viendra enrichir l’offre numérique de médiation.

 

Très présent dans l’offre de « l’été culturel et apprenant », l’établissement a proposé des actions pédagogiques ciblées à destination des publics scolaires et jeunes via la production de supports numériques d’apprentissage ou la tenue de projets in situ. Son action en faveur de la jeunesse a également été menée à l’appui de la Maîtrise Populaire dont le développement s’est poursuivi. Cette dernière a notamment nourri le projet porté par l’établissement au titre de « Ecole ouverte », visant à faire découvrir la pratique du chant choral et de la danse contemporaine à travers les méthodes pluridisciplinaires et intuitives issues de l’enseignements de la Maîtrise.

 

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Olivier Mantei a été nommé directeur du Théâtre national de l’Opéra-Comique le 27 juin 2015, après en avoir été le directeur adjoint entre 2006 et 2015. Il a été renouvelé dans cette fonction par décret du 24 juin 2020. Sa lettre de mission est en cours de finalisation. 

 

Jean-Yves Larrouturou a été nommé président du conseil d’administration de l’établissement public par décret du 24 juin 2020 pour un second mandat.

 

La réouverture de l’établissement au printemps 2017 et la stabilisation de son nouveau modèle économique et artistique au cours des dernières années vont permettre la rédaction d’un premier contrat d’objectifs et de performance qui devrait être adopté début 2021 pour le prochain mandat de direction.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

13 501

13 501

12 510

12 510

14 798

14 798

Subventions pour charges de service public

12 210

12 210

12 210

12 210

14 010

14 010

Dotations en fonds propres

1 291

1 291

300

300

788

788

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

90

90

 

 

585

585

Subventions pour charges de service public

90

90

 

 

290

290

Transferts

 

 

 

 

295

295

P147 – Politique de la ville

30

30

 

 

60

60

Transferts

30

30

 

 

60

60

Total

13 621

13 621

12 510

12 510

15 443

15 443

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart de +1 800 k€ (AE=CP) entre la LFI 2020 et l’exécution s’explique par :

  • Le versement d’une subvention exceptionnelle votée en troisième loi de finances rectificative afin de sécuriser la trésorerie de l’établissement dans le contexte de crise sanitaire (1 600 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle de fonctionnement (200 k€ en AE=CP).

En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (213 k€ en AE=CP).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +488 k€ (AE=CP) entre les crédits prévus en LFI et la réalisation 2020 résulte de :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-12 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention pour des travaux de mise en conformité (500 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, l’établissement a bénéficié de subventions de fonctionnement du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » d’un montant total de 290 k€ pour :

  • Les actions pédagogiques ciblées mises en œuvre dans le cadre de « l’été culturel et apprenant » (80 k€ en AE=CP) ;
  • Le déploiement de la Maitrise populaire (150 k€ en AE=CP) ;
  • La mise en œuvre d’un dispositif de formation des formateurs (60 k€ en AE=CP).

 

Des transferts de crédits d’intervention (pour 295 k€ en AE=CP) permettront de poursuivre ces différentes actions en 2021.

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

12 408

8 915

Subventions de l'État

11 750

13 526

  dont contributions employeur au CAS pensions

 

 

  – subventions pour charges de service public

11 750

13 526

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

8 146

6 628

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

 

 

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

750

973

Revenus d’activité et autres produits

8 520

3 246

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

750

973

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

 

 

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

750

562

Total des charges

20 554

15 543

Total des produits

20 270

16 772

Résultat : bénéfice

 

1 229

Résultat : perte

283

 

Total : équilibre du CR

20 554

16 772

Total : équilibre du CR

20 554

16 772


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

283

 

Capacité d'autofinancement

 

1 640

Investissements

1 350

311

Financement de l'actif par l'État

288

788

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

 

 

 

Autres ressources

30

 

Remboursement des dettes financières

 

6

Augmentation des dettes financières

 

17

Total des emplois

1 633

317

Total des ressources

318

2 445

Augmentation du fonds de roulement

 

2 128

Diminution du fonds de roulement

1 315

 


* Voté

 

Le résultat de l’année 2020 s’établit à 1,229 M€. Malgré la crise sanitaire, il s’avère très supérieur (+1,512 M€) aux prévisions initiales qui envisageaient un déficit de -0,28 M€.

 

Le résultat net comptable excédentaire s’explique essentiellement par le bénéfice des mesures issues de la troisième LFR, soit le versement d’une subvention exceptionnelle de +1,6 M€ pour garantir une trésorerie d’un mois et demi et l’éligibilité de l’établissement au dispositif d’exonération de charges patronales. En effet, la baisse des charges hors mesure d’exonération (-4,2 M€) n’aurait pas permis de couvrir la perte de 64 % des ressources propres
(-5 M€), dont 2,44 M€ de produits issus des coproductions et 2,10 M€ de recettes de billetterie.

 

Ce résultat, ainsi que les provisions réalisées pour couvrir des créances douteuses notamment, génèrent une CAF de 1,64 M€, soit une amélioration nette de +1,973 M€. L’effet cumulé de cette amélioration et du financement consenti par l’Etat pour couvrir les travaux sur les réseaux, reportés en 2021, permet d’abonder le fonds de roulement à hauteur de +2,1 M€.

 

Il passe ainsi de 374 k€ au BI à 3,694 M€. Après retraitement des crédits fléchés sur les travaux de mise en conformité, il s’établit à 2,16 M€, soit un peu plus d’un mois et demi de fonctionnement.

 

Il est à noter que l’écart entre les données de financement figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Compte financier de l’opérateur » s’explique sur le compte de résultat, et la ligne SCSP, par l’inscription des seuls crédits de fonctionnement du programme 131 après déduction de la TVA, les autres crédits étant comptabilisés dans les autres ressources, hors des 290 k€ d’ « été culturel et apprenant » rattachés à l’exercice visé.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

12 408

12 408

9 950

9 950

Fonctionnement

7 308

7 416

5 679

5 573

Intervention

0

0

0

0

Investissement

1 219

1 350

468

311

Total des dépenses AE (A) CP (B)

20 935

21 174

16 097

15 834

dont contributions employeur au CAS pensions

0

0

0

0


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

19 808

17 877

Subvention pour charges de service public

11 750

13 526

Autres financements de l’État

288

683

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

0

0

Recettes propres

7 770

3 668

Recettes fléchées

30

500

Financements de l’État fléchés

0

0

Autres financements publics fléchés

0

0

Recettes propres fléchées

30

500

Total des recettes  (C)

19 838

18 377

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

2 543

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

1 335

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Bâtiment / Monuments historiques

0
0

0
0

0
0

0
0

0
0

42
54

45
7

42
54

45
7

Dépenses artistiques

2 724
3 154

3 113
3 220

2 927
3 108

0
0

0
0

0
0

0
0

5 837
6 375

5 651
6 263

Education artistique et culturelle

95
359

10
254

10
254

0
0

0
0

0
0

0
0

105
613

105
613

Théâtre en ordre de marche

26 834
6 421

5 925
2 190

5 622
2 191

0
0

0
0

4 065
414

5 763
304

36 824
9 025

38 219
8 917

Valorisation culturelle et commerciale

611
15

384
15

384
20

0
0

0
0

0
0

0
0

995
30

995
36

Total

30 264
9 950

9 432
5 679

8 944
5 573

0
0

0
0

4 107
468

5 808
311

43 804
16 097

45 016
15 834


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

1 335

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

6

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

869

Autres décaissements non budgétaires

0

315

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

1 335

1 191

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

3 260

Abondement de la trésorerie fléchée

0

486

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

2 774

Total des besoins

1 335

4 451


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

2 543

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

17

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

440

Autres encaissements non budgétaires

0

1 451

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

0

4 451

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

1 335

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

1 335

0

Total des financements

1 335

4 451


* Voté

 

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 77 % en AE et 75 % en CP. On note ainsi :

  • Une sous-exécution nette des dépenses artistiques (-3,541 M€ soit -36 %) qui s’explique pour près de 3,4 M€ (personnel et fonctionnement) par l’annulation ou le report des spectacles et manifestations artistiques ;
  • Une légère sous-exécution des dépenses de valorisation (-25 k€ soit -41 %) liée à la mise en arrêt de l’activité commerciale durant les mois de fermeture ;
  • Une sous-exécution très nette des dépenses liées au bâti, classé monument historique (-793 k€, soit -99 %), liée au report des travaux sur les réseaux et sur l’encoffrement ;
  • Une exécution des dépenses d’éducation artistique et culturelle proche du prévisionnel (-23 k€ soit -4 %), témoignant de l’engagement de l’établissement en la matière, ce dernier ayant dû annuler des actions culturelles sur site, mais ayant pu développer son action hors les murs et l’activité de la Maîtrise ;
  • Une sous-exécution des dépenses liées aux fonctions support de l’établissement (-956 soit -10 %) liée au fonctionnement dégradé durant cet exercice, qui a néanmoins pu se traduire par des besoins humains complémentaires.


Le passage en comptabilité budgétaire modifie l’équilibre global. En effet, le report d’investissements permet une forte baisse des dépenses (soit -5,54 M€), alors que la baisse de ressources propres est plus modérée (-3,63 M€). La perte de recettes de coproductions ou de tournées s’avère moins importante en comptabilité budgétaire, une partie des encaissements ayant été prévus, dès le BI, après le fait générateur de 2020. En outre, l’établissement a bénéficié de dons et legs pour un montant de +585 k€ n’apparaissant pas au compte de résultat.


Au regard de ces éléments et des financements consentis par l’Etat au titre du fonctionnement comme de l’investissement, l’établissement achève l’exercice sur un solde budgétaire bien supérieur au prévisionnel (+3,78 M€).


Cet excédent de +2,54 M€ et un volume conséquent d’encaissements non budgétaires consolident la trésorerie à hauteur de +3,26 M€. Elle s’établit ainsi à 5,21 M€ hors crédits fléchés et restes à payer pour 907 k€.


Il est à noter que l’écart entre les données de financement figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Autorisations budgétaires » s’explique :

  • Sur la ligne SCSP, par l’inscription des seuls crédits de fonctionnement du programme 131 après déduction de la TVA ;
  • Sur la ligne Autres financements de l’Etat, par l’inscription de la dotation en fonds propre, de l’ensemble des crédits de fonctionnement du programme 224, ainsi que du transfert de 45 k€ au titre de l’avance de phase de « l’été culturel et apprenant » (250 k€ restants à titrer) ;
  • Sur la ligne Financements fléchés de l’Etat, par l’inscription de la dotation exceptionnelle de fonctionnement du programme 131. 

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

157

91

98

  – sous plafond

90

91

94

  – hors plafond

67

 

4

        dont contrats aidés

 

 

4

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 98 ETPT, dont 4 contrats aidés hors plafond. 

 

Son plafond d’emploi, fixé à 91 ETPT, est sur-exécuté de 2,67 ETPT, rendus nécessaires afin de renforcer les équipes de l’établissement durant la crise, en particulier sur les fonctions financières et sur la billetterie.  

 

Opéra national de Paris


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

Avant dernière année du mandat de Stéphane Lissner, l’année 2020 devait être marquée par la production à l’Opéra Bastille d’une nouvelle Tétralogie de Wagner. Celle-ci devait débuter au printemps avec l’Or du Rhin et la Walkyrie, suivis à l’automne de Siegfried et du Crépuscule des Dieux, le cycle étant ensuite prévu en intégralité en fin d’année sous la forme d’un festival à l’occasion de deux séries de représentations.

 

La crise sanitaire, survenant à l’issue d’une importante mobilisation sociale, n’a malheureusement pas permis la tenue de ces événements. Le premier confinement a entraîné l’annulation de la fin de la saison 2019-2020 et conduit à la décision d’une interruption prolongée afin d’effectuer par anticipation les travaux de rénovation de la machinerie scénique. La reprise à l’automne s’est alors trouvée compromise par le second confinement.

 

Dans ce contexte, l’Opéra national de Paris a consacré son année à adapter son activité aux contraintes sanitaires tout en maintenant le lien avec ses publics et ses partenaires. Les différents canaux numériques dont dispose l’établissement ont été valorisés et enrichis à cette fin. La web-app « Aria » a ainsi été lancée dès le mois d’avril et comptabilise à ce jour plus de 280 000 utilisateurs uniques. Suite au dispositif « L’Opéra chez soi », déployé lors du premier confinement pour mettre à disposition des spectateurs les captations de ses spectacles, l’Opéra a lancé au deuxième semestre une plateforme de vidéos à la demande proposant des captations inédites ou déjà existantes, en direct ou en différé, des contenus pédagogiques et des créations de la « 3ème Scène ». Cette plateforme également intitulée « L’Opéra chez soi » s’appuie sur un modèle économique mixte, gratuit et payant selon le contenu, et est disponible partout dans le monde.

 

Au deuxième semestre, et à l’appui d’un changement de gouvernance anticipé, l’Opéra a engagé son plan stratégique autour de deux missions complémentaires : la mission de Georges-François Hirsch et Christophe Tardieu diligentée par la ministre de la Culture et la mission menée par le cabinet BearingPoint à la demande de l’établissement. Les conclusions de ces deux rapports convergent vers un projet de transformation qui sera lancé en 2021. Il aura pour ambition de revisiter non seulement le modèle économique et productif de l’OnP, mais aussi de réaffirmer le rôle et la place de cet établissement culturel majeur au sein de la société.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

Le mandat de Stéphane Lissner, directeur général depuis le 1er août 2014, devait arriver à terme le 31 juillet 2021. Appelé à d’autres fonctions, il a été remplacé par Alexander Neef, directeur préfigurateur depuis le 24 juillet 2019 et directeur général depuis le 1er septembre 2020.

 

Le conseil d’administration est présidé par Jean-Pierre Clamadieu. Celui-ci a été nommé par un décret du président de la République en date du 24 juillet 2019.

 

Un contrat de performance couvrant la période 2019-2021 a été présenté et adopté au cours du Conseil d’administration du 17 juin 2019.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P175 – Patrimoines

1 500

1 500

 

 

2 800

2 800

Dotations en fonds propres

1 500

1 500

 

 

2 800

2 800

P131 – Création

104 206

104 206

98 751

98 751

98 715

98 715

Subventions pour charges de service public

97 251

97 251

97 251

97 251

97 275

97 275

Dotations en fonds propres

6 955

6 955

1 500

1 500

1 440

1 440

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

50

50

 

 

130

130

Subventions pour charges de service public

50

50

 

 

 

 

Transferts

 

 

 

 

130

130

P147 – Politique de la ville

60

60

 

 

60

60

Transferts

60

60

 

 

60

60

Total

105 816

105 816

98 751

98 751

101 705

101 705

 

Sur le programme 131 « Création », les écarts pour -36 k€ au global s’expliquent :

  • En fonctionnement, par l’octroi par l’Etat d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (+24 k€ en AE=CP) ;
  • En investissement, par l’application de la réserve de précaution (-60 k€ en AE=CP),

Il est à noter à ce titre que l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution de ses seuls crédits de fonctionnement (1,358 M€ en AE=CP).


Sur programme 175 « Patrimoine », l’écart de +2,8 M€ (AE=CP) entre la LFI 2020 et le réalisé 2020 s’explique par le financement de travaux portant sur le clos et le couvert du Palais Garnier, classé monument historique.


Enfin, l’établissement a bénéficié de crédits exceptionnels d’intervention du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » pour un montant global de 130 k€. Ceux-ci ont été octroyés au titre du projet d’Académie Digitale (30 k€ en AE=CP) et de « l’Eté culturel et apprenant » (100 k€ en AE=CP).

 

   Compte financier 2020

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Produits

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Personnel

152 600

125 392

Subventions de l'État

94 450

135 460

  dont contributions employeur au CAS pensions

 

 

  – subventions pour charges de service public

94 450

135 460

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

76 132

57 762

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

169

147

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

18 200

21 612

Revenus d’activité et autres produits

133 428

41 289

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

18 200

21 611

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

 

905

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

1

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

1

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

9 000

8 251

Total des charges

228 732

183 154

Total des produits

228 048

176 896

Résultat : bénéfice

 

 

Résultat : perte

685

6 258

Total : équilibre du CR

228 732

183 154

Total : équilibre du CR

228 732

183 154


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Ressources

Budget
initial
2020

Compte
financier
2020 *

Insuffisance d'autofinancement

 

 

Capacité d'autofinancement

8 515

6 198

Investissements

28 011

11 912

Financement de l'actif par l'État

3 225

4 240

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

50

 

 

Autres ressources

660

 

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

28 011

11 912

Total des ressources

12 400

10 488

Augmentation du fonds de roulement

 

 

Diminution du fonds de roulement

15 610

1 423


* Voté

 

La crise sanitaire constitue le fait caractéristique majeur de cet exercice, en dépit d’un déficit comptable qui semble contenu à hauteur de -6,258 M€, grâce à l’inscription en produits à recevoir de la dotation consentie par l’Etat au titre du plan de Relance 2021, pour un montant de 41 M€ TTC.

 

En effet, la mise à l’arrêt de l’établissement sur la quasi-totalité de l’année en raison de la crise sanitaire et de l’avancement des travaux scéniques s’est naturellement traduite par une violente contraction des produits décaissables issus des activités artistiques et commerciales, soit -91,390 M€.

 

Ce manque à gagner n’a pu être absorbé par une baisse des charges à due concurrence, l’établissement étant confronté à un accroissement exceptionnel du montant et de la nature de certaines charges liées à la mise en place des mesures sanitaires sur un quadruple site et pour un volume extrêmement significatif de salariés. Il a en outre dû provisionner 2,738 M€ de créances douteuses détenues auprès de différents concessionnaires ou partenaires dont la situation paraissait fragile.

 

Il en ressort une CAF de 6,198 M€ qui contribue à assurer le financement d’une programmation d’investissement plus modeste que prévue (-16 M€) suite à une revue précise de l’ensemble des opérations et au maintien des seuls besoins vitaux pour le fonctionnement courant de l’établissement.

 

Le fonds de roulement se trouve donc abondé à hauteur de +1,423 M€ pour s’établir à 54,134 M€, soit un montant très supérieur au prévisionnel (+6,212 M€). Ce niveau doit néanmoins être apprécié au regard des besoins à venir et des crédits fléchés, la partie libre d’emploi s’établissant à 26 M€, soit à peine plus d’un mois et demi de fonctionnement.  

 

Il est à noter que l’écart entre les données de financements figurant dans la section « Financement de l’Etat » et celles dans la section « Compte financier de l’opérateur » s’explique sur le compte de résultat, et la ligne SCSP, par l’application de la TVA micro-réduite et l’inscription des crédits Relance 2021 en produits à recevoir.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2020

Compte financier 2020 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

152 500

152 500

127 506

127 506

Fonctionnement

84 315

54 632

46 846

38 473

Intervention

0

0

0

0

Investissement

37 919

27 129

18 412

12 814

Total des dépenses AE (A) CP (B)

274 734

234 261

192 763

178 793

dont contributions employeur au CAS pensions

0

0

0

0


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Recettes globalisées

218 836

105 784

Subvention pour charges de service public

94 450

95 403

Autres financements de l’État

3 225

1 440

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

169

207

Recettes propres

120 991

8 733

Recettes fléchées

65

2 826

Financements de l’État fléchés

0

2 800

Autres financements publics fléchés

0

0

Recettes propres fléchées

65

26

Total des recettes  (C)

218 901

108 610

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

0

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

15 360

70 183


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Dépenses artistiques

37 512
16 474

22 974
7 981

20 985
10 615

0
0

0
0

0
0

0
0

60 486
24 455

58 497
27 089

Éducation artistique et culturelle - Médiation

2 409
1 825

1 678
816

1 678
846

0
0

0
0

0
0

0
0

4 088
2 641

4 088
2 670

Théâtre en ordre de marche

112 571
109 162

53 147
32 600

25 470
22 126

0
0

0
0

37 919
18 412

27 129
12 814

203 636
160 174

165 170
144 103

Valorisation culturelle et commerciale

8
44

6 517
5 448

6 499
4 887

0
0

0
0

0
0

0
0

6 524
5 493

6 507
4 931

Total

152 500
127 506

84 315
46 846

54 632
38 473

0
0

0
0

37 919
18 412

27 129
12 814

274 734
192 763

234 261
178 793


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

15 360

70 183

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

263

482

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

19 279

48 647

Autres décaissements non budgétaires

0

0

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

34 903

119 312

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

0

Abondement de la trésorerie fléchée

0

0

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

34 903

119 312


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2020

Compte financier
2020 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

0

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

1 239

222

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

20 713

48 241

Autres encaissements non budgétaires

0

0

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

21 953

48 463

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

12 950

70 850

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

450

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

12 950

70 399

Total des financements

34 903

119 312


* Voté

 

Au plan budgétaire, les dépenses ont été exécutées à hauteur de 70 % en AE et 76 % en CP. On note ainsi :

  • Une sous-exécution des dépenses artistiques (-31,408 M€ soit -54 %) qui s’explique par l’annulation de 334 représentations, induisant une baisse des dépenses de production, en particulier salariales (-21,038 M€ soit -56 %) ;
  • Une sous-exécution plus modérée des dépenses liées à l’EAC et aux publics (-1,417 M€, soit -34 %), l’établissement ayant consacré un effort important pour maintenir la relation avec ces derniers, en capitalisant notamment sur l’Académie dont l’activité s’est poursuivie ;
  • Une sous-exécution des dépenses de valorisation culturelle et commerciale (-1,576 M€ soit -24 %) en raison d’un ralentissement des relations extérieures dans le contexte sanitaire. Cette baisse s’explique notamment par la quasi absence de visites de l’Opéra Garnier, entrainant une perte de recettes bien supérieure (-8 M€) ;
  • Une sous-exécution apparente des dépenses de fonctionnement (-23,47 M€ soit -13 %) qui résulte néanmoins du réexamen détaillé des programmes d’investissement, conduisant à supprimer 24,457 M€ de travaux, dont l’ambitieux programme de système d’information « SIMBAD » ;
  • A contrario, les dépenses liées aux monuments historiques progressent de 100 % en raison de l’octroi d’un financement pour poursuivre les travaux engagés sur le Palais Garnier.  

 

En dépit de ces baisses de dépenses, l’établissement connaît un déficit supérieur aux prévisions initiales, la crise sanitaire ayant entrainé des pertes de recettes historiques de 112,258 M€, dont plus de 65 M€ pour la seule billetterie. Il est à noter à ce titre que l’impact de la crise en comptabilité budgétaire est particulièrement sensible à l’Opéra national de Paris, qui encaisse d’ordinaire une partie significative de recettes de la saison N+1 lors de ses campagnes d’abonnement de mars.

 

Le solde budgétaire présente ainsi un déficit record de -70,183 M€ qui contribue pour la majeure partie au prélèvement sur la trésorerie. Elle s’établit en fin d’exercice à 37,192 M€, les opérations non budgétaires étant importantes mais par nature proches de l’équilibre.

 

Il est cependant à noter que la variation de trésorerie, pour un montant de 119,312 M€, rend compte de l’année exceptionnelle qu’a connu l’établissement.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

1 548

1 509

1 482

  – sous plafond

1 490

1 509

1 422

  – hors plafond

58

 

60

        dont contrats aidés

52

 

54

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 1 482 ETPT, dont 60 hors plafond, correspondant pour 54 d’entre eux à des contrats visant à favoriser l’insertion.

 

Son plafond d’emploi, fixé à 1509 ETPT, connaît une sous-exécution conjoncturelle de -87 ETPT. Ce niveau, bien inférieur à la réalisation 2020, est lié à la crise sanitaire et aux annulations de spectacles qui ont entraîné de nombreux décalages d’embauche de titulaires et un recours à des CDD de remplacement en très nette diminution.

 

Théâtre national de Chaillot


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020


La crise sanitaire a fortement impacté la programmation de l’établissement, avec seulement 17 spectacles accueillis (37 en 2019) pour 108 représentations (222 en 2019). La fréquentation a par conséquent connu une baisse avec 30 801 places payantes (contre 117 371 en 2019), soit un taux de fréquentation payante de 75,4 % (qui monte à 85,9 % pour l’ensemble de la fréquentation payante et non-payante sur l’année).


Dans ce contexte, l’établissement a travaillé sur une offre culturelle innovante : développement de sa stratégie digitale (création de contenus, renouvellement des formats, développement et structuration des canaux de diffusion et des modes d’adresse aux publics), déploiement d’une offre audiovisuelle (captation de spectacles, participation à des programmes audiovisuels originaux sur une chaîne nationale) et programmation culturelle renouvelée et adaptée (programmes « été culturel et apprenant » et « Chaillot ouvre la danse ! »).


Il a poursuivi la mise en œuvre de son plan d’action en matière d’éducation artistique et culturelle malgré l’annulation de certaines actions du fait de la crise. Le projet « Chaillot en partage » s’est poursuivi pour la huitième année consécutive et a concerné 76 élèves de deux collèges parisiens. L’établissement a également développé des parcours EAC autour des spectacles de la programmation, en partenariat avec neuf établissements scolaires du premier et secondaire, cinq établissements de l’enseignement supérieur et universitaire et sept associations du champ social. Une vingtaine d’actions ont été parallèlement mises en œuvre avec les publics en situation de handicap sensoriel.


L’établissement a renouvelé son programme d’actions avec « Chaillot expérience », un ensemble de propositions de rencontres avec les artistes, d’ateliers et d’évènements permettant au public de prolonger et d’approfondir l’expérience des spectacles. Le dispositif se décline également à travers des parcours EAC sur mesure autour des thématiques qui traversent les saisons ainsi qu’à travers des actions tournées vers le secteur scolaire et la formation des enseignants. Par ailleurs, grâce au dispositif « L’art d’être spectateur », 5 182 personnes ont bénéficié de rencontres avec les artistes et leurs univers : l’Artiste et son monde, Chaillot nomade, bords de plateau, impromptus artistiques, pratique et cours de danse collectifs, projection de films et Bal des enfants.


Enfin, le travail engagé avec les organisations syndicales s’est poursuivi en 2020, avec une actualité sociale particulièrement dense. L’accord relatif à l’égalité professionnelle 2018 a connu sa première année de mise en application. L’accord NAO 2020 a poursuivi la consolidation des modifications conventionnelles concernant différentes catégories de personnel (refonte des nomenclatures et clarification des niveaux d’embauche) et l’établissement a par ailleurs engagé un travail concernant son accord ARTT de 2003, dénoncé en décembre.


Il est à rappeler que Chaillot fait face depuis plusieurs années à la vétusté de son bâtiment et de ses installations. L’établissement a donc poursuivi son travail visant à mettre en œuvre la seconde tranche du Schéma directeur de 2011, à savoir notamment la rénovation de la salle Jean Vilar qui répondait également aux besoins de travaux d’urgence liés à la vétusté précitée.


Gouvernance et pilotage stratégique


Le directeur de Chaillot est Didier Deschamps depuis le 7 juillet 2011. Son mandat a été renouvelé par décret du président de la République du 4 juillet 2016 et s’achèvera le 4 avril 2021.


En vue du renouvellement de la direction en 2021, différentes actions ont été conduites en 2020. Le ministère de la Culture a engagé, à l’été, une réflexion plus large intitulée « Chaillot, quel Théâtre national de la Danse pour demain? ». Quatre réunions se sont tenues entre le 25 juin et le 17 juillet 2020. Elles ont réuni au total 60 participants issus pour la plupart du champ chorégraphique ou en qualité de spécialistes d’autres domaines. En parallèle, une inspection de l’IGAC a été menée durant l’été.


Enfin, après trois années de travail entre l’établissement et le ministère de la Culture, un nouveau décret statutaire a été pris en Conseil d’Etat le 10 novembre 2020. Les apports principaux de ce nouveau décret statutaire sont les suivants : il priorise désormais la mission de soutien à la création chorégraphique et entérine le nom de l’établissement, appelé Chaillot – Théâtre national de la Danse.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

14 233

14 233

14 255

14 255

14 978

14 978

Subventions pour charges de service public

13 530

13 530

13 530

13 530

13 832

13 832

Dotations en fonds propres

703

703

725

725

1 146

1 146

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

30

30

 

 

200

200

Subventions pour charges de service public

30

30

 

 

200

200

P147 – Politique de la ville

60

60

 

 

40

40

Transferts

60

60

 

 

40

40

Total

14 323

14 323

14 255

14 255

15 218

15 218

 

En fonctionnement, sur le programme 131 « Création », l’écart de +302 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution s’explique par les mouvements suivants :

  • L’octroi par l’Etat d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (+2 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle afin d’accompagner l’établissement fortement fragilisé en 2020 (+300 k€ en AE=CP).

L’établissement a par ailleurs bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (+279 k€ en AE=CP).


En investissement sur ce même programme, l’écart de +421 k€ s’explique par :

  • L’application de la réserve de précaution (-29 k€) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle au titre de l’aménagement de la serrurerie/menuiserie du théâtre (+450 k€).

Enfin, l’établissement a bénéficié d’une subvention exceptionnelle du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » au titre de l’été culturel et apprenant (+200 k€ en AE=CP).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

138

138

127

  – sous plafond

133

138

126

  – hors plafond

5

 

1

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

3

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 127 ETPT, dont 1 hors plafond. Le plafond d’emploi, fixé à 138 ETPT, fait apparaître une sous exécution de 12 ETPT, s’expliquant :

  • Par la moindre activité liée à la crise sanitaire ;
  • Par des effets conjoncturels liés aux vacances de poste, aux sorties d’effectifs et aux congés sans solde.

Il convient en outre de préciser que l’établissement emploie un volet important de Contrats à Durée Déterminée d'Usage

hors champ. Ainsi, le nombre d’emplois total rémunérés par la structure s’établit à hauteur de la prévision.

 

Théâtre national de la Colline


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

Sans surprise, le bel élan dans lequel le Théâtre national de la Colline avait su inscrire son action en 2019 a connu un fléchissement à la suite de la fermeture de l’établissement durant de longs mois. Ce sont ainsi 70 % des représentations qui ont été annulées (soit 150 sur 272), ramenant le nombre de spectateurs payants à 23 975. En outre, sur 72 représentations prévues en tournée, 20 ont été réalisées et 52 annulées.

 

Dès le mois de mars 2020, le Théâtre national de la Colline a néanmoins conçu un programme visant à la continuité de l’activité et notamment au maintien de la relation aux différents publics. Sous l’intitulé « Les Poissons pilotes de la Colline », la création s’est déplacée vers un usage accru de l’outil numérique. Le « Journal de confinement » de Wajdi Mouawad, partagé quotidiennement du 16 mars au 20 avril, a par exemple fait l’objet de 820 000 écoutes.

Il est amené à connaître une exploitation mondiale suite à l’achat de droits par différentes maisons d’édition internationales.

 

La Colline s’est aussi investie dans l’été culturel et apprenant, avec une programmation de formes légères jouées en extérieur, mais aussi avec la reprise de Littoral en juillet pour 17 représentations dont six en matinée. Ces différents projets (numériques et spectaculaires) ont mobilisé un grand nombre d’artistes, participant ainsi au soutien à un secteur sinistré et permettant de maintenir, voire d’amplifier, la relation au public. Il est à noter à ce titre que la fréquentation de moins de 30 ans s’établit cette année à près de 40 %.

 

Les recettes propres ont lourdement pâti des différentes annulations (48 % de la prévision inscrite au BI, soit 1,4 M€), en raison d’une perte de 70 % des recettes de billetterie qui n’ont pu être couvertes par le maintien de 80 % des recettes de tournée suite au paiement de dédits par les structures d’accueil. Les dispositifs de soutien, notamment l’exonération de charges sociales, permettent malgré tout à la structure de dégager un excédent en 2020.

 

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

L’établissement est dirigé par Wajdi Mouawad, nommé par décret du président de la République en date du 6 avril 2016. Un nouveau mandat de cinq ans a commencé le 28 mai 2018, sur la base de la lettre de mission signée le 11 janvier 2017.

 

Il inscrit par ailleurs son action dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de performance 2017-2020, approuvé en avril 2017.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

10 273

10 273

10 190

10 190

10 268

10 268

Subventions pour charges de service public

9 480

9 480

9 630

9 630

9 680

9 680

Dotations en fonds propres

793

793

560

560

588

588

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

60

60

 

 

350

350

Subventions pour charges de service public

60

60

 

 

320

320

Transferts

 

 

 

 

30

30

P147 – Politique de la ville

17

17

 

 

33

33

Transferts

17

17

 

 

33

33

Total

10 350

10 350

10 190

10 190

10 650

10 650

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par le versement d’une subvention exceptionnelle afin d’accompagner l’établissement (50 k€ en AE=CP). En outre, ce dernier a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (154 k€).

 

En investissement, l’écart de +28 k€ en AE=CP entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 sur le programme 131 « Création » s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-22 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle au titre de la restauration de la banque d’accueil du théâtre (+50 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’établissement a bénéficié du versement de deux subventions exceptionnelles au titre de « l’été culturel et apprenant » (320 k€ en AE=CP).

 

L’établissement a par ailleurs bénéficié de transferts de crédits d’intervention du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » en soutien au projet d’éducation artistique et culturelle « Mise au jardin » (+30 k€ en AE=CP).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

123

95

113

  – sous plafond

93

95

87

  – hors plafond

30

 

26

        dont contrats aidés

6

 

2

        dont apprentis

 

 

6

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 113 ETPT, dont 26 hors plafond (8 au titre des dispositifs d’insertion - contrats aidés et d’apprentissage). Son plafond d’emplois, fixé à 95 ETPT est néanmoins sous-exécuté de 8 ETPT en raison :

  • Des différentes séquences de fermeture de l’établissement au public, conduisant à un moindre recours aux CDD (4,5 ETPT) ;
  • Du report, en période de gestion de crise, de recrutements sur des postes laissés vacants fin 2019 (3,5 ETPT).

 

Théâtre national de l'Odéon


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020


L’année 2020 pour l’Odéon a bien évidemment été marquée par la crise sanitaire : 64 % de la programmation a été annulée (soit 179 représentations sur 282), abaissant la jauge offerte de 160 000 à 47 000 places du fait des annulations de printemps et des jauges dégradées de l’automne. L’établissement a ainsi enregistré une fréquentation de 45 950 spectateurs, soit un niveau considérablement plus faible que les années précédentes, mais un taux de remplissage de 86 %. L’essentiel des dates de tournée de la saison 2019-2020 ont été annulées ou reportées. Seules huit représentations sur les 39 prévues ont été effectivement réalisées.


La direction a néanmoins su prendre la mesure de la crise et adapter sa programmation : Stéphane Braunschweig a par exemple signé, à la rentrée, une Iphigénie adaptée aux circonstances : double distribution, mise-en-scène permettant une distanciation physique des acteurs, mise en place d’un dispositif en salle respectant cette même distanciation, etc. En outre, l’établissement s’est illustré par un accompagnement renforcé des artistes, en payant les cessions et accueillant des répétitions dès la fin du confinement de six spectacles différents, dont celui du directeur.


Enfin, l’Odéon a mis en place un certain nombre de dispositifs pour assurer la continuité de l’activité, notamment à destination des divers publics. L’offre numérique Théâtre et canapé a proposé de nouveaux contenus qui ont eu un succès certain (127 300 vues). L’Odéon s’est aussi impliqué dans « l’été culturel et apprenant » : petite forme itinérante à destination de la jeunesse, ciblage sur la proche banlieue, ateliers, etc. Plus de 1 000 jeunes ont été touchés dans ce cadre.


Dans ce contexte, les recettes propres ont connu une importante dégradation par rapport au BI (2,345 M€ sur les 5 M€ inscrits) en dépit de prestations tout à fait satisfaisantes en matière de mécénat et du maintien des recettes de coproduction.



Gouvernance et pilotage stratégique


Le directeur du Théâtre national de l’Odéon est Stéphane Braunschweig, nommé par décret du président de la République du 13 janvier 2016, et disposant d’une lettre de mission signée le 10 janvier 2017. Il a été renouvelé dans ses fonctions le 8 janvier 2021, par décret, pour un nouveau mandat de trois ans.


Le contrat d’objectifs et de performance (COP) couvre la période 2017-2020, correspondant au mandat du directeur (fin de mandat en janvier 2020). Il a été présenté pour approbation au conseil d'administration le 26 mars 2017. Un nouveau COP (2021-2023) sera élaboré en 2021.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

13 998

13 998

12 975

12 975

13 740

13 740

Subventions pour charges de service public

12 530

12 530

12 530

12 530

12 532

12 532

Dotations en fonds propres

1 468

1 468

445

445

1 207

1 207

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

 

 

 

 

200

200

Subventions pour charges de service public

 

 

 

 

200

200

P147 – Politique de la ville

30

30

 

 

60

60

Transferts

30

30

 

 

60

60

Total

14 028

14 028

12 975

12 975

14 000

14 000

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par l’octroi, par le ministère, d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (2 k€ en AE=CP). En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (220 k€).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +762 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-18 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle d’investissement (+780 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, l’établissement a bénéficié de subventions de fonctionnement du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture » d’un montant total de 200 k€ au titre de « l’été culturel et apprenant ».

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

134

131

134

  – sous plafond

131

131

130

  – hors plafond

3

 

4

        dont contrats aidés

3

 

4

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 134 ETPT, dont 4 hors plafond au titre des emplois aidés.

 

Son plafond d’emploi, fixé à 131 ETPT, est presque intégralement consommé, l’écart observé (0,7 ETPT) résultant d’une vacance frictionnelle.

 

TNS - Théâtre national de Strasbourg


   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Principaux faits structurants de l’année 2020

 

L’année 2020 devait s’inscrire dans la continuité de celle de 2019, caractérisée par un renforcement de l’activité du théâtre et par des résultats très satisfaisants en termes de productions, de tournées et de fréquentation (notamment jeune).

 

Si l’offre de l’établissement chute drastiquement suite à l’annulation de huit des 17 spectacles prévus (soit 75 représentations maintenues sur 135), le taux de remplissage s’établit néanmoins à un taux encourageant de 88 %. En outre, bien que la crise ait limité la diffusion en tournée de l’établissement avec seulement 36 représentations jouées sur les 96 contractualisées, il est à noter que 50 dates ont pu être reportées et donneront lieu à une présentation au public en 2021.

 

Afin de maintenir un lien avec un public large, le théâtre a mis en place le programme #TNSChezVous. Une multiplicité de propositions numériques a été spécifiquement créée (lectures, commandes d’écriture, carte blanche, etc.). En complément, et dans une logique de soutien artistique aux auteurs, cinq commandes d’écriture ont été passées sur le thème du développement durable.

 

La structure s’est aussi fortement investie dans « l’Été culturel et apprenant » en mettant en place « La Traversée de l’été » grâce à un financement exceptionnel du ministère. Dix projets artistiques différents ont composé cet « Été culturel » : spectacles itinérants dans l’espace public, lectures publiques, ateliers d’écriture, résidences d’artistes et résidences d’écriture ouvertes au public. Sur un plan quantitatif, cette initiative s’est traduite par 324 interventions/séances réalisées par 50 artistes, plus de 4 000 spectateurs/visiteurs et plus de 170 participants aux ateliers.

 

Enfin, l’Ecole du TNS s’est adaptée pendant la durée du confinement pour assurer la continuité pédagogique à distance. Des aides individuelles ont été apportées aux élèves et des équipements informatiques ont été fournis afin de réduire la fracture numérique.

 

Gouvernance et pilotage stratégique

 

L’établissement est dirigé par Stanislas Nordey, nommé par décret du président de la République en date du 28 octobre 2019.

 

Enfin, l’établissement inscrivait son action dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de performance couvrant la période 2016-2019, dont le renouvellement a été suspendu par la crise sanitaire et qui sera relancé courant 2021.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2019

Prévision LFI 2020

Réalisation 2020

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P131 – Création

11 618

11 618

10 130

10 130

10 736

10 736

Subventions pour charges de service public

9 580

9 580

9 730

9 730

9 852

9 852

Dotations en fonds propres

2 038

2 038

400

400

884

884

P224 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

94

94

 

 

457

457

Subventions pour charges de service public

60

60

 

 

 

 

Transferts

34

34

 

 

457

457

Total

11 712

11 712

10 130

10 130

11 193

11 193

 

En fonctionnement sur le programme 131 « Création », l’écart de 122 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’octroi, par le ministère, d’une prime pour les salariés les plus exposés durant le contexte d’état d’urgence sanitaire (+2 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle (+120 k€ en AE=CP).

En outre, l’établissement a bénéficié de la levée de la mise en réserve de précaution (187 k€).

 

En investissement sur ce même programme, l’écart de +484 k€ entre les crédits votés en LFI 2020 et l’exécution 2020 s’explique par :

  • L’application de la mise en réserve de précaution (-16 k€ en AE=CP) ;
  • Le versement d’une subvention exceptionnelle pour les travaux des ateliers Grüber (+500 k€ en AE=CP).

 

Par ailleurs, sur le programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », l’établissement a bénéficié de transferts pour un montant global de 457 k€ en AE=CP. Ces derniers visaient à accompagner :

  • Les initiatives prises en faveur de « l’Autre Saison » et de la troupe de théâtre avenir, dans le cadre de la refondation du pacte républicain par la Culture (30 k€ en AE=CP) ;
  • La mise en œuvre de « l’été culturel et apprenant », soit la « Traversée du TNS » et son déploiement sur le territoire du Grand-Est (400 k€ en AE=CP) ;
  • L’organisation des enseignements spécialisés théâtre dans l’Académie de Strasbourg (+13 k€ en AE=CP) ;
  • Les étudiants de l’école du théâtre via :
    • Des aides à la mobilité (+10 k€) ;
    • Des bourses du Fonds national d’aides d’urgence annuelles Culture (+4 k€ en AE=CP).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2019
(1)

Prévision 2020
(2)

Réalisation 2020

Emplois rémunérés par l'opérateur :

119

97

126

  – sous plafond

97

97

96

  – hors plafond

22

 

30

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par ce programme

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2019.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2020.

 

L’établissement rémunère 126 ETPT, dont 30 hors plafond qui sont principalement des CDD d’usage liés aux besoins et aux projets intervenus en cours d’année, notamment sur l’activité de transmission (intervenants de l’école, mise en œuvre de l’été culturel, etc.). 

 

Son plafond d’emploi, fixé à 97 ETPT, est sous-exécuté d’1 ETPT. Celui-ci est intégralement le fait de vacances frictionnelles, la crise sanitaire ayant retardé la finalisation de procédures de recrutement.