Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun exigibles au terme de la scolarité primaire |
INDICATEUR
1.1 – Proportion d'élèves maîtrisant, en fin de CE2, les principales composantes du domaine 1 "les langages pour penser et communiquer" du socle commun |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit (domaine 1) - total | % | Sans objet | Sans objet | 85 | 85 | 71,3 | 89 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit (domaine 1) - en REP+ | % | Sans objet | Sans objet | 75 | 72 | 52,1 | 80 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit (domaine 1) - en REP | % | Sans objet | Sans objet | 80 | 78 | 54,9 | 85 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit (domaine 1) - hors REP+/REP | % | Sans objet | Sans objet | 87 | 87 | 75,5 | 90 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques (domaine 1) - total | % | Sans objet | Sans objet | 84 | 84 | 69 | 89 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques (domaine 1) - en REP+ | % | Sans objet | Sans objet | 74 | 71 | 51,3 | 80 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques (domaine 1) - en REP | % | Sans objet | Sans objet | 78 | 77 | 52,4 | 85 |
Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques (domaine 1) - hors REP+/REP | % | Sans objet | Sans objet | 86 | 86 | 73,1 | 90 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJS – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DROM hors Mayotte.
Mode de calcul :
L’indicateur « Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CE2, les principales composantes du domaine 1 « les langages pour penser et communiquer » du nouveau socle commun » se fonde sur une évaluation triennale réalisée à la fin de chaque cycle (en 2017 et 2020 pour le CE2, en 2018 et 2021 pour la 6e, en 2019 et 2022 pour la 3e). Cette évaluation rend compte non seulement de la mise en œuvre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture mais aussi de la redéfinition des cycles, notamment du cycle 3 (CM1, CM2, 6e) qui concrétise la continuité école-collège.
Limitée au domaine 1 du socle, cette évaluation porte sur deux composantes de ce domaine : « Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit » et « Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques ».
Chaque évaluation au niveau national se décline sur quatre secteurs : total public, REP+*, REP* et hors REP+*/REP* (la refondation de l’éducation prioritaire (EP) est pleinement déployée depuis la rentrée 2015 ; la liste des réseaux est arrêtée par le ministre chargé de l’éducation nationale). L’échantillon national constitué de 15 000 élèves permet de rendre les intervalles de confiance négligeables.
Les quatre premiers sous-indicateurs indiquent le pourcentage d’élèves maîtrisant la composante « Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit (domaine 1) » : total (public), REP+, REP et hors REP+/REP. Les quatre sous-indicateurs suivants indiquent le pourcentage d’élèves maîtrisant la composante « Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques (domaine 1) » : total (public), REP+, REP et hors REP+/REP.
Il est à noter que, du fait de la crise sanitaire qui a débuté au mois de mars 2020, l’enquête sur échantillon permettant de calculer cet indicateur n’a pu être réalisée en juin, comme c’est habituellement le cas. Le dispositif a été reporté à la rentrée 2020 sur un échantillon d’élèves en début de CM1.
*REP+ et REP : réseaux de l’éducation prioritaire renforcés et réseaux de l’éducation prioritaire.
INDICATEUR
1.2 – Proportion d'élèves entrant en sixième avec au moins un an de retard |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Retard à l'entrée en 6ème - total | % | 7,7 | 6,4 | 6 | 5,5 | 5,4 | 6 |
Retard à l'entrée en 6ème - en REP+ | % | 14,8 | 12,6 | 12 | 11 | 10,3 | 15 |
Retard à l’entrée en 6ème - en REP | % | 11,4 | 9,4 | 9 | 8 | 7,8 | 12 |
Retard à l'entrée en 6ème - hors REP+/REP | % | 6,6 | 5,4 | 5 | 4,5 | 4,6 | 5 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJS – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DROM.
Mode de calcul :
– numérateur : élèves venant d’une école publique, entrant en 6e hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) dans les établissements publics et privés, dont l’âge est supérieur à l’âge « normal » ;
– dénominateur : élèves venant d’une école publique, entrant en 6e hors SEGPA dans les établissements publics et privés.
Cet indicateur apprécie globalement la fluidité des parcours scolaires en école élémentaire. Les données sont extraites des bases élèves établissements (BEE) qui alimentent les bases élèves académiques (BEA).
Cet indicateur se décline sur quatre secteurs : ensemble des élèves (total), REP+*, REP*, public hors REP+*/REP*.
*REP+ et REP : réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / réseaux de l’éducation prioritaire.
INDICATEUR
1.3 – Scolarisation des élèves du 1er degré en situation de handicap |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de couverture des notifications d'affectation en ULIS écoles | % | 85,6 | 86,7 | 96 | 88 | 86,8 | 98 |
Pour information : Nombre de notifications d’affectation en ULIS écoles | Nb | 52 378 | 53 380 | Sans objet | Sans objet | 53 948 | Sans objet |
Pour information : Proportion d’élèves en situation de handicap parmi les élèves des écoles du premier degré | % | 2,9 | 3,1 | Sans objet | Sans objet | 3,2 | Sans objet |
Pourcentage de postes spécialisés en ULIS écoles occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation | % | 67,4 | 67,1 | 74 | 70 | 66,3 | 76 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJS – DEPP – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DROM.
Mode de calcul :
– Taux de couverture des notifications d’affectation en ULIS écoles :
Le taux de couverture des notifications d’affectation en unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS écoles) des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) est calculé à partir d’une enquête en ligne DEPP – DGESCO sur la scolarisation des élèves handicapés, renseignée par les enseignants référents de ces élèves. Cette enquête est arrêtée au 15 novembre de l’année N.
Le calcul de ce taux de couverture est obtenu en rapportant le nombre d’élèves scolarisés en ULIS écoles avec prescription au 15 novembre de l’année N au nombre total de notifications d’affectation dans ce dispositif à cette date, à temps complet ou temps partiel. Il est exprimé en pourcentage : 100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS écoles au 15 novembre de l’année N / nombre de notifications d’affectation en ULIS écoles au 15 novembre de l’année N.
Le nombre de notifications d’affectation en ULIS écoles, à la date de calcul du taux de couverture, est donné pour information, de manière à pouvoir interpréter l’évolution de ce taux : il est disponible en janvier N+1 pour l’année scolaire N / N+1.
La proportion d’élèves en situation de handicap parmi les élèves des écoles du 1er degré, qu’ils soient scolarisés à temps plein ou à temps partiel, reste donnée pour information et ne fait donc pas l’objet d’un ciblage. Cet indicateur est construit comme suit : 100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés / nombre total d’élèves.
– Pourcentage de postes spécialisés en ULIS écoles occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation :
Cet indicateur est renseigné à partir de l’enquête « postes » de la DGESCO auprès des services départementaux de l’éducation nationale (IEN-ASH), normalement conduite au premier trimestre de l'année scolaire N / N+1 pour la valeur de réalisation N. Il mesure, à la date de l’enquête, le nombre de postes spécialisés dans les ULIS écoles qui sont occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation (certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap – CAPA-SH – dans le premier degré, et depuis 2017 certificat d'aptitude professionnelle aux pratiques de l'éducation inclusive (CAPPEI), certification commune aux premier et second degrés).
Analyse des résultats
Modifié au PAP 2017 pour tenir compte de la mise en œuvre du nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture et de la redéfinition des cycles d’enseignement à la rentrée scolaire 2016, l’indicateur 1.1 mesure la « proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CE2, les principales composantes du domaine 1 : “les langages pour penser et communiquer” du socle commun ». Le choix de cet indicateur est fondé sur le fait qu’il recouvre différents types de langage, dont la langue française et les langages mathématiques, d’où sa déclinaison en deux sous-indicateurs : « comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit » et « comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques » et qu’il met en jeu des connaissances et des compétences qui sont sollicitées comme outils de pensée, de communication, d’expression et de travail, tout en permettant l’accès à d’autres savoirs et à une culture rendant possible l’exercice de l’esprit critique. Chaque sous-indicateur se décline lui-même selon les modalités « total », « en REP+ », « en REP », et « hors REP+ / REP ».
Les évaluations du niveau de maîtrise des compétences du socle sont réalisées selon un cycle triennal à la fin de chaque cycle d’enseignement, chaque année étant consacrée à l’un des trois niveaux concernés (CE2, 6e et 3e). Pour le CE2, année qui correspond à la fin du cycle 2 (cycle des apprentissages fondamentaux) et au premier palier du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, la première mesure a eu lieu en 2017, la deuxième en 2020. Du fait de la crise sanitaire que traverse notre pays depuis le printemps dernier, le dispositif d’enquête sur échantillon permettant le calcul de cet indicateur a été mis en place non pas en fin de CE2 au mois de juin 2020, mais en début de CM1 au mois de septembre. Les résultats de cette enquête ne sont pas encore disponibles à ce jour ; ils seront publiés et analysés au PAP 2022.
S’agissant de la « proportion d'élèves entrant en sixième avec au moins un an de retard » (indicateur 1.2), on observe en 2020 une nouvelle baisse par rapport à l’année précédente quel que soit le sous-indicateur considéré : cette proportion s’élève à 5,4 % au « total » (-1 point), à 10,3 % « en REP+ » (-2,3 points), à 7,8 % « en REP » (-1,6 point) et à 4,6 % « hors REP+ / REP » (-0,8 point). En REP+ et en REP, les cibles 2020 avaient été atteintes dès 2018 ; quant aux prévisions 2020 actualisées au PAP 2021 (respectivement 11 % et 8 %), elles sont à nouveau dépassées. Au niveau global et hors EP, les cibles 2020 (respectivement 6 % et 5 %) sont dépassées. Par ailleurs, les écarts entre EP et hors EP continuent à se réduire : ils passent de 7,2 points en 2019 à 5,7 points en 2020 en REP+ et de 4 points à 3,2 points en REP. Cette réduction résulte notamment de la baisse continue des taux de redoublement consécutive à la mise œuvre du décret du 18 novembre 2014 relatif au suivi et à l'accompagnement pédagogique des élèves ; elle traduit par ailleurs les efforts portés en direction des élèves de l’éducation prioritaire.
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a consacré le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, et favorisé le développement de la scolarisation de ces derniers en milieu ordinaire. Depuis 2005, on observe ainsi chaque année une progression du nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés dans les établissements scolaires publics du 1er degré : à la rentrée 2020, on comptait 200 421 élèves en situation de handicap scolarisés dans le premier degré, dont 90,2 % dans les écoles publiques (soit 180 826 élèves, un chiffre en augmentation de 2,8 % par rapport à l’année précédente).
L’indicateur 1.3 « scolarisation des élèves du premier degré en situation de handicap » mesure l’écart entre les besoins exprimés et les inclusions scolaires dans les dispositifs collectifs « ULIS écoles ». La réalisation 2020 fait état d’une légère hausse du « taux de couverture des notifications d'affectation en ULIS écoles », celui-ci passant de 86,7 % à 86,8 % (soit +0,1 point par rapport à 2019). Cette hausse intervient dans un contexte où la proportion d’élèves en situation de handicap parmi les élèves du premier degré continue à augmenter (2,9 % en 2018, 3,1 % en 2019 et 3,2 % en 2020), tout comme le nombre des notifications d’affectation des élèves en situation de handicap en « ULIS écoles » (52 378 en 2018, 53 380 en 2019 et 53 948 en 2020), ces notifications étant d’ailleurs prononcées tout au long de l’année scolaire par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), alors que l’ouverture des dispositifs collectifs ne peut être décidée que dans le cadre de la carte scolaire et pour une mise en œuvre effective à la rentrée scolaire suivante.
Le sous-indicateur « pourcentage de postes spécialisés en ULIS écoles occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation » passe de 67,1 % à 66,3 % entre 2019 et 2020. Cette légère diminution (-0,8 point) illustre les difficultés de pourvoir l’intégralité des postes proposés dans le contexte d’augmentation du nombre d’« ULIS écoles » (+77 par rapport à 2019). Le certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l'éducation inclusive (CAPPEI) créé par le décret n° 2017-169 du 10 février 2017, certification désormais commune aux enseignants du premier et du second degrés, atteste la qualification professionnelle des enseignants pour l’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers liés à une situation de handicap, de grande difficulté scolaire ou à une maladie. Outre le renforcement de l'homogénéisation des pratiques et la revalorisation des carrières, ces nouvelles modalités de formation et de certification permettent de choisir des compléments de formation, ce qui est favorable à une gestion mieux adaptée du vivier des enseignants spécialisés pour améliorer la couverture de besoins parfois difficiles à prévoir. Elles n’ont pas encore produit tous leurs effets, mais devraient, dans la durée, renforcer l’attractivité de cette certification et permettre de mieux pourvoir les postes proposés.
OBJECTIF
2 – Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens alloués |
INDICATEUR
2.1 – Nombre d'académies bénéficiant d'une dotation globale équilibrée parmi les 30 académies |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d’académies bénéficiant d'une dotation globale équilibrée parmi les 30 | Nb | 24 | 23 | 26 | 22 | 22 | 27 |
Commentaires techniques
Source des données : MENJS – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DROM.
Mode de calcul :
Cet indicateur est construit à partir du taux d’encadrement en moyens d’enseignement, le nombre de postes d’enseignant pour cent élèves (P/E = 100 x nombre d’emplois d’enseignant au numérateur / nombre d’élèves au dénominateur).
Le P/E constaté de chaque académie est confronté à un P/E théorique, calculé par un modèle de répartition élaboré par la DEPP et utilisant des critères externes au système éducatif :
– un critère territorial, à partir de la nouvelle classification urbaine de l’INSEE, qui permet de tenir compte de l’importance relative des territoires urbains et ruraux dans chaque académie ;
– un critère social, le revenu fiscal médian par unité de consommation, pour prendre en compte la difficulté des publics scolaires propres à chaque académie.
L’écart en pourcentage des moyens d’enseignement simulés par le modèle pour chaque académie par rapport aux moyens constatés permet d’apprécier leur situation relative.
La dotation en moyens d’enseignement d’une académie est dite équilibrée lorsque cet écart est compris entre -3 % et +3 %.
Le modèle d’allocation entré en vigueur en 2015 s’appuie sur une répartition des moyens qui tient compte du poids de l’académie, de la démographie des élèves et des disparités géographiques et sociales.
Une dotation globale non équilibrée ne témoigne pas nécessairement d'un manque de moyens. L'absence d'équilibre peut en effet aussi bien résulter d'une sur-dotation que d'une sous-dotation par rapport au P/E théorique de l'académie.
INDICATEUR
2.2 – Écarts de taux d'encadrement à l'école primaire entre éducation prioritaire (EP) et hors EP et proportion d'enseignants avec 5 ans et plus d'ancienneté en EP |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
écart entre REP+ et hors REP+/REP | élèves par classe | -4,67 | -5,04 | -5,3 | -5 | -4,98 | -5,5 |
écart entre REP et hors REP+/REP | élèves par classe | -3,39 | -4,86 | -5,2 | -4,8 | -4,78 | -5,4 |
Pour information : taux d'encadrement en REP+ | E/C | 19,19 | 18,64 | Sans objet | Sans objet | 18,23 | Sans objet |
Pour information : taux d'encadrement en REP | E/C | 20,47 | 18,82 | Sans objet | Sans objet | 18,43 | Sans objet |
Pour information : taux d’encadrement hors REP+/REP | E/C | 23,86 | 23,68 | Sans objet | Sans objet | 23,21 | Sans objet |
Proportion d'enseignants avec 5 ans et plus d'ancienneté dans une école en éducation prioritaire | % | 40,4 | 41,2 | 38 | 43 | 42,8 | 40 |
Pour information : proportion d'enseignants avec 5 ans et plus d'ancienneté dans une école hors éducation prioritaire | % | 51,1 | 52,4 | Sans objet | Sans objet | 53,3 | Sans objet |
Commentaires techniques
Source des données : MENJS – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DROM.
Mode de calcul :
Sous-indicateur : « Écarts de taux d’encadrement à l’école primaire entre éducation prioritaire (EP) et hors EP »
Cet indicateur, qui mesure des écarts du nombre d’élèves par classe (E/C), vise à rendre compte de l’effort de compensation, en termes d’allègement des effectifs des classes, fait en direction des élèves scolarisés en éducation prioritaire afin que ceux-ci bénéficient de conditions d’enseignement améliorées.
Les taux d’encadrement sont calculés sur les secteurs : REP+*, REP*, hors REP+*/REP* (EP*).
La liste des réseaux est arrêtée par le ministre chargé de l’éducation nationale.
*REP+ et *REP : réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / réseaux de l’éducation prioritaire.
*EP : éducation prioritaire.
Sous-indicateur : « Proportion d’enseignants avec 5 ans et plus d’ancienneté dans une école en éducation prioritaire »
Le champ comprend les enseignants en activité à la date d’observation, titulaires de leur poste, les enseignants stagiaires, les enseignants en affectation provisoire ou à l’année ainsi que les remplaçants sur support vacant. Les données sont extraites des bases de gestion des personnels du ministère (BSA).
Un nouveau mode de calcul est intervenu à la rentrée scolaire 2019 pour déterminer l’ancienneté des enseignants : celle-ci correspond à la différence entre la date d’observation (novembre année AAAA) et la première date d’arrivée dans l’établissement où se trouve cet enseignant (sans interruption). Pour rappel, l’ancien calcul correspondait à la différence entre la date de la rentrée scolaire et la date de début de l’affectation actuelle dans l’école ou l’établissement. Le nouveau mode de calcul permet ainsi de corriger le biais inhérent au type d’affectation : le calcul est désormais similaire pour les personnes en affectation provisoire, à l’année ou en poste définitif, alors que, dans le mode de calcul précédent, l’ancienneté était réactualisée chaque année pour les enseignants en affectation provisoire ou à l’année.
Cette modification introduit une rupture de série : les réalisations pour les années 2018, 2019 et 2020 figurant dans le tableau ci-dessus ont été calculées selon les nouvelles modalités, alors que la cible 2020 fixée au PAP 2018 était fondée sur les anciennes modalités de calcul.
Analyse des résultats
Assurer la réussite de chaque élève constitue la priorité du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Conformément à l’objectif de « promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens », les méthodes d’allocation des moyens doivent, dans le cadre de la maîtrise des dépenses publiques, veiller à l’équité des dotations académiques. Outre le poids de l’académie et la démographie des élèves, le modèle de répartition des moyens d’enseignement utilisé depuis la rentrée 2015 vise à mieux prendre en compte les inégalités sociales et territoriales, à partir d’indicateurs externes au système scolaire : revenu fiscal médian par unité de consommation, indicateurs INSEE, ceux-ci reflétant des préoccupations plus qualitatives, telles que le maintien du service public dans les zones rurales, le respect des caractéristiques du réseau scolaire académique et la volonté de favoriser la réussite scolaire des élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées.
Les moyens supplémentaires prévus au titre de l’équité territoriale, qui sont alloués en priorité aux académies « déficitaires », permettent d’atténuer les écarts avec les académies « excédentaires », ces dernières devant optimiser leur réseau scolaire afin d’améliorer l’offre éducative conformément aux orientations nationales. La convergence des académies vers leur dotation cible s’effectue sur une trajectoire pluriannuelle.
En 2020, le « nombre d’académies bénéficiant d’une dotation globale équilibrée parmi les 30 académies » (indicateur 2.1) est en baisse par rapport à 2019, passant de 23 à 22, mais il est conforme à la prévision 2020 actualisée au PAP 2021. En effet, dans le cadre de la réforme territoriale entrée en vigueur le 1er janvier 2020, Mayotte (fortement déficitaire) est devenue une académie à part entière et les académies de Caen et de Rouen – qui bénéficiaient toutes deux d’une dotation globale équilibrée – ont fusionné pour devenir l’académie de Normandie. Néanmoins, la réalisation 2020 reste en deçà de la cible 2020 (27) : les effets escomptés du modèle d’allocation des moyens mis en œuvre en 2015 subissent un ralentissement compte tenu de l’attention forte portée aux territoires ruraux (aucune classe n’a été fermée sans l’accord du maire de la commune à la rentrée 2020) et des efforts consentis dans le cadre de la crise sanitaire (1 248 postes supplémentaires ont ainsi été créés à la rentrée 2020). En dépit d’une baisse démographique très importante dans le premier degré public – deux fois supérieure à celle constatée l’année précédente (plus de 73 000 élèves en moins à la rentrée 2020) – qui affecte particulièrement les territoires ruraux, le taux d’encadrement des élèves s’améliore dans tous les départements.
Pour donner les mêmes chances de réussite à tous les élèves et empêcher que les inégalités sociales ne se transforment et ne s’aggravent en inégalités scolaires, les taux d'encadrement des élèves en éducation prioritaire font l’objet d’une attention particulière. Si l’amélioration des résultats scolaires des élèves les plus fragiles ne réside pas exclusivement dans l’apport de moyens, mais également dans la transformation des pratiques pédagogiques, il n’en constitue pas moins une condition importante. L’indicateur 2.2 « écarts de taux d’encadrement à l’école primaire entre éducation prioritaire (EP) et hors EP et proportion d’enseignants avec 5 ans et plus d’ancienneté en EP » rend compte, d’une part, de l’allègement des effectifs d’élèves par classe en éducation prioritaire et, d’autre part, des mesures prises en vue d’une plus grande stabilité des équipes enseignantes.
Les écarts de taux d’encadrement entre, d’une part, les REP+ et le hors EP et, d’autre part, entre les REP et le hors EP ont progressé de manière très importante et inédite entre 2016 et 2019, passant respectivement de -1,56 à -5,04 et de -1,32 à -4,86. Cet accroissement de l’écart s’explique par la mise en œuvre progressive de la mesure de dédoublement des classes de CP et de CE1 à partir de la rentrée scolaire 2017, la moyenne brute masquant des écarts très forts entre les CP et CE1 d’un côté et les autres niveaux de l’autre. La totalité des classes de CP et de CE1 étant dédoublée depuis la rentrée 2019, les écarts de taux d’encadrement entre REP+ et hors EP et entre REP et hors EP se stabilisent en 2020 : ainsi, ils s’élèvent respectivement à -4,98 et -4,78, des valeurs qui correspondent à quelques centièmes près aux prévisions 2020 actualisées au PAP 2021 (-5 et -4,8).
Le dédoublement des grandes sections de maternelle en éducation prioritaire, amorcé à la rentrée scolaire 2020, devrait conduire, à court terme, à un nouvel accroissement de ces écarts, limités toutefois du fait de la réduction progressive à 24 élèves des effectifs des classes de GS, CP et CE1 hors éducation prioritaire.
Par ailleurs, le sous-indicateur mesurant la « proportion d’enseignants avec 5 ans et plus d’ancienneté dans une école en éducation prioritaire » renseigne sur la stabilité des équipes dans ces réseaux, gage de réussite à long terme des élèves de l’éducation prioritaire. Aux niveaux national et académique, des actions ont été engagées depuis la rentrée 2015 pour stabiliser ces équipes au travers de mesures de revalorisation notable du régime indemnitaire spécifique des personnels exerçant dans les écoles et collèges de l’éducation prioritaire (REP+ et REP) prévues par le décret n° 2015-1087 du 28 août 2015 ; par ailleurs, depuis 2017, un nouveau grade a été créé – la classe exceptionnelle – qui est « prioritairement accessible » aux enseignants ayant exercé pendant au moins huit ans en éducation prioritaire. Enfin, une prime supplémentaire de 3 000 euros nets annuels est déployée progressivement pour les agents des réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+) : après un premier complément de 1 000 euros par rapport au régime antérieur perçu en 2018-2019, les personnels exerçant en REP+ se sont vu octroyer 1 000 euros nets supplémentaires pour l’année 2019-2020 et l’effort de revalorisation sera poursuivi selon des modalités qui sont actuellement encore à l’étude.
Ces différentes mesures portent aujourd’hui leurs fruits puisque, après plusieurs années marquées par une érosion du vivier d’enseignants expérimentés exerçant en EP, la « proportion d’enseignants avec 5 ans et plus d’ancienneté dans une école en éducation prioritaire » progresse pour la deuxième année consécutive et davantage que celle des enseignants avec 5 ans et plus d'ancienneté dans une école hors éducation prioritaire : en hausse de 1,6 point par rapport à 2019 (contre +0,9 point hors EP), elle s’élève en 2020 à 42,8 %, une valeur quasiment identique à la prévision 2020 actualisée au PAP 2021.