Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Améliorer l'efficacité de la lutte contre la fraude fiscale et du traitement des dépenses publiques |
INDICATEUR
1.1 – Efficacité de la lutte contre la fraude fiscale |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des contrôles ciblés par Intelligence Artificielle (IA) et data mining | % | 13,85 | 21,95 | 35 | 30 | 32,49 | - |
Part des dossiers répressifs transmis au Parquet | % | 10,96 | 8,73 | 12 | 12 | 14,98 | - |
Part des opérations en fiscalité internationale | % | 14,26 | 13,84 | 15,25 | 15,25 | 13,10 | 11,5 |
Taux net de recouvrement DGFiP en droits en pénalités sur créances de contrôle fiscal (CFE et CSP) prises en charge en N-1 | % | 65,02 | 68,07 | 67 | 67 | 74,56 | 67 |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Part de contrôles ciblés par Intelligence Artificielle (IA) et data mining”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur mesure la part de la programmation du contrôle fiscal provenant des travaux d'analyse de données réalisés par la cellule d'analyse de données de l'administration centrale de la DGFiP et les pôles de programmation des directions spécialisées de contrôle fiscal (DiRCOFi).
- Sous indicateur : “Part des dossiers répressifs transmis au Parquet”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur reflète l’action de la DGFiP en matière de ciblage et de renforcement des sanctions à l’encontre des fraudeurs les plus importants. Il valorise la qualité des dossiers répressifs examinés par les services du contrôle fiscal.
Il rapporte le nombre de dossiers transmis à l’autorité judiciaire (dénonciation obligatoire prévue par la loi relative à la lutte contre la fraude, plaintes déposées par l’administration en matière fiscale (fraude fiscale, présomptions de fraude fiscale, escroquerie) et de signalements « article 40 du code de procédure pénale » dits fiscaux (faits assimilables à l’escroquerie) au nombre de dossiers comportant des pénalités exclusives de bonne foi ou appliquées en cas de défaillance déclarative après mise en demeure ou des amendes qualifiées de répressives.
Remarque : pour l’année 2018, il s'agit d'un rétrocalcul effectué à partir d’estimations des nombres de dossiers qui auraient été retenus cette année avec la législation en vigueur en 2019 (loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude).
- Sous indicateur : “Part des opérations en fiscalité internationale”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur, exprimé en pourcentage, reflète l’action du gouvernement en matière de lutte contre la fraude fiscale internationale. Il comprend, au dénominateur, le nombre total des opérations de contrôle fiscal externe (CFE) et, au numérateur, le nombre de CFE ayant au moins un rappel en fiscalité internationale.
Il est centré sur les seules directions spécialisées du contrôle fiscal (DiRCOFi, DNEF, DNVSF et DVNI) qui détiennent le niveau d'expertise requis face à la technicité croissante des schémas de fraude à l'international.
Remarques :
- pour la réalisation 2018, il s'agit d'un rétrocalcul effectué sur le nouveau périmètre de l'indicateur ;
- la cible 2020 issue du PAP 2018 a été fixée selon l'ancien périmètre de l'indicateur. Elle n'est donc pas strictement comparable.
- Sous-indicateur : “Taux net de recouvrement DGFiP en droits et pénalités sur créances de contrôle fiscal (CFE et CSP) prises en charge en N-1”
Mode de calcul :
Il comprend, au dénominateur, le montant des créances nettes issues du contrôle fiscal externe (CFE) ou sur pièces (CSP) au titre d’une année (en principal, soit droits et pénalités d'assiette : intérêts de retard, amendes et majorations, mais hors pénalités de recouvrement) et, au numérateur, les encaissements sur lesdites créances, total arrêté au 31 décembre de la première année suivant celle de la prise en charge.
Il exclut les créances de contrôle fiscal sur lesquelles les comptables ne peuvent pas agir (créances en procédures collectives et contestées avec sursis de paiement) ainsi que les créances relatives aux impôts locaux et à « l’exit tax ».
Calculé en taux net, il mesure l'efficacité de l'action en recouvrement forcé de la DGFiP dans le cadre du contrôle fiscal. Il est donc soumis à une certaine volatilité (l'exclusion du périmètre de l'indicateur d'une créance en sursis de paiement d'un montant exceptionnel ou, à l'inverse, sa réintégration peut provoquer une variation brutale de son résultat).
En donnant une vision plus large de l’état du recouvrement des créances suite à contrôle fiscal et en raison du raccourcissement de la période de référence (N-1 depuis 2018 au lieu de N-2), il favorise les synergies entre les services de contrôle et de recouvrement.
INDICATEUR
1.2 – Traitement des dépenses publiques |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de centres de gestion financière | Nb | Sans objet | 2 | 9 | 10 | 10 | - |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Nombre de centres de gestion financière”
Mode de calcul :
Exprimé en nombre cumulé de services implantés, ce sous-indicateur mesure l'avancée de l'expérimentation des centres de gestion financière issus des rapprochements opérés entre les centres de services partagés (CSP) et les services facturiers (SFACT).
Analyse des résultats
Les résultats obtenus en 2020 se situent en majorité au-delà des objectifs fixés, y compris en matière de lutte contre la fraude fiscale dans un contexte de ralentissement marqué des opérations de contrôle fiscal lié à la crise sanitaire et de montée en puissance de la programmation des contrôles ciblés par intelligence artificielle et data mining.
L'efficacité de la lutte contre la fraude fiscale repose sur la détection et la sanction effective des comportements les plus frauduleux, tout en veillant à recouvrer les créances rétablies ainsi au profit du Trésor.
A cet égard, le développement de la programmation du contrôle par intelligence artificielle (IA) et data mining vise à accroître, par un meilleur ciblage, le nombre de fraudes détectées, redressées et recouvrées.
En 2020, malgré une participation importante aux dispositifs mis en place dans le cadre de la crise sanitaire, les services de la DGFiP chargés du projet « Ciblage de la fraude et valorisation des requêtes (CFVR) » ont pu continuer à augmenter et diversifier leurs productions : 150 000 propositions de contrôles ont été envoyées dans les services, contre 100 000 en 2019, et leur enrichissement assure désormais la couverture de 170 risques. Ce niveau élevé d’activité permet à la « Part des contrôles ciblés par Intelligence Artificielle (IA) et data mining » (sous‑indicateur 1.1.1), en la plaçant à mi‑chemin entre la prévision initiale (35%) et actualisée (30%), de progresser de plus de 10 points en une année.
La part des dossiers répressifs transmis au Parquet (sous‑indicateur 1.1.2) s’inscrit dans la continuité de la loi relative à la lutte contre la fraude du 23 octobre 2018, et valorise aussi bien l’action pénale de la DGFiP que la nécessaire collaboration avec l’autorité judiciaire. En 2020, elle s'établit à 14,98 %, au-dessus des prévisions (12 %) et du résultat 2019 rétrocalculé (8,73 %).
Le nouveau mécanisme de dénonciation obligatoire au Parquet des affaires assorties de majorations exclusives de bonne foi (dénonciation immédiate pour les pénalités de 80 % et 100 % ou en cas de réitération pour les pénalités de 40 %), prévu par la loi fraude, apparaît correctement appréhendé par les services.
Dans le contexte particulier de la crise sanitaire, l'augmentation du nombre de dossiers transmis à la justice résulte de l'application de ce nouveau dispositif instauré par la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 évoquée ci-avant et de l'activité très soutenue des services en matière de plaintes pour escroquerie.
En 2020, la part des opérations en fiscalité internationale (sous‑indicateur 1.1.3) s'établit à 13,10 %, un niveau en retrait de celui enregistré en 2019 (13,84 %) et en 2018 (14,26 %).
Cette situation s'explique par la gestion de la crise sanitaire et les deux confinements qui ont rallongé les délais d’échanges avec les autres pays et retardé la clôture d'opérations de contrôle fiscal externe (CFE).
Les actions prioritaires suivantes visent à l'amélioration à terme de l'indicateur :
- la vigilance sur les flux financiers à destination ou en provenance d’États à faible pression fiscale ou mettant en œuvre des régimes fiscaux dommageables ;
- la recherche et la requalification d'activités occultes développées en France par des entreprises étrangères (exercice par l’intermédiaire d’un établissement stable non déclaré, exercice depuis l’étranger sans établissement stable) ;
- le renforcement des outils de lutte contre la fraude à la TVA, notamment par l'institution de nouvelles obligations concernant les entrepôts logistiques, la publication d’une liste sur Internet des plateformes du e-commerce non collaboratives, ou la transposition de la Directive (UE) 2017/2455 du 05/12/2017 qui rend les plateformes du e-commerce redevables de la TVA sous certaines conditions ;
- le recours accru à l’assistance administrative internationale, mais également à l'enquête administrative et le contrôle multilatéral ;
- le développement d'une programmation des contrôles plus ciblée, grâce aux nouvelles modalités d'exploitation des données et d'analyse prédictive (data mining), notamment en matière de prix de transfert ;
- à compter du 1er janvier 2021, la collecte par les administrations européennes des informations sur les dispositifs transfrontières potentiellement agressifs au plan fiscal.
Le recouvrement des créances caractérise les efforts conjoints déployés par les acteurs du contrôle et du recouvrement, pour donner une traduction concrète aux redressements fiscaux (sous‑indicateur 1.1.4). A cet égard, la DGFiP s'attache à renforcer la réactivité des services dès la constatation de la défaillance déclarative, et à spécialiser certaines structures dans le recouvrement des créances suite à contrôle fiscal externe.
Le taux de recouvrement s'établit en 2020 à 74,56 %, au-dessus de la cible (67 %). L’amélioration enregistrée tient principalement :
- au développement des procédures de régularisation en cours de contrôle (article L.62 du LPF), notamment l’extension aux contrôles sur pièces (CSP) des particuliers et des professionnels (cf. sous-indicateur « Part des contrôles se concluant par acceptation du contribuable » (2.1.2) infra) ;
- au recouvrement de deux créances aux montants exceptionnels issues d'opérations de contrôle fiscal externe (CFE).
Cette tendance doit toutefois être analysée avec prudence, car l’indicateur est par construction volatil.
Le traitement des dépenses publiques s'appuie sur l'optimisation des circuits de la dépense liée à la commande publique. La DGFiP poursuit la réorganisation des structures en charge de cette mission, en prolongeant l'expérimentation des rapprochements entre les services facturiers (SFACT) de la sphère de l'État et les centres de services partagés (CSP). Les centres de gestion financière nés de ces rapprochements s’inscrivent dans une démarche plus large que le seul cycle de la dépense. Ils permettront d'apporter une meilleure qualité de service à la fois aux services prescripteurs et aux fournisseurs de l’État, de fluidifier la chaîne de la dépense et d'accroître son efficacité.
L’expérimentation, menée tout d’abord sur les dépenses déconcentrées des ministères financiers, sociaux et culturels (ministères dits du bloc 3), a été étendue, au cours de l’année 2020, aux Services du Premier ministre (SPM) pour un rapprochement du CSP de la direction des services administratifs et financiers (DSAF) et le SFACT du SCBCM SPM, ainsi qu’au CSP de la direction nationale d’interventions domaniales (DNID) en le rapprochant du SFACT du comptable spécialisé du domaine (CSDOM).
Dépendant de l’adhésion des ministères pour passer d'un mode de gestion classique ou facturier à une organisation expérimentale en centre de gestion financière, le « Nombre de centres de gestion financière mis en place » (sous-indicateur 1.2.1) qui permet de mesurer le déploiement de ces nouveaux services s'établit à 10 en 2020, en ligne avec la prévision actualisée.
OBJECTIF
2 – Renforcer la qualité de service au profit des usagers et des partenaires |
INDICATEUR
2.1 – Proximité de l'administration, relation de confiance, rapidité et qualité de la transmission des informations aux usagers |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage d'augmentation des communes avec un accueil de proximité DGFiP | % | - | 0 | - | +14 | +14 | - |
Part des contrôles se concluant par acceptation du contribuable | % | 22,66 | 23,90 | 25 | 25 | 36,70 | - |
Taux d’avis rendus en réponse à une demande de rescrit général dans le délai de trois mois par les services de la DGFiP | % | 86,19 | 84,69 | 84 | 84 | 92,20 | - |
Qualité de service Marianne | % | 79,53 | 74,97 | 75 | 75,8 | 75,27 | 75 |
Indice de satisfaction des applications informatiques évaluées par les usagers | Note sur 10 | 8,11 | 8,16 | 7,5 | 7,8 | 7,81 | 7 |
Pourcentage des départs en retraite traités par le SRE sur saisine directe de l'usager | % | 27,37 | 37,62 | 61 | 60,50 | 55 | |
Taux de respect du délai d'un mois, hors délais négociés, pour la réponse aux demandes d'évaluations réglementaires adressées aux services du Domaine | % | 92,06 | 92,55 | 92 | 92 | 92,72 | 92 |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Pourcentage d'augmentation des communes avec un accueil de proximité DGFiP”
Mode de calcul :
Exprimé en taux, ce sous-indicateur mesure la variation du nombre de communes bénéficiant d’au moins un accueil de proximité DGFiP entre la situation au 1er janvier 2019 (1 977) et le 31 décembre de l'année considérée.
L'accueil de proximité DGFiP est défini comme un lieu dans lequel un usager peut rencontrer un agent de la DGFiP. Ce lieu pouvant être une structure de la DGFiP ou une structure où est présente la DGFiP parmi d’autres services publics (structure de mutualisation de services publics, par exemple, Maison de services au public ou France Services).
- Sous-indicateur : “Part des contrôles se concluant par acceptation du contribuable”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur mesure la part des contrôles (sur pièces et sur place) se concluant de façon consensuelle et rapide par une acceptation formalisée par le contribuable des rappels (régularisation en cours de contrôle (article L 62 du LPF), transaction...).
Remarque : le rétrocalcul opéré pour 2018 a été réalisé à partir de données réelles, mais également de données estimées.
- Sous-indicateur : “Taux d’avis rendus en réponse à une demande de rescrit général dans le délai de 3 mois par les services de la DGFiP”
Mode de calcul :
Le périmètre de ce sous-indicateur correspond aux demandes de rescrit général déposées auprès de la DGFiP en application du 1° de l’article L.80 B du livre des procédures fiscales (LPF).
A l'instar du périmètre retenu pour le PAP 2021, il comprend les demandes de rescrit portant sur le caractère non-lucratif des organismes sans but lucratif ou sur les entreprises nouvelles déjà en activité afin de prendre en compte l’ensemble des demandes de rescrits généraux traitées par la DGFiP. Les réalisations 2018 et 2019 ont été retrocalculées selon ce périmètre élargi.
Exprimé en taux, il mesure le pourcentage des avis rendus par l'ensemble des services compétents de la DGFiP au cours de l'année dans le délai de trois mois en réponse à ces demandes.
- Sous-indicateur : “Qualité de service Marianne”
Mode de calcul :
Le périmètre de ce sous-indicateur est le suivant :
- les structures locales en contact avec des usagers ayant une mission fiscale (services des impôts des particuliers, services des impôts des entreprises, centres des impôts fonciers et trésoreries mixtes) ;
- les trésoreries spécialisées dans la gestion du secteur public local et hospitalier, situées dans tous les départements (excepté à Mayotte) ;
- la Direction des impôts des non-résidents (DINR) au titre de sa mission de gestion des impôts des particuliers et des professionnels résidents à l'étranger, ainsi que la Direction des grandes entreprises.
Ce sous-indicateur correspond à la moyenne arithmétique des trois taux suivants mesurant le respect d’engagements issus du référentiel interministériel Marianne :
- le taux de traitement des courriers, par une réponse au fond ou d’attente, dans le délai de deux semaines (cible 2020 de 75 %; réalisation 2020 = 83,6 %) ;
- le taux de traitement des courriels, par une réponse au fond ou d’attente, dans le délai d'une semaine (cible 2020 de 90 %; réalisation 2020 = 89,1 %) ;
- le taux d'appels aboutis en moins de 10 sonneries (cible 2020 de 60 %; réalisation 2020 =53,1 %).
Remarque : la prévision 2020 actualisée, issue du PAP 2021, a été élaborée selon le nouveau périmètre de l'indicateur. Elle n'est donc pas strictement comparable.
- Sous-indicateur : “Indice de satisfaction des applications informatiques évaluées par les usagers”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur mesure la satisfaction des usagers vis-à-vis d'un panel représentatif d'applicatifs mis à leur disposition dans le cadre de leurs relations avec les services de la DGFiP.
Pour les usagers particuliers, le panel comprend le compte fiscal des particuliers, la messagerie sécurisée, le paiement en ligne, la déclaration de revenus en ligne, le simulateur d'impôt sur le revenu et le service de gestion du prélèvement à la source.
Pour les usagers professionnels, ce panel comprend le compte fiscal des professionnels, la déclaration et le télépaiement de la TVA et, à compter de 2020, la messagerie sécurisée.
La satisfaction est mesurée au moyen d'une enquête en ligne adressée par courriel à un échantillon d'usagers particuliers et professionnels.
Ce sous-indicateur correspond à la moyenne des notes attribuées par les usagers pour chacune des neuf démarches en ligne.
Remarque : le résultat 2018 (8,11/10) ne comprend pas la mesure de la satisfaction des usagers vis-à-vis du service de gestion du prélèvement à la source mis en œuvre à compter de 2019.
- Sous-indicateur : “Pourcentage des départs en retraite traités par le SRE sur saisine directe de l'usager”
Mode de calcul :
Exprimé en taux, ce sous-indicateur rapporte le nombre de pensions en premier droit traitées à partir de demandes de départ en retraite formulées par les usagers directement (demande en ligne ou par formulaire EPR11) auprès du Service des retraites de l’État, au nombre total de pensions en premier droit rattachées à l'année considérée.
L'indicateur mesurant les départs effectifs en retraite, il ne comprend pas les demandes de départ en retraite reçues qui auraient pu être abandonnées ou différées.
- Sous-indicateur : “Taux de respect du délai d'un mois, hors délais négociés, pour la réponse aux demandes d'évaluations réglementaires adressées aux services du Domaine”.
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur adopte pour périmètre les dossiers réglementaires hors délais négociés ou non contraints. Exprimé en taux, il mesure le pourcentage de ces dossiers traités au cours de l’année dans le délai d'un mois.
INDICATEUR
2.2 – Qualité des comptes publics |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Indice de qualité des comptes locaux | Note sur 20 | 17,11 | 17,22 | 16,8 | 16,8 | 17,25 | 16,8 |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Indice de qualité des comptes locaux”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur évalue la qualité de la comptabilité des communes, départements, régions, établissements publics de santé, offices publics de l'habitat, services publics d’eau et d’assainissement, groupements à fiscalité propre ainsi que les collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.
L’indice de qualité des comptes locaux du PLF N porte sur les comptes de l’année N-1 (la réalisation 2020 porte sur la qualité des comptes de l'année 2019). Les données permettant son calcul sont issues de l’application Hélios.
INDICATEUR
2.3 – Délai de paiement des dépenses publiques |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Délai global de paiement des dépenses de l'Etat | jours | 16,33 | 14,94 | 20 | 20 | 15,17 | 20 |
Délai de paiement par les comptables des dépenses du secteur local | jours | 6,13 | 6,31 | 7 | 7 | 5,99 | 7 |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Délai global de paiement des dépenses de l’État”
Mode de calcul :
Exprimé en jours, ce sous-indicateur mesure le temps écoulé entre la date de réception de la facture et son paiement. Il comprend, au numérateur, le nombre cumulé de jours de traitement de chacune des demandes de paiement, de la réception de la facture ou de la constatation du service fait si celui-ci intervient postérieurement jusqu’à son règlement par le comptable (date de mise en paiement dans Chorus plus un jour de délai bancaire, moins les éventuels jours de suspension du gestionnaire et/ou du comptable) et, au dénominateur, le nombre total de demandes de paiement après ordonnancement payées au cours de l’année. Les données sont issues du système d’information financière et comptable de l’État.
- Sous-indicateur : “Délai de paiement par les comptables des dépenses du secteur local”
Mode de calcul :
Exprimé en jours, ce sous-indicateur mesure le temps employé par le comptable public pour traiter les différentes phases de la dépense lui incombant entre la réception du dossier en provenance de l’ordonnateur et le paiement.
Il est calculé, de manière automatisée et exhaustive par l’application Delphes (sur l’ensemble des budgets locaux gérés, sur l’ensemble de leurs mandats et sur l’ensemble de l’année).
INDICATEUR
2.4 – Dématérialisation de l'offre de service aux usagers |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des budgets de collectivités mettant en oeuvre la dématérialisation totale | % | 66,87 | 78,08 | 85 | 85 | 82,95 | 80 |
Taux de paiement dématérialisé | % | 95,02 | 96,20 | 97 | 97 | Non connu | - |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Part des budgets de collectivités mettant en œuvre la dématérialisation totale”
Mode de calcul :
Ce sous-indicateur mesure la proportion d'entités publiques (collectivités locales et leurs groupements, établissements publics locaux, établissements publics de santé, établissements publics sociaux et médico-sociaux, offices publics de l'habitat) mettant en œuvre la dématérialisation totale des procédures comptables.
La dématérialisation est considérée comme totale dès lors que plus de 90 % des mandats de dépense donnant lieu à paiement sont appuyés de pièces justificatives dématérialisées et que la collectivité a adopté la signature électronique des bordereaux récapitulatifs de mandats de dépense.
- Sous-indicateur : “ Taux de paiement dématérialisé ”
Mode de calcul :
L'indicateur couvre l'ensemble des encaissements opérés dans la sphère DGFiP (sphère fiscale, secteur public local, déposants de fonds au Trésor…). Il rapporte le montant des paiements effectués par un moyen de paiement dématérialisé (prélèvement, virement et carte bancaire) au montant total des encaissements réalisés par paiements dématérialisés et non-dématérialisés (effets de commerce, chèque et numéraire).
Remarque : le résultat 2020 est indisponible. Il sera communiqué dans le PAP 2022.
Analyse des résultats
Le bilan des résultats obtenus en 2020 en matière de qualité de service est largement positif.
En matière de proximité du service public, la DGFiP souhaite offrir dans les zones où le besoin de présence de l’État est particulièrement fort un service public répondant mieux à cette demande. Il s'agit notamment d'augmenter sensiblement le nombre d’accueils de proximité de la DGFiP à destination de ses usagers particuliers quelle qu’en soit la forme : déploiement des France Services, permanences dans les locaux des collectivités locales, dispositifs mobiles, avec une attention particulière accordée à l’accompagnement numérique.
En 2020, l'augmentation du nombre de communes avec un accueil de proximité DGFiP (sous‑indicateur 2.1.1) s'établit à +14 % par rapport à la situation au 1er janvier 2019, en ligne avec la prévision. Ainsi, au 31/12/2020, la DGFiP assure une présence de proximité dans plus de 2 250 communes, notamment grâce au déploiement progressif des France Services.
Une relation de confiance entre la DGFiP et ses différents interlocuteurs constitue un enjeu commun fédérateur pour les prochaines années. Dans le cadre de la loi pour un État au service d’une société de confiance (ESSOC) du 10 août 2018, la DGFiP s'attache à promouvoir le droit à l’erreur et à développer la sécurité juridique fiscale.
Un usager qui se trompe dans ses déclarations à l’administration n’encourt pas de sanction pour son erreur, si cette dernière a été commise de bonne foi, que l’usager corrige son erreur à son initiative ou à l’invitation de l’administration. A cet égard, la part des contrôles se concluant par acceptation du contribuable (sous-indicateur 2.1.2) mesure la mobilisation des services de la DGFiP pour mettre en oeuvre les dispositifs permettant de conclure de façon consensuelle et rapide des opérations de contrôle fiscal au cours desquelles des erreurs commises de bonne foi par les contribuables sont rectifiées. En 2020, elle s'établit à 36,70 %, au-dessus de la prévision (25%).
Ce bon résultat s'explique par l’extension, prévue par la loi ESSOC, de la procédure de régularisation en cours de contrôle (article L.62 du LPF) aux contrôles sur pièces (CSP) des particuliers et des professionnels. En effet, au 31 décembre 2020, 39,3 % des CSP clôturés ayant donné lieu à rappel ont fait l’objet d’une procédure de régularisation.
Les autres procédures permettant de conclure un contrôle de façon consensuelle et rapide (L.62 en contrôle fiscal externe (CFE), transaction avant mise en recouvrement et règlement d’ensemble) sont plus minoritaires. L’interruption des CFE pendant la période de confinement et leur reprise très progressive depuis peut expliquer cette tendance.
En matière de développement de la sécurité juridique fiscale, la DGFiP s'organise pour promouvoir une relation de confiance à travers des dispositifs adaptés aux types de besoins des entreprises (PME, ETI et grandes entreprises ; international). Dans ce contexte, la célérité avec laquelle la DGFiP répond aux demandes de rescrit est mesurée par le taux de réponse de la DGFiP à une demande de rescrit général dans le délai de 3 mois (sous-indicateur 2.1.3). En 2020, ce taux s'établit à 92,20 %, sensiblement au-dessus de la prévision (84%). Il est à replacer dans un contexte où, même si un retour à la normale a été constaté durant le dernier trimestre, le nombre de demandes enregistre une diminution de plus de 10 % par rapport à 2019. Il prend également en compte la suspension des délais administratifs généraux pour la période du 12 mars au 23 juin inclus définie par l’ordonnance n° 2020-316 qui s’applique aux délais prévus par l’article L. 80 B du livre des procédures fiscales (LPF).
En termes de rapidité et de qualité de la transmission des informations aux usagers, l'indicateur composite « Qualité de service Marianne » (2.1.4) s'établit en 2020 à 75,27 %, un niveau proche de celui atteint en 2019 (74,97%) et conforme à la cible (75%), mais situé en retrait de celui de 2018 (79,53 %). Bien que les objectifs de qualité de service aient été atteints sur sa composante « courrier » (cf. les commentaires techniques), cette composante ainsi que la composante « courriels » se replient légèrement en 2020, et la troisième composante « accueil téléphonique » demeure en retrait sensible de l'objectif (-6,9 points).
Le contexte sanitaire auquel les services ont dû faire face sur la plus grande partie de l’année 2020 a eu un impact tant sur la réalisation des mesures que sur les résultats :
- sur la composante « courrier » : difficulté à constituer un échantillon de mesures représentatif compte tenu du moindre usage de ce mode de contact mais aussi dans certaines directions en raison du travail à distance ;
- sur la composante « courriel » : hausse importante du nombre de courriels reçus par les services depuis plusieurs années (+19 % de courriels ont été reçus au titre des deux dernières campagnes d'avis d'impôt sur le revenu, soit 11 millions de courriels environ), et particulièrement dans ce contexte de fermeture des services publics pendant le premier confinement et de limitation des déplacements des usagers pendant la campagne des avis ;
- sur la composante « téléphonique » : la vétusté des matériels, la perte de compétences constatée localement (gestion des autocoms et des serveurs vocaux) et l’augmentation des appels locaux en 2020 ont concouru à un résultat en retrait de l'objectif, mais néanmoins en amélioration de 2,6 points par rapport à 2019 grâce à une forte mobilisation des agents.
Dans la perspective de la fin du réseau commuté du téléphone, la DGFiP déploie progressivement le réseau de téléphonie sur IP (ToIP) à partir de l’année 2020. Cette technologie, qui permet de véhiculer la voix par le biais de réseaux Internet, doit permettre d’améliorer la gestion de la téléphonie locale en permettant aux services de la DGFiP de mieux la piloter.
L'Indice de satisfaction des applications informatiques évaluées par les usagers (sous-indicateur 2.1.5) obtient la note de 7,81 sur 10, au-dessus de la cible initiale (7,0/10) et en ligne avec la dernière prévision (7,8/10). Ce résultat est toutefois en léger retrait par rapport à celui de l'année 2019 (‑0,35 point). Parmi le panel des services mesurés (cf. liste détaillée dans les commentaires techniques), seul le simulateur à l’impôt sur le revenu connaît une amélioration de la satisfaction (+0,36 point). C’est également le service qui obtient la note la plus haute (8,73 /10).
Des évolutions sont prévues pour la plupart des services en ligne afin d'accroître leur facilité d'utilisation et la satisfaction des usagers à cet égard.
Le pourcentage des départs en retraite traités en direct par le Service des Retraites de l’État (SRE) (sous-indicateur 2.1.6) s'établit au 31/12/2020 à 60,50 %, au-dessus de la cible fixée dans le PAP 2018 (55%) et en quasi conformité avec la prévision réalisée dans le PAP 2020 (61%).
Ce résultat est en ligne avec la mise en place progressive de la réforme de la gestion des pensions achevée au 31 décembre 2020 mais dont les effets interviendront pleinement à la fin du 1er semestre 2021. La programmation de la fin des bascules des employeurs dans le nouveau processus de départ en retraite et la démarche d’accompagnement de ces derniers malgré la crise sanitaire ont permis de respecter le calendrier, au bénéfice d’une procédure conditionnée à un certain nombre de pré-requis sur la qualité des comptes, l’organisation du contrôle interne et la qualité des flux de données.
Le taux de respect du délai d'un mois, hors délais négociés, pour la réponse aux demandes d'évaluations réglementaires adressées aux services du Domaine (sous-indicateur 2.1.7) s'établit au 31/12/2020 à 92,72 %, au-dessus de la cible initiale et des prévisions (92 %).
La légère progression enregistrée par rapport à l'année 2019 (+ 0,17 point) s'inscrit dans le contexte d'une baisse des charges des services (- 17,4 % de dossiers traités en 2020), liée notamment au relèvement fin 2019 du seuil de consultation des services du Domaine pour les acquisitions amiables des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER), et à la crise sanitaire.
En matière de qualité comptable, la dynamique d'amélioration se poursuit du côté du secteur local. L’indice de qualité des comptes locaux (sous‑indicateur 2.2.1) progresse et se situe, avec un résultat de 17,25/20 en 2020, au‑dessus de la prévision (16,8/20). Cette amélioration traduit l’attention portée de façon constante par la DGFiP à la fiabilité des comptes, thème central dans le contexte d’expérimentation de la certification des comptes des collectivités locales, des établissements publics de santé et des travaux du comité de fiabilité des comptes locaux.
En matière de paiement des dépenses de l’État, le délai global (sous-indicateur 2.3.1) s'établit à 15,17 jours (contre 14,94 jours à fin 2019). Les consignes diffusées au réseau pour accélérer le paiement en faveur des entreprises et notamment l’allègement des plans de contrôle hiérarchisé de la dépense ont assuré à l’État un traitement efficient de ses dépenses.
A cet égard, aucun type de dépense ne voit ses délais s'allonger en 2020, et la légère dégradation de l'indicateur enregistrée (+0,23 jours / 2019) s'explique par une structuration différente des dépenses dans le contexte de la crise sanitaire : la part des demandes de paiement liées aux frais de déplacement, traditionnellement payées dans des délais courts, a diminué fortement en 2020 (- 27,5%).
Par ailleurs, l’augmentation de la part des demandes de paiement relevant de la commande publique dans le total des dépenses de l’État (41,76 % en 2020 contre 37,17 % en 2019), dont les délais sont structurellement plus élevés que les autres demandes de paiement en raison notamment de la complexité de leur visa, a entraîné mécaniquement un allongement du délai global de paiement et ce, malgré une réduction concomitante du délai de paiement des dépenses relevant de la commande publique.
En 2020, le délai de paiement par les comptables des dépenses du secteur local (sous-indicateur 2.3.2) se réduit encore (-0,32 jour), en s'établissant à 5,99 jours pour une cible fixée à 7 jours, un niveau qui demeure significativement inférieur au plafond prévu par les textes réglementaires (10 jours pour les collectivités territoriales et 15 jours pour les établissements publics de santé).
Ce très bon résultat est le fruit de nombreuses actions engagées par la DGFiP pour faire face à la crise liée à la propagation du virus de la Covid-19 et pour améliorer le délai de paiement du comptable :
- mise en place rapide d’un plan de continuité de l’activité puis d’un plan de reprise de l’activité ;
- priorisation des dépenses en fonction des enjeux ;
- sensibilisation à la nécessité de paiement rapide des dépenses indispensables au soutien de l’économie en période de crise ;
- ajustement du contrôle hiérarchisé de la dépense (CHD) pour faire face aux conséquences de la crise ;
- développement du télétravail, redéploiement des équipes et mobilisation de renforts quand nécessaire ;
- obligation de dématérialisation des pièces justificatives de la dépense dans le cadre d’une généralisation progressive au 1er janvier 2019 (cf. sous-indicateur 2.4.1 infra) ;
- généralisation de la facturation électronique pour tous les fournisseurs à compter du 1er janvier 2020 ;
- promotion et multiplication des expérimentations de services facturiers locaux (SFACT) ;
- développement du contrôle allégé en partenariat (CAP) dans plus de 200 collectivités afin de coordonner les contrôles respectifs de l’ordonnateur et du comptable et permettre un contrôle a posteriori d’un échantillon de mandat d’une même chaîne de dépense ;
- promotion des moyens modernes de paiement .
A ces actions, il convient d'ajouter en 2021 le développement des services de gestion comptable dans le cadre du nouveau réseau de proximité de la DGFiP qui doit permettre de consolider la maîtrise du délai de paiement par les comptables des dépenses du secteur local.
En matière de dématérialisation de l'offre de service aux usagers, la part des budgets de collectivités mettant en œuvre la dématérialisation totale (sous-indicateur 2.4.1) poursuit sa progression. Elle s'établit à 82,95 % au 31 décembre 2020 (contre 78,08 % au 31 décembre 2019), au-dessous de la dernière prévision (85%), mais néanmoins au‑dessus de la cible fixée en début de triennal (80 %).
Cette évolution favorable s'explique notamment par l'atteinte de l'échéance réglementaire du 1er janvier 2019 (loi n°2015-991 du 7 août 2015 NOTRé) qui impose des échanges dématérialisés aux plus grands organismes publics locaux (OPL). Ainsi, entre fin 2019 et fin 2020, le taux de dématérialisation totale des « OPL NOTRé » a progressé de près de 5 points, et 88,65 % des « OPL NOTRé » fonctionnent désormais en environnement dématérialisé (contre 83,75 % à fin 2019).
Le déploiement de la dématérialisation est également resté dynamique dans le secteur hospitalier. Au 31 décembre 2020, 77,43 % des établissements publics de santé (EPS) « NOTRé » ont adopté la dématérialisation totale (contre 68,24 % au 31 décembre 2019).
Par ailleurs, le secteur public local évolue avec des fusions ou rapprochements d'organismes publics locaux, et notamment la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Cette évolution qui implique la convergence d'ici 2021 des systèmes d'information des EPS membres du même GHT devrait favoriser le déploiement de la dématérialisation au cours des prochaines années.
OBJECTIF
3 – Maîtriser les coûts de gestion de la DGFiP au profit d'une efficience accrue |
INDICATEUR
3.1 – Taux d'intervention et d'évolution de la productivité |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'intervention sur l'impôt | % | 0,81 | 0,79 | 0,77 | 0,86 | 0,77 | 0,82 |
Taux d'intervention sur les dépenses de l'Etat | % | 0,08 | 0,08 | 0,08 | 0,07 | 0,07 | |
Taux d'intervention sur les dépenses du secteur public local | % | 0,11 | 0,10 | 0,11 | 0,11 | 0,11 | |
Taux annuel d'évolution de la productivité globale | % | 5,00 | 6,64 | 4 | 4,6 | 5,24 | 2,9 |
Commentaires techniques
Source des données : DGFiP
- Sous-indicateur : “Taux d'intervention sur l'impôt”
Mode de calcul :
Il correspond au rapport entre les dépenses engagées directement et indirectement par la DGFiP pour la gestion des impôts et le montant des recettes fiscales brutes collectées par la DGFiP. Les coûts sont calculés à partir des dépenses réelles de personnel et sans les déversements du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économiques et financières ». Cette méthode, conforme à celle mise en œuvre pour le calcul du « coût de collecte des recettes douanières » du programme 302 « Facilitation et sécurisation des échanges », permet d'harmoniser les modalités de calcul du « coût de collecte des recettes douanières et fiscales » au niveau de la mission.
Remarque : la cible 2020 issue du PAP 2018 a été déterminée selon des modalités de calcul différentes (avec les déversements du programme 218). Elle n'est donc plus strictement comparable.
- Sous-indicateur : “Taux d'intervention sur les dépenses de l'État”
Mode de calcul :
Le taux rapporte les dépenses engagées directement et indirectement par la DGFiP, pour le contrôle et le paiement des dépenses de l’État, au total des flux de dépenses payées par le réseau de la DGFiP au cours de l’année. Les coûts sont calculés à partir des dépenses réelles de personnel et sans les déversements du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économiques et financières », en cohérence avec la méthode appliquée au taux d'intervention sur l'impôt.
Pour mémoire, le dénominateur comprend les dépenses payées après ordonnancement, les opérations de paye et les dépenses de pensions des fonctionnaires. Sont en revanche exclues du périmètre, en raison de leur particularisme, les dépenses des comptes spéciaux du Trésor, les dépenses de dette publique et les dépenses en atténuation de recettes, dont l’inclusion dénaturerait la signification du taux.
Remarque : la cible 2020 issue du PAP 2018 a été déterminée selon des modalités de calcul différentes (avec les déversements du programme 218). Elle n'est donc plus strictement comparable.
- Sous-indicateur : “Taux d'intervention sur les dépenses du secteur public local”
Mode de calcul :
Le taux rapporte les dépenses engagées directement et indirectement par la DGFiP, pour le contrôle et le paiement des dépenses du secteur public local par les services déconcentrés de la DGFiP aux dépenses payées pour le compte de l'ensemble des organismes concernés (collectivités territoriales et leurs établissements publics, établissements publics de coopération intercommunale, offices d’HLM, établissements de santé et établissements médico-sociaux).
Les coûts sont calculés à partir des dépenses réelles de personnel et sans les déversements du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économiques et financières », en cohérence avec la méthode appliquée au taux d'intervention sur l'impôt.
Remarques :
- le résultat définitif 2019 est de 0,10 % (le provisoire était de 0,11 %).
- le résultat au titre de l'année 2020 est provisoire. Le résultat définitif sera communiqué dans le RAP 2021 ;
- la cible 2020 issue du PAP 2018 a été déterminée selon des modalités de calcul différentes (avec les déversements du programme 218). Elle n'est donc plus strictement comparable.
- Sous-indicateur : “Taux annuel d’évolution de la productivité globale”
Mode de calcul :
L’indicateur traduit l’évolution annuelle de la productivité de la DGFiP. Il rapporte les éléments de charge des services aux effectifs mobilisés sur ces métiers, en intégrant la quote-part des personnels affectés aux fonctions de soutien. La productivité est mesurée à partir de 11 ratios élémentaires correspondant aux missions de la DGFiP.
Remarque : depuis 2016, les réalisations sont calculées hors déploiement du projet FIDES (Facturation Individuelle des Établissements de Santé) qui se traduit par l’émission d’un titre individuel de recette. Sans neutralisation de cette évolution particulière qui rend difficile toute comparaison avec les résultats antérieurs, les résultats auraient été de 7,1 % pour 2016, de 5,9 % pour 2017, de 7,42 % pour 2018, de 6,25 % pour 2019 et de 1,06 % pour 2020.
Analyse des résultats
Le taux d’intervention sur l’impôt (sous-indicateur 3.1.1) s’établit en 2020 à 0,77 %. Il diminue de 0,02 point par rapport à 2019 (0,79 %). Cette tendance s’explique par un recul des recettes fiscales brutes (- 1,39 %) conjugué à une baisse plus importante des coûts de gestion de la DGFiP (- 3,84 %).
Le taux d’intervention sur les dépenses de l’État (sous-indicateur 3.1.2) est de 0,07 % en 2020. Cette diminution s'explique par l'effet cumulé de la baisse du coût de gestion des dépenses de l’État par la DGFiP (- 2,42 %) et de l'augmentation plus importante, en volume, des dépenses de l'État (+ 18,14 %). Cette évolution est liée au contexte sanitaire de l'année 2020. Le versement des aides sociales et économiques a fortement progressé. Près de 41 Md€ ont été versés au titre de la mission « Plan d'urgence face à la crise sanitaire » soit 64 % de l’augmentation des dépenses du budget de l’État enregistrée en 2020. À cela s'ajoute une augmentation des dépenses de dégrèvements et remboursements telles que : l’allègement de la taxe d’habitation et la mise en place de diverses mesures fiscales pour soutenir la trésorerie des entreprises, limitant ainsi les conséquences économiques de l'épidémie de covid-19.
Le taux d’intervention sur les dépenses du secteur public local (sous-indicateur 3.1.3), affiche un résultat provisoire pour 2020 de 0,11 %. Il est en augmentation par rapport à l'exécution définitive 2019 (+ 14 %) Cette situation s’explique par une diminution du volume des dépenses du secteur public local (- 10 %) combinée à une augmentation des coûts de gestion (+ 2 %), en raison notamment de la hausse des effectifs de directions, auprès desquelles sont rattachés les services d'appui au réseau (SAR).
Le taux annuel d’évolution de la productivité globale (sous-indicateur 3.1.4), hors déploiement du projet FIDES (Facturation Individuelle des Établissements de Santé), s'établit à 5,24 % en 2020. En effet, sur la période 2019-2020, les effectifs diminuent (- 2,78 %), tandis que les charges augmentent (+ 2,84 %). Le repli de l'indicateur observé par rapport à 2019 (-1,4 point) résulte de la crise sanitaire qui a ralenti l'activité économique.