Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Assurer l'efficacité et l'efficience des dispositifs de lutte contre les feux de forêt |
INDICATEUR mission
1.1 – Efficacité du dispositif de protection des forêts pendant la campagne "saison feux" |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage des incendies ne dépassant pas 5 hectares | % | 95,8 | 91,46 | 96 | 96 | 93,39 | 96 |
Nombre d’hectares brûlés en fonction de l’intensité de l’aléa climatique pendant la campagne « saison feux » | Nb | 6 | 10,32 | 11 | 11 | 7,58 | 11 |
Commentaires techniques
Pourcentage des incendies ne dépassant pas 5 hectares :
– Numérateur : nombre d’incendies parcourant moins de 5 ha en été dans les départements méditerranéens ;
– Dénominateur : nombre d’incendies recensés en été dans les départements méditerranéens.
Les départements méditerranéens sont :
– en Provence-Alpes-Côte-d’Azur : les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence, le Var et le Vaucluse ;
– pour la nouvelle région Occitanie : l’Aude, le Gard, l’Hérault, la Lozère, les Pyrénées-Orientales ;
– pour la Corse : la Haute-Corse et la Corse-du-Sud ;
– pour la nouvelle région Alpes-de-Haute-Provence : l’Ardèche et la Drôme.
Nombre d’hectares brûlés en fonction de l’intensité de l’aléa climatique pendant la campagne « saison feux » :
– Numérateur : nombre d’hectares brûlés dans les départements méditerranéens ;
– Dénominateur : nombre de secteurs classés en risque très sévère par Météo France.
Analyse des résultats
INDICATEUR 1.11 – Pourcentage des incendies ne dépassant pas 5 hectares :
Même si les superficies méritent encore d’être consolidées, le bilan de l’année 2020 (12.000 ha de forêts ou d’espaces naturels) correspond à la moyenne décennale sur la période 2010 – 2019 (11.958 ha). Il concerne principalement la moitié Sud du pays (85 %) et plus particulièrement les 15 départements méditerranéens (60 % du bilan national).
On note un déséquilibre par rapport aux normales saisonnières. Traditionnellement faible, l’activité hivernale en zone Sud a été particulièrement élevée, notamment en Corse (3.500 ha). À l’inverse, alors que la majorité des surfaces brûlées en zone Sud-Ouest intervient au printemps, cette période a été relativement calme et l’essentiel du bilan 2020 a été réalisé en été.
Enfin, les feux d’espaces agricoles (5.000 ha environ), majoritairement localisés dans la moitié nord du pays, ont été beaucoup moins importants qu’en 2019 (estimés à 15.000 ha). Il est important de souligner que cette problématique, génératrice d’une forte activité opérationnelle des SDIS, ne fait pas l’objet d’un suivi aussi précis que celui des feux de forêts par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation (MAA).
Au 1er décembre, le premier bilan des superficies brûlées est proche de 12.000 ha de forêts ou d’espaces naturels depuis le 1er janvier 2020. Ce bilan est très proche de la moyenne décennale sur la période 2010-2019.
INDICATEUR 1.12 – Nombre d’hectares brûlés en fonction de l’intensité de l’aléa climatique pendant la campagne « saison feux » :
Le ratio s’établit à 7,6 alors que la valeur prévisionnelle calculée sur la base des années précédentes est fixée à 11. Ce résultat montre que les mesures estivales mises en œuvre à titre prévisionnel (guet armé aérien, pré-positionnement de sections des formations militaires de la sécurité civile au sein des massifs forestiers) ont permis le plus souvent de limiter l’impact du danger d’incendie. Ainsi, l’efficacité du dispositif opérationnel mis en œuvre a permis de faire face à l’intensité (relative) du danger météorologique d’incendie au cours de l’été 2020. Il faut cependant noter que l’activité hivernale n’est pas prise en compte par cet indicateur et représente en 2020 plus de 40% du total des superficies brûlées dans les départements méditerranéens.
OBJECTIF
2 – Assurer la disponibilité des moyens aériens et leur conformité aux besoins opérationnels |
INDICATEUR mission
2.1 – Efficience des opérations de secours aux personnes en hélicoptère en milieux difficiles |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de disponibilité des hélicoptères EC145 de la sécurité civile en base. | % | 94,54 | 92,8 | 95,00 | 92 | 92,17 | 95,00 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 « Rapport entre le nombre de missions médicalisées et le nombre total de missions de secours » :
Source des données : Groupement des Moyens Aériens, sous-direction des moyens nationaux
Mode de calcul :
Numérateur : Nombre hélicoptères disponibles en base de l’année
Dénominateur : Nombre d’appareils en base de l’année
Sous-indicateur 2 « Taux de disponibilité des hélicoptères EC145 de la sécurité civile en base » :
Cet indicateur permet de mesurer la capacité des hélicoptères de la sécurité civile à déployer des équipes médicales en milieux difficiles.
Source des données : Les données sont issues de l'exploitation informatisée des comptes rendus de vol (CRV) établis par les pilotes à l’issue de chaque mission.
Mode de calcul :
Numérateur : nombre de missions médicalisées réalisées pendant une année
Dénominateur : nombre total de missions de secours réalisées pendant la même année
INDICATEUR
2.2 – Taux de disponibilité opérationnelle des avions de la sécurité civile |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de disponibilité opérationnelle des avions de la sécurité civile | % | 94,2 | 89,83 | 98,00 | 92 | 94,10 | 98,00 |
Commentaires techniques
Source des données : Groupement des Moyens Aériens, sous-direction des moyens nationaux :
Mode de calcul :
Numérateur : Nombre d’alertes tenues
Dénominateur : Nombre d’alertes demandées
Analyse des résultats
INDICATEUR 2.1 – Taux de disponibilité des hélicoptères EC145 de la sécurité civile en base :
L’objectif de disponibilité opérationnelle à hauteur de 95 % des hélicoptères en base sur l’année est un niveau ambitieux afin de permettre de rendre le service de qualité attendu par les usagers. Ce taux de disponibilité est calculé heure par heure sur chaque base et compilé pour chaque journée. Pour l’année 2020, le taux de disponibilité des hélicoptères EC-145 de la DGSCGC en base est de 92,17 %, soit en baisse marginale par rapport à l’exercice précédent.
La disponibilité des hélicoptères a été sensiblement affectée par les difficultés logistiques rencontrées par AIRBUS HELICOPTERS depuis plus d’un an qui se sont traduites par un allongement des délais d’approvisionnement sur certaines pièces critiques. Cette situation s’est répercutée sur les temps de réalisation des visites périodiques de 800 heures avec un impact direct sur la disponibilité opérationnelle et technique. Par ailleurs, des difficultés techniques rencontrées sur l'hélicoptère positionné en Guyane durant plusieurs semaines ont considérablement affecté sa disponibilité opérationnelle et donc le taux de disponibilité global. L’impact opérationnel de cette disponibilité, associé à la destruction d’un appareil fin 2019 qui a ramené notre flotte à 34 hélicoptères puis à 33 appareils opérationnels à la suite de l’accident survenu dans les Pyrénées en juin 2020, a été la fermeture de la base de Quimper pendant un mois en février 2020 et une incapacité à armer deux détachements pendant toute la période estivale (Mende et Melun).
INDICATEUR 2.2 – Taux de disponibilité opérationnelle des avions de la sécurité civile :
Pour la flotte des CL-415, l'objectif de 96% a été atteint (96,1).
En revanche, la tenue des alertes pour la flotte DASH8 est moins bonne (91,2) en raison de nombreuses pannes engendrant pour certaines des immobilisations de longue durée.
Pour la flotte des B200, la tenue des alertes est également en dessous de l'objectif (93,7), principalement en raison du chantier optronique du B98. De plus, deux pannes de longue durée sur le B96 au mois de mai et au mois de novembre ont dégradé le niveau de disponibilité.
OBJECTIF
3 – Faire évoluer la cartographie des centres de déminage pour éliminer les munitions historiques et faire face à la menace terroriste |
INDICATEUR
3.1 – Taux d'évolution des stocks collectés de munitions anciennes (explosive ordonnance disposal ou EOD) |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'évolution des stocks collectés de munitions anciennes (explosive ordonnance disposal ou EOD) | % | 19 | -0,77 | -10,00 | -4 | 1,94 | -10,00 |
Commentaires techniques
Source des données : Les données sont collectées par le biais d’un compte rendu mensuel de l'activité de recherche, d'identification, de collecte et de destruction des munitions anciennes des centres et antennes de déminage.
Mode de calcul :
(tonnage collecte – tonnage détruit + variation de stock) / stock initial détenu
– stock initial détenu (recensement de la masse de munitions anciennes stockées dans les dépôts des centres de déminage) ;
– tonnage collecte (somme annuelle des collectes mensuelles de munitions effectuées par les centres et antennes de déminage) ;
– tonnage détruit (somme annuelle des destructions mensuelles de munitions effectuées par les centres de déminage) ;
– variation de stock (ajustement comptable de fin d’année).
L’objectif de l’indicateur montre la volonté du service à remplir sa mission de collecte tout en réduisant les stocks afin de garantir la sécurité des populations et du personnel du service de déminage. Mais la destruction est surtout fonction de la disponibilité des sites de destruction du ministère des armées et des aléas météorologiques.
INDICATEUR
3.2 – Interventions sur objets suspects dans les délais (Improvised explosive devices disposal ou IEDD) |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Interventions sur objets suspects dans les délais des équipes prépositionnées (<15') | % | 97,58 | 96,2 | 98,00 | 97 | 95,15 | 98,00 |
Interventions sur objets suspects dans les délais des équipes non prépositionnées (<2h) | % | 98,69 | 96,9 | 97,00 | 97 | 96,90 | 97,00 |
Commentaires techniques
Source des données : les données sont récupérées au travers d’un compte rendu mensuel des activités sur objets suspects des centres et antennes de déminage. :
Pour les équipes non prépositionnées, le délai d’intervention « cible » est fixe à 180 minutes. »
Pour les équipes prépositionnées, le délai d’intervention « cible » est fixe à 15 minutes. »
Le nombre total d’interventions est le nombre des départs pour interventions IEDD quelle que soit la suite donnée.
Le calcul du délai d’intervention est la différence entre l’heure de réception de la demande et l’heure d’arrivée sur les lieux.
Premier sous-indicateur : Interventions sur objets suspects dans les délais des équipes prépositionnées :
Nombre d’interventions des équipes prépositionnées dans les délais / Nombre total d’interventions des équipes prépositionnées
Second sous-indicateur : Interventions sur objets suspects dans les délais des équipes non prépositionnées
Analyse des résultats
INDICATEUR 3.1 – Taux d'évolution des stocks collectés de munitions anciennes
La crise sanitaire qui a obligé à fonctionner en format réduit pour respecter les confinements et l’insuffisante disponibilité des terrains de destruction compte tenu, en 2020 encore, de l’absence des conventions nécessaires avec le ministère des armées, expliquent ce résultat.
Par ailleurs, la cible historique prend en compte la capacité de destruction de munitions chimiques du site d’élimination de chargements d’objets identifiés anciens, dit « SECOIA ». Cette dernière, bien qu’achevée en 2020, n’est pas encore pleinement opérationnelle.
INDICATEUR 3.2 – Interventions sur objets suspects dans les délais
Sur l’ensemble des 536 interventions réalisées dans les aéroports parisiens, en 2020, seules 26 ont été réalisées dans un délai supérieur à 15 minutes. Le délai moyen d’intervention est stable et s’élève à 12 minutes.
Le très faible nombre d’interventions (plus de 60% de baisse d’activité par rapport à 2019) s’explique par la crise sanitaire et la diminution du trafic aérien, particulièrement durant les périodes de confinement.
Sur 1 546 interventions, hors aéroports parisiens, en 2020, seules 48 ont été réalisées dans un délai supérieur à deux heures.
Le respect de la cible montre le maintien de la performance atteinte jusque-là.
OBJECTIF
4 – Harmoniser les moyens des services départementaux d'incendie et de secours |
INDICATEUR
4.1 – Taux d'adhésion des SDIS à l'infrastructure complémentaire Acropole-Antarès |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'adhésion des SDIS à l'infrastructure complémentaire Acropole-Antarès | % | 93,28 | 97,7 | 97,00 | 97 | 98,01 | 97,00 |
Commentaires techniques
Source des données : Recensement des données par la direction des sapeurs-pompiers auprès des SDIS.
Mode de calcul :
Numérateur : nombre de sapeurs-pompiers exploitant l’infrastructure Acropole/ANTARES sur la base d’un poste pour 3 sapeurs-pompiers.
Dénominateur : nombre total de sapeurs-pompiers (SDIS, BSPP, BMPM, Moyens nationaux) soit 250 000 (dont 200 000 volontaires).
Analyse des résultats
INDICATEUR 4.1 – Taux d’adhésion des SDIS à l’infrastructure complémentaire Acropole-Antarès :
Le déploiement d’ANTARES évolue favorablement. Au 31 décembre 2020, 99 SIS sont raccordés à l'INPT, pour un taux d'adhésion de 98,01 %. Une fin de déploiement en métropole est prévue en 2021 pour les derniers départements.