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Bilan stratégique du rapport annuel de performances


Général d'armée François LECOINTRE

Chef d'état-major des armées

Responsable du programme n° 178 : Préparation et emploi des forces




Le programme 178 « Préparation et emploi des forces » sous la responsabilité du chef d’état-major des armées (CEMA) constitue le cœur de la mission « Défense ».


Le CEMA est responsable de l’emploi opérationnel des forces, de la définition du modèle d’armées et de la cohérence capacitaire globale. A ce titre, éclairé par les chefs d’état-major des armées et les directeurs des services de soutien interarmées, le CEMA garantit l’atteinte du besoin opérationnel par un niveau adapté de préparation des forces.


Déclinés des ambitions de la Revue stratégique de 2017 et de la loi de programmation militaire (LPM) pour 2019-2025, les contrats opérationnels fixés par le CEMA aux armées, directions et services (ADS) sont mis à jour annuellement. Ces contrats définissent les objectifs de disponibilité des capacités opérationnelles en fonction d’hypothèses d’engagement des forces sur toute la gamme des fonctions stratégiques qui permettent l’emploi des forces et leur préparation de la façon la plus efficiente. La LPM 2019 – 2025 est résolument engagée dans le renouvellement des parcs anciens afin de doter les armées des équipements modernes nécessaires pour faire face aux adversaires potentiels.


L’année 2020 a été marquée par la pandémie COVID 19 dont les premiers effets se sont faits sentir au premier semestre 2020. Cette crise sanitaire inédite a contraint l’entraînement et la préparation opérationnelle des forces, ainsi que les engagements opérationnels, sans toutefois les empêcher, grâce aux efforts d’adaptation des forces et de l’ensemble de la chaîne de commandement.


De plus, les forces armées ont contribué à la résilience de la nation durant cette période difficile. Elles se sont en effet engagées auprès de nos concitoyens au travers de l’opération RESILIENCE pour répondre à l’urgence sanitaire par le déploiement d’un élément militaire de réanimation du service de santé des armées, le transport de patients, de personnel soignant et de matériel médical et de nombreuses missions de soutien logistique et de protection de sites.


En 2020 comme en 2019, les armées ont été engagées à un niveau élevé sur plusieurs théâtres d’opérations (bande sahélo-saharienne, Levant, Liban et République centrafricaine) et zones maritimes (Méditerranée centrale, golfe de Guinée et océan Indien).

  • Au Sahel, théâtre majeur où la France exerce la responsabilité de nation-cadre, nos forces ont renforcé leur action cinétique directe contre les groupes armés terroristes, en particulier dans les régions du Liptako et du Gourma maliens, en menant plus d’une centaine d’opérations, seules ou avec les forces partenaires des pays du « G5 Sahel ». La montée en puissance de la task force européenne TAKUBA, qui a pu prononcer sa capacité opérationnelle initiale dès l’été 2020, peut être également soulignée.
  • Au Levant, les troupes françaises engagées dans l’opération CHAMMAL, appuyées par la présence permanente de bâtiments de combat en Méditerranée orientale et l’engagement ponctuel du groupe aéronaval (GAN), ont poursuivi leurs missions d’appui aérien et d’accompagnement des partenaires locaux au sein de la coalition internationale, face à un ennemi (DAESH) ayant adopté une posture insurrectionnelle.
  • Au Liban, dans le cadre de l’opération Daman, le contingent français de la FINUL a poursuivi ses missions d’appui aux forces armées libanaises (FAL) pour garantir le respect des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU et la sécurisation de la frontière sud. En réponse à l’explosion dans le port de Beyrouth, une force (porte-hélicoptères, régiment du génie) a été déployée en août 2020 dans le cadre de l’opération AMITIE.
  • Les déploiements navals de la Marine nationale se sont poursuivis en Méditerranée centrale (EUNAVFORMED IRINI), dans le golfe de Guinée (Corymbe) et dans l’océan Indien (ATALANTA dans le cadre de l’Union Européenne et EMASOH/AGENOR dans le détroit d’Ormuz). Plus largement, les principaux déploiements maritimes auront été la mission FOCH (déploiement du GAN début 2020) et la mission annuelle JEANNE D’ARC (campagne d’application des officiers-élèves).

Les armées françaises ont également participé aux missions de réassurance de l’OTAN avec la mission LYNX de projection d’un sous groupement tactique interarmes (SGTIA) en Estonie dans le cadre de l’enhanced Forward Presence (eFP) et la contribution des forces aériennes à l’enhanced Air Policy (eAP).

Enfin, la protection du territoire national a fait l’objet d’un renforcement du dispositif SENTINELLE pour garantir la sécurité de la population en coordination avec le Ministère de l’Intérieur, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Sur l’ensemble des indicateurs du RAP 2020, l’objectif n°1 « Assurer la fonction stratégique connaissance et anticipation » se maintient à un bon niveau. Il en est de même pour l’objectif n°2 « Assurer la fonction stratégique de prévention », malgré la crise COVID 19 qui a pénalisé l’activité de formation des forces de nos partenaires africains ou moyen-orientaux.


L’objectif n°3 « Assurer la fonction stratégique de protection (sauvegarde) » et l’objectif n°4 « Assurer la fonction stratégique intervention » restent globalement bien tenus même si le renouvellement des unités de la Marine en cours provoque un effet biseau entre l’arrivée des nouveaux matériels et le retrait du service actif d’anciens, faisant apparaître des ruptures temporaires de capacités, et que, malgré la mise en œuvre de plans d’actions dédiés pour l’armée de l’air et de l’espace (AAE), il demeure difficile de tenir l’échelon national d’urgence (ENU) en raison de la fragilité de certaines familles d’aéronefs de transport.


Pour l’objectif n°5 « Assurer la préparation des forces dans les délais impartis pour permettre la montée en puissance maximale des capacités militaires prévues par le Livre Blanc », les résultats présentent quelques écarts par rapport aux prévisions. Notamment pour ce qui concerne les pilotes de l’AAE : l’annulation d’exercices majeurs internationaux et la disponibilité technique insuffisante de certaines flottes ont généré des retards cumulés qui se traduisent aujourd’hui par une dette sur la formation et l’entraînement. Le sous-indicateur portant sur la disponibilité des matériels reste stable, le point d’attention principal étant porté sur les progrès attendus des contrats de verticalisation concernant les parcs d’aéronefs des trois armées.


Enfin, l’objectif n°6 « Renforcer l’efficience du soutien sur des fonctions cibles pour concentrer la ressource sur le renouvellement des matériels et les opérations » a été naturellement impacté par la crise sanitaire, sans gravité. Certains coûts ont progressé en raison des difficultés rencontrées par l’industrie en début de pandémie (impact pour la Marine nationale notamment).



Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance


Objectif 1

Assurer la fonction stratégique connaissance-anticipation

Indicateur 1.1

Taux de satisfaction de la fonction stratégique connaissance - anticipation

Objectif 2

Assurer la fonction stratégique de prévention

Indicateur 2.1

Efficacité du pré-positionnement des forces

Objectif 3

Assurer la fonction stratégique de protection (sauvegarde)

Indicateur 3.1

Taux de satisfaction des contrats opérationnels permettant d'assurer la fonction stratégique de protection

Objectif 4

Assurer la fonction stratégique intervention

Indicateur 4.1

Capacité des armées à intervenir dans une situation mettant en jeu la sécurité de la France

Indicateur 4.2

Capacité à réaliser les contrats opérationnels permettant de gérer les crises

Objectif 5

Assurer la préparation des forces dans les délais impartis pour permettre la montée en puissance maximale des capacités militaires prévues

Indicateur 5.1

Niveau de réalisation des activités et de l'entraînement

Indicateur 5.2

Disponibilité des matériels par rapport aux exigences des contrats opérationnels

Objectif 6

Renforcer l'efficience du soutien

Indicateur 6.1

Coût de la fonction « restauration-hébergement »

Indicateur 6.2

Coût de la fonction maintien en condition opérationnelle par milieu

Indicateur 6.3

Améliorer le soutien du combattant