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Bilan stratégique du rapport annuel de performances


Noël CORBIN / Arnaud ROFFIGNON

délégué général à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle / secrétaire général adjoint

Responsable du programme n° 186 : Recherche culturelle et culture scientifique


Précisions sur le changement de responsable du programme

Décret n° 2020-1831 du 31 décembre 2020 modifiant le décret no 2009-1393 du 11 novembre 2009 relatif aux missions et à l’organisation de l’administration centrale du ministère de la culture et de la communication



Le programme 186 « Recherche culturelle et culture scientifique » vise, d’une part, à mener en propre et à soutenir des actions de recherche spécifiques à la culture, et, d’autre part, à promouvoir auprès du public le plus large la culture scientifique et technique afin de conforter la position d’excellence que la France occupe en la matière dans l’espace européen et international. Les actions menées concernent tant le patrimoine culturel national (archéologie, histoire de l’art, ethnologie, etc.) dans ses aspects de connaissance et de conservation, que la création, en lien avec le réseau de « l’enseignement supérieur Culture » (architecture, arts plastiques, spectacle vivant, audiovisuel, etc.) et les industries culturelles, vues principalement sous l’angle de la sociologie et de l’économie.


Les axes stratégiques définis par le ministère de la Culture dans ce domaine sont les suivants :

  • produire des connaissances scientifiques et techniques au meilleur niveau national, européen et international ;
  • promouvoir la recherche culturelle auprès du public le plus large ;
  • renforcer la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle notamment en s’appuyant sur Universcience, établissement public, opérateur référent dans ce domaine.


Le développement de la recherche culturelle


En 2020, le ministère de la Culture a poursuivi la mise en œuvre de la stratégie ministérielle de recherche en lien étroit avec la stratégie nationale de la recherche (SNR) pilotée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Le ministère finalise actuellement l’évaluation de cette stratégie, ce bilan étant nécessaire à l’élaboration de la nouvelle stratégie pour les années à venir. À travers sa stratégie de recherche, le ministère de la Culture s’est attaché à soutenir le développement de l’interdisciplinarité, indispensable à la progression des connaissances dans les différents domaines de la recherche culturelle, mais aussi à promouvoir le dialogue avec la société grâce aux nouvelles approches des sciences participatives.


Par ailleurs, le ministère a favorisé l'intégration de la recherche dans les établissements d'enseignement supérieur relevant de sa tutelle ou de son contrôle pédagogique (patrimoine, architecture, arts visuels et spectacle vivant), et ce en articulation avec la stratégie nationale de l’enseignement supérieur (STRANES). 


Le ministère a également piloté le Conseil national de l’enseignement supérieur et de recherche artistiques et culturels (CNESERAC), créé par la loi relative à la liberté de création, l’architecture et du patrimoine (LCAP) du 7 juillet 2016. Pour rappel, ce Conseil a pour mission d’assurer la cohérence des formations et de la recherche et donne, à cet égard, un avis sur les orientations générales de la politique du ministère en matière d’enseignement supérieur et de recherche dans le domaine de la création artistique, de l’architecture et du patrimoine. Malgré la crise sanitaire, le CNESERAC s’est réuni cinq fois en visioconférence en 2020 : une fois en plénière, notamment pour donner son avis sur le Projet de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), et quatre fois en section permanente pour l’accréditation des établissements de l’enseignement supérieur artistique.


En raison du contexte lié à la crise sanitaire, le ministère s’est assuré auprès de ses opérateurs des conditions de poursuite des activités d’enseignement et de recherche (maintien des financements relatifs aux programmes de recherche, contrats doctoraux, post-doc) et a réalisé une enquête sur l’impact sur la recherche.


La coordination et la mise en cohérence transversales, tant dans les services centraux que dans les établissements publics en relation avec les instances nationales de la recherche publique, reposent sur le partenariat avec les grands acteurs de la recherche publique et de l’enseignement supérieur et notamment sur l’accord-cadre 2016-2020 avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).


Ce partenariat a tout particulièrement mis en lumière l’action fédératrice de la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) – Chantier scientifique Notre-Dame. Cette dynamique de recherche vise à donner naissance à plusieurs programmes de recherche offrant une opportunité unique de travailler sur un site d’étude globale, interdisciplinaire, diachronique et heuristique.


Le ministère de la Culture a veillé à l'intégration de la recherche culturelle dans les dispositifs nationaux de soutien, comme les programmes de l'Agence nationale de la recherche (ANR) et les Programmes d’Investissements d’Avenir (PIA), en accompagnant les projets de Labex et d’Equipex et plus récemment d’Écoles universitaires de recherche (EUR), dont deux lauréats incluent des structures de recherche et de formation soutenues par le ministère de la Culture. 


En 2020, le ministère a confié à l’Observatoire des Sciences et Techniques (OST), département du Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), une enquête sur la place des acteurs de la recherche culturelle dans les projets de recherche de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et de la Commission européenne, afin de disposer d’un état des lieux complet et envisager des modalités d’accompagnement adéquates.


Sur le plan européen, le ministère de la Culture a été associé par le ministère chargé de la Recherche à la mise en place du Plan d’action national d’amélioration de la participation française aux dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation. Dans ce cadre, il a encouragé la participation de ses équipes de recherche aux appels à projets du programme « Horizon 2020 », via le Relais Culture Europe qui a assuré des actions de veille et d’aide au montage de projets. Le ministère de la Culture a été également associé via le MESRI et le Secrétariat général aux affaires européennes (SGAE) aux discussions sur le futur programme cadre de recherche et d’innovation « Horizon Europe » pour la partie culturelle.


Le ministère de la Culture a également appuyé le développement de l’infrastructure de recherche « E-RIHS » (European Research Infrastructure for Heritage Sciences) sur les sciences du patrimoine, infrastructure inscrite dans les feuilles de route nationale et européenne des infrastructures de recherche en 2016. Le ministère a obtenu, avec l’appui du MESRI, la portabilité de cette infrastructure par la Fondation des Sciences du Patrimoine (FSP). Il a également participé à l’initiative de coordination conjointe de recherche « Patrimoine culturel et changement global : un défi pour l’Europe », actuellement portée par la France. Les services et établissements publics du ministère ont par ailleurs contribué à la « Très grande infrastructure de recherche » (TGIR) « Huma-Num » qui représente la France dans l’infrastructure de recherche européenne « DARIAH » (Digital Research Infrastructure for the Arts and Humanities).


Enfin, l’information vers la communauté scientifique du ministère et vers les différents réseaux de partenaires en France et à l’étranger a été assurée par la diffusion de la revue « Culture et Recherche ». 


La diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI)


Le ministère de la Culture a pour mission d’assurer, en coordination avec le MESRI, la diffusion au plus large public des connaissances scientifiques et techniques et des enjeux de société liés au développement des sciences et techniques.


Cette action est conduite par l’établissement public Universcience dont la mission est, d’une part, de rendre accessibles à tous les publics les savoirs scientifiques, techniques et industriels et, d’autre part, de présenter les enjeux de société liés à leurs évolutions. L’établissement a pour ambition de poursuivre le rapprochement entre la recherche, les sciences et la société, d’assurer la mise en œuvre d’actions éducatives, de contribuer à susciter de nouvelles vocations pour les métiers scientifiques et techniques, de participer à la diffusion de la culture scientifique et technique aux niveaux national et international, en prenant part à des réseaux et en mettant en œuvre des partenariats avec les autres acteurs intervenant dans ce domaine.


En 2020, conformément à son projet d’établissement (2016-2020) et au contrat d’objectifs et de performance (COP) adoptés en 2017, Universcience a poursuivi ses actions permettant d’accroître sa visibilité tant sur le plan national que sur le plan européen et international grâce à une offre culturelle et scientifique particulièrement diversifiée sur site, hors les murs et dématérialisée : expositions thématiques, activités de médiation et conférences, offre événementielle accrue, activités numériques. Pour ce faire, Universcience s’attache à développer sa programmation selon des lignes thématiques embrassant, dans une logique d’universalité, toutes les sciences, y compris le champ des sciences sociales et de l’histoire des sciences. Dans ce cadre, Universcience approfondit également le modèle partenarial selon lequel est élaborée et diffusée son offre. L’établissement prête enfin une attention particulière aux relations qu’il entretient avec le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur, notamment dans le cadre de la stratégie nationale de la culture scientifique et technologique industrielle (CSTI), ainsi qu’avec les acteurs économiques.


La stratégie nationale de la CSTI, élaborée au sein du Conseil national de la CSTI, placé sous la double tutelle du MESRI et du ministère de la Culture, a été rendue publique en mars 2017. Elle fait office de document de référence pour l’ensemble des acteurs de la CSTI. En 2020, le ministère de la Culture a décliné ses actions en conformité avec les priorités de la stratégie nationale de la CSTI. Il s’est attaché plus particulièrement à développer les actions de mise en partage de la recherche culturelle avec les parties prenantes de la société civile, via le réseau « Particip’Arc » coordonné par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).


Les cinq thématiques transversales qui ont été retenues comme prioritaires sont les suivantes :

  • Égalité femmes/hommes ;
  • Changement climatique et développement durable ;
  • Europe ;
  • Sensibilisation par la mémoire ;
  • Histoire des sciences et techniques.

La crise sanitaire du Covid-19 a eu un impact important sur les activités des acteurs de la CSTI (Universcience, associations, muséums, etc.) tout en soulignant la nécessité de développer la CSTI afin de lutter contre les fausses informations et la défiance envers la science.



Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance


Objectif 1

Promouvoir, auprès du public le plus large, la recherche culturelle et la culture scientifique et technique

Indicateur 1.1

Évolution du nombre annuel de visiteurs physiques d'Universcience, opérateur de la culture scientifique et technique

Indicateur 1.2

Taux de satisfaction des visiteurs d'Universcience

Objectif 2

Renforcer l'autonomie financière des établissements publics diffusant la culture scientifique et technique notamment par l'amélioration de la part de leurs ressources propres

Indicateur 2.1

Part des ressources propres d'Universcience, opérateur de la culture scientifique et technique