S’agissant pour l’essentiel de dépenses sociales et obligatoires, l’Enim, comme tout organisme gestionnaire, ne dispose pas de réelles marges de manœuvre sur l’évolution des dépenses dont il a la charge. Il contrôle ses coûts de gestion en optimisant ses procédures et l’emploi de ses moyens humains et matériels. Les coûts de gestion présentent une élasticité moindre que les dépenses techniques. Cette réalité comptable explique la dégradation conjoncturelle des indicateurs sans que le service rendu aux marins n’ait été dégradé.

Les deux premiers indicateurs de cet objectif sont donc déclinés autour de la maîtrise des coûts de gestion en présentant des coûts unitaires de gestion ou bien le rapport entre les moyens mis en œuvre et les services rendus.

• Pour l’indicateur 1.1, le coût unitaire sur l’exercice 2020 est supérieur à la prévision du fait d’une diminution du nombre de primo-liquidations plus importante qu’initialement prévue (le nombre de pensions concédées ayant fait l’objet d’un paiement dans l’année diminue de 6,5 %). Parallèlement, la ventilation des dépenses par branche induit une diminution de 1,5 % des coûts affectés à la primo-liquidation des pensions de retraites. À noter, toutefois, que cet indicateur repose sur un nombre de primo-liquidations et un effectif dédié à cette activité limités.

• Pour l’indicateur 1.2, Après une augmentation en 2019, le montant des coûts de gestion 2020 est en diminution de 1,4 %. Il convient de mentionner que cet indicateur prend en compte dans les dépenses de gestion, celles liées à l’émission et au recouvrement des cotisations des armateurs alors que cette activité est assurée par l’URSSAF dans les autres régimes. Par conséquent, le résultat est difficilement comparable avec celui des autres organismes. On observe parallèlement une diminution des dépenses techniques de 1,2 % par rapport à 2019. Le ratio est exprimé en centimes d’euros (0,95 centime d’euro pour 1 euro de prestation versée).

• Pour l’indicateur 1.3, le taux de recouvrement sur exercice précédent s’élève à 99,11 % au 31 décembre 2020 contre 99,14 % au 31 décembre 2019. Ce taux reste stable malgré la crise sanitaire et la suspension du recouvrement forcé au printemps. Un rattrapage des actions contentieuses a été initié à l’été, permettant d’atteindre un niveau équivalent à l’exercice précédent (1 157 saisies à tiers détenteurs ont été notifiées en 2020 contre 1 297 en 2019). Les créances faisant l’objet d’une procédure collective sont légèrement plus faibles qu’en 2019 (ouverture de procédures collectives pour un montant total de 541  275,36 € en 2020 contre 641  285,72 € en 2019).

Le taux de recouvrement à 3 mois n’est plus suivi. L’échéance à 1 mois fait en revanche l’objet d’un suivi : Cet indicateur qui concerne la France métropolitaine uniquement permet de mesurer l'évolution du niveau de paiement spontané des cotisations et charges sociales. Le taux de recouvrement atteint 90 %, en baisse par rapport à 2019. Ce taux permet de mesurer le niveau de paiement spontanée des redevables. Cette baisse est liée aux nombreux délais accordés dans le cadre de la crise sanitaire.