Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Réaliser au meilleur coût les projets de desserte planifiés et moderniser efficacement les réseaux de transports |
INDICATEUR
1.1 – Intérêt socio-économique des opérations |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Intérêt socio-économique des opérations ferroviaires, fluviales et portuaires | €/€ public investi | 1,9 | 0,5 | Non connu | Non connu | 1,0 | >1,5 |
Intérêt socio-économique des opérations routières | €/€ public investi | 2,5 | 2,8 | 3,3 | 3,3 | 3,3 | >3,0 |
Commentaires techniques
Les opérations retenues sont celles qui bénéficient d’un calcul d'intérêt socio-économique au plus près de la décision de lancement de la réalisation et non pas à la mise en service des infrastructures.
1.1.1 Intérêt socio-économique des opérations ferroviaires, fluviales, maritimes et portuaires
Champ : opérations de développement ferroviaires, fluviales et portuaires d’un montant supérieur à 20 M€.
Source des données : maîtres d’ouvrage des projets (RFF/SNCF Réseau, VNF, grands ports maritimes…).
Ce sous-indicateur concerne :
– les opérations d’un montant supérieur à 20 M€ ;
– les opérations, tous secteurs confondus, pour lesquelles le bénéfice socio-économique doit être calculé réglementairement (lorsqu’il y a une DUP notamment).
Les opérations ferroviaires prises en compte dans le calcul du sous-indicateur sont celles qui doivent faire l’objet d’une convention de réalisation au cours de l’année considérée. Concernant les opérations portuaires maritimes, il s’agit des opérations dont la décision de subvention a été prise.
Les opérations prises en compte au titre du RAP 2020 sont les suivantes :
Opérations prises en compte au titre de 2020 | Montant (M€) (1) | Conditions économiques | Taux d’actualisation | Valeur actualisée nette par euro public investi (en €) (2) | Montant investi valorisé (1)*(2) |
Développement des terminaux à conteneur au GPM du Havre | 154,5 | 01/07/2018 | 4,50% | 3,29 | 509 |
SNCF Réseau – Remise à niveau Lourches Valenciennes | 29 | 01/07/2016 | 4,50% | -6,47 | -188 |
SNCF Réseau – Régénération voie Angoulême-Saintes | 27 | 01/01/2017 | 4,50% | -1,01 | -27 |
SNCF Réseau – Modernisation de la ligne des Horloges | 50 | 01/01/2017 | 4,50% | -0,74 | -37 |
Total 2020 | 260,5 | 1,0 | 257,1 |
(1) Montant de l’investissement estimé au stade de l’évaluation socio-économique.
(2) Valeur actualisée nette (différence entre les avantages socio-économiques pour la collectivité d’une part, intégrant notamment les effets en termes de temps de transport, de bruit et de pollution atmosphérique, et les coûts d’investissement et d’entretien d’autre part) rapportée au montant des financements publics.
1.1.2 Intérêt socio-économique des opérations routières
Champ : opérations de développement du réseau routier national non concédé.
Sources des données : système d’informations financières DGITM (direction générale des infrastructures, des transports et de la mer).
Le calcul de ce sous-indicateur repose sur le montant de l’investissement et sur le bénéfice socio-économique actualisé (1).
Les opérations prises en compte pour le calcul du sous-indicateur sont celles ayant fait l’objet, dans l’année précédente, d’une première affectation d’AE au titre des travaux (2).
La valeur de l’indicateur correspond à la valeur médiane des bénéfices socio-économiques actualisés rapportés aux montants d’investissement. Ce calcul permet de tenir compte des opérations de faible montant dont la contribution à la valeur moyenne serait faible.
(1) Le calcul se conforme à l'instruction-cadre du 16 juin 2014 relative à l’évaluation des projets de transports, en s’appuyant sur la notion de bénéfice socio-économique actualisé qui se calcule comme la différence entre les avantages et les coûts de toute nature qui sont induits par l’opération et calculés par rapport à la situation de référence (le calcul est fait en monnaie constante mais les flux positifs et négatifs sont actualisés).
(2) Il peut en effet s’écouler un laps de temps non négligeable entre la DUP, correspondant au premier calcul du bénéfice socio-économique, et la décision de faire, matérialisée par l’affectation des crédits pour les premiers travaux de réalisation.
Le calcul de la réalisation 2020 du sous-indicateur 1.1.2 est basé sur le tableau ci-dessous :
Dpt | voie | Libellé opération | Coût total de l’opération (en M€) (1) | Bénéfice actualisé (en M€) | Investissement (en M€) (2) | Bénéfice actualisé par euro investi (en €) |
33 | RN250 /A660 | RN25 /A660 : Desserte du bassin d'Arcachon | 48.1 | 2390 | 51,8 | 46,2 |
22 | RN164 | RN164 - mise à 2x2 voies sur le secteur de Merdrignac | 30 | 98 | 28 | 3,3 |
78 | RN10 | RN10 – requalification à Trappes | 95 | -14 | 107,7 | -0,1 |
Total 2020 | 2474 | 187,5 | 13,2 |
Sur ces trois opérations, la valeur médiane correspond à la deuxième valeur (3,3).
(1) Pour le mode routier, le coût total de l’opération correspond au montant de l’opération inscrit au CPER lorsqu’elle est intégralement financée ou au montant de l’opération lorsque son inscription au CPER est partielle.
(2) Le coût d’investissement, différent du coût total de l’opération, est calculé à partir du coût total de l’opération et de la durée estimée des travaux. Il correspond aux dépenses actualisées liées à la construction de l’infrastructure hors taxe. Il tient compte des taux d’actualisation socio-économique tutélaires en vigueur. Le calcul socio-économique des projets est mené en conformité avec l’instruction gouvernementale en vigueur à la date de réalisation de l’étude socio-économique.
Analyse des résultats
Indicateur 1.1.1 – Intérêt socio-économique des opérations ferroviaires, fluviales, maritimes et portuaires (bénéfice actualisé ramené à l’euro public investi)
Aucune opération fluviale n’entre pour 2020 dans le périmètre du calcul de cet indicateur. C’est le panel d’opérations portuaires et ferroviaires qui permet d’atteindre un bénéfice socio-économique de 1 euro par euro public investi pour 2020, soit en deçà de la cible 2020 mais néanmoins supérieur à la réalisation 2019.
Cette valeur positive est rendue possible par l'opération portuaire "Développement des terminaux à conteneur au GPM du Havre", dont la part État représente 24 M€ et dont le bénéfice sur investissement est évalué à 3,29 € par euro public investi. Cette opération n’était pas identifiée lors de la prévision initiale du PAP 2020 car programmée courant 2020 pour une attribution de subvention à l’été 2020. Cette réalisation 2020 est toutefois conforme à la prévision actualisée présentée au PAP 2021.
Dans le domaine ferroviaire, la programmation n’était pas suffisamment avancée lors de l’élaboration du PAP 2021 pour permettre la production d’une liste fiable d’opérations. Cette liste est produite à l’occasion du RAP 2020 et contient trois opérations : la remise à niveau de la ligne Lourches-Valenciennes, la régénération de la voie Angoulême-Saintes, et la modernisation de la ligne des Horlogers.
Le bilan socio-économique de la remise à niveau de la ligne Lourches-Valenciennes s’explique par la reprise des circulations voyageurs et le retour des coûts d’exploitation qui ne sont pas compensés par la hausse des recettes.
Indicateurs 1.1.2 – Intérêt socio-économique des opérations routières
Dans le domaine routier, trois opérations pour lesquelles la rentabilité socio-économique est calculée ont fait l’objet d'une première affectation d'autorisations d'engagement au titre des travaux en 2019. La réalisation 2020 est de 3,3 (valeur médiane). Celle-ci est strictement conforme à la prévision actualisée.
Il est à noter que cette valeur est plutôt élevée pour les projets routiers (ceux-ci présentent de manière usuelle un Bénéfice sur Investissement (B/I) compris entre 1,5 et 2,5) et bénéficie de la très forte rentabilité socio-économique de la desserte du Bassin d’Arcachon. En effet, cette opération affiche un B/I de 46 en raison d’une très forte amélioration des conditions de circulation sur l’axe après aménagement sachant que celui-ci présente actuellement régulièrement de très importantes zones de congestion.
OBJECTIF
2 – Améliorer la qualité des infrastructures de transports |
INDICATEUR
2.1 – Coût des opérations de régénération et d'entretien du réseau ferré |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût kilométrique moyen des opérations de régénération | k€ courants par km | 1605 | 1540 | 1437 | 1494 | 1630 | <1305 |
Coût kilométrique moyen des opérations d'entretien | k€ courants par km | 54,19 | 55,26 | 55,33 | 57,14 | 53,58 | <53,4 |
Commentaires techniques
Sources des données : SNCF Réseau
Indicateur 2.1.1 Coût kilométrique moyen des opérations de régénération
Cet indicateur est calculé en rapportant le coût total des opérations de régénération des voies au nombre de kilomètres de voies régénérées. Il n’intègre pas à ce stade les renouvellements de voies sur les lignes à grande vitesse, ni ceux des appareils de voies (aiguillages), dont le coût n’est pas comparable au coût moyen des travaux de renouvellement des voies. Le calcul de ce coût (dont l’unité fictive est nommée GOPEQ pour « grande opération programmée équivalent ») pour une année donnée, intègre l’ensemble des opérations dont la majorité des travaux se sont déroulés au cours de l’année donnée. Le coût du GOPEQ d’une année peut donc comprendre des dépenses pluriannuelles. Il ne sera, à ce titre, stabilisé définitivement que deux à trois années après l’année considérée.
La régénération des voies ferrées représente environ la moitié des dépenses totales de renouvellement et de mise aux normes de sécurité de SNCF réseau. Les principales autres dépenses concernent celles de la réparation des ouvrages d’art et de la régénération de la signalisation.
Indicateur 2.1.2 Coût kilométrique moyen des opérations d’entretien
Cet indicateur était calculé, avant la mise en œuvre de la réforme ferroviaire de 2014, en rapportant au kilométrage total de voies du réseau ferré national le montant facturé à RFF par la SNCF en tant que gestionnaire d’infrastructure délégué pour l’entretien du réseau. La rémunération de cette mission était fixée dans la convention de gestion de l’infrastructure passée entre RFF et la SNCF. Avec la création du gestionnaire d’infrastructure unifié, SNCF Réseau, cette convention n’a plus lieu d’être. Pour autant le coût de l’entretien reste suivi en interne, et l’indicateur est reconstruit à partir des données issues des systèmes de gestion de SNCF Réseau.
Périmètre : hors dépenses d'investissements, frais financiers et de contractualisation des PPP (partenariat public privé) et hors CSG (convention de service en gare). En revanche, le volet entretien des PPP est inclus dans le champ de cet indicateur.
INDICATEUR
2.2 – État des réseaux routier, ferroviaire et fluvial |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
État des structures de chaussées sur le réseau routier non concédé (moyenne des notes IQRN) | Note sur 20 | 16,05 | 16,05 (valeur 2018) | 15,9 | 15,9 | Sans objet | >17 |
État des ouvrages d'art sur le réseau routier non concédé | % | 88,9 | 88,9 | 88,5 | 88,6 | 88,6 | >87,7 |
État des voies du réseau ferré national | mm | 0,9 | 0,90 | 1,02 | 1,02 | 0,96 | <1,02 |
Taux de disponibilité du réseau fluvial principal | % | 96,1 | 97,52 | 98,0 | 98,0 | 94,87 | 98,0 |
Commentaires techniques
Indicateurs 2.2.1 État des structures de chaussées sur le réseau non concédé
L’indicateur présent dans la maquette 2020 a été remplacé dès le PAP 2021 par un nouvel indicateur suite à l’évolution technologique induite par le nouvel outil d’auscultation des chaussées entré en vigueur lors de la campagne d’auscultation 2018. Les valeurs issues de cette campagne 2018 sont disponibles dès 2019 permettant d’initier une nouvelle chronique des données. Les valeurs de réalisation à prendre en compte pour ce RAP 2020 sont donc les suivantes :
| Unité | Indicateur de contexte | Tendance attendue pour l’évolution | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
Etat des structures de chaussées sur le réseau non concédé : proportion des chaussées nécessitant un entretien de surface ou de structure (D à I) | % | N'est pas un indicateur de contexte | Baisse | Sans objet | 46,10 | Sans objet | 48,9 | 48,9 | Non déterminé |
dont proportion des chaussées nécessitant un entretien structurel (G à I) | % | N'est pas un indicateur de contexte | Baisse | Sans objet | 16,75 | Sans objet | 18,96 | 18,64 | Non déterminé |
Champ : réseau routier national non concédé.
Sources des données : données patrimoniales recueillies dans l’outil national ISIDOR qui agrège les données de la connaissance du patrimoine du réseau routier national. Relevés réalisés dans le cadre de la démarche IQRN3D à partir des véhicules aigles 3D et du procédé LCMS – usage d’un laser balayant la chaussée par tronçons très fins (de l’ordre du centimètre), qui apporte une quantité d’information plus importante que les images photos utilisées auparavant. Un nouvel outil d'auscultation IQRN a été développé au cours de l’année 2018. A l’aide de ce nouvel outil, une nouvelle méthode permettant de déterminer un nouvel indicateur plus précis de qualité de service des chaussées est mise en place. Grâce à ce nouvel outil, les données relevées annuellement concernent quasiment l’ensemble du réseau routier national non concédé et pas uniquement un tiers comme c’était le cas jusqu’à présent.
La modification de méthodologie liée aux progrès technologiques et à la maille de mesure de l’indicateur, ne permet aucune comparaison entre les anciens indicateurs et les nouveaux. Il convient de considérer que l’année 2019 (campagne d’auscultation 2018) est une nouvelle référence et que dès 2020 avec un relevé de l’ensemble du réseau (campagne d’auscultation 2019), l’évolution de l’indicateur sera déterminante pour la politique d’entretien des chaussées.
Ce nouvel indicateur est construit sur la base de neuf classes d’entretien (dites « IQP » pour « indicateur de programmation ») qui ont été définies afin de déterminer les types d’entretien nécessaire à partir du relevé des dégradations surfaciques d’une voie et des données patrimoniales. : classe A à I.
A Zone saine
B Entretien ponctuel léger
C Entretien ponctuel lourd
D Préventif léger
E Préventif classique
F Préventif lourd
G Réhabilitation niveau 1
H Réhabilitation niveau 2
I Réhabilitation à déterminer
Une classe est déterminée pour chaque section de 200m du réseau
Afin de traduire l’indicateur de qualité de service (pour les usagers), l’indicateur du PAP, présente les linéaires des classes D à I pour déterminer le linéaire de chaussées nécessitant un entretien de surface et de structure. Ce linéaire est ensuite rapporté à la totalité du linéaire toute classe confondue.
Cet indicateur s’analyse en complétant l’information avec un autre sous-indicateur présentant le linéaire de chaussées nécessitant un entretien structurel (G à I) qui traduit l'aspect patrimonial et les besoins d'investissement des chaussées du réseau routier national non concédé.
La mesure est réalisée chaque année sur au moins 90 % du linéaire des chaussées du réseau routier national sur la voie circulée par les poids-lourds.
Les données relevées l’année n sont disponibles et exploitables dans l’année suivante (n+1).
La valeur du RAP de l’année N rendra donc compte de l’état du réseau de la campagne de relevé de l’année n-1.
2.2.2 État des ouvrages d’art sur le réseau routier non concédé
Champ : réseau routier national non concédé.
Sources des données : système d’information image qualité des ouvrages d’art (IQOA) géré par le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
La démarche « Image qualité des ouvrages d’art du réseau routier national (IQOA) », mise en œuvre depuis 1995, permet d’évaluer l’état des ouvrages d’art du réseau routier national à partir de catalogues de désordres permettant de les classer suivant leur état et d’identifier ceux susceptibles de poser des problèmes structurels. Un tiers environ des ouvrages est inspecté chaque année.
L’ensemble des données recueillies par la démarche lQOA est traduit par un classement de l’état des ouvrages d’art :
1 – ouvrages en bon état apparent,
2 – ouvrages ayant des défauts mineurs,
2E – ouvrages de type 2 dont les risques d’évolution des désordres peuvent à court terme affecter la structure,
3 – ouvrages dont la structure est altérée et nécessite des travaux de réparation, sans caractère d’urgence,
3U – ouvrages dont la structure est gravement altérée et nécessite des travaux de réparation urgents liés à l’insuffisance de capacité portante de l’ouvrage ou à la rapidité d’évolution des désordres.
L’indicateur de l’état des ouvrages d’art du réseau routier national représente la proportion de la surface totale des ouvrages d’art dont la structure peut être considérée en « bon » état (c’est-à-dire classés en catégorie 1, 2 et 2E), par opposition aux ouvrages dont la structure est qualifiée d’altérée ou de gravement altérée et qui sont classés en catégories 3 ou 3U.
Cet indicateur relatif à l’état structurel des ouvrages d’art se limite aux ponts. Il est calculé sur la totalité du patrimoine par tiers relevés chaque année.
Par souci d’homogénéité avec l’indicateur sur les chaussées, l’indicateur sur les ouvrages d’art est depuis 2017 un indicateur consolidé calculé en fonction des 3 années glissantes N-1, N-2 et N-3. Les valeurs des années précédentes ont été recalculées selon cette nouvelle méthode.
2.2.3 État des voies du réseau ferré national
Champ : lignes du réseau ferré national de catégorie UIC 1 à 6 (nomenclature de l’Union internationale des chemins de fer).
Sources des données : SNCF-Réseau.
Cet indicateur vise à appréhender l’évolution de l’état des voies du réseau ferré national. Il est construit à partir des relevés de nivellement longitudinal (NL), qui mesurent l’écart, dans le plan vertical, du plan de roulement de chaque file de rail par rapport à son profil en long théorique. Le périmètre de cet indicateur se rapporte aux lignes dites de catégorie UIC 1 à 6 (nomenclature de l’Union internationale des chemins de fer), qui supportent l’essentiel du trafic (90% du total des circulations et 75% du total des circulations TER).
Jusqu’à la mise en œuvre de la réforme, la cible à atteindre était fixée dans la convention de gestion de l'infrastructure (CGI) entre RFF et la SNCF. En effet, le NL dépend, au-delà des travaux de régénération de l’infrastructure, de l’entretien réalisé sur l’ensemble de l'infrastructure. Depuis la mise en place du gestionnaire d’infrastructure unifié, la cible fait l’objet d’arbitrages internes à SNCF Réseau.
2.2.4 Taux de disponibilité du réseau fluvial principal
Sources des données : Voies navigables de France (VNF).
L’indicateur est calculé en rapportant le nombre de jours effectivement disponibles pour la navigation, sur les itinéraires du réseau réduit au réseau principal, au nombre de jours d’ouverture prévus (365 jours, hors jours fermés à la navigation, à savoir les jours fériés et les jours de chômages qui ont fait l’objet d’une décision du conseil d’administration – CA - de VNF). Cette différence entre jours de chômage annoncés en CA et jours réels d’arrêt de navigation comprend les fermetures pour aléas climatiques, les travaux de réparation suite à des avaries sur ouvrage ou à la détection d’un dysfonctionnement, et les impondérables des chantiers ayant pour conséquence l’augmentation du délai initial des chômages.
Les arrêts de navigation sont saisis sur la base « Avis à la batellerie ».
Analyse des résultats
Indicateur 2.1 – Coût des opérations de régénération et d’entretien du réseau ferré
Indicateur 2.1.1 – Coût kilométrique moyen des opérations de régénération du réseau ferré
Le coût provisoire 2020 des opérations de régénération du réseau ferré s’établit à un niveau élevé par rapport à 2019 et au coût prévisionnel 2020 (+5,8% par rapport à 2019 et +9% par rapport à la prévision actualisée). Le coût du GOPEQ est fortement influencé par le coût de production en "Suites Rapides" (méthode de renouvellement rapide des voies par l’utilisation d’une usine roulante, intégrant une succession d’engins de travaux mécanisés lourds, intervenant de façon simultanée et réalisée par des entreprises externes), qui représente environ 60 à 65% des GOPEQ réalisés. Ces écarts importants s’expliquent par le fait que la production a été très perturbée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19. En effet, des chantiers ont été préparés et finalement reportés avec pour conséquence des dépenses comptabilisées sans production ; d’autres ont vu leur durée de réalisation allongée pour assurer un maximum de production ; d’autres encore ont fait l’objet d’arbitrages au profit du traitement de zones en urgence (mesures conservatoires pour éviter une baisse de performance). Enfin, des surcoûts au titre de l’application des mesures sanitaires ont été supportés par les entreprises de travaux publics, et répercutés dans les comptes de SNCF Réseau.
Indicateur 2.1.2 — Coût kilométrique moyen des opérations d’entretien du réseau ferré
Le chiffre présenté (53,58 k€ courants par km) est une première approximation en cours de fiabilisation.
Par rapport à 2019, la production reste stable avec un peu plus de 48 000 km de voies entretenues. Les coûts sont quant à eux en baisse par rapport à l’année dernière d’environ 0,1 M€ (soit - 3,7%).
Indicateur 2.2 – État des ouvrages routiers et ferroviaires
Indicateurs 2.2.1 – État des structures de chaussées du réseau routier national non concédé
La méthode d’auscultation des chaussées étant nouvelle, il n’y a pas de possibilité de comparaison avec la prévision initiale inscrite dans le projet annuel de performance pour 2020.
Indicateurs 2.2.2 – État des ouvrages d’art du réseau routier national non concédé
La valeur de cet indicateur marque une très légère dégradation par rapport à 2019 (il passe de 88,9% en 2019 à 88,6 % en 2020). Les actions de rénovation des ouvrages d'art ont en partie permis de compenser la dégradation tendancielle annuelle de ce patrimoine en limitant le taux d’ouvrages en mauvais état structurel.
La surface de ponts considérée comme en « mauvais état » (ouvrages notés 3 et 3U) représentent désormais 11,3 % de la surface totale des ponts (contre 11,1 % en 2019). Les ouvrages classés 3U (dégradés et urgents) représentent 1,41 % de la surface totale des ponts du réseau routier national non concédé contre 1,42 % en 2019. Néanmoins, le nombre d’ouvrages en mauvais état structurel reste en proportion équivalente entre 2020 et 2019 (1,2%), soit 140 ponts à réparer urgemment contre 128 en 2019.
Dans le même temps, la surface de ponts nécessitant un entretien spécialisé pour prévenir des dégradations rapides de leur structure à court terme (ouvrages notés 2E) représente désormais 36,1% (contre 33 % en 2019) de la surface totale des ponts. Le nombre de ponts notés 2E quant à lui augmente passant de 2769 à 2915 ouvrages du parc évalué.
Indicateur 2.2.3 – État des voies du réseau ferré national
La période de confinement liée à la crise de la COVID-19 a généré une légère dégradation du niveau global du nivellement longitudinal par rapport à 2019. Durant cette période, les bourreuses n’ont quasiment pas fonctionné et dans le même temps, le programme de régénération a été stoppé.
Le programme de bourrage annuel 2020 n’a pas pu être rattrapé totalement tout comme le programme de régénération.
Toutefois, l’objectif d’un nivellement longitudinal inférieur à 1,02 mm a été tenu grâce à une nouvelle priorisation des zones et une replanification complète des opérations de nivellement au deuxième semestre.
Indicateur 2.2 4 – Taux de disponibilité du réseau fluvial principal
Pour 2020, le taux de disponibilité avec événements climatique est de 94,87%, en baisse de 2,65 points. Les fortes périodes d’étiages sur le réseau en sont la principale raison notamment sur la Meuse, en étiage continu du 8 juillet au 22 octobre portant le taux de disponibilité sur la section à 53,01%.
A titre d’information, le taux de disponibilité sans événements climatiques s’établit à 97,31% en 2020 contre 97,93% en 2019, cette baisse est principalement liée à l’avarie de l’écluse de Sablons sur le Rhône, entre le 18 février et le 8 mars, perturbant fortement les trafics sur l’ensemble de l’itinéraire.
La crise sanitaire liée à la Covid 19 n’a pas eu d’incidence sur le taux de disponibilité du réseau à grand gabarit, celui-ci étant resté navigable durant toute la période de la crise sanitaire.
OBJECTIF
3 – Améliorer la régulation dans les transports routiers et développer la part des modes alternatifs à la route |
INDICATEUR mission
3.1 – Part modale des transports non routiers |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part modale des transports collectifs dans l'ensemble des transports intérieurs terrestres de voyageurs | % | 17,4 | 17,8 (provisoire) | 18,6 | 18,6 | 15,1 (estimation) | >19,8 |
Part modale du transport ferroviaire dans le transport intérieur terrestre de marchandises | % | 9,0 | 9 (provisoire) | 9,5 | 9,5 | 7,9 (estimation) | >10,4 |
Part modale du transport fluvial dans le transport intérieur terrestre de marchandises | % | 1,9 | 2,0 (provisoire) | 2,2 | 2,2 | 1,9 (estimation) | >2,2 |
Part modale du vélo dans les trajets domicile-travail | % | 2,1 | 2,4 | 3,5 | 3,5 | 3,3 (estimation) | >3,5 |
Commentaires techniques
Sources des données : Bilan annuel des transports[1] en 2019 (daté de décembre 2020) dont l'élaboration repose notamment sur le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD). Il est rappelé que le bilan annuel portant sur l’année n est publié chaque année, au plus tôt à la fin du premier semestre de l’année n+1.
Ainsi, le Bilan annuel des transports en 2020 sera publié à la fin du 1er semestre de l’année 2021. Ce rythme de recueils et d’élaboration des données statistiques conduit à retenir des estimations à la date de publication du rapport annuel de performances (ici RAP 2020). En particulier, l’impact incertain de l’épidémie de Covid-19 conduit à une marge d’erreur significativement plus importante que les années précédentes.
Les chiffres définitifs (consolidés) sont fournis dans la mesure du possible avec le projet annuel de performances de l’année suivante (ici PAP 2022, à l’été 2021) et commentés dans le rapport annuel de performances de l’année suivante (ici RAP 2021). Les données commentées dans le RAP 2020 sont donc celles de 2019.
Par ailleurs, suite à la mise en place en 2020 d’une nouvelle méthodologie entraînant une rupture de série pour le transport routier de marchandises, une rétropolation des données concernées est en cours. Les indicateurs portant sur le transport de marchandises depuis 2018 sont donc provisoires.
Il est rappelé que les trafics aériens ont été exclus des transports intérieurs dans le calcul du premier sous-indicateur. Le ratio considéré est donc la part modale des transports collectifs dans l’ensemble des transports intérieurs terrestres de voyageurs.
Enfin, la source des données du sous-indicateur relatif à la part modale du vélo dans les trajets domicile-travail est l’enquête annuelle de recensement de la population (INSEE) dont la donnée définitive est dans la mesure du possible disponible à l’été de l’année n+1 (ici PAP 2022 à l’été 2021 pour la donnée 2020) et commentée dans le rapport annuel de performances de l’année suivante (ici RAP 2021).
[1] Nouvelle dénomination du rapport de la Commission des Comptes des Transports de la Nation, suite à la suppression de cette Commission.
INDICATEUR
3.2 – Part de marché des grands ports maritimes |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
% du trafic total | % | 13 | 12,7 | 13,3 | 12,5 | 11,9 | >13,8 |
% du trafic conteneurisé | % | 6,5 | 6,3 | 6,5 | 6,1 | 5,6 | >6,8 |
Commentaires techniques
Sources des données :
– Les trafics portuaires français sont transmis au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) par les autorités portuaires françaises dans le cadre de l’arrêté R154-1 du code des ports maritimes.
– Depuis le PAP 2017, le MTES utilise la nouvelle liste de vingt-quatre ports étrangers pour lesquels les trafics sont régulièrement publiés sur leur site Internet ; ces ports enregistrent des trafics significatifs et concurrencent les ports français : Algeciras, Ancona, Amsterdam, Antwerpen, Barcelona, Bilbao, Bremen Bremerhaven, Cartagena, Ferrol San-Cibrao, Genova, Ghent, Gijón, Hamburg, Huelva, La Coruña, La Spezia, Livorno, Ravenna, Rotterdam, Tarragona, Trieste, Valencia, Venezia et Zeebrugge.
– Depuis le PAP 2018, à cette nouvelle liste a été ajouté le port de Sines (Portugal) sur l'axe Atlantique compte tenu de la hausse constante et importante de son trafic. La liste de référence a alors été portée à vingt-cinq ports étrangers, sans pour autant modifier de façon significative les valeurs 2016 et 2017.
– Tel qu’annoncé à l’occasion de la rédaction du RAP 2019, en 2018 le port belge de Gent a fusionné avec ceux des Pays-Bas de Terneuzen et de Vlissingen, sous le nom de « North Sea Port ». Cette nouvelle situation nécessite de réajuster l’indicateur « % du trafic total » pour 2018, 2019 et pour la prévision de 2020. L’indicateur « % du trafic conteneurisé » n’est pas impacté.
En ajoutant, les ports de Terneuzen et de Vlissingen, il y a désormais vingt-sept ports étrangers de référence.
Méthodologie :
– Les parts de marchés sont exprimées en pourcentage concrétisant les parts de tonnage de marchandises embarquées, débarquées ou transbordées annuellement dans chacun des grands ports maritimes métropolitains français par rapport aux 32 ports européens pris pour référence (25 ports européens auxquels s’ajoutent 7 ports français (Dunkerque, Le Havre, Rouen, Bordeaux, La Rochelle, Saint Nazaire et Marseille)).
– La réalisation de l’année N est susceptible d’évoluer jusqu’à la fin de l’année N+1 et parfois au-delà.
– L’estimation des trafics d’un port pour une année non révolue est calculée avec les trafics de la dernière année pour laquelle les trafics sont publiés, et des projections de croissance du PIB du pays du port concerné établies par la Commission européenne ou le FMI.
INDICATEUR
3.3 – Contrôle des transports routiers |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Intensité des contrôles des entreprises du transport routier de marchandises | % | 7 | 9 | 10 | 6 | 2 | 11 |
Nombre de véhicules de transport routier de marchandises et de voyageurs en infraction rapporté au nombre de véhicules contrôlés en bord de route | % | 19,5 | 20 | 19 | 19 | 23 | 19 |
Commentaires techniques
Source des données : Bases de données GRECO (gérées par la DGITM) sur la base des informations remplies par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
3.3.1 Intensité des contrôles des entreprises de transport routier de marchandise
Ce sous-indicateur vise les entreprises françaises de transport routier de marchandises en véhicules lourds (plus de 3,5 t). Le contrôle en entreprise permet de vérifier l’ensemble de l’activité des entreprises, au regard du respect de l’ensemble des réglementations applicables au transport routier de marchandises (réglementation sociale, organisation du travail, situation financière et fiscale…). Ces contrôles peuvent être effectués en partenariat interministériel, notamment avec le ministère chargé du travail, avec lequel le ministère chargé des transports a signé un protocole, définissant notamment l’organisation et les objectifs de ce travail en commun.
Le sous-indicateur est le rapport du nombre d’entreprises françaises de transport routier de marchandises pour compte d’autrui possédant une licence communautaire destinée à l’utilisation des véhicules lourds (plus de 3,5 t) contrôlées par les CTT (contrôleurs des transports terrestres) des DREAL sur le nombre total des entreprises inscrites au registre de transport de marchandises (entreprises mixtes comprises) présentes au premier janvier de l’année considérée dans le registre des entreprises de transport de marchandises, de voyageurs et des commissionnaires tenus par les DREAL.
3.3.2 Nombre de véhicules de transport routier de marchandises et de voyageurs en infraction rapporté au nombre de véhicules contrôlés en bord de route
Ce sous-indicateur mesure l’activité de contrôle au regard de l’ensemble des véhicules en circulation sur l’ensemble du réseau routier français : véhicules étrangers, véhicules de transport public collectif et particulier de personnes (autocars…), véhicules utilitaires légers (moins de 3,5 t) et transports réalisés pour compte propre.
Le sous-indicateur est le rapport du nombre de véhicules en infraction sur le nombre total des véhicules contrôlés en bord de route de l’année considérée.
Analyse des résultats
Sous-indicateur 3.1.1 à 3.1.3 – Part modale des transports non routiers
Cet indicateur, créé en 2006, permet d’apprécier le rééquilibrage, pour le transport de voyageurs et de marchandises, vers les modes alternatifs à la route, ferroviaire et fluvial pour le fret et vers les transports collectifs pour les voyageurs.
Pour le transport intérieur de voyageurs (hors aérien), l’analyse des résultats porte sur l’évolution entre 2018 et 2019 : le transport intérieur de voyageurs, exprimé en voyageurs-kilomètres, augmente de 0,2 %. Cette hausse est principalement portée par le transport collectif (+ 2,7 %), alors que le transport individuel est en repli (-0,3 %). Dans ce cadre, le transport ferroviaire rebondit fortement (+ 5,1 %) après le mouvement social du deuxième trimestre 2018, et malgré celui de décembre 2019. En revanche, les transports urbains (- 2,2 %) et le transport routier (- 0,1 %) diminuent. Néanmoins, les autocars « Macron » continuent de connaître une hausse importante (+ 8,1 %).
Du fait de ces évolutions, les parts modales évoluent en faveur du transport ferroviaire collectif : 82,2 % pour le transport individuel, 11,6 % pour le mode ferré et 6,2 % pour les autobus, autocars et tramways, soit un total de 17,8 % pour les transports collectifs (cette donnée reste provisoire en raison d'un rebasement du bilan de la circulation à venir).
Pour l’année 2020, les réalisations sont encore des estimations dans l’attente de la publication du Bilan annuel des transports à paraître mi-2021. Elles seront fortement impactées par les effets de la pandémie de Covid-19.
Pour le transport terrestre de marchandises (hors oléoduc), l’activité (exprimée en tonne-kilomètres) croît de 2,8 % en 2019 par rapport à 2018. Cette croissance est le fait du transport routier (+ 2,8 %), du transport ferroviaire (+ 1,7 %) et du transport fluvial dont la hausse est particulièrement marquée (+ 9,8 %).
En 2019, les parts modales restent stables par rapport à 2018 : 89 % pour le transport routier, 9 % pour le transport ferroviaire (se substituant à la valeur de réalisation 2019 à 8,5% dans le tableau de valeurs) et 2 % pour le transport fluvial.
Pour l’année 2020, il est rappelé que les chiffres avancés sont encore des estimations dans l’attente de la publication du Bilan annuel des transports à paraître mi-2021. La part modale du transport ferroviaire devrait diminuer sous l’effet de la pandémie de Covid-19, et la part modale du transport fluvial resterait relativement stable.
Sous indicateur 3.1.4 Part modale du vélo dans les trajets domicile-travail
En 2019, l’indicateur de part modale du vélo pour les trajets domicile-travail publié par l’INSEE augmente de 14% pour passer de 2,1% en 2017 et 2018 à 2,4% en 2019. La progression de cet indicateur est globalement inférieure à la projection qui prévoit un triplement de la part à l’horizon 2024. L’année 2020, exceptionnelle pour la progression du vélo, devrait en partie combler ce retard.
Pour l’année 2020, il est rappelé que les chiffres avancés sont encore des estimations dans l’attente de la publication du Bilan annuel des transports à paraître mi-2021. Ces estimations ont été exceptionnellement réalisées sur la base d’enquêtes de mobilité réalisées par un institut de sondage (6 vagues en 2020), en attendant les résultats de l’enquête annuelle de recensement de l’INSEE qui fait référence.
Les résultats de l’enquête de mobilité des personnes parue en 2020 a permis de mesurer la part modale du vélo tous motifs confondus à 2,7% en 2019, stable depuis 2008, marquant ainsi la fin du déclin du vélo. Annoncé par le Premier ministre le 14 septembre 2018 à Angers, le plan vélo vise à tripler la part modale de la bicyclette dans les déplacements du quotidien afin de passer de 3 % à 9 % en 2024.
Indicateur 3.2 – Part de marché des grands ports maritimes
1. Part de marché globale : la part des trafics portuaires des 7 GPM métropolitains, par rapport aux ports européens de référence, qui était attendue à 13,3 % au PAP 2020, et avait été actualisée en juillet 2020 à 12,5 % pour le PAP 2020, atteint en 2020 : 11,9 % (-0,8 points par rapport à 2019).
Ces résultats sont d’abord la conséquence des impacts économiques exceptionnels liés à la crise sanitaire en 2020 sur le transport maritime. L’activité des ports a été impactée à partir de mars 2020, avec le début du premier confinement national. Compte tenu de la persistance de la crise sanitaire au niveau mondial, cette tendance s’est confirmée, et les 7GPM ont continué de perdre des trafics. Au total sur l’année 2020, l’ensemble des 7 GPM métropolitains a perdu -13,6% de trafic portuaire par rapport à l’année 2019, passant de 268 Mt à 231,6 Mt.
Les résultats des GPM français ont également été affectés par les mouvements sociaux liés à la réforme des retraites, entre décembre 2019 et janvier 2020. Ces mouvements ont notamment fortement impacté le port du Havre.
L’ensemble du trafic des ports européens de comparaison a reculé de -8,2%. Les baisses de trafic concernent essentiellement les produits pétroliers et les marchandises diverses (dont les conteneurs).
2. Concernant le second indicateur, la part des trafics de marchandises conteneurisées des 7 GPM métropolitains, qui était prévue à 6,5 % au PAP 2020, s’établit finalement à 5,6 % au RAP 2020. Ce résultat s’explique par les mêmes raisons que pour le trafic général (crise sanitaire et mouvements sociaux fin 2019-début 2020).
Au total le tonnage lié aux conteneurs diminue de 11,3 % entre 2020 et 2019 pour les 7 GPM, il s’établit à 41,1 Mt.
Le trafic sur l’ensemble des ports étrangers considérés dans l’indicateur est en recul à -2,6% pour s’établir à 738,8 Mt en 2020.
Indicateur 3.3 – Contrôle des transports terrestres
Sous-indicateur 3.3.1
Les résultats consolidés pour 2020 concernant les contrôles en entreprise font apparaître une importante dégradation, en s’établissant à 2% au lieu des 9 % prévisionnels en raison pour l’essentiel de la crise sanitaire mais également des mouvements sociaux fin 2019 qui se sont poursuivis début 2020.
L’activité des services de régulation des transports routiers des DREAL et des contrôleurs des transports terrestres a été a été réorientée vers les contrôles en bord de route et sur les quais de chargement et déchargement, qui permettent d’avoir une vision large des acteurs du transport, entreprises nationales ou non établies sur le territoire opérant en véhicules lourds ou légers, et de s’assurer de la mise en œuvre effective des obligations sanitaires pour assurer aux conducteurs des conditions de travail décentes.
Sous-indicateur 3.3.2
En 2020, le nombre de véhicules en infraction par rapport au nombre de véhicules contrôlés a atteint 23 %, en hausse de 4 % par rapport à la prévision actualisée et de 3 % par rapport à l’année 2019. Ce bon résultat est lié essentiellement au recentrage de l’activité sur les contrôles en bord de route lors de la crise sanitaire. Dans ce cadre, les services de régulation des transports routiers des DREAL ont été appelés à exercer une vigilance accrue afin de lutter contre les dérives visant l’exercice illégal de la profession de transporteur routier compte tenu de la demande grandissante en termes de livraisons, ou contre les fraudes aux règles de cabotage dont auraient pu profiter certaines entreprises étrangères
Les contrôles sur les quais de chargement et de déchargement qui font partie des priorités de contrôle identifiées dans la dernière instruction de contrôle, mais également dans le cadre des instructions particulières de contrôle données par la DGITM pour prendre en compte la crise sanitaire, permet d’optimiser les contrôles et donnent de très bons résultats car ce type de contrôle a l’avantage de concentrer sur un espace réduit de nombreux véhicules de transport routier, sans nécessiter d’interception.
Par ailleurs, les équipements dont sont dotés les contrôleurs des transports terrestres permettent une amélioration de la recherche de la fraude, sous toutes ses formes : les outils d’aides à la détection de la fraude au tachygraphe et aux dispositifs anti-pollution (AdBlue) sont déjà opérationnels et très performants.
Les services sont également incités à mener des campagnes de contrôles coordonnés et ciblés : cabotage, véhicules utilitaires légers, fraudes aux dispositifs anti-pollution et au tachygraphe.