$@FwLOVariable(annee,2020)

$@FwLOVariable(numProg,231)

$@FwLOVariable(libelleProg,Vie étudiante)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance


OBJECTIF    

1 – Contribuer à promouvoir l'égalité des chances pour l'accès aux formations de l'enseignement supérieur des différentes classes sociales


INDICATEUR

1.1 – Accès à l'enseignement supérieur des jeunes de 20/21 ans selon leur origine sociale

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Employeurs, cadres, professions intermédiaires

%

81,4

82,6

82

82

Non déterminé

82

Employés, Ouvriers

%

47,7

52,1

50

50

Non déterminé

50

Ensemble des jeunes de 20-21 ans

%

62,1

65,3

65

65

Non déterminé

65

 

Commentaires techniques

Source des données : données tirées d’une enquête trimestrielle auprès des ménages, l’enquête Emploi de l’INSEE. 

Les valeurs définitives ne sont disponibles pour une année n qu’à partir de la rentrée n+4 puisqu’elles résultent de données pondérées qui sont provisoires pendant quatre ans. Les données de « l’Etat de l’enseignement supérieur et de la recherche » (EESR, édition mai 2020) ainsi que celles de l’enquête « Tableaux de l’économie française » (TEF, édition février 2020) de l’INSEE ne sont pas encore actualisées pour 2019-2020.

Mode de calcul :

Pourcentage de jeunes suivant ou ayant suivi des études supérieures, parmi l’ensemble des jeunes âgés de 20-21 ans à la date de l’enquête dont le père relève de telle ou telle catégorie socioprofessionnelle (nomenclature INSEE). Si le père est inactif ou au chômage, c’est la catégorie socioprofessionnelle de la mère qui est prise en compte, si celle-ci est en emploi.

Échantillon : de l’ordre de 10 100 jeunes (tous milieux sociaux confondus) en 2018, dont 4 600 enfants d’ouvriers et d’employés et 3 800 d’employeurs, cadres et professions intermédiaires.

Champ : ensemble des ménages de France métropolitaine .

 

INDICATEUR

1.2 – Evolution de la représentation des origines socio-professionnelles des étudiants selon le niveau de formation

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Equivalent "L" Ouvriers,employés

%

30

30,3

30

30

30,9

>=30

Equivalent "M" Ouvriers,employés

%

20,2

20,3

22

22

20

>=22

Equivalent "D" Ouvriers,employés

%

14,3

14,3

17,5

17,5

14,2

>=17,5

 

Commentaires techniques

Source des données : sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques DGESIP/DGRI-SDSIES.

Mode de calcul : Nombre d'étudiants dont le parent référent, déclaré par l’étudiant, appartient aux catégories socio-professionnelles « employés » ou « ouvriers » suivant le cursus de formation rapporté au nombre total d'étudiants suivant le cursus de formation.

Les étudiants pour lesquels les catégories socioprofessionnelles ne sont pas renseignées ne sont pas pris en compte (13 % en 2019-2020, 11 % en cursus licence, 17 % en cursus master et 19 % en cursus doctorat).


Le calcul s’effectue sur la France entière, incluant les collectivités d’outre-mer. Les résultats de l’année N (année scolaire N-1/N) sont ceux de l’année universitaire dont deux trimestres sur trois correspondent à l’année N.

L’indicateur est construit à partir de données administratives recueillies via le système d’information sur le suivi de l’étudiant (SISE). Il repose sur des informations données par les étudiants eux-mêmes. Sa limite tient donc à la fiabilité des renseignements et à leur effectivité.


Avec la nouvelle méthodologie de calcul employée, le sous-indicateur « équivalent « D » ouvriers employés » enregistre une réalisation 2020 à hauteur de 14,2 % de niveau équivalent à la réalisation 2019.

 

INDICATEUR

1.3 – Ratio de réussite comparé des étudiants boursiers par rapport aux étudiants non boursiers

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Ratio des taux de réussite en L3

%

113

112

114,5

114,5

Non déterminé

114,5

 

Commentaires techniques

Source des données : sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques. DGESIP/DGRI-SDSIES. Les données sont issues d'AGLAE et de SISE. France Métro+DOM.

Mode de calcul : le taux de réussite est calculé en fonction du nombre d’inscrits en année terminale de cursus. Il ne concerne que les étudiants inscrits dans les universités.

Cet indicateur permet d’apprécier l’adéquation des moyens mis en œuvre avec l’objectif de démocratisation de l’enseignement supérieur.

Les pourcentages obtenus sont établis à partir du ratio admis/inscrits.

 

Ratio : (a / b) * 100.

a : nombre de diplômés d’une licence boursiers sur critères sociaux rapporté au nombre d’inscrits boursiers sur critères sociaux en année terminale de cursus Licence

b : nombre de diplômés d’une licence  non boursiers rapporté au nombre d’inscrits non boursiers en année terminale de cursus licence

Cet indicateur étant disponible en décembre 2022, la réalisation 2020 sera affichée dans le RAP 2021.

 

INDICATEUR

1.4 – Pourcentage d'étudiants boursiers en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Pourcentage d'étudiants boursiers en CPGE

%

28,9

28,8

30

30

28,3

>=30

 

Commentaires techniques

Source des données : sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques. DGESIP/DGRI.

Mode de calcul : le calcul s’effectue sur la France métropolitaine et les départements d’Outre-mer. Il découle par appariement sur l’INE entre les deux systèmes Aglaé (gestion des bourses) et Scolarité. L’année n correspond à l’année universitaire n-1/ n.

 

Analyse des résultats

Indicateur 1-1 : Accès à l’enseignement supérieur des jeunes de 20/21 ans selon leur origine sociale :


Les données pour 2018 et 2019 sont provisoires. Cet indicateur est calculé à partir de l’enquête emploi de l’INSEE dont les données de l'année n ne sont mises à jour qu'en avril n+1. Les pondérations actuelles de l’enquête et donc les valeurs qui en sont issues sont provisoires sur les années 2018 et 2019. L'INSEE recalcule chaque mois de juin de nouvelles pondérations afin de les caler sur les résultats définitifs du recensement de la population alors disponible. Les chiffres les plus fortement révisés sont ceux de l'année précédente.  Au final, l'enquête 2017 ne sera définitive qu'en juin 2021.


Ces chiffres fournissent un instantané des différences sociologiques d’accès à l'enseignement supérieur et non une information sur une année universitaire déterminée (certains jeunes ont pu commencer l’enseignement supérieur 2 ou 3 ans plus tôt, et arrêter ensuite). L’entrée dans l’enseignement supérieur est mesurée à 20 et 21 ans, âges permettant un dénombrement assez complet des études entreprises dans la continuité du lycée.


Indicateur 1-2 : Evolution de la représentation des origines socio-professionnelles des étudiants :



On peut noter que l’origine sociale des étudiants français évolue très peu d’une année à l’autre. En 2018-2019, les étudiants des catégories sociales les plus favorisées continuent à être fortement surreprésentés au regard de la répartition dans la société entre cadres supérieurs et ouvriers par rapport aux jeunes de catégories sociales plus modestes : toutes formations confondues, en 2018-2019, 34 % des étudiants ont des parents cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure tandis que 17 % sont des enfants d’employés, 12 % sont des enfants d’ouvriers, 11,1 % sont des enfants d'agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d'entreprise et 13,8 % sont des enfants de parents exerçant des professions intermédiaires.

Les enfants de cadres représentent plus de la moitié des étudiants dans les écoles normales supérieures (ENS), en classe préparatoire, ainsi que dans les formations d'ingénieurs, les écoles de commerce, gestion et comptabilité. En revanche, ils sont peu nombreux en STS (15,6 %). Les enfants d’ouvriers sont sous-représentés dans la plupart des filières de l'enseignement supérieur, sauf en STS (23,5 %), dans les écoles paramédicales et sociales (19%) et en DUT (13,3 %). La part  des enfants d’artisans, commerçants, chefs d'entreprise ou exploitants agricoles est plus élevée parmi les étudiants des écoles de commerce (19,5 %). La proportion d'enfants de professions intermédiaires et d'employés est relativement homogène d'une filière à l'autre, malgré une légère surreprésentation en DUT (17,6 %) et en STS et, dans le cas des enfants d’employés, dans les écoles paramédicales et sociales (31,6 %).


A l'université, les enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures représentent 33,3 %  des effectifs où ils sont surreprésentés dans les disciplines de santé (47,8 %). Leur effectif passe de 29,5 % en cursus licence à 41 % en doctorat. Inversement, les enfants d'ouvriers représentent 12,7 % des étudiants inscrits en licence et 6,2 % en cursus doctorat.


La politique engagée par le MESRI avec le lancement du Plan Étudiants dès la rentrée 2017 et la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants du 8 mars 2018 a renforcé les processus d’accompagnement à l’orientation des élèves au lycée et des étudiants lors des premières années de l’enseignement supérieur.


Les différentes mesures déployées depuis 2018 contribuent à soutenir davantage les élèves dans leur réflexion sur leur projet professionnel et personnel en inscrivant celle-ci dans un temps plus long au lycée grâce notamment à la désignation de deux professeurs principaux pour assurer un accompagnement individuel de chacun, à l’instauration de semaines de l’orientation au lycée et à l’examen approfondi du projet d’orientation des élèves par le conseil de classe. Par ailleurs, pour soutenir leur ambition et les accompagner vers un choix éclairé de poursuite d’études et vers la réussite, la refonte de la procédure de préinscription et la mise en place de l’outil Parcoursup permet de leur fournir les informations relatives aux caractéristiques des formations, aux attendus pour réussir dans la filière choisie, aux critères d’examen des vœux et aux différentes données statistiques sur la réussite et l’insertion professionnelle des diplômés. Mais cette évolution de la procédure a également permis de supprimer la sélection par le tirage au sort – dont les effets sur les parcours universitaires ont été analysées par l’INSEE (étude Admission Post Bac : les lycéens refusés au tirage au sort pour leur premier choix ont un parcours universitaire plus difficile publiée en janvier 2021) et la hiérarchisation des vœux qui conduisait à des stratégies et entretenait l’autocensure des élèves. Elle a fait prévaloir la motivation du projet de poursuite d’études et le principe du choix en fonction des propositions d’admission reçues.


La dynamique de la loi ORE a favorisé l’extension du périmètre des formations présentes sur Parcoursup de manière à offrir un choix toujours plus large de formations aux élèves et un accès simplifié : plus de 4000 formations supplémentaires ont été ajoutées à la plateforme entre 2018 et 2020, parmi lesquelles les formations en apprentissage, les formations du champ paramédical, les formations aux métiers du sport et de la culture, des écoles d’art, des écoles de commerce, mais aussi les instituts d’études politiques (IEP) et les formations de l’université Paris Dauphine.


Enfin, la loi a permis d’instaurer des mesures en faveur de l’accès des bacheliers boursiers à l’enseignement supérieur : quotas d’appel minimal de boursiers dans les formations sélectives et non sélectives ; aide à la mobilité ciblée sur les lycéens boursiers. Grâce à ces mesures, l’accès des lycéens boursiers a encore progressé : en 2020, 91,4% des lycéens boursiers ont reçu une proposition d’admission d’une formation supérieure. 32 566 lycéens boursiers supplémentaires ont reçu d’une proposition d’admission d’une formation supérieure soit une augmentation de 27,7% par rapport à 2019 et 1 585 lycéens boursiers supplémentaires ont reçu une proposition d’admission d’une classe préparatoire aux grandes écoles, soit 62% d’entre eux et une progression de près de 20% par rapport à 2019. Les résultats positifs des taux de boursiers sur l’accès à l’enseignement supérieur sont également décrits dans le rapport au Parlement 2021 du Comité éthique et scientifique de Parcoursup.


Pour améliorer les perspectives de poursuite d’études des bacheliers technologiques et professionnels, la loi ORE et la plateforme Parcoursup ont donné une nouvelle ambition : des pourcentages minimaux d’accès des bacheliers professionnels et des bacheliers technologiques respectivement en STS et en IUT sont fixés par les recteurs et intégrés dans l’outil de manière à renforcer l’accès de ces bacheliers aux filières courtes dans lesquelles ils réussissent le mieux ; l’expérimentation « Bac Pro-STS » (accès prioritaire en STS des bacheliers professionnels ayant un avis favorable du conseil de classe) élargie à l’ensemble de la métropole depuis Parcoursup 2019 (et étendue par la loi du 24 décembre 2020 jusqu’en 2023) et la réforme des IUT qui sera mise en œuvre en 2021 participent également de cette politique volontariste pour susciter l’ambition des élèves, par une meilleure préparation de leur projet d’orientation, quelle que soit leur origine socio-professionnelle, et leur proposer des parcours de réussite.


L’ensemble de ces dispositions couplées à la mise en place du contrat de réussite pédagogique à l’université proposé aux étudiants et du développement de la personnalisation des parcours en fonction du profil des bacheliers ont concouru à faire évoluer la représentation des origines socio-professionnelles des étudiants.


Afin de développer la mobilité étudiante, entravée par des obstacles financiers mais également par les règles d’accès à l’enseignement supérieur, la loi ORE a introduit la fixation de taux de mobilité inter-académique pour permettre aux candidats de postuler dans toutes les formations du territoire. Ces taux sont fixés par le recteur sous la forme d’un pourcentage maximal de bacheliers hors académie retenus candidatant à une formation de l’académie lorsque le nombre de candidatures excède les capacités d’accueil.


Malgré le contexte sanitaire rencontré en 2020, la mobilité géographique des étudiants s’est développée. Le nombre de candidats qui ont accepté une proposition d’admission d’une formation située dans une autre académie concerne 48,2% d’entre eux et a progressé de 16,1% par rapport à 2019. Parmi eux, la mobilité des lycéens boursiers a particulièrement progressé : le nombre de lycéens boursiers qui ont accepté une proposition d’admission d’une formation située dans une autre académie a progressé de 39,4% par rapport à 2019.


Enfin, en 2020, l’aide à la mobilité Parcoursup pour les lycéens boursiers qui acceptent une formation en dehors de leur académie a été demandée par près de 20 000 lycéens boursiers poursuivant leurs études hors de leur académie d’origine, soit deux fois plus qu’en 2019. D’un montant de 500 euros, elle est cumulable avec d’autres aides telles que la bourse sur critères sociaux ou l’aide au mérite.


En Ile-de-France, la sectorisation académique a été modifiée pour lever les verrous à la mobilité au sein de la région entre les trois académies : depuis 2019, les 3 académies qui la composent ne forme plus qu’un seul secteur. Cette mesure a dès sa première année développé la mobilité. Elle a, depuis, fortement progressé : à titre d’illustration, 1 479 lycéens supplémentaires de l’académie de Créteil ont accepté une proposition d’admission d’une formation à Paris, soit + 17,5% par rapport à 2019.


Indicateur 1-3 : Ratio de réussite comparé des étudiants boursiers par rapport aux non boursiers :


Une hausse de cet indicateur signifie que le taux de réussite des étudiants boursiers sur critères sociaux s’améliore par rapport à celui des étudiants non boursiers.


Le calcul du taux de réussite doit néanmoins être pris avec précaution. En effet, il n’est pas établi à partir des présents aux examens mais à partir du nombre d’inscrits. En outre, il ne prend pas en compte la durée des études nécessaire pour obtenir le diplôme. Le ratio pour 2020 n'est pas encore disponible.


Indicateur 1-4 : Part des étudiants boursiers en Classes préparatoires aux Grandes Écoles :


En 2019-2020, la part des boursiers en CPGE s'élève à 28,3 %. Il a fortement augmenté depuis 2005 et reste stable par rapport à 2018-2019. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux s’élève à 39 %, en baisse de 1 point par rapport à 2016. La proportion de boursiers est particulièrement faible dans les écoles de commerce (12%) et comprise entre 20 % et 27 % dans les autres filières de formations (formations d’ingénieurs, universités privées, etc.).


Les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures représentent plus de la moitié des étudiants en classes préparatoires (51,9 %), tandis que les enfants d’ouvriers y représentent 7,1 % et les enfants dont les parents relèvent des professions intermédiaires 12,6%.


Un ensemble de mesures conduisant à l’amélioration de cet indicateur a été mis en place. Le ministère chargé de l'enseignement supérieur a demandé aux recteurs d’académie de mobiliser l'ensemble des équipes pédagogiques pour que les lycéens d’origine modeste, dès lors qu’ils en ont les capacités, soient encouragés à émettre des vœux pour une poursuite d’étude ambitieuse. Plus largement, la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) a introduit l’obligation de l’intégration par les recteurs d’académie de pourcentages minimaux de bénéficiaires d’une bourse nationale de lycée, dans toutes les formations. Ces pourcentages tiennent compte de la part des candidats boursiers parmi les candidats ayant confirmé un vœu pour la formation considérée.


La plateforme Parcoursup a permis, comme depuis 2018, aux chefs d’établissements d’obtenir la liste des candidats bénéficiaires d’une bourse de lycée pour vérifier si le classement qu’ils opèrent respecte le pourcentage fixé. Afin de favoriser l'ouverture sociale des formations de l’enseignement supérieur, des actions d’accompagnement des lycéens issus de milieux modestes vers l'enseignement supérieur sont mises en œuvre, notamment à travers le tutorat mais aussi une bourse à la mobilité. En 2020, la fixation de taux minimaux d’appel a été étendue aux CPGE des lycées privés sous contrat, conformément aux accords conclus avec les représentants de l’enseignement catholique et laïc.


C’est ainsi que le dispositif des « cordées de la réussite » qui repose sur des partenariats entre un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur, y compris des lycées à classes préparatoires ou à section de technicien supérieur, d’une part, et, d’autre part, des lycées ou collèges, met l’accent sur les actions de tutorat, d’aide à l’orientation et à la réussite, d’accompagnement culturel et d’actions au sein de ces formations. Ce dispositif vise à lever les obstacles psychologiques et culturels qui conduisent trop souvent les élèves issus de familles modestes à s’autocensurer alors qu’ils ont les capacités requises pour s’engager vers la diversité des formations de l’enseignement supérieur.


Les publics bénéficiaires sont scolarisés dans les quartiers relevant de la politique de la ville et dans des zones rurales isolées. Les lycéens de la voie professionnelle et ceux de la voie technologique sont également prioritaires.


Une nouvelle impulsion a été donnée en 2020 : le Président de la République a fixé l’objectif de 200 000 bénéficiaires. Le MESRI, en lien étroit avec le MENJS, a mobilisé les académies pour faire évoluer le dispositif et augmenté son impact. Des moyens budgétaires supplémentaires ont été mobilisés : 1 M€ par an dans le cadre du plan de relance pour les années 2021 et 2022, afin d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur qui renforcent leur implication et ceux qui rejoignent le dispositif.



Par ailleurs, l’accès aux écoles d’ingénieurs et de commerce s’est fortement diversifié depuis plusieurs années: environ la moitié des étudiants de ces écoles n’a pas été recrutée à l’issue d’une CPGE, car de nombreuses passerelles ont été développées pour accueillir les étudiants d’IUT, de licence ou directement après le baccalauréat. Par conséquent l’attractivité des CPGE tend à légèrement diminuer pour l’ensemble des candidats. En moyenne, la liste de vœux confirmés sur Parcoursup 2020 se compose à 7 % de vœux en CPGE. La hiérarchie des filières de formation dans les listes de vœux n’a pas été modifiée par l’élargissement des formations ouvertes sur Parcoursup. Les vœux en licence composent près de la moitié des listes pour les lycéens généraux, ceux en DUT 14 % et 11 % ceux en CPGE.


Par ailleurs, la politique conduite par le ministère vise à renforcer la poursuite d’études des meilleurs bacheliers, qu'ils soient boursiers ou non, vers l’ensemble des formations sélectives et non sélectives publiques. Cette politique s’est traduite par une répartition des élèves boursiers sur l’ensemble des formations, et pas uniquement sur les formations de CPGE. Ainsi, en 2019, les élèves boursiers du secondaire représentent 21 % des bacheliers 2019 et 24,95 % des candidats ayant accepté une proposition sur Parcoursup (20,5% en 2019 et 19,8 % en 2018).


OBJECTIF    

2 – Améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants en optimisant les coûts


INDICATEUR

2.1 – Couverture des besoins en logements pour les étudiants boursiers

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Nombre de places pour 100 étudiants boursiers

Nb

24,6

24,2

24,6

24,6

23,2

26,2

 

Commentaires techniques

Source des données : CNOUS/CROUS - sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques DGESIP/DGRI.

Mode de calcul : nombre de places * 100 / nombre de boursiers

Cet indicateur permet d’apprécier la progression du taux de couverture des besoins en logement social géré par les CROUS pour les étudiants boursiers. Le calcul résulte du rapport entre le nombre de places disponibles en 2020 et le nombre de boursiers sur critères sociaux de la même année universitaire comptabilisés par les divisions de la vie étudiante des CROUS au 31 décembre 2020.

 

INDICATEUR

2.2 – Bilan des enquêtes de satisfaction sur le logement et la restauration relevant du réseau des oeuvres

     (du point de vue de l'usager)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Note attribuée par les étudiants sur la qualité des restaurants universitaires

Note sur 5

6,8

6,5

Non déterminé

6,1

Non déterminé

3,8

Note attribuée par les étudiants sur la qualité des logements universitaires

Note sur 5

7,1

Non déterminé

Non déterminé

7

7,2

3,5

 

Commentaires techniques

Source de données : CNOUS/CROUS, le calendrier des enquêtes restauration et hébergement a ainsi été aménagé pour permettre l’intégration des résultats dans le rapport annuel de performances du programme 231. Aussi, les enquêtes sont désormais réalisées chaque année à l’automne, afin de pouvoir disposer au plus tard à la fin du mois de janvier des résultats.

Mode de calcul : Comme annoncé au PAP 2021, cet indicateur est désormais remplacé par un autre fondé sur une enquête annuelle menée par le réseau des œuvres universitaires et scolaires, d’après la base IZLY pour la restauration et la base HEBERG pour le logement. Elle est conduite en début d’année N+1 au titre de l’année N. Ce changement induit une rupture de série entre les prévisions et cible 2020 et les réalisations. Par ailleurs, la note est désormais sur 10 et plus sur 5. La réalisation de l’indicateur présenté jusqu’au PAP 2020 n’a donc pas été suivie en 2020.


 

INDICATEUR

2.3 – Taux de couverture des dépenses d'hébergement et de restauration par des ressources propres

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Taux de couverture sur ressources propres des dépenses d'hébergement

%

107,9

105

109,4

80,2

94,3

111,1

Taux de couverture sur ressources propres des dépenses de restauration

%

56,6

58,2

56,3

30,3

36,5

57,4

 

Commentaires techniques

Source de données : CNOUS/CROUS 

Pour l’hébergement :

L’ensemble des ressources propres constitué par le chiffre d’affaires, c’est-à-dire essentiellement les loyers et le déplafonnement de l’ALS, les produits de gestion courante (75), les produits financiers (76), les produits exceptionnels (hors 777), les reprises sur provisions et amortissements (78 hors quote-part reprise au résultat des financements des actifs).

L’ensemble des dépenses : la masse salariale des personnels administratifs et ouvriers y compris les pensions civiles, les locations et les charges, l’énergie, les fluides, l’entretien courant, les charges de gestion courante, les charges financières, les charges exceptionnelles, les dotations aux amortissements et les provisions sur ressources propres.

Pour la restauration :

L’ensemble des recettes : les ressources propres constituées par les repas étudiants, non étudiants et exceptionnels, les produits de gestion courante (75), les produits financiers (76), les produits exceptionnels (hors 777), les reprises sur provisions et amortissements (78 hors quote-part reprise au résultat des financements des actifs). L’ensemble des dépenses : la masse salariale des personnels administratifs et ouvriers y compris les pensions civiles, les dépenses de denrées, boissons, l’énergie, les fluides, l’entretien courant, les charges de gestion courante, les charges financières, les charges exceptionnelles, les dotations aux amortissements et les provisions sur ressources propres.

 

Analyse des résultats

Indicateur 2-1 : Répartition de la couverture des besoins en logement

 

S’agissant de la répartition de la couverture des besoins en logement, le nombre de places pour 100 étudiants boursiers passe de 24,2 pour l’année 2019 à 23,2 pour 2020.

 

L’année universitaire 2020-2021 est marquée par une hausse sensible du nombre d’étudiants boursiers, due notamment à un taux de réussite exceptionnel au baccalauréat 2020. Dès lors, malgré la progression du nombre de places, une baisse d’un point est constatée pour 2020.

 

Indicateur 2-2 : Bilan des enquêtes de satisfaction sur le logement et la restauration relevant du réseau des œuvres

 

L’indicateur relatif à la satisfaction des étudiants en matière de logement et de restauration prévu au PAP devait se fonder sur les enquêtes de l’Observatoire de la vie étudiante. Toutefois, ces enquêtes ne permettaient pas de disposer de résultats annuels et ont été reportées successivement. Les CROUS fourniront désormais les données.

 

L’année 2020 ayant toutefois été marquée par la crise sanitaire et son impact sur le secteur de la restauration, l’enquête restauration n’a pu être conduite en 2020. En application des mesures sanitaires du Gouvernement, les structures de restauration des Crous ont en effet limité à la seule vente à emporter leur fonctionnement à partir du 30 octobre 2020, alors que l’enquête devait intervenir en novembre.

 

L’enquête hébergement a, pour sa part, eu lieu en décembre 2020. La note attribuée sur la qualité des logements universitaires à l’occasion de la nouvelle enquête est en légère hausse 7,2 sur 10 par rapport à l’année précédente (7,1), et l’évolution est supérieure aux prévisions initiales (7). En effet, si les étudiants ont été directement concernés par le confinement dans les résidences des Crous, ce résultat s’explique par la très forte attention apportée par les Crous à leur situation (déploiement des référents en résidence, multiplication des initiatives pour lutter contre l’isolement, attention très forte apportée à la qualité de la connexion). Parallèlement, la poursuite de la réhabilitation du parc de logements des Crous et l’amélioration continue de la qualité de services participent à cette hausse de la satisfaction.

 

Indicateur 2-3 : Taux de couverture des dépenses d’hébergement et de restauration par les ressources propres

 

La crise sanitaire a eu un impact majeur sur l’activité et les équilibres financiers des Crous en 2020. Le premier confinement, en mars, a ainsi entraîné l’arrêt complet de l’activité de restauration jusqu’à la fin de l’année universitaire et le départ anticipé d’environ 65 % des étudiants logés dans les résidences des Crous.

 

La rentrée universitaire de septembre s’est ensuite déroulée dans des conditions inédites : arrivée décalée des étudiants, notamment des étudiants internationaux, développement de l’enseignement à distance entraînant une moindre présence sur les campus et conséquences opérationnelles du respect des consignes sanitaires (capacité d’accueil réduite des structures de restauration).

 

Le reconfinement, à compter du 31 octobre 2020, a entraîné à nouveau l’interruption de l’accueil en présentiel de la grande majorité des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et de la restauration assise, générant de nouvelles pertes d’exploitation pour le réseau, même si la vente à emporter a été déployée et développée partout où cela était possible.

 

Par ailleurs, le Gouvernement a décidé la mise en place à compter du 1er septembre 2020 du repas à 1€ pour les boursiers (contre 3,30 € précédemment), mesure induisant mécaniquement une baisse du chiffre d’affaires de la restauration sur le dernier quadrimestre.

 

1) Hébergement

 

Dans le domaine de l’hébergement, le chiffre d’affaires s’est établi à 472,7 M€, en baisse de 50,5 M€ par rapport à 2019.

 

Les dépenses se sont également contractées mais dans une proportion bien moindre : baisse de la masse salariale : - 6,5 M€ (- 4,2%) et stabilité des autres dépenses de fonctionnement, l’ensemble des résidences étant restés ouvertes tout au long de l’exercice. Les dotations aux amortissements et provisions nettes des reprises sont en hausse. Les pertes nettes réelles pour le réseau s'élèvent alors à 44 M€ en 2020.

Il en résulte un taux de couverture de 94,3%, en baisse de 10,7 points.

 

2) Restauration

 

Dans le domaine de la restauration, la baisse du chiffre d’affaires par rapport à 2019 atteint 50%, soit 110,7 M€. Les dépenses se sont également contractées dans une proportion moindre. Les dépenses de fonctionnement hors masse salariale sont en baisse de 58,7 M€ (- 34,3%), compte tenu notamment des achats de denrées non réalisées en 2020. La masse salariale a connu une diminution de 15,8 M€ (- 6,8%). Les dotations aux amortissements et provisions nettes des reprises sont stables. Les pertes nettes réelles pour le réseau s’élèvent à 52 M€.

Il en résulte un taux de couverture de 36,5 % en 2020, en baisse de 20,1 points.

 

Au total, les pertes nettes réelles pour le réseau s’élèvent à 96 M€ en 2020.


OBJECTIF    

3 – Développer le suivi de la santé des étudiants


INDICATEUR

3.1 – Pourcentage des étudiants de(s) l'université(s) vus au S(I)UMPPS à titre individuel

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2020
Réalisation

2020
Cible
PAP 2020

Pourcentage des étudiants de(s) l'université(s) vus au S(I)UMPPS à titre individuel

%

Non déterminé

0,26

21,5

<0,20

Non déterminé

22

 

Commentaires techniques

Source des données : Cet indicateur a évolué, comme annoncé au PAP 2021, en « nombre moyen de consultation en SUMPPS par étudiant inscrit à l’université » ce qui induit une rupture de série entre les prévisions/cibles et réalisations 2019 et 2020.La réalisation de l’indicateur présenté jusqu’au PAP 2020 n’a donc pas été suivie en 2020.

L’enquête est effectuée par la DGESIP auprès des services de santé universitaires.  Le champ couvert n’est pas exhaustif puisque ne sont pas pris en compte les étudiants des CPGE et des STS qui n’ont pas accès aux services de médecine préventive de l’enseignement supérieur.

Il a également été décidé de ne pas inclure dans le champ de l’enquête les étudiants des diverses écoles et autres établissements, qui sont reçus par les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) en raison d’une convention passée entre les établissements.

Mode de calcul : les résultats de l’année n sont calculés par rapport à l’année universitaire dont deux trimestres sur trois correspondent à l’année n.

 

 

 

Nombre moyen de consultation en SUMPPS par étudiant inscrit à l’université

Numérateur : nombre de consultations réalisées en service de santé universitaire qui ont répondu à l’enquête

Dénominateur : nombre d’étudiants inscrits à l’université qui ont répondu à l’enquête (2)

(1) Étudiants de l’université vus au SUMPPS quel que soit le motif : soins, prévention, social.

(2) Étudiants inscrits en inscription principale à l’université hors télé-enseignement et hors conventions.

 

Analyse des résultats

Les résultats de l’année 2020 sont fortement impactés par la crise COVID et montrent une évolution de l’offre d’accompagnement des étudiants dans sa nature, sa forme et sa quantité avec l’afflux des demandes en santé mentale, le déploiement de l’accompagnement à distance et la multiplication des demandes d’aides. La priorité donnée à la santé des étudiants dans l’emploi de la contribution vie étudiant et de campus a permis de répondre à la demande de ces derniers. 

 

L’indicateur porte la marque de la crise sanitaire de la COVID 19 qui a impacté l’activité des services de santé universitaires de façon exceptionnelle. Ceci explique que la réalisation sur le nouvel indicateur suivi (« nombre moyen de consultations en SUMPPS par étudiant inscrit à l’université »), comme annoncé au PAP 2021 soit très supérieure aux prévisions : 0,37 en 2020 soit +0,17 par rapport à la prévision 2020 actualisée, contre 0,26 en 2019.

 

La fermeture des universités a conduit les services à assurer la continuité de leurs missions en proposant notamment des téléconsultations. Les services ont mis en place un suivi à distance pour les étudiants qui souhaitent exprimer un malaise. Toutefois, le système d’information qui comptabilise les consultations ne prend en compte les rendez-vous dans le cadre d’un dossier médical ouvert. Lorsqu’il s’agit de conseil, de soutien ou d’information sur la pandémie, d’une demande d’écoute ou sociale ponctuelle, les suivis n’ont pas été quantifiés.

 

Malgré le départ de nombreux étudiants vers leur résidence familiale et la réquisition de certains personnels médicaux, l’activité des services a augmenté.

 

La concentration de la demande des étudiants sur l’accompagnement en santé mentale et le suivi COVID ont impacté l’activité des services à la hausse (un décret, en date du 18 mars 2020, missionne les services pour assurer l’accompagnement des étudiants en résidence universitaire).

 

Une évolution remarquable consiste en la proportion de l’activité en santé mentale au regard de l’activité totale. En effet, la nature des motifs de consultations évolue vers une majoration des motifs psychologiques, psychiatriques et sociaux (qui a doublé par rapport à l’activité psy de l’année précédente) et l’adaptation de l’offre. Parallèlement, les services se tournent vers une politique de prévention plus en amont, (des actions spécifiques sur site, des ateliers de bien être, la mobilisation des réseaux sociaux, etc.) et ont structuré des échanges permanents avec les étudiants sur les effets du confinement et de l’enseignement à distance.

 

Malgré de nombreux retours en famille lors du premier confinement, et la généralisation de l’enseignement à distance, la tendance est à la hausse et les étudiants se sont tournés vers les services de santé universitaires.