Objectifs et indicateurs de performance |
OBJECTIF
1 – Intensifier la lutte contre la fraude et renforcer la protection des entreprises et des consommateurs |
INDICATEUR
1.1 – Lutte contre la fraude douanière et la criminalité organisée |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de contentieux à enjeu en matière de lutte contre la fraude | Nb | 11 877 | 12 458 | 11 500 | 10500 | 11 850 | 10 000 |
Nombre d'organisations criminelles entravées par les services d’enquête douaniers | Nb | 37 | 33 | 45 | 45 | 84 | Sans objet |
Commentaires techniques
* Nombre de contentieux à enjeu en matière de lutte contre la fraude
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
Ce sous-indicateur totalise le nombre de dossiers significatifs réalisés dans les secteurs des stupéfiants (saisies de plus de 1 000 €), des tabacs et cigarettes de contrebande (saisies de plus de 2 800 €), des contrefaçons (saisies de plus de 150 articles), des manquements à l’obligation déclarative de sommes, titres ou valeurs lors du franchissement de frontières intracommunautaires ou extracommunautaires (montant des sommes en jeu supérieur à 50 000 € et/ou blanchiment), des armes de guerre ou de défense (saisies de plus de deux armes) et des saisies réalisées dans le cadre de la convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (saisies de plus de 20 articles ou 10 kg).
* Nombre d’organisations criminelles entravées par les services d’enquête douaniers
- Source des données : Dispositif fiabilisé de collecte interne au service d’enquête judiciaire des finances (SEJF), précédemment SNDJ (service national de douane judiciaire), et de la Direction nationale du renseignement des enquêtes douanières (DNRED).
- Mode de calcul :
Le sous-indicateur « Nombre d’organisations criminelles entravées par les services d’enquêtes douaniers» totalise :
- le nombre d’organisations criminelles démantelées par le SEJF clôturés au cours de la période de référence et répondant à la définition fixée au niveau communautaire par la décision-cadre 2008/841/JAI du Conseil du 24 octobre 2008 relative à la lutte contre la criminalité organisée. Selon cette définition, une « organisation criminelle » est une association structurée établie dans le temps, de plus de deux personnes agissant de façon concertée en vue de commettre des infractions punissables d’une peine privative de liberté d’au moins quatre ans, pour en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier et/ou un avantage matériel. L’indicateur s’appuie sur l’adaptation d’une méthode élaborée par EUROPOL (SOCTA) et un dispositif fiabilisé de collecte des données au sein du service ;
- le nombre d’organisations criminelles identifiées et entravées par la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED) répondant aux 4 critères suivants : dossier ayant donné lieu à la notification d'une infraction réprimée par un ou des articles du CDN /CGI prévoyant une peine d'emprisonnement d’au moins quatre ans (articles 414 alinéa 2, 414 alinéa 3, 415, 451 bis, 459 du CDN et article 1810 alinéa 10 du CGI sous couvert du 1811), dossier donnant lieu à des suites judiciaires, pour lequel existe une association structurée, établie dans le temps et comptant plus de deux personnes (cf. décision-cadre 2008/841 du Conseil du 24 octobre 2008) et dossier dont les investigations doivent être formalisées et exploitables en procédure judiciaire.
INDICATEUR
1.2 – Protection des entreprises et des consommateurs |
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de contentieux à enjeu en matière de contrefaçon | Nb | 2409 | 2356 | 2 300 | 1700 | 2 220 | 3 000 |
Nombre de contentieux en matière de protection du consommateur | Nb | 9553 | 10735 | 9 600 | 8500 | 9 921 | 8 500 |
Commentaires techniques
* Nombre de contentieux à enjeu en matière de contrefaçon
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
Ce sous indicateur totalise le nombre de dossiers significatifs réalisés dans ce secteur (saisies de plus de 150 articles).
* Nombre de contentieux en matière de protection du consommateur
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI et collecte auprès des services.
- Mode de calcul :
Ce sous-indicateur comptabilise les infractions aux normes techniques, sanitaires, de santé et phytosanitaires. Il reprend également les fiches de dessaisissement établies par les services lors du contrôle des denrées alimentaires présentes dans les bagages des voyageurs et lors du contrôle du fret express et postal.
Analyse des résultats
Indicateur relatif au nombre de contentieux à enjeu de lutte contre la fraude (indicateur 1.1.1)
En 2020, la DGDDI a réalisé 11 850 contentieux à enjeu, pour une prévision fixée à 11 500. Si le nombre de contentieux à enjeu est orienté à la baisse par rapport à 2019 (-4,9%), il reste dans une proportion comparable à l’année 2018, et ce en dépit de la baisse des flux de passagers aériens dans le contexte de la crise sanitaire. La baisse des contentieux à enjeux dans les directions aéroportuaires, explicable par la chute marquée des flux de voyageurs aériens (près de -50 % pour les directions régionales de Roissy voyageurs et d’Orly entre 2019 et 2020), a été ainsi partiellement compensée par une hausse des résultats dans plusieurs autres directions, qui ont notamment pu réorienter des effectifs habituellement dédiés au contrôle des points de passage frontière aux activités de lutte contre la fraude.
Le domaine des stupéfiants demeure majoritaire au sein de cet indicateur, représentant à lui seul plus de 58 % de l’ensemble des constatations. La part des contentieux à enjeu en matière de tabac et de contrefaçons enregistre une légère baisse, avec respectivement 2,5 et 1,3 points de moins qu’en 2019.
Cet indicateur a pour objectif d’orienter les services vers la recherche des fraudes présentant les enjeux les plus significatifs. Il traduit une mobilisation des services et une pression de contrôle fortes, combinées à une qualité accrue du ciblage des personnes, des véhicules et des marchandises. Il est également le reflet des priorités données aux services dans ce domaine, comme le démontre la prépondérance des contentieux en matière de stupéfiants, de tabacs et de contrefaçons, qui représentent plus de 96 % de l’ensemble des contentieux à enjeu en matière de lutte contre la fraude.
Indicateur relatif au nombre d’organisations criminelles entravées par les services d’enquête douaniers (indicateur 1.1.2)
Avec 84 organisations criminelles entravées en 2020, la DGDDI dépasse significativement la prévision, fixée à 45. Cet indicateur permet de mesurer l’efficacité des services d’enquête douaniers, qu’il s’agisse de la douane administrative (opérations de la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières) ou de la douane judiciaire (Service d’Enquêtes Judiciaires des Finances). Avec une quarantaine de dossiers chacun, ces deux services ont contribué dans des proportions similaires à la performance 2020.
S’agissant de la DNRED, une part importante des organisations identifiées et entravées en 2020 étaient actives dans le domaine du trafic de stupéfiants. Les deux tiers des enquêtes judiciaires menées par le SEJF en 2020 et ayant permis le démantèlement d’organisation criminelles portent sur des faits de blanchiment ou d’escroqueries à la TVA. Les officiers de douane judiciaire du SEJF ont été saisis de plus de 500 nouvelles enquêtes en 2020, démontrant l’ancrage de ce service dans le paysage judiciaire et la reconnaissance de son expertise.
Indicateur relatif au nombre de contentieux à enjeu en matière de contrefaçon (indicateur 1.2.1)
En 2020, la DGDDI a réalisé 2 220 constatations à enjeu en matière de contrefaçon, à savoir les dossiers portant sur plus de 150 articles. La prévision 2020, fixée à 2 300 contentieux, est donc quasiment atteinte. Les résultats de cet indicateur sont tendanciellement à la baisse depuis plusieurs années. L’année 2020 n’aura pas permis d’inverser cette tendance. Cette baisse du nombre de dossiers à enjeu ne doit pas s'analyser comme un désengagement des services douaniers de la lutte contre les contrefaçons, la constance de leur mobilisation étant attestée par la hausse du nombre d'articles retirés du marché (5,6 millions d’articles en 2020, contre 4,5 millions en 2019).
Indicateur relatif au nombre de contentieux en matière de protection du consommateur (indicateur 1.2.2)
Cet indicateur comptabilise les infractions aux normes techniques, sanitaires, de santé et phytosanitaires. Il reprend également les fiches de dessaisissement établies par les services lors du contrôle des denrées alimentaires sur les voyageurs ainsi que dans le fret express et postal.
Avec 9 921 contentieux, la prévision de 9 600 contentieux fixée pour 2020 est légèrement dépassée. La diminution des flux de marchandises et de voyageurs a eu une influence baissière sur l’indicateur en 2020, compensée en partie par une forte mobilisation des services pour assurer le contrôle du respect des normes des matériels de protection individuelle importés dans le cadre de la crise sanitaire. Ainsi, les contrôles des importations de masques auront permis de réaliser plus de 1 000 constatations dans ce domaine, aboutissant au retrait de plus de 11 millions de masques non conformes.
OBJECTIF
2 – Soutenir le développement des entreprises à l'international |
INDICATEUR
2.1 – Taux de réponse aux demandes de rescrit dans les délais réglementaires |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de réponse aux demandes de rescrit dans les délais réglementaires | % | Sans objet | Sans objet | 75 | > 80 | 96,2 | Sans objet |
Commentaires techniques
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI et enquête annuelle.
- Mode de calcul :
L’indicateur évalue le pourcentage de rescrits délivrés dans des délais réglementaires. Sont pris en considération :
– le pourcentage des rescrits délivrés dans les quatre mois sur la base du code des douanes de l’Union.
– le pourcentage des rescrits issus de la loi pour un Etat au service d’une société de confiance délivrés dans les trois mois.
INDICATEUR
2.2 – Taux de dématérialisation des formalités déclaratives |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de dématérialisation des formalités déclaratives | % | Sans objet | Sans objet | 97 | 97 | 99 | Sans objet |
Commentaires techniques
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
L'indicateur « Taux de dématérialisation des formalités déclaratives » est un ratio. Le numérateur totalise les déclarations déposées auprès de la DGDDI au titre de l’année N sous format dématérialisé. Le dénominateur correspond à l’addition de toutes les déclarations déposées au titre de l’année N, soit au format dématérialisé, soit sous format « papier ».
INDICATEUR
2.3 – Taux de satisfaction des opérateurs du commerce international |
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de satisfaction des opérateurs du commerce international | % | 85,1 | 93.13 | > à 90 | > à 90 | 89,5 | > à 90 |
Commentaires techniques
- Source des données :
Enquête annuelle (sondage).
- Mode de calcul :
Cet indicateur s’appuie sur une enquête annuelle réalisée au moyen d’un formulaire en ligne dont une partie est consacrée aux engagements de qualité de service de la démarche « Services Publics + ». Le questionnaire permet aux opérateurs d’exprimer leur niveau de satisfaction (5 niveaux, de « très satisfait » à « pas du tout satisfait »).
Le taux est composé :
- au numérateur : du nombre d’opérateurs du commerce international s’étant déclarés « très satisfaits » ou « satisfaits » ;
- au dénominateur : du nombre total d’opérateurs du commerce international ayant répondu à l’enquête.
Les modalités de diffusion de l’enquête ont évolué en 2020 afin de tenir compte des règles relatives à la protection des données personnelles (passage d’une liste de diffusion à une mise à disposition sur le site internet douane.gouv.fr). Cette évolution s’est traduite par un nombre de réponse moins important en comparaison des années antérieures.
Analyse des résultats
Indicateur relatif au taux de réponse aux demandes de rescrit dans les délais réglementaires (indicateur 2.1)
Introduit au PAP pour la première fois en 2020, cet indicateur vise à mesurer l’engagement des services pour délivrer aux opérateurs les rescrits relevant de la compétence de la DGDDI dans les délais réglementaires, cette capacité de l'administration à répondre rapidement étant un marqueur fort de la qualité du service rendu aux entreprises, qui, via le rescrit, sont en recherche d'une sécurisation accrue de leurs opérations.
Ces rescrits comprennent les rescrits liés au dédouanement (renseignements tarifaires contraignants, renseignements contraignants sur l’origine, avis sur la valeur en douane), ainsi que les rescrits ESSOC (classements fiscaux et prises de position formelle de l’administration). Ces rescrits offrent aux opérateurs une garantie de sécurisation de leurs opérations douanières ou fiscales. En 2020, près de 8 000 rescrits ont été délivrés par la DGDDI, dont 96,2 % dans les délais réglementaires.
Indicateur relatif au taux de dématérialisation des formalités déclaratives (indicateur 2.2)
La dématérialisation des formalités déclaratives relevant de la compétence de la DGDDI vise à la fois à faciliter, simplifier et accélérer les processus déclaratifs auxquels doivent se soumettre les opérateurs dans une perspective d’amélioration du service rendu à l’usager et de renforcement de la compétitivité des entreprises françaises.
Toutes les déclarations en douane pour l’importation et l’exportation de fret traditionnel sont ainsi déposées de façon électronique, hors quelques cas résiduels (comme les opérateurs occasionnels ou les déclarations de déménagement par les particuliers). La majorité de ces déclarations sont en outre déposées via des formats d’échanges EDI (Electronic Datt Interchange). Concrètement, les entreprises peuvent gérer directement les déclarations en douane depuis leurs systèmes informatiques pour les adresser à la douane. Il n’est donc pas nécessaire de saisir manuellement les déclarations sur le portail internet de la douane.
Dans le domaine des contributions indirectes, la DGDDI a mené un important chantier de dématérialisation des déclarations avec la mise en place de l’applicatif CIEL (contributions indirectes en ligne). Ce service en ligne permet aux opérateurs concernés de remplir plusieurs formalités en une seule connexion et facilite la gestion au travers de diverses fonctionnalités (calcul automatisé de la taxation, reprise des données d'un mois sur l'autre, possibilité de joindre librement tout document à destination du service gestionnaire, etc.).
Des solutions dématérialisées ont également été développées dans le domaine viti-vinicole, avec la mise en service fin 2019 du téléservice PARCEL, qui a permis la dématérialisation des déclarations liées au parcellaire.
L’ensemble de ces travaux aboutissent aujourd’hui à un taux de dématérialisation des formalités déclaratives particulièrement élevé, ce dernier s’établissant à 99 % en 2020, soit au-delà de la prévision fixée (97 %).
Indicateur relatif au taux de satisfaction des opérateurs du commerce international (indicateur 2.3)
Après avoir enregistré une nette hausse en 2019, le taux de satisfaction des opérateurs du commerce international accuse une légère baisse en 2020, avec 89,5 %, pour une prévision fixée à >90 %. Ce taux reste toutefois supérieur de 4,4 points par rapport au taux de 2018.
OBJECTIF
3 – Améliorer l'efficacité de la collecte et des contrôles en matière douanière et fiscale |
INDICATEUR
3.1 – Efficacité de la collecte des recettes douanières |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût de la collecte des recettes douanières | % | 0,39 | 0.39 | 0,41 | 0,41 | 0,45 | 0,40 |
Taux de recouvrement des créances non contentieuses | % | 98,7 | 98.45 | > à 99 | > à 99 | 98,13 | > à 99 |
Commentaires techniques
* Coût de la collecte des recettes douanières
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI et « enquête-temps » annuelle auprès des services déconcentrés et à compétence nationale.
- Mode de calcul :
Ce sous-indicateur correspond à un coût de gestion pour 100 euros de recettes douanières collectées par la DGDDI.Il est disponible annuellement, au niveau central. Il comporte :
– au numérateur, le coût complet de gestion des impositions recouvrées par le réseau comptable de la DGDDI, soit l’ensemble des charges directes de personnel et de fonctionnement relatives aux fonctions d’assiette, de contrôle et de recouvrement des impositions, ainsi qu’une quote-part du coût des fonctions support (direction générale, formation professionnelle, centres informatiques). La méthode de calcul du coût est celle définie par le rapport de la mission d’assistance conduite par l’inspection générale des finances en 2009, qui prévoit notamment la prise en compte du montant réel de la contribution de la DGDDI au CAS Pensions. Les données utilisées pour le calcul sont principalement issues d’une enquête auprès des directions régionales pour déterminer la part des effectifs de chaque service relevant des fonctions de gestion, de contrôle et de recouvrement des impositions.
– au dénominateur, le rendement brut des impôts gérés par la DGDDI.
* Taux de recouvrement dans l’année des créances non contentieuses des professionnels
- Source des données : Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul : L’indicateur est un ratio qui rapporte au numérateur les sommes à recouvrer (SAR) payées, les restes à recouvrer (RAR) payés, les bordereaux payés et les RAR admis en non valeur (ANV). Au dénominateur figurent les SAR créées, RAP de SAR annulées, RAR créés non issus de prise en charge (PEC) de SAR – RAR admis en décharge et bordereaux créés.
INDICATEUR
3.2 – Efficacité des contrôles douaniers et fiscaux |
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2020 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de contentieux fiscaux à enjeu | Nb | 3869 | 3878 | 4 000 | 2500 | 3 116 | 4 000 |
Taux de contrôle positif en matière de dédouanement | % | 5,3 | 4,7 | 5,40 | 4,8 | 3,9 | 4,80 |
Part des contrôles des unités maritimes effectués sur ciblage | % | 12,46 | 12,39 | 12,5 | 14,45 | 10,00 |
Commentaires techniques
* Nombre de contentieux fiscaux à enjeu
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
Ce sous-indicateur totalise le nombre de dossiers significatifs comportant des droits et des taxes redressés par les services douaniers. Le seuil de déclenchement d’un contentieux à enjeu est fixé à 3 500 €, à l’exception du droit annuel de francisation des navires et des autres fiscalités énergétiques (1 750 €), de la taxe spéciale sur les véhicules routiers (1 500 €), de l’octroi de mer (1 000 €) et de la fiscalité sur les tabacs (750 €).
* Taux de contrôle positif en matière de dédouanement
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
Ce sous-indicateur est un ratio entre, d'une part, le nombre de contrôles positifs réalisés sur des déclarations en douane mises sous contrôle et, d'autre part, le nombre total de déclarations en douane mises sous contrôle.
Le nombre de dossiers contentieux provient de manière automatisée de l'application nationale de gestion du contentieux douanier. Le nombre de déclarations en douane mises sous contrôle provient de manière automatisée de l’application BAse NAtionale des COntrôles (BANACO). Les données sont extraites dans le système d’information décisionnel de la douane (Quantum).
* Part des contrôles des unités maritimes effectués sur ciblage
- Source des données :
Système d’information de la DGDDI.
- Mode de calcul :
L’indicateur mesure le pourcentage de contrôles réalisés par les unités navales de la DGDDI sur la base d’un ciblage effectué par le centre opérationnel douanier maritime (CODM) – (y compris lorsque l'information est transmise par des moyens aériens), sur le nombre total de contrôles effectués en mer par ces services. Les données proviennent de manière automatisée de l’application MATHIEU et sont extraites dans le système d’information décisionnel de la douane (Quantum).
Analyse des résultats
Coût de collecte des recettes douanières pour 100 euros collectés (indicateur 3.1.1)
La DGDDI a en charge la gestion, le contrôle et le recouvrement de cinq blocs de fiscalité (fiscalités liées au dédouanement dont droits de douane et TVA à l’importation, fiscalités énergétique et environnementale, contributions indirectes, fiscalités des transports et fiscalités outre-mer). Elle ambitionne de réaliser ces tâches à moindre coût et dans un souci constant d’efficacité et de performance.
En 2020, le taux d’intervention de la DGDDI se dégrade de 0,5 points. La prévision (0,41%) ne sera donc pas atteinte. Cette diminution s’explique essentiellement par une contraction significative des recettes fiscales perçues par la DGDDI, grévées par la crise économique ayant accompagné la crise sanitaire à compter de mars 2020. Ainsi, alors que les coûts liés au recouvrement ne connaissent pas une diminution équivalente, le montant des recettes fiscales perçues par la DGDDI en 2020 a accusé une baisse de plus de 10 % par rapport à 2019, baisse reposant notamment sur la diminution des recettes en matière de TVA pétrole, de TICPE, de dédouanement et de TGAP.
Taux de recouvrement des créances non-contentieuses (indicateur 3.1.2)
Avec les mécanismes de garantie des paiements mis en œuvre pour les principales recettes douanières et fiscales, la DGDDI dispose d’outils permettant d’assurer un très bon niveau de résultat pour le paiement à date des créances douanières. Bien que très légèrement inférieur à la cible, le résultat 2020 demeure très bon, surtout dans le contexte économique dégradé du fait de la crise sanitaire (98,13 % pour une prévision >99 %).
Les modalités d'élaboration de l’année 2019 ont été reconduites puisque, conformément aux prescriptions de la Cour des comptes, la DGDDI dispose désormais d’un indicateur "Taux de recouvrement DGDDI des créances non contentieuses dues par les professionnels" aligné sur les modalités de calcul de ce même indicateur pour la DGFiP. La convergence est effective entre les deux administrations.
Nombre de contentieux fiscaux à enjeu (indicateur 3.2.1)
En matière de lutte contre la fraude fiscale, les services de la DGDDI concentrent l’essentiel de leur action sur les fraudes les plus significatives. Cet indicateur permet de s’assurer de la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne de contrôle valorisant ainsi le rôle des bureaux de douane, des services d’enquête et des brigades de surveillance.
Avec 3 116 contentieux fiscaux à enjeu réalisés en 2020, la prévision, fixée à 4 000 contentieux n’est pas atteinte. Cette performance en baisse s’explique par l’impact du confinement et de la crise sanitaire, qui s’est traduite par un ralentissement de l’activité durant les mois d’avril et de mai 2020. Pour autant, le montant des droits et taxes redressés s’établit à 304,8 millions d’euros en 2020, soit une hausse de 8,5 % par rapport à 2019.
La stabilité dans la répartition des catégories de contentieux est confirmée en 2020, avec une prédominance de la fiscalité du dédouanement (plus de 50 % des contentieux portent ainsi sur des droits de douane et TVAI), suivie par la fiscalité énergétique et environnementale, les contributions indirectes et la taxe spéciale sur certains véhicules routiers.
Taux de contrôle positif en matière de dédouanement (indicateur 3.2.2)
Dans un contexte de mondialisation des échanges, cet indicateur rend compte de la capacité de la douane à connaître les flux de marchandises, les analyser et à cibler les opérations à risque afin d’intervenir sur les fraudes les plus significatives.
En 2020, le taux d’efficacité du ciblage est de 3,9 % (pour une prévision fixée à 5,4 %), soit une diminution de 0,8 points par rapport au résultat de 2019.
Cette performance orientée à la baisse trouve principalement son explication dans l’impact de la crise sanitaire. Si les services de la DGDDI ont maintenu un niveau de contrôle important sur les importations de matériels sanitaires, le nombre de contrôles au global a malgré tout accusé une baisse lors du confinement de mars à mai 2020. Le nombre de contrôles physiques, qui donnent plus fréquemment lieu à la découverte d’irrégularités, a ainsi davantage diminué que celui des contrôles documentaires, faisant mécaniquement baisser le ratio.
Part des contrôles des unités maritimes effectués sur ciblage (indicateur 3.2.3)
La part des contrôles des unités maritimes effectués sur ciblage s’établit en 2020 à 14,45 %, soit un résultat en hausse par rapport à 2019 et supérieur à la prévision initiale, fixée à 12,5 %.
Cet indicateur mesure le pourcentage des contrôles réalisés par les unités navales de la DGDDI sur la base d'un ciblage effectué par le centre opérationnel douanier maritime (CODM). Il permet, en particulier de tenir compte des nouveaux modes d’action qu’engendre le déploiement du SIAM (système intégrateur de l’aéromaritime) en douane.
La trajectoire de performance de cet indicateur doit s’apprécier au regard du déploiement des nouveaux avions Beechkraft KA 350 (pourvoyeurs de cibles) et de la maîtrise du SIAM (outil de conduite opérationnelle des moyens aéromaritimes) par les agents des centres opérationnels douaniers maritimes (CODM), chargés de l’analyse des données, du ciblage et du pilotage opérationnel du dispositif. L’appréciation de l’indicateur en 2020 démontre la montée en charge de la nouvelle organisation du pilotage des contrôles aéromaritimes et sa bonne appropriation par les services garde-côtes douaniers.