$@FwLOVariable(annee,2021)

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$@FwLOVariable(libelleProg,Appels en garantie de l'État (crédits évaluatifs))

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance



OBJECTIF    

1 – Assurer l'équilibre à moyen terme des procédures publiques d'assurance-crédit, notamment en maintenant une dispersion suffisante des catégories de risques garantis


Pour maîtriser le risque pris par l’État à moyen terme dans le cadre de l’octroi de garanties et de promesses de garanties au titre de la procédure d’assurance-crédit, tout en servant au mieux les besoins et la demande des entreprises, il est nécessaire d’assurer un équilibre entre les prises en garantie réalisées sur des contreparties solides et les prises en garantie portant sur des risques plus élevés. Il s’agit d’éviter d’exposer l’État sur des risques qui pourraient être assurés par le marché privé de l’assurance-crédit ou sur des risques trop importants sur le plan budgétaire.

 

Afin d’évaluer le risque pris par l’État au titre des garanties octroyées dans le cadre de la procédure d’assurance-crédit, deux indices moyens pondérés de risque-pays du portefeuille garanti sont calculés, l’un sur le stock de garanties accordées et l’autre sur les flux de prise en garantie de l’année. Ces indices portent uniquement sur le risque-pays et ne mesurent pas les risques de nature commerciale qui s’y ajoutent pour les acheteurs non souverains.

 


INDICATEUR        

1.1 – Indice moyen pondéré du portefeuille des risques de l'assurance-crédit (risque pays)

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Appliqué au stock

indice

2,76

2,74

2,9

2,90

2,50

2 à 5

Appliqué au flux annuel

indice

2,52

3,58

3,3

4,40

2,00

2 à 5

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : L’indice moyen pondéré de risque-pays du portefeuille d’assurance-crédit est calculé à partir de l’évaluation du risque financier présenté par les différents pays du monde, réalisée chaque année par l’OCDE. Dans cet exercice, l’OCDE classe tous les pays en huit catégories de risque, numérotées de 0 (risque de très bonne qualité) à 7 (risque le plus dégradé). Un indicateur de risque-pays peut ainsi être associé à chaque prise en garantie. Cet indicateur permet ensuite le calcul des indices moyens pondérés présentés dans l’indicateur 1.1.

Pour les stocks, on somme, pour i égal 0 à 7, les quantités i x (encours sur les pays de catégorie OCDE i), sauf pour la catégorie 0 qui est pondérée par 1, et on divise le chiffre obtenu par l’encours total (toutes catégories confondues, court et moyen termes). La méthode est la même pour les flux (contrats conclus pris en garantie, moyen terme), en remplaçant l’encours par le flux de contrats conclus pris en garantis (moyen terme).

 

Source des données : Bpifrance Assurance Export.

 

Justification des prévisions et de la cible

Depuis plusieurs années, l’objectif d’un indice moyen pondéré de risque-pays du portefeuille d’assurance-crédit compris entre 2 et 4,5 a été retenu, tant pour le stock de garanties accordées que pour le flux de nouvelles garanties délivrées annuellement. Cet intervalle semble adapté aux caractéristiques de la procédure d’assurance-crédit publique. En effet, un indice moyen pondéré de risque-pays du portefeuille d’assurance-crédit inférieur à 2 signifierait que l’État se substitue au marché privé pour des catégories de risques que celui-ci pourrait prendre en charge, ce qui contreviendrait au principe de subsidiarité. À l’inverse, un indice trop élevé serait le signe d’une prise de risque dont les conséquences financières pourraient être difficilement maîtrisables à moyen terme.

 

Pour 2019 et 2020, les résultats observés révèlent une hausse conjoncturelle de l’indice de risque en flux, qui s’explique principalement par un nombre inférieur à celui de 2018, d’opérations importantes concernant des pays de catégorie zéro. Les deux indices moyens pondérés de risque-pays du portefeuille d’assurance-crédit (celui qui est relatif au stock et celui qui est relatif au flux) demeureront néanmoins à un niveau satisfaisant, situé dans la fourchette d’objectifs fixée pour l’année.

 

Pour 2021, il est anticipé une diminution de l’indice en flux car on observe historiquement une plus forte part de catégorie 0 en période de crise (notamment pendant les crises financières de 2008 à 2010) là où le marché privé se contracte avec une aversion accrue au risque.

 

OBJECTIF    

2 – Satisfaire la demande des entreprises en couverture de risque de change, sous la contrainte de la gestion à l'équilibre de la procédure


Un des principaux critères de sélection des dossiers pour la garantie de change est la concurrence au moment de la remise de l’offre. Le respect de cette condition permet au gestionnaire de la procédure (Bpifrance Assurance Export depuis 2017) de mettre en place une stratégie de mutualisation des dossiers reposant sur la couverture par des instruments financiers.

 

L’indicateur « position nette réévaluée » (PNR) permet de s’assurer du respect de la contrainte de gestion à l’équilibre de la procédure.

 

L’indicateur « nombre de petites et moyennes entreprises (PME) bénéficiant d’une garantie de change » a pour but de refléter l’attrait de ce produit pour les exportateurs. Les PME ayant eu recours à l’assurance change constituent une cible privilégiée de ce produit. Il convient toutefois de noter que l’attractivité de la garantie de change dépend directement de l’évolution du cours des principales devises.


INDICATEUR        

2.1 – Position nette réévaluée (valeur du portefeuille risque/couverture au 31/12 de l'année)

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Position nette réévaluée (valeur du portefeuille risque/couverture au 31/12 de l'année).

M€

9,73

7,31

>0

3,50

7,00

8 à 10

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : La position nette réévaluée correspond à la valeur de marché du portefeuille de risques, c'est-à-dire à la valeur des couvertures mises en place diminuée des indemnités futures évaluées à partir des données du marché des changes.

 

Source des données : Bpifrance Assurance Export.

Justification des prévisions et de la cible

Le gestionnaire de la procédure acquiert sur le marché, dans le cadre de la gestion de la garantie de change, des couvertures qui limitent les effets des variations indésirables du cours des devises. La PNR représente la valeur de marché du portefeuille de garanties de change : elle mesure l’écart entre les couvertures mises en place et les obligations de paiements contractées vis-à-vis des exportateurs. L’objectif de moyen terme est de conserver chaque année une valeur positive à cet indicateur.

 

Ces dernières années, la PNR du portefeuille de garanties de change est demeurée nettement positive en oscillant autour des 10 M€. Cette tendance devrait se poursuivre.

 

La prévision de PNR pour 2020, actualisée au 30 juin 2020, s’établit à 3,5.

 

INDICATEUR        

2.2 – Nombre de PME ayant bénéficié d'une garantie de change

     (du point de vue de l'usager)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Nombre de PME

Nb

38

47

75

70

75

75

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : Nombre de PME ayant bénéficié d’au moins un contrat de garantie de change au cours de l’année n.

 

Source des données : Bpifrance Assurance Export.

Justification des prévisions et de la cible

Les prévisions pour les prochains exercices font état d’une redynamisation de la procédure, notamment grâce à l’ouverture de l’instrument à de nouvelles devises bien que cette augmentation soit moins rapide que prévue.

 

Le nombre de PME bénéficiaires a connu une forte hausse en trois ans, passant de 12 en 2016 à 38 en 2018. Grâce à une politique offensive de promotion commerciale de cet instrument, 47 PME en ont bénéficié en 2019 et une poursuite de la hausse est anticipée avec 70 bénéficiaires en 2020 et 75 en 2021.

 

OBJECTIF    

3 – Encourager les PME à prospecter les marchés extérieurs


L’assurance prospection offre aux exportateurs un relais de trésorerie et une assurance contre l’échec de leurs actions de prospection à l’étranger. Le responsable de programme, par la sélection des dossiers, la définition des paramètres de garantie et la surveillance des délégations accordées au gestionnaire, s’assure que les garanties sont octroyées dans des conditions qui permettent de maximiser l’effet de levier de la dépense et de limiter les risques de la procédure.

 

En 2018, l’assurance prospection a été simplifiée afin d’être plus attractive et plus responsabilisante. Alors que les versements étaient auparavant effectués a posteriori et sur présentation des factures, 50 % des dépenses couvertes sont désormais versées sous forme d’avance. Les formalités administratives sont ainsi largement allégées. En parallèle, la nouvelle assurance prospection responsabilise davantage en imposant un remboursement forfaitaire minimum de 30 %.

 

L’indicateur choisi est le taux de retour global. Cet indicateur permet de mesurer le résultat des actions de prospection conduites par les bénéficiaires au cours de la période pendant laquelle l’entreprise bénéficie des versements. Il est calculé une fois le dossier couvert terminé (période d’indemnisation puis d’amortissement). L’objectif de moyen terme est de maintenir cet indicateur aux alentours de 50 %.


INDICATEUR        

3.1 – Taux de retour en fin de période de garantie

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Taux de retour en fin de période de garantie.

%

54,7

54,7

56

50

55

55

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : La méthode de calcul a été modifiée au 1er janvier 2017. Alors que l’ancienne méthode prenait en compte les reversements sur les dossiers arrivant en fin de période de garantie (période d’indemnisation), la nouvelle se fonde sur les dossiers terminés, en prenant en compte également les reversements réalisés au cours de la période d’amortissement. Ainsi, en 2017, un taux de retour global a remplacé l’ancien taux de retour en fin de période de garantie.

 

Source des données : Bpifrance Assurance Export.

Justification des prévisions et de la cible

En 2020, le taux de retour devrait mécaniquement baisser sur le second semestre compte tenu des mesures d’urgence prise par le Gouvernement, notamment la prolongation de la période de prospection sur demande des exportateurs, décalant certaines échéances de remboursement.

 

OBJECTIF    

4 – Répondre aux besoins des entreprises en garanties du risque exportateur, tout en respectant le principe de subsidiarité et en limitant l'exposition de l'Etat sur les moins bons risques


La gestion de la garantie du risque exportateur doit éviter deux écueils. Le premier est d’octroyer des garanties essentiellement aux entreprises considérées comme constituant des « bons risques ». En effet, la délivrance de garanties publiques (incluant la garantie du risque exportateur) doit respecter le principe de subsidiarité : les entreprises les mieux notées trouvant généralement des garanties sur le marché privé, l’État n’a pas vocation à intervenir pour soutenir en priorité ce type d’exportateurs. Le second est de concentrer l’intervention publique sur les entreprises les plus risquées, ce qui aurait pour conséquence de faire prendre un risque budgétaire excessif à l’État.

 

Le respect de l'indicateur présenté ci-dessous permet de s’assurer que l’action de l’État est centrée sur les entreprises qui présentent un profil de risque intermédiaire, pour lesquelles l’effet de levier des garanties accordées par rapport au risque budgétaire encouru est maximisé.

 

Le « pourcentage des moins bons risques parmi les entreprises bénéficiaires des garanties du risque exportateur » est subdivisé en sous-indicateurs qui permettent d’évaluer la proportion de « moins bons risques » en montants d'engagements et en nombre d’entreprises : ce double suivi permet d’éviter les distorsions dues à une concentration des encours sur un petit nombre d’entreprises.

 

Le « pourcentage des bons risques » n’est exprimé qu’en montants d’engagements, l’enjeu de la concentration des encours étant moins déterminant dès lors que cet indicateur ne décrit pas une vulnérabilité.

 

Afin de simplifier la lecture de cet indicateur, le nombre de sous-indicateurs est dorénavant réduit en ne distinguant plus la garantie des cautions de celle des préfinancements.

 


INDICATEUR        

4.1 – Pourcentage des bons risques et des moins bons risques parmi les entreprises bénéficiaires des garanties du risque exportateur

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Pourcentage des bons risques en montant (cautions et préfinancements)

%

6,69

1,31

6,5

0,66

3,00

> 5

Pourcentage des moins bons risques en montant (cautions et préfinancements)

%

18,96

16,29

17

13,53

18,00

< 20

Pourcentage des moins bons risques en nombre d’entreprises (cautions et préfinancements)

%

27,16

23,36

22

24,20

25,00

< 30

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : Pour chacune des procédures, on rapporte le nombre d’entreprises (respectivement le montant de l’encours) de chaque catégorie de risque au nombre total d’entreprises bénéficiaires (respectivement à l’encours total de la procédure).

Une entreprise est considérée comme un « bon risque » lorsqu’elle est notée BBB- ou mieux par le gestionnaire de la procédure.

Une entreprise est considérée comme un « moins bon risque » lorsqu’elle est notée CCC ou en deçà par le gestionnaire de la procédure.

Une grande partie des entreprises correspond à un niveau de risque intermédiaire (notation comprise entre CCC+ et BB+).

Si une contre-garantie est fournie par une entreprise tierce (maison-mère, maîtrise d’œuvre), l’évaluation du risque prend en compte la notation du garant.

Les indicateurs ayant été fusionnés pour les cautions et les préfinancements, les prévisions du précédent PAP ne constituent plus un référentiel adapté et ne sont donc pas mentionnées.

 

Source des données : Bpifrance Assurance Export.

Justification des prévisions et de la cible

Au regard des éléments présentés ci-dessus, l’objectif d’une réponse aux besoins des entreprises exportatrices en matière de garanties des cautions et des préfinancements, dans le respect de l’intervention des acteurs du marché privé et sous contrainte d’une limitation de l’exposition de l’État aux entreprises les moins bien notées, apparaît globalement rempli même si certains indicateurs doivent encore converger vers leurs valeurs cibles, en particulier la part de bons risques.

 

Cette évolution traduit une volonté de rééquilibrer progressivement le pilotage du risque et de respecter les cibles fixées.