Objectifs et indicateurs de performance |
Évolution de la maquette de performance
L'activité principale des régimes de retraite des mines et de la SEITA réside dans le service de prestations et de pensions à leurs assurés. Les sources d'efficience se situent moins au stade du versement proprement dit de la pension, aujourd'hui largement automatisé, qu'au stade de la liquidation de la pension de retraite, étape qui exige des moyens humains et matériels pour calculer les droits de l'assuré, reconstituer sa carrière et, le cas échéant, se coordonner avec les autres régimes dont l'assuré pourrait relever.
La nature « fermée » de ces deux régimes conduit à une diminution mécanique du nombre de primo-liquidations (pension de droit direct). Le coût d'une primo-liquidation pour ces deux régimes sera donc amené à croître en raison de la présence de coûts fixes.
OBJECTIF
1 – Optimiser la gestion des régimes |
INDICATEUR
1.1 – Coût unitaire d'une primo liquidation de pensions (tous droits) |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2021 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Régime de retraite des mines | € | 175 | 180 | 195 | 195 | 200 | Non déterminé |
Régime SEITA | € | 336,9 | 341,6 | 346,4 | 344,7 | 350,7 | Non déterminé |
Précisions méthodologiques
Source des données : CANSSM et service gestionnaire de la Caisse des dépôts pour les mines, l’APC pour le régime de la SEITA.
Mode de calcul : montant des rémunérations versées à l’institution gestionnaire rapporté au nombre de dossiers de primo-liquidation de pension traités.
Régime de retraite des mines : il rapporte les seuls coûts de personnel directement rattachés au processus de liquidation au nombre de primo liquidations.
Régime de retraite de la SEITA : le coût unitaire de la primo-liquidation en tant qu’acte de gestion est un des éléments du calcul global de la rémunération de l’APC qui repose sur un tarif par acte de gestion et intègre également les coûts de fonctionnement pour l’APC. L’indicateur repose donc sur un calcul de coût complet et non sur la présentation de la seule masse salariale. La progression du coût de primo-liquidation est donc celle du coût unitaire de l’acte de gestion fixé par l’APC, revalorisé chaque année en fonction de l’inflation prévisionnelle et ajusté en fin d’exercice sur la base du coût constaté.
Justification des prévisions et de la cible
Les coûts unitaires d'une primo-liquidation continueront de croître, ce qui s'explique par le maintien de moyens mis à disposition de ce processus, aux coûts fixes élevés, afin de vérifier les éléments de carrière et statuer sur la prise en charge de périodes assimilées.
Le régime ne disposant plus d'actif cotisant, il n'y aura plus de primo-liquidation de pension de droit direct en 2023.
INDICATEUR
1.2 – Dépenses de gestion pour 1€ de prestations servies (caisse des mines) |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2021 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Rémunération de la caisse des dépôts pour la fonction service de la prestation | M€ | 13,2 | 12,7 | 12,3 | 12,1 | 11,6 | 10,8 |
Masse des prestations servies | M€ | 1359 | 1299 | 1247 | 1253 | 1199 | 1114 |
Ratio | c€ | 0,97 | 0,98 | 0,99 | 0,97 | 0,97 | 0,97 |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse des dépôts
Mode de calcul : cet indicateur rapporte le montant de la rémunération de la Caisse des dépôts au montant des prestations légales qu'elle verse aux anciens mineurs. Ce ratio ne prend pas en compte les prestations légales versées par la Caisse des dépôts aux agents statutaires de la CANSSM, soit 8,22 M€ en 2019, et qui font l’objet d’une rémunération forfaitaire de 60 000 € de la Caisse des dépôts.
Justification des prévisions et de la cible
Les prévisions de cet indicateur sont le reflet des prévisions démographiques du régime dont le nombre d'affiliés diminue progressivement. les ocûts de gestion sont, pour le régime d'assurance vieillesse des mines, encadrés par une convention d'objectifs et de gestion conclue pour la période 2020-2023.
INDICATEUR
1.3 – Dépenses de gestion pour 1€ de prestations servies (régime SEITA) |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2021 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Rémunération de l'APC pour la gestion | € | 268000 | 265 160 | 275 000 | 275 000 | 279 000 | Non déterminé |
Masse des prestations servies | M€ | 151,6 | 146,8 | 139,3 | 142 | 136 | Non déterminé |
Ratio | c€ | 0,17 | 0,18 | 0,20 | 0,19 | 0,20 | Non déterminé |
Précisions méthodologiques
Source des données : APC
Mode de calcul : cet indicateur rapporte la rémunération de l’APC qui correspond à la facture totale pour ce régime (y compris les charges directes) aux prestations servies qui correspondent aux seules prestations légales.
Justification des prévisions et de la cible
La masse des prestations servies est désormais strictement décroissante d’une année sur l’autre, ce qui génère une augmentation mécanique du ratio frais de gestion/prestations, les coûts fixes de gestion relativement faibles du régime restant incompressibles.
Par ailleurs les frais de gestion prévisionnels 2019-2021 tels qu’indiqués dans le tableau ci-dessus sont projetés à périmètre de fonctionnement iso, hors impacts spécifiques des évolutions réglementaires.
Ainsi, la mise en œuvre sur l’exercice 2019 du PASRAU (mailings d’information) et du taux médian de CSG (mailings de collecte de données et exploitation manuelle) a généré un surcoût pour le régime de 26 k€.
OBJECTIF
2 – Optimiser le taux de recouvrement |
Un recouvrement efficace est un objectif de performance et un moyen de bonne gestion car les sommes non recouvrées ont trois effets notables et cumulatifs sur le financement du régime :
elles obligent les personnels des régimes de retraite à engager des actions pré-contentieuses et contentieuses avec d’éventuels frais de procédure ;
à court terme, elles diminuent la trésorerie et accroissent le besoin de subvention mensuel ;
à long terme, elles peuvent faire l’objet de remises gracieuses ou d’admissions en non-valeur, inscrites comme charges au budget du régime, ce qui, mécaniquement, accroît également le besoin de subvention.
Toutefois, dans le cas de régimes comme ceux des mines ou de la SEITA, fermés ou ne disposant que de très peu de cotisants actifs, l’optimisation du taux de recouvrement des cotisations ne constitue pas un enjeu aussi fort que pour d’autres régimes. En revanche, dès lors que ces régimes ont pour activité principale de verser des prestations et que cette activité est potentiellement génératrice d’indus et de trop versés aux assurés, il importe de mesurer l’efficience du régime dans la récupération des sommes qui auraient pu, pour diverses raisons, être liquidées et versées à tort.
INDICATEUR
2.1 – Taux de récupération des indus et trop versés |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2018 | 2019 | 2020 | 2020 | 2021 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Régime de retraite des mines | % | 97,9 | 91,6 | 99 | 97,6 | 97,6 | 97,6 |
Régime SEITA | % | 92 | 93 | 95 | 95 | 95 | Non déterminé |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse des dépôts, APC
Mode de calcul :
Pour la retraite des mines, les trop-versés correspondent le plus souvent à des prestations servies postérieurement au décès du titulaire. Or, la retraite des mines est caractérisée par une forte population de retraités résidant à l’étranger (19 %) pour lesquels le délai de connaissance des décès est plus long qu’en France. De plus, le nombre de décès enregistrés par le régime minier est supérieur à celui des admissions Pour les pensions de réversion, il est plus délicat de récupérer les éventuels trop-versés après décès faute de connaître les héritiers. Dans ces conditions de démographie et de localisation, le nombre de trop-versés a tendance à augmenter d’une année sur l’autre. Pour contrer cette tendance, une enquête d’existence est diligentée chaque année pour les résidents à l’étranger et le versement de la pension est suspendu dès la présomption du décès.
Justification des prévisions et de la cible
Pour ce qui concerne la SEITA, le solde total des indus au 31 décembre 2019 s’élève à 83 005,53 € provisionnés à hauteur de 60 550,19 € (la méthodologie adoptée par l’APC conduit à ne pas provisionner les créances de l’année). La provision est constituée selon la méthode suivante : créances N provisionnées à 0 %, créances N-1 provisionnées à 50 %, créances N-X et antérieures provisionnées à 100 %. Le recouvrement des indus s’effectue généralement de manière échelonnée par prélèvement sur les échéances de la pension de réversion. Les indus constatés en fin d’année N dégradent mécaniquement le taux de recouvrement de l’exercice N.