$@FwLOVariable(annee,2021)

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$@FwLOVariable(libelleProg,Livre et industries culturelles)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance



OBJECTIF     mission

1 – Favoriser l'accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture


L’accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture constituent un enjeu de politique publique majeur dans la mesure où ils contribuent à l’épanouissement personnel des citoyens et au développement culturel et économique de la collectivité.


Cet objectif peut se mesurer à travers deux indicateurs :


  • le premier mesure la fréquentation physique, d’une part, des deux grandes bibliothèques nationales dont l’Etat a la charge directe – la Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Bibliothèque publique d’information (Bpi) – et, d’autre part, des bibliothèques municipales et intercommunales, que l’État soutient à travers différents dispositifs techniques et financiers et dont il assure l’évaluation de l’activité, dans le cadre du contrôle technique de l’État prévu au code du patrimoine ;


  • le second évalue les conditions de l’accès en ligne au patrimoine culturel la bibliothèque numérique Gallica de la BnF.


INDICATEUR    mission    

1.1 – Fréquentation des bibliothèques

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

BnF (salles de lecture)

Nb

926 231

920 818

920 000

385 000

783 000

930 000

Bpi

Nb

1 350 978

1 280 049

800 000

500 000

800 000

900 000

Bibliothèques municipales

Nb

12 180 011

12 052 572

12 500 000

10 500 000

12 500 000

12 500 000

 

Précisions méthodologiques

Le sous-indicateur relatif à la BnF comptabilise le nombre total de lecteurs sur le site Tolbiac (Haut-de-jardin et Rez-de-jardin) ainsi que sur les sites de l’Arsenal, de Richelieu et de l’Opéra. Depuis 2017, il intègre également l’estimation de l’usage des espaces de travail en accès libre dans le Haut-de-jardin.

 

S’agissant des bibliothèques municipales, la fréquentation par la population desservie est évaluée à partir du nombre d’inscrits, mesuré à l’issue d’une enquête annuelle menée auprès d’un échantillon représentatif de bibliothèques municipales. Le nouveau formulaire mis en place en 2010 et l’élargissement progressif (de 4 000 à 16 000) de l’assiette des bibliothèques interrogées contribuent à renforcer la base scientifique de cette enquête. Un coefficient correctif est appliqué au nombre d’inscrits ainsi constaté afin de rendre compte de la pratique d’une fréquentation sans inscription, pratique en fort développement depuis environ une décennie. Ce coefficient est établi sur la base des chiffres de l’enquête « pratiques culturelles des Français » publiée en novembre 2009. La valeur de ce sous-indicateur est disponible avec un décalage de deux années ; ainsi, la valeur mentionnée dans la colonne « Réalisation 2018 » correspond à la valeur calculée à partir des données réelles pour 2016.

 

Sources de données :

- 1ère ligne : système d’information de la BnF.

- 2e ligne : compteur d’entrées et de sorties du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou.

- 3e ligne : rapports annuels des bibliothèques municipales traités dans la base de données du service du livre et de la lecture du ministère de la culture.

 

Justification des prévisions et de la cible

La multiplication des formes de loisir culturel et les nombreuses possibilités de recherche à distance constituent autant de freins à la fréquentation des bibliothèques. Dans ce contexte, la fréquentation enregistre un très léger recul pour l’ensemble des bibliothèques observées en 2019 (-0,5% pour la BnF, -1% pour les bibliothèques territoriales et -5% pour la Bpi par rapport à 2018). Ce constat est très largement imputable à une forte baisse de fréquentation en décembre liée aux mouvements sociaux nationaux. C’est donc plutôt une certaine stabilité qui prévaut en 2019.


  • Concernant la BnF et malgré les mesures de développement et de diversification des publics poursuivies dans le cadre de la politique des publics de l’établissement, la prévision de fréquentation pour 2020 et 2021 tient compte des forts impacts de la crise sanitaire : fermeture pendant le confinement et jusqu’au mois de juillet, réouverture progressive avec des capacités d’accueil limitées afin de maintenir les règles de distanciation physique. De plus, le lectorat étranger habituellement très présent pendant la période estivale sera bien moins nombreux pendant ces mois de reprise de l’activité.


  • Concernant la Bpi, la prévision actualisée de fréquentation pour l’année 2020 tient compte de la fermeture de l’établissement du 14 mars au 5 juillet 2020 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ainsi que de la réouverture le 6 juillet avec une jauge réduite de plus de la moitié et des conditions d’accueil du public intégrant des contraintes sanitaires importantes afin de garantir la sécurité des agents et des usagers. La prévision 2021 est fixée à 800 000 visiteurs pour tenir compte du lancement des travaux de rénovation de la bibliothèque avec une fermeture partielle des espaces publics (prévue à l’été 2021) et la suspension des expositions pendant le chantier. Cette prévision ne tient pas compte d’un éventuel rebond de la crise sanitaire. Dans ce contexte, la cible initiale fixée pour 2021 s’établit légèrement au-dessus de la prévision 2021.


  • S’agissant des Bibliothèques municipales, malgré le caractère insatisfaisant du mode de calcul qu’induit l’absence de recours systématique à des outils de comptage à l’entrée des bibliothèques, le constat de fond est celui d’une progression de la fréquentation des bibliothèques municipales et intercommunales. Cette tendance est confirmée par les résultats de la grande enquête conduite en 2016 par le ministère de la Culture sur les publics et les usages des bibliothèques municipales. Selon cette étude, 40% de la population française a fréquenté une bibliothèque municipale au moins une fois lors des 12 derniers mois. Ce chiffre est en très nette progression par rapport aux enquêtes antérieures, où la population française ayant fréquenté une bibliothèque dans l’année s’élevait à 35% en 2005 et à 25% en 1997. Simultanément à la hausse de la fréquentation des bibliothèques, le taux d’inscrits a connu un net recul, passant de 21% en 2005 à 16% en 2016. Si la place du livre et de l’emprunt demeure centrale dans l’activité des équipements de lecture publique, elle a fortement baissé au profit d’autres pratiques qui s’appuient sur la diversité des offres proposées par les bibliothèques.


Afin de renforcer cette dynamique, le Plan Bibliothèques porté par le ministère de la Culture favorise l’extension des horaires d’ouverture et soutient l’effort entamé en 2018 par l’Etat pour aider les collectivités territoriales à « ouvrir plus » leurs bibliothèques en « offrant plus » de services. Il est donc fait l’hypothèse que 2021 marquera une reprise de la progression de la fréquentation physique des bibliothèques (12,5 millions de personnes). La crise sanitaire a entraîné la fermeture des bibliothèques territoriales pendant près de deux mois et la reprise d’activité qui s’en est suivie a été très progressive, permise notamment par la mise en place de services de commande et de retrait de documents. Dans ce contexte, il est fait l’hypothèse d’une fréquentation des bibliothèques territoriales abaissée à 10,5 millions d’usagers en 2020. il convient néanmoins de noter que de nombreuses bibliothèques ont proposé une offre de ressources numériques accrue durant le confinement.

 

INDICATEUR    mission    

1.2 – Amélioration de l'accès au document écrit

     (du point de vue de l'usager)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Nombre de monographies en ligne dans Gallica (BnF)

Nb

511 723

537 463

575 000

555 000

575 000

600 000

 

Précisions méthodologiques

L’indicateur comptabilise le nombre de monographies présentes à 100 % dans la bibliothèque numérique Gallica et dans Gallica intramuros au 31 décembre de chaque année. S’il exclut les monographies simplement référencées dans Gallica sans accès direct et complet au texte (documents des éditeurs et documents moissonnés des bibliothèques partenaires), il tient compte de la diversification des modes d’enrichissement de l’offre documentaire accessible à 100 % (marchés de numérisation de la BnF financés par le CNL, production interne de la BnF sur fonds propres, programme de numérisation des indisponibles, programmes partenariaux conduits par la filiale BnF-Partenariats). L’indicateur ne tient pas compte des nombreuses autres catégories de documents présents sur Gallica : la presse, les manuscrits, les vidéos, les objets, les partitions.

 

Sources des données :

- Système d’information de la BnF

Justification des prévisions et de la cible

Les prévisions et les cibles retenues s’inscrivent dans le cadre de la politique développée dans les « Programmes de numérisation des collections de la Bibliothèque nationale de France – perspectives 2017-2021 ». Si la politique de numérisation élaborée dans les années 2000 n’a pas connu de modification profonde, certaines inflexions sont intervenues, notamment :


  • La perspective de l’achèvement de la rénovation du site Richelieu conduit à rééquilibrer les efforts de numérisation entre documents imprimés courants et collections spécialisées ;


  • Du fait de la mondialisation de la diffusion du patrimoine culturel, les sollicitations de coopérations numériques autour des collections extranationales de la BnF sont en augmentation, le domaine étranger occupant une place croissante dans les sélections documentaires ainsi que dans les opérations de valorisation et de médiation.


De plus, le développement des partenariats passés par la BnF avec de nombreuses bibliothèques françaises, universitaires ou territoriales ainsi que les opérations financées par des mécènes contribuent à enrichir Gallica de façon très significative. Les cibles indiquées ont été actualisées au regard de la programmation pluriannuelle des crédits dédiés à la numérisation et des impacts de la crise sanitaire sur l’activité, les chaînes de numérisation ayant été mises à l’arrêt pendant la période de confinement et reprenant progressivement pendant l’été 2020.

 

OBJECTIF    

2 – Soutenir la création et la diffusion du livre


La diversité, la vitalité, l’exigence et la plus large diffusion possible de la création constituant les principales finalités de la politique culturelle de l’économie du livre, deux indicateurs complémentaires peuvent en assurer l’évaluation :

  • d’une part, il convient de mesurer l’état de la création éditoriale à l’aune des aides publiques et de leur répercussion sur les statistiques de production : c’est l’objet de l’indicateur 2.1. Son premier volet vise à contrôler le concours public à la prise de risque en matière de nouveauté éditoriale tandis que son second volet rend compte de la santé d’un pan essentiel de la création française dont la rentabilité immédiate n’est pas assurée ;


  • d’autre part, compte tenu du rôle largement reconnu de la librairie indépendante dans la viabilité économique des projets éditoriaux les plus novateurs, une surveillance étroite de sa part de marché est nécessaire au pilotage des politiques publiques du secteur.


INDICATEUR        

2.1 – Renouvellement de la création éditoriale

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Part des auteurs et des traducteurs bénéficiant pour la 1ère fois des aides à la création (CNL)

%

48,5

43,8

45

44

45

45

Nombre de nouveaux titres publiés dans les secteurs de la littérature et des sciences humaines (vente lente)

Nb

21 714

21 792

20 400

19 000

20 000

19 900

 

Précisions méthodologiques

 Sources des données :

- 1ère ligne : Cnl - dossiers d’attribution des aides aux auteurs et traducteurs et bilan des aides.

- 2nde ligne : base bibliographique Electre. La classification Dewey, utilisée par la base bibliographique Electre, qui recense tous les ouvrages commercialisés en France, permet de cerner finement les secteurs considérés comme relevant de la vente lente : art et bibliophilie, littérature classique, littérature étrangère, littérature scientifique et technique, philosophie, sciences humaines et sociales, poésie et théâtre.

Justification des prévisions et de la cible

  • S’agissant de la part des auteurs et traducteurs aidés pour la première fois par le Centre national du livre (CNL), les résultats constatés année après année sont par nature variables. Ils dépendent en effet, en amont, de la typologie des demandes d’aides adressées chaque année au CNL, du nombre total des dossiers reçus et, en leur sein, du nombre des primo-demandes, lequel connaît des fluctuations difficiles à anticiper d’une année sur l’autre. En outre, les critères de sélection sont prioritairement axés sur la qualité des œuvres et des projets présentés, le caractère de primo-demandeur n’intervenant que subsidiairement. Le fait que, depuis 2016, le CNL ait renforcé sa stratégie de communication envers les auteurs en multipliant notamment sa participation à des journées de formations dédiées, sa présence dans les salons du livre, mis en place une journée mensuelle de « portes ouvertes » destinée aux auteurs et assoupli en 2019 les conditions d’accès à ses dispositifs, a indéniablement fait augmenter le nombre de demandes et de primo demandeurs (53% pour les deux premières sessions 2020). Cependant, cette augmentation des demandes induit une sélection plus forte des aides attribuées. Ainsi la prévision actualisée des auteurs bénéficiant pour la première fois d’une aide du CNL est fixée à 44% en 2020, ce qui tient compte également de l’annulation de tous les déplacements, interventions et portes ouvertes depuis le 16 mars en raison de la crise sanitaire. La prévision 2021 et la cible sont portées à 45%.


  • S’agissant du nombre de nouveautés dans les secteurs dits de « vente lente », la crise sanitaire et économique a conduit les éditeurs à fortement modifier leur programme de parution de nouveautés dans tous les segments éditoriaux, à travers des reports de parution en 2020-2021, voire au-delà, et des projets annulés. Confrontées à des difficultés de trésorerie, et dans la perspective de charges financières croissantes liées aux emprunts souscrits dans le contexte de la crise (prêts garantis par l’État, etc.), il est probable que les maisons d’édition privilégient en 2020, dans une certaine mesure, la publication de titres à rotation plus rapide. C’est pourquoi la prévision actualisée pour 2020 est en repli, avant un retour progressif à une situation ordinaire.

 

INDICATEUR        

2.2 – Part de marché des librairies indépendantes

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2018
Réalisation

2019
Réalisation

2020
Prévision
PAP 2020

2020
Prévision
actualisée

2021
Prévision

2023
Cible

Part de marché des librairies indépendantes

%

18,5

19

18

18

18

18

 

Précisions méthodologiques

Le périmètre des librairies indépendantes retenu pour cet indicateur correspond au circuit « librairies » (grandes librairies et librairies spécialisées) selon baromètre Kantar Sofres (ex-TNS Sofres) sur les achats de livres, hors ventes dans les points de vente du 2e et 3e niveau (circuit « maisons de la presse, librairies-papeteries, kiosques, gares, aéroports ») et hors vente en ligne.

 

Les autres circuits distingués par l’enquête sont : les grandes surfaces culturelles ; les grandes surfaces non spécialisées (yc Espaces culturels Leclerc), les ventes par internet (tous réseaux confondus), les ventes directes (VPC, club et courtage) et un circuit « autres » (soldeurs, écoles, marchés, salons, jardineries etc.).

 

Sources des données :

- Baromètre « Achats de livres Kantar Sofres », enquête sur panel représentatif de 3 000 individus de 15 ans et plus, interrogé trimestriellement par voie postale sur le cumul de leurs achats de livres. La ventilation par circuits porte sur les achats de livres imprimés neufs.

Justification des prévisions et de la cible

La prévision 2020 initiale de l’indicateur prenait acte de la résilience des ventes en magasin dans le circuit des librairies indépendantes, mais aussi d’une probable légère baisse de leur part de marché en raison de la reprise en 2018 et 2019 de la progression de la vente en ligne à un rythme plus soutenu que sur la période 2014-2017. A la tendance générale de développement de la vente en ligne dans le commerce s’ajoute en effet, dans le secteur du livre, un facteur de fidélisation croissante des acheteurs aux grandes plateformes de vente en ligne : le dynamisme du marché des ventes de livres d’occasion, dont un achat sur deux s’effectue sur internet.


Si les librairies ont été très durement impactées par la crise sanitaire en 2020 en raison de l’interdiction d’accueillir le public pendant près de 2 mois, les premiers éléments relatifs à la reprise d’activité à partir du 11 mai 2020 suggèrent que les ventes en librairie sont proches de leur niveau ordinaire, voire légèrement supérieures. Cependant, la période de confinement a sans doute contribué à accentuer la tendance croissante à l’achat en ligne. C’est pourquoi la prévision actualisée pour 2020 est inchangée, avec une part de marché des librairies indépendantes d’environ 18%, d’autant que le début d’année 2020 a été marqué par une certaine embellie pour les ventes des librairies. Les mesures de soutien prévues par le Gouvernement, sectorielles et transversales, tendent également à préserver le réseau des librairies en France. La prévision pour 2021 est donc analogue et correspond à la cible, fixée à 18%.