Présentation stratégique du projet annuel de performances |
Bruno LUCAS |
Délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle |
Responsable du programme n° 356 : Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire |
Le programme "Prise en charge du dispositif exceptionnel d'activité partielle" a été créé par la loi n°2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020 (LFR I). Il a été doté au total de 20,5 Md€ par la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020.
Ce programme temporaire a pour vocation d’inciter toutes les entreprises qui connaissent une réduction, voire une suspension temporaire de leur activité dans le contexte sanitaire et économique résultant du Covid-19, à recourir à l’activité partielle (dit « chômage partiel ») via la mise en place d’un nouveau dispositif de soutien exceptionnel de l’Etat.
La crise sanitaire exceptionnelle et ses conséquences économiques mettent en effet en péril la pérennité de nombreuses entreprises et donc d’un très grand nombre d’emploi. Dans ce contexte, un dispositif exceptionnel de prise en charge de l’activité partielle a été mis en place, pour toutes les entreprises quelle que soit leur taille. Jusqu'en juin 2020, il a pris en charge de manière intégrale le chômage partiel des salariés (70% du salaire brut et 84% du salaire net en moyenne, avec un plancher à 8,03€ par heure) et ce jusqu’à 4,5 SMIC. Ce nouveau dispositif de chômage partiel a également concerné les assistants maternels et les employés à domicile. Il couvre enfin, dans des conditions précisées par décret, les personnes vulnérables et les personnes en situation de garde d'enfant.
Le financement est assuré aux deux tiers par l'Etat et le reste par le régime d'assurance chômage (Unédic). Le coût total du dispositif est estimé à 30,8 Md€ en 2020, dont 20,5 Md€ de crédits budgétaires.
Cette réforme complète du système de chômage partiel réduit significativement le reste à charge pour les entreprises et permet ainsi aux entreprises de limiter les licenciements en cas de difficulté économique. Elle permet par conséquent de protéger l’emploi et les entreprises.
A compter de juin 2020, à la suite du déconfinement et afin de à la reprise d'activité, le dispositif exceptionnel d'activité partiel a été aménagé :
En parallèle, le Gouvernement a adapté l’activité partielle à la relance pour donner une meilleure visibilité aux salariés et aux employeurs avec la création d’un dispositif double :
Ces deux dispositifs d’activité partielle – APLD et activité partielle de droit commun – ont vocation à remplacer l’activité partielle exceptionnelle en 2021, dans le contexte de la relance. Par conséquent, en PLF 2021, l’intégralité des financements de l’activité partielle au titre de 2021 seront portés par le programme « cohésion sociale et territoriale » (P 356) de la mission « Plan de relance ».
Aucun crédit n’est donc budgété en PLF 2021 sur le programme "Prise en charge du dispositif exceptionnel d'activité partielle". Ce programme a toutefois vocation à couvrir en 2021 les restes à payer de l’activité partielle au titre de 2020, financé par les reports de l’année 2020.
Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance |
Objectif 1 | Assurer l'accès rapide des entreprises à l'allocation d'activité partielle |
Indicateur 1.1 | Délai moyen entre la demande d’allocation et son versement à l’employeur |
Objectif 2 | Contribuer à la pérennité de l'emploi dans les secteurs affectés |
Indicateur 2.1 | Nombre d’entreprises bénéficiaires d’une allocation d’activité partielle |
Indicateur 2.2 | Nombre de salariés concernés par l’activité partielle |
Indicateur 2.3 | Nombre d’heures chômées financées par l’activité partielle |