OBJECTIF
1 – Favoriser l'accès et le retour à l'emploi |
INDICATEUR
1.1 – Nombre de retours à l'emploi
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de retours à l'emploi | Nb | 4 320 090 | 4 106 838 | Non déterminé | 4 170 000 | 4 393 270 | Non déterminé |
Commentaires techniques
L’indicateur vise à suivre l’amélioration de la performance de Pôle emploi en faveur du retour à l’emploi des demandeurs d’emploi. En cohérence avec l’indicateur « ACO1 » de la convention tripartite 2019-2022, les cibles sont exprimées à conjoncture économique constante afin de capter l’action réelle de Pôle emploi (cible en progression par rapport au niveau prédit par un modèle économétrique qui permet de corriger les effets de structure de la DEFM et de conjoncture). Du fait de l’ampleur et des caractéristiques inédites de la crise sanitaire et économique, le modèle de correction des effets de la conjoncture estimée sur les années passées n’a pas permis d’apprécier et de « corriger » les résultats 2020 au regard des cibles initialement fixées (voir partie « analyse des écarts »).
Source des données : Pôle emploi : appariement entre les DPAE et le Fichier historique (FH)
Mode de calcul :
Les données sont exprimées en cumul annuel glissant (octobre N à septembre N+1).
Le nombre de retours à l’emploi un mois M est le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A ou B au mois M-1 qui :
• ont une déclaration préalable à l’embauche (DPAE) pour un contrat de 30 jours ou plus prenant effet en M (ou M+1 s’ils ne sont pas en A/B en M) ;
• ont une sortie pour reprise d’emploi déclarée en M sans DPAE pour un contrat de moins d’un mois en M ;
• sont en catégorie E en M ;
• sont en catégorie C en M et ne sont pas en A/B en M+1 et ne faisaient pas plus de 70 heures d’activité réduite en M-1 ;
• entrent en AFPR / POE individuelle en M.
Les critères sont évalués dans cet ordre.
Biais et limites :
Certaines reprises d’emploi ne sont pas repérées par l’indicateur :
• reprises d’emploi de moins d’un mois ;
• cas des salariés de particuliers employeurs, d’employeurs publics lorsqu’ils recrutent sur un contrat de droit public et d’employeurs à l’étranger, non couverts par les DPAE ;
• les missions d’intérim ne sont pas prises en compte, car la durée de mission n’est pas renseignée dans les DPAE.
En outre, une partie seulement de ces reprises d’emploi non repérées par des DPAE sont repérées par le fichier historique (bascules en catégorie C ou
E, sortie pour reprise d’emploi déclarée, etc.). Inversement, l’indicateur compte des retours a l’emploi qui n’ont en réalité pas lieu. En effet, toutes les
DPAE ne se concrétisent pas par une embauche effective : le taux de transformation en embauche effective est estimé à 90 %.
INDICATEUR
1.2 – Taux de retour à l'emploi de tous les publics
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Tous publics | % | 8,1 | 7,4 | 7 | 7,7 | 8,1 | Non déterminé |
Tous publics (retour à l'emploi durable uniquement) | % | 34,3 | 26,6 | Non déterminé | Non déterminé | 32,9 | Non déterminé |
Demandeurs d’emploi de longue durée | % | 6,5 | 6,1 | 5,6 | 6,1 | 6,6 | Non déterminé |
Bénéficiaires du RSA et de l'ASS | % | 3,6 | 2,8 | 3,1 | 2,6 | 2,8 | Non déterminé |
Seniors de plus de 50 ans | % | 4,8 | 4,5 | 4,1 | 4,5 | 4,8 | Non déterminé |
Travailleurs handicapés | % | 3,9 | 3,5 | Non déterminé | 3,7 | 4,0 | Non déterminé |
Personnes résidant en QPV | % | 5,4 | 6,1 | 4,7 | 6,4 | 6,7 | Non déterminé |
Jeunes -25 ans | % | 9,8 | 9,0 | 8,5 | 9,5 | 10,1 | Non déterminé |
Femmes | % | 7,8 | 7,2 | 6,7 | 7,4 | 7,8 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Source des données: Pôle emploi - Dares, STMT - enquête Sortants.
Champ : France métropolitaine
Mode de calcul :
L'enquête Sortants ayant, en 2017, changé de fréquence (passage d'une fréquence trimestrielle à annuelle), les indicateurs présentés portent désormais uniquement sur le mois de septembre alors que jusqu'en 2016, elle portait sur les sortants de pôle emploi d'un mois donné: mars, juin, septembre et décembre.
Le mode de calcul a évolué dans le cadre du PAP 2021: il s'appuie désormais sur les chiffres issus des bases statistiques de PE plutôt que sur l'enquête Sortants de la Dares. L'historisation des données des années précédentes a été réalisée avec la nouvelle méthode de calcul pour une meilleure lisibilité du tableau. Suite à une étude de la Dares, il apparait que les données administratives et du panel entrants (environ 15 000 demandeurs d'emploi) utilisé dans le cadre de l'enquête Sortants donnent des taux d'accès à l'emploi relativement proches.
Chaque indicateur est calculé en faisant le ratio du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie en catégorie A, B, C entre octobre N-1 et septembre N pour reprise d'emploi et du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B inscrits sur les listes de fin du mois entre septembre N-1 et août N. Ainsi, entre octobre 2020 et septembre 2021, 8,1% des demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C en fin du mois entre septembre 2020 et août 2021 sont sortis des listes de Pôle emploi pour reprise d'emploi.
Numérateur : nombre de sorties pour reprise d'emploi des demandeurs d'emploi en catégorie en catégorie A, B, C entre octobre N-1 et septembre N.
Dénominateur : nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B inscrits sur les listes de fin du mois entre septembre N-1 et août N.
Commentaires :
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) correspondent ici aux personnes ayant un droit ouvert au RSA, c’est-à-dire ayant un droit payable au RSA ou un droit suspendu pendant 4 mois maximum (notamment pour non-respect des devoirs qui leur incombent, non renouvellement de déclaration trimestrielle de ressources, dépassement du seuil de ressources, ou parce que leur demande est en cours de traitement).
Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) correspondent ici aux personnes indemnisables au titre de l’ASS. Certaines sont effectivement indemnisées ; pour d’autres, le versement de l’allocation est suspendu, pour cause d’activité réduite notamment.
Les travailleurs handicapés désignent les bénéficiaires d’une reconnaissance administrative du handicap ouvrant potentiellement droit à l’OETH tels que listés à l’article L.5212-13 du Code du travail (titulaires d’une RQTH, pensionnés d’invalidité, titulaires d’une rente pour accident du travail ou maladie professionnelle, militaires de guerre et assimilés, titulaires de la carte d’invalidité ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH)). Le repérage des travailleurs handicapés dans les données de la Statistique du Marché du Travail (STMT) est imparfait, ce qui est susceptible de biaiser le taux de reprise d’emploi estimé.
L’emploi durable correspond aux reprises d’emploi en CDI, en contrat temporaire (CDD, emplois saisonniers, vacations, intérim et contrats aidés) de 6 mois ou plus et aux créations d’entreprise.
Analyse des résultats
Indicateur 1.1 : Nombre de retours à l’emploi
L’indicateur reprend tous les retours à l’emploi de plus d’un mois d’octobre 2020 à septembre 2021 soit 4 393 270.
Les cibles annuelles sont fixées par le comité de suivi de la convention tripartite État-Unédic-Pole emploi. Au vu des incertitudes liées au contexte de crise sanitaire, la cible 2021 a été définie lors du comité de suivi du 20 janvier 2021 à travers une progression de 1%, après prise en compte du modèle économétrique (4 357 000 retours à l’emploi). Ainsi, la cible 2021 a été dépassée.
Sur l’année 2020, un « décrochage » de l’indicateur avait été observé dès février, et une forte dégradation qui s’était poursuivie en mars et avril en raison de la crise liée au Covid-19. Un rattrapage s’était opéré ensuite en mai et juin 2020.
Sur l’année 2021, on observe un décrochage, plus limité, en avril qui est compensé en mai et juin. Le nombre de retours à l’emploi est en progression de 7% sur un an, en lien avec la conjoncture économique (croissance, volume important d’offres) et avec les différents plans mis en place par le Gouvernement dans le cadre de la relance de l’économie et de l’emploi (plan #1Jeune1Solution, lutte contre les difficultés de recrutement, développement de la formation et des compétences…).
Indicateur 1.2. Taux de retour à l'emploi de tous les publics
Les données présentées ne sont plus issues de l’enquête sortants mais sont calculées sur la base des sorties pour reprise d'emploi des demandeurs d'emploi en catégorie en catégorie A, B, C entre octobre N-1 et septembre N (comme pour l’indicateur 1.1).
Les résultats sont en progression par rapport à la prévision 2021 (taux de retour à l’emploi de 8,1% tous publics pour une prévision initiale de 7%), sauf pour les bénéficiaires du RSA et de l'ASS. Les taux atteints en 2021 sont équivalents ou supérieurs (en particulier pour les personnes résidant en QPV avec un taux de 6,7% en 2021 contre 5,4% en 2019, pour les jeunes) aux niveaux de 2019.
S’agissant du taux de retour à l’emploi durable (qui est calculé à travers une enquête), il s’établit à 32,9% soit un niveau supérieur à 2020 (26,6%) mais inférieur à 2019 (34,3%).
OBJECTIF
2 – Améliorer l'efficacité du service rendu à l'usager par Pôle emploi |
INDICATEUR
2.1 – Taux d'accès à l'emploi 6 mois après la fin d'une formation prescrite par Pôle emploi
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'accès à l'emploi 6 mois après la fin d'une formation prescrite par Pôle emploi | % | 56,8 | 50,1 | 54,5 | 52 | 56,9 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques
Source:
Fichier issu de l’appariement du fichier des sortants de formation de Pôle emploi et du Fichier National des Allocataires (FNA) pour le repérage des sortants de formation et du Fichier Historique (FH) et des DPAE pour l’identification des reprises d’emploi.
Champ :
Ensemble des formations suivies par les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, à l’exclusion des formations de remise à niveau/savoirs de base et remobilisation, qu’elles soient financées par Pôle emploi ou par une autre structure, et quelle que soit la rémunération perçue par le demandeur d’emploi. Les formations de « Remise à niveau » et « (Re)mobilisation » sont identifiées à partir d’une nomenclature CNEFOP / CARIF-OREF (les modalités 4 et 5 de la variable relative à l’objectif du plan de formation sont exclues du champ de cet indicateur).
Calcul de la donnée mensuelle:
Numérateur : demandeurs d’emploi ayant achevé au mois M une formation prescrite par Pôle emploi (hors formations de remise à niveau/savoirs de base et remobilisation).et qui, entre les mois M+1 et M+6, ont :
- eu une déclaration préalable à l’embauche (DPAE) en CDI ou CDD de 6 mois ou plus ;
- basculé en catégorie E (création d’entreprises ou contrats aidés, dont la durée ne peut être inférieure à 6 mois).
Dénominateur : demandeurs d’emploi ayant achevé au mois M une formation prescrite par Pôle emploi
L’indicateur du mois M est le rapport entre le cumul du numérateur jusqu'au mois M sur la période juillet de l'année n-1 – juin de l'année n et le cumul du dénominateur jusqu'au mois M sur la période juillet de l'année n-1 – juin de l'année n.
L’évaluation de l’indicateur pour l’année N est réalisée à partir du rapport entre le cumul des numérateurs et le cumul des dénominateurs sur la période allant de juillet de l’année N-1 à juin de l’année N.
Limite et biais:
La variété des formations prescrites (individuelles, collectives, formations de type préalable à l’embauche etc…) et du profil des demandeurs d’emploi entrés en formation peut influencer le sens de l’indicateur.
Certaines reprises d’emploi ne sont pas repérées par les DPAE :
cas des salariés de particuliers employeurs, d’employeurs publics lorsqu’ils recrutent sur un contrat de droit public et d’employeurs à l’étranger, non couverts par les DPAE ;
les missions d’intérim ne sont pas prises en compte, car la durée de mission n’est pas renseignée dans les DPAE.
Et une partie seulement de ces reprises d’emploi non repérées par des DPAE sont repérées par le FHA (bascules en catégorie C ou E, sortie pour reprise d’emploi déclarée…).
Inversement, l’indicateur compte des retours à l’emploi qui n’ont en réalité pas lieu. En effet, toutes les DPAE ne se concrétisent pas par une embauche effective : le taux de transformation en embauche effective est estimé à 90%
INDICATEUR
2.2 – Taux de satisfaction des services rendus par Pôle Emploi aux usagers
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de satisfaction des demandeurs d'emploi concernant le suivi dont ils bénéficient | % | 75,4 | 78,4 | 76 | 79 | 82,4 | 80 |
Taux de satisfaction des entreprises vis-à-vis des services rendus par pôle emploi | % | 74,4 | 84,8 | 75 | 85 | 81,2 | 80 |
Commentaires techniques
Source des données : Pôle emploi, enquête annuelle
1er sous-indicateur ≪ demandeurs d’emploi ≫ : Enquête réalisée par mail chaque trimestre auprès des demandeurs d’emploi suivis depuis au moins 3 mois dans la même modalité de suivi/accompagnement.
Question posée : ≪ Globalement, quel est votre niveau de satisfaction concernant le suivi dont vous bénéficiez ? ≫ avec 4 choix possibles : ≪ très satisfait ≫, ≪ assez satisfait ≫, ≪ peu satisfait ≫, ≪ pas du tout satisfait ≫.
Taux de réponse à l’enquête : 15 % en moyenne en 2014.
Un redressement est opéré pour garantir un niveau de représentativité nationale en termes d’agences, d’âge, de qualification et de réalisation des entretiens de suivi (permettant de redresser indirectement l’ancienneté du demandeur d’emploi). Le redressement des données est fait pour chaque enquête.
2e sous-indicateur ≪ entreprises ≫:
Depuis 2020, l’indicateur mesure la satisfaction des entreprises vis-à-vis des services délivrés par Pôle emploi et plus seulement la satisfaction des employeurs concernant la dernière opération de recrutement.
Enquête locale de satisfaction – questionnaire entreprise – réalisée par courriel avec une fréquence hebdomadaire (restitution mensuelle) auprès des entreprises ayant vécu un des événements suivants :
1) La rencontre entre l’entreprise et un conseiller Pôle emploi (visite d’un conseiller en entreprise d’un conseiller, venue d’une entreprise en agence)
2) La promotion de profil (présentation par un conseiller d’une candidature à une entreprise sans que celle-ci ait déposée une offre d’emploi)
3) La clôture d’une offre d’emploi.
Question posée : ≪ Globalement, concernant le traitement de votre dernière opération de recrutement par Pôle emploi, vous en êtes… ≫ avec 4 choix possibles : ≪ très satisfait ≫, ≪ assez satisfait ≫, ≪ peu satisfait ≫, ≪ pas du tout satisfait ≫.
Taux de réponse à l’enquête : 5 % en moyenne en 2014
Redressement : pour garantir un niveau de représentativité nationale en termes d’agences, de codes NAF d’entreprises et de tailles d’entreprises.
Mode de calcul : Données exprimées en taux moyen (données cumulées sur l’année civile).
Champ du 1er sous-indicateur ≪ demandeurs d’emploi ≫: Ensemble des demandeurs d’emploi des catégories ABCDE, hors demandeurs d’emploi en maladie, rattachés à un portefeuille de conseiller référent, dans la même modalité depuis au moins 3 mois.
Demandeurs d’emploi ayant une adresse mail connue de Pôle emploi et valide.
Champ du 2e sous-indicateur ≪ entreprises ≫ : Ensemble des entreprises ayant des offres confiées à Pôle emploi qui ont été clôturées au cours du mois précédent.
Limites et biais connus : Comme pour toute enquête de satisfaction, les données sont redressées. Seuls les demandeurs d’emploi ayant une adresse mail connue de Pôle emploi et valide sont interrogés, ce qui peut être une source de biais. Pour l’enquête à destination des employeurs, le volume de répondants peut s’avérer assez faible au niveau local et des lors peu représentatif.
Analyse des résultats
Indicateur 2.1 : Taux d’accès à l’emploi 6 mois après la fin d’une formation prescrite par Pôle emploi
Le taux d’accès à l’emploi 6 mois après la sortie de formation est calculé pour des demandeurs d’emploi sortants de formation entre juillet 2020 et juin 2021.
Les cibles annuelles sont fixées par le comité de suivi de la convention tripartite État-Unédic-Pôle emploi. Au vu des incertitudes liées au contexte de crise sanitaire, la cible 2021 a été définie lors du comité de suivi du 10 janvier 2021.
Le résultat 2021 s’établit à 56,9 % et est largement supérieur à la cible de 50%. Sur un an, la progression est de plus de 6 points. Les niveaux atteints en 2021 sont proches de ceux de 2019 (la courbe de sortants entre juillet et décembre 2020 est légèrement en retrait par rapport à la courbe de sortants de 2018 sur la même période), correspondant ainsi à une situation conjoncturelle particulièrement dynamique avec la sortie de crise.
Indicateur 2.2 : Taux de satisfaction des services rendus par l’opérateur aux usagers
Les cibles 2021 définies en comité de suivi étaient respectivement de :
- 79 % pour la satisfaction des demandeurs d’emploi concernant leur suivi/accompagnement ;
- 85 % pour la satisfaction des entreprises s’agissant des services délivrés par Pôle emploi (cible revue à la hausse en janvier 2021).
La méthode de mesure de la satisfaction des demandeurs d’emploi et des entreprises ayant évoluée avec la nouvelle convention tripartite, le niveau de 2020 n’est de ce fait pas exactement comparable avec les valeurs renseignées pour 2018 et 2019.
A noter : aucune enquête n’a été réalisée sur les mois d’avril et de mai 2020 (résultat 2020 calculé sur 10 mois).
Le taux de satisfaction des demandeurs d’emploi est en progression continue depuis 2016 (de 64,1 % en 2016 à 75,4 % en 2019 puis 78,4 % en 2020) pour atteindre un niveau élevé avec 82,4% en 2021 pour une cible de 79% (hausse de 4 points sur un an). Ce bon résultat 2021 est conforté par le résultat sur la satisfaction des demandeurs d’emploi quant à la facilité à obtenir une réponse de Pôle emploi (nouvel indicateur de la convention tripartite 2019-2022) qui atteint 81,5 % en 2021. Le résultat de cet indicateur n’a pas connu pas de dégradation pendant et malgré la crise.
Concernant les entreprises, leur satisfaction avait fortement progressé entre 2019 et 2020 pour atteindre un taux très élevé de 84,8 % en 2020, dans un double contexte de baisse importante du volume des offres et des recrutements et de déploiement de l’offre de services de Pôle emploi.
L’année 2021 a quant à elle été marquée par une très forte reprise d’activité impliquant des recrutements en nombre très important et sur des périodes courtes. Malgré les actions importantes mises en place par Pôle emploi à destination des entreprises, en particulier celles connaissant des difficultés de recrutement (action #TousMobilisés, action Recrut’ avec un rappel des entreprises dont l’offre n’a pas été pourvue afin de lui proposer un diagnostic et un accompagnement adapté face à ses difficultés de recrutement, plans sectoriels), le niveau atteint en 2021 est en deçà de la cible mais reste à un niveau élevé (81,2% d’entreprises satisfaites). Ce résultat s’explique principalement par une augmentation très forte du volume des offres et par des tensions importantes de recrutement.
Malgré le contexte, Pôle emploi enregistre un haut niveau de satisfaction à la fois auprès des demandeurs d’emploi et des entreprises avec des taux supérieurs à 80%, ce qui illustre la capacité de l’opérateur à se mobiliser dans un contexte de crise puis de rebond de l’économie.
OBJECTIF
3 – Mobiliser au mieux les outils d'insertion professionnelle au bénéfice des personnes les plus éloignées du marché du travail |
INDICATEUR
3.1 – Taux d'insertion dans l'emploi 6 mois après la sortie d'un contrat aidé
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'insertion dans l'emploi à l'issue d'un CAE ou d’un PEC (CUI non marchand) - tous publics | % | 53 | 57 | 58 | 58 | 59 | 59 |
Taux d'insertion des femmes dans l'emploi à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non marchand) | % | 55 | 60 | 61 | 61 | 62 | 62 |
Taux d'insertion des hommes dans l'emploi à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non marchand) | % | 49 | 49 | 50 | 50 | 47 | 51 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable à l'issue d'un CAE ou d’un PEC (CUI non marchand) - tous publics | % | 41 | 44 | 47 | 47 | 47 | 48 |
Taux d'insertion des femmes dans l'emploi durable à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non marchand | % | 42 | 47 | 48 | 48 | 51 | 49 |
Taux d'insertion des hommes dans l'emploi durable à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non marchand) | % | 36 | 37 | 38 | 38 | 35 | 39 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable des travailleurs handicapés à l'issue d'un CAE ou d’un PEC (CUI non-marchand) - femmes/hommes | % | 39 | 46 | 47 | 47 | 55 | 48 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable des travailleuses handicapées à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non-marchand) | % | 40 | 49 | 47 | 49 | 59 | 48 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable des travailleurs handicapées à l'issue d'un CAE ou d'un PEC (CUI non-marchand) | % | 38 | 40 | 47 | 47 | 45 | 48 |
Commentaires techniques
Note : Les taux d’insertion sont mesurés 6 mois après la sortie, il faut également ajouter plusieurs mois en raison de délais de transmission et de production. La production de l’indicateur pour l’année la plus récente n’est donc pas réalisable selon le calendrier du RAP. En conséquence les résultats de l’année N correspondent à l’interrogation des personnes durant l’année N-1, 6 mois après leur sortie.
Source des données : ASP/DARES (enquête effectuée par voie postale auprès de tous les salariés sortant de contrats aidés au cours de l’année, 6 mois après leur sortie). Pour tenir compte du taux de non-réponse à l’enquête de l’ASP, la DARES procède à un traitement statistique de la non-réponse.
Mode de calcul :
Numérateur :
Emploi durable : nombre de personnes en CDI, CDD de plus de 6 mois (hors contrats aidés), en poste dans la fonction publique ou ayant la qualité de travailleur indépendant, 6 mois après la sortie du contrat aidé interrogés.
Emploi : nombre de personnes en emploi durable, en contrat aidé, en intérim / vacation, en CDD de moins de 6 mois, 6 mois après la sortie du contrat aidé interrogés.
Dénominateur :
Nombre total de sortants de contrats aidés interrogés au cours de l’année.
Pour les travailleurs handicapés, le Cerfa permet d’identifier les personnes qui déclarent être bénéficiaires d’une allocation pour adulte handicapé (AAH) ou qui déclarent être bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (BOETH).
INDICATEUR
3.2 – Taux d'insertion dans l'emploi à la sortie des structures d'insertion par l'activité économique
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’insertion dans l’emploi à la sortie d’une entreprise d'insertion (EI) | % | 26,5 | 24,1 | 35 | 35 | 27,2 | 35 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable à la sortie d'une EI | % | 14,4 | 13,0 | 20 | 18 | 14,6 | 20 |
Taux d’insertion dans l’emploi à la sortie d’une entreprise de travail temporaire d'insertion (ETTI) | % | 51,4 | 44,2 | 58 | 56 | 50,7 | 58 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable à la sortie d'une ETTI | % | 26,2 | 21,9 | 33 | 31 | 25,5 | 33 |
Taux d’insertion dans l’emploi à la sortie d’une association intermédiaire (AI) | % | 47,2 | 27,7 | 53 | 51 | 46,4 | 53 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable à la sortie d'une AI | % | 26,4 | 15,6 | 30 | 28 | 25,3 | 30 |
Taux d'insertion dans l'emploi à la sortie des ateliers et chantiers d'insertion (ACI) | % | 26,0 | 23,2 | 30 | 30 | 27,4 | 30 |
Taux d'insertion dans l'emploi durable à la sortie des ateliers et chantiers d'insertion (ACI) | % | 11,4 | 10,8 | 14 | 14 | 12,9 | 14 |
Commentaires techniques
Source de données : données ASP, traitement DARES
Mode de calcul :
Numérateur : sorties en emploi durable et en emploi de transition au cours de l’année N (les autres sorties considérées comme positives ne sont pas prises en compte sauf l’embauche dans une autre structure d’insertion par l’activité économique).
Dénominateur : nombre de sorties observées au cours de l’année ou du semestre de l’année N.
Définition des sortants :
• Dans les EI : une personne est considérée « sortie » si sa date de sortie est renseignée sur l’année ou sur le semestre considéré et que son contrat n’est pas reconduit.
• Dans les ACI : une personne est considérée « sortie » si son contrat aidé a pris fin et n’a pas été reconduit ou a été rompu prématurément au cours de l’année ou du semestre considéré.
• Dans les AI et ETTI, une personne est considérée « sortie » si son contrat avec la structure a pris fin au cours de l’année ou du semestre de l’année considérée.
Précision sur les sources d’information de la situation du salarié :
• Les informations sur la situation du salarié en insertion dès la sortie de la structure sont renseignées par les responsables des structures sur l’extranet IAE, mis à disposition par l’ASP. Plus précisément, les fichiers mobilisés sont les suivants : les annexes financières, les fiches salariées et les états mensuels.
• La situation des salariés à la sortie des SIAE est connue via les déclarations des responsables de structures, avec un degré d’incertitude qui varie fortement d’une structure à l’autre. En effet, les responsables de structure ne sont pas toujours en mesure d’obtenir des informations sur le devenir de leurs salariés. Par exemple, en 2017, l’information relative à la situation à la sortie est inconnue pour 25 % des salariés dans les ETTI et les AI, contre environ 4 % dans les ACI et les EI. De même, la sortie est non précisée (« autre situation connue ») pour 1 % à 10 % des sortants selon les structures. Ce dernier motif peut correspondre à une reprise d’emploi non caractérisée ou à des situations particulières non spécifiées (congés de maternité, hospitalisation, etc.).
• Les taux d’insertion pour l’année 2021 sont provisoires. En effet, les informations renseignées par les structures sur leurs salariés sont considérées comme complètes uniquement 6 mois après la date considérée. Au moment de la rédaction de ce document, les données pour le 4ème trimestre 2021, et dans une moindre mesure le 3ème trimestre 2021, sont donc incomplètes.
Précision sur les choix méthodologiques de décompte des salariés sortants :
• Les salariés ayant effectué un parcours d’insertion en ACI ou EI de moins de 2 mois ne sont pas comptabilisés dans l’analyse.
• De même, les salariés ayant travaillé moins de 150 heures lors de leur parcours d’insertion en AI ou ETTI ne sont pas comptabilisés
INDICATEUR
3.3 – Taux de retour à l'emploi des travailleurs handicapés
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de retour à l'emploi des travailleurs handicapés | % | 3,9 | 3,5 | Non déterminé | 3,7 | 4,0 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Champ : France métropolitaine
Mode de calcul :
L' indicateur est calculé en faisant le ratio du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A, B, C entre octobre N-1 et septembre N pour reprise d'emploi et du nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B inscrits sur les listes de fin du mois entre septembre N-1 et août N.
Numérateur : nombre de sorties pour reprise d'emploi des demandeurs d'emploi en catégorie en catégorie A, B, C entre octobre N-1 et septembre N.
Dénominateur : nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B inscrits sur les listes de fin du mois entre septembre N-1 et août N.
Commentaires :
Les travailleurs handicapés désignent les bénéficiaires d’une reconnaissance administrative du handicap ouvrant potentiellement droit à l’OETH tels que listés à l’article L.5212-13 du Code du travail (titulaires d’une RQTH, pensionnés d’invalidité, titulaires d’une rente pour accident du travail ou maladie professionnelle, militaires de guerre et assimilés, titulaires de la carte d’invalidité ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH)). Le repérage des travailleurs handicapés dans les données de la Statistique du Marché du Travail (STMT) est imparfait, ce qui est susceptible de biaiser le taux de reprise d’emploi estimé.
INDICATEUR
3.4 – Taux de sortie vers l'emploi ou l'alternance des jeunes ayant bénéficié d'un parcours d'accompagnement
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de sortie vers l'emploi ou l’alternance des jeunes ayant bénéficié de la Garantie jeunes, dans le mois suivant la sortie du parcours | % | 76 | 35,4 | 39,5 | 39,5 | 43,8 | 43 |
Taux de sorties vers l’emploi ou l’alternance des jeunes ayant bénéficié d’un PACEA dans le mois suivant la sortie du parcours | % | Non déterminé | 39,8 | 43 | 43 | 43,9 | 45 |
Commentaires techniques
Source de données:
Données extraites du système d'information des Milssions locales,I-Milo, traitées par la structure en charge de la maîtrise d’ouvrage du SI des Missions locales
PACEA :
Le taux de sortie est calculé comme suit :
Nombre de jeunes en PACEA en sortie emploi ou alternance / nombre de jeunes en PACEA
C’est-à-dire le nombre de jeunes distinct sortis de PACEA dans la période (date de fin réelle comprise entre DATE_DEBUT_PERIODE et DATE_FIN_PERIODE). Ces jeunes ont une situation de catégorie Emploi ou Contrat en Alternance le jour de la sortie du PACEA (Date de début de situation <= date de fin réelle du dispositif et (date de fin réelle de la situation >= date fin réelle du dispositif ou date de fin réelle de la situation est NULL) ou dans les 30 jours suivant la sortie (Date de début de situation est comprise entre la date de fin réelle du dispositif et la date de fin réelle du dispositif +30j )
Garantie jeunes :
Le taux de sortie est calculé comme suit :
Nombre de jeunes en Gj en sortie emploi ou alternance / nombre de jeunes sortis de la Gj à 12 ou 18 mois
C’est-à-dire le nombre de jeunes distinct sortis à terme (date de fin réelle = date de prévisionnelle qui est égale à la date d’entrée en dispositif + 12 mois ou + 18 mois) de Garantie jeunes sur la période (date de fin réelle est comprise entre la DATE_DEBUT_PERIODE et DATE_FIN_PERIODE). Si la Garantie jeunes a été renouvelée, on ne regarde que la sortie définitive (statut du dispositif différent de ‘Renouvelé’). Ces jeunes ont une situation de catégorie Emploi ou Contrat en Alternance le jour de la sortie de la Garantie Jeunes (Date de début de situation <= date de fin réelle du dispositif et (date de fin réelle de la situation >= date fin réelle du dispositif ou date de fin réelle de la situation est NULL) ou dans les 30 jours suivant la sortie (Date de début de situation est comprise entre la date de fin réelle du dispositif et la date de fin réelle du dispositif +30j )
INDICATEUR
3.5 – Part des travailleurs handicapés éligibles aux aides dans les entreprises adaptées hors expérimentation sortis en emploi durable
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des travailleurs handicapés éligibles aux aides dans les entreprises adaptées hors expérimentation sortis en emploi durable | % | Non déterminé | 1 | 1,5 | 0,5 | 1,2 | 2 |
Commentaires techniques
Sources des données : données ASP
Mode de calcul :
Numérateur: nombre total de salariés éligibles aux aides (hors CDD Tremplin et mise à disposition) sortis en emploi durable entre octobre N-1 et septembre N.
Dénominateur: nombre total de salariés éligibles aux aides (hors CDD Tremplin et mise à disposition) employés septembre N-1 et août N.
Définition des sortants: une personne est considérée "sortie" si sa date de fin de contrat (initiale ou suite à un renouvellement) est renseignée sur l'année considérée.
L’objectif de cet indicateur est de mettre en avant le « turn over » et la mobilité des travailleurs en situation de handicap éligibles aux aides en EA vers d’autres employeurs.
Analyse des résultats
Indicateur 3.1 : Taux d’insertion dans l’emploi 6 mois après la sortie d’un contrat aidé
En 2021, six mois après la fin de l’aide versée par l’Etat, 59% des sortant d’un CUI-CAE sont en emploi (+2 points par rapport à 2020). Le taux d’insertion dans l’emploi durable s’élève à 47% pour les sortants de CUI-CAE (+2 points) et à 55% pour les travailleurs en situation de handicap (+ 9 points). De manière globale, on constate une progression ou un maintien des taux d’insertion dans l’emploi des parcours emploi compétences et ceci malgré la crise sanitaire du Covid-19 et la crise économique qui en a suivi.
Dans le cadre du plan #1jeune1solution, et de la mesure 10 relative à la prévention et à la lutte contre la bascule dans la pauvreté, un plan national de mobilisation autour de l’atteinte des objectifs de contrats aidés ainsi que des plans régionaux de mobilisation ont été émis. Relayés en régions par le corps préfectoral, des services déconcentrés et des prescripteurs, ils ont permis de communiquer, aux différents employeurs majoritaires et aux têtes de réseaux associatives, la philosophie des parcours emploi compétences (CUI-CAE et CUI-CIE).
Indicateur 3.2 : Taux d'insertion dans l'emploi à la sortie des structures d'insertion par l'activité économique
En 2021, les résultats en insertion dans l’emploi sont en nette augmentation pour tous les types des SIAE pour revenir à un niveau proche des résultats 2019. A noter pour les ACI une augmentation des résultats supérieure à 2019 (+1,4 points d’insertion dans l’emploi et +1,5 points d’insertion durable dans l’emploi).
Ces résultats peuvent s’expliquer par :
L’amélioration du contexte économique et social après une année 2020 perturbée par la crise sanitaire.
Le soutien de l’Etat durant la période de crise sanitaire, avec un plan de consolidation à hauteur de 100M€ en 2020 et deux appels à projets nationaux du fonds de développement de l’inclusion pour un montant total de 200M€ en 2020 et 2021.
La mise en œuvre du Pacte d’ambition pour l’IAE et notamment des mesures suivantes :
Le développement de la plateforme de l’inclusion visant à faciliter les échanges entre les acteurs de l’insertion par l’activité économique ;
Le déploiement du SPIE et l’entrée dans le champ de la prescription de parcours IAE de nouveaux acteurs de l’accompagnement social et professionnel (CCAS, CHRS, SPIP) ;
L’augmentation des financements pour la formation professionnelle des salariés en insertion, via le PIC IAE dont le montant engagé pour 2021 s'élève à 73M€.
Indicateur 3.3: Taux de retour à l'emploi des travailleurs handicapés
L’année 2021 a été marquée par l’extension du rapprochement entre les deux opérateurs Pôle emploi et Cap emploi, à travers la mise en œuvre du Lieu unique d’accompagnement (LUA) en agences Pôle emploi. Le déploiement généralisé du LUA à l’ensemble des territoires devrait s’achever au premier semestre 2022. Le comité de pilotage de la convention cadre signée en 2020 entre l’Etat, l’Agefiph, le FIPHFP, Pôle emploi et Chéops assure le suivi de ce déploiement ainsi que les résultats de cette nouvelle offre de service intégrée et commune aux deux opérateurs.
En 2021, le nombre de retours à l’emploi des demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés dépasse de 9,5% celui de l’année précédente, soit 197 813 retours à l’emploi. Il s’agit d’une progression plus favorable que pour l'ensemble des demandeurs d'emploi (+7%). Cette progression est à relier avec les effets de la reprise économique de l’année 2021, qui a également bénéficié aux personnes en situation de handicap en recherche d’emploi, ainsi qu'aux effets de l'aide exceptionnelle créée pour tout employeur recrutant un travailleur handicapé dans le cadre du plan de relance (AMEETH).
Indicateur 3.4 : Taux de sorties positives vers l'emploi et l'autonomie des jeunes ayant bénéficié de la Garantie jeunes
Le taux de sorties vers l’emploi ou l’alternance des jeunes ayant bénéficié de la Garantie jeunes dans le mois suivant la sortie de leur parcours a été de 43.83 % en 2021, soit 8,4 points de plus qu’en 2020, et un dépassement de la cible de 4,3 points. Ceci s’explique notamment par la crise sanitaire et sociale qui a lourdement marqué l’année 2020 avec une forte diminution des débouchés sur le marché.
De plus, avec une cible de 200 000 jeunes en Garantie jeunes en 2021, les missions locales se sont fortement mobilisées pour faire entrer des jeunes en Garantie jeunes. Par ailleurs, le cadre réglementaire de la Garantie jeunes a été assoupli, ce qui a facilité l’entrée de jeunes en Garantie jeunes, en assouplissant les contraintes administratives. Ainsi, associé à une plus grande autonomie du conseiller et de la mission locale dans la mise en œuvre du parcours, le contexte de reprise économique à la fin de l’année 2021, a permis non seulement à un plus grand nombre d’en bénéficier mais aussi d’accéder à une solution d’emploi ou d’apprentissage.
Le taux de sorties vers l’emploi ou l’alternance des jeunes ayant bénéficié d’un PACEA dans le mois suivant la sortie du parcours a été de 43,9 % en 2021, soit 4,1 points de plus qu’en 2020. L’écart entre ces deux années s’explique par le contexte particulier de 2020, l’impact du confinement sur les entrées en PACEA et les perspectives de sortie des jeunes entrés dans ce parcours. De plus, en 2021, le nombre de jeunes entrés en PACEA a fortement augmenté, pour atteindre 442 713 jeunes. Les parcours entamés en 2020 se sont poursuivis, et les sorties vers l’emploi ou l’alternance ont pu se faire dans un contexte de reprise économique.
Indicateur 3.5 : Part des travailleurs handicapés éligibles aux aides dans les entreprises adaptées hors expérimentation sortis en emploi durable
Au 7 mars, la part des travailleurs handicapés éligibles aux aides en en EA hors expérimentations sortis en emploi durable s’élevait à 1,2%. Ce résultat légèrement deçà en de la cible marque toutefois une progression par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation plus faible qu’attendue peut s’expliquer par la poursuite en 2021 des effets de la crise sanitaire qui a conduit une partie des entreprises adaptées à maintenir les salariés en emplois dans leurs structures grâce notamment à la poursuite du recours au chômage partiel afin de ne pas les fragiliser dans une situation de reprise économique progressive.
De plus, d’un point de vue méthodologique, l’année 2021 a été marquée par le déploiement d’un nouveau système d’information que les EA continuent aujourd’hui de s’approprier et de mettre à jour concernant notamment les données relatives à la situation des salariés.