OPÉRATEUR
AFPA - Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) est un établissement public industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés de l’emploi, de la formation professionnelle et du budget, qui a succédé au 1er janvier 2017 à l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes.
En 2021, l’Agence a réalisé les activités relevant des missions nationales de service public directement confiées par l’État et s’articulant autour des piliers suivants :
l’ingénierie de certification professionnelle pour le compte de l’État, principalement en appui de la politique du titre professionnel ;
l’ingénierie de formation aux compétences et métiers émergents ;
l’expertise prospective en didactique professionnelle, permettant d’anticiper l’évolution des compétences ;
l’appui aux opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP).
Une subvention de 110 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement était prévue en LFI 2021 pour financer ces missions. L’Etat a effectivement versé 107,8 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, retenant la réserve de précaution adossée à la subvention.
L’année 2021 a permis à l’opérateur de poursuivre la mise en œuvre de son Plan de transformation avec l’aboutissement de chantiers structurants tels que l’approbation de son Schéma Prévisionnel de Stratégie Immobilière (SPSI).
Dans l’objectif d'accompagner l'opérateur dans son projet de restructuration, et notamment la mise en œuvre de son plan de sauvegarde de l’emploi, dans un contexte de difficultés financières structurelles, des versements complémentaires ont été réalisés pour un montant total de 106,5 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Au total, la consommation 2021 s’établit à 214,26 M€ en autorisations d’engagement en crédits de paiement
L’AFPA a également contribué aux objectifs fixés par le Plan d’investissement dans les compétences (PIC), à travers deux dispositifs :
d’une part, la Prépa’Compétences qui propose aux demandeurs d’emploi une offre de services intégrée mobilisable en amont d’un parcours d’accès à la qualification, au travers d’une approche personnalisée, visant à favoriser l’accès à la qualification et à sécuriser la réussite des parcours de formation ;
d’autre part, le programme HOPE, à destination des bénéficiaires d’une protection internationale, qui propose un parcours global de 8 mois combinant un hébergement, un accompagnement social, un apprentissage linguistique intensif, une formation professionnelle certifiante via un contrat de professionnalisation avec des entreprises.
En outre, dans le cadre du Plan de relance, l’AFPA est chargé de la mise en œuvre du programme « La Promotion 16-18 » initié en octobre 2020.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur | 7 | 7 |
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| 7 | 7 |
Transferts | 7 | 7 |
|
| 7 | 7 |
P362 – Écologie |
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| 27 528 | 13 002 |
Dotations en fonds propres |
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| 27 528 | 13 002 |
P303 – Immigration et asile | 2 735 | 1 848 |
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| 756 | 825 |
Subventions pour charges de service public | 1 490 | 1 012 |
|
| 756 | 621 |
Transferts | 1 245 | 836 |
|
|
| 204 |
P104 – Intégration et accès à la nationalité française | 2 688 | 2 688 |
|
| 3 408 | 3 408 |
Subventions pour charges de service public | 432 | 432 |
|
| 2 727 | 2 727 |
Transferts | 2 256 | 2 256 |
|
| 681 | 681 |
P304 – Inclusion sociale et protection des personnes |
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|
|
| 256 |
|
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 256 |
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P137 – Égalité entre les femmes et les hommes | 2 | 2 |
|
| 2 | 2 |
Transferts | 2 | 2 |
|
| 2 | 2 |
P102 – Accès et retour à l'emploi | 159 | 167 |
|
| 111 | 111 |
Transferts | 159 | 167 |
|
| 111 | 111 |
P103 – Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi | 384 473 | 355 325 | 180 800 | 176 224 | 214 776 | 229 259 |
Subventions pour charges de service public | 390 827 | 355 090 | 110 000 | 110 000 | 214 257 | 228 909 |
Transferts | -6 354 | 235 | 70 800 | 66 224 | 518 | 350 |
P147 – Politique de la ville | 94 | 94 |
|
| 54 | 54 |
Transferts | 94 | 94 |
|
| 54 | 54 |
P364 – Cohésion |
|
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| 235 000 | 58 000 |
Transferts |
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|
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| 235 000 | 58 000 |
Total | 390 157 | 360 130 | 180 800 | 176 224 | 481 897 | 304 667 |
En dehors de la subvention pour charges de service publique (SCSP) portée par le programme 103, les éléments retracés dans le tableau relèvent principalement de transferts dont l’opérateur a bénéficié dans le cadre de programmes portés par d’autres ministères que celui de l’emploi, notamment le programme « Hébergement Orientation Parcours vers l'Emploi » (HOPE)d’intégration des réfugiés.
Les dotations en fonds propres versées par le programme 362 correspondent aux financements accordés dans le cadre de l’appel à projet « rénovation énergétique des bâtiments publics » du plan de relance.
Les financements portés par le programme 364, correspondent quant à eux au programme La Promo 16-18, qui est un programme de remobilisation des jeunes décrocheurs mineurs, non scolarisés, ni en formation, ni en emploi, ni en apprentissage et qui constitue un outil répondant à l’obligation de formation des 16-18 ans - déclinaison de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté - mis en place dans le cadre du Plan de relance pour la jeunesse.
Compte financier 2021
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 508 | 485 482 | Subventions de l'État | 249 | 192 199 |
dont contributions employeur au CAS pensions |
|
| – subventions pour charges de service public | 108 | 107 766 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 141 | 84 433 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 334 | 350 081 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 73 | 94 176 | Revenus d’activité et autres produits | 488 | 661 262 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 68 | 88 902 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 57 | 80 226 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 5 | 5 274 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 5 | 14 385 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 1 | 1 284 | |
Total des charges | 842 | 835 563 | Total des produits | 737 | 853 461 |
Résultat : bénéfice |
| 17 898 | Résultat : perte | 105 |
|
Total : équilibre du CR | 842 | 853 461 | Total : équilibre du CR | 842 | 853 461 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 94 |
| Capacité d'autofinancement |
| 16 179 |
Investissements | 78 | 35 994 | Financement de l'actif par l'État | 28 | 28 708 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 5 | 14 385 | |
|
| Autres ressources |
|
| |
Remboursement des dettes financières | 18 | 5 945 | Augmentation des dettes financières | 7 | 7 611 |
Total des emplois | 190 | 41 939 | Total des ressources | 40 | 66 883 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 24 944 | Diminution du fonds de roulement | 151 |
|
|
L’un des principaux écarts entre le budget initial 2021 et le compte financier 2021 porte sur la mise en œuvre du programme La Promo 16-18, prévu à hauteur de 98 M€ initialement et réalisé à hauteur de 41 M€. Cet écart s’explique par une montée en charge plus progressive que prévue, notamment en raison du contexte sanitaire, malgré de très bons résultats, avec 65% de sorties positives pour les jeunes ayant complété le programme.
Cet écart a toutefois été en partie compensé par une activité plus importante sur d’autres segments, pour un total de +26 M€ de produits, notamment sur le marché privé.
Enfin, le compte financier intègre des versements complémentaires de l’Etat, réalisés pour un montant total de 106,5 M€, au titre de l'accompagnement de l'opérateur dans son projet de restructuration, et notamment la mise en œuvre de son plan de sauvegarde de l’emploi.
S’agissant des charges, la crise énergétique ayant frappé l’Europe courant 2021, s’est également traduite par une augmentation historique des tarifs de gaz et d’électricité, ayant engendré un surcoût de 11 M€ par rapport au budget initial.
NB : il existe une rupture d'ordre de grandeur entre les données prévisionnelles et les données exécutées ; les premières ayant étant saisie en millions d'euros, les secondes en milliers.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
12 | -136 | 10 |
L’écart entre le budget initial et le compte financier 2021 résulte principalement des 106,5 M€ de versements complémentaires au titre de l’accompagnement du plan de transformation de l’opérateur ainsi que des décaissements moindres au titre des investissements réalisés en 2021.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 5 985 | 5 985 | 6 576 |
– sous plafond | 5 985 | 5 985 | 5 985 |
– hors plafond |
|
| 591 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
|
|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
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– rémunérés par l'État par ce programme |
|
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
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L’écart entre la prévision des emplois rémunérés par l’AFPA et la réalisation s’explique d’un part par la hausse du plafond d’emploi dans le cadre de la loi n° 2021-1549 du 1er décembre 2021 afin de tenir compte des retards dans la mise en œuvre du plan de transformation de l’opérateur, et d’autre part par l’autorisation de recruter des CDD hors plafond pour le déploiement de la nouvelle stratégie commerciale de l’AFPA et du dispositif Promo 16.18
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Centre info - Centre pour le développement de l'information sur la formation permanente |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le Centre pour le développement de l’information permanente (Centre INFFO) est une association loi 1901 à but non lucratif créée par le décret n°76-203 du 1er mars 1976. Il constitue l’échelon national de l’information et de la documentation dans le domaine de la formation professionnelle.
L’État est présent au conseil d’administration de l’association au sein d’un collège des pouvoirs publics qui représente 25 % des voix. Cette représentation de l’État associe, en plus du ministère chargé de la formation professionnelle, ceux chargés de l’enseignement supérieur, de l’économie et de l’enseignement agricole. Le décret constitutif de l’association prévoit, de plus, que soit placé auprès de Centre Inffo un commissaire du Gouvernement, qui peut demander au ministre chargé de la formation professionnelle de se prononcer sur les délibérations du conseil d’administration.
Dans le contexte d’une réflexion sur un éventuel rapprochement avec France Compétences la négociation d’un contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2020-2023 a été suspendue et il a été décidé que le projet d’activité voté par le conseil d’administration pour l’année 2020, en accord avec le contrôleur d’Etat, valait cadre de contractualisation. Ce fonctionnement a ensuite été repris en 2021 afin de permettre le versement de la subvention prévue par la loi de finances pour 2021, à hauteur de 3 826 125 €. En 2021, il a finalement été décidé la préparation d’un COM 2022-25.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P103 – Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi | 4 035 | 4 035 | 3 898 | 3 898 | 3 719 | 3 826 |
Subventions pour charges de service public | 4 035 | 4 035 | 3 898 | 3 898 | 3 691 | 3 826 |
Transferts |
|
|
|
| 28 |
|
Total | 4 035 | 4 035 | 3 898 | 3 898 | 3 719 | 3 826 |
La subvention de l’État pour charges de service public a permis à Centre Inffo, conformément à ses objectifs, de participer activement à l’information, au soutien et à la professionnalisation des acteurs et des bénéficiaires de la formation continue. Elle s’élève à 3,83 M€ en 2021 en autorisations d’engagement et en crédits de paiement après neutralisation des retraits d’engagements juridiques basculés (REJB) pour un montant inscrit en LFI 2021 de 3,90 M€. L’écart à la LFI 2021 s’explique par l’application d’une mise en réserve.
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur a été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 5 385 | 5 302 | Subventions de l'État | 3 826 | 3 826 |
dont contributions employeur au CAS pensions |
|
| – subventions pour charges de service public | 3 826 | 3 826 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 2 192 | 2 361 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 12 | 8 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 261 | 300 | Revenus d’activité et autres produits | 3 556 | 3 468 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 261 | 300 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 227 | 270 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
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| |
Total des charges | 7 577 | 7 663 | Total des produits | 7 394 | 7 303 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 183 | 361 |
Total : équilibre du CR | 7 577 | 7 663 | Total : équilibre du CR | 7 577 | 7 663 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 150 | 331 | Capacité d'autofinancement |
|
|
Investissements | 179 | 56 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
|
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| Autres ressources | 11 |
| |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 329 | 387 | Total des ressources | 11 |
|
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 318 | 387 |
|
Globalement, le résultat comptable de Centre INFFO affiche un déficit de 360 662 €.
Comme en 2020, la pandémie de Covid-19 a eu un impact fort sur les modalités de réalisation des prestations orales de l’association (location de plateformes, studio d’enregistrement, prestation hybride, etc.) et a donc engendré des surcoûts.
Le déficit s’explique également en partie par une baisse du chiffre d’affaire de 1,19 M€ lié à l’absence de tenue d’Université d'hiver de la formation professionnelle (UHFP) en 2021.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
4 462 | 2 478 | 4 206 |
La trésorerie de Centre Inffo est en légère diminution de 255 470 € à fin 2021 par rapport à fin 2020.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 71 | 75 | 66 |
– sous plafond | 71 | 75 | 66 |
– hors plafond |
|
|
|
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
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|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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|
– rémunérés par l'État par ce programme |
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|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Particulièrement contrainte en 2020, la masse salariale est en forte progression en 2021, passant de 5,05 M€ à 5,30 M€, soit une hausse de 5%. Ce niveau correspond toutefois à un effectif au 31/12/21 en baisse de 2,5 pour atteindre 67,49 ETP (Equivalent temps plein), soit 71 personnes répartis en 66 CDI et 5 CDD, 58 cadres et 13 employés. Comparé au plafond d’emploi de 75 ETPT (Equivalent temps plein annuel travaillé), référence utilisée par l’administration, Centre Inffo présente 65,62 ETPT. La hausse de la masse salariale constatée, malgré la diminution des effectifs, s’explique par un niveau important d’absentéisme (en moyenne 37 jours de maladie par salarié) ce qui a été compensé par un recours important et donc onéreux aux CDD. A cela s’ajoute un recours aux pigistes en hausse de 27%, des frais de litige et de monétisation du CET et enfin la mise en place de compensations financières pour la mise en place du télétravail.
OPÉRATEUR
France Compétences |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’opérateur France compétences intervenant dans le champ de la formation professionnelle a été créé par la loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et a été mis en place le 1er janvier 2019. Il gère, avec les opérateurs de compétences (OPCO), un montant total de 10 Md€ environ (en 2021) de dépenses publiques dédiées à l’alternance et à la formation professionnelle.
Etablissement public sui generis à gouvernance quadripartite, France compétences a repris l’ensemble des missions opérationnelles auparavant exercées par le Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (CNEFOP), le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) et le Comité interprofessionnel pour l'emploi et la formation (COPANEF). Il est notamment en charge :
de répartir les fonds de l’alternance et de la formation professionnelle auprès des opérateurs de compétence (OPCO) et des régions, y compris les fonds dédiés au compte personnel de formation (CPF) gérés par la Caisse des dépôts et consignations, ainsi que la formation des demandeurs d’emploi par le biais d’un fond de concours ;
de financer les opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP) pour les actifs occupés hors agents publics ;
de financer les projets de transition professionnelle par délégation de crédits aux associations « Transition Pro » ;
d’établir et actualiser le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et le répertoire spécifique (RS), dans le cadre de l’obligation de certification des organismes de formation souhaitant bénéficier de fonds publics à partir du 1er janvier 2021 ;
d’assurer la convergence et la régulation des niveaux de prise en charge des contrats d’alternance.
Après une année 2019 marquée par la création de l’institution et par la mise en œuvre de ses premières missions légales (répartition financière, premier exercice de détermination des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage, mise en place de la nouvelle procédure d’enregistrement des certifications professionnelles), l’année 2020 a été celle, d’une part, de la consolidation de l’institution, et d’autre part, de la montée en charge de ses missions. Il est à noter que le contexte sanitaire a lourdement impacté les ressources de France compétences dont l’exercice comptable 2020 s’était clôturé par un déficit cumulé de 4,6 Md€. Ce déficit est notamment la conséquence d’une baisse des ressources liées à la Covid. Il est également lié au refinancement des opérateurs de compétences, via le mécanisme de péréquation, dans un contexte de hausse du coût de l’apprentissage en 2020, avec plus de 510 000 contrats signés. Il convient de préciser également que la reprise par les opérateurs de compétences du stock des contrats d’apprentissage antérieurs à 2020 et non soldés a fortement pesé sur le déficit de France compétences.
En 2021, l’institution a poursuivi son activité et a pleinement investi ses missions de régulation. Cela s’est en particulier traduit par les actions suivantes :
répartition financière et péréquation en direction des OPCO, amélioration de son expertise financière et de ses prévisions, mise en visibilité des enjeux de soutenabilité du système ;
organisation de la collecte des comptabilités analytiques des centres de formation des apprentis (CFA), leur analyse et le lancement en décembre d’un nouveau processus de détermination des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage, qui aboutira en 2022 ;
régulation des certifications professionnelles, avec en 2021 l’opération de renouvellement intégral du répertoire spécifique, qui a d’ores et déjà de puissants effets sur la structuration de l’offre de certifications professionnelles ;
préparation du recouvrement des contributions formation professionnelle et taxe d’apprentissage par l’URSSAF Caisse nationale et la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA) à compter de 2022 ;
poursuite du pilotage du marché relatif au Conseil en évolution professionnelle (CEP) pour les actifs occupés ;
travaux avec les Observatoires prospectifs des métiers et qualifications des branches professionnelles (OPMQ).
Dans un contexte financier difficile, France compétences s’est mis en situation d’assurer son rôle de financeur et de rassurer les acteurs, contribuant ainsi à la poursuite du très fort développement de l’apprentissage et du compte personnel de formation (CPF) : en donnant de la visibilité aux acteurs tout au long de l’année ; en alimentant les décideurs en prévisions financières et en propositions ; en recourant à l’emprunt pour gérer les difficultés de trésorerie. L’Etat est intervenu en soutien à l’établissement, en dotant le budget de 2,850 Mds€, dont 100 M€ pour le financement des projets de transition professionnelle (PTP) et 2,750 Mds€ en soutien financier exceptionnel à France compétences, détaillé infra
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P103 – Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi | 1 549 | 1 549 |
|
| 2 000 000 | 2 000 000 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 2 000 000 | 2 000 000 |
Transferts | 1 549 | 1 549 |
|
|
|
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P364 – Cohésion |
|
|
|
| 850 000 | 850 000 |
Transferts |
|
|
|
| 850 000 | 850 000 |
Total | 1 549 | 1 549 |
|
| 2 850 000 | 2 850 000 |
Les dépenses de l’Etat en 2021 se composent de la façon suivante :
850 M€ versés depuis le programme 364 « Cohésion » de la mission « Plan de relance » et prévus dans le budget initial 2021, dont :
750 M€ de subvention exceptionnelle visant à financer la dynamique des contrats d’apprentissage et du recours au CPF en garantissant les versements de France compétences aux OPCO qui prennent en charge notamment les frais de formation des apprentis dans les centres de formation d’apprentis (CFA) et soutenir ainsi la politique de développement du recours à l’apprentissage dans le contexte de crise ;
100 M€ pour le financement des projets de transitions professionnelles ;
2 Md€ de subvention exceptionnelle en provenance du programme 103 « accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi » de la mission « Travail emploi », afin de combler les pertes de recettes liée à la crise sanitaire. Les conséquences économiques de cette crise ont en effet conduit à un déséquilibre des finances de l’opérateur par effet de ciseau : les recettes de l’opérateur se sont rétractées sous l’effet de la diminution de la masse salariale (la baisse de recettes de l’opérateur liée à la crise COVID est provisoirement estimée à environ 2 Md€), tandis que les dépenses ont continué d’augmenter dans un contexte de succès exceptionnel de l’apprentissage (plus de 700 000 entrées attendues en 2021) et de la mobilisation en forte augmentation par les actifs de leurs droits CPF. Ces crédits ont été ouverts dans le cadre de la loi n°2021-1549 de finances rectificative du 1er décembre 2021.
Compte financier 2021
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 8 213 | 8 213 | Subventions de l'État | 850 000 | 2 850 000 |
dont contributions employeur au CAS pensions |
|
| – subventions pour charges de service public |
| 2 000 000 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 850 000 | 850 000 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 10 346 | 9 106 | Fiscalité affectée | 4 467 453 | 4 699 598 |
Intervention (le cas échéant) | 6 699 409 | 10 732 239 | Autres subventions |
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Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 3 434 | 3 434 | Revenus d’activité et autres produits | 275 580 |
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dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 3 434 | 3 434 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
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dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
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| dont produits de cession d’éléments d’actif |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
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Total des charges | 6 717 968 | 10 749 558 | Total des produits | 5 593 033 | 7 549 598 |
Résultat : bénéfice |
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| Résultat : perte | 1 124 935 | 3 199 960 |
Total : équilibre du CR | 6 717 968 | 10 749 558 | Total : équilibre du CR | 6 717 968 | 10 749 558 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 1 121 501 | 3 196 526 | Capacité d'autofinancement |
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Investissements | 3 434 | 3 175 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources |
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Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
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Total des emplois | 1 124 935 | 3 199 701 | Total des ressources |
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Augmentation du fonds de roulement |
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| Diminution du fonds de roulement | 1 124 935 | 3 199 701 |
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En date du 17 décembre 2020, le Conseil d’administration de France Compétences a voté le budget initial d’intervention et de fonctionnement et d’investissements pour l’exercice 2021.
Les principales raisons expliquant l’atterrissage 2021 et le passage d’une perte de 1,1 Md€ à 3,2 Md€ sont les suivantes :
la forte hausse de l’apprentissage en 2021 (+ 37%) avec plus de 700 000 contrats signés dans le secteur privé. Pour rappel, le budget initial était construit sur la base d’un volume d’apprentis identique à 2020. Cette hausse a fortement pesé sur la ligne péréquation inter-branches de France compétences (refinancement des OPCO qui n’ont pas les ressources financières suffisantes pour faire face à leurs engagements en contrats de professionnalisation, contrats d’apprentissage et Pro A) ;
le dynamisme du compte personnel de formation (CPF) : une très forte montée en puissance du CPF avec 2,2 millions d’actions de formation engagées pour 2,7 Md€ contre une budgétisation initiale à hauteur d’1,4 milliard d’€.
le versement d’une subvention exceptionnelle de 2 Md€ par l’Etat en application de la loi de finances rectificative n°1549 du 1er décembre 2021 précitée.
NB : Les comptes annuels 2021 ne sont pas arrêtés à ce jour ni certifiés par le Commissaire aux comptes.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
378 000 | -1 140 000 | 1 166 000 |
France Compétences établit ses comptes annuels selon une comptabilité d’engagement conformément au règlement de l’autorité des normes comptables (ANC) applicable. Par conséquent, le déficit attendu en 2021 et présenté dans les précédents tableaux ne se « réalisera » en trésorerie que lors des décaissements effectifs des engagements pris. En effet, notamment sur le dispositif de financement de l’alternance, la reconnaissance de l’engagement auprès des OPCO n’implique pas un décaissement immédiat mais échelonné dans le temps selon l’évolution de la trésorerie propre des OPCO et de leur rythme de décaissement.
A noter également que le versement de la dotation de 2 Md€ le 15 décembre 2021 a permis à France compétences de renouer avec une trésorerie positive.
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
France compétences | 8 213 | 10 346 | 6 699 409 | 3 434 | 6 721 402 |
Total | 8 213 | 10 346 | 6 699 409 | 3 434 | 6 721 402 |
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Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 69 | 74 | 74 |
– sous plafond | 69 | 74 | 74 |
– hors plafond |
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dont contrats aidés |
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dont apprentis |
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Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Le nombre d’emplois rémunérés par France Compétences en 2021 respecte le plafond prévu par la loi de finance. 7 ETP supplémentaires étaient prévus en LFI au titre du schéma d’emplois (SE) en ETP.