OPÉRATEUR
ENAP - Ecole nationale de l'administration pénitentiaire |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Établissement public administratif, l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ÉNAP) est un opérateur de l’État placé sous la tutelle du garde des Sceaux, ministre de la justice, créé par le décret n° 2000-1328 du 26 décembre 2000 qui précise les modalités de cette tutelle.
L’ÉNAP assure la formation initiale et les formations d’adaptation statutaires des personnels de l’administration pénitentiaire, ainsi que les actions de formation continue à caractère national, dans un souci d’adaptation et de professionnalisation.
Depuis 2003, l’ÉNAP doit faire face à un afflux très important d’élèves et de stagiaires, en raison des créations d’emplois liées aux programmes de construction d’établissements pénitentiaires successifs, au remplacement des départs à la retraite et aux recrutements opérés dans le cadre du plan de lutte antiterroriste.
L’année 2021 a de nouveau été marquée par des perturbations de l’activité en raison de la crise sanitaire. Si, contrairement à l’année 2020, l’école est restée ouverte tout au long de l’année 2021, les formations continues ont été suspendues et l’école a continué à accueillir les élèves en demi-jauge, afin de permettre le respect des protocoles sanitaires (hébergement individuel et distanciation dans les salles de classe), impliquant la mise en place de formations à distance pour la totalité des promotions.
L'ÉNAP a notamment accueilli 4 869 élèves en formation initiale, 612 stagiaires en formation d'adaptation et formations spécialisées, 1 265 stagiaires en formation continue. Au total, l'ÉNAP a accueilli 6 865 élèves.
En 2021, l’école a pris en charge en formation initiale :
5 promotions de surveillants, dont 4 rentrées ;
5 promotions de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP), dont 3 rentrées ;
9 promotions de lieutenants pénitentiaires, dont 8 rentrées ;
4 promotions de directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation (DPIP), dont 2 rentrées ;
5 promotions de directeurs des services pénitentiaires (DSP), dont 2 rentrées.
À ces formations initiales se sont ajoutées les formations d’adaptation de l’ensemble des personnels pénitentiaires, formations dont les effectifs ont été particulièrement importants du fait de la mise en œuvre des plans de requalifications :
270 chefs des services pénitentiaires ; 700 lieutenants pénitentiaires ; 80 techniciens et 28 directeurs techniques ; 347 premiers surveillants.
La réalisation du contrat d’objectifs et de performance, datant de 2019, s’est poursuivie en 2021. La première orientation « utiliser le numérique comme premier levier de la transformation de l’ÉNAP et de son appareil de formation » a été particulièrement investie devant la nécessité de développer dans des délais contraints des formations à distance. L’année 2021 a en outre été marquée par la mise en place de nouvelles formations (les formations d’adaptations liées aux plans de requalification), ainsi que par une évolution de la formation des directeurs des services pénitentiaires, du fait de l’intégration du tronc commun, dont ont bénéficié les élèves de la promotion 51. Enfin, dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique, la classe préparatoire intégrée de l’ÉNAP a été labellisée « classe prépa Talents ».
S’agissant du schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) 2020-2025, l’ÉNAP poursuit la stratégie immobilière patrimoniale mise en œuvre dans le cadre de son premier SPSI 2016-2019. Ainsi, la stratégie immobilière repose principalement sur la réalisation du projet d’extension piloté par l’agence pour l’immobilier de la justice (APIJ), pour un montant total de 60 M€. La livraison du quatrième village d'hébergement fin 2021 constitue une étape importante de ce projet améliorant la capacité d'accueil des élèves. Le SPSI 2020-2025 a également comme objectifs d’améliorer la performance énergétique des bâtiments, notamment par le remplacement des candélabres électriques. Enfin, l’ÉNAP entend consacrer 3,83 M€ pour l’entretien et l’amélioration du parc, à comparer à 2 M€ dans le précédent SPSI.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P107 – Administration pénitentiaire | 31 796 | 31 796 | 33 158 | 33 158 | 32 106 | 32 106 |
Subventions pour charges de service public | 31 796 | 31 796 | 33 158 | 33 158 | 32 106 | 32 106 |
Dotations en fonds propres |
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P148 – Fonction publique |
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| 111 | 111 |
Transferts |
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| 111 | 111 |
Total | 31 796 | 31 796 | 33 158 | 33 158 | 32 216 | 32 216 |
Les crédits en provenance du programme 107 " administration pénitentiaire " correspondent à la subvention pour charges de service public allouée à l'ÉNAP. L’écart de 1,05 M€ entre les crédits ouverts en LFI et l’exécution s’explique par l’application de la réserve de précaution et d’une réserve ministérielle pour aléas de gestion.
Par ailleurs, l'école a reçu une subvention du programme 148, au titre du financement de la classe "prépa talent", composée en 2021 de 18 auditeurs préparationnaires.
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 17 686 | 17 394 | Subventions de l'État | 32 097 | 32 226 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 5 665 | 5 443 | – subventions pour charges de service public | 32 097 | 32 106 |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
| 121 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 16 780 | 17 096 | Fiscalité affectée |
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Intervention (le cas échéant) |
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| Autres subventions |
| 15 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 1 250 | 1 576 | Revenus d’activité et autres produits | 470 | 547 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 1 250 | 1 576 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
| 53 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
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| dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 6 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 330 | 337 | |
Total des charges | 34 466 | 34 490 | Total des produits | 32 567 | 32 788 |
Résultat : bénéfice |
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| Résultat : perte | 1 900 | 1 701 |
Total : équilibre du CR | 34 466 | 34 490 | Total : équilibre du CR | 34 466 | 34 490 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 980 | 521 | Capacité d'autofinancement |
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Investissements | 2 686 | 1 585 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources |
| 16 | |
Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
| 0 |
Total des emplois | 3 666 | 2 106 | Total des ressources |
| 16 |
Augmentation du fonds de roulement |
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| Diminution du fonds de roulement | 3 666 | 2 090 |
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L’accroissement des charges plus rapide que les produits, a généré une insuffisance de financement qui n’a donc pas permis de financer les dépenses investissement entraînant un prélèvement du fonds de roulement. Toutefois ce prélèvement s’explique par un décalage entre les ressources perçues au titre des projets structurels (PLAT 1 et 2) et des dépenses réalisées.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
15 495 | 9 669 | 13 342 |
Le solde de trésorerie est arrêté à 13,3 M€ à fin 2021, après un prélèvement de 2,2 M€ en cours d'exercice. Le solde définitif est ainsi plus haut que celui prévu au budget initial (BI) en raison du report de certains projets d'investissements (notamment la restructuration du restaurant adminsitratif) et d'une révision à la baisse des dépenses de fonctionnement et de personnel.
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 17 686 | 17 686 | 17 669 | 17 669 |
Fonctionnement | 13 596 | 15 530 | 14 071 | 15 340 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement | 4 256 | 2 686 | 2 829 | 1 572 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 35 538 | 35 902 | 34 570 | 34 582 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 5 665 | 5 665 | 5 443 | 5 443 |
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| (en milliers d'euros) | |
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Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 32 237 | 32 448 |
Subvention pour charges de service public | 32 097 | 32 106 |
Autres financements de l’État | 0 | 111 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 0 | 19 |
Recettes propres | 140 | 213 |
Recettes fléchées | 0 | 0 |
Financements de l’État fléchés | 0 | 0 |
Autres financements publics fléchés | 0 | 0 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 32 237 | 32 448 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 3 666 | 2 134 |
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Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Budget initial 2021 | 17 686 | 13 596 | 15 530 | 0 | 0 | 4 256 | 2 686 | 35 538 | 35 902 |
Total | 17 686 | 13 596 | 15 530 | 0 | 0 | 4 256 | 2 686 | 35 538 | 35 902 |
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Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
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Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 3 666 | 2 134 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 9 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 5 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 43 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 3 666 | 2 190 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 3 666 | 2 190 |
|
(en milliers d'euros) | ||
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Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 10 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 3 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 24 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 0 | 37 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 3 666 | 2 152 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 15 | 281 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 3 651 | 1 871 |
Total des financements | 3 666 | 2 190 |
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L’exécution 2021 est marquée en recettes, une hausse des recettes perçues par rapport au budget initial notamment grâce à la subvention versée par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) dans le cadre de la classe « prépa talents » (CPT) pour 110 500 €. La subvention pour charges de service public a été versée en totalité ;
En dépenses, une sous exécution par rapport au BI de 1,3 M€ (- 3,6 %) principalement en raison du report du projet de réhabilitation du restaurant administratif.
Le solde budgétaire est déficitaire de 2,1 M€ contre 3,7 M€ prévus au BI. La hausse des recettes corrélée à la sous exécution des dépenses notamment en raison du décalage de certains d’investissements ont permis de contenir le déficit budgétaire programmé au budget initial.
Le solde budgétaire déficitaire se traduit par un besoin de financement de 2,1 M€ complété par le remboursement de prêts pour 9 K€ et des opérations non budgétaires pour 43 K€ et les opérations au nom et pour le compte de tiers (besoins) pour 5 K€ portant le besoin de financement à 2,2 M€.
Ce besoin est financé par des encaissements non budgétaires correspondant aux opérations gérées en comptes de tiers ainsi que des dépôts et cautionnements pour 37 K€ et par un prélèvement sur la trésorerie de 2,2 M€. Elles comprennent les retenues de garanties non restituées (liées aux marchés publics) et les recettes encaissées en comptabilité générale mais dont les titres de recette n’ont pas été émis (non comptabilisés en comptabilité budgétaire).
En 2021, il n’y a pas eu d’abondement de la trésorerie.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 265 | 267 | 268 |
– sous plafond | 262 | 267 | 265 |
– hors plafond | 3 |
| 3 |
dont contrats aidés |
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dont apprentis | 3 |
| 3 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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La LFI 2021 a été fixée dont 267 ETPT sous plafond et 4 ETPT hors plafond.
Le plafond d’emplois a été exécuté à hauteur de 265 ETPT sous plafond et 3 ETPT hors plafond. Ces sous-exécutions s’expliquent de la manière suivante :
Emplois sous plafond : le plafond d'emplois est exécuté à 99 %, en raison des reports de mobilité, des départs d’agents titulaires à la suite de la réforme du corps de commandement (non remplacés de façon concomitante) et des démissions d’agents non titulaires ;
Emplois hors plafond : l'exécution des emplois hors plafond correspond au recrutement en cours d'année de 3 apprentis.