OPÉRATEUR
Agences de l'eau |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Les 11ème programmes pluriannuels d'intervention des agences de l’eau 2019-2024, adoptés à l’automne 2018 par les conseils d’administration (CA) après avis conformes des comités de bassin (CB), ont connu leur troisième année de mise en œuvre. Ces programmes ont été établis conformément au plafond de recettes de redevances fixé à 2,105 milliards d’euros par an dans la loi de finances pour 2018.
En 2021, ces programmes d’intervention ont été révisés, conformément à la lettre de cadrage du 9 août 2021, et adoptés à leur tour fin 2021 par les CA après avis conforme des CB.
Pour mémoire, les 11ᵉs programmes des agences de l’eau répondent aux priorités suivantes :
- l'adaptation au changement climatique ;
- la lutte contre l’érosion de la biodiversité ;
- la prévention des impacts de l'environnement sur la santé ;
- la solidarité territoriale ;
- la recherche d'efficacité, sélectivité, simplicité et lisibilité.
Ils intègrent par ailleurs les mesures annoncées lors de la conclusion de la première séquence des Assises de l’eau. Ainsi, les 11es programmes d’intervention des agences de l’eau répondent à deux priorités du gouvernement :
- un recentrage des interventions sur les actions de connaissance, de planification, de gouvernance et de solidarité territoriale vis-à-vis principalement des territoires ruraux, dans le cadre du « petit cycle de l’eau » (usages domestiques) ;
- la poursuite et le renforcement des interventions en faveur de la préservation des milieux aquatiques, de la biodiversité et des milieux marins, autrement dit le « grand cycle de l’eau ». Celles-ci poursuivent l’objectif de reconquête du bon état des eaux, fondement des textes communautaires relatifs à la politique de l’eau. Sont donc prioritaires les projets contribuant à l’adaptation au changement climatique, à la lutte contre l’érosion de la biodiversité, à la prévention des impacts de l’environnement sur la santé.
La loi de finances pour 2021 a intégré sous plafond la part de redevances pour pollutions diffuses perçue par les agences, ressource dédiée au financement annuel du volet national du programme Ecophyto, plafonné à 41 M€ par an (soit un plafond global de redevances de 2 197,62 M€ par an), et a augmenté parallèlement la contribution annuelle des agences de l’eau à l’OFB de 41M€.
La loi « biodiversité » de 2016 a consacré un renforcement des liens entre différents opérateurs de l’eau et de la biodiversité et l’élargissement des missions des agences de l’eau. Aussi, les agences de l’eau contribuent désormais financièrement à l’action des opérateurs de la biodiversité, notamment de l’OFB, avec lequel les complémentarités sont recherchées. Un protocole en la matière a été signé entre ces établissements en avril 2021.
Les contrats d’objectifs et de performance (COP) pour 2019-2024, adoptés par les CA des agences fin 2019, ont été signés par la ministre de la transition écologique et solidaire le 3 mars 2020. Ils comprennent des indicateurs communs à l'ensemble des agences avec des cibles variables selon les enjeux de chaque bassin. Des objectifs de performance sont fixés dans chacun des principaux domaines d’intervention des agences (restaurer les milieux aquatiques, économiser la ressource en eau, etc.) et en matière de fonctions transverses.
La mise en œuvre des actions prioritaires des agences de l’eau définies s’est poursuivies en 2021 pour répondre aux principaux enjeux traités par la directive-cadre sur l’eau (DCE), le second Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), le Plan biodiversité de 2018, les conclusions des Assises de l’eau, et aux autres obligations réglementaires. Toutefois, comme 2020, l’année 2021 a subi l’impact de la crise sanitaire, notamment en termes d’organisation jusqu’en septembre (fin des modalités de télétravail dérogatoires, déclinées dans chaque agence en application des protocoles sanitaires), et également en terme d’activité par la mise en œuvre du plan France relance.
Ainsi, le bilan de l’année 2021 traduit non seulement les résultats atteints dans le cadre des COP, mais aussi les mesures spécifiques mises en œuvre pour répondre à la crise sanitaire :
- la forte mobilisation des agences pour inciter et accompagner les maîtres d’ouvrage à engager les investissements nécessaires à l’atteinte du bon état des masses d’eau, traduite par une consommation proche de 100% des AE des derniers budgets votés pour toutes les agences (entre 97 % et 99%) et permettant même dans plusieurs bassins de rattraper les retards d’engagements constatés en 2019 ;
- l’accompagnement des projets sur le terrain avec l’engagement de la totalité des crédits du plan « France Relance » en faveur de l'eau et de la biodiversité, alloués aux agences, soit près de 250 M€ consacrés à la sécurisation des infrastructures de distribution d'eau potable, d'assainissement et de gestion des eaux pluviales en métropole ainsi qu’à la gestion des boues, et 8 M€ pour la préservation de la biodiversité sur les territoires et le renforcement de la résilience des écosystèmes ;
- la révision à mi-parcours des 11èmes programmes dans chaque bassin, grâce à l’importante mobilisation des équipes des agences, de leurs CA et commissions ad hoc tout au long de l’année permettant de réaffirmer les grandes priorités des programmes adoptés fin 2018, tout en apportant les inflexions nécessaires compte tenu des retours d’expérience des trois premières années de mise en œuvre, marquées notamment par la crise sanitaire ;
- la préparation de l’avenir avec l’élaboration des nouveaux SDAGE 2022-2027 et programmes de mesures dont les projets, adoptés par tous les comités de bassin entre fin 2020, ont été soumis à la consultation du public et des institutionnels au cours du premier semestre 2021 ;
- l’implication des agences de l’eau dans les groupes de travail nationaux sur le Varenne agricole de l’eau et de l'adaptation au changement climatique, lancé par le MAA et le MTE le 28 mai 2021, contribuant ainsi au rééquilibrage des débats, et à mieux faire valoir les acquis de la politique de l’eau mis en œuvre dans les bassins ;
- la finalisation du protocole établi entre l’OFB et les six agences de l’eau pour renforcer la coordination des dispositifs d’action pour plus d’efficacité en faveur de la biodiversité et de la gestion de l’eau, signé le 7 avril 2021 par les directeurs généraux des six agences de l’eau et de l’OFB ainsi que le Directeur de l’eau et de la biodiversité ;
- l’installation des comités de bassin début 2021 dont le fort renouvellement des membres, a nécessité un accompagnement des nouveaux membres conduisant à l’organisation de sessions de formation ;
- la poursuite du plan de mutualisation inter-agences ambitieux, constitué de 14 thématiques et 36 chantiers, adopté en 2018 pour les années 2019-2022. A noter l’avancée des trois projets les plus structurants en termes d’organisation notamment avec la mise en place de la direction des systèmes d’information et des usages numériques (DSIUN) effective depuis le 1er septembre 2020, marquée par sa première année pleine d’activité en 2021, le renforcement du centre de services partagés (CSP) et gestion administrative RH mutualisé avec l’élargissement de ses compétences à une part plus importante des actions paie, et la création du groupement comptable au 1er janvier 2021 entre les agences Seine-Normandie et Artois-Picardie ;
- la continuité du travail mené en inter-agences, sur de nombreux sujets dans les domaines financier (réflexion sur le futur outil commun de gestion financière suite au retour d’expérience relatif à Qualiac), des ressources humaines (réflexions sur l’adaptation du quasi-statut des agents contractuels des agences), des thématiques « métier » (procédures et marchés pour la surveillance, harmonisation des procédures d’intervention et réflexion en vue d’un logiciel commun pour les aides, etc.), de la communication (stratégie de communication institutionnelle adoptée en janvier 2021), et dans l’important chantier de réflexion et concertation sur la refonte des redevances pour pollution et collecte domestique ;
- la mise en œuvre du suivi du plafond annuel de redevances et du reversement du dépassement au budget général de l’Etat (écrêtement de 22,37 M€ en 2021 après 6,90M€ en 2020 et 45,15 M€ en 2019);
- la contribution à une meilleure atteinte des objectifs des SDAGE par des interventions importantes en faveur de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques favorisant la continuité écologique et l’augmentation générale de la biodiversité dans les zones humides, et des actions renforcées en matière de lutte contre les pollutions diffuses, notamment d’origine agricole ;
- la contribution à l’atteinte des objectifs de bon état des eaux fixés par la DCE, avec notamment la diminution des rejets polluants par temps de pluie.
Chantiers de mutualisations
La rationalisation des achats des agences se poursuit, notamment dans le cadre des chantiers de mutualisations inter agences évoqués précédemment et le recours à des marchés mutualisés inter agences (pour la surveillance des milieux aquatiques par exemple), et avec la mise en œuvre d’un plan de communication national pour l’ensemble des agences de l’eau, dont la stratégie de communication institutionnelle a été adoptée en janvier 2021 et a permis de décliner de nombreuses actions (fiches repères, podcasts, campagne en immersion, etc.).
L’année 2021 a vu se poursuivre la mise en œuvre du plan de renforcement d’envergure des mutualisations inter-agences adopté mi 2018 pour les années 2019-2022. Dans ce cadre, la DSIUN inter-agences, effective depuis le 1er septembre 2020, a connu sa première année de pleine activité. On compte déjà des premières réalisations concrètes, comme le système de support informatique OCEAN, des avancées majeures s’agissant de l’application CERF en matière de ressources humaines et les deux études préparatoires aux futurs SI financier et relatifs aux aides.
La mise en place d’un centre de services partagés (CSP) mutualisé relatif à la paie et gestion administrative RH s’est également poursuivie en 2021. L’élargissement des compétences concernant l’extension des activités du CSP à de plus nombreuses actions paie est maintenant effectif, sauf pour l’Agence Seine Normandie qui sera intégrée dans le dispositif en 2022.
Enfin, la première brique du groupement comptable, qui a vocation à se constituer progressivement, est également effective depuis le 1er janvier 2021 : elle couvre les agences de l’eau Seine-Normandie et Artois-Picardie.
Parmi les autres chantiers mutualisés, de nombreux projets se sont concrétisés, comme le déploiement d’un outil RH commun de gestion des compétences, des entretiens, des recrutements et de la formation (CERF), la définition des besoins en termes d’outils de surveillance, de gestion des données (référentiels communs), la réflexion sur la mutualisation des expertises, etc. De plus, le travail inter-agences a particulièrement avancé dans le domaine financier par la réflexion menée sur le futur outil commun de gestion financière suite au retour d’expérience relatif à Qualiac,
Par ailleurs, des économies de dépenses de fonctionnement ont pu avoir lieu du fait du changement des pratiques de travail suite à la crise sanitaire et notamment l’utilisation de la visio-conférence et du recours au télétravail, avec notamment une diminution des frais de déplacement et de mission, de l’entretien des véhicules, des frais postaux ou encore de consommation d’énergie. Le parc de véhicules est également en renouvellement, avec notamment cinq véhicules de type électrique.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie |
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| 258 317 | 64 645 |
Dotations en fonds propres |
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| 1 980 | 327 |
Transferts |
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| 256 338 | 64 318 |
Total |
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| 258 317 | 64 645 |
Les six agences de l’eau ont bénéficié en 2021 des crédits du plan de relance, alloués par le Ministère de la transition écologique :
Concernant le volet biodiversité pour la restauration écologique (à hauteur de 7,9 M€ en AE et de 1,8 M€ en CP) et la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement en métropole (248,4 M€ en AE et de 62,5 M€ en CP) ;
Concernant le volet rénovation énergétique des bâtiments publics pour deux agences (AdourGaronne pour les travaux relatifs à la rénovation d’un bâtiment de son siège ainsi que le raccordement au réseau de chaleur Toulouse Métropole, et Rhin-Meuse pour l’installation d’une ombrière sur le bâtiment de son siège) à hauteur de 1,98 M€ en AE et de 0,327 M€ en CP.
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 113 235 | 107 595 | Subventions de l'État |
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dont contributions employeur au CAS pensions | 5 158 | 6 440 | – subventions pour charges de service public |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
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Fonctionnement autre que les charges de personnel | 363 528 | 561 405 | Fiscalité affectée | 2 164 130 | 2 320 169 |
Intervention (le cas échéant) | 1 942 210 | 1 666 564 | Autres subventions |
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Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 19 065 | 67 855 | Revenus d’activité et autres produits | 54 566 | 85 217 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 19 050 | 67 795 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 150 | 2 692 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 15 | 59 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 30 | 158 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 13 | |
Total des charges | 2 418 974 | 2 335 564 | Total des produits | 2 218 696 | 2 405 386 |
Résultat : bénéfice |
| 69 823 | Résultat : perte | 200 278 |
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Total : équilibre du CR | 2 418 974 | 2 405 386 | Total : équilibre du CR | 2 418 974 | 2 405 386 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 185 393 |
| Capacité d'autofinancement |
| 134 815 |
Investissements | 191 771 | 146 886 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources | 230 509 | 239 794 | |
Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
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Total des emplois | 377 164 | 146 886 | Total des ressources | 230 509 | 374 609 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 227 723 | Diminution du fonds de roulement | 146 655 |
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Le montant total des dépenses prévisionnelles des 6 agences de l’eau ajustées (y compris les dotations aux amortissements de 19,8 M€ et les investissements, dont les avances) était de 2,619 Mds€. Ces dépenses totales ont été exécutées à hauteur de 2,482 Mds€ (dont 67,8 M€ de dotations aux amortissements), soit 94,8% des budgets rectifiés.
Les recettes totales (dont les reprises sur amortissements de 2,7 M€, contre 4,2 M€ prévus) sont, quant à elles, supérieures aux prévisions rectifiées, soit de 2,645 Mds€ (contre 2,548 Mds€ prévus). Cet écart s’explique principalement par des redevances perçues (2,320 Mds€) supérieures aux prévisions (2,236 Mds€) et des remboursements d’avances de 238,8 M€ contre 230,5 M€ prévus.
Le résultat global de l’exercice 2021 (+69,8 M€) est excédentaire pour la onzième année consécutive alors que la prévision de déficit total des six agences ajustée en cours d'année 2021 était de -129 M€. Aussi, les résultats respectifs de chacune des agences de l’eau s'établissent comme suit :
Adour-Garonne : +29,7 M€ (+7,9 M€ prévus) ;
Artois-Picardie : -25,6 M€ (-47 M€ prévus) ;
Loire-Bretagne : +16,3 M€ (-41,1 M€ prévus) ;
Rhin-Meuse : +15,9 M€ (+2,6 M€ prévus) ;
Rhône-Méditerranée et Corse : +13,6 M€ (+1,4 M€ prévus) ;
Seine-Normandie : +19,9 M€ (-52,4 M€ prévus).
L’apport au fonds de roulement, après prise en compte des emplois et des ressources, s’établit à 227,7 M€ (contre un prélèvement prévu de 54,9 M€). Cet écart à la prévision ajustée traduit des recettes supérieures à ce qui était attendu et des dépenses inférieures, comme cela a été expliqué précédemment. Les interventions sous forme d'avances remboursables s'élèvent à 131, 856 M€ tandis que les remboursement d'avances s'élèvent à 238,77 M€.
Au vu des éléments énoncés supra, le niveau du fonds de roulement au 31/12/2021 atteint ainsi 1 307 M€ (contre 1 079,3 M€ M€ fin 2020), représentant donc 6,5 mois de dépenses décaissables, répartis entre les agences comme suit :
Adour-Garonne : 196,6 M€ ;
Artois-Picardie : 91 M€ ;
Loire-Bretagne : 143,7 M€ ;
Rhin-Meuse : 112,8 M€ ;
Rhône-Méditerranée-Corse : 277,7 M€ ;
Seine-Normandie : 485,2 M€.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
641 602 | 527 744 | 717 709 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 123 658 | 123 658 | 119 261 | 119 261 |
Fonctionnement | 54 727 | 53 073 | 47 625 | 42 418 |
Intervention | 2 335 481 | 2 212 696 | 2 517 313 | 2 157 840 |
Investissement | 78 230 | 47 902 | 20 018 | 14 925 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 2 592 096 | 2 437 328 | 2 704 217 | 2 334 443 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 5 158 | 5 158 | 6 440 | 6 440 |
|
| (en milliers d'euros) | |
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Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 2 172 206 | 2 255 781 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 2 159 905 | 2 239 320 |
Autres financements publics | 1 657 | 567 |
Recettes propres | 10 644 | 15 894 |
Recettes fléchées | 37 992 | 64 734 |
Financements de l’État fléchés | 37 594 | 64 617 |
Autres financements publics fléchés | 0 | 0 |
Recettes propres fléchées | 397 | 117 |
Total des recettes (C) | 2 210 198 | 2 320 515 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 227 130 | 13 928 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Contributions à l'OFB et à l'EPMP | 0 | 0 | 0 | 339 102 | 339 102 | 0 | 0 | 339 102 | 339 102 |
Domaine 0 : Fonctions support | 123 658 | 30 527 | 28 873 | 0 | 0 | 78 180 | 47 852 | 232 365 | 200 382 |
Domaine 1 : Actions de connaissance, de planification et de gouvernance | 0 | 0 | 0 | 160 746 | 149 840 | 0 | 0 | 160 746 | 149 840 |
Domaine 2 : Mesures générales de gestion de l'eau - Equipements en infrastructures | 0 | 0 | 0 | 728 901 | 739 018 | 0 | 0 | 728 901 | 739 018 |
Domaine 3 : Mesures territoriales de gestion de l'eau et de la biodiversité - Adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l'environnement sur la santé | 0 | 0 | 0 | 917 033 | 791 036 | 50 | 50 | 917 083 | 791 086 |
Primes à la performance épuratoire | 0 | 0 | 0 | 189 700 | 193 700 | 0 | 0 | 189 700 | 193 700 |
Régularisation | 0 | 24 200 | 24 200 | 0 | 0 | 0 | 0 | 24 200 | 24 200 |
Total | 123 658 | 54 727 | 53 073 | 2 335 481 | 2 212 696 | 78 230 | 47 902 | 2 592 096 | 2 437 328 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
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Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 227 130 | 13 928 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 143 869 | 136 104 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 209 772 | 242 414 |
Autres décaissements non budgétaires | 29 523 | 88 622 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 610 294 | 481 068 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 76 108 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 6 178 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 69 930 |
Total des besoins | 610 294 | 557 176 |
|
(en milliers d'euros) | ||
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Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 230 479 | 229 904 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 219 477 | 249 690 |
Autres encaissements non budgétaires | 46 480 | 77 582 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 496 436 | 557 176 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 113 858 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 13 940 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 99 917 | 0 |
Total des financements | 610 294 | 557 176 |
|
L’année 2021 est la troisième année de mise en œuvre des 11èmes programmes d’intervention des agences de l’eau. Pour mémoire, outre le plafond des recettes issues des taxes affectées fixé à 2 197,62 M€ pour 2021, évoqué supra, les dépenses sont encadrées par un arrêté, en date du 13 mars 2019, modifié le 11 mars 2021 pour préciser que les dépenses fléchées issues des crédits alloués par l’Etat aux agences de l’eau dans le cadre de la mission « Plan de relance » en sont exclues. Ce plafond de dépenses est défini en autorisations d’engagement sur la période 2019-2024 et distingue d’une part les engagements réalisés au titre des avances remboursables et, d’autre part, les autorisations d’engagement exécutées, suivant leur nature :
Le « domaine 0 » constitué des dépenses propres des agences de l’eau relatives à leur fonctionnement, au personnel et à leurs investissements ;
Le « domaine 1 » constitué des actions de connaissance, de planification et de gouvernance qui rassemblent l'acquisition des données, la surveillance, la prospective, la communication et le soutien aux acteurs nationaux et internationaux de la politique de l’eau et de la biodiversité, ainsi que les dépenses liées aux redevances et aux interventions ;
Le « domaine 2 » constitué des mesures générales de gestion de l’eau (eau potable et assainissement) qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs aux équipements en infrastructures (petit cycle) dans une logique de solidarité envers les territoires ;
Le « domaine 3 » constitué des mesures territoriales de gestion de l'eau et de la biodiversité qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs à l’adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l’environnement sur la santé ;
Ainsi que les primes à la performance épuratoire, mentionnées à l’article L.213-9-2 du code de l’environnement.
1. En matière de dépenses, il convient de préciser que les agences ont adopté des budgets rectificatifs en cours d’année qui ont modifié parfois substantiellement les enveloppes à la fois en AE et en CP. L’analyse du taux de réalisation doit donc en tenir compte. Les dépenses s’élèvent à 2 704,2 M€ en AE et à 2 334,4 M€ en CP, soit une hausse de 16% en AE (5% hors plan de relance) et de 7% en CP (4% hors plan de relance) par rapport à 2020.
NB : Dans le tableau des dépenses par destination, la maquette n'a pu être modifié pour le RAP 2021 en exécution, ainsi la ligne "Plan France relance biodiversité" non prévu au BI 2021 mais créée dans les BR de chaque agence, a représenté en exécution 1,25 M€ en AE et 0,1 M€ en CP pour le fonctionnement, et 254,1 M€ AE et 58,0 M€ en CP pour l'intervention. Ces montants sont intégrés par défaut sur la ligne « Domaine 3 ».
L’enveloppe « personnel » a été exécutée à hauteur de 96,5 % (en 2020, 97,5%) et représente environ 5% des dépenses totales des agences, soit 119,26 M€ (en 2020, 120,9 M€). L’écart à la prévision traduit notamment les phénomènes suivants observés dans certaines agences ;
Des mesures d’accompagnement à la mobilité moindres du fait du contexte sanitaire ;
Des départs imprévus d’agents contractuels ayant accédé au statut de fonctionnaires suite à la réussite au concours dit de dé-précarisation ;
Un accroissement des délais de recrutement du fait de la crise sanitaire (postes vacants sur une durée plus longue que prévue, difficultés de sélection et d’intégration de nouveaux arrivants en période de télétravail, désistements de candidats, etc.).
Les dépenses de personnel sont en diminution de 2020 à 2021 (-1,39% en AE et en CP) du fait, outre les réductions d’effectifs, des facteurs ci-après suivant les agences :
Baisse des cotisations maladie, vieillesse-retraite, pôle-emploi ;
Légère diminution des impôts et taxes et de certaines charges sociales.
L’enveloppe « fonctionnement » a été sous-consommée, avec un niveau d’exécution à hauteur de 87 % en AE et 79,9 % en CP par rapport aux budgets initiaux, et de 77,9% en AE et 73,2% en CP par rapport aux budgets rectifiés. A noter que ces dépenses représentent moins de 2% des dépenses totales des agences, soit 47,6 M€ d’AE et 42,4 M€ de CP en 2021 (41,6 M€ d’AE et 41,1 M€ de CP en 2020).
Malgré des modifications intervenues en cours d’année lors des budgets rectificatifs, in fine, on constate un écart significatif entre réalisations et prévisions. En effet, les postes de fonctionnement courant ont encore été fortement impactés par la crise sanitaire, notamment avec le recours au télétravail (moins de déplacements et de consommations d’énergie, des formations remplacées en cours d’année par des wébinaires et webconférences, des travaux d’aménagement et d’entretien reportés en 2022). Par ailleurs, la montée en puissance de la direction des systèmes d’information et des usages numériques (DSIUN) complexifie les prévisions budgétaires informatiques.
Par rapport à 2020, les dépenses de fonctionnement support, sont globalement en progression de 11% en AE et 4% en CP en 2021. A noter que la comparaison entre ces deux années n’est pas représentative du fait du caractère atypique de l’année 2020. De plus, le contexte sanitaire de la pandémie a occasionné d’importants changements dans les modes de travail. En effet, comparé à 2019, on observe un retour au niveau habituel de certaines dépenses. Cependant, on peut souligner une diminution de plusieurs postes, liée à l’évolution des pratiques de travail, tels que les frais de déplacements (membres des instances et du personnel), les dépenses de séminaires et formations, les frais postaux. Par ailleurs, notamment pour l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, l’acquisition de nouveaux bâtiments a permis une baisse considérable des loyers en 2021.
Les charges de régularisation principalement constituées de remboursements de redevances suite à des réductions ou des annulations de redevances sur exercices antérieurs, difficilement estimables et maîtrisables, représentent 44,7% des AE et 46,5% des CP de l’enveloppe fonctionnement 2021. Elles sont en hausse, soit d’environ 11,8% en AE et 2,4% en CP par rapport à 2020. Toutefois, elles sont largement inférieures aux prévisions, notamment pour les agences de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (-3,6 M€) et Seine-Normandie (-3,5 M€). Avec la loi NOTRe, certains redevables ont changé, ce qui induit des remboursements de redevances.
L’enveloppe « interventions » représente l’essentiel des dépenses des agences (de l’ordre de 93% soit 2 517,3 M€ en AE et 2 157,8 M€ en CP (2 159,2 d’AE et 2 011,2 de CP en 2020). Par rapport aux BI, les crédits d’intervention ont été consommés à hauteur de 107,79% en AE et 97,52% en CP (en 2020, 101,4% en AE et 96,1% en CP). A noter que des ajustements à la hausse en AE ont eu lieu par la suite ce qui relative l’analyse du taux d’exécution du BI. Il s’agit notamment :
De l’intégration des 41M€ de la part de redevance pour pollutions diffuses dédiés au plan Ecophyto dans la contribution à l’OFB, augmentée d’autant ;
De la mise en œuvre du plan France Relance. En effet, des crédits de près de 260 M€ au total ont été alloués aux agences de l’eau, comme mentionné supra. L’engagement de ces crédits a été réalisé en quasi-totalité en faveur de l'eau et de la biodiversité en 2021, soit à hauteur de 246,2 M€ consacrés à la sécurisation des infrastructures de distribution d'eau potable, d'assainissement et de gestion des eaux pluviales en métropole ainsi qu’à la gestion des boues, et de 7,8 M€ pour la préservation de la biodiversité sur les territoires et le renforcement de la résilience des écosystèmes. A noter de plus que 1,2 M€ de ces crédits France Relance ont été engagés pour le financement d’intérimaires dédiés au suivi de ces opérations (inscrits en fonctionnement). La totalité des AE d’interventions dédiées au plan de relance a été consommée en 2021.
Exécution des AE : L’exécution des dépenses d’interventions par rapport aux BR atteint 98,63% en AE et 96,57% en CP, soit une consommation très satisfaisante des engagements prévus. D’un montant global de 2 517,3 M€ engagés, les AE d'interventions (2 552,4 M€ en prévisions rectifiées) se répartissent comme suit :
145,3 M€ (163,88 M€ dans les BR des agences) dans le domaine 1 « actions de connaissance, de planification et de gouvernance » ;
736,1 M€ (692,4 M€ en BR) dans le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau » ;
841,7 M€ (878,7 M€ en BR) dans le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité », dont 314 M€ (320,3 M€) pour la restauration et gestion des milieux ;
254,1 M€ d’interventions au titre des recettes fléchées du plan France Relance ;
Sont également inclues dans l’enveloppe « interventions » les primes à la performance épuratoire de 166,4 M€ (189,7 M€ prévus en BR) et la contribution aux opérateurs de l’eau et de la biodiversité de 373,7 M€, répartie entre celle des agences à l’OFB de 372,9 M€ (arrêté du 28 janvier 2021), et celle de l’agence Loire-Bretagne à l’établissement public du marais poitevin (EPMP) de 0,813 M€.
On observe ainsi un accroissement des engagements en interventions par rapport à 2020 de 16,6% (2 159,2 M€), seules les primes étant en diminution, soit :
+ 10,6 M€ sur le domaine 1 ;
+ 55,2 M€ sur le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau » ;
+ 19,2 M€ sur le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité » ;
+ 254,1 M€ du plan France Relance ;
+ 41 M€ pour la contribution à l’OFB (Cf. explication supra).
Exécution des CP : L’exécution est inférieure à la prévision, soit 2 157,8 M€ (contre 2 234,6 M€ rectifiés et 2 011,2 M€ réalisés en 2020), répartis comme suit :
129,5 M€ (149,8 M€ dans les prévisions rectifiés) dans le domaine 1 ;
781,1 M€ (668,6 M€ en BR) dans le domaine 2 ;
632,9 M€ (758,5 M€ en BR) dans le domaine 3, dont 215,7 M€ pour la restauration et gestion des milieux ;
58 M€ (90,3 M€ en BR) d’interventions dans le cadre du plan France Relance. Comme pour les AE, les 182,6 M€ de CP relatifs aux primes à la performance épuratoire (193,7 M€ rectifiés) et la contribution de 372,9 M€ à l’OFB et de 0,81 M€ à l’EPMP, sont comptabilisées dans les interventions.
Le montant de CP consommé est en progression par rapport à 2020, notamment suite à l’augmentation des engagements de 2019 à 2020, à la mise en œuvre des plans de rebond et de reprise qui ont accéléré certains versements d’acomptes et les opérations liées au plan France Relance.
Les taux d’exécution des CP de l’enveloppe interventions, calculés sur la base des budgets rectifiés (taux global de 96,6% pour les six agences), varient suivant l’agence concernée : Adour-Garonne : 94,3% ; Artois-Picardie : 92,1% ; Loire-Bretagne : 88,9% ; Rhin-Meuse : 93,2% ; Rhône Méditerranée Corse : 99,8% ; Seine-Normandie : 101,2%
Les écarts aux prévisions, importants pour Rhin-Meuse et Loire-Bretagne, proviennent principalement de la conjoncture liée à la crise sanitaire. En effet, on relève globalement un allongement de la durée de réalisation des opérations aidées pour les raisons suivantes :
Le ralentissement de l’activité économique constaté au cours du premier semestre 2021 ;
Les difficultés d’approvisionnement en matières premières ralentissant les chantiers des travaux et décalant les demandes de paiement des aides par les bénéficiaires ;
Les ouvertures de plis infructueux de certains projets suite à des offres trop élevées du fait de l’augmentation du coût des matières premières.
L’enveloppe « investissement » est réalisée à 76% en AE et 59,5% en CP par rapport aux BR. Ce poste représente moins de 1% des dépenses des agences avec 20 M€ en AE (12,6 M€ en 2020) et 14,9 M€ en CP (14,6 M€ en 2020).
Cette sous exécution s’explique principalement par les travaux prévus et non réalisés en raison de la crise sanitaire, notamment les opérations d’installations et d’aménagement sur le parc immobilier, mais également du retard de certains projets informatiques (logiciels et matériels) lié à la mise en place de la DSIUN non encore stabilisée. Par ailleurs, des achats de nouveaux véhicules ont été reportés, et l’opération d’acquisition immobilière de la délégation de Montpelier de l’agence de l’eau Rhône-Méditerrannée-Corse a été décalée en 2022 (seul le compromis a été signé en 2021).
Par rapport à 2020, ces dépenses ont progressé essentiellement en AE mais la comparaison demeure délicate compte tenu du caractère conjoncturel lié à la fois au contexte sanitaire, et aux opérations immobilières conséquentes pour certaines agences.
2. En matière de recettes, le taux de réalisation s’élève à 101%, soit un montant total de 2 320,5 M€ (2 193,6 M€ en 2020).
Les encaissements de redevances qui atteignent 101% des prévisions rectifiées et qui ont conduit à un reversement au budget général de l’Etat en raison du dépassement du plafond de taxes affectées fixé en LFI 2021 à 2 197,62 M€. Les redevances 2021 encaissées à hauteur de 2,239 Md€, contre 2,179 Md€ en 2020, sont constituées des encaissements entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021. A noter que le dépassement du plafond de redevances est calculé au vu des redevances encaissées entre le 24 décembre 2020 et le 23 décembre 2021. Ainsi, le reversement au budget de l’Etat opéré en 2021 s’élève à 22,4 M€ et concerne les agences Adour-Garonne (10,8 M€), Artois-Picardie (8 M€), Loire-Bretagne (1,2 M€) et Rhin-Meuse (2,4 M€). Aussi, la comparaison entre les deux années est délicate du fait des décalages de certains délais de paiement effectués pour pallier aux problèmes de trésorerie des redevables, en raison du ralentissement de l’activité liée à la crise. Notons que les encaissements de redevances 2021 sont constitués majoritairement de redevances 2020 et d’acomptes 2021, le reste concerne des redevances de périodes antérieures ;
L’année 2021 est aussi marquée par l'enveloppe exceptionnelle au titre du plan France Relance. Aussi, les agences de l’eau ont bénéficié de recettes de l’Etat fléchées d’un montant de 64,6 M€. Les recettes propres fléchées correspondent à des remboursements des autres agences de l’eau sur les projets mutualisés (SIRH notamment).
Les recettes propres (15,9 M€) globalisées augmentent de 18% par rapport à 2020, notamment du fait de remboursements de trop perçus sur subventions de dossiers d’intervention.
L’évolution des recettes de 2020 à 2021 s’explique principalement par l’augmentation des redevances sous plafond de 41 M€ (cf. supra), des anticipations de versements d’échéances conventionnelles de certains redevables, et enfin des recettes fléchées.
3. Le solde budgétaire est déficitaire à hauteur de -13,93 M€ fin 2021, alors que la prévision rectifiée s’élevait à -144,6 M€ après BR, un écart important qui s'explique par les sous-exécutions évoquées précédemment.
L’équilibre financier tient compte des opérations non budgétaires donnant lieu à décaissements et à encaissements. Ces opérations ont un impact non négligeable sur la trésorerie des agences de l’eau.
S’agissant des décaissements, ces opérations sont les suivantes :
Les avances remboursables versées d’un montant de 136,1 M€ proches du niveau de 2020 (136,8 M€) ;
Les versements d’acomptes à l’agence de services et de paiement (ASP) dans le cadre de conventions de mandat, notamment dans le domaine des aides agricoles, qui ne font l’objet de consommations de CP que lorsque les justificatifs sont fournis par l’ASP aux agences ;
Le reversement du dépassement du plafond taxes affectées de 22,4 M€ au budget général de l’Etat, tel que prévu par l’article 83 de la loi de finances pour 2019 du 28 décembre 2018.
S’agissant des encaissements, principalement constitués des remboursements d’avances par les bénéficiaires d’aides des agences de l’eau, ils s’élèvent à 229,9 M€, et sont en baisse par rapport à 2020 (239,1 M€), du fait de la diminution des avances octroyées dans le cadre des 11èmes programmes.
De plus, pour les agences de l’eau Adour-Garonne, Artois-Picardie et Loire-Bretagne, s’y ajoutent en encaissements et en décaissements, le recouvrement et le reversement des redevances mutualisées (cynégétique, protection du milieu, pollutions diffuses et élevage), perçues pour le compte des autres agences, qui sont comptabilisées en comptes de tiers.
La variation de trésorerie de 2020 à 2021 se traduit par un abondement à hauteur de 76,1 M€ (contre un prélèvement de 54,8 M€ prévu en BR), répartis entre 6,2 M€ sur trésorerie fléchée (liée aux crédits France Relance), et 69,9 M€ sur trésorerie non fléchée. Cet abondement provient notamment de remboursements d’avances supérieurs de 93,8 M€ aux avances versées et du solde budgétaire déficitaire de 13,9 M€. Au total, la trésorerie des six agences fin 2021 atteint un niveau de 717,7 M€ (641,6 M€ fin 2020). Cet abondement de trésorerie se répartit de la manière suivante entre les six agences :
Abondement de 32 M€ (contre un prélèvement de 1,2 M€ en prévisions rectifiées) pour Adour-Garonne ;
Prélèvement de 34,4 M€ (contre 45,2 M€ prévus) pour Artois-Picardie ;
Abondement de 47,2 M€ (contre un prélèvement de 5,8 M€ prévu) pour Loire-Bretagne ;
Abondement de 24,4 M€ (contre 5,7 M€ prévus) pour Rhin-Meuse ;
Prélèvement de 5 M€ (contre 1,6 M€ prévus) pour Rhône-Méditerranée Corse ;
Abondement de 11,9 M€ (contre un prélèvement de 6,6 M€ prévu) pour Seine-Normandie.
Ainsi, compte tenu des éléments présentés précédemment, le niveau global de trésorerie à fin 2021 atteint 717,7 M€ et se répartit entre les agences comme suit : Adour-Garonne : 144,3 M€ ; Artois-Picardie : 64,4 M€ ; Loire-Bretagne : 73,5 M€ ; Rhin-Meuse : 81,3 M€ ; Rhône-Méditerranée-Corse : 159,7 M€ ; Seine-Normandie : 194,3 M€.
Les restes à payer (RàP) augmentent en 2021 d’environ 200 M€, en raison de la mise en œuvre du plan France Relance (RàP France relance de 196 M€). Ainsi, les RàP s’élèvent à 3,94 Md€ fin 2021 (3,72 Mds€ fin 2020), auxquels peuvent être ajoutés les restes à décaisser sur les aides consenties sous forme d’avances remboursables non budgétaires, de l’ordre de 160 M€ (en baisse de 40 M€ par rapport à fin 2020), couverts par les retours d’avances à venir. A noter que les RàP propres aux subventions accordées sont couverts à environ 18% par la trésorerie (et 33% par le fonds de roulement).
Les engagements hors bilan cumulés des six agences atteignent par ailleurs 3,806 Md€ fin 2021 (3,659 Md€ en 2020). Ils sont principalement constitués de subventions accordées mais non encore versées à hauteur de 3,616 Md€ (3,455 Md€ fin 2020), issus des aides engagées au titre des 10ème et 11ème programmes essentiellement et au titre du plan France relance pour un montant de 195 M€. Par ailleurs les restes à décaisser relatifs aux aides octroyées sous forme d’avances s’élèvent à 157 M€.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 1 531 | 1 510 | 1 488 |
– sous plafond | 1 522 | 1 497 | 1 479 |
– hors plafond | 9 | 13 | 9 |
dont contrats aidés |
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dont apprentis | 9 | 13 | 9 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Le plafond d’emplois des agences de l'eau de 1 497 ETPT, inscrit en LFI 2021, ne tient pas compte des mouvements en gestion du responsable de programme de + 3 ETPT, du fait de la mise à disposition d'agents de l'OFB à destination des agences de l'eau pour 2 ETPT (soit 1 issu de Loire-Bretagne depuis 2014 et 1 de Seine-Normandie depuis 2016). Le transfert temporaire d’1 ETPT de l’OFB aux agences de l’eau en appui à leur démarche de mutualisation s’y ajoute, pour un plafond d’emplois corrigé des six agences de l’eau de 1 500 ETPT pour 2021.
Le plafond d’emplois des agences de l’eau a été exécuté à 99 % avec une moyenne annuelle de 1 479 ETPT en 2021, contre 1 522,18 ETPT en 2020. Cette sous-exécution provient principalement des agences de l'eau Seine-Normandie, Rhin-Meuse et Loire-Bretagne, et s’explique notamment par les phénomènes suivants :
- des blocages dans les recrutements au sein de la DSI unique liés à la complexité des modalités de ces recrutements compte tenu du caractère encore expérimental de la structure, à la faiblesse des montants de rémunération dans le quasi statut au regard des standards du marché de l'emploi dans le champ informatique, et une segmentation de la disponibilité en ETP qui rend difficile des recrutements pour des temps pleins sur ces métiers (cette dernière difficulté doit être résolu en 2022). Les candidatures aux postes vacants ont été moins nombreuses et les conditions de sélection puis d'accueil de nouveaux embauchés plus difficiles à organiser, d'où des projets suspendus ou abandonnés ;
- pour l'ensemble des agences, un effet de rotation des titulaires des postes qui s'est accéléré ces dernières années, notamment en région parisienne, du fait du processus de déprécarisation désormais bien installé des agents contractuels qui leur offre plus d'opportunités professionnelles au sein des administrations publiques dans le bassin d'emploi de chaque agence.
Le schéma d’emplois de l’ensemble des agences de l’eau, fixé à -39 ETP en LFI 2021, a été exécuté intégralement à hauteur de -39,18 ETP pour 1 459,34 ETP fin 2021.
Les emplois hors plafond des agences de l’eau représentent 9,1 ETPT en 2021, chiffre stable par rapport à 2020 (8,87 ETPT), et correspondant à des apprentis
OPÉRATEUR
CELRL - Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le nouveau contrat d’objectifs et de performances (COP) de l’établissement a été signé en juin 2021 pour la période 2021-2025.
L’action du Conservatoire passe principalement par l’intervention foncière avec une large répartition géographique des acquisitions de parcelles et une grande diversité des surfaces identifiée comme devant encore être acquises par l’établissement. Au 31 décembre 2021, grâce à la signature de 448 actes d’acquisition, le domaine du Conservatoire atteint 212 848 hectares soit 2 513 hectares supplémentaires de surfaces protégées par rapport à 2020, dont 2 224 hectares de parcelles en propriété et 289 hectares de domaine public affectés ou remis en gestion à l’établissement à titre gratuit. En 2021 ont notamment été acquis 567 hectares de garrigues sur le site de La Côte bleue, 387 hectares de l'étang de La Horre, zone humide classée en RNN ou encore 37 hectares de falaises de la Pointe de la crèche. Parmi les terrains affectés en 2021 figurent aussi 33 hectares au Mas de l'isle (Barcarès), affectation qui permet désormais la maîtrise foncière de la totalité du site.
Les obligations de propriétaire du Conservatoire impliquent la réalisation d’une part de travaux de restauration du patrimoine naturel, culturel et bâti et, d'autre part de travaux d’aménagement des sites principalement destinés à améliorer l’accueil ou à faciliter certains usages, tout en assurant la préservation des espaces naturels (démolitions pour remise à l’état naturel de parcelles, maintien des usages compatibles avec les objectifs de conservation des sites, maîtrise de la fréquentation touristique…).Ainsi en 2021 plusieurs opérations emblématiques ont été menées, notamment l'achèvement des travaux de restauration de la Villa Rayolet au Domaine du Rayol (Var), désormais ouverte au public, la restauration et la mise en valeur du phare de la Madonetta (Corse) dans le cadre d'un projet d’opération Grand Site, la restauration de l’ancien champ de tir de la Grande-Chaloupe (La Réunion) grâce au soutien du plan France Relance afin d'engager la renaturation du site, les travaux de restauration des anciens salins et du lido de Frontignan (Hérault), lieu privilégié où le Conservatoire du littoral et ses partenaires mettent en œuvre des solutions d'adaptation, la reconstruction de l’Ecomusée des marais salants de l’île de Ré, la renaturation de l’ancien camping de Kerloch-Gwen (Finistère), polder de Combrit-Sainte-Marine (Finistère) afin de réhabiliter la zone humide, ou encore la mise en valeur des paysages et du patrimoine naturel des dunes en vue de la labellisation Grand Site de France. Dans le volet consacré à la réalisation d’un schéma d’accueil transfrontalier pour la dune fossile (Nord), le Conservatoire du littoral a installé deux observatoires sur deux lacs via le programme Interreg VEDETTE (Vers une EcoDEstination TransfronTalière d’Excellence). 2021 est également l’aboutissement d’une campagne de travaux sur le site de Cap Martin (Alpes-Maritimes), entamés en 2014 par l’association Cap Moderne qui a entrepris la restauration de l’ensemble du site permettant ainsi son ouverture complète au public. Le mécénat affecté pour ce projet par Michael Likierman s’élève à 2,5 M€, plus grand partenariat privé jamais apporté à un site du Conservatoire.
En 2021, l’objectif de réaliser des opérations exemplaires de gestion souple du trait de côte en faveur de l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique est poursuivi dans le cadre du projet Life Adapt’o pour la dernière année de ce projet.
Responsable du bon état de son patrimoine, le Conservatoire du littoral travaille à l’amélioration constante de la gestion de ses sites en relation étroite avec les collectivités territoriales partenaires et les gardes du littoral. En 2021, 340 structures assurent la gestion pérenne des sites du Conservatoire dont 169 communes, 82 structures intercommunales, 22 départements ou syndicats mixtes départementaux, 9 établissements publics et 58 associations.
L’opération « Attention, on marche sur des œufs », conduite avec succès par le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, la Ligue pour la protection des oiseaux France, l’Office national des forêts et Rivages de France, avec l’appui des gestionnaires des sites du Conservatoire, a permis l’envol de plusieurs centaines de poussins, dont ceux du Gravelot à collier interrompu. L’évaluation simple de l’état de ses sites a également été poursuivie en 2021, deux rencontres se sont tenues durant l’année en présence des groupes d’experts régionaux, notamment pour la délégation Aquitaine ainsi que pour les sites des lacs des Alpes du Nord et du Sud.
Par ailleurs, l’établissement a renouvelé en 2021 de nombreux partenariats avec des collectivités territoriales, notamment avec le Département des Alpes-Maritimes ou la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. Une nouvelle convention de gestion du site du lac de la Madine a par ailleurs été signée entre le Conservatoire du littoral, le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine, l'OFB et le PNR de Lorraine.
Enfin, pour la première fois dans l'histoire de l'établissement, 9 rencontres régionales des gardes et agents du littoral, soit 400 agents représentant 113 gestionnaires, ont pu être organisées pour pérenniser la bonne dynamique du réseau et aboutir à une vision commune de la gestion des sites.
En 2021, le savoir-faire et les valeurs du Conservatoire ont également été valorisés à l’international au travers notamment de sa participation au Congrès Mondial de l’UICN, avec de nombreuses interventions dans le Forum, ou, en parallèle du Congrès, avec l’événement ICO Solutions porté en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence. L’établissement a en outre :
poursuivi ses missions d’expertise d’accompagnement de partenaires sur des démarches de cogestion de sites pilotes côtiers et insulaires en Méditerranée (Albanie, Croatie, Maroc, Tunisie...) sur la mise en œuvre d’actions concrètes de conservation
poursuivi ses engagements au sein d’alliances stratégiques comme le Mediterranean Island Collective visant à élaborer une stratégie de conservation de ces territoires, ou encore le Consortium Méditerranéen pour la Biodiversité, visant à améliorer la coordination des actions en faveur de la biodiversité et des milieux naturels
renforcé ses liens avec les Agences littoral d’Europe et de Méditerranée, afin de partager des stratégies et expériences sur les enjeux d’adaptation des côtes au changement climatique
mis en œuvre des formations virtuelles grâce aux projets soutenus par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial, de l’Agence de l’eau RMC et de la Ville de Marseille sur diverses thématiques comme par exemple communication et lobbying pour les gestionnaires d’espaces naturels côtiers et insulaires ou recherche de financements et de montage.
L’année 2021 a été également marquée par la mise en place du plan France Relance qui a permis au Conservatoire d’accroître et d’accélérer pour la période 2021-2023 la mise en œuvre de projets bénéficiant à la résilience de la biodiversité, ainsi qu’à la valorisation environnementale, économique, sociale et culturelle du littoral et des rivages lacustres. Le caractère partenarial des projets permet de faire jouer à plein l’effet levier des crédits mobilisés. Pour la mise en œuvre des 71 projets identifiés en 2021, 56 % des crédits seront issus du plan de relance par la DEB, soit 25 M€ en 3 ans (2021-2023) et 44 % d'autres cofinanceurs notamment en provenance des collectivités et des fonds européens. Les projets soutenus sont variés : la restauration écologique et hydraulique de l'étang Saint-Jean sur la Ria d'Etal (Morbihan), l'aménagement de l'accueil du public sur la plage de Saleccia sur le site de l'Agriate (Corse), la mise en valeur éducative et touristique du domaine de Sainte Lucie (Occitanie).
Enfin, le Conservatoire a organisé en 2021 différents évènements destinés à sensibiliser les acteurs et les scolaires aux enjeux de préservation du littoral et aux conséquences du changement climatique sur les littoraux (interventions lors du congrès UICN pour présenter ses actions en faveur de la biodiversité, exposition de 10 nouvelles photos dans le cadre de l'opération "rives et rivages par satellite", Web-TV à destination des scolaires...), financés pour certains avec le soutien de la Fondation P&G pour le littoral.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie |
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| 15 128 | 6 256 |
Transferts |
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| 15 128 | 6 256 |
P175 – Patrimoines | 650 | 156 |
|
| 34 | 147 |
Transferts | 650 | 156 |
|
| 34 | 147 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 444 | 788 |
| 272 | 454 | 519 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
|
|
|
Transferts | 444 | 788 |
| 272 | 454 | 519 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 153 |
|
|
| 32 | 305 |
Transferts | 153 |
|
|
| 32 | 305 |
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements | 104 | 57 |
|
|
| 5 |
Transferts | 104 | 57 |
|
|
| 5 |
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire |
| 24 |
|
| 365 | 300 |
Subventions pour charges de service public |
| 24 |
|
|
|
|
Transferts |
|
|
|
| 365 | 300 |
P162 – Interventions territoriales de l'État |
| 500 |
|
| 593 | 359 |
Transferts |
| 500 |
|
| 593 | 359 |
Total | 1 350 | 1 525 |
| 272 | 16 605 | 7 892 |
Les financements alloués au Conservatoire du littoral par l’État au titre du programme 113 (en CP) s’élèvent en 2021 à 0,519 M€, contre 0,74 M€ en 2020. Ces crédits comprennent notamment, pour 0,416 M€, le nettoyage de la mangrove des navires abandonnés en Martinique (0,285 M€), des opérations de désartificialisation dans l'estuaire de l'Orne, la restauration d'habitats naturels littoraux (Littorehab), la résorption des risques littoraux et la renaturalisation du marais du Narbonnais (Aude) ou encore la restauration du cordon dunaire en Normandie. Des travaux de restauration écologique à Combrit (Finistère), une étude de risques et la sécurisation de blocs rocheux en PACA, la mise en place d'enclos de pâturage sur les dunes grises en Normandie ou encore la préservation des habitats forestiers sur le plateau de Millevache (Corrèze) ont également été cofinancés pour 0,1 M€.
Le MTE a également financé le CELRL dans le cadre du dispositif de la protection du littoral du plan de relance (programme 362), à hauteur de 15 M€ en AE et de 6,25 M€ en CP.
D’autres crédits de l’État ont également affectés au Conservatoire en provenance d’autres programmes pour 1,12 M€ :
0,359 M€ du programme 162 dans le cadre d'une convention triennale pour financer les travaux de conciliation et d’animation de l’acquisition de foncier en zones sensibles à la problématique des algues vertes en Bretagne (0,23 M€) ainsi que pour la mise en valeur du fortin de Girolata (0,13 M€) dans le cadre du volet « culture et patrimoine » du plan exceptionnel d'investissement (PEI) pour la Corse ;
0,305 M€ du programme 123 dans le cadre de l'aménagement du site de la plage du Galion à Saint-Barthélémy, ainsi que pour la reconquête, l'aménagement et la plantation du site, ainsi que pour la sécurisation de la pointe Babit à Oyster pond ;
0,3 M€ du programme 112 pour aider à l'acquisition du centre héliomarin à Labenne ;
0,147 M€ du programme 175 pour la restauration de la maison du directeur sur les Iles du Salut et celle du muret de soutènement de la maison Loyola (Guyane), du rejointoiement de la partie extérieure du mur Ouest à Beauport, ou encore de la restauration du phare du cap Fréhel (Côtes-d’Armor) ;
pour le programme 362, outre les financements au titre de la protection du littoral évoqués ci-dessus, des financements au titre de travaux de rénovation énergétique du mas de la Béluge et du phare phare de la Gacholle (Bouches-du-Rhône) ont également été alloués à l'établissement (0,06 M€) ;
5 000€ du programme 119 afin d'effectuer des travaux sur cinq bergeries.
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 10 139 | 9 651 | Subventions de l'État | 124 | 155 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 1 015 | 1 002 | – subventions pour charges de service public |
|
|
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 124 | 155 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 29 047 | 29 183 | Fiscalité affectée | 38 038 | 38 112 |
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 587 | 1 454 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 19 414 | 19 564 | Revenus d’activité et autres produits | 11 702 | 12 594 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 12 700 | 14 121 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 90 | 247 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 6 714 | 5 442 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 6 132 | 5 865 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 4 500 | 5 235 | |
Total des charges | 39 186 | 38 834 | Total des produits | 50 450 | 52 315 |
Résultat : bénéfice | 11 264 | 13 481 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 50 450 | 52 315 | Total : équilibre du CR | 50 450 | 52 315 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 19 956 | 21 697 |
Investissements | 39 145 | 40 439 | Financement de l'actif par l'État | 6 975 | 7 806 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 7 012 | 9 226 | |
|
| Autres ressources | 6 132 | 5 865 | |
Remboursement des dettes financières |
| 13 | Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 39 145 | 40 451 | Total des ressources | 40 075 | 44 595 |
Augmentation du fonds de roulement | 930 | 4 144 | Diminution du fonds de roulement |
|
|
|
Le résultat comptable (13,48 M€) est en baisse par rapport à 2020 (15,96 M€), tandis que la capacité d’autofinancement (CAF) reste à un niveau satisfaisant (environ 49 % des produits), même si celle-ci diminue par rapport à 2020 (21,7 M€ contre 23,8 M€ en 2020), au regard de la structure financière de l’établissement et lui permet de couvrir ses besoins en matière d’acquisitions et d’aménagements.
La baisse du résultat de 2,4 M€, et de la CAF de 2,1 M€, résulte notamment de la baisse des produits des dons et legs et de la hausse des charges d’exploitation et des charges de personnel.
Les dotations aux amortissements et la valeur nette comptable des éléments d'actif cédés demeurent à un niveau élevé (19,6 M€ en 2021 contre 15,2 M€ en 2020), ce qui est normal au regard de la mission de l'établissement qui réalise notamment des aménagements de sites amortissables sur 20 ans. Toutefois la hausse de 31% entre 2020 et 2021 (+4,4 M€) s'explique par d'importantes cessions en 2021 (vente du bâtiment des Cinq océans à Rochefort, cession d’une partie du Domaine de Castelnau à Vendres, vente d'une maison à Ramatuelle).
Le fonds de roulement augmente de 4,1 M€ par rapport à 2020 pour s'élever à 9,4 M€. La capacité d’autofinancement à laquelle s’ajoutent les subventions (17,0 M€) et les cessions d’actifs (5,8 M€) n’ont pas été consommées en totalité par les investissements (40,4 M€). Cette hausse permet de faire face plus facilement au décalage dans le temps entre l’enregistrement comptable des subventions et leur encaissement, d’autant que les subventions sont comptabilisées une fois que la dépense a été réalisée.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
4 372 | 5 302 | 6 559 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 10 876 | 10 876 | 10 390 | 10 390 |
Fonctionnement | 7 900 | 8 916 | 10 742 | 8 826 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement | 57 000 | 39 145 | 51 484 | 39 202 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 75 776 | 58 937 | 72 615 | 58 418 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 1 015 | 1 015 | 1 002 | 1 002 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 45 170 | 43 265 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 38 038 | 38 112 |
Autres financements publics | 0 | 0 |
Recettes propres | 7 132 | 5 153 |
Recettes fléchées | 14 697 | 17 450 |
Financements de l’État fléchés | 7 099 | 7 863 |
Autres financements publics fléchés | 7 132 | 9 077 |
Recettes propres fléchées | 467 | 509 |
Total des recettes (C) | 59 867 | 60 715 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 930 | 2 297 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 0 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Diffusion / valorisation | 761 | 760 | 975 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 521 | 1 737 |
Interventions foncières | 3 480 | 140 | 140 | 0 | 0 | 23 500 | 19 380 | 27 120 | 23 000 |
Mission de propriétaire | 4 568 | 4 500 | 4 923 | 0 | 0 | 33 000 | 19 116 | 42 068 | 28 607 |
Pilotage et support | 2 066 | 2 500 | 2 878 | 0 | 0 | 500 | 648 | 5 066 | 5 592 |
Total | 10 876 | 7 900 | 8 916 | 0 | 0 | 57 000 | 39 145 | 75 776 | 58 937 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 0 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 2 000 | 1 000 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 0 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 118 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 2 000 | 1 118 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 930 | 2 187 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 2 297 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 930 | 0 |
Total des besoins | 2 930 | 3 305 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 930 | 2 297 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 2 000 | 1 000 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 0 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 9 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 2 930 | 3 305 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 0 | 109 |
Total des financements | 2 930 | 3 305 |
|
Les dépenses 2021 s’élèvent à 72,6 M€ en AE et à 58,4 M€, contre 55,9 M€ en AE et 50,2 M€ en CP en 2020, et les recettes encaissées à 60,7 M€ contre 51,65 M€ en 2020.
L’exercice 2021 a été marqué par un niveau de réalisation élevé (96 % des prévisions d'AE et 99% des prévisions des CP), des prévisions d’encaissement légèrement dépassées à 101 %, ainsi qu'un solde budgétaire positif à + 2,3 M€ soit un excédent représentant 3,8 % des recettes annuelles, contre + 1,4 M€ en 2020. Cette mobilisation particulièrement élevée des crédits budgétaires alloués témoigne de la capacité du Conservatoire à employer pleinement les ressources qui sont mises à sa disposition.
Cet exercice a été marqué par un niveau d’engagement important correspondant à la première année de mise en œuvre du plan de relance avec également un appui financier important de l'Etat mettant fin à une baisse régulière des financements partenariaux, l’atteinte précoce dès juillet du plafond de DAFN contrastant fortement avec la situation vécue en 2020, ainsi que par une amplification de l’activité opérationnelle en dépit des contraintes liées à la crise sanitaire.
Dépenses (72,62 M€ en AE dont 62,77 M€ hors plan de relance et 58,42 M€ en CP dont 54,77 M€ hors plan de relance)
L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle des dépenses, puisqu’elle s’établit à 94 % de ses dépenses totales en CP.
Les dépenses de personnel se sont établies à 10,39 M€, soit une quasi-stabilité par rapport à 2020 (10,37 M€). On constate une maîtrise des charges de personnel malgré des facteurs d’évolution qui s’imposent à l’établissement (glissement vieillesse technicité, quasi-statut…) et à emplois constants nécessaires pour mener les missions. La masse salariale associée aux CDI en quasi-statut est stable par rapport à 2020, les dépenses d'UNEDIC et de médecine du travail diminuent par rapport à 2020.
Par ailleurs, on peut noter la consommation de 123 mois de vacation dont 27 mois correspondent à des décalages de recrutements (2,3 ETPT sur toute l’année), en légère baisse par rapport à 2020.
L’année 2021 a été également marquée par la crise sanitaire qui a freiné l’ouverture et le recrutement de nouveaux emplois aidés hors plafond (apprentis ou volontaires de services civiques par exemple) avec une baisse de la masse salariale associée.
Les dépenses en 2021, hors crédits de personnel, s’établissent en autorisations d’engagement (AE) à 62,2 M€ contre 41,7 M€ en 2020, et en crédits de paiement (CP) à hauteur de 47,7 M€ contre 37,3 M€ en 2020, se décomposant ainsi pour ces derniers par grandes missions de l’établissement :
les dépenses consacrées aux acquisitions de terrains et de bâtiments ont atteint 16,9 M€ (contre 17,1 M€ en 2020) en investissement et 0,1 M€ (montant stable par rapport à 2020) en fonctionnement (frais juridiques notamment dans le cadre des expropriations). 448 actes d’acquisition ont été signés en 2021 représentant 2 224 ha supplémentaires protégés. S’y ajoutent 350 ha de domaine public affectés ou remis en gestion à l’établissement à titre gratuit ;
les dépenses consacrées aux missions de propriétaire se sont élevées à 22 M€ (14,3 M€ en 2020) en investissement (les travaux sur terrains et bâtiments notamment sont en augmentation), et 5,4 M€ (5,2 M€ en 2020) en fonctionnement (taxes foncières, études, reversement de taxe sur les passagers maritimes…) avec une partie des coûts de fonctionnement des terrains qui augmentent mécaniquement avec l’accroissement du patrimoine ;
les dépenses de diffusion et de valorisation de l’activité de l’établissement ont été comptabilisées à hauteur de 0,7 M€ (communication et coopération internationale), contre 0,6 M€ en 2020. Les actions de diffusion à l’international sont menées dans le cadre de partenariats (Agence de l’eau Rhône Méditerranée-Corse, Agence Française de Développement, Ville de Marseille…). Le Conservatoire finance son action de coopération internationale sur ses fonds propres à hauteur de 0,25 M€. Au-delà, l’activité opérationnelle est intégralement couverte par des recettes équivalentes ;
les dépenses nécessaires au pilotage et au support des activités opérationnelles ont été de 2,6 M€ (2,4 M€ en 2020) en fonctionnement (loyers, déplacements, télécommunications…) et 0,3 M€ en investissement (renouvellement du matériel informatique, des véhicules…), contre 0,2 M€ en 2020.
Hors plan de relance, les dépenses d'investissement s'établissent à 41,7 M€ en AE et à 35,6 M€ en CP.
L’importance des cotisations et subventions est due notamment à la participation du Conservatoire pour la mise en place du système informatique de recouvrement du DAFN (0,27 M€). Le confinement et la mise en place du télétravail avec des réunions en visio-conférence ont pour effet une baisse de plus de 50% des frais de mission par rapports aux années antérieures à la crise sanitaire.
Les restes à payer s’établissent à 40,3 M€ au 31 décembre 2021 (contre 27,6 M€ fin 2020, montant corrigé depuis le RAP 2020). L’augmentation de 13 M€ des restes à payer résulte essentiellement de l’engagement de l’établissement dans le plan de relance.
Recettes (60,72 M€ dont 43,26 M€ de recettes globalisées et 17,45 M€ de recettes fléchées)
Les recettes globalisées représentent 71% des recettes en 2021 (80% en 2020 avec 41,57 M€).
La principale ressource de l’établissement (62 % des recettes en 2021) est le Droit annuel de francisation et navigation (DAFN). L’affectation du DAFN est plafonnée à hauteur de 38,5 M€ depuis la loi de finances initiale pour 2016. A ce plafond législatif correspond un plafond réel de 37 537 500 € encaissables par le Conservatoire (38,5 M€ dont sont déduits 2,5 % de frais d’assiette). Ce plafond a été atteint dès le mois de juillet en 2021, cette précocité inhabituelle témoignant d’un rendement fiscal amélioré. Le Conservatoire a perçu 37,5 M€ de DAFN en 2021, montant inchangé par rapport à 2020 et 2019. Après avoir progressé en 2019 du fait du gel des abattements vétusté, mesure adoptée dans le cadre de la loi de finances pour 2019, la recette (DAFN excédentaire) avait cessé de croitre en 2020 (-0,1 M€) sous l’effet de la crise sanitaire. Un effet de rattrapage a ainsi eu lieu en 2021.
Le DAFN est essentiellement perçu par l’établissement à partir du mois de mars. Cette saisonnalité particulière de la ressource principale de l’établissement impose une gestion prudente de la trésorerie sur le début d’année afin de pouvoir garantir un fonctionnement normal de l’établissement au cours du premier trimestre.
Les versements de la taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d’espaces naturels protégés ont atteint 0,6 M€ contre 0,5 M€ en 2020. L’année 2020 avait été marquée par une baisse du niveau d’encaissement liée au contexte sanitaire, l’encaissement 2021 se situe à un niveau comparable à celui de 2019. Toutefois, il faut signaler qu’en 2021 ce montant est réparti sur 15 sites contre 11 deux ans plus tôt, suite à une augmentation du nombre de destinations concernées (Iles Chausey, pointe du Cap Corse, Campumoru-Senetosa, Cézembre). Cette ressource est reversée aux gestionnaires insulaires au profit des sites concernés.
Les recettes propres globalisées, qui s’élèvent à 5,15 M€ (contre 3,57 M€ en 2020), sont constituées notamment :
des dons des particuliers pour 0,2 M€, stable par rapport à 2020 ;
des encaissements de legs pour 0,6 M€, niveau élevé mais inférieur au niveau tout à fait exceptionnel observé en 2020 (1,8 M€) ;
des revenus du domaine pour 0,5 M€ contre 0,7 M€ en 2020, le niveau de 2021 étant supérieur à celui des années antérieures à 2020. Ces revenus sont constitués principalement de redevances pour occupation perçues par l’établissement et de quelques revenus divers (coupes de bois, tournages, etc.). L’essentiel des revenus domaniaux est perçu par les gestionnaires et n’apparait pas dans les comptes de l’établissement ;
d’autres produits divers à hauteur de 2,9 M€ contre 0,9 M€ en 2020. Il s’agit principalement de deux cessions de biens n’ayant pas vocation à être classées dans le domaine propre de l’établissement pour 2,9 M€ (une demeure dans le Var) et 0,6 M€ (un mas et des terrains agricoles à Vendres). Le solde correspond à divers produits liés à l’activité (Indemnisations d’assurance, produits de cession de véhicules, de matériels ou de parcelles, IJSS, dégrèvements d’impôts, avoirs, contentieux…).
Les recettes fléchées représentent 29% des recettes en 2021 (20% en 2020 avec 10,08 M€).
Les subventions de partenaires, indispensables à la bonne réalisation des objectifs opérationnels, s’élèvent à 17,4 M€ 10,1 M€, en forte hausse par rapport à 2020 (10,1 M€) notamment du fait des subventions liées au plan de relance, et sont réparties comme suit :
Etat pour 7,9 M€ (contre 1,6 M€ en 2020) dont 6,3 M€ au titre du plan de relance, qui a permis d’enrayer la baisse régulière des subventions partenariales observée ces dernières années ;
collectivités territoriales pour 4,4 M€ (dont la moitié de la part des départements) contre 1,6 M€ en 2020 ;
organismes publics pour 3,8 M€ (contre 4,4 M€ en 2020), dont 3,4 M€ des agences de l’eau (4 M€ en 2020) ;
Union européenne pour 0,9 M€ (contre 1,4 M€ en 2020) ;
ressources de mécénat pour 0,5 M€ (contre 1,2 M€ en 2020).
La baisse observée ces dernières années des contributions de l’Union européenne et des organismes publics se confirme en 2021. En revanche, les financements en provenance des collectivités ont été particulièrement élevés en 2021.
Les restes à encaisser étaient de 4,7 M€ au 31 décembre 2021, progressant de 1,2 M€ par rapport à fin 2020. La plus grande part de ce stock de titres de recettes en attente de recouvrement concerne des titres de subventions partenariales (3,9 M€), le solde résulte pour l’essentiel de redevances d’occupation.
En nombre de titres, les recettes de subvention restant à encaisser n’ont pas augmenté. Il s’agit pour l’essentiel de titres récents : 77 % du montant global concerne des titres de 2021 et seulement 2 % des titres antérieurs à 2019.
Le niveau de la trésorerie progresse pour la quatrième année consécutive (+ 2,2 M€ en 2021) pour atteindre 6,6 M€, notamment du fait de l’accroissement de l’activité (commandes de travaux d’aménagement pour l’essentiel) sur le dernier trimestre 2021, du fait du plan de relance.
Le produit du DAFN est reversé au Conservatoire au fur et à mesure des encaissements par les services douaniers. La date limite de paiement du DAFN est fixée au 1er avril. Les premiers encaissements significatifs de cette ressource pour le Conservatoire du littoral interviennent au cours du mois de mars. Chaque année l’établissement connait donc une situation de trésorerie tendue au 1er trimestre. Pour faire face à cette tension de trésorerie très ponctuelle, le Conservatoire souscrit chaque année un contrat de ligne de trésorerie auprès d’un établissement bancaire. En 2021, cette ligne de trésorerie a été mobilisée à hauteur de 1 M€ entre le 26 février et le 16 mars 2021, mais ce service bancaire n’a pas eu d’impact significatif sur le budget de l’établissement (coût s’élevant à 4 K€).
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 155 | 159 | 153 |
– sous plafond | 140 | 140 | 140 |
– hors plafond | 15 | 19 | 13 |
dont contrats aidés | 1 | 2 |
|
dont apprentis | 2 | 4 |
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 25 | 24 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
| 25 | 24 |
|
En 2021 le schéma d’emplois de l'établissement était nul, avec 132 ETP à fin 2021. Les autorisations d’emploi sous plafond ont été pleinement mobilisées avec 140 ETPT en exécution pour 140 ETPT votés, comme en 2020.
L’établissement a également mobilisé en 2021 des emplois hors plafond à hauteur de 13 ETPT, contre 18 ETPT en 2020, dont 0,46 ETPT d'apprentis, 10,13 ETPT sur conventions après appels à projets, 1,13 ETPT lié à une convention de thèse CIFRE et 0,9 ETPT de volontaires de services civiques. La baisse relative des effectifs hors plafond par rapport à 2020 s'explique par les effets de la crise sanitaire qui a freiné l’ouverture et le recrutement de nouveaux emplois aidés hors plafond (apprentis ou volontaires de services civiques par exemple). De manière plus structurelle la baisse du volume d’emplois hors plafond constatée depuis 2016 s’explique essentiellement par la fin de l’éligibilité de l’établissement au dispositif des emplois d’avenir.
24 ETPT ont également été mis à disposition de l'établissement en 2021, dont 12 en provenance du Syndicat mixte du littoral normand ou 8 de collectivités territoriales (régions et Corse).
OPÉRATEUR
Etablissement public du Marais poitevin |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Au cours de l'année 2021, les priorités de l'EPMP, définies principalement dans son contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2022, ont été mises en œuvre. L'activité est réalisée dans la perspective, à horizon 2026, d’un changement de l’organisation des missions de l’eau et de la biodiversité sur le territoire du marais.
Les principaux résultats au titre de la deuxième année de mise en œuvre du COP sont les suivants :
- Achèvement du dossier d’autorisation unique de prélèvement n°2 (AUP) avec la délivrance de cette autorisation par les préfets le 9 novembre 2021. Cette AUP emporte le plan annuel de répartition de 2021 (PAR), et porte l’assise juridique des prochains PAR des volumes d’irrigation entre les 1 500 irrigants du Marais poitevin jusqu’en 2025-2026 ;
- Participation à la réécriture du DOCOB (document d’objectifs) du site Natura 2000, pilotée par le parc naturel régional (PNR), avec la rédaction de 31 fiches actions (contribution à l’état des lieux et des diagnostics socio-économique et biologique, définition des enjeux et objectifs) ;
- Aboutissement du contrat Natura 2000 sur la Grève-sur-le-Mignon qui a permis la restauration d’une zone humide ;
- Suite au lancement du second marché relatif au système d’information sur l'eau du Marais poitevin (SIEMP), les consultations de l’outil demeurent stables de 2020 (210 utilisateurs par mois) à 2021 (190). Sur le terrain ont été posées environ 60 échelles et 20 sondes limnimétriques nivelées, afin de couvrir efficacement l’ensemble des compartiments hydrauliques de la zone humide ;
- Engagement de 58 861 hectares de contrats de marais fin 2021, contre 58 000 fin 2020, soit 29 démarches au total ; ainsi, avec la validation du contrat de marais d’Andilly, Charron et Longèves et l’engagement de cinq autres démarches, 78% de la surface du marais est désormais couverte par des contrats ou des protocoles de gestion ;
- Lancement de nouveaux fuseaux de gestion, avec les études des contrats de marais de Nuaillé-Anais et d’Andilly, Charron, Longèves ayant permis de proposer des fuseaux de gestion sur l’axe Curé en décembre 2021, validation du fuseau de gestion de Mortevieille en décembre 2021, validation du projet de règlement d’eau sur le bassin de la Vendée et poursuite de la réflexion sur de nouveaux règlements d’eau sur les axes de la Courance et de l’exécutoire du bassin de la Sèvre Niortaise ;
- Abandon du projet de mise en œuvre de paiements pour services environnementaux (PSE) sur une partie de la zone humide du marais (déposé par le parc naturel régional (PNR) dans le cadre de l’appel à initiatives lancé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne en 2020) à la suite de l’étude de faisabilité soutenu financièrement par l’EPMP : les primes susceptibles d’être attribuées au titre du PSE étaient inférieures à celles des MAEC ;
- Achèvement de la stratégie foncière à l’échelle du Marais poitevin (déclinaison plus opérationnelle : eau, biodiversité, agriculture et gouvernance), entérinée lors du conseil d’administration de l’EPMP de mars 2021.
Le rattachement de l’EPMP à l’Office français de la biodiversité (OFB), effectif depuis début 2019, et son intégration au groupement comptable, a entrainé le changement d’applications comptable et de paie et la prise en charge du façonnage de la paie et des déclarations sociales pour les agents de l’EPMP. Par ailleurs, l’enregistrement et le contrôle des factures désormais assurés par le service facturier évite les contrôles redondants entre l'ordonnateur et le comptable. Par manque de moyens humains, la formalisation des différents contrôles est difficile à mettre en œuvre. Toutefois, ils sont systématiquement effectués au fil de l’eau. Le contrôle réalisé par leur agence comptable évolue chaque année, et induit ainsi un renforcement du contrôle interne budgétaire de l’établissement. En 2021, aucun achat mutualisé n’a été réalisé. En effet, par manque de besoins, mise à part pour la maintenance automobile depuis trois ans (marché DAE), les mutualisations sont limitées. Globalement, les dépenses relatives aux fonctions supports 2021 (fonctionnement et investissement) sont en augmentation par rapport à 2020. Néanmoins, la comparaison avec 2020 n’est pas pertinente en raison de la crise sanitaire qui a entraîné une baisse importante des dépenses. A périmètre constant (hors acquisition de 3 nouveaux véhicules), les dépenses sont en diminution.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 487 | 487 | 501 | 501 | 486 | 486 |
Subventions pour charges de service public | 487 | 487 | 501 | 501 | 486 | 486 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | 85 | 741 |
|
|
|
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Subventions pour charges de service public | 85 | 640 |
|
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Transferts |
| 102 |
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Total | 572 | 1 228 | 501 | 501 | 486 | 486 |
La subvention pour charges de service public (SCSP) du programme 113 (0,486 M€ en 2021), outre le financement des dépenses de personnel et des frais de structure, a permis d’accompagner les contrats de marais, outils phares de l’EPMP, qui visent à contractualiser avec les associations syndicales de marais des mesures vertueuses de gestion des niveaux d’eau. La SCSP demeure stable depuis plusieurs années.
Compte financier 2021
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 584 | 575 | Subventions de l'État | 486 | 486 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 93 | 91 | – subventions pour charges de service public | 486 | 486 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 1 379 | 1 187 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) | 240 | 308 | Autres subventions | 1 006 | 1 166 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 50 | 149 | Revenus d’activité et autres produits | 12 | 80 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 50 | 98 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
| 26 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 52 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 9 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 44 | |
Total des charges | 2 203 | 2 070 | Total des produits | 1 504 | 1 732 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 699 | 338 |
Total : équilibre du CR | 2 203 | 2 070 | Total : équilibre du CR | 2 203 | 2 070 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 649 | 268 | Capacité d'autofinancement |
|
|
Investissements | 95 | 74 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
| 24 | |
|
| Autres ressources |
| 9 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 744 | 342 | Total des ressources |
| 33 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 744 | 309 |
|
Le résultat comptable est déficitaire de -0,34 M€, contre un excédent de 0,14 M€ en 2020, et une prévision de déficit de -0,53 M€. Les charges (2,07 M€) et les produits 1,73 M€) sont proches des dépenses (fonctionnement, personnel et interventions) et recettes budgétaires, si ce n’est le décalage entre leur constatation en comptabilité générale et le flux de trésorerie associé ainsi que les dotations aux amortissements et les reprises, charges et produits calculés n’engendrant pas de flux de trésorerie. Aussi, les raisons de leur évolution par rapport à 2020 et de l’écart à la prévision sont similaires à celles évoquées précédemment.
Avec une insuffisance d’autofinancement d’un montant de 0,27 M€, des investissements de 0,074 M€ et des ressources d’investissement de 0,033 M€, le fonds de roulement diminue de -0,31 M€ par rapport à 2020, dont une baisse du fonds de roulement sur fonds propres de 0,07 M€ et une hausse du fonds de roulement relatif au PITE de 0,24 M€.
Ainsi, au 31 décembre 2021, le fonds de roulement s’établit à 1,21 M€ (contre 1,52 M€ en 2020), dont 1,07 M€ sur fonds propres et 0,15 M€ lié au PITE. La sous-réalisation des dépenses en 2021 explique le niveau légèrement supérieur du fonds de roulement par rapport à la prévision, soit de 0,203 M€ (dont 200K€ sur fonds propres).
Fin 2021, le fonds de roulement correspond à 7 mois de dépenses permettant ainsi à l’établissement de faire face à ses dépenses jusqu’à l’encaissement des prochaines recettes en 2022. Le compte financier 2021 conforte la soutenabilité budgétaire de l’exercice 2022, ainsi que la capacité de l’établissement à financer ses restes à payer.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
1 533 | 789 | 1 228 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 628 | 628 | 624 | 624 |
Fonctionnement | 680 | 1 285 | 568 | 997 |
Intervention | 60 | 240 | 119 | 294 |
Investissement | 64 | 95 | 87 | 74 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 1 432 | 2 248 | 1 398 | 1 990 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 93 | 93 | 91 | 91 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 1 298 | 1 313 |
Subvention pour charges de service public | 486 | 486 |
Autres financements de l’État | 0 | 0 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 800 | 813 |
Recettes propres | 12 | 14 |
Recettes fléchées | 206 | 372 |
Financements de l’État fléchés | 0 | 0 |
Autres financements publics fléchés | 206 | 372 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 1 504 | 1 685 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 744 | 304 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Administration et logistique | 128 | 122 | 122 | 0 | 0 | 33 | 59 | 284 | 310 |
Gestion de l'eau | 308 | 166 | 340 | 0 | 108 | 31 | 36 | 505 | 791 |
Gestion de la Biodiversité | 192 | 392 | 823 | 60 | 132 | 0 | 0 | 644 | 1 147 |
Total | 628 | 680 | 1 285 | 60 | 240 | 64 | 95 | 1 432 | 2 248 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 744 | 304 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 0 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 1 542 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 744 | 1 846 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 135 |
Total des besoins | 744 | 1 846 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 0 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 1 541 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 0 | 1 541 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 744 | 305 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 545 | 440 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 199 | 0 |
Total des financements | 744 | 1 846 |
|
Comme en 2020, l’EPMP a adapté son organisation au contexte sanitaire.
Le budget initial (BI) 2021, voté par le conseil d’administration le 13 novembre 2020 a fait l’objet de deux budgets rectificatifs (BR). En exécution, les rares écarts à la prévision relèvent de l’ajustement des montants prévisionnels avec les montants exécutés en AE et en CP et du report de certaines dépenses en 2022. On peut souligner que malgré le déséquilibre causé par les mouvements de personnel importants en cours d’année, l’équipe reconstituée a maintenu l’activité et le suivi des opérations en cours, sauf pour deux d’entre elles programmées au BI et annulées au BR2 : le bilan du programme 2015-2022 des MAEC et la rédaction d’un cahier des charges pour la réforme de l’outil de gestion de l’irrigation. Cette dernière opération reste pertinente et sera étudiée ultérieurement.
L'exercice 2021 a été marqué par des engagements réalisés à hauteur de 97,6% des prévisions initiales et de 88,5% pour les paiements, avec des recettes exécutées à 112,1%. Le budget initial ayant fait l’objet de deux budgets rectificatifs, ces taux sont ramenés respectivement à 94,1%, 90,6% et 100,0%.
Les dépenses 2021 s’élèvent à environ 1,4 M€ en autorisations d’engagement (AE) et 2 M€ en crédits de paiement (CP), contre 1,9 M€ en AE et 2,5 M€ en CP en 2020, soit une diminution de -24,7% des AE et de -20,4% des CP.
Les dépenses de personnel ont été exécutées à 98,3 % de la prévision rectifiée. Elles s’élèvent à 0,62 M€ (23,4% du total des CP), contre 0,59 M€ en 2020, soit en légère hausse. Cette augmentation résulte d’un cumul entre la baisse des charges de personnel sous plafond du fait des mouvements de l’année et les dépenses relatives aux vacations des commissaires enquêteurs.
L’enveloppe de fonctionnement comprend les charges internes de l’établissement (administration et logistique) et celles relatives aux marchés menés pour la gestion de l’eau et de la biodiversité. Ces dépenses ont été réalisées à hauteur de 90,1% en AE et 85,4% en CP de la prévision rectifiée. Elles représentent 0,57 M€ d’AE et 1 M€ de CP (contre 1,04 M€ d’AE et 1,23 M€ de CP en 2020), soit une nette baisse des AE à hauteur de -45,4%, et une moindre diminution des CP (-19,1%) de 2020 à 2021. Cette évolution dénote les engagements très importants de 2019 et 2020, qui donnent lieu à des décaissements importants en 2020 et 2021, traduisant la mise en œuvre des engagements de l’EPMP tant au niveau opérationnel que financier. La nette baisse des engagements 2021 permet à l’équipe de finaliser les opérations en cours, et financièrement de liquider les restes à payer sans difficulté.
Par ailleurs, on constate une exécution en AE relativement conforme à la prévision rectifiée. En CP, la sous-réalisation observée correspond à des reports de paiements en 2022. Ces reports résultent d’une part, de factures non parvenues avant la date limite de paiement fixée par l’agent comptable en fin d’année, et d’autre part, de décalage dans la finalisation de certaines opérations prévue fin 2021. Globalement, ces opérations ont été réalisées, mais il manque des rapports finaux, ou tout simplement le traitement administratif et financier lié à la facturation n’a pas pu être effectué dans les temps. On peut noter comme principales dépenses les marchés SIEMP - Exploitation et maintenance (91 K€ de CP) et de suivis de la biodiversité en lien avec la gestion de l’eau (237 K€ de CP).
Les dépenses de fonctionnement récurrentes, hors dépenses ponctuelles spécifiques à 2021, restent stables par rapport aux années précédentes.
A noter que la part des dépenses fléchées (opérations bénéficiant d'une subvention spécifique de l'AELB) dans le total de l'enveloppe de fonctionnement s'élève à 25,3% des AE (60,4% en 2020) et à 57% des CP (66% en 2020).
S’agissant plus spécifiquement des dépenses relatives aux fonctions supports (carburant, fournitures administratives, frais de mission, de réception, etc.), elles restent stables par rapport à 2020. De plus, la généralisation de la dématérialisation diminue le besoin en fournitures administratives et les visioconférences organisées pour de nombreuses réunions diminuent les frais de mission et le carburant.
Les dépenses d’intervention exécutées à 93,0% en AE et 92,4% en CP des prévisions ajustées, atteignent 0,12 M€ en AE (0,14 M€ en 2020) et 0,29 M€ en CP (0,54 M€ en 2020). Elles diminuent ainsi de -17,1% en AE et -45,6% en CP de 2020 à 2021. Ainsi, les AE du PITE à hauteur de 0,03 M€ sur recettes fléchées PITE, liées à la convention IIBSN, sont désormais toutes consommées avec le dernier dossier engagé. Les AE sur fonds propres de 0,09 M€, correspondant aux conventions signées en 2021 pour l’accompagnement des contrats de marais, sont, quant à elles, en hausse par rapport à 2020. En effet, depuis trois ans, on constate une diminution progressive des AE liées uniquement au
PITE alors que les engagements relatifs aux interventions sur fonds propres sont croissants, en lien avec le nombre de contrats de marais mis en place. De même les paiements relatifs au PITE diminuent du fait de la fin du programme. Les CP des interventions sur fonds propres fluctuent en fonction de l’avancement des travaux financés.
S’agissant de l’exécution, en AE, elle est proche de la prévision rectifiée. En effet, deux conventions sur fonds propres sont arrivées trop tardivement à l’EPMP pour être engagées en 2021, d’où la légère sous-exécution. En CP, on constate une légère sous-exécution par rapport à la prévision ajustée du fait notamment de deux demandes de paiement arrivées après la date limite de paiement de fin d’année fixée par l’agence comptable. Sans ce contretemps, l’exécution aurait été conforme à la prévision. A souligner que la sous-exécution de CP s’avère récurrente pour le PITE (0,24 M€) du fait de la difficulté à établir une prévision ajustée. Seules cinq conventions restent à solder pour clôturer le PITE. Concernant les interventions sur fonds propres (0,06 M€), elles suivent la mise en place des contrats de marais pouvant se décaler dans le temps.
Enfin, les dépenses d’investissement réalisées à 94,3% en AE et 98,6% en CP par rapport à la prévision révisée se situent à hauteur de 0,09 M€ (comme en 2020) en AE et 0,07 M€ en CP (0,14 M€ en 2020). Une partie de ces dépenses (0 M€ d’AE et 0,01 M€ de CP) sont fléchées (opérations bénéficiant d'une subvention spécifique de l'AELB). Les principaux investissements (AE) concernent le marché pour la pose d’échelles limnimétriques et de supports de sonde, l’achat de sondes télétransmises pour mesurer les niveaux d’eau (21 K€ en AE et CP), l’acquisition de trois nouveaux véhicules (46 K€ en AE et 37 K€ en CP), d’un drone et d’une tablette tactile, ainsi que le renouvellement d’un ordinateur et d’un onduleur. Les CP sont liés aux engagements de l’année et à celui relatif à la localisation et la réalisation de piézomètres.
Aussi, on constate une exécution relativement conforme à la prévision révisée en AE et en CP. Alors que les AE sont stables de 2020 à 2021, les CP diminuent. Cette évolution s’explique principalement par des dépenses moins importantes sur les marchés des piézomètres et des échelles limnimétriques. Aucune dépense n’a été réalisée sur la destination liée à la biodiversité sur cette enveloppe depuis 3 ans.
Les recettes encaissées d’un montant de 1,69 M€, contre 2,62 M€ en 2020, sont en baisse de 35,7% de 2020 à 2021 et ont atteint 100 % des prévisions rectifiées.
Les recettes globalisées, réalisées à 100,2% de la prévision ajustée, représentent 77,9% des recettes de l’établissement (50,9% en 2020), et atteignent 1,31 M€ (1,33 M€ en 2020), soit en légère baisse (1,6%) par rapport à 2020. En effet, la subvention pour charges de service public (0,49 M€ comme en 2020) et la dotation complémentaire de fonctionnement de l’AELB (0,81 M€, contre 0,85 M€ en 2020) demeurent globalement stables. Les recettes propres sont essentiellement constituées de remboursements divers et de cessions de véhicules.
Les recettes fléchées, à hauteur de 22,1% des recettes de l’établissement (49,1% en 2020), s’élèvent à 0,37 M€ contre 1,29 M€ en 2020, soit en baisse de 71,1% par rapport à 2020. Les financements de l’Etat fléchés au titre du PITE sont nuls en 2021, alors qu’ils étaient de 0,74 M€ en 2020. De plus, les autres financements publics fléchés issus des subventions de l’AELB atteignent 0,37 M€ (0,55 M€ en 2020) et diminuent donc de 32,0%.
Au 31 décembre 2021, ces éléments se sont traduits par un solde budgétaire déficitaire de 0,30 M€, différence entre les crédits de paiements et les recettes encaissées. L’écart à la prévision s’explique du fait de la sous-consommation des CP et de la quasi conformité des recettes aux prévisions, comme présenté supra.
L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle de ses dépenses, qui s’établit à 77,3% en AE et à 84,6% en CP. Ainsi, les dépenses de l’EPMP se répartissent selon les destinations comme suit :
- 35,2% en AE pour la gestion de l’eau (46,2% en 2020), y compris l’objectif 1 du PITE et les charges de personnel associées (soit 0,49 M€ en AE, contre 0,86 M€ en 2020, 0,78 M€ en CP, contre 1,09 M€ en 2020) ;
- 42,1% en AE pour la gestion de la biodiversité (40,5% en 2020), y compris l’objectif 3 du PITE et les charges de personnel associées (soit 0,59 M€ en AE, contre 0,75 M€ en 2020, et 0,90 M€ en CP contre 1,17 M€ en 2020) ;
- 22,7% en AE pour l’administration générale et la logistique de l’établissement, y compris les charges de personnel associées (soit 0,32 M€ en AE, contre 0,25 M€ en 2020, et 0,31 M€ en CP contre 0,24 M€ en 2020).
La répartition de ces dépenses est fonction de l’imputation des chantiers de l’année, identifiés soit en lien avec la gestion de l’eau, soit avec la gestion de la biodiversité, soit pour le fonctionnement de l’établissement. Il convient de rappeler que les deux principales destinations (eau et biodiversité) sont étroitement liées et ont la même finalité dans le cadre des missions de l’EPMP.
Globalement, les engagements relatifs aux opérations de gestion de l’eau et de la biodiversité ainsi que les CP sont en baisse par rapport à ceux de 2020. Les dépenses relatives à l’administration et à la logistique sont en augmentation en AE et en CP, issue principalement de l’achat des véhicules (en investissement) et des dépenses ponctuelles de fonctionnement précisées précédemment.
Le solde budgétaire déficitaire (-0,30 M€), complété des encaissements non budgétaires équivalents aux décaissements, amène à un prélèvement de trésorerie de 0,30 M€, lié principalement à la sous-réalisation cumulée des dépenses sur les quatre enveloppes. Cette variation de trésorerie se décompose en un abondement de 135,4 K€ sur la trésorerie non fléchée (fonds propres) et un prélèvement de 440,2 K€ de la trésorerie fléchée (PITE).
Au 31 décembre 2021, le niveau de trésorerie atteint ainsi 1,23 M€, contre 1,53 M€ fin 2020, dont 1,08 M€ de trésorerie sur fonds propres (en baisse de 5,8% par rapport à 2020) et 0,15 M€ de trésorerie spécifique au PITE (en baisse de 61,5% par rapport à 2020).
Ainsi, la baisse de la trésorerie PITE suit l’exécution des dernières opérations, et seuls cinq dossiers restent à solder au 31décembre 2021. La trésorerie sur fonds propres en augmentation de 2017 à 2019, est en diminution depuis 2020 mais demeure suffisante pour solder les restes à payer et subvenir aux engagements à venir. En effet, l’EPMP connait pour la troisième année consécutive des décaissements soutenus afin de solder les engagements importants des années 2019 et 2020. A noter qu’il perçoit la totalité de la subvention pour charges de service public depuis 2016, et la subvention annuelle de l’AELB, spécifique à son fonctionnement) relativement stable (fonction des prélèvements sur le bassin du Marais poitevin).
Globalement, les restes à payer (RAP) au 31 décembre 2021 sont en nette diminution par rapport à ceux constatés au 31 décembre 2020 (-0,65 M€). D’un montant total de 0,99 M€ (contre 1,64 M€ fin 2020, ajustés à 1,58 M€, au vu des dégagements de 0,07 M€), ces RàP sont d’un niveau proche de la prévision rectifiée (+0,05 M€) et méritent d’être distingués. D’une part, les restes à payer sur fonds propres s’élèvent à 0,84 M€ et, d’autre part, ceux relevant du PITE de 0,15 M€ sont financés à 100 % par des recettes fléchées.
De plus, ces RAP se répartissent entre les opérations pluriannuelles (SIEMP, suivi de la biodiversité, convention CNRS) à hauteur de 0,46 M€, les opérations annuelles (conventions de contrats de marais) pour 0,29 M€, le PITE (0,14 M€) et les interventions sur fonds propres (0,09 M€). S’agissant du PITE, les opérations devraient être soldées en 2022. Concernant les restes à payer sur fonds propres, après une forte hausse en 2019, du fait de l’importance des opérations engagées, la décrue se poursuit, et le dossier de l’AUP est soldé. Ainsi leur paiement devrait se dérouler selon l’échéancier prévisionnel suivant permettant leur solde sur deux ans : 0,74 M€ en 2022, 0,09 M€ en 2023. Des recettes fléchées sont également attendues à hauteur de 0,23 M€ en 2022 et 0,05 M€ en 2023.
Le niveau de la trésorerie sur fonds propres au 31 décembre 2021 (1,08 M€), cumulé avec les recettes attendues en 2022, permettra sans difficulté de couvrir les restes à payer ainsi que les dépenses prévues en 2022. Pour le PITE, le niveau de trésorerie au 31 décembre 2021 (0,149 M€) couvre intégralement les restes à payer spécifiques au PITE.
Les EHB s’élèvent à 0,148 M€ fin 2021 et correspondent aux interventions financées par les crédits Etat relatifs au PITE. Ils poursuivent leur diminution (0,39 M€ fin 2020), compte tenu du solde du programme estimé à fin 2022.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 8 | 8 | 8 |
– sous plafond | 8 | 8 | 8 |
– hors plafond |
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dont contrats aidés |
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|
dont apprentis |
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|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
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|
– rémunérés par l'État par ce programme |
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|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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L'établissement avait un schéma d'emplois nul en LFI 2021. En exécution 2021, celui-ci s'élève à -1 ETP, avec un atterrissage à 6,8 ETP. Etablissement de petite taille, les mouvements de personnel ont été importants dans le courant de l'année 2021, avec une période de vacance incompressible notamment en fin d’année.
Le plafond d'emplois de 8 ETPT (dont 3 titulaires et 5 contractuels) a été pleinement respecté avec 7,65 ETPT en moyenne annuelle. Cette légère sous exécution traduit différents mouvements au cours de l’année. Trois agents ont quitté l’établissement au cours de l’année (un agent fonctionnaire et deux agents contractuels). Le premier départ concernait le poste de géomaticien, et les suivants, deux postes de chargé de mission en gestion quantitative. Ils ont été remplacés par une agente fonctionnaire et deux agents contractuels, dont un en CDI.
OPÉRATEUR
OFB - Office français de la biodiversité |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Depuis le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) assure la préservation et la restauration de la biodiversité. Issu de la fusion de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l’OFB permet de renforcer l’efficacité des politiques publiques en matière non seulement de police de l’eau et de l’environnement mais également de reconquête de la biodiversité. Il est le principal acteur dans le domaine de la biodiversité, qu’elle soit terrestre, aquatique ou marine. Il est placé sous la double tutelle des ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture (MTE et MAA). Les missions qui lui sont confiées ont pour objectif le développement de la connaissance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l’eau. Elles se déclinent de la façon suivante :
- l’appui scientifique, technique et financier à la conception, à la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de l’eau et de la biodiversité ;
- la gestion d’espaces naturels (notamment des neuf parcs naturels marins existants ou encore de certaines réserves nationales de chasse et de faune sauvage), ainsi que des actions de restauration et d’appui d’autres gestionnaires d’aires protégées (appui technique aux parcs nationaux et plus généralement à l’ensemble des réseaux de gestionnaires d’espaces naturels) ;
- la police de l’environnement et la police sanitaire ;
- la formation et la mobilisation des citoyens et des parties prenantes (rôle de centre de ressources national) ;
- le développement de la connaissance, de la recherche et de l’expertise sur les espèces et les milieux, ainsi que sur la gestion adaptative (notamment coordination de trois systèmes d’information fédérateurs sur la biodiversité, l’eau, les milieux aquatiques et les milieux marins).
Actions significatives menées en 2021 :
Adoption du contrat d’objectifs et de performance de l’établissement (COP) élaboré pour la période 2021-2025. Ce COP défini une véritable feuille de route stratégique pour l’établissement pour les années à venir. Le COP doit renforcer la culture commune des agents travaillant au sein de l’établissement ;
Création de l’Agence régionale de la biodiversité (ARB) en Guadeloupe, la première en outre-mer ;
Mobilisation de l’OFB lors du congrès mondial de la nature à Marseille du 3 au 11 septembre 2021 et la mise en place des espaces « générations nature », qui ont connu un grand succès d’affluence (25 000 visiteurs) ;
Poursuite de multiples appels à projets, d’appels à manifestation d’intérêt et des initiatives « engagés pour la nature » (375 collectivités, 169 entreprises et 36 partenaires) ;
Mise en œuvre du plan de relance (enveloppe totale de 85 M€)
Concernant la rationalisation des fonctions supports, notamment au niveau des sites immobiliers, on peut noter la préparation du SPSI de l'établissement, qui prévoit une réduction du nombre de sites administratifs et techniques à moyen terme, ainsi que le rapprochement des équipes.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie |
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| 64 521 | 22 124 |
Dotations en fonds propres |
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| 114 | 114 |
Transferts |
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| 64 407 | 22 010 |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture | 9 | 11 |
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| 428 | 426 |
Subventions pour charges de service public | 9 | 11 |
|
| 8 | 6 |
Transferts |
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|
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| 420 | 420 |
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 832 | 579 |
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| 1 066 | 497 |
Subventions pour charges de service public | 470 | 529 |
|
|
| 44 |
Transferts | 362 | 50 |
|
| 1 066 | 453 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 43 997 | 44 045 | 51 200 | 51 340 | 54 290 | 53 909 |
Subventions pour charges de service public | 41 200 | 41 200 | 51 200 | 51 200 | 51 200 | 51 205 |
Transferts | 2 797 | 2 845 |
| 140 | 3 090 | 2 704 |
P174 – Énergie, climat et après-mines |
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| 1 440 | 1 008 |
Transferts |
|
|
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| 1 440 | 1 008 |
P217 – Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables |
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| 193 | 193 |
Subventions pour charges de service public |
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| 193 | 193 |
P102 – Accès et retour à l'emploi | 11 | 5 |
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| 6 | 6 |
Transferts | 11 | 5 |
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| 6 | 6 |
P135 – Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat |
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| 160 | 32 |
Transferts |
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| 160 | 32 |
Total | 44 849 | 44 640 | 51 200 | 51 340 | 122 105 | 78 195 |
L’ensemble des financements alloués à l'OFB par l’État s’est élevé en 2021 à 78,2 M€ en CP (contre 44,64 M€ en CP en 2020), dont 51,2 M€ de SCSP du programme 113 et 27 M€ en subventions fléchées ou globalisées. Pour le programme 113 hors SCSP (2,7 M€ en CP), les financements recouvrent notamment les actions suivantes :
1,129 M€ afin de cofinancer l’appel à projets « Mobiodiv’ » ;
0,65 M€ au titre du FAIRH (Fonds d’accompagnement interministériel des ressources humaines), par transferts de crédits du programme 351 afin d’aider à la création et à la restructuration de l’Etablissement ;
0,919 M€ de cofinancements de projets dans le cadre du FEAMP, dont :
0,335 M€ pour le projet OBSCAME (Observation des captures accidentelles de mammifères marins sur les fileyeurs du golfe de Gascogne ;
0,144 M€ pour la coordination de l'observatoire des activités de pêche à pied de loisir ;
0,123 M€ au titre du suivi des Nourriceries et des Habitats benthiques sur le site Natura 2000 de la Baie de Seine occidentale et 0,116 M€ au titre de l’élaboration et de l’animation des documents d'objectifs Natura 2000 en Manche et mer du Nord ou du projet AMOPUFOM ;
0,3 M€ pour le fonctionnement de la RNN de la Baie de l'Aiguillon, de la gestion de la RNN d'Iroise, pour des analyses génétiques des Gobies à tache noire et du Gobie de Kessler en Bourgogne, et pour la gestion du domaine des Grandes cabanes du Vaccares ;
0,221 M€ de subventions LIFE (Marha, Artisan, Wolfalps) ;
0,1 M€ en faveur de l’actualisation et de la mise en œuvre du PNA pour les tortues marines, du suivi du mouflon en Corse et des plans nationux de lutte contre l’écureuil de Pallas et le vison d’Amérique ;
0,1 M€ pour l’appui à diverses actions comme le débroussaillage de l’alpage d’Armenaz, l’entretien et la conservation des prairies sur l'Ile de Chantecoq, l’appui au réseau SAGIR à la Réunion, une subvention pour la réalisation du projet "Recommandations pour une chasse durable des oiseaux forestiers (RCDOF)" par des fonds FEDER en Guyane ou le financement de matériel nautique.
Les financements alloués à l’OFB par l’État au titre du programme 362 du plan de relance se sont élevés en 2021 à 22,1 M€, dont 7,9 M€ au titre de la biodiversité (3,255 M€ pour les aires protégées et 4,655 M€ pour la restauration écologique) et 14,1 M€ au titre de la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement en outre-mer (plan Eau-DOM). Par ailleurs, au titre du volet de la rénovation énergétique des bâtiments publics, 0,114 M€ ont été alloués pour des études préalables pour le projet de mutualisation des équipes du parc naturel marin de l'estuaire de Gironde, du service départemental de police de l'environnement et de la brigade mobile d’intervention à Rochefort.
D’autres crédits de l’État ont également versés à l’OFB pour 1,24 M€ :
Programmes 149 et 206 au titre du projet OBSCAME (0,42 M€) visant à amoindrir les pressions des activités de pêche sur la biodiversité marine, de la participation de l'OFB aux actions liées au contrôle sanitaire de la faune sauvage (0,18 M€), de la convention SAGIR de surveillance sanitaire de la faune sauvage (0,23 M€), du suivi populationnel et épidémiologique des bouquetins du massif du Bargy, et de la surveillance de la brucellose chez les espèces chassables du Bargy et des massifs adjacents en 2021 (0,073 M€) ou encore de la lutte contre la peste porcine africaine (0,05 M€) ;
0,493 M€ du programme 174 au titre du projet MIGRALION sur la caractérisation de la fréquentation du golfe de Lion par les migrateurs terrestres et l'avifaune marine, dans le cadre des études préalables à l'implantation des éoliennes en mer ;
0,193 M€ du programme 217 au titre de la compensation du passage au RIFSEEP de certains corps techniques.
Compte financier 2021
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 190 500 | 175 809 | Subventions de l'État | 407 071 | 410 014 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 38 861 | 37 808 | – subventions pour charges de service public | 51 200 | 51 200 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 355 871 | 358 814 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 64 985 | 89 722 | Fiscalité affectée |
|
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Intervention (le cas échéant) | 224 835 | 211 877 | Autres subventions | 45 778 | 44 895 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 14 200 | 27 925 | Revenus d’activité et autres produits | 5 982 | 10 215 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 14 000 | 27 873 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 1 000 | 5 898 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 200 | 53 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 650 | 330 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 400 | 270 | |
Total des charges | 480 320 | 477 408 | Total des produits | 458 831 | 465 124 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 21 489 | 12 284 |
Total : équilibre du CR | 480 320 | 477 408 | Total : équilibre du CR | 480 320 | 477 408 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 9 339 |
| Capacité d'autofinancement |
| 9 144 |
Investissements | 11 120 | 7 279 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 200 |
| |
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| Autres ressources | 650 | 330 | |
Remboursement des dettes financières |
| 14 | Augmentation des dettes financières |
| 0 |
Total des emplois | 20 459 | 7 293 | Total des ressources | 850 | 9 474 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 2 181 | Diminution du fonds de roulement | 19 609 |
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Le résultat comptable est déficitaire à hauteur de 12,28 M€, contre une prévision de déficit de 21,49 M€, pour des raisons similaires à celles justifiant le solde budgétaire. En effet, les charges (477,4 M€) et les produits (465,1 M€) sont proches des dépenses (fonctionnement, personnel et interventions) et recettes budgétaires, si ce n’est le décalage entre leur constatation en comptabilité générale et le flux de trésorerie associé ainsi que les dotations aux amortissements et les reprises, charges et produits calculés n’engendrant pas de flux de trésorerie.
Aussi, avec une capacité d’autofinancement d’un montant de 9,1 M€, des investissements de 7,3 M€ et des ressources d’investissement de 0,3 M€, le fonds de roulement augmente de 2,2 M€ par rapport au fonds de roulement issu de l’exécution fin 2020 (95,4 M€). Ainsi, au 31 décembre 2021, le fonds de roulement s’établit à un niveau de 97,6 M€, supérieur de 27,6 M€ au niveau de la prévision du fait principalement de la sous exécution de certaines dépenses. Il représente alors environ 77 jours de dépenses.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
113 080 | 93 110 | 110 782 |
La trésorerie est diminuée de -2,3 M€ sur l'exercice. Cela s'explique par le solde budgétaire excédentaire de 1,1 M€, complété des encaissements non-budgétaires à hauteur de 10,2 M€ et des décaissements non-budgétaires de 12,5 M€ (avec notamment des opérations pour compte de tiers pour la TVA, la compensation des dommages causés par les lynx, des reversements aux partenaires pour les LIFE Marha et Artisan notamment). Cette variation de trésorerie se décompose en un prélèvement de 19,8 M€ sur la trésorerie non fléchée et un abondement de 17,5 M€.de la trésorerie fléchée, qui a vocation à être décaissée à terme. Ainsi, au 31 décembre 2021, le niveau de trésorerie atteint 110,78 M€ (86,08 M€ prévus), contre 113,08 M€ fin 2020
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 190 500 | 190 500 | 187 956 | 187 956 |
Fonctionnement | 53 808 | 50 785 | 47 802 | 48 316 |
Intervention | 259 656 | 224 835 | 270 386 | 215 725 |
Investissement | 12 431 | 11 120 | 8 980 | 8 027 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 516 395 | 477 240 | 515 123 | 460 024 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 38 861 | 38 861 | 37 808 | 37 808 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 388 355 | 392 947 |
Subvention pour charges de service public | 51 200 | 51 200 |
Autres financements de l’État | 952 | 4 344 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 332 499 | 333 239 |
Recettes propres | 3 705 | 4 164 |
Recettes fléchées | 68 966 | 68 175 |
Financements de l’État fléchés | 23 025 | 23 139 |
Autres financements publics fléchés | 45 173 | 44 669 |
Recettes propres fléchées | 768 | 366 |
Total des recettes (C) | 457 321 | 461 122 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 1 098 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 19 919 | 0 |
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Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Appui à la mise en œuvre des politiques de l’eau et de la biodiversité | 0 | 2 745 | 2 302 | 191 986 | 175 550 | 149 | 119 | 194 880 | 177 971 |
Connaissance et expertise | 0 | 3 209 | 3 020 | 41 429 | 31 724 | 513 | 391 | 45 151 | 35 135 |
Formation et mobilisation des citoyens et des parties prenantes | 0 | 6 128 | 4 431 | 12 229 | 7 753 | 657 | 276 | 19 014 | 12 460 |
Gestion et appui à la gestion des espaces naturels et des espèces | 0 | 5 053 | 3 849 | 13 710 | 9 609 | 536 | 343 | 19 299 | 13 801 |
Police de l’environnement et police sanitaire | 0 | 5 894 | 7 346 | 303 | 199 | 1 287 | 1 258 | 7 484 | 8 803 |
Soutien et management | 190 500 | 30 780 | 29 837 | 0 | 0 | 9 289 | 8 734 | 230 569 | 229 071 |
Total | 190 500 | 53 808 | 50 785 | 259 656 | 224 835 | 12 431 | 11 120 | 516 395 | 477 240 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 19 919 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 60 | 1 619 |
Autres décaissements non budgétaires | 20 | 10 845 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 19 999 | 12 465 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 2 995 | 17 535 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 19 999 | 12 465 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 1 098 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 14 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 15 | 175 |
Autres encaissements non budgétaires | 15 | 8 880 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 30 | 10 167 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 19 969 | 2 298 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 22 964 | 19 833 |
Total des financements | 19 999 | 12 465 |
|
Le budget initial (BI) 2021, voté par le conseil d’administration (CA) le 26 novembre 2020 a fait l’objet de trois budgets rectificatifs (BR) en cours d’année pour tenir compte du report de crédits 2020 destinés à finaliser des opérations en cours, de transferts de crédits entre nature de dépenses, de mises à jour de dossiers afférents aux conventions de recettes fléchées, des conventions partenariales ou de mécénats, de l’ajustement des prévisions de recettes et des perspectives de fin de gestion. In fine, l’année 2021 se caractérise par un niveau de réalisation proche de la dernière prévision rectifiée, soit en dépenses à hauteur de 95,4% en AE et 94,1% en CP, et de 99,4% en recettes. Par rapport au budget initial pour 2021, l’exécution des AE est de 99,8% et l’exécution des CP de 96,4%.
1. Les dépenses de l’OFB s’élèvent en 2021 à 515,1 M€ en AE (contre 455,4 M€ en 2020) et 460 M€ en CP (contre 430,2 M€ en 2020), soit une augmentation de 13% en AE (mais une stabilité hors abondement du plan de relance) et de 7% en CP (4% hors plan de relance). Hors dépenses de personnel et hors contribution de fonctionnement aux parcs nationaux, les dépenses opérationnelles de l'établissement représentent 84% des AE et 81% des CP.
Les dépenses de personnel (40,9% des dépenses totales en CP) s'élèvent en 2021 à 188 M€ en AE et en CP, contre 190,8 M€ en prévision rectifiée, soit une exécution de 98,5%. L’année 2021 a permis la poursuite des réformes engagées et la consolidation de l’établissement, notamment sur le plan du pilotage des ressources humaines.
Pour les agents titulaires, la mise en œuvre des revalorisations liées aux notes de gestion indemnitaires de l’établissement adoptées en fin d’année 2020 (0,612 M€) et la poursuite du plan de requalification des corps de l’environnement (0,675 M€) ;
Pour les agents contractuels, le déploiement de mesures nouvelles (452 K€) telles que l’indemnité de fin de contrat, le versement d’une majoration Outre-mer pour les agents recrutés sur conventions fléchées, l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la part sujétions ou encore le montant de 130 € attribué en décembre 2021 pour tous les agents relevant du quasi-statut de l’environnement, dans le cadre de l’enveloppe complémentaire de 0,25 M€ annoncée par les ministres de tutelle de l'Office.
De plus, l’écart à la prévision s’explique essentiellement par l’évolution du socle 2020 plus faible que prévu initialement lors de la construction du BI 2021 (- 1,26 M€), en raison du décalage des recrutements liés à la crise sanitaire, le report du déploiement du RIFSEEP pour certains corps actuellement non bénéficiaires (ingénieurs des ponts, eaux et forêts, administrateurs civils et ingénieurs de l’agriculture et de l’environnement), ainsi que le décalage concernant la mise en œuvre des mesures d’accompagnement des restructurations.
Les dépenses de fonctionnement atteignent 47,8 M€ en AE et 48,3 M€ en CP (10,5% des dépenses totales en CP) en 2021. Elles ont été réalisées à hauteur de 89,9% en AE et 93,8% en CP par rapport au dernier BR (respectivement 88,8% et 95,1% par rapport au BI). Ces dépenses s’élevaient en 2020 à 45,9 M€ en AE et 42,3 M€ en CP, soit une hausse de 4% en AE et de 14% en CP.
Les dépenses liées à l’immobilier (loyers et charges immobilières, entretien, dépenses énergétiques) sont en augmentation de 10,3% (0,842 M€) par rapport à 2020 en partie à cause de la reprise des activités sur sites et notamment tous les travaux d’entretiens sur les espaces et les bâtiments mise en attente en 2020 durant les premières vagues de la crise sanitaire (+ 0,39 M€). On constate aussi une augmentation de 4% des charges énergétiques (reprise du travail en présentiel) et de 6% des loyers avec la restructuration des implantations de l’OFB et la prise en compte en année pleine des nouveaux locaux à Vincennes (+ 0,262 M€) ;
La forte baisse des frais postaux et communication (1,9 M€ contre 3,7 M€ en 2020) est due à la mise en place d’une nouvelle prestation pour les services VPN dont le paiement n’a pas pu être honoré suite à des problèmes de facturation. Le paiement aura lieu en 2022. Les dépenses de communication ont diminué de 1,5 M€ entre 2020 et 2021 également ;
S’agissant des frais de déplacement (missions de terrain des agents, réunions, séminaires et colloques), ils sont en hausse par rapport à 2020 (9,2 M€ contre 6,6 M€) dont une grande part concerne le carburant ;
Les dépenses informatiques augmentent de 1,5 M€ du fait notamment de l’augmentation de l’assistance à maîtrise d’ouvrage et de l’inforgérance de systèmes d’information ;
Dans le cadre du plan France Relance, 0,61 M€ en AE et 0,34 M€ en CP de dépenses de fonctionnement ont été exécutés pour des prestations d’intérim et des projets d’entretien, gestion et mise en valeur des aires protégées gérées par l’OFB ;
Enfin, les conventions sur recettes fléchées ont été largement sous exécutées, à hauteur de 37,2% en AE et 39,1% en CP par rapport au BR, du fait des restrictions internationales de déplacement et d’un contexte diplomatique tendu. Certaines opérations ont aussi été reportées ultérieurement du fait de l’impossibilité de missions à l’étranger.
Les dépenses d'intervention (52,5% des dépenses totales en AE et 46,9% en CP) atteignent 270,4 M€ en AE et 215,7 M€ en CP, incluant la contribution aux parcs nationaux de 67,5 M€ en 2021. Elles augmentent de 24% en AE et de 12% en CP. Elles ont été exécutées à hauteur de 94,9% en AE et 91,4% en CP par rapport au dernier BR. L’exécution par rapport au BI est de 104,1% en AE et 95,9% en CP.
Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 209,9 M€ en AE et à 203,7 M€ en CP soit une baisse de 4% en AE et une hausse de 5% en CP. L’effet de la mise en œuvre du plan de relance a constitué une priorité d’action pour l’établissement en 2021, entraînant dans certains cas un décalage sur 2022 de certains dispositifs d’intervention hors-relance. Au global, les dépenses reflètent les missions confiées à l’OFB. Elles concernent :
Le plan Ecophyto II+, exécuté à hauteur de 39,8 M€ en AE et 33,9 M€ en CP. Le niveau d’exécution est inférieur à celui constaté lors de l’exercice 2020 (46,3 M€ en AE et 36,9 M€ en CP) qui avait été marqué par le rattrapage de la sous-exécution 2019. L’axe 1 du plan Ecophyto II+ (« Agir aujourd’hui et faire évoluer les pratiques », qui regroupe notamment les actions DEPHY et Bulletin de santé du végétal) représente, comme les années précédentes, plus de la moitié des engagements réalisés en 2021 (25,2 M€) ;
Les interventions en Outre-mer sont de 23,7 M€ en AE et 27,8 M€ en CP, en diminution par rapport aux prévisions ajustées pour les AE de la solidarité inter-bassins (15,9 M€) mais en hausse pour les CP (22,2 M€) ;
La mise en œuvre du soutien financier de l’OFB au profit des actions « concourant directement à la protection et à la reconquête de la biodiversité », dispositif dit d’écocontribution instauré par l’article 13 de la loi du 24 juillet 2019, avec la création et la gestion d'un fonds à destination des fédérations de chasse, pour un montant de 12,2 M€ en AE et de 8,9 M€ en CP. Les montants relatifs à la saison cynégétique 2020-2021 s’élèvent à 8,9 M€ d’AE et 6,2 M€ de CP, et ceux de la saison cynégétique 2021-2022 s’élèvent à 3,3 M€ en AE et 2,3 M€ en CP ;
L’appui aux stratégies, le soutien aux acteurs et la mobilisation citoyenne sont destinés principalement aux grands partenariats associatifs, à la formation et la mobilisation des acteurs, aux programmes d’éducation à l’environnement et aux ARB. Ils atteignent 16,4 M€ en AE et 16,1 M€ en CP ;
L’ensemble des moyens d’intervention dévolus à la police, à la connaissance et à l’expertise regroupent les partenariats avec de grands opérateurs publics ou parapublics sous la forme de subventions ou de contrats. Les montants alloués à ces opérations se sont élevés à 39 M€ en AE et 31,1 M€ en CP ;
Les parcs naturels marins ont consommé 5,9 M€ d’AE et de 5 M€ de CP, globalement conformes aux prévisions en AE alors que les CP sont en retrait de 0,6 M€.
Les autres dépenses d'intervention représentent 3,1 M€ d’AE et 12 M€ de CP. Elles recouvrent les interventions dans le domaine des relations internationales et des partenariats internationaux, de la communication, de la police, de l’informatique, etc., dont la principale dépense en CP concerne la compensation du transfert de la gestion des plans de chasse, versée à la Fédération nationale des chasseurs, pour un montant de 9 M€ en 2021.
Dans le cadre du plan France Relance, 60,5 M€ en AE et 12 M€ en CP ont été exécutés pour une enveloppe prévisionnelle de 85 M€. En 2021, l'OFB a mis en oeuvre les appels à projets « Atlas de la biodiversité communale », « MobBiodiv Restauration », des actions de restauration écologique concernant les façades maritimes ainsi que le soutien aux investissements des collectivités d’outre-mer dans les infrastructures d’eau et d’assainissement. Le niveau d’exécution en CP est plus faible que programmé, essentiellement en raison d’un niveau d’avancement opérationnel plus faible qu’anticipé des projets d’infrastructures d’eau et d’assainissement ultra-marins.
Les dépenses d'investissement s'élèvent à 9 M€ en AE et 8 M€ en CP (2% des CP totaux), avec une baisse de 8% en AE et de 39% en CP par rapport à 2020. Cette enveloppe a été exécutée à près de 81,8% en AE et 74,1% en CP par rapport aux prévisions ajustées. Ces dépenses concernent :
Les véhicules, exécutés à hauteur de 71,9% en AE et de 66,9% en CP, l’écart à la prévision est dû à la commande de véhicules qui n’a pas pu être honorée dans son intégralité. Les CP sont en baisse de 1 M€ en AE et de 1,5 M€ en CP par rapport à 2020, année marquée par le paiement de véhicules commandés entre 2017 et 2019. S’agissant du projet de véhicules « Police de l’Environnement », 1,22 M€ avaient été inscrits au BI 2021 pour l’acquisition et l’équipement de 36 véhicules. Avec le renouvellement du marché subséquent, le dossier a pris du retard et les opérations sont reportées sur 2022 (commande et équipements de 27 véhicules après recensement) ;
Les embarcations, exécutés à 104,5% en AE et 65,5% en CP. Cet écart provient du fait qu’un semi-rigide aurait dû être réglé dès 2021 (294 K€) ;
Les travaux, exécutés à 100,3% en AE et 82,5% en CP : engagement des travaux pour les locaux situés au sein de l’Agence de l’eau Adour-Garonne à Toulouse, travaux sur le site de formation du Bouchet ou travaux de réfection sur le site de La Roche-sur-Yon ;
Concernant les dépenses informatiques, exécutées à 93,3% en AE et 95,7% en CP, cette sous-exécution concerne essentiellement le service projet étude et développement, dont la mission est de faire évoluer les solutions logicielles des directions métiers. Cette situation s’explique par la priorisation des projets compte tenu de nouvelles orientations stratégiques et/ou opérationnelles, par la complexité de certains projets ou le manque de ressources entrainant une nouvelle programmation des crédits en 2022 et le développement de solutions logicielles en utilisant des ressources internes. En CP, les dépenses principales sont l’acquisition et le développement de logiciels métiers (1,551 M€), l’achat de matériel (0,523 M€ pour les systèmes de visio conférences, ou les systèmes de stockages et de réseau (0,399 M€) ;
Enfin, les autres dépenses d’investissement (équipements, mobiliers, matériels scientifiques et matériels divers) ont été exécutés à hauteur de 67% en AE et 58,3% en CP. Cette sous-exécution est dû aux problématiques rencontrés sur les marchés nationaux (équipements principalement) qui a repoussé certaines perspectives d’acquisition d’équipements et matériels divers pour les agents de terrains. Avec la reprise des opérations et études post-crise sanitaire, les investissements en matériel ont été plus importants en 2021 ;
De même, pour les opérations sur recettes fléchées, principalement les achats du matériel pour le suivi et l’étude des populations et la construction d’un observatoire ornithologique, compte tenu des décalages précités, les taux de consommation sont de 31% en AE (0,198 M€) et de 29% en CP (0,193 M€).
Dans le cadre du plan de relance, 0,38 M€ en AE et 0,17 M€ en CP ont été exécutés (achat de balises GPS, conception et pose de mouillages écologiques notamment).
2. Les recettes s'établissent à 461,1 M€ soit 2,6 M€ de moins que la prévision révisée. Elles se répartissent entre les recettes globalisées (390,9 M€) pour 85% et les recettes fléchées (70,3 M€) pour 15%.
NB : Ce montant est légèrement différent du tableau des autorisations budgétaires (392,9 M€ de recettes globalisées et 68,2 M€ de recettes fléchées) mais la somme est bien identique. Jusqu'en 2020, le RAP présentait un montant retraité d'éventuelles erreurs d'imputation. Pour 2021 et les années suivantes, le montant est basé sur le compte financier effectivement voté par l'OFB, sans retraitement. Cela ne remet pas en cause la somme des recettes de l'établissement ni le niveau du solde budgétaire.
Les recettes globalisées sont constituées de :
La subvention pour charges de service public (SCSP) de 51,2 M€ allouée par le programme 113, en hausse de 10 M€ par rapport à 2020 ;
Les autres financements de l’Etat (4,34 M€) proviennent principalement de subvention complémentaire allouée par le MTE dans le cadre du FAIRH (Fonds d’accompagnement interministériel des ressources humaines) pour 0,65 M€ ou de la compensation de l’impact financier de la mise en œuvre du RIFSEEP pour les agents des corps des ingénieurs des travaux publics de l'Etat et des techniciens supérieurs du développement durable affectés à l'établissement pour 0,193 M€. De plus, le MAA a versé 0,611 M€ en 2021, dont 0,23 M€ au titre de la convention du réseau SAGIR, réseau national de suivi sanitaire de la faune sauvage et 0,381 M€ dans le cadre des actions de contrôle de police sanitaire. 0,909 M€ ont également été perçus au titre de conventions diverses, avec notamment une subvention de 0,114 M€ dans du projet immobiliser visant à regrouper les agents du service départemental de la direction régionale Nouvelle-Aquitaine, du parc naturel marin et de la brigade mobile d’intervention, à Rochefort dans un nouveau site multiservice. Les autres projets financés concernent notamment les appels à projets ABC (Atlas de la biodiversité communale) et Mob’Biodiv (restauration écologique) pour 1,129 M€ afin de répondre à l’objectif d’élargir la couverture des actions aux pays et territoires d’Outre-Mer (PTOM).
NB : Le montant des autres financements de l'Etat est en hausse par rapport au CF 2020 (3,53 M€). Jusqu'en 2020, le RAP présentait un montant retraité d'éventuelles erreurs d'imputation (0,973 M€ dans le RAP 2020 contre 3,53 M€ dans le CF 2020 de l'OFB) pouvant produire des différences mais ne remettant pas en cause la somme des recettes de l'établissement ni le niveau du solde budgétaire. Pour 2021 et les années suivantes, le montant est basé sur le CF voté par l'OFB.
Les autres financements publics proviennent majoritairement de la contribution des agences de l’eau (hors Ecophyto) à hauteur de 331,9 M€ (84,8% des recettes globalisées totales), conformément à l’arrêté du 28 janvier 2021. A cette contribution, s’ajoutent 1345 K€ issus de recettes sur conventions diverses et de frais de gestion/remboursements ainsi que 16 K€ pour l’aide publique à l’emploi pour les contrats aidés ;
Les recettes propres globalisées, principalement constituées des produits de l’examen et de la délivrance du permis de chasser, sont supérieurs aux prévisions et s’élèvent à 4,2 M€, en hausse de 5,3% par rapport à 2020 du fait de la reprise des activités en 2021 (+0,6 M€). En 2021, l’établissement a encaissé pour la première fois un montant de 0,478 M€, au titre des redevances perçues de la part des titulaires de concessions pour les gisements en mer situés sur le plateau continental ou dans la zone économique exclusive par la DGFiP depuis 2019. L’établissement a également reçu pour la première année des recettes propres partenariales (ainsi que les frais de gestion associés) pour 60 k€.
Les recettes fléchées s’élèvent à 68,2 M€, en hausse de 25,6 M€ par rapport à 2020 essentiellement du fait des subventions du plan de relance, et proviennent :
De financements de l’Etat fléchés de 23,1 M€, dont 21,92 M€ dans le cadre du Plan France Relance. On peut noter les financés dédiés aux programmes LIFE Marha et LIFE Artisan (0,2 M€) et OBSCAME (0,33 M€) ;
NB : Le montant des autres financements de l'Etat fléchés est en hausse par rapport au CF 2020 (0,297 M€). Jusqu'en 2020, le RAP présentait un montant retraité d'éventuelles erreurs d'imputation (2,856 M€ dans le RAP 2020 contre 0,297 M€ dans le CF 2020 de l'OFB) pouvant produire des différences mais ne remettant pas en cause la somme des recettes de l'établissement ni le niveau du solde budgétaire. Pour 2021 et les années suivantes, le montant est basé sur le CF voté par l'OFB.
Des autres financements publics fléchés pour 44,7 M€, répartis entre les 41 M€ au titre du reversement de la part de redevance pour pollutions diffuses perçue par les agences de l’eau destinée au financement du programme national « Ecophyto », et les 3,669 M€ issus de issus de recettes fléchées sur conventions diverses ;
Des autres recettes propres fléchées pour 0,366 M€ (1% des recettes fléchées totales) correspondant essentiellement à des opérations de mécénat (GMF, etc.).
3. Le solde budgétaire, prévu en déficit de 19,9 M€ dans le BI puis 25,3 M€ dans le dernier BR, s’établit en définitive à 1,1 M€ en excédent pour 2021, contre un déficit de 5,99 M€ fin 2020. Cela s'explique par les écarts aux prévisions de dépenses exposés supra et un taux d’encaissement de recettes totales de près de 100%.
La trésorerie est diminuée de -2,3 M€ sur l'exercice. Cela s'explique par le solde budgétaire excédentaire de 1,1 M€, complété des encaissements non-budgétaires à hauteur de 10,2 M€ et des décaissements non-budgétaires de 12,5 M€ (avec notamment des opérations pour compte de tiers pour la TVA, la compensation des dommages causés par les lynx, des reversements aux partenaires pour les LIFE Marha et Artisan notamment). Cette variation de trésorerie se décompose en un prélèvement de 19,8 M€ sur la trésorerie non fléchée et un abondement de 17,5 M€.de la trésorerie fléchée, qui a vocation à être décaissée à terme. Ainsi, au 31 décembre 2021, le niveau de trésorerie atteint 110,78 M€ (86,08 M€ prévus), contre 113,08 M€ fin 2020.
Les restes à payer atteignent 312,89 M€ au 31 décembre 2021, soit une hausse nette de 47,56 M€ sur l’exercice (dont 48,91 M€ sur le Plan France Relance, hors plan de Relance les restes à payer diminuent de 1,35 M€). Les restes à payer sur les dépenses d’intervention (292,43 M€) représentent près de 93,5 % des restes à payer de l’établissement, traduisant l’importance de ces dépenses pluriannuelles dans le budget de l’établissement. Fin 2021, le taux de couverture des restes à payer par la trésorerie atteint 35% (et 31% par le fonds de roulement).
Les engagements hors bilan s’élèvent à 282,2 M€ fin 2021. Ils concernent le plan Ecophyto pour 45,7 M€, le plan France Relance pour 47,4 M€, du transfert des plans de chasse pour 27 M€, des dispositifs Outre-Mer (dont solidarité inter bassins) pour 81,2 M€ et des autres engagements issus des interventions à hauteur de 80,9 M€.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 2 741 | 2 798 | 2 818 |
– sous plafond | 2 612 | 2 638 | 2 633 |
– hors plafond | 129 | 160 | 185 |
dont contrats aidés | 59 | 60 | 51 |
dont apprentis | 11 | 20 | 13 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 23 | 22 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
| 23 | 22 |
|
Le plafond d'emplois de l'OFB s'élevait à 2 638 ETPT en LFI 2021, soit une baisse de 20 ETPT par rapport à la LFI 2020. Le plafond d’emplois effectivement notifié par le responsable de programme s’est établi à 2635 ETPT suite aux mouvements en gestion du responsable de programme de - 3 ETPT, du fait de la mise à disposition d'agents des agences de l'eau auprès de l'OFB pour 2 ETPT. Le transfert temporaire d’1 ETPT de l’OFB au profit des agences de l’eau en appui à leur démarche de mutualisation inter-agences s’y ajoute. En exécution 2021, les emplois sous plafonds se sont élevés à 2 633,4 ETPT.
Le schéma d'emplois de l'établissement était fixé initialement à -20 ETP en LFI 2021. Celui-ci a été allégé en cours de gestion par le MTE à hauteur de 20 ETP afin de préserver les moyens des aires protégées dans le cadre de la mise en œuvre de la SNAP 2030, et a donc été annulé (sans impact sur le plafond d’emplois en ETPT). Le schéma d'emplois nul a été strictement respecté, avec seulement – 0,15 ETP, soit 2 588,02 ETP fin 2021, contre 2 588,17 ETP fin 2020.
Les emplois hors plafond s’élèvent à 185 ETPT en 2021 contre 157 ETPT en 2020. Si on exclut les volontaires de services civiques (VSC), les emplois hors plafond sont de 148 ETPT contre 129 ETPT en 2020. Les emplois aidés représentent 51 ETPT, contre 59 ETPT en 2020. Les apprentis représentent 13 ETPT contre 11 ETPT en 2020, ce dispositif demeure donc relativement stable. Les emplois sur conventions fléchées ont quant à eux fortement augmenté en 2021 à 84 ETPT contre 59 ETPT en 2020, soit une hausse de 25 ETPT du fait du rattrapage d’opérations par rapport à 2020. Les volontaires de services civiques ont représenté 37 ETPT en 2020, soit un chiffre en hausse par rapport à 2020 (28 ETPT), confirmant une dynamique de recrutements sur ce dispositif.
On peut également noter en 2021 22 ETPT de mises à disposition, montant stable par rapport à 2020 (24 ETPT).
OPÉRATEUR
Parcs nationaux |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
L’année 2021 a été marquée par l’adoption le 11 janvier, à l’occasion du One Planet Summit, de la nouvelle Stratégie nationale pour les aires protégées (SNAP). Cette stratégie, inscrite au code de l’environnement par la loi climat et résilience, fixe la feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des aires protégées terrestres et marines de métropole et d’outre-mer.
Les restrictions sanitaires ont en partie perturbé le quotidien des agents des parcs nationaux mais la continuité de l’activité a pu être assurée. La période estivale a connu une forte reprise de la fréquentation des parcs, faisant de de l’hyper fréquentation un enjeu majeur de 2021. La faible connaissance de certains milieux naturels (méditerranéens, montagnards) et des contraintes règlementaires qui s’appliquent dans un espace protégé, par un public nouveau en quête de nature, a généré une forte mobilisation des équipes de terrain. Les principaux enjeux ont consisté à limiter les conflits d’usage et les atteintes aux milieux naturels.
L’année 2021 a aussi été une année intense dédiée à la reconstruction suite à la tempête Alex qui a touché les Alpes Maritimes en fin d’année 2020. Ainsi, un programme de restructuration des sentiers, inédit par son ampleur, a été déployé dans le parc national du Mercantour, grâce au soutien financier de l’État, du département des Alpes Maritimes mais aussi de mécènes.
Les 11 établissements se sont mobilisés pour mettre en oeuvre le plan France relance porté par l’État. L'enveloppe de 19 M€ alloués sur trois ans aux parcs nationaux est une opportunité pour les territoires. Les établissements publics ont su répondre à ce défi, qui constitué une charge de travail nouvelle pour les équipes dans des délais contraints mais qui s'est traduite par des dizaines de projets variés.
L’année 2021 a de plus permis aux parcs nationaux de participer à un évènement d’envergure, le Congrès Mondial de la Nature qui s’est tenu à Marseille début septembre. Cet évènement a rassemblé des participants du monde entier, afin de définir les priorités en terme de biodiversité et guider les actions de conservation et de développement durable. L’ensemble des parcs nationaux s’est relayé sur toute la durée du Congrès afin d’assurer une animation et une présence en continu. Les missions des parcs, leur patrimoine, les enjeux de préservation de la biodiversité ont suscité un vif intérêt chez les visiteurs.
Plus généralement, les parcs nationaux ont poursuivi leurs efforts pour maintenir l’attractivité des territoires, en proposant des programmes d’animation pour le grand public et en se regroupant avec tous les socio-professionnels du tourisme pour coordonner une offre de tourisme durable. Les actions d’appui au développement local, d’éducation à l’environnement, mais aussi les actions scientifiques ont également été poursuivis dans le but de mieux connaitre et mieux agir.
Enfin des efforts ont également été faits pour rationaliser les frais de fonctionnement en 2021.
Les parcs nationaux des Cévennes, des Ecrins, et les trois parcs d'Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Réunion) ont intégré le service facturier (SFACT) rattaché à l'agence comptable de l'OFB, pour la troisième et dernière année. Tous les parcs nationaux bénéficient ainsi du service facturier
Certains parcs mutualisent la gestion de certains sites d’accueil avec les collectivités territoriales (3 maisons du Parc national des Pyrénées (Arrens Marsous – Saint Lary Soulan et Cauterets depuis 2019, ainsi que la maison du tourisme et du parc des Cévennes à Florac et dont le fonctionnement est mutualisé avec la communauté de communes Florac Sud Lozère) ou encore au parc des Ecrins avec la mutualisation des dépenses de personnel avec les offices de tourisme intercommunaux ou de stations
La poursuite du recours à la mutualisation des marchés : en 2021 deux marchés mutualisés avec la PFRA PACA ont été notifiés pour le parc national de Port-Cros, pour la maintenance du système de sécurité incendie et des extincteurs).
Le parc national de la Réunion a mutualisé en 2021 le marché des copieurs et de la téléphonie mobile.
14 ETPT sur des postes d’intérim ont également été recrutés en 2021 dans les parcs nationaux pour 0,7 M€, notamment pour l’entretien des sentiers et l’accueil au sein des points d’information / maison de parc ou encore des aides bergers dans le cadre du dispositif d’aide face à la prédation, ou plus ponctuellement pour le recrutement d'un médiateur technique sur le LIFE Wolfalps
Dans le détail, les actions suivantes ont été réalisées par les parcs nationaux en 2021.
1. Implication des parcs nationaux dans le plan France relance avec des exemples d’opérations réalisées en 2021
En 2021, les Parcs nationaux se sont impliqués dans le plan de relance à travers de nombreuses opérations.
2. Surveillance du territoire et police de l’environnement
Des actions de police interservices, consacrées à l'application du code de l'environnement (réglementation des espaces protégés, braconnage, pollution, etc.) ont été menées par tous les établissements publics de Parcs nationaux en concertation avec l’OFB et l’ONF. Ces missions donnent souvent lieu à des avertissements aux usagers, mais également à des timbres-amendes et procès-verbaux et dans quelques cas des transactions pénales.
3. Acquisition et diffusion des connaissances
La connaissance des patrimoines naturels, culturels et paysagers constitue un enjeu scientifique pour l'amélioration des connaissances fondamentales des territoires, de leur biodiversité et des usages qui y sont pratiqués ; économique pour la valorisation des patrimoines génétiques et des savoir-faire associés ; et d’efficience des financements publics des établissements de parcs nationaux.
4. Soutien au développement local durable, études et ingénierie
Les équipes de tous les Parcs nationaux ont poursuivi leur contribution aux politiques de planification, d’aménagement des territoires et de développement durable local. Le parc amazonien de Guyane a par exemple :
5. Protection et restauration du patrimoine naturel, culturel et paysager
En vue de restaurer et de maintenir un bon état de conservation des patrimoines dont ils assurent la gestion, les Parcs nationaux mènent de nombreuses opérations : mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) dans les parcs montagnards pour préserver les espèces et les milieux et adapter la gestion agro-pastorale pour concilier biodiversité et production, lutte contre les espèces invasives végétales et animales (figuier de barbarie, agave d'Amérique, griffes de sorcière au parc des Calanques, chats et chiens à la Réunion, griffes de sorcière et rats noirs sur l’île de Bagaud à Port-Cros), réintroduction d'espèces emblématiques, (bouquetin des Alpes et bouquetin ibérique dans les parcs des Ecrins, Mercantour et Pyrénées), projets LIFE consacrés à différentes espèces et écosystèmes (gypaètes barbus, oiseaux marins, pétrel, forêt sèche, etc.), implication dans l'exécution des plans nationaux d'actions (loup, chiroptères, etc.).
A titre d’illustration, le Parc national des Cévennes a lancé en 2021 son opération de plantation des haies mellifères, avec pour ambition de faire du Parc national un territoire accueillant pour les pollinisateurs. 40 porteurs de projets ont répondu favorablement à cet appel. Une liste de 23 plants leur a été proposée : des essences locales adaptées aux différents sols, alternant arbres et arbustes et avec des floraisons échelonnées. Les agriculteurs ont été accompagnés par le Parc dans la conception de leur projet, le choix des essences, le lieu d’implantation de la haie. Près de 7900 plants financés ont été distribués entre janvier et février dernier avec des piquets, des gaines de protection et un paillage biodégradable. En amont une formation a été dispensée pour présenter les différentes étapes de la plantation de haie. En contrepartie, le porteur de projet devra s’engager à ne pas utiliser de produits phytosanitaires sur 25 m de part et d’autre de la haie et à la maintenir au moins 15 ans.
6. Faire connaitre le patrimoine et accueillir les visiteurs
Les Parcs nationaux développent et entretiennent un réseau d’équipements d’accueil du public de qualité répondant aux attentes des visiteurs et conformes aux normes de sécurité et de mise en accessibilité des publics handicapés : sentiers et pistes signalétique et balisage, refuges et maisons de parc. Face à l’augmentation de la fréquentation touristique estivale, les opérateurs ont renforcé l’information des visiteurs sur les sites les plus prisés. Ainsi, certains parcs ont recruté des agents saisonniers de terrain afin de sensibiliser le public aux bons gestes mais également pour les informer de l’offre de découverte du territoire. Les établissements ont poursuivi leurs interventions auprès du jeune public, par des programmes pédagogiques adaptés (« explor’nature écoles », « bio’adapt » …) mais aussi en dehors du programme pédagogique annuel (vacances apprenantes, mini camps…), et des interventions auprès des autres publics par le biais de sorties découvertes grand public durant l’été par exemple. Par ailleurs, des actions de formation auprès des opérateurs touristiques et économiques des territoires, des enseignants sont à souligner.
7. Les actions des parcs nationaux sont récompensées par de nombreux labels prestigieux
Le projet de Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE) « Alpes Azur Mercantour » a été labellisé au mois de décembre 2019 par l'International Dark Sky Association (IDA), basée aux États-Unis. Ce label récompense une qualité de ciel nocturne exceptionnelle et engage les territoires à mener des actions de réduction de la pollution lumineuse et de préservation de leur ciel nocturne. En obtenant ce label d'exception, le territoire est reconnu à l'international, tant par la qualité de son patrimoine naturel que par l'ambition de ses collectivités en faveur d'un ciel nocturne de qualité.
Les établissements publics ont aussi souhaité favoriser l’expérimentation d’aires terrestres éducatives sur leurs territoires. Ces démarches présentent un intérêt majeur en matière d’implication des élèves en les mettant en position de gestionnaire d’un petit espace proche de l’école, mais elles permettent aussi de favoriser les synergies entres les acteurs éducatifs locaux.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie |
|
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| 15 694 | 5 304 |
Subventions pour charges de service public |
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| 407 | 98 |
Dotations en fonds propres |
|
|
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| 6 559 | 2 299 |
Transferts |
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|
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| 8 728 | 2 906 |
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation |
|
|
|
|
| 5 |
Transferts |
|
|
|
|
| 5 |
P175 – Patrimoines | 254 | 94 |
|
| 305 | 183 |
Transferts | 254 | 94 |
|
| 305 | 183 |
P224 – Soutien aux politiques du ministère de la culture | 25 | 25 |
|
|
|
|
Transferts | 25 | 25 |
|
|
|
|
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 4 387 | 4 318 | 5 194 | 5 190 | 7 380 | 6 268 |
Subventions pour charges de service public | 23 | 9 |
|
|
| 14 |
Dotations en fonds propres | 1 437 | 1 416 | 4 494 | 4 490 | 3 675 | 3 310 |
Transferts | 2 928 | 2 893 | 700 | 700 | 3 705 | 2 944 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | -26 | 7 |
|
| 23 | 5 |
Transferts | -26 | 7 |
|
| 23 | 5 |
P102 – Accès et retour à l'emploi |
|
|
|
|
| 24 |
Transferts |
|
|
|
|
| 24 |
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 400 | 287 |
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| 139 | 205 |
Transferts | 400 | 287 |
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| 139 | 205 |
P364 – Cohésion |
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| 860 |
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Transferts |
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| 860 |
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P349 – Fonds pour la transformation de l'action publique |
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| 128 | 128 |
Transferts |
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| 128 | 128 |
Total | 5 040 | 4 731 | 5 194 | 5 190 | 24 529 | 12 121 |
Les 11 parcs nationaux ont bénéficié en 2021 de 5,466 M€ de crédits du plan de relance, alloués par le Ministère de la transition écologique concernant :
- le volet biodiversité pour les aires protégées (à hauteur de 3,167 M€ en CP) ;
- le volet rénovation énergétique des bâtiments publics pour 6 parcs nationaux (PAG, PNC, PNE, PNPC, PNRun et PNV) à hauteur de 2,299 M€ en CP (par exemple travaux d’isolation, rénovation de toiture, remplacement de chaudières fioul, installation d’une toiture solaire sur une maison de parc, restauration thermique du hameau de Porquerolles, réhabilitation énergétique de la Maison de la Forêt ou encore isolation et rénovation des façades extérieures de la Maison des gardes du Reclus en Vanoise).
Le programme 113 a alloué 6,27 M€ de CP en 2021 aux 11 parcs nationaux, dont 3,31 M€ de dotations de fonds propres, qui sont commentées dans la partie relative à la synthèse des crédits versés aux opérateurs, et 2,958 M€ de transferts.
Concernant les subventions au Conservatoire botanique national (CBN) de Porquerolles, les subventions se sont élevées à 1,435 M€ en 2021, comprenant notamment la subvention de fonctionnement de 0,5 M€ et les 0,466 M€ d’agrément de ce CBN, des subventions dans le cadre de l’animation du plan de lutte contre les EVEE (exemple Herbe à alligator), du programme de cartographie des habitats (CARHAB), du soutien au réseau RESEDA Flore, de la participation au pilotage, animation et coordination du SINP, du traitement des déchets d'espèces végétales exotiques envahissantes en PACA, ou encore de la participation à l’élaboration d'une stratégie régionale Occitanie relative aux espèces végétales exotiques envahissantes.
Il est à noter également des subventions versées à deux parcs en 2021 pour 0,18 M€, dans le cadre de l'éducation à l'environnement dans les RNN situées au sein du territoire de trois parcs nationaux.
Des subventions dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal, et de travaux de restauration de sentiers et de passerelle dans les parcs ont également été versées notamment dans le cadre de la reconstruction post-Alex, à hauteur de 1 M€. Concernant Natura 2000 (connaissance et état de conservation des habitats naturels, subventions FEADER), 0,083 M€ ont été versés aux parcs nationaux en 2021. Concernant la connaissance des milieux marins, 0,118 M€ ont été versés pour l'animation et la recherche du sanctuaire Pélagos. Au titre de la participation des parcs nationaux au PNA Loup, le P113 leur a versé 0,087 M€ en 2021, ainsi que 0,063 M€ pour divers PNA et le suivi sanitaire des bouquetins. Le P113 a participé à hauteur de 0,04 M€ au projet européen LIFE+ Pétrels à la Réunion en 2021. On peut noter également une subvention de 0,025 M€ au PNG dans le cadre de l'animation du SNIP en Guadeloupe et de la plateforme Karunati.
Des crédits d’autres programmes de l’Etat ont également été versés pour 0,526 M€ en CP aux parcs nationaux en 2021 :
- 0,183 M€ du programme 175, notamment au titre de subventions pour la réalisation d'un parcours d'oeuvres d'art dans le coeur du Parc national de forêts, l’aide à la collecte de mémoire orale dans les Pyrénées, des travaux de rénovation et aux études et maîtrise d’œuvre du projet de restauration du Fort du Pradeau (0,1 M€), pour une opération de conservation des gravures rupestres de la vallée des Merveilles et de la région du Mont Bégo et pour des travaux de fouilles archéologiques et de valorisation du site de la Tournerie (0,1 M€) ;
- 0,128 M€ du programme 349 au parc Amazonien de Guyane lauréat du FTAP dans le cadre du projet Plateforme d'appui Guyane. Ce projet vise à proposer aux 22 communes et aux 4 EPCI guyanais un appui opérationnel afin d'accélérer la réalisation des projets structurants dont le territoire a besoin (construction d'écoles, de routes, de dispensaires, de logements, d'infrastructures de transport, etc.). Un des volets du projet est plus spécifiquement dédié à la mise en place d’une cellule d'ingénierie de proximité dans le sud de la Guyane, cellule mise en œuvre par le Parc Amazonien de Guyane pour accompagner l’émergence des projets, destinés à répondre notamment à des besoins d’accès à l’énergie, à l’eau ou aux services de base des collectivités très isolées, ou « communes de l’intérieur » ;
- 0,205 M€ du programme 112 au titre notamment du FNADT (0,122 M€) concernant des subventions pour le POIA Birski à la Vanoise, le projet Grand Tour des Ecrins 2, la création d’un espace scénographique de découverte biodiversité de la Maison du parc de la vallée de Champsaur, pour le projet POIA Espèces Arctico-Alpines et le projet "LAUBAPRO", ainsi qu’au titre de la préfiguration du CAE au Parc de Guyane, de la subvention « Dispositif de soutien exceptionnel à l'entretien des milieux pastoraux vulnérables » dans le coeur du Parc national des Cévennes, de l’opération « Animation de la plateforme KARUGEO » ou encore de l’appui à l’organisation du 22e Congrès international BirdsCaribbean ;
-0,1 M€ des programmes 123, 206 et 362 hors MTE, au titre de la contrepartie nationale dans le cadre de la mobilisation de fonds FEDER EcoDOM-3E à la Réunion pour le programme 123 et la subvention du projet Projet Alimentaire Territorial de Mafate (PAT) « Planté pou manzé » pour le programme 206. Sur le programme 362 (action 05) 0,098 M€ ont également été versés pour la consolidation du PAT pour Mafate et pour le dispositif d'appui inter-PAT.
Compte financier 2021
Avertissement
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Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 54 604 | 52 214 | Subventions de l'État | 71 954 | 74 259 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 10 325 | 9 633 | – subventions pour charges de service public |
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| – crédits d'intervention( transfert) | 71 954 | 74 259 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 34 077 | 33 105 | Fiscalité affectée | 785 | 789 |
Intervention (le cas échéant) | 2 436 | 1 630 | Autres subventions | 9 320 | 5 192 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 6 854 | 7 489 | Revenus d’activité et autres produits | 4 927 | 7 279 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 6 496 | 7 417 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 805 | 843 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 358 | 72 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 831 | 605 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 1 259 | 1 422 | |
Total des charges | 91 117 | 86 949 | Total des produits | 86 986 | 87 518 |
Résultat : bénéfice |
| 569 | Résultat : perte | 4 131 |
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Total : équilibre du CR | 91 117 | 87 518 | Total : équilibre du CR | 91 117 | 87 518 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 171 |
| Capacité d'autofinancement |
| 5 187 |
Investissements | 13 512 | 8 542 | Financement de l'actif par l'État | 4 818 | 6 464 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 1 043 | 549 | |
|
| Autres ressources | 1 934 | -400 | |
Remboursement des dettes financières |
| 1 | Augmentation des dettes financières | 31 | 2 |
Total des emplois | 13 683 | 8 542 | Total des ressources | 7 827 | 11 802 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 3 260 | Diminution du fonds de roulement | 5 856 |
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Du point de vue comptable on observe un résultat positif (0,569 M€), contre un résultat déficitaire (-0,915 M€) en 2020, ainsi qu’une capacité d’autofinancement (5,187 M€) en hausse par rapport à 2020 (3,63 M€).
Le niveau du fonds de roulement des parcs nationaux augmente ainsi de 13% entre 2020 et 2021 (+3,26 M€) pour s'élever à 26,771 M€ contre 23,714 M€ en 2020. Cette hausse s’explique par des décalages de trésorerie pour les projets cofinancés, essentiellement liées en 2021 aux projets du plan de relance (volets biodiversité et rénovation énergétique), avec des encaissements supérieurs aux décaissements. Cette hausse s’explique également de manière plus conjoncturelle par des ventes de biens immobiliers importants pour certains parcs en 2021.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
19 886 | 14 163 | 25 683 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 56 740 | 56 740 | 56 671 | 56 671 |
Fonctionnement | 24 777 | 25 498 | 20 562 | 18 776 |
Intervention | 3 531 | 2 436 | 2 879 | 1 549 |
Investissement | 16 300 | 13 505 | 15 887 | 8 581 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 101 348 | 98 178 | 95 999 | 85 577 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 10 265 | 10 265 | 9 545 | 9 545 |
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| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 70 819 | 72 326 |
Subvention pour charges de service public | 0 | 0 |
Autres financements de l’État | 0 | 966 |
Fiscalité affectée | 785 | 780 |
Autres financements publics | 67 500 | 67 500 |
Recettes propres | 2 534 | 3 080 |
Recettes fléchées | 21 653 | 18 787 |
Financements de l’État fléchés | 11 120 | 11 925 |
Autres financements publics fléchés | 8 742 | 4 851 |
Recettes propres fléchées | 1 791 | 2 011 |
Total des recettes (C) | 92 473 | 91 113 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 5 537 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 5 705 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Accompagner les acteurs du territoire dans une logique de développement durable | 5 964 | 2 616 | 2 827 | 2 394 | 1 520 | 955 | 732 | 11 929 | 11 043 |
Faire connaître le patrimoine et accueillir les visiteurs | 12 091 | 4 251 | 4 836 | 649 | 479 | 6 319 | 3 048 | 23 311 | 20 455 |
Gérer l'établissement public | 17 072 | 10 306 | 10 188 | 37 | 102 | 6 691 | 6 312 | 34 106 | 33 674 |
Piloter la politique du Parc national | 3 285 | 407 | 602 | 115 | 62 | 56 | 326 | 3 863 | 4 274 |
Produire et diffuser les connaissances sur le patrimoine du territoire | 8 230 | 2 457 | 2 486 | 143 | 157 | 44 | 48 | 10 874 | 10 920 |
Protéger et restaurer un patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel | 10 098 | 4 739 | 4 559 | 193 | 116 | 2 236 | 3 039 | 17 266 | 17 811 |
Total | 56 740 | 24 777 | 25 498 | 3 531 | 2 436 | 16 301 | 13 505 | 101 348 | 98 178 |
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Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 5 705 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 7 | 13 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 559 | 329 |
Autres décaissements non budgétaires | 26 | 8 793 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 6 298 | 9 136 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 5 504 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 3 468 | 4 190 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 1 313 |
Total des besoins | 6 298 | 14 640 |
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(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 5 537 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 31 | 17 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 544 | 332 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 8 755 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 575 | 14 640 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 5 723 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 9 190 | 0 |
Total des financements | 6 298 | 14 640 |
|
L’exercice 2021 a été marqué par un niveau de réalisation de 95 % des prévisions de dépenses en AE, 87 % des prévisions de dépense en CP, et 99% des prévisions de recettes. Cette exécution témoigne de l'impact du plan de relance en dépenses, avec des aléas liés aux travaux, ainsi que d’un très bon niveau d’encaissement.
1. Les dépenses des Parcs nationaux s'élèvent en 2021 à 96 M€ en AE et à 85,58 M€ en CP (dont 14% de dépenses liées à des opérations sur recettes fléchées). En 2020, celles-ci s’élevaient à 80,612 M€ en AE et à 80,204 M€ en CP, soit une hausse de 19 % en AE et de 7 % en CP entre 2020 et 2021. Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 82,4 M€ en AE et à 81,6 M€ en CP, soit un niveau globalement proche de 2020 (hausse de 2% en AE et en CP). Les dépenses consacrées aux fonctions opérationnelles des parcs nationaux s'élèvent à 70 % du total des dépenses (75 % hors dépenses de personnel), les dépenses support représentant 30 % des dépenses.
Les dépenses de personnel des Parcs s’élèvent à 56,67 M€ en 2021 contre 54,36 M€ en 2020 (AE=CP). Cela représente une hausse de 4% entre 2020 et 2021. Ces dépenses représentent 66 % des dépenses en CP des parcs nationaux, niveau stable par rapport à 2020 avec cependant une proportion qui varie entre 51 % et 77 % du total des CP.
Concernant les emplois sous plafond, les ETPT augmentent de 2 % et la masse salariale sous plafond de 4 % entre 2020 et 2021 (52,37 M€ contre 50,2 M€), représentant 92 % des dépenses de personnel. La rémunération moyenne par ETPT sous plafond s’élève ainsi à 63 813 € en 2021 contre 62 543 € en 2020.
On observe une hausse de 3% de la masse salariale des titulaires, en parallèle d’une hausse de 1% des ETPT (54 % des ETPT) par rapport à 2020, du fait notamment de la mise en place du RIFSEEP des IAE, le passage d'un grand nombre d'agents de terrain de ATE en TE, l'augmentation du temps de travail des agents qui constitue un mouvement de fond. Les contributions au CAS pensions (9,5 M€) augmentent de 3% entre 2020 et 2021 ;
La masse salariale des non-titulaires (46 % des ETPT, dont 25 % sous quasi-statut) est en hausse de 11% et les ETPT de 5%. La masse salariale des titulaires détachés (9% des ETPT) diminue de 8% (et les ETPT de 13%). La masse salariale des CDI sous quasi-statut augmente de 3% en cohérence avec la hausse de 4% des ETPT, et la masse salariale des CDD sous quasi-statut augmente de 21%, avec une hausse de 6% des ETPT, du fait notamment de remplacements d’agents dans des catégories supérieures à ceux des titulaires précédents des postes concernés La hausse de 23% de la masse salariale des CDD hors quasi-statut et de 19% des ETPT (11% des ETPT) s'explique par le besoin de pallier aux vacances temporaires de postes des titulaires ou à des retards de prises de fonctions par l’augmentation de nombre de mois saisonniers estivaux et de recrutements temporaires de renfort dont le niveau de rémunération a été moindre que des titulaires (gardes supplétifs, hôtes d’accueil par exemple). En 2021 l’organisation du congrès UICN a nécessité un recours plus important à des recrutements temporaires. Par ailleurs on peut noter l’impact du versement de la nouvelle prime de précarité.
Les dépenses de personnel hors plafond, représentant 4 % des dépenses de personnel, sont en baissede 25 % par rapport à 2020 (1,98 M€ en 2021 contre 2,63 M€ en 2020). On observe notamment une baisse de 26% de la masse salariale des emplois sur projets cofinancés, en cohérence avec la baisse des ETPT.
Concernant les autres dépenses de personnel, en hausse de 33% par rapport à 2020, on peut noter l'augmentation de la participation employeur au titre de l’aide sociale (prévoyance), du versement d'une subvention à l'amicale du personnel, de l’augmentation des ARE versé, ainsi que des versements d'indemnité de départ volontaire (IDV). Les dépenses liées aux constats effectués par les vacataires « loups » ont par ailleurs été en légère hausse.
Les dépenses de fonctionnement s'élèvent à 20,56 M€ en AE et à 18,78 M€ en CP en 2021, contre 17,35 M€ en AE et à 17,1 M€ en CP en 2020, soit une hausse de 19% en AE et de 10% en CP. Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 18,24 M€ en AE et à 17,39 M€ en CP, soit une hausse respectivement de 5% et 2% par rapport à 2020. Ces dépenses représentent 22% environ des dépenses en CP des parcs nationaux, niveau stable par rapport à 2020 (21 %).
Cette hausse s’explique essentiellement pour les fonctions supports par la reprise d’une activité plus proche d’un rythme normal, après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, pour certains postes de dépenses comme l’énergie (électricité, chauffage), le carburant, les frais de mission et de formation. Il s'agit également de l'engagement pour la totalité, des marchés de location longue durée des véhicules et du marché de nettoyage des locaux pour certains parcs. Concernant le 11ème parc national, celui-ci a continué son installation pour préparer l’arrivée de 10 agents supplémentaires et anticiper celle de 10 autres agents en 2022, entraînant une augmentation de plusieurs postes de dépenses en 2021 ;
Cette augmentation résulte aussi, pour les projets cofinancés, de la mise en œuvre du plan de relance, ainsi que pour la reconstruction du territoire du parc du Mercantour impacté par la tempête Alex du 2 octobre 2020.(notamment plusieurs sentiers). Les dépenses concernant les travaux sur les sentiers ont également augmenté dans les Pyrénées (0,4 M€). Par ailleurs d’autres projets comme la plan d’action aires protégées en Guyane ou la mise en œuvre d’actions d’éducation à l’environnement dans les réserves naturelles au sein des parcs expliquent également cette hausse. La hausse des AE a été globalement plus importante du fait des engagements plus importants que les paiements pour le plan de relance ;
La forte hausse de 24% des restes à payer de fonctionnement entre 2020 et 2021 (34% des restes à payer totaux fin 2021) s’explique principalement par le report de paiements pour les opérations liées au plan de relance, ainsi que par les paiements à venir dans le cadre de marchés ou de conventions partenariales pluriannuelles. Cette hausse s’explique également par le report de certaines dépenses pour le parc de Guadeloupe compte tenu de situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire et aux mouvements sociaux qui ont paralysés l’archipel durant plusieurs semaines.
Les dépenses d’intervention s'élèvent en 2021 à 2,88 M€ en AE (dont 1,25 M€ d’AE plan de relance) et à 1,55 M€ en CP contre 1,9 M€ en AE et 1,8 M€ en CP en 2020, soit une hausse de 54% en AE et une baisse de 12% en CP. Ces dépenses, dont 63% concernent l’accompagnement des territoires au développement durable, représentent 2 % des CP des parcs nationaux, stable par rapport à 2020. Hors plan de relance, cette enveloppe diminue de 16% en AE et de 13% en CP.
La forte hausse globale des AE s’explique par la mise en œuvre des projets du plan France Relance, notamment en AE car les 7 parcs concernés ont engagé l’essentiel de leurs projets en 2021 ;
La baisse des dépenses hors plan de relance (malgré la première édition de l’appel à projets du Parc national de Forêts pour 0,14 M€), s’explique par des reports d’actions en 2022 en raison des restrictions sanitaires notamment en outre-mer ou le retard pris dans la réalisation d’études subventionnées par le Parc National de la Vanoise a retardé le versement de ces subventions. Certains parcs ont par ailleurs été moins sollicité par des demandes de subventions. Le contexte des conséquences de la tempête Alex sur les équipes communales a également pu expliquer la baisse des sollicitations de demandes de versements et de nouveaux dossiers en 2021. Certaines opérations ont fait l’objet d’avenants temporels entraînant un report de paiement en 2022.
Les restes à payer d’intervention augmentent de 7% entre 2020 et 2021 (16% des restes à payer totaux) en raison notamment de la mise en œuvre des opérations au titre du plan de relance, et pour lesquelles aucun versement de crédits n’a été effectué. En parallèle, proportionnellement, les communes sont également moins venues justifier le paiement des remboursements. L’augmentation des restes à payer s’explique également par une augmentation du nombre de conventions relatives à l’éducation à l’environnement.
Les dépenses d'investissement s'élèvent à 15,89 M€ en AE et à 8,58 M€ en CP contre 7,04 M€ en AE et 6,99 M€ en CP en 2020, soit une hausse de 126 % en AE et de 23 % en CP. Ces dépenses, dont 80 % des CP correspondent à des dépenses fléchées sur projets cofinancés, représentent 10% des CP des parcs nationaux, en légère hausse par rapport à 2020 (9 %). Hors plan de relance, cette enveloppe diminue de 16% en AE et de 13% en CP.
La forte hausse de cette enveloppe s’explique ainsi essentiellement par les dépenses liées au plan de relance. Les dépenses liées au volet rénovation énergétique du plan de relance pour les six parcs concernés s’élèvent à 6,18 M€ en AE et à 0,784 M€ en CP, avec notamment l’opération de rénovation énergétique du Hameau de Porquerolles (4,85 M€ d’AE) ;
Les dépenses supports, représentant 41 % des CP, augmentent de 61% par rapport à 2021, et ont permis de financer notamment le renouvellement de matériels techniques et de nouveaux matériels roulants ou flottants (quads, bateaux, véhicules dont véhicules électriques), ainsi que du matériel de sécurisation informatique (serveurs), le renouvellement progressif des ordinateurs portable, l’acquisitions de moniteurs LED ou de matériel de visioconférence ;
Concernant les dépenses d’investissement hors fonctions supports et hors plan de relance, la baisse entre 2020 et 2021 s’explique notamment par le retard pris dans l’avancement des opérations. Ainsi les travaux sur la piste de la Valmasque initiés en 2019 et 2020 n’ont pu être poursuivis en 2021 compte tenu des trop fortes contraintes d’accès à la zone sinistrée par Alex.
Les restes à payer d’investissement, portant principalement sur des soldes de facturations des chantiers achevés, augmentent de 157 % entre 2020 et 2021 (50 % des restes à payer totaux). L’augmentation des restes à payer est principalement due aux actions et opérations de travaux dans le cadre du financement Plan de relance (notamment de son volet énergétique pour les travaux du Hameau de Porquerolles), du fait également de la passation d’un marché de travaux pour la rénovation du siège social du Parc national de forêts toujours en cours en 2022 en raison de retards importants dans la livraison de fournitures et de la perturbation des plannings de travail, des acquisitions foncières sur les forêts anciennes et de reports d’opérations comme les travaux à effectuer sur la piste de la Valmasque (et quelques travaux résiduels sur les bâtiments en altitude – refuges de service qui n’ont pu être finalisés à fin 2021).
2. Les recettes encaissées par les parcs nationaux s'élèvent à 91,11 M€ en 2021, contre 80,89 M€ en 2020, soit une augmentation globale de 13% entre 2020 et 2021. Hors plan de relance, celles-ci s’élèvent à 85,65 M€, soit une hausse de 6% par rapport à 2020.
Les recettes globalisées, qui s'élèvent à 72,33 M€ en 2021 (71,37 M€ en 2020), augmentent de 1%, représentant 79 % des recettes en 2021 (88 % en 2020).
La contribution de fonctionnement, versée par l’OFB, augmente de 2% par rapport à 2020 (soit + 1 M€) à 67,5 M€ (dont 2,5 M€ pour le Parc national de forêts). Ces recettes représentent 74% du total des recettes et 93 % des recettes globalisées des parcs nationaux.
Les autres financements de l'Etat correspondent en 2021 uniquement aux subventions de fonctionnement destinées au Conservatoire botanique national (CBN) Méditerranée, rattaché au Parc national de Port-Cros (ainsi qu’au titre de son agrément en tant que CBN). Ces financements s'élèvent en 2021 à 0,966 M€ (1 % des recettes).
Les recettes liées à la fiscalité affectée (taxe sur les transports de passagers maritimes à destination des espaces naturels protégés ou "taxe Barnier") connaissent une hausse de 27% par rapport à 2020 à 0,78 M€ (1 % des recettes), du fait de la reprise de l’activité touristique en 2021 suite à la crise sanitaire et aux mesures de confinement qui avaient fortement impacté cette recette en 2020, sans toutefois retrouver encore son niveau d’avant 2020.
Les recettes propres, qui s'élèvent à 3,08 M€ en 2021 contre 2,8 M€ en 2020, augmentent de 9%, et représentent 3% des recettes totales. Cette hausse s’explique notamment par la vente de deux biens immobiliers en 2021 par le parc des Cévennes (0,367 M€), ainsi que par la perception du protocole d'accord transactionnel avec le domaine viticole Perzinsky (0,3 M€) par le parc de Port-Cros, et l’augmentation des recettes des boutiques des Parcs à la suite d’une hausse de fréquentation après une année marquée par la crise sanitaire. La réduction ou l’exonération du versement des redevances au titre des adhésions à la marque « Esprit Parc national » n’a pas été reconduite en 2021, ce qui explique également la hausse des recettes propres. De même, ont été perçus au titre de l’année 2020 environ 0,28 M€ de redevance pour la part fixe de chaque convention de délégation de service public des gardiens de refuges du parc de la Vanoise, qui avaient bénéficié d’une exonération en 2020.
Les recettes fléchées s'élèvent à 18,8 M€ en 2021 contre 9,5 M€ en 2020, soit une hausse de 97% entre 2020 et 2021, représentant 21 % des recettes des Parcs (12 % en 2020). Leur part importante au sein des recettes illustre la stratégie des Parcs de diversification des financements, ainsi que l’impact des encaissements des recettes liées au plan de relance. Hors plan de relance, ces recettes s’élèvent à 13,3 M€ et sont en hausse de 40% par rapport à 2020
Les financements de l'Etat fléchés (11,9 M€ en 2021 contre 3,8 M€ en 2020) augmentent de 213% entre 2020 et 2021 et représentent 63% des recettes fléchées (et 13% des recettes totales).
Hors plan de relance, ces financements représentent 6,46 M€, soit une hausse de 70% par rapport à 2020. Le programme 113 a également versé des dotations en fonds propres plus importantes qu’en 2020 afin d’appuyer les opérations liées à l’immobilier notamment des parcs nationaux. Pour les autres financements, ceux-ci ont permis de cofinancer de nombreuses opérations fléchées, avec des subventions en augmentation afin de solder diverses conventions notamment (FNADT par exemple).
Les financements du plan de relance sont constitués du volet de rénovation énergétique des bâtiments publics et du volet biodiversité – aires protégées. Hors plan de relance,
Les financements publics fléchés (4,85 M€ contre 5,16 M€ en 2020) diminuent de 6% entre 2020 et 2021 et représentent 26% des recettes fléchées en 2021. Le rythme d’encaissement suit notamment l’état d’avancement des opérations, dont certaines n’ont pu être finalisées à temps pour recevoir les financements en 2021.
Les recettes propres fléchées s'élèvent à 2,01 M€ en 2021 (0,543 M€ en 2020), et représentent 11% des recettes fléchées en 2021. Ces recettes sont issues de mécénats divers (notamment de la GMF et de la fondation Albert II), ainsi que de conventions de partenariat (avec EDF et Total pour la sensibilisation et l’éducation à l'environnement notamment) et de dons (notamment dans le cadre de la reconstruction post-Alex). Des recettes importantes au titre du mécénat ont été encaissées en 2021 pour le démarrage de nouveaux projets ainsi que pour solder d’anciens projets.
3. Le solde budgétaire est ainsi excédentaire à hauteur de 5, 537 M€.
A cet excédent budgétaire s’ajoutent les opérations non comptabilisées en comptabilité budgétaire, entrainant un abondement de la trésorerie de 5,5 M€, qui se décompose en un abondement de la trésorerie fléchée de 4,19 M€, et un abondement de la trésorerie non fléchée de 1,3 M€. A fin 2021, le niveau de la trésorerie des parcs nationaux s’élève ainsi à 25,68 M€ contre 19,89 M€ en 2020, soit une augmentation de 29%.
La hausse de la trésorerie entre 2020 et 2021 s’explique ainsi par des encaissements du plan de relance supérieurs aux décaissements réalisés, mais qui le seront en 2022, ainsi qu’à des reports de dépenses sur des subventions fléchées (notamment dus au contexte sanitaire ou aux conditions météorologiques pour la tempête Alex).
Concernant les encaissements et décaissements liés aux opérations au nom et pour le compte de tiers (0,33 M€ en décaissements en encaissements), outre les opérations relatives à l'encaissement et au décaissement de la TVA, ces opérations concernent des projets, notamment européens, que les Parcs nationaux doivent ensuite reverser à des partenaires en tant que chef de file sur ces projets (programme FEDER pour les forêts anciennes, ou encore les programmes "marques" du FEDER et du FNADT ou pour le LIFE Petrels).
Ce niveau de trésorerie en hausse doit néanmoins être mobilisé pour couvrir le besoin de financement pour apurer les restes à payer générés chaque année, et par l’encaissement de recettes fléchées avant la réalisation complète des actions et des dépenses auxquelles ils se rapportent. Le décalage entre les décaissements nécessaires à l’avancée des projets cofinancés et l’encaissement tardif des contributions et des subventions en recettes nécessite aussi des avances et donc un minimum de trésorerie disponible.
Au total, les restes à payer s'élèvent à 22,26 M€ à fin 2021 contre 13,708 M€ à fin 2020, soit une hausse globale de 62%. Les CP 2021 sur AE d'années antérieures s'élèvent à 31% des CP en 2021. Le montant des restes à payer doit être mis en regard du niveau de trésorerie à fin 2021, leur taux de couverture par la trésorerie s’élève ainsi à 87%, contre 69% fin 2020.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 863 | 870 | 883 |
– sous plafond | 802 | 823 | 821 |
– hors plafond | 61 | 47 | 62 |
dont contrats aidés | 2 | 1 | 2 |
dont apprentis | 3 | 7 | 5 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
| 4 | 3 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
| 4 | 3 |
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Le plafond d’emplois des Parcs nationaux s’élevait à 803 ETPT en LFI 2021. Afin de renforcer les effectifs des Parcs dans le contexte de mise en place de la Stratégie nationale des aires protégées (SNAP) 2030, il a été arbitré en cours de gestion une hausse du plafond d’emplois de 20 ETPT, compensée depuis l’ANDRA à l'échelle des emplois du MTE, puis inscrite en loi de finances rectificative n°2 de 2021, portant le plafond d’emplois effectivement notifié aux parcs nationaux à 823 ETPT. Le plafond d’emplois effectivement réalisé en 2021 s’est élevé à 820,7 ETPT, dont 17,8 ETPT pour le Parc national de Forêts. Cette sous-exécution relative de 2,4 ETPT du plafond d'emplois s'explique notamment par des aléas conjoncturels de recrutement (durées importantes de vacances de postes, démissions et départs d'agents non prévus, arrivées d’agents décalés).
Le schéma d'emplois fixé initialement en LFI 2021 était nul, celui-ci a été porté à +20 ETP en gestion par arbitrage, en parallèle de la hausse du plafond d’emplois. Ce schéma d’emplois a été légèrement sous-exécuté avec une réalisation à + 18,2 ETP, soit une exécution à 771,5 ETP fin 2021. Cette sous-exécution s’explique, outre par les éléments déjà indiqués pour le plafond d’emplois, par de nombreuses modifications de quotités de temps de travail d’agents et de postes non pourvus en fin d’année.
Les emplois hors plafond s’élèvent à 62 ETPT en 2021 contre 78 ETPT en 2020 (47 ETPT contre 61 ETPT en 2020 hors Volontaires de service civique - VSC), soit une baisse de 26 ETPT. Les emplois fléchés sur conventions après appel à projets sont de 41 ETPT contre 57 ETPT en 2020, en baisse du fait de la mise en œuvre du plan de relance qui a concentré l’attention des établissements sur ce sujet et qui ont eu moins de temps pour rechercher d’autres projets à cofinancer. Ces ETPT correspondent notamment à des projets européens et à des projets cofinancés par les collectivités territoriales ou d’autres opérateurs (LIFE Habitat Calanques, MPA Engage, Laubapro, financement FEDER opération « Protéger », LIFE Wolfalps, POIA Espèces Arctico-alpines, Natura 2000, PAT Mafate par exemple). Les contrats aidés demeurent stables pour les parcs nationaux (1,8 ETPT comme en 2020, tandis que les apprentis augmentent légèrement notamment pour un parc national (5 ETPT contre 3 ETPT en 2020). Les parcs nationaux intègrent également en 2021 15 ETPT de VSC, par exemple des médiateurs de gestion des ressources naturelles ou pour des missions d'accueil et d’information du public, contre 16 ETPT en 2020 (pour les ESC 20 ETPT et 17 ETPT en 2020).
Les autres emplois en fonction dans les parcs nationaux sont constitués en 2021 de 3 ETPT mis à disposition (offices de tourisme dans le cadre de conventions de mutualisations, collectivités territoriales pour la gestion d’un secteur de territoire de parc).