$@FwLOVariable(annee#2021)

$@FwLOVariable(numProg#135)

$@FwLOVariable(libelleProg#Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance

 

OBJECTIF    

1 – Satisfaire dans les meilleurs délais la demande de logements locatifs, en particulier dans les zones tendues et pour les demandeurs aux ressources les plus faibles

 
 

INDICATEUR    mission

1.1 – Fluidité du parc de logements sociaux

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

1.1.1 - Pression de la demande sur le logement social

Sans objet

En zone A

ratio

9,29

10.68

8.99

10.4

10.2

8.69

En zone B1

ratio

3,8

4.26

3.5

4

4.5

3.2

En zone B2

ratio

2,54

2.90

2.44

2.8

3.4

2.34

En zone C

ratio

2,27

2.54

2.17

2.4

3

2.07

1.1.2 - Taux de mobilité dans le parc social

%

Non déterminé

Non déterminé

Non déterminé

En zone A

%

6,9

6.4

7.3

6.6

5

7.7

En zone B1

%

9,64

9.4

10.04

9.6

8

10.44

En zone B2

%

10,9

10.7

11.3

10.9

8.9

11.7

En zone C

%

9,8

11.7

10.2

11.9

10.2

10.6

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Sous-indicateur « Pression de la demande sur le logement social »


Source des données : application nationale sur le numéro unique.

Mode de calcul : l’indicateur de l’année n est calculé à partir du ratio suivant :

  • Numérateur : nombre de demandeurs de logement social à la fin de l’année n (hors demandes de mutations internes et dont la demande est active, non radiée).

  • Dénominateur : nombre de relogements de demandeurs au cours de l’année n (hors mutations internes).


Sous-indicateur « Taux de mobilité dans le parc social »


Source des données : MTE/CGDD/SDES. Depuis 2011, ce sous-indicateur est renseigné à partir du répertoire du parc locatif social (RPLS), lui-même renseigné chaque année par les systèmes de gestion des bailleurs sociaux ; les données sont désormais disponibles à la fin de l’année d’inventaire.

Mode de calcul : le taux de mobilité correspond au rapport entre :

  • Numérateur : nombre d’emménagements dans les logements locatifs proposés à la location en service depuis au moins un an ;

  • Dénominateur : nombre de logements locatifs loués ou proposés à la location depuis au moins un an

Les premières mises en location et les mutations internes ne sont pas comptabilisées.

Les zones A, B1, B2 et C auxquelles l’indicateur fait référence correspondent au zonage du dispositif fiscal en faveur de l’investissement locatif (arrêté du 19 décembre 2003 modifié par l’arrêté du 1er août 2014) et sont fonction de la tension du marché immobilier.

A noter que la mise à jour du zonage peut influer sur l’amélioration ou la dégradation des indicateurs de pression de la demande et de mobilité.





 

INDICATEUR

1.2 – Pourcentage de logements locatifs sociaux agréés (PLAI, PLUS et PLS) en zone tendue (A et B1)

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Pourcentage de logements locatifs sociaux agréés (PLAI, PLUS, PLS) en zone tendue (A et B) PLAI et agréés (en PLS) par zone

%

71

68

75

75

60

75

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Mode de calcul : chaque sous-indicateur est calculé selon le mode suivant :

  • Numérateur : nombre de logements sociaux financés dans la zone considérée

  • Dénominateur : nombre total de logements sociaux financés. Les logements financés correspondent aux décisions de financement prises dans l’année.

Sont comptabilisés, au niveau national, l’ensemble des logements financés au titre du logement locatif social (hors logements financés par l’ANRU) et comprend donc les logements suivants : les PLUS (y compris PLUS-CD et PALULOS communales), les PLAI, le produit spécifique hébergement et les PLS (hors PLS de l’Association foncière logement).


Les zones A, B1, B2 et C auxquelles l’indicateur fait référence correspondent au zonage du dispositif fiscal en faveur de l’investissement locatif (arrêté du 19 décembre 2003 modifié par l’arrêté du 1er août 2014) et sont fonction de la tension du marché immobilier.

A noter que la mise à jour du zonage peut influer sur l’amélioration ou la dégradation des indicateurs de financement du logement social.


 

INDICATEUR

1.3 – Nombre de personnes reconnues DALO logées ou n'étant plus à reloger pour 100 décisions favorables prises par les commissions DALO sur la même année civile

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de personnes reconnues DALO logées ou n’étant plus à reloger pour 100 décisions favorables prises par les commissions DALO sur la même année civile

70

72,5

79

68

70.9

79

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Les données sont issues de l’infocentre InfoDALO alimenté par les données de l’application ComDALO, logiciel d’aide à l’instruction des recours DALO utilisé par les secrétariats de commissions de médiation.


Mode de calcul : cet indicateur est obtenu en calculant le rapport entre les nombres suivants :

  • Numérateur : nombre de bénéficiaires logés suite à une offre (dits « logés DALO directs »)

+ nombre de logés indépendamment de la mise en œuvre de la décision favorable

+ nombre de refus d’une offre adaptée

+ nombre de bénéficiaires n'étant plus à loger

  • Dénominateur : nombre de décisions de logement favorables émises par la commission.

Le mode de calcul retenu pour ce sous-indicateur mesure un « flux » et non une « cohorte » et ne prend pas non plus en compte la part des personnes hébergées parmi les décisions favorables rendues pour un hébergement et les recours « logement » réorientés vers un hébergement (autre volet de la loi DALO).



 

INDICATEUR

1.4 – Part des attributions de logements sociaux hors QPV dédiées aux demandeurs de logements sociaux du premier quartile de ressources ou à des personnes relogées dans le cadre d'une opération de renouvellement urbain

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Part des attributions de logements sociaux hors QPV dédiées aux demandeurs de logements sociaux du premier quartile de ressources ou à des personnes relogées dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain

%

15,9

Non déterminé

20

17

17.5

25

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Sources des données : MTE/DGALN / DHUP – infocentre Numéro Unique (univers complet), retraité à partir des données RPLS


Mode de calcul : cet indicateur est obtenu en calculant le rapport entre les nombres suivants :

  • Numérateur : ensemble des demandes de logement social cumulant les conditions suivantes :

    • en mutation et hors mutation

    • pour des personnes physiques

    • radiées pour attribution, suivie d’une signature de bail, en année N, sur un territoire concerné par la réforme des attributions

    • radiées pour attribution d’un logement dont la localisation est « hors quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) »

    • pour lesquelles :

      • les ressources mensuelles par unité de consommation du foyer sont renseignées, positives ou nulles, et inférieures ou égales au seuil du premier quartile défini pour l’année N pour le territoire sur lequel se situe le logement attribué

      • OU (à partir de fin 2018) le motif de la demande est « relogement urbain »

  • Dénominateur : ensemble des demandes de logement social cumulant les conditions suivantes :

    • en mutation et hors mutation

    • pour des personnes physiques

    • radiées pour attribution, suivie d’une signature de bail, en année N, sur un territoire concerné par la réforme des attributions

    • radiées pour attribution d’un logement dont la localisation est « hors quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) »



 

Analyse des résultats

Indicateur 1.1


On constate en 2021, une accentuation de la pression de la demande sur le logement social dans l'ensemble des zones, notamment en zone B2 et C2 (contrairement aux années passés où ce chiffre y était assez stable) et une stabilisation à un niveau très élevé (environ 10) en zone A. Cette évolution à la hausse des taux de pression résulte de l’augmentation du nombre de demandeurs de logements locatifs sociaux, particulièrement forte dans les zones tendues, en raison de l’attractivité des métropoles qui génère une demande plus importante que le développement de l’offre locative sociale, mais aussi de la diminution de la mobilité, très marquée en zone B2 et C, probablement le facteur le plus important de la notable hausse de la pression dans ces secteurs.


Cette accentuation ne reflète donc pas pleinement la politique de stimulation de l’offre conduite par le Gouvernement, ni le recentrage de la programmation des aides à la pierre sur la zone tendue, bien que ce recentrage reste moins prononcée qu’en 2020 (cf. indicateur 1.2).


Les taux de mobilité reflètent la situation actuelle de forte tension sur le parc social et le caractère captif de ses occupants. Cette faible mobilité réduit mécaniquement le stock de logements disponibles pour les nouveaux demandeurs et se traduit par des difficultés d’accès. En 2021 le taux de mobilité en zone A, est en nette baisse à un taux particulièrement bas (5 % en 2021). Le taux de mobilité est en revanche plus élevé dans les zones moins tendues (il est d’autant plus élevé que la zone est peu tendue) mais il est en nette baisse (y compris en zone C où il reste à un niveau élevé). La mobilité a pu être freinée par les incertitudes et les diverses difficultés (social, impossibilité de visite…) liés au contexte des années 2020 et 2021, sans que les effets d’un mouvement d’éloignement des métropoles ne se vérifient dans le secteur du logement social.



Indicateur 1.2


Compte tenu de la nécessité de poursuivre l’effort de production avec un objectif ambitieux, tout en répondant au mieux aux spécificités des territoires, la production de logements sociaux est principalement orientée vers les zones les plus tendues, là où la demande est la plus forte. L’analyse de cet indicateur intègre les foyers pour personnes âgées ou handicapées dont la production est décorrélée des problématiques de tension sur la demande de logement.


Cette orientation, mise en évidence par l’indicateur qui rend compte de l’évolution de la part de logements sociaux en zone tendue, se traduit depuis 2014 dans la programmation des aides à la pierre avec la notification des objectifs de logements locatifs sociaux à financer. Ces objectifs, désormais approuvés par le conseil d’administration du FNAP, sont fixés dans chaque région au regard des consultations locales avec les partenaires (élus, bailleurs sociaux et associations) en tenant compte des obligations de mixité sociale en application de l’article 55 de la loi SRU. On relève cependant que la part d’agréments en zone tendue (A/B1) est en diminution sur la période 2020-2021, ce qui peut s’expliquer par une pluralité de raisons, tenant autant au contexte particulier de ces deux années, qu’à des causes plus structurelles (coût du foncier, réticences des exécutifs locaux à construire…). S’agissant de ces causes, les mesures récentes sur la compensation aux collectivités locales de l’exonération de TFPB pour le logement social, ou les contrats de relance pour la construction durable, devraient produire un effet positif dans les prochaines années.



Indicateur 1.3


La part des personnes logées ou n'étant plus à reloger parmi les personnes reconnues prioritaires par les commissions DALO est en baisse de 1,6 points en 2021 (faisant suite à une hausse de 2,5 points en 2020). Cette évolution à la baisse est liée à la forte reprise de l’activité des commissions de médiation, qui avait fortement été impactée par la crise sanitaire. Le nombre de décisions favorables au titre du DALO est ainsi en hausse de 22,6% en 2021, tandis que le total des bénéficiaires logés ou n’étant plus à reloger n’est en hausse que de 17,7%.


La poursuite de la mobilisation du contingent réservé de l’État et la mobilisation des autres contingents (prévue par la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté) ainsi que la mise en œuvre du plan Logement d’abord, doivent permettre d’accentuer l’effort visant à augmenter le nombre de relogements, permettant d’absorber le flux des décisions favorables.



Indicateur 1.4


La part des attributions de logements sociaux (hors QPV) à destination des demandeurs de logements sociaux du premier quartile de ressources atteint 17,5% en 2021, en légère baisse par rapport à 2020 (17,9%), mais restant nettement supérieur à 2019 (16,1%).

La réforme des attributions, encore en cours de déploiement dans certains territoires, devrait permettre d’améliorer les résultats à moyen terme.

En effet, la généralisation de la cotation et celle de la gestion en flux (dont les décrets d'application ne datent que de décembre 2019 et février 2020) ne produiront pleinement leurs effets que dans plusieurs années, les bailleurs et les collectivités disposant jusqu'à fin 2023 pour réaliser ce déploiement. Par ailleurs, les territoires de la réforme des attributions ne sont encore pas tous dotés de conférences intercommunales du logement, dont les orientations en matière de politique d'attribution doivent être déclinées en objectifs par bailleurs et réservataires dans les conventions intercommunales d'attribution.





OBJECTIF    

2 – Promouvoir la mixité sociale au sein des agglomérations au travers de la mixité de l'offre

 
 

INDICATEUR

2.1 – Atteinte des objectifs annuels de financement de logements locatifs sociaux (LLS) dans les communes soumises à l'article 55 de la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU)

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de logements locatifs sociaux dans les communes soumises au taux de 20%

%

14,2

14,2

16.13

15,27

15,03

17.1

Taux de logements locatifs sociaux dans les communes soumises au taux de 25%

%

17,4

17,56

19.93

18,15

17,73

21.2

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques

 

Source des données : MTE/ DGALN/DHUP. Module intranet d’enquête auprès des DDT(M).

Mode de calcul :

L’indicateur est le rapport exprimé en pourcentage entre le nombre de logements sociaux décomptés conformément à l’article L. 302-5 du CCH et le nombre de résidences principales pour les communes soumises l’article 55 de la loi SRU. Cette valeur est calculée pour deux échantillons de communes : celles dont le taux légal à atteindre est de 20% et celles donc le taux légal à atteindre est de 25%.

 

 

Analyse des résultats

L’amélioration de la mixité sociale au sein des agglomérations s’apprécie au travers du taux de logement social au sein des communes soumises aux obligations de production de logement social issues de l’article 55 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi « SRU »). Ces communes, situées dans des agglomérations et établissements publics à coopération intercommunale (EPCI) caractérisés par une forte tension sur la demande en logement social, doivent atteindre d’ici à 2025, un taux de 25% ou 20% de logements sociaux parmi les résidences principales. La loi ELAN du 23 novembre 2018 a toutefois prévu que les communes entrantes dans le dispositif SRU (celles soumises depuis 2015) disposent désormais d’un calendrier aménagé (au-delà de 2025) pour atteindre leurs objectifs légaux (5 périodes triennales).


Le bilan 2021 (prélèvement 2021 - inventaire au 1er janvier 2020) indique que le nombre de communes soumises (communes ayant plus de 3 500 habitants -  plus de 1 500 habitants dans l'unité urbaine de Paris, n’ayant pas atteint le taux légal et n’étant pas exemptées) à l’obligation de disposer de 25 % de logements sociaux s’élève à 1 111, soit un chiffre quasi stable par rapport à 2020 (1 100 communes soumises en 2020). Parmi celles-ci, 806 (contre 759 en 2020) sont soumises à un taux de 25% et 306 pour les communes sont soumises à un taux de 20 % (contre 341 en 2020).


Cette évolution résulte de la publication du décret du 6 aout 2020, qui a déterminé la liste des agglomérations et ECPI soumis au taux de 20%, et qui a entraîné une augmentation du nombre de communes soumises au taux de 25%, témoin de la tension existante sur de nombreux territoires.


Par ailleurs, les taux de logements sociaux dans les communes soumises aux obligations de mixité sociale de la loi SRU ont faiblement augmenté entre 2020 et 2021, notamment dans les communes soumises au taux de 25%. Ces valeurs cachent toutefois une hétérogénéité de cas, la situation des communes volontaires ayant produit de nombreux logements pouvant masquer celles de communes moins dynamiques ou ayant rencontré des difficultés pour assurer un haut niveau de production.


A noter, que fin 2020, le bilan du triennal 2017/2019 a été réalisé et montrait un taux d'atteinte de 107% des objectifs, en moyenne sur l'ensemble des communes, sur le triennal. Toutefois, si ce chiffre montre une mobilisation de nombreuses communes pour la production de logement social, 550 communes n'avaient pu atteindre leur objectif et 280 communes avaient fait l'objet d'un arrêté préfectoral de carence.


Au vu des réalisations et des objectifs, et malgré les efforts engagés par de nombreuses communes, il apparaît que certaines d’entre elles auront des difficultés pour atteindre leurs objectifs triennaux, particulièrement celles soumises au taux cible de 25 %. Cette tendance va s’accentuer les prochaines années du fait d’un rythme de rattrapage de plus en plus soutenu (rythme de rattrapage de 50% sur le triennal 2020/222 et de 100% sur le triennal 2023/2025) à mesure que l’échéance 2025 approche.


En outre, aucune disposition n’était prévue pour définir l’application du dispositif SRU, au-delà de l’échéance de 2025. Ainsi, afin de permettre de pérenniser le dispositif et son ambition de croissance et de rééquilibrage territorial de l’habitat social, le Gouvernement a souhaité, dans le cadre de la loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, pérennisé le dispositif, tout en le rendant plus soutenable pour les collectivités.



OBJECTIF    

3 – Améliorer et adapter la qualité du parc privé

 
 

INDICATEUR

3.1 – Performance des dispositifs de l'ANAH traitant des principaux enjeux de l'habitat privé

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de logements financés au titre d'opérations programmées OPAH-RU, PIG, OPAH-CD, PDS et ORCOD-IN dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne (LHI) ou très dégradé (TD)

%

74

71

73

73

66

75

Gain énergétique moyen pour Habiter Mieux

%

42

Non déterminé

42

45

49

42

Taux de logements financés par l’ANAH en copropriété

%

15

23

30

30

30

30

 

Commentaires techniques

Les résultats sont calculés sur les interventions de l'Anah relevant du régime des aides à la pierre, hors impact de l’aide nationale MaPrimeRénov'


Précisions méthodologiques


Sous-indicateur 3.1.1 : « Taux de logements financés au titre d’opérations programmées OPAH-RU, PIG, OPAH-CD, PDS et ORCOD-IN dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne (LHI) ou très dégradé (TD) »


Source des données : les données sont fournies à la DGALN par l’Anah à partir de l’application OP@L. Module contrat et classeur statistique sous Infocentre.

Mode de calcul : l’indicateur est calculé par le ratio suivant :

  • Numérateur : nombre de logements aidés par l’Anah via une subvention accordée au syndicat de copropriété ou aide individuelle aux copropriétaires occupants (PO) ou bailleurs (PB) au titre de la lutte contre l’habitat indigne (HI) ou très dégradé (TD) hors RHI dans des opérations programmées

  • Dénominateur : nombre de logements LHI/TD financés tous secteurs confondus la même année


Sous-indicateur 3.1.2 : « Gain énergétique moyen pour Habiter mieux »


Source des données : les données sont fournies à la DGALN par l’Anah à partir de l’application OP@L. Classeur statistique sous Infocentre.

Mode de calcul : Pour chaque dossier Habiter Mieux financé, un gain énergétique avant/après travaux est calculé à partir d’un logiciel de simulation numérique.

Cet indicateur représente la moyenne des gains énergétiques des dossiers Habiter Mieux et MPR copropriétés (HM copros est devenu MPR copros depuis le 01/01/2021).


Sous-indicateur 3.1.3 : « Taux de logements financés par l’Anah en copropriété » (hors aide MaPrimeRénov’)


Source des données : les données sont fournies à la DGALN par l’Anah à partir de l’application OP@L. Classeur statistique sous Infocentre

Mode de calcul : l’indicateur est calculé par le ratio suivant :

  • Numérateur : nombre de logements aidés par l’Anah via une subvention accordée au syndicat de copropriété ou aide individuelle aux copropriétaires occupants (PO) ou bailleurs (PB)

  • Dénominateur : nombre total de logements financés par l’Anah la même année.


 

Analyse des résultats

L’activité de l’Anah a connu en 2021 une progression en adéquation avec un changement d’échelle qui témoigne de la robustesse de la dynamique des dispositifs d’intervention de l’Agence et de l’accélération de la rénovation énergétique, avec 204% d’augmentation de l’activité en nombre de logements financés et 119% en volume financier (+58,8% en nombre de logements financés et +46,3% en volume financier en 2020). Cette dynamique est particulièrement forte dans les domaines du soutien à la transition énergétique et de la lutte contre la précarité énergétique, avec une augmentation de 235% en nombre de logements financés, soit 701 190 logements, dont 644 073 au titre de l’aide nationale MaPrimeRénov’ et 57 117 pour le programme Habiter Mieux, relevant du régime des aides à la pierre.


Le gain énergétique moyen sur le programme Habiter Mieux, programme de rénovation globale offrant aux ménages modestes et très modestes un accompagnement renforcé, s’est encore accru en 2021, avec un gain énergétique moyen de 49% contre 43% en 2020. Cette augmentation du gain énergétique s’explique par une exigence accrue du gain énergétique requis pour les dossiers propriétaires occupants, passé de 25% à 35% pour les dossiers déposés depuis le 1er mars 2021. Cette exigence accrue de gain énergétique, réalisée à nombre de dossiers globalement stabilisé, a induit une forte amélioration de l’ambition énergétique des rénovations.


En matière de copropriétés, dans le contexte de crise sanitaire prolongée, en 2021, l’Anah s’inscrit légèrement en deçà de ses objectifs, mais il convient de souligner la poursuite de la montée en puissance de l’intervention sur les copropriétés en difficulté et de l’augmentation des résultats relatifs aux copropriétés fragiles. L’Anah a ainsi assuré le financement de la rénovation des parties communes de 459 copropriétés, représentant 21 388 logements, au titre des copropriétés en difficulté et 101 copropriétés fragiles, représentant 7 083 logements, dans le cadre du dispositif MPR copropriétés, soit une augmentation de 15%. Cette tendance positive traduit la montée en charge continue du plan Initiative Copropriétés (PIC) et son appropriation par les acteurs des territoires. Au total, depuis le lancement du PIC fin 2018, ce sont 71 495 logements en copropriété en difficulté qui ont été rénovés, auxquels s’ajoutent environ 22 280 logements rénovés énergétiquement dans le cadre de MPR copropriétés. Le taux de logements aidés est supérieur en 2021 par rapport à 2020 (30% au lieu de 23%). De plus, l’arrivée du dispositif MPR copropriétés à destination de toutes les copropriétés de France métropolitaine dans le cadre exceptionnel du plan de relance a permis d’engager 69 dossiers, soit 3 298 logements. Enfin, deux premiers dossiers de carence ont été notifiés afin de recycler les copropriétés non « redressables » (pour un total depuis 2018 de 198 logements).


En matière d’habitat indigne, le taux relatif à l’ensemble des interventions de l’agence s'établit à un niveau inférieur à celui de 2020 compte tenu de l’augmentation globale de l’activité sur les autres domaines d’intervention de l’Agence. Toutefois le nombre de logements traités au titre de la lutte contre l'habitat indigne (LHI) a augmenté en volume, soit
15 272 logements rénovés en 2021, contre 12 623 logements en 2020. Le taux de financement de ces dossiers au sein d’opérations programmées est à un niveau inférieur à celui de 2020, du fait d’un nombre important de copropriétés traitées en secteur diffus au titre de la LHI.



OBJECTIF    

4 – Promouvoir le développement durable dans le logement et, plus généralement, dans la construction

 
 

INDICATEUR

4.1 – Consommation énergétique globale des logements

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Consommation énergétique globale des logements, corrigée des variations climatiques

TWh

472,5

494,1

465

465

Non déterminé

455

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Source des données : Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (CEREN)

Périmètre : France métropolitaine

Mode de calcul : du fait de l’importante quantité d’information à collecter, les données correspondant au constat du réalisé de l’année N ne sont disponibles qu’au premier semestre de l’année N+2.

Les politiques concernées par cet indicateur produisent leurs effets sur un long terme. L’unité de mesure est la consommation d’énergie en TWh, corrigée du climat, y compris énergies renouvelables thermiques (EnRt). Les énergies renouvelables d’origine hydraulique, éolienne et photovoltaïque ne sont pas comptabilisées.

.

 

Analyse des résultats

Comme chaque année, les données relatives à cet indicateur ne sont disponibles que pour l’année N-2, compte tenu des délais nécessaires à l’obtention des données nécessaires à son calcul par le CGDD et le CEREN (Centre d'études et de recherches économiques sur l'énergie).


La consommation énergétique globale des logements, corrigée des variations climatiques, s'est établie à 494,1 TWh en 2020.


Les résultats observés faisaient état depuis plusieurs années d’une baisse régulière de la consommation énergétique pour le chauffage. L’année 2020 constitue donc une exception remarquable à cet effet, puisque la consommation énergétique globale des logements a augmenté d’environ 3%, au vu des données de consommation corrigées des variations climatiques, du fait de la crise sanitaire, qui a contraint de nombreux français à rester à leur domicile et à limiter leurs sorties pendant plusieurs semaines d’hiver (mars à mai 2020, puis novembre et décembre 2020), augmentant ainsi la consommation d’énergie pour le chauffage domestique. Cette augmentation reste toutefois mesurée compte tenu du temps supplémentaire passé par les français à leur domicile au cours de l’année 2020.


Ces résultats ne remettent donc pas en cause l'efficacité des politiques publiques de rénovation énergétique menées au cours de ces dernières années, dont les effets se sont d'ailleurs amplifiés, puisque le CGDD/SDES a estimé que les rénovations aidées sur l'ensemble de l'année 2019 ont contribué à la baisse d'environ 2,5% par an de la consommation conventionnelle totale des logements entre 2016 et 2019 ("La rénovation énergétique des logements - Bilan des travaux et des aides entre 2016 et 2019", CGDD/SDES, mai 2021).


Les mesures mises en œuvre en matière de rénovation énergétique des logements visent à consolider et renforcer cette dynamique. L'année 2021 a ainsi été marquée par l'élargissement de la prime de transition énergétique, "MaPrimeRénov'", destinée à faciliter l'engagement des travaux de rénovation énergétique, aux propriétaires occupants de revenus intermédiaires, ainsi que, dans le cadre exceptionnel du plan de relance, à tous les propriétaires occupants et bailleurs, ainsi qu'à tous les syndicats de copropriétaires. Parallèlement, le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) en extinction progressive depuis le 1er janvier 2020 a été définitivement supprimé. L’éco-PTZ, considérablement simplifié en 2019 puisqu’il peut désormais être mobilisé pour un seul geste de rénovation (suppression de l’obligation de bouquet de travaux), connaît également plusieurs évolutions en 2022 (relèvement du plafond et de la durée de l’éco-PTZ « performance globale », simplification de l’instruction des dossiers en cas de cumul avec MaPrimeRénov’) afin notamment d’encourager les projets de travaux les plus ambitieux.


Le programme « Habiter Mieux » de l’Anah, en mobilisant des subventions en faveur des ménages modestes afin de réaliser des travaux de rénovation énergétique, a également contribué à la baisse de la consommation énergétique pour ces ménages (amélioration minimale de la performance énergétique de 35% pour les propriétaires-bailleurs et augmentée de 25% à 35% pour les propriétaires occupants en 2021). Les salariés aux revenus modestes et très modestes ont pu également bénéficier d’aides spécifiques auprès d’Action Logement, via une aide à la rénovation énergétique prévue par le Plan d’Investissement Volontaire (PIV). Le dispositif d'Action logement est néanmoins désormais épuisé compte tenu de la forte demande enregistrée en 2020 et 2021, avec plus de 70 000 ménages bénéficiaires.


Dans le parc social, l’éco-prêt logement social, prêt à taux bonifié distribué par la Caisse des Dépôts et Consignations, vise à répondre aux objectifs de rénovation de 125 000 logements sociaux par an. On rappelle que le montant maximum du prêt par logement a été fortement augmenté en 2019, afin de faciliter les sorties de passoires.


Enfin, la TVA à taux réduit à 5,5% s’applique pour tous les travaux de rénovation énergétique des logements achevés depuis plus de 2 ans. De plus, les propriétaires des logements peuvent valoriser les gains énergétiques réalisés à l’occasion des travaux d’économie d’énergie auprès des fournisseurs d’énergie (rachat des certificats d’économie d’énergie).



OBJECTIF    

5 – Promouvoir la planification, la connaissance et le développement des territoires

 
 

INDICATEUR

5.1 – Taux de couverture de la planification urbaine intercommunale

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de couverture de la planification stratégique à l'échelle du SCOT

%

90,2

89

92

92

93

95

Taux de couverture de la planification opérationnelle à l'échelle de l'EPCI (PLU intercommunal)

%

36,7

40,3

40

41

45,8

44

 

Commentaires techniques

Indicateur 5-1-1 : Taux global de pénétration de la planification stratégique à l’échelle du SCOT

Source des données : MTE/DGALN; enquête sur l’état de la planification et calculs annuels :

  • Sources issues des statistiques du recensement général de la population de l’INSEE et des documents de planification produits par les collectivités territoriales, pour lesquels l’État joue un rôle d’incitateur.

  • Croisement des données de DGALN/BCSI résultant de l’enquête auprès des DDT (via une application dédiée aux ScoT et PLU) avec celles de l’INSEE.

Mode de calcul : l’indicateur est calculé par le ratio entre les nombres suivants :

  • Numérateur : population appartenant aux communes couvertes par un schéma de cohérence territoriale (SCoT) approuvé (métropole et DOM) ou par un document d’urbanisme valant ScoT en application de l’article L.142,4 dernier alinéa du code de l’urbanisme et les PLUI valant SCoT.

  • Dénominateur : population de la France.


Indicateur 5-1-2 : Taux global de pénétration opérationnelle à l’échelle de l’EPCI (PLU intercommunal)

Source des données : MTE / DGALN

Enquête sur l’état de la planification et calculs annuels :

  • Sources issues des statistiques du recensement général de la population de l’INSEE et des documents de planification produits par les collectivités territoriales, pour lesquels l’État joue un rôle d’incitateur.

  • Croisement des données de DGALN/BCSI résultant de l’enquête auprès des DDT (via une application dédiée aux SCoT et PLU) avec celles de l’INSEE.

Mode de calcul : l’indicateur est calculé par le ratio entre les nombres suivants :

  • Numérateur : population appartenant aux communes couvertes par un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) approuvé (métropole et DOM) ou pour lequel un PLUI est en cours d’élaboration, (y compris les PLUI valant ScoT). 

  • Dénominateur : population de la France.

A noter que suite aux évolutions territoriales, notamment depuis la loi NOTRe qui a favorisé les fusions d’EPCI, des méthodes particulières de comptabilisation des PLUi ont été mises en place, distinguant les PLUi sur tout le territoire de l’EPCI des PLUi dits « sectoriels » couvrant partiellement le territoire de l’EPCI,


 

INDICATEUR

5.2 – Développement des pôles urbains d'intérêt national

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Création de logements au sein des pôles d'intérêt national (pour 1 000 h)

logements/ 1000 hbts

8,59

5,66

8.3

6.0

7.21

7.7

Ratio entre le nombre de logements créés pour 1 000 habitants au sein des pôles d’intérêt national et le nombre de logements créés pour 1 000 habitants sur l’ensemble du territoire

%

Non connu

0,96

1.2

0.92

1.02

1

 

Commentaires techniques

Précisions méthodologiques


Sous-indicateur 5.2.1 « Création de logements au sein des pôles d’intérêt national »


Source des données : MTE / CGDD, Sit@del2 (logements autorisés) et INSEE, recensement (population municipale)

Mode de calcul : le sous-indicateur comptabilise le nombre de logements créés pour 1 000 habitants dans les territoires de développement d’intérêt national où intervient un établissement public d’aménagement (EPA). Il ne prend pas en compte l’activité des établissements à territoire dont la compétence s’exerce sur le territoire de la région comme Grand Paris Aménagement et des établissements publics fonciers et d’aménagement (EPFA) de Guyane et de Mayotte.

- Numérateur : nombre de logements autorisés sur l’année n du réalisé (en date de prise en compte), sur le territoire des communes couvertes en tout ou partie par le territoire de compétence d’un EPA ;

- Dénominateur : somme des populations municipales des communes dotées d’un EPA pour l’année n-2 (soit l’année la plus récemment connue) divisée par 1000 habitants.

A noter, le périmètre des pôles d’intérêt national peut évoluer notablement d’une année sur l’autre en cas de changement de périmètres de compétence des EPA ou de la création/suppression d’établissements.

A noter également : l’effort de construction établi à l’échelle de la commune à partir de Sit@del2 ne permet pas de distinguer la proportion de logements provenant directement des opérations conduites par les EPA parmi l’ensemble des nouveaux logements. L’indicateur reste toutefois pertinent car l’attractivité des opérations d’intérêt nationale facilite les opérations menées alentours par d’autres aménageurs ou promoteurs.

Ce sous-indicateur permet de comparer le résultat des communes dotées d’un EPA à la cible visée au niveau national ramenée à 1000 habitants : soit 500 000 logements rapportés à la population nationale qui correspondant à 7,7 logements pour 1000 habitants. Pour les EPA franciliens, la cible visée correspond à l’objectif de production de logements en Île-de-France soit, un objectif de 70 000 logements / an qui correspond à 5,9 logements pour 1000 habitants.


Sous-indicateur 5.2.2 « Ratio entre le nombre de logements créés pour 1 000 habitants au sein des pôles d’intérêt national et le nombre de logements créés pour 1 000 habitants sur l’ensemble du territoire »


Source des données : MTE / CGDD, Sit@del2 (autorisations d’urbanisme délivrées) et INSEE, RP population (population municipale)

Mode de calcul : le sous-indicateur compare le résultat obtenu du sous indicateur 5-2-1 sur les communes dotées d’un EPA à celui obtenu sur l’ensemble des communes de France métropolitaine.

- numérateur : nombre de logements autorisés sur l’année n du réalisé pour 1000 habitants sur les communes dotées d’un EPA.

- dénominateur : nombre de logements autorisés sur l’année n pour 1000 habitants en France métropolitaine.



 

Analyse des résultats

Sous-indicateur 5-1-1 : « Taux global de pénétration de la planification stratégique à l ‘échelle du SCOT »


En 2021, le nombre de SCOT approuvés, et donc la population concernée, a continué de croître. Au 31 décembre 2021, on dénombre 471 Scot au total : 94 Scot en cours d’élaboration, 255 Scot approuvés et 122 en révision, soit 3 Scot supplémentaires approuvés par rapport à 2020. 93% de la population française est ainsi couverte par un Scot, en augmentation de 4 points par rapport à 2020.

La réforme territoriale mise en œuvre en 2017 a induit un ralentissement des procédures en cours dans beaucoup de territoires ruraux et périurbains, voire la remise en question de certaines d’entre elles, justifiant des objectifs moins ambitieux. Par ailleurs, certains SCOT n’ont pas réalisé le bilan imposé tous les 6 ans et sont ainsi devenus caducs.

L’ordonnance sur la modernisation des SCOT, qui est entrée en vigueur en avril 2021, a assoupli son contenu pour donner plus de place au projet politique, elle permet de donner un nouveau souffle à la démarche au niveau national. De plus, la loi "Climat et résilience" impose l’intégration d’objectifs de réduction de la consommation d’espaces naturels agricoles et forestiers et de l’artificialisation des sols dans les documents de planification. Cette disposition devrait entraîner l’évolution de la quasi-intégralité des Scot dans les prochaines années.


Sous-indicateur 5-1-2 : « Taux global de pénétration de la planification opérationnelle à l’échelle de l’EPCI (PLU intercommunal) »


En 2021, 519 PLUi couvrant la totalité du territoire de l’EPCI sont approuvés ou en cours d’élaboration, couvrant 45,8 % de la population française, contre 40,3% en 2020 (476 PLUi). A ces PLUi peuvent être ajoutés près de 229 PLUi dits « sectoriels » (c’est-à-dire qui ne couvrent qu’une partie du territoire de l’EPCI), couvrant, quant à eux, 10,5% de la population française.

On constate ainsi une hausse continue ces dernières années de la couverture en PLUI. Ceci tend à prouver l’intérêt accru des collectivités pour le passage à l’échelle de l’intercommunalité de la planification urbaine et rurale.

Les lois « Climat et résilience »  et « Différenciation, décentralisation, déconcentration, simplification » (3DS) devraient encore renforcer l’intérêt de la planification intercommunale pour la prise en compte des enjeux liés à l’artificialisation des sols (loi "Climat et résilience") ou pour s’engager dans une expérimentation visant à simplifier les règles relatives à l’urbanisme commercial (loi 3DS).


Sous-indicateur 5-2-1 « Création de logements au sein des pôles d'intérêt national »

Sous-indicateur 5-2-2 « Ratio entre le nombre de logements créés pour 1 000 habitants au sein des pôles d’intérêt national et le nombre de logements créés pour 1 000 habitants sur l’ensemble du territoire »


En 2021, la production de logements repart à la hausse après deux exercices consécutifs de baisse, sans toutefois atteindre les niveaux de 2018. En effet, la période pré-électorale de 2019 a vu une réduction, habituelle dans ce contexte, de la production de logements. Cette réduction s'est accentuée en 2020 avec la crise sanitaire et le report des élections municipales.


Le développement de l'offre de logements sur les communes couvertes par un EPA a permis d’inverser cette tendance baissière avec une production passant de 5,66 logements pour 1 000 habitants en 2020 à 7,21 logements en 2021. Au niveau national, la production de logements pour 1000 habitants est passée de 5,88 logements en 2020 à 7,06 logements en 2021, soit à un niveau inférieur à celui des territoires d'EPA. Toutefois, pour la deuxième année consécutive, ce ratio est en-deçà de la cible assignée au niveau national.


Le ratio comparant la production de logements dans les EPA et hors EPA est de 1,02. Ce résultat est au-dessus de la valeur-cible fixée à 1. La reprise post crise sanitaire a ainsi profité à la production de logements avec une augmentation moyenne de plus de 28% de logements autorisés sur les communes couvertes par un EPA. La hausse de la production concerne la grande majorité des territoires d'EPA. Certains d’entre eux ont même doublé leur production en 2021 avec par exemple une augmentation de 97% pour l'EPA de Nice Écovallée et de 112% pour l’EPA France.