Valérie BADUEL |
Directrice générale de l'enseignement et de la recherche |
Responsable du programme n° 142 : Enseignement supérieur et recherche agricoles |
Précisions sur le changement de responsable du programme
Valérie BADUEL a été nommée directrice générale de l'enseignement et de la recherche le 4 janvier 2021.
Le programme 142 « Enseignement supérieur et recherche agricoles » regroupe, d’une part, les moyens destinés à assurer la formation d’ingénieurs, de paysagistes, des vétérinaires, de cadres spécialisés, ainsi que celle d’enseignants et de chercheurs, et, d’autre part, les moyens visant à soutenir la cohérence et la valorisation de la recherche, le développement d’outils et le transfert de connaissances et de technologies dans les domaines agricole, agroalimentaire, forestier, halieutique et rural. La conduite du programme s’articule autour de trois grands axes stratégiques : la qualité des formations, la valorisation de la recherche et l’efficience de l’organisation des écoles.
L’enseignement supérieur agricole est au service des enjeux de société dans les domaines du développement durable, de l’agronomie, de l’alimentation, de l’environnement, du paysage, de la médecine vétérinaire, de la santé publique vétérinaire et de l’aménagement du territoire. Il est constitué en 2020 d’un réseau de dix-sept établissements (onze établissements publics et six établissements privés sous contrat avec l’État) qui assurent, dans le cadre des cursus de référence, des formations d’ingénieurs, de vétérinaires et de paysagistes et qui proposent également d’une offre de formation en licences, masters et doctorats. L’institut agronomique méditerranéen de Montpellier (IAMM), un des quatre instituts du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, contribue également à cet enseignement.
L’offre de formation de l’enseignement supérieur agricole, diversifiée et de haut niveau, est adossée à une activité de recherche de qualité, menée par les enseignants-chercheurs au sein d’unités de recherche dont beaucoup sont des unités mixtes de recherche (UMR) avec des organismes de recherche et les universités. Le ministère appuie la mise en place d’unités mixtes technologiques ou de réseaux mixtes technologiques (RMT), qui favorisent les partenariats entre l’enseignement technique, la recherche, l’enseignement supérieur et les professionnels.
L’enseignement supérieur agricole a opéré une augmentation de 4 % de ses effectifs à la rentrée 2021, avec plus de 18 000 étudiants dont 15 912 en cursus de référence et plus de 60 % dans les établissements publics. L’objectif de 16 000 étudiants dans les cursus de référence pour l’année universitaire 2024-2025 est donc déjà presque atteint dès cette année. Concernant les écoles nationales vétérinaires (ENV), les effectifs étudiants ont augmenté de 35% ces huit dernières années. Malgré cette augmentation, les 640 vétérinaires formés par an dans les ENV, les besoins croissants du marché du travail vétérinaire, en pleine expansion, dépassant largement le millier de vétérinaires par an, ne sont pas totalement couverts par la formation offerte par les ENV, dont la capacité est contrainte par les exigences en matière de ratios d'encadrement requises pour l’accréditation européenne. C'est pourquoi le gouvernement poursuit le renforcement de l'enseignement vétérinaire en 2022.
La priorité est donnée à la réussite des élèves et étudiants, à leur insertion professionnelle, à la promotion sociale, ainsi qu’à l’appui à l’enseignement technique agricole, notamment par la formation initiale et continue de ses personnels et par le transfert des résultats de la recherche. Le recrutement post-bac des ENV a atteint ses objectifs en matière de diversification sociale (40% de boursiers sur critères sociaux) et géographiques (le recrutement n’est plus focalisé sur les grandes métropoles).
L’année 2021 a été marquée par le contexte de crise sanitaire liée à la crise sanitaire de la Covid-19 qui a conduit l’ensemble des établissements à s’adapter pour assurer la continuité pédagogique des enseignements. Le programme 142 a soutenu les établissements dans cette période difficile en participant au financement de la mise à niveau en urgence d'outils numériques. Afin de soutenir les étudiants impactés par la crise sanitaire, une indemnité inflation de 100 € a par ailleurs été versée à l'ensemble des boursiers, automatiquement et sans démarche de leur part.
Malgré le contexte de crise sanitaire, la coopération européenne et internationale demeure une priorité. Le programme d’aide à la mobilité internationale pour les étudiants de l’enseignement supérieur agricole a continué à soutenir la mobilité, particulièrement dans sa dimension professionnalisante. Par ailleurs, les dispositifs spécifiques Brafagri et Arfagri, programmes de coopération bilatérale entre la France et respectivement, le Brésil et l’Argentine, contribuent au maintien de relations de coopération durables entre les établissements supérieurs concernés. La poursuite en 2021 des échanges en distanciel dans le cadre de ces programmes, qui s’effectuent surtout avec des pays européens (près de 60%), et plus largement dans celui des actions inter-établissements au titre de la coopération européenne et internationale, permettra de relancer la dynamique de mobilité des personnels et étudiants lorsque les contraintes liées au contexte sanitaire seront levées.
La crise sanitaire actuelle rend d’autant plus prégnants les enjeux de transformation et de résilience des systèmes agricoles et alimentaires. Les enjeux mondiaux de sécurité alimentaire et d’approvisionnement en eau, le réchauffement climatique et les exigences sanitaires et environnementales croissantes rendent nécessaires l’évolution des systèmes agricoles et alimentaires et le soutien au développement durable des territoires ruraux. L’ensemble du réseau des établissements d’enseignement supérieur, de recherche et de développement agricoles est mobilisé pour contribuer à la mise en œuvre du projet agroécologique pour la France. Il s’agit notamment de développer un nouveau modèle agricole performant sur les plans économique, sanitaire, écologique et social, tout en continuant d’assurer et de renforcer les missions d’innovation et de transfert des établissements publics de l’enseignement technique agricole.
L’INRAE et les instituts techniques agricoles et agro-industriels, sous la coordination de l’association de coordination technique agricole (ACTA) et de l’association de coordination technique pour l’industrie agroalimentaire (ACTIA), se sont mobilisés tout au long de l’année 2021 avec leurs partenaires afin de proposer de manière réactive des innovations pour adapter l’activité des filières agricoles et agro-industrielles au contexte de crise sanitaire et travailler sur leur résilience.
Enfin, la modernisation du pilotage des établissements d’enseignement supérieur par le développement du contrôle interne et de la comptabilité analytique, et par la contractualisation d’objectifs et de performance, est maintenant assurée. Il en résulte une connaissance plus précise des coûts et, le cas échéant, une tarification plus juste des activités.
L’ensemble de ces efforts se traduit, encore une fois en 2021, par des indicateurs globalement satisfaisants avec, notamment un taux d’insertion des diplômés qui se maintient à un excellent niveau, et des coûts unitaires de formation (pour le cursus de référence) conformes à la cible.
Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance
Objectif 1 : Former des ingénieurs, des vétérinaires et des paysagistes répondant aux besoins des milieux économiques, formés aux pratiques de la recherche et ouverts sur l'international
Indicateur 1.1 : Taux d'insertion des diplômés
Objectif 2 : Organiser les formations dans des conditions optimales de coût et de qualité de service
Indicateur 2.1 : Coût unitaire de formation par étudiant pour l'Etat (cursus de référence)
Objectif 3 : Développer la valorisation de la recherche vers les secteurs professionnels et l'appui aux politiques publiques
Indicateur 3.1 : Nombre d’opérations collectives portées par INRAE mobilisant une expertise scientifique en appui aux politiques publiques par an