$@FwLOVariable(annee#2021)

$@FwLOVariable(numProg#165)

$@FwLOVariable(libelleProg#Conseil d'État et autres juridictions administratives)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance

 

OBJECTIF    

1 – Réduire les délais de jugement

 
 

INDICATEUR    mission

1.1 – Délai moyen constaté de jugement des affaires

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

au Conseil d'État

année

7 mois et 20 jours

7 mois et 29 jours

9 mois

8 mois et 7 jours

7 mois et 8 jours

9 mois

dans les cours administratives d'appel

année

10 mois et 26 jours

1 an et 3 jours

1 an

1 an

11 mois et 15 jours

11 mois

dans les tribunaux administratifs

année

9 mois et 4 jours

10 mois

1 an

10 mois

9 mois et 16 jours

10 mois et 15 jours

à la Cour nationale du droit d'asile, pour les procédures ordinaires

année

9 mois et 20 jours

10 mois et 19 jours

7 mois

9 mois et 20 jours

8 mois et 16 jours

5 mois

à la Cour nationale du droit d'asile, pour les procédures accélérées

année

17 semaines

16 semaines

7 semaines

17 semaines

17 semaines

5 semaines

 

Commentaires techniques

Commentaires techniques

Sources des données : pour le Conseil d’État, les cours administratives d’appel et les tribunaux administratifs, les données sont issues de l’infocentre des juridictions administratives.

Pour la Cour nationale du droit d’asile, les données statistiques sont établies par le secrétariat général de la Cour nationale du droit d’asile, avec l’assistance des services du secrétariat général du Conseil d’État.


Mode de calcul: somme des délais de jugement des dossiers de l’année (y compris référés, procédures d’urgence, ordonnances et affaires dont le jugement est enserré dans des délais particulaires) en données nettes des séries / Nombre d’affaires de ce type réglées durant l’année en données nettes des séries.

 

INDICATEUR

1.2 – Proportion d'affaires en stock enregistrées depuis plus de 2 ans au Conseil d'État, dans les cours administratives d'appel et dans les tribunaux administratifs et depuis plus d'un an à la Cour nationale du droit d'asile

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Au Conseil d'État

%

1,7

2,2

2.3

1,9

1,8

<3

Dans les cours administratives d'appel

%

3,1

3,6

5

4,5

5,2

<3

Dans les tribunaux administratifs

%

7,1

8,9

8

9,6

10

7

A la Cour nationale du droit d'asile

%

16,3

26,7

15

15

12,1

10

 

Commentaires techniques

Sources des données :

Pour le Conseil d’État, les cours administratives d’appel et les tribunaux administratifs, les données sont issues de l’infocentre des juridictions administratives.

Pour la Cour nationale du droit d’asile, les données statistiques sont établies par le secrétariat Général de la Cour nationale du droit d’asile, avec l’assistance des services du secrétariat général du Conseil d’État.


Mode de calcul :

Pour chaque niveau de juridiction, la proportion d’affaires en stock enregistrées depuis plus de deux ans correspond au nombre de dossiers enregistrés depuis plus de deux ans divisé par le nombre total de dossiers en stock en fin d’année.

Pour la Cour nationale du droit d’asile, la proportion d’affaires en stock enregistrées depuis plus d’un an correspond au nombre de dossiers enregistrés depuis plus d’un an, divisé par le nombre total de dossiers en stock en fin d’année.


 

Analyse des résultats

Devant le Conseil d’État :


1.1 Le délai moyen constaté de jugement des affaires pour l’année écoulée est de 7 mois et 8 jours, soit inférieur de 21 jours par rapport à la réalisation de 2020 et de 1 mois et 22 jours par rapport à la prévision 2021. A noter cependant que le nombre important de référés sur lesquels il a été statué dans un délai moyen de 18 jours influe fortement sur le délai moyen de jugement.


1.2 La proportion d’affaires enregistrées depuis plus de 2 ans est de 1,8 %, inférieure de 0,4 point par rapport à la réalisation 2020 et de 0,5 point par rapport à la prévision 2021.


Devant les tribunaux administratifs et cours administratives d’appel :


1.1. Dans les tribunaux comme dans les cours, l’augmentation des sorties, qui s’est élevée en 2021 par rapport à 2020 à, respectivement, 16% et 11%, a permis de réduire les délais de jugement de 16 jours en première instance et de 18 jours en appel. Les résultats ainsi obtenus sont meilleurs que les prévisions actualisées.


1.2. Aussi bien dans les tribunaux que dans les cours, la part du stock des dossiers enregistrés depuis plus de 2 ans est légèrement supérieure aux prévisions faites lors de l’élaboration du PAP 2021, mais reste contenue à un niveau relativement bas. Cette légère augmentation du stock des dossiers anciens est essentiellement imputable à la forte reprise du contentieux durant l’année 2021, qui s’est élevée à 15% dans les tribunaux et à 12,5% dans les cours.


Devant la Cour nationale du droit d’asile :


1.1.  Une nouvelle fois, la CNDA a été confrontée à la crise sanitaire résultant de la pandémie de Covid-19, dont les conséquences sur l’activité ont été limitées par les efforts particuliers engagés. Avec 68 243 nouveaux recours enregistrés en 2021, les entrées ont augmenté de 48% par rapport à 2020 et de 15% par rapport à 2019, dernière année d’activité normale.


Le nombre de décisions rendues a atteint un nouveau pic historique avec 68 403 décisions, soit une augmentation de 63% par rapport à 2020 et de 3% par rapport à 2019. Ce nombre de décisions n’avait encore jamais été atteint.


Le stock a été maitrisé malgré la très forte augmentation des recours et s’établit à 33 353 affaires en 2021 contre 33 513 dossiers en 2020. Le délai moyen de jugement, qui s’était dégradé en 2020 sous l'effet de la crise sanitaire, s’est amélioré en 2021 et s’établit à 7 mois et 8 jours contre 8 mois et 8 jours en 2020, soit un gain d’un mois. Pour les affaires relevant de la procédure normale, il a baissé de deux mois pour atteindre 8 mois et 16 jours contre 10 mois et 19 jours fin 2020. Pour les affaires relevant de la procédure accélérée, il passe à 4 mois contre 3 mois et 21 jours en 2020. Quant au délai prévisible moyen de jugement, qui traduit la capacité de la juridiction à juger la totalité des affaires en stock, il baisse significativement. Il s’établit à 5 mois et 25 jours contre 9 mois et 17 jours à la fin de l’année 2020, soit une baisse de près de 4 mois. Une activité normale devrait permettre de se rapprocher des objectifs de délai, tels qu’ils ont été fixés par la loi, en 2022 si aucun événement ne vient perturber la productivité de la Cour.


1.2. La proportion des affaires de plus d’un an en attente de jugement, qui était de 26,7 % à la fin de l’année 2020, ne s’élève plus qu’à 12,1 % fin 2021. Cette réduction importante du nombre d’affaires anciennes en instance démontre l’effort important fait par la juridiction pour assainir la situation du stock.


OBJECTIF    

2 – Maintenir la qualité des décisions juridictionnelles

 
 

INDICATEUR

2.1 – Taux d'annulation des décisions juridictionnelles

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux d’annulation par les cours administratives d’appel des jugements des tribunaux administratifs.

%

15

15

15

15

15

15

Taux d’annulation par le Conseil d’État des arrêts des cours administratives d’appel.

%

17

14

16

16

15

<15

Taux d’annulation par le Conseil d’État des jugements des tribunaux administratifs.

%

17

17

16

16

16

<15

Taux d'annulation par le Conseil d'État des décisions de la Cour nationale du droit d'asile

%

3

5

3

3

3,6

3

 

Commentaires techniques

Sources des données :


Pour le Conseil d’État, les cours administratives d’appel et les tribunaux administratifs, les données sont issues de l’infocentre des juridictions administratives.

Pour la Cour nationale du droit d’asile, les données statistiques sont établies par le secrétariat général de la Cour nationale du droit d’asile, avec l’assistance des services du secrétariat général du Conseil d’État.


Mode de calcul :

- le taux d’annulation par les cours administratives d’appel des jugements des tribunaux administratifs correspond à la part des décisions des cours administratives d’appel, rendues sur des recours contre les décisions des tribunaux administratifs, annulant totalement ou partiellement le jugement des tribunaux.

- le taux d’annulation par le Conseil d’État des arrêts des cours administratives d’appel correspond à la part des décisions du Conseil d’État, rendues sur des pourvois en cassation dirigés contre les arrêts et ordonnances des cours administratives d’appel, donnant une satisfaction partielle ou totale au requérant.

- le taux d’annulation par le Conseil d’État des jugements des tribunaux administratifs correspond à la part des décisions du Conseil d’État, rendues sur des pourvois en cassation dirigés contre les jugements et ordonnances des tribunaux administratifs, donnant une satisfaction partielle ou totale au requérant.

- le taux d’annulation par le Conseil d’État des décisions de la Cour nationale du droit d’asile correspond à la part des décisions du Conseil d’État, rendues sur des pourvois en cassation dirigés contre les décisions de la Cour nationale du droit d’asile, donnant une satisfaction partielle ou totale au requérant.



 

Analyse des résultats

L’évolution des taux d’annulation doit être interprétée avec précaution. En effet, les variations ne sont pas uniquement liées à la qualité des décisions, mais peuvent dépendre de la nature du contentieux (certains contentieux étant davantage susceptibles d'appel ou de recours en cassation) ou de revirements de jurisprudence. Sous ces réserves, l'indicateur constitue un moyen de s’assurer que l’augmentation du nombre de décisions rendues par les juridictions ne se traduit pas par une dégradation de la qualité des jugements.


Le taux d’annulation par les cours administratives d’appel des jugements des tribunaux administratifs est stable pour la cinquième année consécutive. Son niveau est conforme à l’objectif fixé.


Le taux d’annulation par le Conseil d’État des arrêts des cours administratives d’appel passe à 15% mais reste conforme à l’objectif fixé et en dessous de la prévision actualisée lors de l’élaboration du PAP 2021.


Le taux d’annulation par le Conseil d’État des jugements des tribunaux administratifs est en baisse par rapport à 2019 et 2020.


Le taux d’annulation par le Conseil d’État des décisions de la Cour nationale du droit d’asile baisse d’1,4 points par rapport à 2020 et est légèrement supérieur à l’objectif fixé (3%).


OBJECTIF    

3 – Améliorer l'efficience des juridictions

 
 

INDICATEUR

3.1 – Nombre d'affaires réglées par membre du Conseil d'État, par magistrat des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel, ou par rapporteur de la Cour nationale du droit d'asile

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Au Conseil d'État

Nb

86

74

85

79

92

85

Dans les cours administratives d'appel

Nb

131

116

130

125

134

130

Dans les tribunaux administratifs

Nb

276

241

260

255

282

270

A la Cour nationale du droit d'asile

Nb

254

144

265

240

241

265

 

Commentaires techniques

Sources des données :

Les données sont issues de l’infocentre des juridictions administratives et des logiciels de gestion des ressources humaines.

 

Mode de calcul :

Nombre d’affaires réglées par le Conseil d’État au cours de l’année (en données nettes des séries) divisé par l’effectif réel moyen des membres du Conseil d’État affectés à la section du contentieux.

Nombre d’affaires réglées par les cours administratives d’appel au cours de l’année (en données nettes des séries) divisé par l’effectif réel moyen des magistrats des cours administratives d’appel.

 

Nombre d’affaires réglées par les tribunaux administratifs au cours de l’année (en données nettes des séries) divisé par l’effectif réel moyen des magistrats des tribunaux administratifs.

Nombre d’affaires réglées devant la Cour nationale du droit d’asile au cours de l’année, divisé par le nombre moyen de rapporteurs à la Cour nationale du droit d’asile exprimé en ETPT.

 

Les données brutes désignent l’ensemble des requêtes enregistrées et traitées dans les juridictions au cours d’une période.

Les données nettes désignent l’ensemble des requêtes enregistrées et traitées dans les juridictions au cours d’une période hormis celles référencées comme appartenant aux séries (affaires relatives à une question ayant déjà fait l’objet d’une décision juridictionnelle et n’appelant pas de nouvelle appréciation ou qualification de faits).

 

INDICATEUR

3.2 – Nombre d'affaires réglées par agent de greffe

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Au Conseil d'Etat.

Nb

198

179

190

190

223

190

Dans les cours administratives d'appel.

Nb

124

116

123

120

125

130

Dans les tribunaux administratifs.

Nb

223

200

210

210

231

220

A la Cour nationale du droit d'asile

Nb

295

178

290

290

266

290

 

Commentaires techniques

Sources des données :

Les données sont issues de l’infocentre des juridictions administratives et des logiciels de gestion des ressources humaines.


Mode de calcul :

Nombre d’affaires réglées par le Conseil d’État au cours de l’année (en données brutes, hors requêtes d’appel relatives aux arrêtés de reconduite à la frontière), divisé par l’ETPT annuel d’agents de greffe consommé à la section du contentieux du Conseil d’État.

Nombre d’affaires réglées par les cours administratives d’appel au cours de l’année (en données brutes), divisé par l’ETPT annuel d’agents de greffe consommé dans les cours administratives d’appel.

Nombre d’affaires réglées par les tribunaux administratifs au cours de l’année (en données brutes), divisé par l’ETPT annuel d’agents de greffe consommé dans les tribunaux administratifs.

Nombre d’affaires réglées par la Cour nationale du droit d’asile au cours de l’année (en données brutes), divisé par l’ETPT annuel d’agents de greffe consommé à la Cour nationale du droit d’asile.


Les données brutes désignent l’ensemble des requêtes enregistrées et traitées dans les juridictions au cours d’une période.

Les données nettes désignent l’ensemble des requêtes enregistrées et traitées dans les juridictions au cours d’une période hormis celles référencées comme appartenant aux séries (affaires relatives à une question ayant déjà fait l’objet d’une décision juridictionnelle et n’appelant pas de nouvelle appréciation ou qualification de faits).


Pour ce qui concerne les agents de greffe, l’utilisation de données brutes dans le mode de calcul est plus pertinente que l’utilisation des données nettes, dans la mesure où le temps passé sur une affaire est le même (en termes d’enregistrement, de suivi et de notification), qu’il s’agisse d’une affaire de série ou d’une affaire normale. Il paraît donc plus significatif de mesurer leur productivité à partir des données brutes.

 

Analyse des résultats

Devant le Conseil d’État :


Le nombre d’affaires réglées s’élève à 92 par membre du Conseil d’Etat en 2021, année de plein exercice juridictionnel et de résorption du léger retard de 2020. Toujours dans un souci de rattrapage mais aussi au cours d'une année marquée par un grand nombre d'affaires réglées en série (853 dossiers), le nombre d’affaires réglées par agent de greffe atteint 223 dossiers. Ces résultats sont supérieurs aux réalisations 2020 et prévisions déterminées pour 2021.


Devant les tribunaux administratifs et cours administratives d’appel :


Aussi bien dans les cours que dans les tribunaux, le nombre de dossiers traités par magistrat a fortement augmenté. En effet, après la baisse conjoncturelle constatée en 2020 à cause de la crise sanitaire, le nombre de dossiers traités par magistrat est supérieur à celui de 2019 dans les 2 niveaux de juridiction.


Le nombre de dossiers traités par agents de greffe est directement corrélé à l’activité des juridictions. En 2021 cet indicateur a augmenté par rapport à 2020. Comme pour les magistrats, les résultats de l’année 2021 sont supérieurs aux prévisions actualisées et aux résultats de l’année 2019.


Devant la Cour nationale du droit d’asile :


Pour les rapporteurs, la réalisation en 2021 est en hausse par rapport aux résultats observés en 2020, soit 241 affaires réglées par rapporteur contre 144 en 2020 et 254 en 2019. La productivité de la Cour a été altérée par un taux de renvoi élevé dû, en partie, à la situation sanitaire qui entraîne des annulations d’audience liées à l’absence de membres de la formation de jugement ou du requérant et de son conseil. Il résulte également d’un mouvement de protestation des avocats, débuté en octobre 2021, contre le jugement des recours par ordonnances


Pour les agents de greffe, l’indicateur est calculé en tenant compte des agents affectés dans les services participant à l’activité juridictionnelle : agents affectés dans les chambres, au bureau d’aide juridictionnelle, au service de l’interprétariat, au greffe central, au service central d’enrôlement, au service des ordonnances et au service de l’accueil des parties et des avocats. Le nombre d’affaires réglées par ces agents est directement corrélé à l’activité de la Cour.


OBJECTIF    

4 – Assurer l'efficacité du travail consultatif

 
 

INDICATEUR

4.1 – Proportion des textes examinés en moins de deux mois par les sections administratives du Conseil d'État

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Lois et ordonnances

%

100

100

95

95

99

95

Décrets

%

99,4

94,6

80

80

97

80

 

Commentaires techniques

Source de données :

Les données sont issues de l’application informatique ISA utilisée par le Conseil d’État.

 

Mode de calcul :

Nombre de textes examinés par les sections administratives du Conseil d’État en moins de 2 mois divisé par le nombre total de textes examinés durant l’année. Seuls les textes les plus importants sont examinés par l’Assemblée générale du Conseil d’État (art. R 123-20 du Code de justice administrative).

 

Analyse des résultats

Les résultats 2021 dépassent les objectifs fixés.

 

Les sections administratives ont connu une activité soutenue en 2021 : elles ont examiné 1 141 projets ou propositions de texte. Ce chiffre s’inscrit dans une tendance haute par rapport à 2019 (3,76%), année durant laquelle 1 095 textes avaient été examinés. En 2021, le Conseil d’Etat a ainsi examiné, entre autres textes, 113 projets de loi, 11 propositions de loi, 92 projets d’ordonnance, 685 projets de décret réglementaire et 217 projets de décret non réglementaire, individuel, arrêtés et décisions.

 

Les formations administratives ont adapté leur rythme d’activité à l’augmentation de leur charge afin de maîtriser les délais d’examen des textes qui leur étaient soumis : elles ont ainsi rendu plus de 98% de leurs avis dans un délai inférieur à deux mois.

 

L’aridité des chiffres ne doit pas dissimuler la complexité croissante du travail des sections, saisies de textes techniques et sensibles qui traduisent la nature des problématiques auxquelles notre pays fait actuellement face. D’importants projets de texte proposant des évolutions institutionnelles et de politiques publiques majeures ont ainsi été soumis à l’examen du Conseil d’État. Tel est notamment le cas du projet de loi constitutionnelle relatif à la protection de l’environnement, du projet d’ordonnance portant réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’Etat, de la proposition de loi organique relative à la gestion des finances publiques ainsi que des textes intervenus dans les domaines de la sécurité sociale, de la famille, et de la protection des victimes de violence. La tendance, qui semble s’ancrer, de l’élargissement du périmètre et de la complexification des dispositions juridiques envisagées, conduit le Conseil d’État à adapter son travail.