OPÉRATEUR
ANDRA - Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
L’ANDRA, créée par l’article 13 de la loi n° 91-1381 du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs dont les dispositions ont été codifiées à l’article L. 542-12 du code de l’environnement par l’ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000, est chargée des opérations de gestion à long terme des déchets radioactifs. Ses missions, confirmées, précisées et élargies par les modifications de rédaction de l’article L. 542-12 du code de l’environnement par l’article 1er de la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, consistent notamment à :
Etablir et publier tous les trois ans l’inventaire des matières et déchets radioactifs présents sur le territoire national ;
Réaliser ou faire réaliser, conformément au plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, des recherches et études sur l’entreposage et le stockage en couche géologique profonde et assurer leur coordination ;
Contribuer à l’évaluation des coûts afférents à la mise en œuvre des solutions de gestion à long terme des déchets radioactifs de haute et moyenne activité à vie longue ;
Prévoir, dans le respect des règles de sûreté nucléaire, les spécifications pour le stockage des déchets radioactifs et donner un avis aux autorités compétentes sur les spécifications pour le conditionnement des déchets ;
Concevoir, implanter, réaliser et assurer la gestion de centres d’entreposage ou de centres de stockage de déchets radioactifs compte tenu des perspectives à long terme de production et de gestion de ces déchets ;
Assurer la collecte, le transport et la prise en charge de déchets radioactifs et la remise en état de sites de pollution radioactive, sur demande et aux frais de leurs responsables, ou sur réquisition publique lorsque les responsables de ces déchets et/ou de ces sites sont défaillants ;
Mettre à la disposition du public des informations relatives à la gestion des déchets radioactifs et participer à la diffusion de la culture scientifique et technologique dans ce domaine ;
Diffuser à l’étranger son savoir-faire.
L’ANDRA intervient dans la mise en œuvre de l’action n°01 « Politique de l’énergie » du programme « Energie, climat et après mines ». En 2021, l’établissement a perçu à ce titre 2,6 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement après mise en réserve. Ce montant traduit la volonté de poursuivre la remise en état des sites radio-contaminés dont, la plupart du temps, le propriétaire des anciennes installations à l’origine de la pollution a disparu ou est insolvable.
Gouvernance et pilotage stratégique
L’ANDRA est placée sous la tutelle des ministères chargés de l'énergie, de l’environnement et de la recherche. Elle est liée à l’État par un contrat d’objectifs sur la période 2017-2021 qui définit des orientations et fixe des objectifs pour chacune de ses différentes missions, dans le cadre défini par les dispositions du chapitre II « Dispositions particulières à la gestion durable des matières et des déchets radioactifs » du titre IV « Déchets » du Livre V « Prévention des pollutions, des risques et des nuisances » de la partie législative du code de l’environnement.
Ses priorités stratégiques sont pour l’essentiel transverses à l’organisation managériale de l’ANDRA et conçues pour disposer d’une lisibilité au-delà de la période quinquennale du contrat. Elles sont issues d’une démarche de construction collective menée avec l’encadrement de l’agence et partagée en interne avec l’ensemble du personnel. Elle s’est enrichie d’une écoute des parties prenantes externes : producteurs, évaluateurs, partenaires et ONG.
La première priorité stratégique – conduire la transformation de l’agence – est à la fois un préalable et un accompagnement pour la réussite des 5 autres :
Placer l’environnement et le dialogue avec la société au cœur de notre action ;
Réussir collectivement Cigéo, projet de centre de stockage profond des déchets radioactifs ;
Confirmer l’excellence industrielle de l’Andra et contribuer à celle de la filière ;
Développer, capitaliser et transmettre les connaissances ;
Asseoir le modèle d’une agence publique faisant référence et autorité, pour une gestion des déchets sûre et proportionnée aux enjeux.
Un nouveau contrat d’objectifs et de performance 2022-2026 a été préparé au cours de l’année 2021. Il s’inscrit dans la continuité du précédent contrat.
Bilan année 2021
L’année 2021 a été marquée par un certain nombre d’événements importants pour l’Andra :
Projet Cigéo :
Après une phase d’étude approfondie en 2019, la demande de déclaration d'utilité publique (DUP) a été déposée le 3 août 2020 et a donné lieu à une enquête publique qui s’est tenue entre septembre et octobre 2021. L’obtention de la DUP permettra à l’Andra d’avoir la maîtrise foncière des terrains de l’assiette du projet. La DUP a également vocation à réaffirmer l’utilité publique de Cigéo.
L’Andra a débuté un travail concernant la préparation et le suivi des dossiers réglementaires requis pour la réalisation des premiers travaux, appuyé par une mission de conseil.
Fin des études d’avant-projet détaillé (APD), avec en 2021, la clôture financière des marchés de maîtrise d’œuvre systèmes et sous-systèmes et la tenue d’une « revue de triage » tenue en juin 2021 (à la suite de la revue critique de définition de 2020). En parallèle l’Andra mène des travaux afin de finaliser le dossier de demande d’autorisation de création (DAC).
Lancement d’une revue des programmes scientifique et technologique en support à Cigéo, sous l’égide du Haut-Commissaire à l’énergie atomique.
Poursuite des réflexions concernant l’organisation de la maîtrise d’ouvrage, l’allotissement technique des marchés de réalisation et l’ingénierie contractuelle nécessaire à la réalisation de la tranche 1.
Poursuite de la préparation de la mise à jour du chiffrage de Cigéo, sur la base des études d’APD.
Signature d’une convention de coopération avec EDF pour aider l’Andra à gréer la maîtrise d’ouvrage du projet et la doter d’outils et de méthodes adaptés aux défis à venir.
Exploitation des centres industriels de l’Andra :
Aucun incident ou événement significatif en matière de sûreté n’a été observé en 2021.
La montée en puissance de l’installation de tri/traitement des déchets des petits producteurs sur le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) se poursuit. Des optimisations sur les procédés ont été mises en œuvre en 2021 afin d’améliorer le rendement de l’installation.
Le projet d’Augmentation de la capacité de stockage du Cires (ACACI) a été lancé et vise à étendre la capacité d’accueil de l’installation à 900 000 m3 de déchets de très faible activité (TFA), et ainsi permettre à l’Andra de continuer à exploiter le centre pour 10 années supplémentaires. L’année 2021 a été consacrée à la réalisation des études d’APD ainsi que la tenue d’une concertation préalable volontaire du 5 mai au 9 juin 2021, sous l’égide de deux garants nommés par la CNDP, sur demande de l’Andra. Le dépôt en préfecture de la demande d’autorisation environnementale est prévu en 2022.
Le rapport de réexamen de sûreté décennal du centre de stockage de la Manche (CSM) a été déposé le 5 juillet 2021 et a donné lieu à un travail important d’instruction en 2021.
Autres activités de l’Andra :
L’opération de désentreposage des terres Bayard entreposées sur le centre CEA de Cadarache a été initiée, à la suite de l’obtention d’une subvention exceptionnelle de la DGPR (programme 181) de 4 M€, avec le début des travaux dans le premier hangar.
Plusieurs accords de partenariat ont été signés notamment avec le CEA et EDF, en vue de poursuivre les efforts de R&D sur le long terme.
Maintien des certifications ISO 9001 « qualité » et ISO 14001 « environnement » et passage à la certification ISO 45001 (nouvelle norme « Sécurité ») grâce au travail de fonds mené depuis 2019 sur la clarification et simplification des processus.
Poursuite des projets de refonte des systèmes d’information financiers et ressources humaines, ces projets s’inscrivent au cœur du chantier performance et visent concrètement à améliorer l’efficacité des pratiques et les outils de gestion de l’Agence sur les processus financiers, chaîne de la commande (achats & ventes) et gestion des ressources humaines.
Poursuite des chantiers RH visant à (i) faire évoluer les modes de travail vers plus de souplesse, de flexibilité et de bien-être au travail (avec par exemple la mise en place d’un nouvel accord sur le travail à distance signé unanimement en juillet 2019), (ii) accompagner les managers et mettre en place des suivis de carrière plus individualisés permettant de fidéliser les talents, avec l’aide de responsables des ressources humaines de proximité.
Impact de la crise sanitaire :
Sur le fonctionnement de l’Agence : plus de 600 salariés et 150 prestataires connectés au réseau de l’Andra à distance pendant le premier confinement. Peu de changements ont dû être apportés à l’infrastructure informatique car cette bascule généralisée en travail à distance a été facilitée par un ensemble de décisions structurantes prises depuis 2018 par le Secrétariat général et la DRH qui a encouragé fortement le travail à distance et mis en place les outils adaptés.
Sur le plan financier : globalement, peu d’impact en 2021, les livraisons de déchets sur les centres de stockage ayant repris progressivement. A noter (i) une poursuite des économies réalisées sur les frais généraux conduisant à un ratio de 16,6 K€2017/ETPT (indicateur le plus bas sur la période 2017-2021), (ii) des mécanismes de financement des frais fixes suffisamment « protecteurs » (forfait pour le FMA/Cires et alignés sur le besoin de financement pour Cigeo).
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P175 – Patrimoines | 42 |
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Transferts | 42 |
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P181 – Prévention des risques | 1 000 | 1 000 |
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Subventions pour charges de service public | 1 000 | 1 000 |
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P174 – Énergie, climat et après-mines | 2 547 | 2 547 | 2 632 | 2 632 | 2 547 | 2 547 |
Subventions pour charges de service public | 2 547 | 2 547 | 2 632 | 2 632 | 2 547 | 2 547 |
Total | 3 589 | 3 547 | 2 632 | 2 632 | 2 547 | 2 547 |
La subvention versée à l’Andra est stable par rapport à 2020, en réponse aux besoins de financement de l’Andra concernant ses missions de service public (notamment l’inventaire national et l’assainissement des sites pollués).
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur a été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 75 154 | 68 607 | Subventions de l'État | 2 527 | 2 547 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 360 | 334 | – subventions pour charges de service public | 2 527 | 2 547 |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
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Fonctionnement autre que les charges de personnel | 236 080 | 188 988 | Fiscalité affectée | 114 618 | 134 747 |
Intervention (le cas échéant) |
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| Autres subventions | 966 | 1 274 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 34 268 | 41 760 | Revenus d’activité et autres produits | 204 369 | 132 938 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 33 308 | 39 522 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 2 515 | 13 981 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 960 | 2 238 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 1 200 | 1 265 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 16 925 | 19 635 | |
Total des charges | 311 234 | 257 595 | Total des produits | 322 480 | 271 506 |
Résultat : bénéfice | 11 246 | 13 911 | Résultat : perte |
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Total : équilibre du CR | 322 480 | 271 506 | Total : équilibre du CR | 322 480 | 271 506 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
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| Capacité d'autofinancement | 24 874 | 20 790 |
Investissements | 35 335 | 32 164 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources | 17 527 | 22 924 | |
Remboursement des dettes financières | 1 250 | 1 250 | Augmentation des dettes financières |
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Total des emplois | 36 585 | 33 414 | Total des ressources | 42 401 | 43 714 |
Augmentation du fonds de roulement | 5 816 | 10 300 | Diminution du fonds de roulement |
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La baisse des dépenses par rapport au budget initial de -54 M€ porte principalement sur le projet Cigeo et s’explique par des décalages de planning du projet pour -25 M€ et des écarts de prévisions pour -31 M€ (fiscalité, main d’œuvre, absence de réclamations des maitrises d’œuvre sur la phase de conception du projet).
Les produits sont en baisse dans les mêmes proportions, les dépenses Cigeo étant financées à l’euro près par la taxe recherche et la contribution spéciale, le différentiel entre le montant perçu (inscrit en fiscalité affectée) et le montant dépensé étant constaté en report comptable dans la rubrique « autres produits ».
Le résultat de l’exercice 2021 est cohérent avec la prévision initiale et est porté d’une part par les activités industrielles (principalement les CI2A) et d’autre part le crédit d’impôt recherche de l’Agence.
Les investissements de 32 M€ comprennent notamment les acquisitions corporelles et incorporelles pour 24 M€ (dont 17 M€ sur le projet Cigeo et son laboratoire de recherche) ainsi que la consommation du fonds dédié aux investissements d’avenir pour 6,7 M€).
Les autres ressources de 23 M€ portent principalement sur le financement des investissements Cigeo (17 M€ financés à l’euro).
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
177 125 | 148 059 | 206 373 |
La trésorerie totale de l’Andra s’élève à 206 M€ à fin 2021 (contre 177 M€ à fin décembre 2020), dont 195 M€ affectés aux fonds dédiés à Cigeo et aux investissements d’avenir (vs 176 M€ à fin 2020).
A noter la mise en œuvre de l’obligation de dépôt des disponibilités au Trésor Public, selon le décret n°2021-29 du 14 janvier 2021 en vigueur depuis octobre 2021, avec l’ouverture de 3 comptes bancaires au Trésor Public (permettant de conserver la distinction par fonds) et la fermeture d’une dizaine de comptes bancaires courants et comptes à terme rémunérés. Les encours déposés à fin 2021 au Trésor Public s’élèvent à 205 M€, tous fonds confondus.
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Autres services publics et privés | 550 | 26 | 0 | 0 | 576 |
Hors exploitation | 1 259 | 14 749 | 0 | 4 194 | 20 202 |
Innovations, développement et valorisation | 2 212 | 882 | 0 | 0 | 3 094 |
Opérations industrielles | 20 254 | 41 896 | 0 | 6 856 | 69 006 |
Projets de stockage | 50 869 | 125 981 | 0 | 16 327 | 193 177 |
Total | 75 144 | 183 534 | 0 | 27 377 | 286 055 |
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Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 695 | 721 | 720 |
– sous plafond | 254 | 263 | 262 |
– hors plafond | 441 | 458 | 458 |
dont contrats aidés | 22 | 21 | 24 |
dont apprentis |
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Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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– rémunérés par l'État par ce programme |
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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Une modification de plafond d’emploi est intervenue en PLFR 2021 à hauteur de -20 ETPT, afin de gager la hausse en ETPT arbitrée pour les parcs nationaux, ramenant le plafond d’emplois autorisé 2021 à 263 ETPT.
S’agissant des emplois en ETP, ils représentent 726 ETP au 31/12/2021, dont 267 sous plafond, contre 716 au 31/12/2020, dont 261 ETP sous-plafond.
Le schéma d'emploi réalisé de +6 ETP en 2021 s'inscrit dans la tendance arbitrée de réduction de 30 ETP sur la période 2018-2022, dans le cadre d'une gestion pluri-annuelle.
OPÉRATEUR
ANGDM - Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Mission
L’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM), établissement public administratif créé par la loi n° 2004-105 du 3 février 2004, a pour mission de prendre la suite des exploitants miniers au fur et à mesure de leur disparition, notamment des Charbonnages de France qui ont été mis en liquidation au 1er janvier 2008. Elle assure ainsi, pour les mineurs encore actifs, les obligations de l’employeur ayant disparu afin de garantir les engagements sociaux pris envers ses salariés. Elle peut, en outre, gérer les mêmes droits pour le compte d’entreprises minières et ardoisières en activité.
A ce titre, l’ANGDM verse aux anciens mineurs ou à leurs conjoints survivants les prestations prévues par le statut du mineur et les différents protocoles et règlements applicables dans les entreprises disparues. Dans ce cadre, l’agence a géré, en 2020, 93 510 ayants droit (nombre annuel moyen). Ils étaient 86 344 en 2021 (effectifs moyens), soit une baisse globale de 7,66 % Les ayants droit reçoivent des indemnités de logement ou de chauffage, des prestations de préretraite ou des indemnités de cessation d’activité. Par ailleurs, l’ANGDM permet à 18 836 personnes d’être logées gratuitement et mène à cet effet une politique d’adaptation de ces logements aux populations âgées.
Enfin, l’ANGDM assume les obligations de l’employeur pour les 45 anciens salariés des Charbonnages de France qu’ils soient mis à disposition d’une autre entreprise ou en dispense d’activité.
Gouvernance et pilotage stratégique
L'Agence est placée sous la double tutelle du ministre chargé des mines et du ministre chargé du budget. Son conseil d'administration comprend, outre son président, un représentant du ministre chargé des mines, un représentant du ministre chargé du budget, un représentant du ministre chargé de la sécurité sociale, un représentant du ministre chargé du logement, ainsi qu’un représentant de chacune des cinq fédérations syndicales des anciens mineurs et ardoisiers et cinq personnes désignées en raison de leur compétence en matière économique et sociale. La direction de l’énergie et du climat du ministère de la transition écologique dispose d’un siège de commissaire du Gouvernement.
L’agence assure également, depuis le 1er avril 2012, la gestion de l’action sanitaire et sociale (ASS) du régime minier de sécurité sociale. Le financement des dépenses correspondantes (prestations, masse salariale et fonctionnement) est assuré principalement par un transfert du régime minier de sécurité sociale (35,78 M€ au BI 2022). Les dépenses et les recettes afférentes à la gestion de l’ASS ne sont donc pas retracées dans les tableaux ci-après qui ne concernent que le programme 174. Les effectifs correspondants, financés par l'ASS (144,5 ETPT au BI 2022), ne figurent pas non plus dans le tableau des emplois de l’opérateur du présent rapport.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie |
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| 1 200 | 1 200 |
Dotations en fonds propres |
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| 1 200 | 1 200 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 279 806 | 279 806 | 269 700 | 269 700 | 261 946 | 261 946 |
Subventions pour charges de service public | 12 486 | 12 486 | 12 630 | 12 630 | 12 485 | 12 485 |
Transferts | 267 321 | 267 321 | 257 070 | 257 070 | 249 460 | 249 460 |
P310 – Conduite et pilotage de la politique de la justice | 737 | 737 |
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Transferts | 737 | 737 |
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Total | 280 543 | 280 543 | 269 700 | 269 700 | 263 146 | 263 146 |
Le total des recettes est de 301 M€, dont 267,7 M€ pour le budget P174 et 33,2 M€ pour l’Action sanitaire et sociale (ASS).
L’ANGDM a reçu une subvention fléchée de 1,2 M€ du P362 (relance) pour la réalisation des travaux de réhabilitation du bâtiment « la Houve » sur le site de Noyelles-Sous-Lens.
La SCSP du P174, de 12,485 M€, est stable en 2021, après une baisse de 389 k€ en 2020.
S’agissant de l’intervention, la subvention du P174 (246,8 M€) est en diminution de 20 M€ et suit la tendance baissière des dépenses liées aux prestations. Elle ne couvre pas l’exhaustivité des dépenses d’intervention qui sont de 262,5 M€ en crédits de paiement.
Les recettes propres sont de 4,8 M€. Si on en tient compte, l’insuffisance de financement de l’intervention est donc de près de 11 M€, ce qui contribue à diminuer la trésorerie. Ces ressources propres (4,8 M€) proviennent essentiellement des refacturations des personnels mis à disposition pour 2,9 M€ puis de recettes provenant du recouvrement d’indus et de cotisations sociales pour 0,9 M€, ainsi que des participations versées par les entreprises minières au titre des avantages en nature que l’agence leur verse pour 0,790 M€. Les autres recettes propres sont résiduelles : frais de gestion perçus dans le cadre des conventions passées avec les tiers (84 k€), cotisations pour financer les bourses des mines (83 K€) et recettes diverses pour 50 k€.
Enfin, une dotation spécifique a permis de financer l’indemnisation des mineurs licenciés en 1948/1952 (2,5 M€ soit un montant équivalent aux dépenses). Cette dépense, financée par le programme 310 « conduite et pilotage de la politique de justice » en 2020, a été cette année intégralement prise en charge par le budget du ministère de la transition écologique.
Compte financier 2021
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur a été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 9 962 | 8 904 | Subventions de l'État | 259 277 | 261 791 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 196 | 188 | – subventions pour charges de service public | 12 490 | 12 485 |
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| – crédits d'intervention( transfert) | 246 787 | 249 305 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 3 193 | 3 355 | Fiscalité affectée |
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Intervention (le cas échéant) | 271 224 | 282 347 | Autres subventions | 6 430 | 1 200 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 3 348 | 9 164 | Revenus d’activité et autres produits | 9 259 | 16 271 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 3 348 | 9 164 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 394 | 9 954 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
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| dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 4 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 40 | 2 | |
Total des charges | 284 378 | 294 606 | Total des produits | 274 966 | 279 261 |
Résultat : bénéfice |
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| Résultat : perte | 9 413 | 15 345 |
Total : équilibre du CR | 284 378 | 294 606 | Total : équilibre du CR | 284 378 | 294 606 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 10 498 | 16 140 | Capacité d'autofinancement |
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Investissements | 2 917 | 2 475 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources | 11 003 | 13 719 | |
Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
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Total des emplois | 13 415 | 18 615 | Total des ressources | 11 003 | 13 719 |
Augmentation du fonds de roulement |
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| Diminution du fonds de roulement | 2 412 | 4 896 |
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L’exercice 2021 est déficitaire de 6,8 M€. Ce solde budgétaire négatif a conduit l’ANGDM à assurer un prélèvement sur sa trésorerie pour un montant quasi équivalent générant une diminution de la trésorerie qui atteint 11,1 M€ en fin d’exercice 2021, soit 15 jours de dépenses, contre 22 jours à fin 2020.
Le total des dépenses, toutes enveloppes confondues, s’élève à 274,60 M€, soit une baisse de 7,31 % par rapport à 2020. Malgré la crise sanitaire, l’agence a assuré la continuité du service aux ayants-droit, tout en faisant évoluer ses moyens d’action pour tenir compte du contexte de pandémie.
Dans cet ensemble, les dépenses d’intervention affectées aux prestations légales, financées essentiellement par le programme 174, constituent la première nature de dépenses avec un total de 262,52 M€ pour une prévision de 268,9 M€. Cette première enveloppe de dépenses diminue de 21,7 M€ soit - 7,45 %, ce qui suit la tendance de la fonte du nombre d’ayants-droit qui est plus marquée qu’en 2020.
Les dépenses de personnel sont de 8,90 M€ en consommation de crédits de paiement pour une autorisation budgétaire de 9,96 M€. S’agissant des dépenses de fonctionnement courant, les crédits de paiement sont quasiment stables (1,88 M€ en 2021 pour 1,86 M€ en 2020). Le taux de consommation de cette enveloppe en CP est de 86,89 %, en amélioration par rapport à 2020 mais toujours en repli par rapport à l’exécuté des années antérieures à la pandémie (97,84 % en 2019).
Enfin, les dépenses d’investissement ont été de 1,29 M€ au total, y compris l’opération financée dans le cadre du plan de relance, pour une prévision de 2,15 M€, soit un taux d’exécution de 59,9 %. La sous-consommation est très principalement due à des retards liés à des ruptures d’approvisionnement de matériaux en raison de la relance économique constatée en fin d’année 2021, ce qui a eu pour effet de décaler la fin prévisionnelle des travaux immobiliers sur 2022. Sans ces travaux financés dans le cadre du plan de relance, le taux de consommation des CP est de 82,1 % soit un niveau tout à fait satisfaisant en investissement compte tenu de l’engagement de 97 % des AE prévus au BI et de restes à payer inévitables.
Les écarts entre comptabilité budgétaire et comptabilité générale résultent des opérations d’ordre (amortissements, provisions, etc.).
Les 13,719 M€ comprennent la dotation en fonds propres issue du plan de relance. Sur un total financé de 1,2 M€ dans ce cadre, la restructuration du bâtiment La Houve a donné lieu à 1,151 M€ de dépenses engagées en 2021 et à 0,667 M€ d’acomptes payées au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
17 919 | 5 029 | 11 129 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2021 | Compte financier 2021 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 9 962 | 9 962 | 8 904 | 8 904 |
Fonctionnement | 1 644 | 2 167 | 1 617 | 1 883 |
Intervention | 268 902 | 268 902 | 262 522 | 262 522 |
Investissement | 2 070 | 2 153 | 1 720 | 1 290 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 282 578 | 283 184 | 274 763 | 274 599 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 196 | 196 | 188 | 188 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 269 102 | 266 580 |
Subvention pour charges de service public | 12 490 | 12 486 |
Autres financements de l’État | 246 787 | 246 787 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 5 000 | 2 518 |
Recettes propres | 4 825 | 4 789 |
Recettes fléchées | 1 430 | 1 200 |
Financements de l’État fléchés | 1 430 | 1 200 |
Autres financements publics fléchés | 0 | 0 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 270 532 | 267 780 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 12 651 | 6 819 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Autres dépenses | 0 | 0 | 0 | 6 565 | 6 565 | 0 | 0 | 6 565 | 6 565 |
Gestion des actifs | 0 | 0 | 0 | 5 680 | 5 680 | 0 | 0 | 5 680 | 5 680 |
Pilotage des activités | 9 962 | 1 644 | 2 167 | 0 | 0 | 2 070 | 2 153 | 13 676 | 14 282 |
Prestations chauffage espèces | 0 | 0 | 0 | 56 845 | 56 845 | 0 | 0 | 56 845 | 56 845 |
Prestations logement espèces | 0 | 0 | 0 | 110 268 | 110 268 | 0 | 0 | 110 268 | 110 268 |
Prestations logement nature | 0 | 0 | 0 | 24 690 | 24 690 | 0 | 0 | 24 690 | 24 690 |
Prestations préretraite | 0 | 0 | 0 | 64 854 | 64 854 | 0 | 0 | 64 854 | 64 854 |
Total | 9 962 | 1 644 | 2 167 | 268 902 | 268 902 | 2 070 | 2 153 | 282 578 | 283 184 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 12 651 | 6 819 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 1 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 5 289 | 5 861 |
Autres décaissements non budgétaires | 1 040 | 3 081 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 18 980 | 15 762 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 501 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 18 980 | 15 762 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 1 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 5 289 | 7 080 |
Autres encaissements non budgétaires | 720 | 1 891 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 6 009 | 8 972 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 12 971 | 6 790 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 12 971 | 7 291 |
Total des financements | 18 980 | 15 762 |
|
Le solde budgétaire, calculé par différence entre les encaissements et les décaissements, fait apparaître un déficit d’exécution de 6,8 M€ sur le P174 après les déficits de 10,4 M€ en 2020 et 30,4 M€ en 2019. Ce déficit a été auto financé par l’agence par prélèvement sur sa trésorerie.
La trésorerie finale est de 11,1 M€ contre 17,9 M€ au 31/12/2020 soit une situation plus favorable que la prévision du BI 2021 qui était de 5 M€. Ce niveau final est conforme à la prévision faite au moment de la préparation du BI 2022. En volume, la trésorerie diminue donc à hauteur du déficit, soit de 6,8 M€. Exprimée en nombre de jours de dépenses, elle ressort à 15 jours de dépenses, contre 22 jours en 2020. En tenant compte des 5,4 M€ de fonds réservés au bilan, la trésorerie nette est de 5,7 M€ soit moins de 8 jours de dépenses. Il s’agit d’un seuil bas que l’agence pilote attentivement de façon infra annuelle en liaison étroite avec les tutelles et avec le contrôleur budgétaire pour ne pas prendre le risque de difficultés de paiement ni sur les salaires, ni sur les dépenses d’intervention, ni sur les factures.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 132 | 127 | 127 |
– sous plafond | 130 | 125 | 125 |
– hors plafond | 2 | 2 | 2 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
|
|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
| 148 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
| 148 |
|
L'agence compte, au 31 décembre 2021, 275 ETPT, dont 127 financés par le programme 174 et 148 par l'ASS.
Au total, les effectifs de l'agence sont en diminution de 9 ETPT par rapport à l'année 2020. En trois ans, le nombre d’ETPT a donc diminué de 25,5 ETPT, soit - 8,50 %.
S’agissant du budget P174, l’agence a atteint les deux objectifs qui lui sont imposés :
Le plafond d’autorisations d’emplois voté de 127 ETPT, dont 125 ETPT sous plafond inscrit dans le projet de loi de finances initiale 2021 (PLF), a été respecté : en effet, au 31 décembre 2021, l’agence compte 127 ETPT, dont 125 sous plafond législatif et deux « hors plafond » législatif, soit un réalisé qui correspond exactement au plafond autorisé.
La réduction du plafond de 6 ETP, conformément au schéma d’emplois inscrit dans le PLF, a également été respecté : au 31 décembre 2021, l’agence compte 125,16 ETP, soit une baisse de 6,23 ETP par rapport à 2020.
Exprimés en ETPT, les effectifs diminuent de 5,24 ETPT en 2021 par rapport à 2020.
Durant l’année 2021, l’agence a réalisé des recrutements à hauteur de 1 ETP (0,78 ETPT) sur le budget P174. Le départ de 7 ETP, dont 5 en retraite (3,42 ETPT) a permis d’atteindre le plafond d’emploi de 127 ETPT.
OPÉRATEUR
CITEPA - Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
Créé en 1961, le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA) est une association à but non lucratif (loi 1901), organisme de référence au niveau national en matière de pollution atmosphérique. Le CITEPA identifie, analyse et diffuse des informations sur la pollution atmosphérique, émissions de polluants et de gaz à effet de serre (GES), en France et à l’international. Le CITEPA s'attache à produire des données descriptives, chiffrées, neutres et objectives. Le CITEPA est ainsi une charnière entre l’Etat, ses administrations et le secteur privé, et qui rassemble plus de 85 adhérents (industriels, fédérations et syndicats professionnels, producteurs et distributeurs d'énergie, constructeurs automobiles, éco-industries, bureaux d'études, organismes de recherche, associations de mesures de la qualité de l'air (AASQA) et laboratoires de mesure). Son statut associatif confère au CITEPA un cadre juridique non lucratif.
Le CITEPA remplit, à la demande du ministère chargé de l’environnement, la fonction de centre national de référence des émissions dans l'air en application de l'arrêté du 24 août 2011 relatif au système national d'inventaires d'émissions et de bilans dans l'atmosphère (SNIEBA) pour mettre en œuvre certaines dispositions issues du code de l’environnement notamment au chapitre IX Effet de serre du titre II Air et atmosphère du livre II Milieux physiques de la partie législative du code de l’environnement. À ce titre, le CITEPA détermine régulièrement les quantités de polluants et de gaz à effet de serre rejetées dans l'atmosphère provenant de différentes sources prolongeant et confirmant ainsi une compétence et une expérience acquises depuis le milieu des années 1960. Il a notamment développé dans les années 1980 et 1990 une méthodologie de réalisation de ces inventaires (CORINAIR), reconnue et utilisée au niveau de l’Europe entière. L’activité du CITEPA en matière d’inventaires d’émissions revêt un intérêt particulièrement important dans la mesure où elle constitue l'un des éléments indispensables au regard des engagements souscrits par la France (Kyoto, Göteborg, directives européennes sur les plafonds d’émissions de polluants, grandes installations de combustion, etc.). La production des inventaires d'émissions, la réalisation d’activités associées (audits des Nations Unies, audits des Parties tierces, cohérence avec les autres instruments de la politique environnementale telles que projections, mécanismes de marché quotas CO2, projets domestiques, etc.), sont des actions essentielles pour que la France respecte ses diverses obligations.
Les activités du CITEPA en matière d’inventaires d’émissions réalisées pour le compte du ministère chargé de l’environnement (MTE) sont couvertes par une convention pluriannuelle d’objectifs. Elle s’inscrit dans le cadre du programme 174 « Énergie, climat et après-mines », et relève de l’action n°05 « Lutte contre le changement climatique » mise en œuvre par le MTE.
Gouvernance et pilotage stratégique
Le CITEPA est une association à but non lucratif (loi 1901) qui rassemble plus de 85 adhérents. La réalisation des inventaires pour le compte du MTE est encadrée par une convention pluriannuelle d’objectifs. Des échanges réguliers ont lieu entre les services du MTE et le CITEPA dans ce cadre, et trois réunions annuelles rassemblant l’ensemble des administrations intéressées sont organisées pour valider les évolutions méthodologiques et les résultats d’inventaires (GCIIE – Groupe de Concertation et d’Information sur les Inventaires d’Émissions).
Bilan 2021
Tout comme pour l’année 2020, l’activité en France du CITEPA en 2021 s’inscrit dans un contexte particulier lié aux restrictions de déplacement et de travail à domicile pour faire face à la pandémie de Covid-19. Les travaux du CITEPA ont répondu aux orientations de la dernière Convention pluriannuelle d'objectifs (CPO 2019-2021) :
Poursuite du travail de spatialisation des données d’inventaires pour les secteurs des terres, dit « UTCATF » ;
Mise à jour de l’inventaire de GES territorialisé ;
Participation du CITEPA au groupe de travail de la Direction Générale du Climat (DG Clima) sur les inventaires de gaz à effet de serre.
La production des inventaires d’émission et les activités associées (audits des Nations-Unies, audits des parties tierces, cohérence avec les autres instruments de la politique environnementale tels que projections, mécanismes de marché comme les quotas CO2) sont des activités essentielles pour que la France se conforme à ses obligations dans le cadre de différents dispositifs européens et internationaux (Kyoto, Göteborg, directives européennes sur les plafonds d’émissions de polluants, grandes installations de combustion). En cas de travaux d’inventaires jugés non satisfaisants, la France pourrait être non éligible à certains protocoles, comme celui de Kyoto, ce qui la priverait ainsi de l’accès au marché des quotas.
La participation du CITEPA à divers exercices afin d'aider des pays tiers à consolider leur système de mesure et de rapportage ainsi que de Contributions Déterminées au niveau national, de rapports biennaux (BUR) s'est poursuivie, contribuant ainsi au respect des obligations internationales de la France en matière d'appui aux pays en voie de développement et à l’implémentation de l’Accord de Paris. Une vingtaine de pays tiers ont été accompagnés en 2021. Les travaux de secrétariat technique de la task force on Techno-economic issues (TEFTEI), au sein de la Convention air de Genève et de son Protocole de Göteborg, s’est développée sur la maîtrise des émissions de polluants atmosphériques dans les pays de l’EOCAC
S’appuyant sur son expérience et son expertise en matière d’inventaires d’émissions de gaz à effet de serre, le CITEPA propose depuis le mois de novembre 2020 un baromètre mensuel des émissions cohérent avec la méthodologie de l’inventaire, sur la base des données statistiques mensuelles disponibles. Même s’il s’appuie sur des données provisoires, ce baromètre permet de suivre, chaque trimestre, les tendances d’émissions sans attendre la consolidation des inventaires officiels.Des comparaisons avec l’inventaire national et le Proxy année N+1) ont confirmé la grande fiabilité de cet indicateur.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2020 | Prévision LFI 2021 | Réalisation 2021 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture | 4 | 12 |
|
| 78 | 27 |
Subventions pour charges de service public |
| 12 |
|
|
|
|
Transferts | 4 |
|
|
| 78 | 27 |
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement |
|
|
|
| 50 | 50 |
Transferts |
|
|
|
| 50 | 50 |
P181 – Prévention des risques | 212 | 212 |
|
| 227 | 213 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
|
|
|
Transferts | 212 | 212 |
|
| 227 | 213 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 515 | 1 515 | 1 400 | 1 400 | 1 509 | 1 509 |
Subventions pour charges de service public | 1 381 | 1 381 | 1 400 | 1 400 | 1 376 | 1 376 |
Transferts | 133 | 133 |
|
| 133 | 133 |
Total | 1 731 | 1 738 | 1 400 | 1 400 | 1 864 | 1 800 |
Compte financier 2021
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 2 885 | 2 782 | Subventions de l'État | 1 590 | 1 589 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 166 | 171 | – subventions pour charges de service public | 1 400 | 1 376 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 190 | 213 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 1 504 | 1 223 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention |
|
| Revenus d’activité et autres produits | 2 799 | 2 435 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions |
|
| dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
|
|
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
|
| |
Total des charges | 4 389 | 4 005 | Total des produits | 4 389 | 4 024 |
Résultat : bénéfice |
| 19 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 4 389 | 4 024 | Total : équilibre du CR | 4 389 | 4 024 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement |
| 19 |
Investissements | 50 | 24 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
|
| |
|
| Autres ressources |
|
| |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 50 | 24 | Total des ressources |
| 19 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 50 | 5 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
1 673 | 1 110 | 1 745 |
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Activités associatives - diffusion de l'information | 187 | 96 | 0 | 0 | 283 |
Dépenses non ventilées | 0 | 0 | 0 | 20 | 20 |
Etudes technico-économiques et prospectives | 1 399 | 720 | 0 | 0 | 2 119 |
Formation | 188 | 96 | 0 | 0 | 284 |
Inventaires et connexes (CPO) - part DGEC | 981 | 505 | 0 | 0 | 1 486 |
Inventaires et connexes (CPO) - Part DGPR | 130 | 67 | 0 | 0 | 197 |
Total | 2 885 | 1 484 | 0 | 20 | 4 389 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2020 | Prévision 2021 | Réalisation 2021 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 30 | 33 | 33 |
– sous plafond | 16 | 16 | 16 |
– hors plafond | 14 | 17 | 17 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
|
|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
|
|
|