OBJECTIF
1 – Evaluer la prévention et l'activité répressive des forces de sécurité |
INDICATEUR
1.1 – Évolution du nombre de crimes et délits et de victimes en matière d'atteintes volontaires à l'intégrité physique (AVIP) constatés en zone police
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de victimes de violences physiques crapuleuses | Nb | 80 117 | 66 991 | en baisse | En baisse | 62 655 | en baisse |
Taux de criminalité (nombre de victimes de violences physiques crapuleuses) pour 1000 habitants | ‰ | 2,4 | 2 | en baisse | En baisse | 1,7 | en baisse |
Nombre de victimes de violences physiques non crapuleuses et violences sexuelles | Nb | 276 419 | 260 695 | suivi | Suivi | 297 828 | suivi |
Taux de criminalité (nombre de victimes de violences physiques non crapuleuses et violences sexuelles) pour 1000 habitants | ‰ | 8,3 | 7.9 | suivi | Suivi | 8,1 | suivi |
Commentaires techniques
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes, regroupent 31 index de l’état 4001 : les 15 index des violences physiques non crapuleuses et crapuleuses, puis les 16 index violences sexuelles. Les menaces en sont exclues.
Le nombre de victimes de violences physiques non crapuleuses et violences sexuelles ainsi que le taux de criminalité sont « suivis », car une partie du travail des forces de police consiste précisément à révéler ce type d’infractions, aujourd’hui non révélé par les victimes.
Source des données : direction centrale de la police judiciaire (DC PJ), service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) – système de traitement de l'information criminelle : faits constatés-élucidés (STIC-FCE) 4001.
Mode de calcul :
Nombre de victimes : Les données correspondent au nombre de victimes de faits commis en zone police nationale. Les données (nature d'infraction et indexation 4001) sont renseignées directement par les agents lors de la prise de plainte ou lors de la rédaction du procès-verbal de la constatation d'une infraction dans le logiciel de rédaction des procédures de la police nationale (LRPPN), qui alimente la base STIC-FCE 4001. Les taux sont calculés sur l’ensemble des personnes habitant en zone police nationale (France métropolitaine). Le ministère de la justice ne participe pas à l'alimentation du STIC-FCE mais communique des décisions quant à la destination d'un individu mis en cause dans une procédure (laissé libre ou écroué). Les indicateurs sont construits sur la base du lieu d'enregistrement des infractions. Les données concernent la France entière, DOM COM compris.
INDICATEUR
1.2 – Évolution du nombre de crimes et délits en matière d'atteintes aux biens (AAB) constatés en zone police
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de crimes et délits en matière d'atteintes aux biens constatés | Nb | 1 457 815 | 1 216 914 | en baisse | En baisse | 1 230 554 | en baisse |
Nombre de cambriolages de résidences (principales et secondaires) en ZPN | Nb | 212 103 | 113 610 | en baisse | En baisse | 112 987 | en baisse |
Taux de cambriolage des résidences (principales et secondaires) pour 1000 logements en ZPN | ‰ | 7,9 | 5.8 | en baisse | En baisse | 5,8 | en baisse |
Commentaires techniques
Les atteintes aux biens regroupent 36 index de l’état 4001 : vols à main armée (armes à feu), autres vols avec violences sans armes à feu, vols avec entrée par ruse, cambriolages, vols liés à l’automobile et aux deux-roues à moteur, autres vols simples au préjudice de particuliers, autres vols simples (à l’étalage, chantiers...), les destructions et les dégradations de biens.
Pour les cambriolages sont retenus les index 27 (locaux d’habitation principale) et 28 (résidences secondaires) de l’état 4001.
Sources des données
Les données sont fournies par le SSMSI. Elles concernent la France entière et sont issues de la base STIC-FCE 4001 (ensemble des index) et plusieurs acteurs concourent au résultat global (police, gendarmerie). Les données correspondent au lieu de commission et le taux est calculé sur l’ensemble des logements situés en zone police nationale (France métropolitaine). Le ministère de la justice ne participe pas à l’alimentation du STIC-FCE mais communique des décisions quant à la destination d’un individu mis en cause dans une procédure (laissé libre ou écroué).
Analyse des résultats
Indicateur 1.1 : « Évolution du nombre de crimes et délits et de victimes en matière d'atteintes volontaires à l'intégrité physique (AVIP) constatés en zone police »
Le nombre d’atteintes volontaires à l’intégrité physique a augmenté de 11,9 % par rapport à 2020. À Paris, les AVIP affichent une hausse contenue de +6,6 %.
Pour la deuxième année consécutive, le nombre de violences physiques crapuleuses diminue de – 6,47 % par rapport à 2020 (pour rappel : en 2020 - 16,38 % par rapport à 2019).
S'agissant du nombre de victimes de violences non crapuleuses et violences sexuelles enregistré, on constate une hausse de 14,24 %. En cause notamment, l’augmentation du nombre des déclarations pour des faits plus anciens. Ainsi la proportion de violences sexuelles commises plus de 5 ans avant leur enregistrement est passée de 12 % en 2018, à 15 % en 2020 et 19 % en 2021. Cette tendance s’inscrit dans le contexte de la libération de la parole (affaire Weinstein et différents mouvements sur les réseaux sociaux) et de la meilleure prise en considération des victimes, priorité du gouvernement depuis le début du quinquennat.
Le nombre de victimes de violences intrafamiliales a également augmenté. Cette hausse s’explique par un effet positif du Grenelle des violences conjugales, lequel a conduit à améliorer la politique d’accueil des victimes par les services de police (notamment formations des personnels, référents spécifiques dans les services, articulations avec les intervenants sociaux et les hôpitaux) et inciter les victimes à davantage déposer plainte. La DCSP expérimente depuis le 15 novembre dernier la prise de plainte des victimes de violences conjugales et sexuelles hors des services de police (domicile, local associatif, municipal, hôpital…).
Indicateur 1.2 : « Évolution du nombre de crimes et délits en matière d'atteintes aux biens (AAB) constatés en zone police »
Le nombre de crimes et délits en matière d’atteintes aux biens constatés a légèrement augmenté en 2021 de 1,12 %. Mais, il est cependant inférieur à 2019, dont le nombre de faits enregistrés s’élevait à 1 457 815. Les cambriolages de logements (résidences principales et secondaires) enregistrés par les services de sécurité sont globalement stables en 2021. Cette stabilité fait suite à une très forte baisse (-40 %) en 2020, année marquée par deux confinements sanitaires de la population, et à une année de stabilité en 2019. À Paris, territoire particulièrement impacté par ce phénomène, ils sont en baisse de -7%.
Outre les restrictions sanitaires appliquées au cours de l’année 2021 (couvre-feu et confinement), ces résultats sont principalement dus à l'application de la police de sécurité du quotidien (PSQ) et la mise en place de stratégies locales adaptées au particularisme de chaque territoire (occupation planifiée de la voie publique par les services de police, protection des commerces les plus exposés, développement de partenariats notamment avec les bailleurs, dispositif des citoyens vigilants, opérations tranquillité vacances).
OBJECTIF
2 – Renforcer l'activité des services pour mieux combattre la délinquance |
INDICATEUR
2.1 – Taux d'élucidation ciblés
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'élucidation des vols avec violence | % | 13,65 | 15,4 | en hausse | En hausse | 16,5 | en hausse |
Taux d'élucidation des cambriolages de résidences principales et secondaires | % | 11,43 | 10,2 | en hausse | En hausse | 10,4 | en hausse |
Taux d'élucidation des homicides | % | 62,09 | 62,6 | en hausse | En hausse | 58,3 | en hausse |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques
Il convient, pour une analyse pertinente du taux d’élucidation, de rappeler qu’un fait constaté en année N ne sera pas systématiquement élucidé la même année, mais peut s’intégrer dans le taux d’élucidation de l’année suivante.
Source des données : SSMSI – STIC FCE
Mode de calcul :
La collecte des données, réalisée au niveau de chaque direction active de la police nationale, est centralisée par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) et fait l’objet d’une restitution mensuelle consolidée semestriellement et annuellement. A partir de 2019, le taux d'élucidation des homicides intègre l'index 6 de l'état 4001 "coups et blessures volontaires suivis de mort". Les données concernent l'ensemble du territoire national.
INDICATEUR
2.2 – Lutte contre les filières, l'économie souterraine et les profits illicites
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de personnes mises en cause pour trafic ou revente de produits stupéfiants | Nb | 26 492 | 23 179 | en hausse | En hausse | 27 742 | en hausse |
Nombre de procédures en matière d'aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d'un étranger | Nb | 4 452 | 3 773 | en hausse | En hausse | 4 448 | en hausse |
Valeur des avoirs criminels saisis | € | 304 839 975 | 332 961 935 | en hausse | En hausse | 378 305 441 | en hausse |
Commentaires techniques
Une personne est mise en cause (MEC) lorsqu'elle fait l'objet d'une procédure référencée au 4001. Il s’agit d'une personne à l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis une des infractions enregistrées dans LRPPN, aux index 55 et 56.
Les procédures en matière d'aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d'un étranger (organisateurs, passeurs, logeurs, employeurs, fournisseurs, conjoints de complaisance) sont enregistrées dans LRRPN à l’index 70.
Les avoirs criminels sont saisis dans le cadre d'une procédure judiciaire menée par un service de la police nationale. Ils ne seront définitifs qu’après décision de l’autorité judiciaire.
Les données DROM et COM sont prises en compte.
Sources des données : SSMSI et plate-forme d’identification des avoirs criminels (PIAC).
La collecte des données statistiques est réalisée au niveau de chaque direction active de la police nationale (DCSP, DCPJ, DCPAF, préfecture de police de Pais) à chaque fois qu'est établie une procédure judiciaire dans laquelle est consigné un crime ou un délit.
Mode de calcul :
INDICATEUR
2.3 – Généralisation de la police technique et scientifique
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de couverture des cambriolages | % | 82,84 | 73,76 | 100 | En hausse | 73,32 | 100 |
Taux de signalisation biologique des personnes mises en cause au Fichier National d’Analyse des Empreintes Génétiques (FNAEG) | % | 89,22 | 92,26 | en hausse | En hausse | 92,82 | en hausse |
Taux de signalisation papillaire des personnes mises en cause au Fichier Automatisé des Empreintes Digitales (FAED) | % | 95,01 | 86,32 | en hausse | En hausse | 81,82 | en hausse |
Commentaires techniques
Cet indicateur renseigne sur l'effort (organisation, ressources humaines, moyens matériels) consacré par les services territoriaux à une alimentation exhaustive des grands fichiers criminalistiques à partir des mis en cause (MEC). Cette alimentation est un facteur primordial pour la performance d'identification des fichiers, donc pour l'élucidation des affaires. L'objectif est d'atteindre un taux de 100 % dans les années à venir et de s'y maintenir.
Source des données :
Service national de police scientifique (SNPS).
Mode de calcul :
INDICATEUR
2.4 – Recentrage des forces sur leur coeur de métier
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de missions périphériques dans l'activité totale | % | 9 | 7 | en baisse | En baisse | 8 | en baisse |
Commentaires techniques
La notion de mission périphérique s'entend comme un regroupement de missions accomplies hors cœur de métier ou pour lesquelles un prescripteur extérieur recourt légalement aux moyens des forces de sécurité (MCI - TEP 131). Le total des heures fonctionnaires consacrées aux missions opérationnelles est constitué par l'addition des heures répertoriées au sein de la main courante informatisée des services de la police nationale sous le code TEP 132.
Source des données : SSMSI
Mode de calcul : (Nombre d'heures fonctionnaires consacrées à des missions périphériques / nombre d'heures fonctionnaires consacrées aux missions opérationnelles) * 100.
INDICATEUR
2.5 – Taux d'engagement des effectifs sur le terrain
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'engagement des effectifs sur le terrain | % | 36,43 | 36,88 | 41 | 36,85 | 41 |
Commentaires techniques
Le calcul de cet indicateur s’appuie sur les données de la main courante informatisée (MCI) et notamment sur le test d’emploi des personnels 1.3.1. défini par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) (activités des paragraphes 1 – police de la circulation, 2 – police générale et 3 – assistance).
Le système d’information ne permet pas de distinguer le type des emplois. Tous les personnels sont pris en compte dans le nombre d’heures totales d’activité (potentiel horaire utilisé). Dès lors, deux facteurs contribuent à minorer le résultat de l’indicateur : d’une part, l’activité des personnels administratifs, techniques et scientifiques, dont les statuts d’emploi ne les engagent pas sur le terrain et d’autre part, l’obligation pour les policiers de rédiger un volume important d’actes de procédure résultant de la constatation des infractions et de l’élucidation des crimes et délits. Ces deux limites pèsent sur l’activité à l’extérieur des locaux.
Source des données :
DCSP et PP
Mode de calcul :
Nombre d’heures consacrées aux activités hors des locaux de police / Nombre d’heures totales d’activité * 100
INDICATEUR
2.6 – Délai moyen d'intervention
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Délai moyen d'intervention | minutes | 11'03'' | 12'' | <10 | <10 | 16'12'' | <10 |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques
Délai moyen comptabilisé entre la sollicitation d’un usager, d’un service (SAMU, SDIS…) ou d’une autorité (maire, préfet…) par appel téléphonique sur le 17 et l’arrivée sur les lieux des personnels d’intervention. Une intervention est définie comme l’engagement d’au moins un moyen de la police pour apporter une réponse à un évènement ou à une situation, à la suite de la sollicitation d’un usager, d’un service ou d’une autorité.
Délai moyen mesuré jour et nuit sur tout type d’intervention à la suite d’un appel vers les centres de polie secours (17). Requête « Etat 232 » sur la main courante informatisée (MCI).
Sources des données : DCSP et préfecture de police de Paris (PP). L’indicateur couvre la France entière.
Mode de calcul : Somme des délais d’interventions / Nombre d’interventions effectuées.
Analyse des résultats
Indicateur 2.1 « Taux d'élucidation ciblés »
En 2021, l’élucidation des vols avec violence (+ 1,1 point) progresse légèrement par rapport à l’an dernier. En revanche, l’élucidation des homicides baisse de 4,3 points. L'élucidation des cambriolages est stable par rapport à une année 2020 non significative et en baisse par rapport à 2019.
Le taux d’élucidation des faits varie selon la nature de l’infraction. Le taux d’élucidation se distingue entre les atteintes aux personnes et les atteintes aux biens. Les faits d’atteinte à la personne (homicides, coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus et violences sexuelles) sont ceux qui présentent les taux d’élucidation les plus élevés. Au contraire, les atteintes aux biens, comme les cambriolages de logements, sont moins souvent élucidées. Deux raisons peuvent expliquer cette différence. D’une part, certaines atteintes aux personnes (homicides, violences sexuelles, violences intrafamiliales…) relèvent de services spécialisés disposant de plus de moyens leur permettant de mener des investigations, parfois plus complexes, avec plus de facilité et plus de rapidité. D’autre part, contrairement aux atteintes aux personnes, pour lesquelles les victimes sont davantage en mesure d’identifier leur agresseur, les victimes d’atteintes aux biens connaissent plus rarement l’auteur des faits et ne peuvent fournir aucun élément permettant son identification.
En 2021, le nombre de victimes d’homicide est en hausse dans le contexte de la lutte sans relâche contre les trafics de drogue qui implique des règlements de compte. Le nombre d’homicides pour 1 000 habitants est plus élevé dans les départements ultramarins qu’en métropole.
Indicateur 2.2 « Lutte contre les filières, l'économie souterraine et les profits illicites »
En matière de lutte contre les stupéfiants, après avoir nettement baissé en 2020, le nombre de mis en cause augmente de plus de 19 % en 2021 (15 791 trafiquants et 11 951 usagers/revendeurs interpellés). Les mesures de restrictions mises en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ont perturbé les modes opératoires des trafiquants de produits stupéfiants, sans mettre un terme à leurs activités. La baisse de la demande a amplifié le phénomène d’ubérisation de la drogue, avec le mode opératoire davantage usité des livraisons à domicile et le rôle renforcé des plateformes d’appels complété par une utilisation des réseaux sociaux. Dans ce contexte, l’action contre la drogue s’est poursuivie et s’est même intensifiée notamment dans le cadre du plan de lutte contre les stupéfiants et des orientations ministérielles.
Grâce à l’action régulière et tenace des services de police pour démanteler les trafics de stupéfiants, 13 250 faits de trafic ont été constatés, soit + 25,9 % par rapport à 2020. 148 187 faits d’usage de stupéfiants ont été constatés, soit + 51 % par rapport à 2020. En outre, 131 254 usagers de stupéfiants ont été mis en cause.
99 601 amendes forfaitaires délictuelles (AFD) ont été dressées par la police nationale pour usage illicite de stupéfiants du 1er septembre 2020 au 31 décembre 2021. La préfecture de police a établi 23 947 AFD. Les départements où les verbalisations sont les plus nombreuses sont les Bouches-du-Rhône, la Seine-Saint-Denis, Paris, le Nord et le Rhône.
104 cellules de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) sont déployées dans l’ensemble des départements de métropole et d’Outre-mer ; 75 sont pilotées par la police nationale. Sur les 13 733 informations reçues par l’ensemble des CROSS, 12 361 proviennent des services de police dont 8 098 issus de signalements via « Moncommissariat.fr », soit 90 %.
Au 31 décembre 2021, la police nationale compte 2 628 points de deal (dont 410 pour la PP), représentant 79 % de l’ensemble des 3 325 points de deal recensés sur l’ensemble du territoire. 426 sont situés en quartiers de reconquête républicaine (QRR). 6 166 opérations ont été conduites par la police nationale (incluant 261 opérations menées par la préfecture de police) dont 1 399 en QRR, soit 94 % des opérations visant les points de deal. Ces opérations ont conduit au placement en garde à vue de 9 352 personnes, dont 1 701 ont été écrouées, et à la saisie de 7,04 t de cannabis, 53 kg de drogue de synthèse, 120 kg d’héroïne, 155 kg de résine, 595 armes et 11,78M€ d’avoirs criminels.
En 2021, le nombre de procédures diligentées en matière d’aide à l’entrée sur le territoire, à la circulation et au séjour irrégulier d’un étranger a augmenté de 18 % par rapport à 2020 et reste stable par rapport à 2019.
La pression migratoire aux frontières extérieures de l’Union Européenne est en forte progression. 196 034 entrées irrégulières ont été constatées soit + 57 % par rapport à 2020 (évolution 2019/2021 : 37%).
Le nombre de non-admissions prononcées progressent sur tout le territoire en 2021 : 133 835 (125 516 en métropole et 8 319 en outre-mer), soit une augmentation de 56 % par rapport à 2020. Cette très forte hausse est liée à l’augmentation de la pression migratoire ainsi qu’aux contrôles sanitaires aux frontières. En outre-mer, la hausse résulte de la reprise des vols internationaux après les restrictions de l’année précédente.
Les procédures pour étrangers en situation irrégulière (ESI) engagées en 2021 progressent sans retrouver le niveau de 2019 : 120 908 en 2021, 107 515 en 2020 et 124 983 en 2019.
59 870 fiches de recherche sont ressorties à l’occasion des contrôles réalisés en 2021, soit une augmentation de 17 % au regard de 2020 (51 149). Cette hausse est la conséquence de la reprise progressive des flux de passagers, notamment aériens.
Au niveau des démantèlements de filières en métropole, les chiffres de la DCPAF sont en hausse de 20 % en 2021 par rapport à 2020, année qui avait été particulièrement marquée par plusieurs confinements. En 2021, l'activité des services d'investigation de la DCPAF a repris sensiblement, en métropole, avec 230 filières démantelées, notamment avec la lutte contre les départs maritimes sauvages de migrants vers la Grande-Bretagne. 52 449 migrants ont été interpellés à bord de « small boats » (15 295 en 2020) et 17 019 dans les poids-lourds (22 296 en 2020).
Pour les DOM-COM, la crise sanitaire a eu un impact plus profond sur les services d’investigations avec un résultat en retrait de 18 %, puisque la majorité des effectifs a été redéployée sur d’autres missions. Néanmoins, l’effort a pu être maintenu comme en Guyane avec 6 filières démantelées en 2021 comme en 2020 ou en Martinique, avec deux filières démantelées en 2021 contre une en 2020, et à Mayotte, huit en 2021 et dix en 2020.
Après une diminution des saisies d’avoir criminels en 2019 et 2020, les résultats en hausse obtenus en 2021
témoignent de la coopération réussie des services sur cette thématique. La nature des biens saisis par les services de la police nationale en 2021 représentait une forte part d’immeubles, puis des comptes de dépôt, des véhicules et du numéraire. En matière d’infractions à la législation sur les stupéfiants, les avoirs criminels saisis par les services de la police nationale se sont élevés à 63,7 M€ en 2021, soit +2,6 % par rapport à 2020. Cela représente 63,9 % du total des saisies d’avoirs réalisées en France.
Indicateur 2.3 « Généralisation de la police technique et scientifique »
La tendance générale pour l’année 2021 montre une relative stabilisation des données dans le contexte d’une activité toujours fortement impactée par la crise sanitaire. S’agissant des cambriolages, le nombre de déplacements pour constatations est certes en valeur absolue en baisse de 6,43 % mais le nombre des cambriolages est lui-même en recul.
Quant aux signalisations, l’effort est toujours marqué et soutenu afin de consolider l’alimentation et les résultats en matière d’identification du fichier national des empreintes génétiques (FNEG) et du fichier automatisé des empreintes digitales (FAED). Toutefois, le bilan est contrasté. En effet, si le taux de signalisation biologique progresse de 92 % à 93 % entre 2020 et 2021, le taux de signalisation papillaire passe de 86 % à 82 % sur la même période. La baisse de ce taux de signalisation papillaire résulte d’une augmentation moindre du nombre de prélèvements papillaires individus en valeur absolue (+ 13%) par rapport au nombre de mis en cause sur la même période (+ 21%).
Cette dégradation peut s’expliquer en partie par le recours plus important à l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) étendue depuis septembre 2020 à d’autres délits comme la consommation de stupéfiants. L’AFD ne permet pas de signaliser les mis en cause sur le terrain et peu d’entre eux défèrent ensuite aux convocations.
FAED : 6 396 602 individus dans la base, 83 301 traces insérées en 2021.
FNAEG : 3 672 162 individus dans la base, 93 845 traces insérées en 2021.
Indicateur 2.4 « Recentrage des forces sur leur cœur de métier »
Après avoir baissé en 2020, le taux de missions périphériques augmente d’un point (notamment les missions au profit du ministère de la justice). De nombreux policiers demeurent engagés dans des missions qui, bien qu’entrant dans la sphère élargie de la sécurité, ne relèvent pas des missions prioritaires de la police nationale. Ces missions périphériques, ou «tâches indues», déstabilisent l’organisation des services, sont coûteuses et démotivantes. Elles détournent les policiers de leurs véritables missions opérationnelles (lutte contre les trafics de stupéfiants et trafics d’armes, le terrorisme, les violences, etc.). Il convient de les transférer à d’autres services de l’État ou de les externaliser à des acteurs privés ou publics. Il s’agit d’une démarche d’autant plus importante qu’elle permet de redonner du sens au travail des policiers. La police nationale a également intensifié la politique de substitution des personnels actifs par des personnels administratifs. L’objectif fixé pour la période 2018-2022 est de 2 500 substitutions, soit 500 par an. Les substitutions réalisées entre 2018 et 2021 s’élèvent à 2 035.
Indicateur 2.5 « Taux d'engagement des effectifs sur le terrain »
En 2021, le taux d’engagement des effectifs sur le terrain est stable et reste au-dessous de la cible fixée à 41 %. Le "Beauvau de la Sécurité" prévoit le doublement de la présence policière sur le terrain à l’horizon 2030 par la réorganisation du temps de travail (réforme des cycles horaires) et la suppression des tâches indues.
Pour donner aux policiers les moyens d’être plus présents sur le terrain, il est important de réduire le temps consacré aux actes de procédure et donc d’alléger une procédure pénale marquée par une forte complexité et d’importantes lourdeurs, au point de conduire à une perte d’attractivité de la filière « investigation ». La simplification de la procédure pénale est en cours.
Indicateur 2.6 « Délai moyen d'intervention »
En 2021, le délai moyen d'intervention demeure au-dessus de la cible (fixée à moins de 10 minutes). Les centres d'information et de commandement (CIC) traitent les appels téléphoniques "17 Police Secours" du département en provenance du public ou les demandes d'intervention émanant de plusieurs sources (réquisition d'un équipage sur le terrain, appel d'une circonscription de police, etc.).
La priorisation de traitement relève des circonstances, du nombre et du type d'urgence (atteinte aux personnes et/ou aux biens, nombre de personnes impliquées, site concerné, etc.).
La modernisation des centres d'information et de commandement (CIC) est un élément essentiel pour réduire les délais d'intervention. Les investissements se poursuivent et permettent aux opérateurs CIC de gérer les opérations multiples.
OBJECTIF
3 – Optimiser l'emploi des forces mobiles |
INDICATEUR
3.1 – Engagement des forces mobiles
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part d'engagement des forces mobiles en prévention de proximité | % | 20,31 | 29.15 | Suivi | Suivi | 24,48 | Suivi |
Part d'engagement des forces mobiles en maintien d'ordre public | % | 39,01 | 29.32 | Suivi | Suivi | 33,11 | Suivi |
Commentaires techniques
La réversibilité des forces mobiles peut complexifier la distinction des temps de renfort des temps de service ou de maintien de l’ordre.
Source des données :
DCCRS - Nombre d’unités CRS employées (en unités/jour) au profit des services de sécurité de proximité (sécurité publique et préfecture de police de Paris) et du maintien de l’ordre.
Mode de calcul :
Indicateur 3.1.1 : Part d'engagement des forces mobiles en prévention de proximité (nombre de compagnies employées (en unités /jour) en prévention de proximité sur le mois / nombre de compagnies (en unités / jour) employées au total sur le mois) *100.
Indicateur 3.1.2 : Part d'engagement des forces mobiles en maintien de l'ordre public (nombre de compagnies employées (en unités /jour) en MO/SO sur le mois / nombre de compagnies (en unités / jour) employées au total sur le mois) *100.
Analyse des résultats
En 2021, la part d’engagement des forces mobiles en prévention de proximité, est de 24,48 % contre 29,15 % en 2020. L’emploi en u/j des forces mobiles en prévention de proximité diminue de 16,21 % (9,82 u/j contre à 11,72 u/j en 2020). Cette diminution est principalement due à l’intensité des tensions sociales en 2021 entraînant ainsi une importante mobilisation en mission de maintien de l’ordre et de service d’ordre.
Corrélativement en 2021, la part d’engagement des forces mobiles en maintien de l’ordre et service d’ordre est de 33,11 % contre 29,32 % en 2020. L’emploi en u/j des forces mobiles en MO/SO augmente de 12,64 % (13,28 u/j contre 11,79 u/j en 2020). Cette évolution est due à une forte tension sociale générant ainsi une importante mobilisation des forces mobiles.
OBJECTIF
4 – Renforcer l'efficacité dans la lutte contre l'insécurité routière |
INDICATEUR
4.1 – Nombre de tués en zone police
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de tués en zone police | Nb | 964 | 784 | en baisse | En baisse | 923 | en baisse |
Commentaires techniques
Tout accident corporel ou mortel de la circulation routière doit faire l'objet d'une fiche BAAC (bulletin d'analyse d'accident corporel de la circulation), rempli par le service de police compétent géographiquement. Les BAAC sont centralisés puis envoyés à l'observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) pour enrichissement et exploitation.
Les consolidations effectuées par l'ONISR parfois 2 ans après la remontée de données, ainsi que la requalification de procédures entraînent des modifications de données entre RAP et PAP. Le délai de 30 jours permet de déterminer si la cause du décès est liée à un accident de la route.
Les chiffres définitifs de l’accidentalité de 2021 ne seront pas disponibles avant le 1er mai 2022.
Source des données : ONISR
Mode de calcul : Nombre de tués consolidé à 30 jours sur l’année N - Métropole et DOM
INDICATEUR
4.2 – Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur les accidents corporels dus à l'alcool
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur les accidents corporels dus à l'alcool | indice | 0,83 | 0.89 | >1 | >1 | 0,96 | >1 |
Commentaires techniques
Cet indicateur permet de mesurer l’évolution de l’efficacité des contrôles d’alcoolémie sur l’une des principales causes d’accidents corporels. Plus l’indice est supérieur à 1, plus les dépistages de l’alcoolémie sont effectués de manière pertinente.
Les données comprennent les dépistages d’alcoolémie réalisés à l’occasion d’opérations de contrôles programmées (dépistages préventifs au moyen d’éthylotests), à la suite d’accidents routiers (souvent au moyen de prises de sang) ou après la constatation inopinée d’infractions routières.
Sources des données : DCSP, DCCRS et Préfecture de Police.
Mode de calcul : Evolution du nombre d’infractions d’alcoolémie entre l’année A et l’année A-1 / évolution du nombre d’accidents corporels dus à l’alcool entre l’année A et l’année A-1.
INDICATEUR
4.3 – Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l'usage de stupéfiants
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l'usage de stupéfiants | indice | 1,03 | 1.12 | >1 | >1 | 1,04 | >1 |
Commentaires techniques
Cet indicateur permet de mesurer l’évolution de l’efficacité des contrôles de produits stupéfiants sur les accidents corporels. Plus le résultat de l’indice est supérieur à 1, plus les dépistages de produits stupéfiants sont effectués de manière pertinente.
Les données comprennent les dépistages de produits stupéfiants réalisés à l’occasion d’opérations de contrôles programmées (dépistages préventifs au moyen de kits salivaires, à la suite d’accidents routiers (souvent au moyen de prises de sang) ou après la constatation inopinée d’infractions routières.
Sources des données : DCSP, DCCRS et PP.
Mode de calcul : Evolution du nombre d’infractions de conduite sous influence de produits stupéfiants entre l’année A et l’année A-1 / évolution du nombre d’accidents corporels impliquant l’usage de stupéfiants entre l’année A et l’année A-1.
Analyse des résultats
Les indicateurs de sécurité routière témoignent de l’efficacité des contrôles menés par les forces de police et de leur action dissuasive en matière de prévention des comportements à risque : chaque année, la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou d’un état alcoolique est à l’origine d’un tiers des accidents mortels.
Indicateur 4.1 « Nombre de tués en zone police »
923 personnes ont perdu la vie sur les routes (zone police nationale) en 2021, dont 132 tués recensés par la préfecture de police. Avec 59 décès de moins qu’en 2019, année de référence, la mortalité routière est en baisse de 6 % en 2021 (et en hausse de 16 % par rapport à 2020 – année atypique en raison de la crise sanitaire).
Si le trafic routier semble avoir retrouvé en 2021 un niveau proche de celui d’avant-crise, l’année a été marquée par un couvre-feu et la fermeture temporaire des discothèques, qui ont pu limiter les déplacements notamment festifs de nuit.
La baisse de la mortalité s’accompagne d’une baisse de tous les autres indicateurs d’accidentalité routière en 2021 comparé à 2019.
La mortalité des cyclistes et des utilisateurs d’engins de déplacement personnes motorisés (EDPm) a fortement augmenté en 2021. L’engouement pour les modes de déplacement individuels, à commencer par le vélo et les EDPm surcroît l’exposition au risque.
Indicateur 4.2 « Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur les accidents corporels dus à l'alcool »
En 2021, l’indice d’efficacité du dépistage d’alcoolémie sur les accidents corporels dus à l’alcool a peu augmenté (+ 0,07 point). Cette diminution résulte de la progression du nombre d'accidents impliquant la consommation d'alcool (+14%). Les effets de la pandémie se font néanmoins toujours sentir en matière de dépistage de l’alcoolémie, les règles sanitaires limitant l’utilisation des éthylotests électroniques.
Indicateur 4.3 « Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l'usage de stupéfiants »
En 2021, l’indice d’efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels demeure au-dessus de la cible (>1). L’indice d’efficacité du dépistage des stupéfiants a été supérieur à la cible, en raison d’une progression du nombre d’infractions constatées (+51%) supérieure à l’augmentation du nombre des accidents (+29%). Les forces de police ont recours à des tests salivaires au même titre que ceux de l'alcoolémie, ce qui permet un gain de temps considérable lors des contrôles et accentue l'action répressive.
OBJECTIF
5 – Renforcer la transparence du service public de sécurité intérieure |
INDICATEUR
5.1 – Délai de prise en charge de l'usager après l'arrivée au commissariat
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Délai de prise en charge de l'usager après l'arrivée au commissariat | minutes | 20,30 | 29 | <20 | <20 | 27,3 | <20 |
Commentaires techniques
L’absence d’état statistique sur l’accueil du public pour les utilisateurs de la MCI V6 implique de développer une application locale alternative (48 départements concernés).
Source des données :
Extraction de rapports statistiques de la nouvelle main courante informatisée (N-MCI, état 5.5.1) et requête à partir d’une application locale pour les services dotés de la MCI V6.
Mode de calcul : Délai d’attente des usagers se présentant à l’accueil / nombre d’usagers se présentant à l’accueil.
INDICATEUR
5.2 – Taux d'obtention d'un rendez-vous dans les 10 jours après une pré-plainte en ligne
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2021 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux d'obtention d'un rendez-vous dans les 10 jours après une pré-plainte en ligne | % | 79,84 | 77,65 | >80% | >80% | 80 | >80% |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques
Le délai entre la pré-déclaration et la finalisation de la plainte n'est pas exclusivement dépendant des services de police. Il est, en effet, fortement influencé par les disponibilités des victimes pour se déplacer au commissariat.
Sources des données : Extraction du logiciel de rédaction des procédures LRPPN.
Mode de calcul : (Nombre des pré-plaintes en ligne pour lesquelles le délai avant enregistrement de la plainte est inférieur ou égal à 10 jours / Nombre des pré-plaintes en ligne ayant donné lieu à plainte) * 100.
Analyse des résultats
Le délai de prise en charge de l’usager après l’arrivée au commissariat reste supérieur à la cible malgré les nombreux dispositifs destinés à améliorer la prise en charge de l'usager :
-la nomination de référents accueil chargés d'évaluer, coordonner et optimiser l'organisation de l'accueil du public ;
-la mise en place de formations spécifiquement dédiées aux agents occupant la fonction d'accueil ;
-la généralisation du dispositif de pré-plainte qui permet de réduire les délais d'obtention d'un rendez-vous.
Le nombre d'atteintes volontaires à l'intégrité physique a augmenté de 11,9% par rapport à 2020. Certaines prises de plainte sont plus longues et complexes ce qui peut entraîner un délai d'attente supplémentaire. La crise sanitaire a également eu des conséquences sur l'absentéisme des agents. Ainsi si l'organisation des conditions d'accueil dans les services de police s'améliore (baisse des délais entre 2020 et 2021), l'évolution du délai de prise en charge demeure tributaire d'un environnement incertain (actualité criminelle, campagne de sensibilisation ciblée, etc.).
Le taux d’obtention d’un rendez-vous dans les 10 jours après la préplainte en ligne progresse de 2 points et atteint ainsi la cible de 80 %. 735 397 pré-plaintes ont été déposées auprès de la police nationale en 2021.
La police nationale s’adapte à l’utilisation croissante des outils numériques par la population. Pour répondre aux besoins formulés par les usagers, plusieurs téléservices ont été développés ces dernières années : préplainte en ligne, signalement des comportements radicalisés ou encore fraudes aux cartes bancaires. Il en est de même pour la plateforme d'accueil de moncommissariat.fr sur laquelle 123 252 conversations ont été enregistrées en 2021, dont 15 614 pour infractions, plaintes, suivi de plaintes.