$@FwLOVariable(annee#2021)

$@FwLOVariable(numProg#185)

$@FwLOVariable(libelleProg#Diplomatie culturelle et d'influence)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance

 

OBJECTIF    

1 – Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France

 
 

INDICATEUR

1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel)

%

Non déterminé

54

12

40

36

20

Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels

%

Non déterminé

28

5

17

38

10

Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération

%

+10

+20

+7

+7

+24

+10

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO.

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre de projets culturels organisés totalement ou partiellement en ligne.

Périmètre : SCAC de l'ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors poste de présence diplomatique).


Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre de la part de crédit consacrée à des actions en direction des professionnels des secteurs culturels.

Périmètre : Pour les 37 postes investis d’une « mission prioritaire ICC », les SCAC de l'ambassade, les établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et les alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors poste de présence diplomatique).


Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence à l'évolution d'une année sur l'autre du nombre d'abonnés aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) directement gérés par le réseau culturel et/ou le service de coopération et d’action culturelle de l'ambassade.

Périmètre : SCAC de l'ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors poste de présence diplomatique).

 

INDICATEUR

1.2 – Diffusion de la langue française

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nb

1 150 257

760 493

850 850

808 000

926 560

935 935

Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nombre/usager

40 646 909

24 050 989

33 183 150

29 864 000

32 117 796

36 501 465

Nombre de candidats aux certifications en langue française

Nb

603 358

390 569

732 061

567 700

591 710

786 000

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur fait référence au total des inscriptions annuelles (et non au nombre d’élèves différents). Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches de contrôle de gestion pour l’année 2021.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelledont les postes de présence diplomatique inclus dans l'enquête de 2021


Sous-indicateur 2 : « Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur permet de mettre en parallèle le nombre de cours dispensées à celui des inscriptions. Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches de contrôle de gestion pour l’année 2021.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle dont les postes de présence diplomatique inclus dans l'enquête de 2021.


Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »

Sources des données : France Éducation international (FEI)

Le sous-indicateur fait référence au nombre d'inscrits aux certifications de langue (DILF, DELF, DALF, TCF) tous niveaux confondus, dans tous les centres d'examen dont la France. Les tests Evalang ne sont pas intégrés à ce chiffre.

Périmètre : diplôme initial de langue française (DILF ), diplôme d’études en langue française (DELF), le diplôme approfondi de langue française (DALF) et le test de connaissance du français (TCF).

 

INDICATEUR

1.3 – Enseignement français et coopération éducative

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE

%

+5,47

+1,5

+1

+4

+4

+4

Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

Sans objet

+0,5

+1

+1,9

+2,8

+2

Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

Sans objet

22,3

23

23,4

16,4

25

Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation

Nb

130 000

145 000

150 000

180 000

184 500

180 000

Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux

Nb

36 387

31 441

20 000

36 000

52 422

40 000

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence au taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans un établissement homologué par l'éducation nationale, faisant partie du réseau piloté par l'AEFE.

Périmètre : L'ensemble des établissements du réseau de l'enseignement français à l'étranger.

 

Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d'après les données de l'enquête de rentrée réalisée par l'AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.
 

Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d'après les données fournies par l'AEFE et extraites des données sur les formations depuis le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE-FC (requête : « liste récapitulative des stagiaires, par stage et session »). Données sur les effectifs enseignants globaux du réseau exportés de MAGE, sur la base des effectifs déclarés lors des enquêtes de rentrée.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.


Sous-indicateur 4 : « Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence au nombre d’élèves inscrits dans un cursus bilingue au sein d’un établissement ayant reçu le « LabelFrancÉducation ». Ce label est accordé aux établissements privés ou publics travaillant sur programme national et présentant des sections bilingues francophones de haut niveau. La liste des établissements labellisés fait l’objet après chaque nouvelle campagne d’un arrêté ministériel.

Périmètre : Établissements ayant reçu le LabelFrancÉducation.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence aux enseignants des systèmes éducatifs locaux, partenaires de nos actions de coopération éducative, formés par le réseau, y compris des enseignants du réseau LabelFrancÉducation.

Périmètre : Établissements d'enseignement locaux en lien avec les SCAC de l'ambassade dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle.

 

 

Analyse des résultats

1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger


Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »


La crise sanitaire mondiale a accéléré la mise en œuvre par les postes d’actions en format virtuel ou hybride (mêlant virtuel et présentiel). Quoique le « tout numérique » ne remplacera pas l’accès physique aux artistes, aux œuvres et à la parole des intellectuels, cette dynamique de mutation numérique des actions menées dans le domaine culturel doit se poursuivre dans le réseau pour démultiplier la capacité de diffusion des idées et de la culture françaises. Il demeure toutefois nécessaire de maintenir une indispensable programmation en présentiel, et ce d’autant plus que les mobilités artistiques et les événements grand public en présentiel restent encore limités par la crise sanitaire qui perdure dans certaines géographies.

Les postes se sont massivement tournés vers la diffusion numérique, qui concerne 54 % des actions mises en œuvre en 2020, aidés en cela par l’Institut Français qui a développé des outils numériques au service du réseau des IF et des AF. Alors qu’était anticipé en 2021 un redémarrage timide des activités en présentiel, la poursuite de la crise a continué d’entraîner des contraintes sanitaires dans de nombreux pays avec fermeture des salles ou jauges réduites. Le maintien du recours soutenu aux actions en ligne a donc été anticipé.

In fine, avec 36 % d’actions mises en œuvre via le canal numérique, le réalisé 2021 est conforme aux anticipations du MEAE. Quoique certaines activités se sont tenues en présentiel, les outils et les habitudes des publics ont progressé en faveur du numérique. A titre d’exemple, l’Institut français d’Argentine a développé un projet de coopération virtuelle en Amérique latine avec le festival d’Avignon, qui est aujourd'hui l'une des plus importantes manifestations internationales du spectacle vivant contemporain, pour diffuser des captations de spectacles emblématiques, des «classes d’art » et des « live talks » entre artistes programmés.



Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »


L’export des industries culturelles et créatives (ICC) françaises constitue une priorité du ministère qui se traduit par la mise en place d’actions dédiés par le réseau de coopération, les opérateurs du MEAE et les organismes sectoriels à l’export, au service des professionnels de la filière. La feuille de route de la diplomatie d’influence a confirmé la priorité ICC pour l’ensemble des postes. C’est pourquoi, tout en concernant l’ensemble du réseau, cette priorité est portée plus particulièrement par 37 postes, investis d’une « mission prioritaire ICC » pour la période 2020-2022 et pilotes d’une démarche ICC à l’export.


En 2020, la part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels s’élevait à 28 %. L’estimation de la prévision pour 2021 s’est concentrée uniquement sur les actions de type organisation de salons professionnels et cartographies ICC (Maroc, Liban par exemple), en vertu d’une définition sans doute trop restrictive des ICC faite par l’administration centrale au regard de ce qui a été accompli par les postes in fine. En effet, les retours des postes montrent que leur acception de l’ICC a été plus large, en incluant par exemple dans leur périmètre des actions de valorisations notamment. Cette nuance dans l’acception de l’ICC par l’administration centrale et celle des postes explique le décalage entre la prévision en 2021 à hauteur de 5 % puis 17 % et le réalisé qui s’élève in fine à 38 %.

Le volume de 38 % en 2021 montre d’une part qu’opérant dans un contexte de crise sanitaire depuis 18 mois, les postes ont su s’adapter et proposer des actions, répondant aux objectifs de mise en réseau, de professionnalisation, de promotion des ICC françaises, d’acculturation ou d’accès aux marchés internationaux. Il montre d’autre part l’utilité de l’appui particulier apporté par le Département pour la mise en œuvre de projets en 2021 (appel à projets de 530 000 €). On peut citer l’exemple du Canada (Plateforme Calgary) et la mise en place de bourses Enterprising Culture pour l'accueil de 9 start-up françaises de la musique dans l'incubateur canadien Platform Calgary dans le but de favoriser l’insertion d’entreprises françaises au Canada. Ce programme d’immersion a permis aux entreprises françaises de développer leurs compétences et leurs contacts professionnels au Canada, et a été source de collaborations structurantes et fructueuses (ex : rencontres numériques de professionnels du livre en Espagne, rencontre de professionnels de la vidéo à HongKong).


Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »


La croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par nos ambassades à l’étranger devrait se poursuivre dans le cadre des stratégies de communication digitale mises en œuvre. La crise sanitaire a poussé les postes à communiquer plus largement sur leurs réseaux sociaux en proposant des contenus variés qui leur ont permis de toucher un plus large public. Après une forte augmentation en 2020 (20 %), une augmentation plus modeste était anticipée pour 2021 (7 %) mais a finalement été encore plus forte que l’année précédente (24 % en 2021) grâce à un développement de l’activité en ligne et en raison de contraintes sanitaires toujours fortes.



1.2 – Diffusion de la langue française


Sous-indicateur 1  : « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sous-indicateur 2 : « Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »


Tant en nombre d’élèves qu’en heures de cours dispensées, le réalisé en 2021 est supérieur aux prévisions actualisées. L’impact de la crise sanitaire sur le réseau a été le plus fort en 2020. La crise s’est poursuivie en 2021, année durant laquelle plusieurs établissements à autonomie financière (EAF) et alliances ont encore dû fermer pendant des périodes plus ou moins longues ou ont dû réduire leurs activités.

Le réseau a néanmoins su adapter son offre. Il a d’une part bénéficié du soutien budgétaire apporté par la DGM lors des mi-gestions de 2020 et de 2021. Il a d’autre part développé l’accès aux cours de français en ligne, ce qui lui a permis non seulement d’éviter des fermetures définitives mais de surcroît de développer sa clientèle d’apprenants. Si un certain nombre d’activités ont souffert en raison de la pandémie en effet, l’enseignement du français fait partie des domaines d’activités qui ont connu un sursaut inattendu en raison d’une grande capacité d’innovation du réseau. Ainsi, dans certains pays, certains instituts français ont connu une hausse du nombre d’élèves sans précédent (Zimbabwe, Burundi, Mali, Uruguay, Ukraine, Inde, Taïwan) du fait d’une offre renouvelée de cours dispensés en ligne. Compte tenu des prévisions pessimistes du début de l’année 2021, cette capacité de résilience du réseau a permis in fine d’obtenir des résultats satisfaisants.

La généralisation de la mise en place de dispositifs à distance ou hybrides, développés dans l’urgence depuis deux ans à travers le réseau, devrait permettre d’attirer une nouvelle clientèle en diversifiant l’offre. Cette tendance devrait se poursuivre en 2022, renforcée par la mobilisation des équipes du réseau culturel pour monter en gamme dans l’équipement de moyens numériques et la formation des agents mobilisés. Les actions mises en œuvre par le MEAE pour la transformation numérique du réseau bénéficient par ailleurs aux instituts français et aux alliances. Le plan sur trois ans, dont le Ministère a confié la mise en œuvre à l’Institut français de Paris, a débuté en 2021. Une enveloppe de 2,88 M€ y a été consacrée en 2021, dont plus de 1,5 M€ ont été mis directement à disposition des postes.



Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »


Les chiffres pour le DELF-DALF en ce qui concerne l’année 2021 (369 087 candidats) ne sont pas encore définitifs. En revanche, les chiffres sont définitifs pour le DILF (3 248 candidats) et le TCF (219 375 candidats). Avec 6 sessions organisées en France, le DILF enregistre 3 248 candidats (+70 % par rapport à 2020) et signe un retour à une activité équivalente à celle d’avant la pandémie.

S’agissant du DELF-DALF, après une perte de la moitié des candidats enregistrée en 2020 par rapport à 2019, l’année 2021 marque une relance des sessions dans une large majorité des pays du dispositif DELF-DALF. En 2021, l’augmentation est de 43 % par rapport à l’année 2020. L’activité reste encore en deçà de celle de l’année 2019, avant la pandémie (-29 % de candidats entre 2019 et 2021). Toutes les déclinaisons du DELF-DALF (tout public, junior, scolaire, Prim, Pro) voient leur nombre de candidats augmenter en 2021 par rapport à 2020. En 2021, les services de France Éducation international ont accompagné individuellement de nombreux postes diplomatiques (plus de 120) pour que les organismes de gestion centrales soient en capacité de proposer rapidement des sessions d’examen malgré un contexte sanitaire instable. Un protocole sanitaire, mis à jour régulièrement, a ainsi été élaboré par France Éducation international et envoyé aux centres avec de nombreuses recommandations. Les services de France Éducation international ont par ailleurs poursuivi en 2021 les mesures exceptionnelles accordées en 2020 : report de la date de fin des habilitations des examinateurs-correcteurs, possibilité de reporter les sessions, etc.

Le TCF a quant à lui dépassé le précédent record enregistré en 2018 : 219 375 candidats inscrits en 2021, dépassant ainsi les objectifs fixés par France Éducation international de +10 %. Par rapport à 2020, l’augmentation est de 62 % et par rapport à 2019, année précédant la pandémie, l’augmentation est de 28 %. La version « tout public », utilisée pour l’accès à l’université, reste celle à laquelle s’inscrit le plus grand nombre de candidats au TCF. L’évolution la plus forte enregistrée est celle du TCF Canada dont le nombre de candidats a doublé en un an. Les centres agréés par France Éducation international sont à chaque fois plus nombreux à offrir cette version du TCF. Les services de France Éducation international ont notamment accompagné les principaux pays du dispositif TCF, comme l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou le Liban, afin de faciliter l’organisation d’un nombre important de sessions répondant aux candidats restés dans l’attente à la suite des annulations de 2020. L’option sur ordinateur pour le TCF a permis aux centres de fluidifier l’organisation des sessions et d’augmenter le nombre d’inscriptions.



1.3 – Enseignement français et coopération éducative


Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »


Les effectifs d’élèves nationaux et étrangers tiers poursuivent une progression linéaire de près de 4 %. Ils constituent plus de 68 % des élèves des établissements français à l’étranger, alors qu’ils représentaient en 2020 67,5 % des effectifs.



Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »


Après une année scolaire 2020/2021 marquée par une stagnation des effectifs scolarisés dans les classes homologuées des établissements d’enseignement français, principalement due à un diminution des effectifs d’élèves français et étrangers tiers s’expliquant par le départ de familles d’expatriés de certaines zones fortement impactées par le contexte sanitaire, l’année 2021/2022 est marquée par une reprise de la progression des effectifs. Cette croissance est notamment soutenue par l’augmentation des effectifs d’élèves nationaux et la reprise de la croissance des effectifs d’élèves étrangers tiers, les effectifs d’élèves français demeurant stables.

Le nombre d’élèves scolarisés est en augmentation à la rentrée 2021 de plus de 8 900 (soit un effectif total de près de 378 500, supérieur à celui de l’avant crise sanitaire). Par ailleurs, 54 homologations (premières demandes et extensions) illustrent le dynamisme du réseau.



Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »


Le taux des enseignants ayant bénéficié du plan de formation de l’EFE en 2021 connaît un assez net recul par rapport à 2020 (-5,9 points). Cette baisse s’explique par la conjonction de deux facteurs.

En premier lieu, un phénomène de lassitude des personnels devant les modalités de formation à distance, substituées au présentiel au gré des rebonds pandémiques. La bascule au « tout distanciel » réalisée en 2020 n’avait pas dissuadé les personnels de suivre les actions de formation programmées sur la fin du printemps. Il a été constaté que la persistance de ces modalités sur une seconde année consécutive a généré une lassitude des enseignants, qui ont cependant cumulé temps de formation et temps d’enseignement à distance. En conséquence, le nombre des inscriptions en formation a été moindre.

Le second phénomène réside dans la difficile alternance entre enseignement présentiel et enseignement distanciel, décidée par les autorités locales : ces changements fréquents, qui ont rythmé l’année 2021, ont contraint les personnels à surinvestir les temps d’enseignement au détriment des moments de formation.

Au total, on note que 5 617 personnels enseignants (sur un total de 34 256) ont suivi au moins une formation en 2021, contre 6 731 en 2020. Dans le détail, l’évolution est plus nuancée, puisque les personnels de droit local, à destination desquels l’Agence a engagé en 2021 un effort particulier de formation (Parcours « Professeurs à professionnaliser ») se sont davantage investis dans des actions de formation (+25,3 % dans le 1er degré, +9,6 % dans le 2nd degré). La baisse de participation est surtout le fait des personnels détachés ou expatriés.

Le recul du taux des enseignants ayant participé au plan de formation en 2021 est lié aux éléments d’explication mentionnés précédemment. Il doit faire néanmoins l’objet d’une analyse approfondie de la part de l’AEFE dans le cadre de la mise en place des instituts régionaux de formation (IRF), structures en gestion directe de l’Agence créées par la loi du 16 février 2022. Le renforcement de la formation des personnels de l’enseignement français à l’étranger est en effet une priorité pour garantir la qualité des enseignements dans un contexte de développement du réseau homologué.



Sous-indicateur 4 : « Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »


Au service de la coopération bilatérale en éducation, le label LabelFrancEducation distingue l’excellence des filières d’enseignement bilingue sur programme local et représente une garantie de qualité pour les familles françaises ou étrangères qui font le choix de cette offre éducative. Le plan présidentiel pour la langue française et le plurilinguisme a donné une impulsion nouvelle à l’enseignement bilingue francophone, en fixant notamment un objectif de 500 filières ou établissements labélisés LabelFrancEducation en 2022. L’objectif fixé par le Président de la République de 500 labellisations dans le monde a été dépassé en 2021. L’enjeu est désormais de consolider ce réseau, de l’animer et de poursuivre son développement.

En 2021, la commission d’attribution du label LabelFrancEducation a examiné 216 dossiers dont 202 dossiers ont reçu un avis favorable. En 2021, le réseau labélisé LabelFrancEducation compte 523 filières labélisées dans 62 pays. L’attractivité du réseau labélisé se confirme chaque année.



Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »


La formation des enseignants de français des systèmes éducatifs locaux, objectif prioritaire de notre coopération éducative, est menée par les postes diplomatiques dans le cadre de la coopération bilatérale en éducation. Elle s’inscrit dans une logique de réponse aux besoins, à travers la mise en place de partenariats avec les autorités éducatives locales. L’identification des besoins et la stratégie développée par les postes diplomatiques pour répondre à cet objectif prioritaire figurent dans les plans stratégiques éducation élaborés par les postes à la demande du département, qui présentent un plan d’action pluriannuel dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement de la langue française, pour la période 2021-2024.

Malgré la crise sanitaire qui s’est installée dans la durée, les actions de formation des enseignants se sont poursuivies et ont permis de dépasser la prévision de 36 000 professeurs formés, avec au total 52 422 professeurs formés en 2021.

Pour mettre en œuvre cet objectif prioritaire et poursuivre les actions de formation, les postes ont dû repenser les modalités de leur action. Ils ont su s’adapter et réorienter leurs actions de formation des enseignants prévues, en développant notamment des formations à distance, ou en mettant à disposition des ressources pédagogiques en ligne.

Les postes se sont également adaptés aux nouvelles demandes exprimées par les autorités éducatives locales, et ont, pour répondre à ces nouveaux besoins, notamment accompagné la mise en place d’enseignement à distance dans les systèmes éducatifs nationaux.

Ces partenariats ont pu être instaurés grâce à la crédibilité de l’expertise française en éducation et à la solidité des relations bilatérales dans le domaine de l’éducation. Un dialogue soutenu avec les autorités locales a été maintenu par les postes afin de pouvoir répondre aux demandes d’accompagnement exprimées.


OBJECTIF    

2 – Développer l'attractivité de la France

 
 

INDICATEUR

2.1 – Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France

%

43,7

47

44

47

49

47

Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France

Nb

202 151

Non déterminé

150 000

190 000

189 935

220 000

Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français

Nb

42 732

43 517

38 000

38 000

40 669

43 000

Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français

%

Sans objet

95,8

95

94

96

100

Nombre de projets de recherche mis en oeuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d'un partenariat Hubert Curien

Nb

3900

520

1 400

500

1 708

1 400

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France  »

Sources des données : MEAE/Parcoursup

Les élèves de terminale des lycées français de l’étranger suivent les procédures de préinscription dans l’enseignement supérieur français sur le portail national « Parcoursup » au même titre que les lycéens du territoire national. Ce dispositif repose sur un traitement informatisé des candidatures et permet une analyse fine de l'information et un suivi des candidatures durant toute la campagne (de janvier à septembre).

mode de calcul : nombre de bacheliers étrangers ayant accepté une formation dans Parcoursup/ nombre de bacheliers étrangers

Périmètre : Le portail Parcoursup intègre à partir de l’année 2020 la quasi-totalité de l’offre d’enseignement supérieur public et privé soit plus de 18 500 formations. Les données Parcoursup rendent à présent visibles en particulier les formations de bachelor en école de commerce. A compter de la campagne 2021, c'est également le cursus de Sciences Po Paris qui est accessible sur Parcoursup pour les élèves de l'enseignement français à l'étranger.


Sous-indicateur 2 : « Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »

Sources des données : statistiques MESRI DGRI/DGESIP-SIES

Les chiffres 2021 figurant dans le tableau se lisent comme suit : ils correspondent au recensement des étudiants étrangers en mobilité inscrits pour l'année universitaire 2020-2021 dans une université. Les données sont fournies avec une année de décalage. Ainsi les dernières informations disponibles se rattachent à l'année universitaire 2018-2019. Les outils statistiques existants permettent, à partir de l'année 2020-2021, d'avoir les données pour l'ensemble des établissements d’enseignement supérieur. Toutefois, par souci de comparaison pluriannuelle incluant l'année 2019-2020, le périmètre initial est maintenu.

Périmètre : ces informations sont issues des données SISE du MESRI (application de gestion de scolarité des universités). Elles concernent les étudiants internationaux en mobilité à l'université (et non dans l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur). On entend par étudiant international en mobilité (par différence avec tout étudiant de nationalité étrangère) tout étudiant de nationalité étrangère qui est venu en France spécifiquement pour y suivre ses études après une scolarité dans son pays d’origine. La mobilité internationale inclut la mobilité diplômante et la mobilité d’échange.


Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versées à des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Système d'information de Campus France.

Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 correspond aux bourses qui comprennent le versement d’une allocation du P185 et aux bourses de couverture sociale (BCS) pour lesquelles une allocation est versée par un partenaire. L’opérateur a fiabilisé ses données en 2021, à l’occasion de la mise en place de cet indicateur, ce qui conduit à revoir les chiffres 2019 et 2020 qui avaient été indiquées en début d’année lors du PAP.

Les données dont nous disposons concernant les bourses de couverture sociale (BCS) accompagnées du cofinancement d'un partenaire ne prennent

en compte que les cofinancements passant par l’opérateur Campus France. Le périmètre est celui des bourses du P185 de la DGM.

Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Suivi pédagogique individualisé assuré par l'opérateur Campus France.

Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 précise le taux de réussite des boursiers pour lesquels l'information est disponible. Il est exprimé en pourcentage de réussite.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d'un partenariat Hubert Curien »

Sources des données : données issues du système d’information de l'opérateur Campus France

Il s’agit du nombre de partenariats et de mobilités gérés par l'opérateur Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC) et pour une année civile. Un programme Hubert Curien peut financer plusieurs projets de recherche conjoints entre équipes de recherche françaises et étrangères. Ce sont ces projets qui sont recensés. Les mobilités de chercheurs financées dans le cadre d'un projet de recherche unique constituent le deuxième sous-indicateur présent dans le présent RAP. Il permet de mesurer l'intensité des coopérations menées.

Périmètre : Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC)


 

INDICATEUR    mission

2.2 – Attractivité touristique de la France

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de touristes étrangers en France

millions

90

40

59

50

45

Non connu

Recettes issues du tourisme international

Md€

57

28,6

38

34

34

Non connu

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre de touristes étrangers en France »

Sources des données : Atout France, d'après DGE-EVE
Le sous-indicateur permet de mesurer le nombre de touristes étrangers ayant visité la France.
Périmètre : touristes étrangers en France.


Sous-indicateur 2 : « Recettes issues du tourisme international »
Sources des données : Atout France (janvier 2022), d'après DGE-EVE
Le sous-indicateur permet de mesurer le niveau des recettes annuelles générées par les touristes étrangers en France.
Périmètre : touristes étrangers en France.

 

INDICATEUR

2.3 – Attractivité de la France en termes d'investissements

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de visites d'investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d'investisseurs rencontrés

%

31,9

20,5

30

25

27,9

25

 

Commentaires techniques

Sous indicateur 1 : "Nombre de visites d'investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d'investisseurs rencontrés"

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Périmètre : ensemble des ambassades et Business France

 

Analyse des résultats

2.1 – Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche

 

Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France  »

 

La situation sanitaire n’a pas eu d’incidence négative sur l’attractivité de l’enseignement supérieur français auprès des bacheliers de l’EFE en 2021. Au contraire, le taux d’attractivité globale est en augmentation, porté notamment par les élèves étrangers depuis 2 ans. Cette hausse est également liée à certaines situations locales complexes et à la politique d’accueil des étudiants étrangers en France dans le cadre du Plan « Bienvenue en France ». La simplification et la dématérialisation des demandes de visas ont contribué à l’augmentation du taux d’attractivité auprès des bacheliers étrangers. La politique développée par l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) dans le domaine de l’information à l’orientation, avec l’organisation d’un salon virtuel des études supérieures proposant 24 conférences et près de 90 stands d’établissements supérieurs a permis de mieux promouvoir l’enseignement supérieur français. En outre, l’AEFE a développé une campagne de communication directe auprès des élèves (semaine de l’orientation, Instalive Parcoursup, infolettre et semaine Parcoursup via la plateforme AGORA-Monde), renforçant de fait l’attrait de notre enseignement supérieur.

 

 

Sous-indicateur 2 : « Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »

 

La réalisation 2021, portant sur l’année universitaire 2020-2021, est rigoureusement conforme à la prévision actualisée, laquelle était plus optimiste que la prévision de début d’année.

 

La prévision initiale du PAP 2021, formulée fin août 2020, d’une baisse plus conséquente du nombre d’étudiants, avait été faite à un moment où les impacts réels de la pandémie sur les mobilités (reprise des cours, peu de vols commerciaux et à des prix prohibitifs, restrictions sanitaires, accessibilité des tests PCR à l’étranger, etc.) n’étaient pas connus avec précision, ce malgré la décision du gouvernement de considérer les étudiants internationaux de long séjour comme public dérogatoire autorisé à entrer sur le territoire, tout en respectant un protocole sanitaire strict.


L’impact de la crise a finalement été modéré, avec une baisse totale de -6 % du nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans une université en France, entre l’année 2019-2020 et l’année 2020-2021, ce qui s’explique notamment par une baisse de -20 % du nombre des visas pour études délivrés pour les nouveaux étudiants provenant de pays hors de l’espace européen.
 

Des actions ont été menées dans le cadre de la stratégie Bienvenue en France afin de poursuivre une augmentation des flux, autour des axes suivants :

  • la simplification de la délivrance des visas pour études et des titres de séjour ;

  • le renforcement de l'offre de formation en français langue étrangère (apprentissage du français pour étrangers) et en anglais ;

  • la création d'un label qualité visant l'amélioration des conditions d'accueil des étudiants ;

  • le développement de campus français à l'étranger (Sénégal, Tunisie) ;

  • une campagne de communication auprès des futurs étudiants dans les pays étrangers ;

  • le maintien d'un engagement fort en matière d'exonérations et de bourses.


En réponse à la crise sanitaire, cette stratégie a été poursuivie et adaptée, en prévoyant notamment :

  • une adaptation du travail des postes diplomatiques, afin de poursuivre à distance l'accompagnement des candidats étrangers aux études en France ;

  • la prolongation exceptionnelle des bourses du gouvernement français pour les étudiants bloqués en France et l'autorisation exceptionnelle à la rentrée 2020 de verser la bourse avant l'arrivée de l'étudiant sur le territoire ;

  • la prolongation des titres de séjour pour études, le traitement prioritaire des visas pour études par les consulats  et le classement des étudiants dans les catégories de voyageurs admis sur le territoire même s'ils viennent de pays classés en rouge ;

  • la mise en œuvre de dispositifs de continuité pédagogique, et notamment par l'expérimentation de tiers lieux d'enseignement à l'étranger, les espaces « France Enseignement Numérique », à destination des étudiants étrangers qui ne pourraient rejoindre le territoire français.

 

Sur les trois dernières années est observée une augmentation du nombre d’étudiants étrangers en mobilité internationale inscrits dans une université en France entre 2017-2018 et 2018-2019 (+5,3 %), une stagnation (-0,01 %) entre 2018-2019 et 2019-2020 en raison notamment de l’impact négatif de l’augmentation des droits différenciés sur les mobilités en provenance de certains pays, puis une baisse entre 2019-2020 et 2020-2021 (-6 %) en raison de la crise sanitaire. Les chiffres disponibles de délivrances de visas pour études concernant la rentrée 2021-2022, comparables à ceux enregistrés pour l’année 2019, laissent entrevoir une remontée de la mobilité et donc du nombre d’étudiants en mobilité internationale en France.


Concernant le périmètre élargi des étudiants étrangers inscrits dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur français, et non seulement dans les universités, les contingents ont augmenté de +2,4 % entre la rentrée 2018 et 2019 puis baissé de -4 % entre la rentrée 2019 et 2020, passant de 290 740 à 278 278 étudiants. Ce fléchissement s’inscrit dans la même tendance que celle constatée pour les universités.

 

 

Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français »

 

L’année 2021 été marquée par de fortes contraintes pesant sur les mobilités internationales en raison de la crise sanitaire mondiale. Alors que le nombre de mois-bourses était encore élevé en 2020 sous le double effet des récurrences et de la mise en place de mesures de sauvegarde vis à vis des boursiers déjà en France, l’anticipation de fortes contraintes continuant de peser sur ces mobilités s’est traduite par la diminution du budget dédié aux bourses en 2021 (-6 M€ soit -9 % par rapport à 2020). Dans ce contexte, la prévision du nombre de mois-bourses versées pour 2021 intégrait une perspective de diminution à 38 000 (-15 %). Si la réalisation pour 2021 affiche une diminution par rapport à 2020 (-6,5 %), elle dépasse toutefois de 7 % la prévision pour l’année.
 

Cette hausse de la réalisation par rapport aux prévisions s’explique par la progressive reprise des mobilités en 2021 en lien avec les travaux interministériels pour l’inclusion des étudiants internationaux dans la liste des bénéficiaires de motifs impérieux. Dans ce contexte de reprise et face à un budget contraint, le pilotage renforcé mis en place sur les crédits bourses (notes stratégiques d’instruction aux ambassades, formation des ambassades) a permis de maximiser la consommation des crédits alloués vers des bourses avec allocation et d’attirer davantage de cofinancements (+15 %).

 

Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »

 

Créé en 2021 cet indicateur repose sur un travail d’amélioration du suivi de la réussite des boursiers et de la fiabilisation des données transmises. Ce chantier, qui fait suite à la signature de la nouvelle convention cadre signée entre le MEAE et l’opérateur Campus France en décembre 2021, doit aboutir au cours de l’année 2022.

 

Les prévisions pour 2021 intégraient un potentiel recul du taux de réussite en conséquence d’une refonte de la méthode de collecte de ces données par l’opérateur qui aura pour conséquence d’augmenter le taux de retour, qui a vocation à s’approcher des 100 %. En l’absence de cette évolution, les résultats pour 2021 sont établis sur la base des données recensées par l'opérateur Campus France pour la période 2020/2021 à partir de la réponse de 2 321 boursiers (hors programmes Excellence Eiffel et Excellence Major), sur un total de 6 506 boursiers d’études en 2021 – soit un taux de retour de 35 %.

 

Dans ce cadre, à relativiser en raison du taux de retour incomplet, le taux de réussite des boursiers est stable (96 %). Pour rappel et à titre de comparaison, les chiffres disponibles sur la réussite des étudiants étrangers en France font valoir un taux de réussite de 45 % en licence (contre 40 % pour les ressortissants français) et de 56 % en master (contre 67 % pour les ressortissants français).
 

La cible 2023, qui est d'atteindre 100 % de réussite, traduit la volonté de disposer d'un suivi complet et régulier de l'excellence des boursiers du gouvernement français et constitue un outil au service du travail mené avec les ambassades, visant à l'amélioration continue de la sélectivité des programmes de bourses pour le recrutement de candidats d'excellence. Il est cependant envisageable que la fiabilisation de l’indicateur conduise au constat d’un taux de réussite inférieur à celui dont nous disposons actuellement.

 

 

Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d'un partenariat Hubert Curien »

 

Pour le volet recherche, les projets soutenus dans le cadre de partenariats Hubert Curien (PHC) reflètent une activité essentielle de notre diplomatie scientifique. Pour rappel cependant, depuis le PAP 2021, l'indicateur utilisé sur les PHC a été modifié et porte désormais sur le nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d'un partenariat Hubert Curien et non plus les mobilités entrantes et sortantes. Ceci explique l’écart entre le réalisé 2020 qui porte sur les mobilités entrantes et sortantes - 500 - et le réalisé 2021 qui porte sur le nombre de projets qui s’élève à 1 700 en 2021.
 

Les programmes Hubert Curien financent les mobilités des chercheurs et des projets de recherche conjoints entre équipes de recherche françaises et étrangères retenus lors de chaque appel à projet. Il s'agit de projets bilatéraux d’amorçage, dotés de budgets modestes, mais qui permettent aux équipes de recherche d’apprendre à travailler ensemble, et de préparer ensuite des projets de recherche plus ambitieux, notamment des projets européens, dans l’objectif de construire un Espace Européen de la Recherche. Pour les pays hors Europe, un projet avec la France peut être un moyen de s’insérer dans un consortium européen.
 

Le chiffre important de projets en 2021 s’explique par la prolongation de certains projets devant s’achever en 2020 et dont la crise a ralenti l’avancée. Alors même que chaque projet comporte potentiellement un nombre important de mobilités entrantes ou sortantes (entre 2 et 8), ces  dernières ont été moins nombreuses qu’en 2019 en raison de l’incertitude persistante sur l’évolution de la situation sanitaire et de l’évolution des prérequis appliqués pour chaque pays pour permettre les mobilités.

 

 

2.2 – Attractivité touristique de la France

 

Sous-indicateur 1 : « Nombre de touristes étrangers en France »

 

La forte diminution de la fréquentation étrangère et de ses retombées commerciales est consécutive à la crise sanitaire et aux restrictions de circulation qui ont très fortement impacté le secteur (les vagues épidémiques successives ayant contraint la France à durcir les conditions d’accès au territoire vis-à-vis de certains marchés lointains et du Royaume-Uni notamment).

 

Les actions de promotion de la Destination France se sont par conséquent cantonnées aux marchés européens de proximité avec notamment la campagne « Ce qui compte vraiment » portée sous la marque #ExploreFrance et ciblée sur 10 pays européens prioritaires. Lancée en mai 2021, cette campagne a généré 425 245 827 impressions.

Dans le cadre de la nouvelle stratégie touristique portée par le Plan destination France, annoncé par le Premier ministre le 20 novembre 2021, l’opérateur Atout France a été missionné pour la conception et le pilotage d’un vaste plan de promotion de la destination France jusqu’en 2024. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et le réseau diplomatique français participeront également à la promotion internationale et au renforcement de l’attractivité touristique de la France.

 

Il est à noter qu'Atout France travaille par ailleurs à la consolidation des données communiquées par les différents acteurs du tourisme au sein d’un observatoire destiné à permettre une meilleure analyse du secteur et de l’activité touristique en France. Le développement de cette plateforme, qui permettra de remédier aux difficultés de récolte de statistiques relatives à l’activité et à la performance du secteur touristique, est retenu comme l'une des priorités du Plan Destination France, et inscrit à ce titre dans les objectifs fixés au sein du contrat d’objectifs et de performance de l’opérateur. Cette plate forme sera opérationnelle en 2022.

 

 

Sous-indicateur 2 : « Recettes issues du tourisme international »

 

A l’instar de 2020, la crise sanitaire a continué à fortement impacter le secteur en 2021, plusieurs vagues épidémiques ayant contraint l’État à durcir les mesures sanitaires et restreindre l’accès au territoire. L’écart entre la prévision 2021 et la réalisation 2021 (demeurant à ce stade une estimation), s’explique donc par ces facteurs imprévisibles.
 

La fin de l’année 2021 confirme les tendances observées depuis l’été caractérisées par un lent redressement de l’activité touristique. Les flux internationaux sont toujours en retrait par rapport aux niveaux d’avant crise Covid mais le déficit d’activité s’est résorbé au fil des mois. Les déficits d’activité touristique s’expliquent en grande partie par l’absence de grands évènements d’affaires et les reculs des flux internationaux, notamment en provenance des marchés d’Asie.
 

A la demande de ses tutelles, l’opérateur Atout France a lancé en mai 2021 une grande campagne de communication paneuropéenne ciblant 10 marchés européens ayant permis à la destination France d’attirer cette clientèle de proximité moins impactée par les mesures restrictives de voyages.

 

En novembre 2021, les recettes du tourisme international en France affichent une hausse de +162,3 % par rapport à novembre 2020, grâce à l’apport des clientèles de proximité et une reprise d’activité de la clientèle américaine. L’écart par rapport à 2019 s’établit à -10,3 % en novembre 2021. La France renforce son leadership européen en matière de recettes internationales, devant l’Espagne et l’Italie, même si les signes d’amélioration sont également forts dans ces pays. Sur les 11 premiers mois de 2021, les recettes du tourisme international atteignent 31,5 Md€ en France contre 26 Md€ en Espagne et 20,6 Md€ en Italie et la baisse enregistrée par rapport à 2019 y est plus faible : -40,4 % contre respectivement -61,4 % et -50,9 %, signe de la capacité de résilience du secteur en France.

 

 

2.3 – Attractivité de la France en termes d'investissements

 

Sous-indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les ambassades et Business France ont contribué / nombre d’investisseurs rencontrés »

 

Les résultats pour l’année 2021 portent sur un échantillon de pays représentant 96,7 % des projets d’investissements étrangers créateurs d’emplois recensés en France sur la période 2015-2020 (97,5 % pour la seule année 2020). Le nombre d’investisseurs rencontrés en 2021 est stable par rapport à 2020 (environ 1 300 rencontres), ce qui s’explique par un maintien de l’activité de prospection et d’accompagnement des investisseurs grâce aux moyens numériques depuis le début de la crise sanitaire. Le nombre de visites en France a cependant progressé (+41,5 %) du fait de l’allègement des contraintes sanitaires liées aux déplacements, bien que ces restrictions restent très fortes dans la plupart des pays, ne permettant pas de revenir au niveau d’avant-crise (-27,9 %). Ces visites ont en bonne partie eu lieu pour le Sommet Choose France.

 

Le ratio atteint en 2021 est de 27,9 %, en hausse par rapport à 2020 (20,5 %) du fait de la progression du nombre de visites en France et de la stabilité du nombre de rencontres d’investisseurs. Il ne faudrait toutefois pas interpréter ce ratio comme un taux de transformation en projet d’investissement. En effet, de nombreux projets sont réalisés en France sans qu’une visite ne soit nécessaire, ce qui est notamment le cas pour les projets d’extensions de sites existants (41 % des projets recensés) où les équipes dirigeantes de l’investisseur sont déjà présentes en France. De plus, de nombreuses rencontres d’investisseurs, entre autres dans le cadre des « Investor’s Days », sont à but de sensibilisation aux atouts de l’économie française, sans que la concrétisation d’un projet à court terme ne soit réaliste. Ainsi, l’analyse séparée d’une part de l’évolution du nombre de visites et d’autre part du nombre de rencontres d’investisseurs serait plus éclairante quant à l’atteinte de nos objectifs.

 


OBJECTIF    

3 – Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export

 
 

INDICATEUR

3.1 – Accompagnement des acteurs économiques

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes

%

10

21,5

10

15

16,5

15

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'Ambassade

Nb

684

1 129

700

800

984

800

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Il s'agit d'évaluer la performance de l'action des postes en mettant en regard l'ensemble des résultats obtenus et le nombre d'entreprises reçues.

Périmètre : ensemble des ambassades.



Sous indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade  »

Sources des données: enquête annuelle auprès des ambassades

Il s'agit d'évaluer l’influence des actions du poste en matière d’environnement des affaires ayant conduit à lever des barrières et des freins rencontrés par les entreprises françaises.

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'ambassade : modification de la réglementation locale, levée d’une interdiction phytosanitaire, autorisation de dédouanement, ouverture de nouvelles négociations sur un contrat, etc.

Périmètre : ensemble des ambassades.


 

Analyse des résultats

Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »


En 2021, 231 contrats signés ont procédé d’une implication significative des postes (contre 258 en 2020), principalement localisés en Asie (73 contrats en 2021, contre 85 en 2020), en Afrique (47 contrats contre 36 en 2020) et dans les Amériques (45 contrats en 2021 contre 41 en 2020) ; et 984 changements favorables aux intérêts français ont été obtenus suite à une implication du poste (contre 1 130 en en 2020), principalement en Asie (406, contre 337 en 2020), dans les Amériques (208, contre 181 en 2020), en Afrique et Océan indien (151, contre 133 en 2020) et en Afrique du Nord et Moyen Orient (114, contre 85 en 2020)

Le nombre d’entreprises reçues par les postes en 2021 s’élève à 7 368, en augmentation de 11 % par rapport à 2020 en raison du rebond économique mondial en 2021. Il ne comprend pas les visites d’entreprises reçues uniquement par Business France et comptabilise à une seule reprise les rencontres multiples d’une entreprise avec les postes.


Le ratio de ce sous-indicateur atteint 16,5 % en 2021, dépassant la prévision initiale (15 %), et en recul par rapport à 2020 (21,5 %). Cette évolution s’explique par la forte hausse du nombre d’entreprises reçues (+11 %) et le recul des changements obtenus (-12,9 %) et contrats signés (-10,5 %). Dans un contexte épidémique prolongé, l’activité concrète des entreprises a pu ralentir (baisse des contrats et différends à régler), avec toutefois une reprise significative de la prospection et des salons professionnels (entreprises reçues).



Sous-indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade  »


Le nombre de changements favorables obtenus a également progressé pour atteindre 984 en 2021, principalement localisés en Amériques (208 changements) et en Asie (406 changements). Ces chiffres sont en forte hausse dans l’ensemble des régions du monde à l’exception de l’Europe continentale (24 changements obtenus en 2021 contre 296 en 2020, qui avait marqué une année particulièrement dense succédant à une année 2019 marquée par 51 changements obtenus).




OBJECTIF    

4 – Dynamiser les ressources externes

 
 

INDICATEUR

4.1 – Autofinancement et partenariats

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger

%

65

59,7

62,8

59,9

62,64

62,5

Taux d'autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE

%

75

68

66

70

76

72

Montant des participations externes mobilisés par le réseau culturel et de coopération

M€

180

83

135

135

160

175

Part des cofinancements d'Atout France

%

59

44

45

57

45

50

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger »

Sources des données: AEFE/MEAE

Mode de calcul : Ressources propres / (Subvention de fonctionnement + Ressources propres).

Ressources propres = évaluation des frais de scolarité perçus au cours de l'année académique N/N+1 + subventions versées par les pays tiers au cours de l'année N pour les EGD et conventionnés – bourses versées aux établissements EGD et conventionnés.

Les frais de scolarité sont perçus en monnaie locale et convertis en euros à la date du 1er octobre de l’année N. Les frais de première inscription ne sont pas comptabilisés dans le calcul des ressources propres car les règles de leur gestion diffèrent d'un établissement à l'autre (possibilité de remboursement à l'issue de la scolarité, etc.).

Subvention de fonctionnement = dotation versée par le MEAE au cours de l'année N sur les deux programmes finançant l’AEFE (185 et 151). Elle comprend le financement des bourses scolaires aux élèves français et celui des bourses spécifiques (bourses d'excellence, bourses hors réseau). Les montants estimés des bourses scolaires versées aux établissements uniquement homologués sont déduits.

Périmètre: cet indicateur concerne les établissements en gestion directe (EGD) et conventionnés du réseau. Les établissements en partenariat ne sont pas pris en compte.
 

 

Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »

Sources des données : MEAE/états comptables consolidés des EAF pluridisciplinaires.

Mode de calcul :

Numérateur : total des produits (classe 7 du compte de résultat consolidé) hors dotation de fonctionnement et d'intervention versées par le MEAE.

Dénominateur : total des charges (classe 6 du compte de résultat consolidé).

Périmètre : suite à la fusion SCAC-EAF, les établissements culturels sont désormais des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF). La liste de l’arrêté de 1999 est mise à jour chaque année. Les IFRE (Instituts français de recherche à l’étranger) et les alliances françaises ne sont pas dans le périmètre de cet indicateur.

 

 

Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »

Sources des données: Services de coopération et d'action culturelle des postes diplomatiques

Périmètre: Ensemble des postes du réseau de coopération et d'action culturelle

Les participations externes sont des contributions en numéraire ou en nature apportées par les partenaires pour financer une opération (projets culturels, de recherche, programmes de bourses, etc.) pour laquelle l’action du poste a été déterminante. Il ne s’agit pas d’opérations tracées en comptabilité. Les participations externes en numéraire ou en nature (mise à disposition des salles, prêts du matériel, billets d’avion, etc.) sont directement destinées aux prestataires ou bénéficiaires finaux. Le mécénat ou les participations versées dans les comptes des établissements culturels pluridisciplinaires ne sont pas comptés en participations externes mais en ressources propres.

Pour qu’il y ait participation externe, 3 composants sont nécessaires : un projet, le concours ou la participation d’un poste du réseau de coopération et d’action culturelle du MEAE (SCAC, EAF ou Alliance française conventionnée), un ou plusieurs partenaires externes.

 

Il doit être noté que :

- l’autofinancement n’est pas de la participation externe par définition, notamment lorsqu’il s’agit du paiement d’une prestation ;

- les apports provenant de fonds publics français d’État et d’institutions parapubliques françaises ne sont pas comptabilisés comme de la participation externe ;

- l’année où le projet est totalement pris en charge par les partenaires c'est-à-dire lorsque le poste ne joue plus un rôle déterminant, le projet n’est plus compté en projet en participation externe. L’indicateur ne mesure donc que les résultats à court terme de l’action du réseau sur une valorisation recensée auprès des postes culturels de manière annuelle au moyen d'une enquête.

Afin de maintenir le même périmètre de comparaison, les valeurs manquantes sont remplacées par la dernière valeur connue.


 

Sous-indicateur 4 : « Part des cofinancements d'Atout France »

Sources des données: l’indicateur vise à rapporter la part des recettes de l’opérateur qui ne sont pas issues des subventions et apports de l’État (recettes de partenariats) au total des financements mobilisés.

L’opérateur est incité à rechercher des partenariats et développer les recettes issues des prestations proposées par l’opérateur pour atteindre un
financement paritaire au regard des subventions ministérielles.

Périmètre: les recettes de partenariat comprennent les prestations facturées, les adhésions et les sommes versées pour l’exécution de conventions spécifiques (hors ministérielles).

 

Analyse des résultats

Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger »


L’évolution positive du taux de ressources propres s’explique principalement par un niveau des frais de participation au réseau des établissements supérieur à celui qui avait été envisagé initialement de manière prudente, et qui résulte à la fois d’une augmentation du volume global des droits de scolarité ainsi que de la croissance de effectifs de ces établissements et de l’amélioration de la situation financière des établissements malgré la crise.



Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »


En 2021, le taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (hors personnels rémunérés par le MEAE) a été de 76 %, soit 6 points de plus que la prévision actualisée (70 %) et 8 points de plus qu’en 2020.

Le résultat triennal sur les années de 2019 à 2021 est de 73 %, soit 4 points en plus par rapport à la cible triennale de 69 % (établie en tenant compte des taux réalisés en 2019 et en 2020 et du taux prévu pour 2021 dans le PAP 2021, estimé à 66 % seulement).

Cette hausse s’inscrit dans le contexte d’une maîtrise renforcée des dépenses tout en traduisant les efforts des instituts français pour développer une offre de services (cours, activités culturelles) en présentiel et distanciel, en lien avec la transformation numérique du réseau. Les différences entre les taux selon les zones géographiques reflètent la gravité de l’épidémie en fonction des situations locales mais aussi l’adaptation des instituts français à ces contextes. Sur le continent américain et en Asie, par exemple, où les établissements ont dû fermer parfois assez tôt au public dès le début de l’épidémie (Asie orientale) et se redéployer sur des activités en ligne, le taux moyen est particulièrement bas (moins de 50 % en Argentine, au Laos et au Vietnam). Nos instituts en Afrique, continent relativement épargné par la pandémie, ont majoritairement conservé un taux d’autofinancement supérieur à 80 %.


La répartition par zone est la suivante :

Zone

Instituts pluridisciplinaires

ANMO

89 %

DAOI

98 %

AME

60 %

ASIE

68 %

DUE

68 %

EUC

54 %

MONDE

76 %


Explications

Le taux d'autofinancement des EAF en 2021 est remonté à un niveau satisfaisant. Pour mémoire, les ressources propres des EAF reposent sur le développement et la diversification des activités génératrices de recettes, telles que la location d’espaces disponibles dans les locaux des instituts, la mise en place d’activités de cours, l’organisation de sessions d’examens, le lancement de modules de formation professionnelle, mais aussi sur le développement des partenariats publics et privés (entreprises, organisations internationales, collectivités locales, appels à projet de l’Institut français Paris ou encore de fonds européens). Le réseau culturel et de coopération de nos instituts à l'étranger a en outre bénéficié de l’aide mobilisée par le MEAE dans le contexte de la crise mondiale grâce au redéploiement de crédits en 2020 et 2021.


En 2021, les instituts français régionaux (IFRE), qui ont vu leur taux d’autofinancement progresser significativement, compte tenu d’une baisse conjoncturelle des dépenses dues à la crise sanitaire, ont poursuivi en lien avec les SCAC leurs activités visant notamment à comprendre et analyser les ressorts de la crise de la covid-19 et définir les réponses à y apporter, à participer à la définition d’une stratégie collective pour la défense des libertés académiques et à structurer notre coopération en matière de valorisation et de diffusion de l’islamologie française, au service de l’influence de la France dans le monde arabo-musulman.



Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »


Le montant des participations externes pour 2021 s’élève à 159,85 M€, soit une augmentation de 18 % par rapport à la prévision actualisée. Cette donnée a été établie sur la base des éléments reçus de 151 SCAC sur 154 au 4 mars 2022. On note en 2021 une reprise globale des participations externes par rapport à 2020 (+45 %), année marquée par une baisse importante de ces dernières, due à l’annulation ou au report par les postes de nombreux projets en raison de la crise sanitaire. Cette augmentation est également due à une plus grande disponibilité des données en mars 2022 par rapport à mars 2021. En effet, les montants indiqués dans le RAP 2020 étaient une projection des remontées de 110 postes du réseau, étant donné que seuls 70 postes avaient rendu ces données disponibles en mars 2021, en raison de la crise sanitaire notamment.

En 2021, les montants les plus importants de participations externes ont été levés en Chine (13,3 M€), au Brésil (13 M€), en Corée du Sud (12,5 M€) et aux États-Unis (9,7 M€). Les montants 2021 dépassent même ceux de 2019 en Corée du Sud (+12,2 M€) et en Chine (+9,2 M€). En Chine, malgré le contexte de crise d'une part et de fermeture politique d'autre part, les opérations d'ampleur réalisées en particulier dans le domaine artistique à Shanghai, mais aussi dans tous les secteurs de coopération et par toutes les antennes de l'Institut Français de Chine, ont permis de mobiliser et d'exploiter le potentiel et le vivier de mécènes que représente le pays. Le montant des participations externes 2021 a également dépassé le niveau de 2019 dans la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (+49 %). A noter que cette zone avait globalement été épargnée par la diminution des participations externes entre 2019 et 2020 (+ 3 % entre 2019 et 2020).


A l’inverse, les effets négatifs de l’épidémie semblent se poursuivre dans certains pays dans lesquels, malgré une certaine reprise des participations externes entre 2020 et 2021, les niveaux de 2019 n’ont pas été retrouvés. C’est notamment le cas dans la zone Amériques (-34 % par rapport à 2019) qui a été très touchée par la diminution des participations externes en 2020. Au Brésil, la crise économique et la pandémie ayant entraîné le désistement de certains partenaires historiques, le montant mobilisé en 2021 (13 M€), même important, reste encore en deçà du montant levé dans le pays en 2019 (23,5 M€). Dans une autre mesure, au Japon, l'année 2021 a vu se prolonger les restrictions d'accès au territoire japonais à cause de la pandémie, limitant le nombre de projets mais aussi la mobilisation de partenaires. De fait, alors qu’un total de 16,2 M€ avait pu être levé en 2019, les participations externes baissent pour la deuxième année consécutive pour atteindre 1 M€ en 2021. Malgré une reprise globale des participations externes en 2021, le bilan reste hétérogène selon les pays et la capacité du réseau à mobiliser des ressources extérieures demeure encore dépendante des contraintes liées à l’épidémie.



Sous-indicateur 4 : « Part des cofinancements d'Atout France »

L’année 2021 a continué à être marquée par la crise sanitaire due au Covid-19. Cette dernière a très fortement impacté l’industrie touristique ainsi que les principaux partenaires de l’opérateur. Les marqueurs économiques du tourisme signent cependant une reprise progressive, parallèlement à la levée prudentielle des restrictions sanitaires. En 2021 les recettes de partenariats d’Atout France ont progressé de 45 % par rapport à 2020, mais ne représentent que 65 % des recettes partenariales de l’année 2019.

Atout France a su faire preuve de résilience malgré ces difficultés et la part des cofinancements (recettes de partenariats) représentent, fin 2021, 45 % de la totalité des financements mobilisés par l‘opérateur, conformément à la prévision initiale. En 2022, Atout France sera un acteur central du « Plan Destination France 2030 » annoncé par le Premier ministre le 20 novembre 2021, il sera donc bénéficiaire de nombreux financements publics visant à soutenir la mise en œuvre de neuf mesures, qui lui permettront de faire jouer à plein l’effet de levier sur la mobilisation de financements complémentaires auprès de ses partenaires .