Michel MIRAILLET |
Directeur général de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international |
Responsable du programme n° 185 : Diplomatie culturelle et d'influence |
Les grandes priorités stratégiques de notre politique d’influence à l’étranger telles qu’elles ont été définies par nos autorités (discours de Ouagadougou en 2017, discours à l’Institut de France en 2018, comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) de 2018, stratégie « Bienvenue en France », etc.) ont continué, en 2021, à être déclinées et mises en œuvre par la direction de la culture, de l’enseignement, de la recherche et du réseau (DCERR) et l’ensemble des postes, à travers un dialogue constant avec les autorités comme les différents acteurs et partenaires locaux.
Dans un contexte de concurrence exacerbé au plan international, il s’agit d’accroître l’attractivité de notre pays dans ses multiples dimensions, culturelle, économique, touristique, éducative et universitaire, scientifique et de soutenir la réalisation des objectifs politiques, sécuritaires et économiques de notre diplomatie, avec un souci permanent de modernisation de notre offre et de notre action.
La politique définie et conduite par le Département, et mise en œuvre par les postes et les opérateurs, s’articule autour de quatre orientations stratégiques majeures : promouvoir la langue française et impulser une nouvelle dynamique de développement de l’enseignement français et francophone à l’étranger ; placer la coopération universitaire, scientifique et de recherche au cœur de l’attractivité de notre territoire ; poursuivre la promotion des savoir-faire, des idées et de la créativité françaises notamment dans le secteur des industries culturelles et créatives auprès de nos partenaires à l’étranger ; et enfin promouvoir les intérêts économiques et commerciaux de la France.
1/ Promouvoir la langue française et impulser une nouvelle dynamique au développement de l’enseignement français et francophone
Le Plan pour la langue française et le plurilinguisme du président de la République constitue depuis mars 2018 une feuille de route qui replace la langue française, son enseignement, sa promotion et sa diffusion au cœur de nos priorités. Ce Plan réaffirme la transversalité de la langue française et la conforte comme vecteur d’influence. Le réseau de coopération et d’action culturelle à l’étranger s’est mobilisé pour mettre en œuvre les mesures de ce Plan notamment dans le domaine prioritaire de l’éducation, afin d’atteindre les objectifs fixés par le Président pour le développement d’un enseignement français et francophone de qualité dans le monde, à travers la formation des enseignants et le soutien aux systèmes éducatifs notamment, le développement de la maîtrise et de l’usage du français dans les institutions européennes et le renforcement de l’attractivité du français comme langue favorisant l’insertion professionnelle de la jeunesse. Plus de 50 000 professeurs de français exerçant dans les systèmes éducatifs locaux ont été formés dans le cadre d’actions de coopération bilatérale en éducation menées par les postes diplomatiques. Des coopérations ciblées se sont mises en place pour répondre aux nouvelles demandes des pays partenaires portant en particulier sur un accompagnement à la mise en place d’un enseignement à distance en situation de crises, sanitaire ou sécuritaire.
La mise en œuvre du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger se poursuit dans le contexte d’une sortie progressive de la crise sanitaire. Le nombre d’élèves scolarisés dans les établissements du réseau d’enseignement français à l’étranger a augmenté de 2,8 % à la rentrée 2021. Ce réseau scolarise près de 380 000 élèves. Suite à la campagne d’homologation 2021, 13 nouveaux établissements ont rejoint le réseau d’enseignement français portant à 552 le nombre total d’établissements homologués. Ces nouveaux établissements se trouvent notamment au Liban, en Côte d’Ivoire, en Tunisie et en Egypte. En dépit de contextes sanitaires souvent perturbants, aucun établissement d’enseignement français n’a fermé ses portes en 2021, et la continuité pédagogique a été assurée. Au Liban, la crise politique et économique a continué d’affecter notre réseau d’établissements (premier réseau d’établissements français avec 17 % des effectifs de l’AEFE), ce qui a nécessité un soutien du Département, suite à l’engagement présidentiel de l’été 2021.
La croissance du réseau d’établissements labélisés LabelFrancEducation a permis de dépasser en 2021 l’objectif de 500 établissements labélisés fixé dans le plan présidentiel pour 2022. On compte aujourd’hui 523 établissements ou filières bilingues labélisées LabelFrancEducation dans 62 pays. Le soutien de la France à la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) a été maintenu. En 2021, cette subvention a contribué à l’organisation du XVe Congrès mondial de la FIPF et a permis de soutenir des actions de formation à destination de cadres associatifs ou de jeunes enseignants. La troisième édition de la Journée internationale des professeurs de français (JIPF) s’est déroulée le 25 novembre 2021 sous le parrainage d’Eric-Emmanuel Schmitt.
Pour promouvoir le plurilinguisme au sein des institutions européennes, le programme Millefeuille destiné à la formation linguistique des fonctionnaires et diplomates européens est monté en puissance en vue de la présidence française de l’Union européenne (PFUE).
Le renforcement des usages numériques demeure une priorité au service de la promotion et de l’enseignement du français comme au service de l’influence de la France dans le domaine des edtech. La plateforme France Education développée par le MEAE et le ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports (MENJS) a été traduite en mandarin en 2021 afin d’accroître son rayonnement. Une feuille de route pour la transformation numérique du réseau de coopération et d’action culturelle (2021-2023) a été élaborée et s’articule autour de quatre axes : outiller, former, développer et animer. Sa mise en œuvre doit permettre une montée en puissance du réseau tant en termes d’équipements que de compétences ou d’offres.
2/ Conduire la nouvelle stratégie gouvernementale en matière d’attractivité universitaire, renforcer l’internationalisation des établissements français d’enseignement supérieur, inscrire la France dans les réseaux internationaux de la recherche de pointe, faire rayonner les sciences sociales françaises et francophones
La stratégie d’attractivité et de rayonnement universitaire et scientifique de la France, déjà inscrite dans le plan Bienvenue en France de novembre 2018 et dans la loi de programmation de la recherche de décembre 2020, a été réaffirmée dans la feuille de route de l’influence présentée par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères en décembre 2021. Les quatre objectifs principaux énoncés dans ce nouveau document stratégique sont d’attirer les talents, d’accompagner la projection internationale des établissements d’enseignement supérieur, d’accueillir 500 000 étudiants étrangers en 2027 - et de revenir ainsi sur le podium des pays les plus attractifs -, de développer une diplomatie scientifique sur les trois grandes révolutions technologiques en cours (santé, numérique, développement durable), enfin d’inscrire les actions dans le domaine de l’archéologie et de la préservation du patrimoine en résonance avec l’objectif de la stabilité, du développement et de la protection des minorités.
L’accent est mis, dans ce cadre, sur trois géographies prioritaires, avec des approches différenciées. L’Indopacifique est la zone prioritaire en termes de mobilité étudiante vers la France, alors que la crise sanitaire est venue accentuer une tendance baissière, mais aussi pour des coopérations scientifiques de haut niveau, notamment dans le domaine de la santé, en s’appuyant sur les acteurs français déployés localement (réseaux Pasteur et Mérieux, ANRS-MIE, IRD, INSERM). Concernant l’Afrique, comme rappelé lors du Nouveau sommet Afrique France d’octobre 2021 et dans le rapport Mbembe, une nouvelle relation est à établir, fondée sur un partenariat d’égal à égal, sur l’appui à l’émergence de campus universitaires et d’institutions scientifiques d’excellence, et sur des mobilités croisées entre la France et l’Afrique. En Europe enfin, il s’agit de relancer les mobilités individuelles vers notre pays, qui pâtit de la plus grande attractivité d’autres États membres de l’UE (Allemagne, Pays-Bas, pays du Nord, mais également Pologne), et dans un contexte où le Brexit affaiblit l’attractivité du Royaume-Uni. L’accent est mis de manière privilégiée sur les universités européennes comme nouvelle étape d’intégration européenne et instrument d’attractivité pour les étudiants des pays tiers, point central souligné dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.
Parmi les autres éléments stratégiques ayant marqué l’année 2021, on relèvera notamment :
le fait que la gouvernance des UMIFRE ait été revue, clarifiant et confortant le pilotage des deux ministères, MEAE et MESRI, en lien avec le CNRS, sur un réseau qui, par sa géographie au contact des zones les plus sensibles de la planète, constitue un observatoire remarquable sur l’évolution du monde et sur le rapport des sociétés à la science. A l’agenda des UMIFRE en 2021 : les questions d’ingérences politique dans la science, les libertés académiques, l’islamologie ;
la réflexion qui a été menée sur notre diplomatie scientifique : le MEAE a organisé le 21 décembre 2021, en partenariat avec les comités d’éthique des organismes de recherche français, un colloque sur « Ethique, recherche et diplomatie », qui a permis de mettre en évidence les nouveaux défis de la diplomatie scientifique face aux remises en cause des valeurs portées par la France (liberté académique, intégrité scientifique, dignité de la personne humaine, partage des savoirs). Ces travaux marquent une première étape dans la refonte de notre doctrine de diplomatie scientifique et s’inscrivent dans une forte dynamique européenne sur ce sujet (conférence PFUE de Marseille 8-9 mars 2022).
3/ Intensifier les actions en matière de coopération culturelle, notamment dans le secteur des industries créatives et culturelles et de l’expertise culturelle
Le développement international des industries culturelles et créatives (ICC) françaises est une priorité du ministère de l'Europe et des affaires étrangères qui a confié, pour la période 2020-2022, une « mission prioritaire ICC » à 37 postes diplomatiques du réseau de coopération et d'action culturelle à l'étranger. Malgré la crise, ces derniers ont ainsi pu apporter - dès 2020 - une réponse forte et articulée aux objectifs de valorisation des ICC françaises par la constitution de ressources à l’attention des professionnels français (telles que les cartographies ICC) et de mise en œuvre d’actions au service de la filière. Des crédits supplémentaires à hauteur de 531 000 € ont permis à 27 postes, parmi les 37 prioritaires, de mettre en œuvre en 2021 des actions au service de la filière.
En outre, le continent africain, pour lequel les ICC représentent un important levier de croissance, fait l’objet d’une attention particulière dans la lignée des engagements de Ouagadougou, avec la saison Africa2020 et la séquence ICC du Nouveau Sommet Afrique-France (NSAF) en octobre 2021.
Dans le domaine audiovisuel, les deux associations professionnelles Unifrance (export cinéma) et TVFI (export audiovisuel) ont fusionné en juillet 2021 pour se renforcer dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Cette réforme permettra de fédérer la création française dans toute sa diversité, et d’en assurer la promotion d’une manière coordonnée.
En matière d’expertise culturelle, la demande adressée à la France est croissante – en particulier dans les champs muséal et patrimonial – et constitue une opportunité à saisir, avec d’importants enjeux économiques et d’influence. Le succès du Louvre Abou Dhabi, le projet de valorisation du site d’Al‘Ula en Arabie Saoudite, la demande d’expertise des autorités éthiopiennes et béninoises pour la valorisation et la préservation de leur patrimoine ou encore l’ouverture d’une antenne du Centre Pompidou à Shanghai sont autant de signes de reconnaissance de l’excellence des savoir-faire français et de réussites de diffusion à l’international de notre modèle. L’Agence France Muséums, forte du succès du Louvre Abou Dhabi, poursuit de nouvelles pistes d’expertise. L’articulation de nos propositions avec le ministère de la culture (mission pour l'expertise culturelle internationale) permet d’avancer sur des sujets spécifiques (exemple d'une demande de construction de filière sur la musique aux EAU) et de continuer à travailler en interministériel sur des sujets identifiés comme porteurs (notamment l’architecture avec la relance du Comité interministériel pour l’architecture à l’export - COMAREX - qui accompagne les architectes français pour se lancer à l’international).
S’agissant du dispositif de coopération culturelle en place à l’étranger, le réseau de coopération et d’action culturelle a été largement affecté par la crise sanitaire depuis mars 2020. Depuis mai-juin 2021, la situation s’est améliorée notamment au sein de la zone Europe. Grâce au soutien du MEAE, en 2020 et en 2021, aucune fermeture définitive d’établissement à autonome financière (EAF) ou d’Alliance Française (AF) n’a été à déplorer. Lors des exercices de mi-gestion, des fongibilités ont été opérées par la direction générale de la mondialisation (DGM) en faveur des postes dont les instituts et les alliances étaient en grande difficulté (10 M€ en 2020, 1,6 M€ en 2021). L'Institut Français Paris a également poursuivi son rôle de soutien au réseau culturel à l'étranger en proposant des solutions et des formations adaptées (webinaires sur les cours de français en ligne, offres culturelles numériques, etc.) afin de faciliter l'accélération du passage au numérique. La crise a ainsi permis d'illustrer le rôle de l'Institut français Paris au service des deux réseaux (Instituts français et Alliances françaises) et sa double mission culturelle et linguistique en faveur de la langue française.
Le rapprochement de la Fondation des Alliances françaises (FAF) et de l’Institut français (IF), annoncé par le président de la République en août 2017, s’est traduit par un rapprochement fonctionnel qui s’est concrétisé par la convention tripartite entre le MEAE, la FAF et l’IF signée en 2019 et qui est en cours de renouvellement. Elle confie le soutien au FLE, la diffusion culturelle, la professionnalisation des agents du réseau des Alliances françaises et la mise en œuvre de la démarche qualité à l’IF. En 2021, des échanges en format tripartite se sont tenus dans un climat constructif, notamment concernant l’articulation des outils numériques, développés par la FAF (IntrAlliances) et l’IF (Whaller). Le rapprochement immobilier est en cours : conformément aux recommandations de la Direction de l’immobilier de l’État, l’IF a identifié de nouveaux locaux pour un déménagement début 2023 et qui doit permettre d’y accueillir des personnels de la FAF.
4/ Donner une nouvelle impulsion à notre diplomatie économique
En 2021, le travail de la Diplomatie économique s’est articulé autour de 3 priorités : i) soutenir les entreprises françaises à l’export, ii) promouvoir l’attractivité économique et touristique du territoire et iii) faire de la régulation internationale un atout pour l’économie française.
- Soutenir les entreprises françaises exportatrices et du secteur du tourisme, fortement touchées par la crise sanitaire liée à la covid-19
L’année 2021 a été marquée par le prolongement de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les conséquences économiques sont profondes et durables, notamment pour le secteur du tourisme et pour les exportateurs français (notamment l’aéronautique et l’automobile). Les dispositifs de structuration et de concertation avec les représentants des différentes filières mis en place ces dernières années, tant dans le secteur du tourisme (Comité de filière Tourisme – CFT, Comité Interministériel du Tourisme – CIT) que de l’export (réforme de l’accompagnement des entreprises exportatrices, Conseil Stratégique de l’Export – CSE) ont témoigné de leur utilité et de leur efficacité durant la crise.
Le gouvernement, les régions, les opérateurs et les entreprises du secteur ont continué de préparer « l’après crise » : veille et analyse de son impact, par secteur et par géographie ; concertation afin d’en limiter les effets (CFT hebdomadaires, 4 CSE), et réponses (plan de soutien national, plans complémentaires spécifiques, tourisme : Plan Avenir Montagne en mai 2021, Plan destination France en novembre 2021, export, sectoriel, etc.) ; concertation sur les modalités de sortie de crise et de préparation d’un plan de relance incluant des volets export et tourisme avec les opérateurs Business France (s’agissant du volet export) et Atout France (s’agissant du plan de reconquête et de transformation du tourisme). Atout France a mené des campagnes de communication nationale (« #Je redécouvre la France »), de communication européenne invitant les touristes en France (« #ce qui compte vraiment ») ou de promotion du secteur évènementiel (« #Mon évènement en France ») ou encore des opérations d’information des acteurs de la distribution et médias internationaux sur la destination France. L’opérateur a également co-organisé en novembre 2021 le sommet Destination France réunissant une soixantaine de représentants des plus importantes entreprises du tourisme à l’échelle mondiale.
Enfin, l’ensemble des services mobilisés ont poursuivi en 2021 leurs efforts en matière de soutien aux dossiers de diplomatie économique, contrats et filières avec des outils existants ou nouveaux : mécanisme de suivi interministériel des grands contrats, plateforme interministérielle de suivi des dossiers prioritaires, travail réalisé par les trois Fédérateurs des secteurs prioritaires à l’export (agricole et agroalimentaire, santé, ville durable) en lien avec le CNI International, accords de coopération internationale, par exemple en matière d’hydrogène décarboné. Affichant comme objectif de faire de la France la première nation européenne pour l’innovation en matière de santé d‘ici à 2030, le gouvernement a nommé en 2021 une représentation spéciale chargée d’une mission de promotion de l’écosystème biotech français auprès des talents et des investisseurs internationaux. En 2021, la Direction a contribué à un groupe de travail dirigé par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, traitant notamment du financement de la base industrielle et technologique de défense (conclusions attendues en 2022).
- Maintenir et amplifier les excellents chiffres de l’attractivité économique du territoire
La stratégie adoptée en 2018 pour renforcer l’attractivité économique de la France a témoigné de sa pertinence, malgré la crise : depuis 2019, la France est le 1er pays européen pour l’accueil des projets d’investissements internationaux, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon le baromètre EY.
Cette dynamique a été portée par les pouvoirs publics selon deux axes : améliorer la compétitivité de l’économie française, et par extension des entreprises, par des réformes ambitieuses (lancement des plans France Relance et France 2030, baisses de la fiscalité, dont l’impôt sur les sociétés et les impôts de production, mise en œuvre de la loi n° 2020-1525 du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique , identification de 49 nouveaux sites « clés en main », etc.) ; et renforcer la prospection des projets et la promotion de l’image économique de la France à l’étranger selon quatre axes : i) poursuivre la priorisation géographique notre action autour de 40 pays prioritaires ; ii) organiser des actions et évènements d’influence auprès des investisseurs étrangers, notamment avec le sommet Choose France et la programmation des événements « Investor’s day » ; iii) poursuivre les actions de communication sur l’image économique de la France, par le biais d’argumentaires sur l’attractivité et les réformes, de la préparation du lancement d’une campagne internationale de la Marque France (France TM), ou encore du travail interministériel pour améliorer la position de la France dans les classements internationaux ; et iv) capitaliser sur le travail collectif entre les acteurs de l’attractivité au niveau national, régional et local, avec la montée en puissance de la Team France Invest (TFI).
- Faire de la régulation internationale un atout pour l’économie française
Le gouvernement promeut la vision d’une mondialisation mieux régulée et d’une croissance économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Cette vision va de pair avec la défense du multilatéralisme, qui constitue le socle de la gouvernance économique mondiale, et la protection des intérêts de la France et de l’UE face à la multiplication des actes de coercition économique.
En 2021, les travaux ont porté sur : le renforcement de la résilience de l’Union européenne à travers la participation à la deuxième phase des travaux de l’European Council on Foreign Relations (ECFR) sur la lutte contre la coercition économique portant notamment sur l’instrument anti-coercition et la révision du règlement de blocage ; l’accompagnement des entreprises souhaitant travailler dans des pays sous sanctions extraterritoriales ; la contribution à l’évaluation du cadre juridique français en matière de lutte contre la corruption ; l’accompagnement des pays partenaires figurant sur la liste du GAFI du fait de défaillances en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Notre action s’est également traduite par un soutien aux entreprises confrontées à des faits de contrefaçon et de violation de leurs droits de propriété intellectuelle, le lancement des travaux pour une stratégie internationale en matière de normalisation volontaire, et une contribution à la position des autorités françaises sur l’initiative sur la gouvernance durable des entreprises portée par la Commission européenne, notre action visant à rapprocher normes française (loi de 2017) et européenne pour garantir une concurrence équitable.
Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance
Objectif 1 : Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France
Indicateur 1.1 : Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger
Indicateur 1.2 : Diffusion de la langue française
Indicateur 1.3 : Enseignement français et coopération éducative
Objectif 2 : Développer l'attractivité de la France
Indicateur 2.1 : Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche
Indicateur 2.2 : Attractivité touristique de la France
Indicateur 2.3 : Attractivité de la France en termes d'investissements
Objectif 3 : Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export
Indicateur 3.1 : Accompagnement des acteurs économiques
Objectif 4 : Dynamiser les ressources externes
Indicateur 4.1 : Autofinancement et partenariats