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Bilan stratégique du rapport annuel de performances

Anne-Sophie BARTHEZ

Directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle

Responsable du programme n° 231 : Vie étudiante

 

 
 

Conscient que la jeunesse est l’avenir de notre pays et soucieux de lui permettre de trouver sa juste place dans la société dans le contexte difficile de la crise sanitaire, le Gouvernement met tout en œuvre pour permettre à chaque étudiant, quel que soit son parcours antérieur de bâtir et de réaliser son projet tant en matière de réussite académique et d’insertion professionnelle et sociale que d’épanouissement personnel.

Cette ambition passe par l’amélioration et le développement de la procédure Parcoursup mais surtout dans le contexte de la crise sanitaire par une action d’une variété et d’une ampleur jamais atteinte dans le domaine de la vie étudiante.


En raison de la crise sanitaire, 2021, tout comme 2020 a constitué une année peu favorable pour les étudiants. Ses conséquences économiques ont dégradé la situation financière d’un grand nombre d’entre eux. Les conséquences sanitaires et sociales des confinements ont été importantes pour les étudiants.

Le P231 est le vecteur clef de l’action permettant au MESRI d’agir dans la lutte contre la précarité financière et sociale des étudiants. De nombreux dispositifs ont ainsi été mis en œuvre pour répondre aux besoins des étudiants, qu’ils soient récurrents ou liés à la crise, et un certain nombre d’entre eux ont été maintenus à la rentrée 2021.



Mesures mises en œuvre pour l’année 2020-2021 et qui perdurent durant l’année universitaire 2021-2022


Afin de préserver le pouvoir d’achat des étudiants boursiers, le montant des bourses sur critères sociaux (BCS) a été revalorisé de 1,2 % à la rentrée 2020 et de 1 % à la rentrée 2021, soit à un niveau supérieur à l’inflation.


Le 15 juillet 2020,  lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a annoncé, pour les boursiers sur critères sociaux, la mise en place d’un repas à 1€ à la rentrée 2020 dans les restaurants universitaires des CROUS. Pour faire face aux difficultés croissantes rencontrées par tous les étudiants, le Président de la République a annoncé le 21 janvier 2021 que deux repas par jour à 1€ seraient proposés à tous les étudiants. En 2021, 19,8 millions de repas ont été servis pour les boursiers et non boursiers. Depuis la rentrée 2021, l’ensemble des étudiants boursiers sur critères sociaux, et les étudiants non boursiers mais attestant de difficultés financières graves constatées par les services sociaux des CROUS continuent à bénéficier de ce dispositif. Les autres étudiants bénéficient d’un repas au tarif social de 3,30€. Ces tarifs permettent d’assurer aux étudiants l’accès à une alimentation équilibrée et durable à un prix modique, dans les 800 structures qui maillent le territoire national.


Dans le cadre du plan de relance, la dotation des prêts garantis par l’État (dispositif géré par BPI et mis en œuvre par des banques partenaires) est portée de 4 à 20 M€ en 2021 et 2022 . D’un montant maximal porté de 15 000€ à 20 000€ en 2021, ce prêt est ouvert à l’ensemble des étudiants sans condition de ressources et sans caution parentale d’un tiers. La possibilité de rembourser l’emprunt de manière différée est prévue. Le risque de défaillance est garanti par l’État à hauteur de 70 %. Cette mesure contribue à diversifier les sources de financement potentielles des études supérieures et donc à accroître leur poursuite. Elle permet en outre d’apporter un soutien aux étudiants qui ne bénéficient pas des bourses.


Les plafonds d’attribution des aides spécifiques ont augmenté depuis le mois de février 2021. Auparavant basés sur l’échelon 1 (montant annuel de 1 707€), il sont passés à l’échelon 2 (montant annuel de 2 571€). Ces aides se sont avérées particulièrement adaptées à la diversité des besoins des étudiants durant la crise sanitaire et leurs modalités d’octroi par les CROUS ont été simplifiées.



Le 10 mars 2021, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a annoncé la prolongation du gel des loyers dans les résidences CROUS jusqu’à la fin de l’année universitaire 2021-2022.


Par ailleurs, pour lutter contre la précarité menstruelle, en février 2021, l’annonce a été faite de l’installation de 1 500 distributeurs de protections périodiques gratuites partir de la rentrée 2021 dans les résidences universitaires des CROUS et dans certains espaces de restauration universitaire. L’objectif a été ajusté à 963 distributeurs.



Afin de lutter contre l’isolement des étudiants durant la crise, des référents ont été recrutés afin d’assurer une relation individuelle et suivie avec les autres étudiants logés dans les résidences et de faire le lien, le cas échéant, avec les services susceptibles d’apporter le soutien approprié. 1 294 référents ont été recrutés sur l’année universitaire 2020-2021.



Comme annoncé en novembre 2020 par le Premier ministre, 45 travailleurs sociaux ont été recrutés en 2021 pour renforcer les services sociaux pendant la période de crise sanitaire. Par ailleurs, 80 psychologues ont été recrutés. Un dispositif Santé Psy a été mis en place en février 2021. Il s’agit d’un accès gratuit sur prescription d’un généraliste à 8 séances de consultation d’un psychologue sans avoir à avancer le montant de la consultation. Le dispositif a permis d’offrir 79 293 consultations à 21 000 étudiants. Santé psy a permis à 12 000 psychologues de conventionner avec des universités au bénéfice des étudiants.



Enfin, l’octroi aux étudiants boursiers non-salariés d’une indemnité inflation d’un montant de 100 € a été décidé par le gouvernement au dernier trimestre 2021. Près de 620 000 boursiers recensés au 30 octobre 2021 ont bénéficié de cette indemnité en décembre 2021.



Une amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants gage de réussite académique, d’insertion sociale et d’attractivité des établissements



La vie étudiante et de campus inclut l’ensemble des services proposés aux étudiants afin d’améliorer leur accompagnement social, de mettre en place des actions de prévention et de promotion en matière de santé, de leur proposer des activités culturelles et sportives, de favoriser leurs initiatives et de soutenir les projets associatifs. Ces services sont essentiels pour l’accompagnement de la démocratisation de l’enseignement supérieur, pour l’intégration dans la vie de l’établissement, pour la socialisation des étudiants et pour leur réussite. Les services rendus aux étudiants constituent également un facteur d’attractivité pour les établissements d’enseignement supérieur.


La CVEC a permis d’attribuer des moyens financiers supplémentaires aux établissements d’enseignement supérieur et aux centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) pour qu’ils développent leur politique de vie étudiante.


En juillet 2021, au titre de l’année universitaire 2020-2021, 142 M€ ont été collectés. 121 M€ ont été affectés aux 369 établissements d’enseignement supérieur bénéficiaires (universités, autres établissements publics d’enseignement supérieur, établissements d’enseignement supérieur privés d’intérêt général, établissements consulaires). Par ailleurs, 21 M€ ont été alloués au réseau des œuvres universitaires afin de financer des actions au profit des étudiants inscrits dans des établissements ne recevant pas la CVEC.



La mobilisation de la contribution de vie étudiante et de campus pour l’accompagnement social


Pendant la période de la crise sanitaire, la CVEC a été particulièrement mobilisée. 86 % des établissements ont utilisé des crédits CVEC pour mettre en place des dispositifs ou des aides au bénéfice des étudiants dans les domaines social, sanitaire, sportif, culturel et d’accueil. 91 % des montants CVEC ont été utilisés pour des actions dans les domaines social (75%) et sanitaire (16%). Les étudiants ont pu bénéficier d’aides de première nécessité, comme des aides alimentaires, des bons d’achat, des remboursements de courses alimentaires, des livraisons de paniers repas ou colis alimentaires.

Le versement de la CVEC a en outre permis l’organisation ou l’accès à moindre coût voire gratuitement à des évènements sportifs et culturels. Elle a également permis l’augmentation de l’amplitude horaire des bibliothèques.



L’optimisation des usages de la CVEC pour contribuer à améliorer les conditions de vie étudiante des étudiants


La CVEC bénéficie à l’ensemble des étudiants d’un territoire même si l’étudiant étudie dans un site universitaire éloigné des grands centres universitaires ou dans un établissement non affectataire. Les CROUS, par l’intermédiaire d’appels à projets, peuvent répondre aux sollicitations d’associations d’étudiants d’établissements non affectataires.


Des commissions académiques organisées par les rectorats et réunissant les établissements d’enseignement supérieur, les CROUS et les associations d’étudiants permettent d’informer sur l'utilisation des budgets CVEC et sur les possibilités de développement de projets inter-établissements.



La priorité accordée à la santé des étudiants


Au cours de l’année 2021, les services de santé universitaires (SSU) ont contribué à l’accès à la santé et aux soins dans des conditions particulières en raison de l’organisation des enseignements à distance par les universités.


Les établissements ont déployé de nouvelles offres à destination des étudiants (centre de dépistage PCR ou TAG dépistage, gestion de cluster, accompagnement des étudiants testés positifs, contact tracing, vaccination et suivi des étudiants et personnels en résidence universitaire conformément au décret du 18 mars 2020). Le développement des consultations à distance s’est confirmé sur tout le territoire.

Pendant cette période, les « examens de santé » dédiés à la prévention, à effectuer pendant la scolarité et prévus par le code de l’éducation, ont fléchi au profit des demandes de consultations en médecine générale ou de soins primaires. Ce changement s’explique par l’absence des étudiants sur site et correspond également à l’évolution des besoins de santé.

Les SSU mènent des actions de prévention (santé mentale, addictions, prévention de l’alcoolisation massive, santé sexuelle). Les étudiants relais santé ont été mobilisés pour le développement de campagnes de communication notamment dédiées au stress, à l’alimentation et au sommeil en période de confinement.


Le suivi sanitaire préventif des étudiants étrangers, assuré par les services depuis l’évolution réglementaire de 2019, s’est amplifié et complexifié (du fait notamment de l’absence de soins dans les pays d’origine).


Globalement en 2021, l’activité des services s’est modifiée avec une attention particulière sur les questions de santé mentale (23 % de la demande totale de consultations au lieu de 15 % habituellement).

Les soins de premier recours ont été sollicités et la demande d’accompagnement psychologique a été particulièrement importante.

Devant l’augmentation des besoins en santé mentale des étudiants, les SSU ont déployé de nombreux dispositifs et partenariats. Parmi ces dispositifs, il faut souligner la mise en place de premiers secours en santé mentale (25 universités déjà engagées avec un objectif de 30 universités en 2022 pour 1 500 secouristes formés). Des conventions avec les acteurs de la santé mentale, dont les BAPU (bureaux d’aide psychologique universitaires) ont également été signées, et des consultations spécialisées ou les lignes d’écoute ont été mises en place.


Ainsi, si l’activité des services a légèrement fléchi en 2021, elle est restée très importante et supérieure aux années précédentes. Les services se sont adaptés en construisant, notamment, des stratégies de santé mentale et en développant des actions spécifiques (comme par exemple, l’équipe mobile de santé mentale créée à Lille en lien avec le Crous).



Reprise du Centre National d’Appui à la qualité de vie des étudiants en santé par la DGESIP


En 2021, le MESRI, et le ministère des solidarités et de la santé ont fait le choix de rattacher le Centre National d’Appui à la qualité de vie des étudiants en santé à la DGESIP (département de la qualité de la vie étudiante)  en co-pilotage avec la DGOS.  Son fonctionnement repose sur la gestion d’une plateforme d’écoute téléphonique.



Le soutien à la création et à la rénovation de logements destinés aux étudiants


Afin de répondre à l’augmentation croissante du nombre d’étudiants et au besoin d’un logement adapté, le « Plan 60 000 », dans la prolongation du « Plan 40 000 », a pour objectif d’assurer entre 2018 et 2022 inclus, la création de 60 000 places conventionnées pour les étudiants. Une enquête est menée chaque année de janvier au 31 mars auprès des services déconcentrés (DREAL, rectorats, CROUS notamment) et attestée par les Préfets de région et les Recteurs pour connaître le nombre de places réalisées et prévues sur les prochaines années.


Les chiffres issus du dernier recensement annuel en 2021 indiquent 35 926 places mises en service ou prévues de 2018 à 2022, dans des résidences étudiantes « à caractère social » (logement social étudiant + autres résidences CROUS non conventionnées APL) en métropole et outre-mer, se répartissant entre 16 394 pour l’Île-de-France et 19 532 pour les autres régions.

Les places en résidence privée à loyer libre ne sont pas comptabilisées dans l’enquête et les chiffres du Plan 60 000. Néanmoins, elles complètent l’offre dédiée aux étudiants.

27 201 places devraient être mises en service dans des résidences étudiantes privées en métropole sur la même période 2018-2022 (chiffres communiqués aux ministères par l’association interprofessionnelle des résidences étudiants et services AIRES représentant les principaux gestionnaires de résidences privées - en juin 2021).


Trouver un foncier disponible rapidement, bien situé et adapté, est le premier obstacle rencontré pour la construction de logements sociaux. Un travail de recensement et de prospection foncière a ainsi été demandé aux préfets de régions et aux recteurs de régions académiques. La synthèse du recensement a été présentée au comité de pilotage du 1er octobre 2021. 69 sites ont été identifiés et 12 opérations sont déjà actées ou en cours de réalisation pour 3 100 logements.


En complément de la production, la rénovation du parc ancien, des Cités U des Crous est un enjeu majeur. Les Crous gèrent 174 000 places Crous à la rentrée 2021 dont 85 000 non conventionnées parmi lesquelles moins de 15 000 restent à réhabiliter d’ici 2024. Plus de 12 000 logements Crous ont été réhabilités depuis 2018.


Le Plan de relance lancé par le gouvernement en septembre 2020 et l’appel à projets dédié à la rénovation des bâtiments de l’enseignement supérieur et de la recherche constituent une opportunité sans précédent pour accélérer la requalification du parc immobilier ancien des Crous. 126 projets de Crous ont été retenus et annoncés le 14 décembre 2020, pour une enveloppe de 253 M€ € au titre de l’appel à projets. Ainsi les premiers chantiers de rénovation ont commencé en 2021.

La DGESIP réalise aussi un premier recensement national des résidences totalement ou partiellement dédiées aux étudiants avec les informations disponibles récupérées auprès des Crous, des autres bailleurs et gestionnaires, qu’il s’agisse des cités universitaires, de résidences étudiantes à caractère social ou de résidences à loyers libres. Avec la création de la plateforme Info-Centre sur le logement étudiant en France, dite CLEF, la DGESIP partage avec les établissements et écoles ce recensement avec des référents chargés d’accompagner les étudiants dans leur recherche de logements.



L’action culturelle et artistique

En 2021, la 8e édition des journées des arts et de la culture dans l’enseignement supérieures (JACES) a été maintenue, grâce à l’organisation d’événements en ligne ou respectant les jauges en vigueur au moment de ces journées.


Les Rencontres nationales sur l’action culturelle et artistique ont été maintenues dans un format numérique. Deux demi-journées de travail ont permis de partager expériences et bonnes pratiques sur les thèmes de la poursuite des actions culturelles et artistiques pendant la crise sanitaire et de la démocratisation de la culture dans l’enseignement supérieur.

Pour rendre le dispositif plus lisible, une cartographie des établissements proposant le statut d’étudiant artiste a été réalisée. Elle est disponible sur le site Etudiant.gouv.fr.

Par ailleurs, le ministère chargé de l’enseignement supérieur participe au développement de l’éducation artistique et culturelle au sein du Haut conseil à l’éducation artistique et culturelle et plus globalement à un certain nombre d’actions portées par le ministère de la Culture (Nuit de la Lecture, valorisation des œuvres du 1% artistique dans le cadre des JACES, etc.).



La pratique sportive


La préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris a conduit au développement du label « génération 2024 » qui vise notamment à développer les passerelles entre l’enseignement supérieur et le mouvement sportif pour encourager la pratique physique et sportive des étudiants et accompagner les sportifs de haut niveau dans leur cursus. 64 établissements d’enseignement supérieur ont été labellisés « Génération 2024 ». Dans ce cadre, des formations avec aménagements spécifiques au profit des sportifs de haut niveau ont été mises en place,

En 2021, 2 468 candidats sportifs de haut-niveau ayant formulé des vœux ont accepté une proposition d’admission, 2081 d’entre eux l’ont acceptée. 130 candidats ont sollicité le droit au réexamen prévu par la loi et 117 d’entre eux ont reçu à ce titre une proposition d’admission.


Une mobilisation renforcée pour l’accueil et la réussite des personnes en situation de handicap


La progression du niveau de qualification des personnes en situation de handicap constitue un levier important pour améliorer leur insertion sociale et professionnelle. Le MESRI a fait de cette ambition une priorité.

L’engagement de l’enseignement supérieur a permis une forte progression des effectifs : 39 786 étudiants en situation de handicap ont été recensés durant l’année universitaire 2020-2021 ; leurs effectifs progressent de plus de 6 % par rapport à la rentrée 2019-2020.


Cette évolution traduit à la fois le meilleur accès à l’enseignement supérieur et le meilleur accompagnement des élèves. Pour renforcer cet accompagnement en amont, avec Parcoursup, de nouveaux services ont été mis à disposition des candidats. Il s’agit notamment de l’enrichissement des informations mises à disposition des étudiants pour les aider à préparer leur orientation et à faciliter la mise en place des accompagnements qui pourraient leur être nécessaires dès la rentrée universitaire ; de l’identification d’un contact « référent handicap » pour chaque formation sur la plateforme Parcoursup ; de la création d’un espace d’information dédié aux candidats sur le site du ministère mettant à disposition les informations concernant les dispositifs d’accompagnement des établissements ; du renforcement des informations pour préparer l’orientation sur le site etudiant.gouv.fr, depuis 2020 ; de sessions de tchats en ligne pour accompagner les candidats en situation de handicap.

En complément de ces ressources, dans le cadre d’une collaboration avec l’association des Professionnels de l’accompagnement du handicap dans l'enseignement supérieur (APACHES), un guide illustré a en outre été réalisé pour répondre aux questions sur la transition secondaire-supérieur.


La loi ORE garantit également à tous les lycéens en situation de handicap ou présentant un trouble de santé invalidant la possibilité que leur dossier soit réexaminé. 314 demandes ont été examinées en 2021. Il s’agit de situations pour lesquelles ce dispositif d’accompagnement est nécessaire, notamment lorsque les modalités d’accueil des formations choisies ne sont pas compatibles avec la situation ou les besoins de ces candidats. Ils bénéficient alors d’un accompagnement personnalisé par les commissions d’accès à l’enseignement supérieur (CAES). Globalement, les équipes académiques relèvent que la procédure permet à l’essentiel des candidats de recevoir des propositions et que la part de ceux qui doivent solliciter les CAES diminue : il s’agit de cas plus lourds pour lesquels ce dispositif d’accompagnement apparaît le plus approprié. Le numéro vert mis à disposition des candidats tout au long de la procédure est par ailleurs accessible aux personnes sourdes et malentendantes.

Ce bilan positif de la procédure 2021 a été partagé avec la commission Education du CNCPH qui réunit les associations de familles d’élèves en situation de handicap.


L’attribution de délégations annuelles de crédits spécifiques pour la mise en place d’aides directes a permis de soutenir l’accompagnement des étudiants en situation de handicap: 87,7 % d’entre eux bénéficient aujourd’hui d'un plan d’accompagnement formalisé pour le suivi des études défini et mis en œuvre par le dispositif handicap de l’établissement et près de 95,3 % bénéficient d’un aménagement des modalités de passation des examens.


L’accompagnement du MESRI et l’engagement des établissements ont permis de faire progresser l’adoption de schémas directeurs handicap (SDH) dans les universités : en juillet 2021, 81 % (54) des universités ont adopté un SDH alors qu’elles étaient 70 % en 2018.

En outre, le MESRI a mis en place un plan d’actions pour accompagner les établissements dans la mise en œuvre de cette politique inclusive avec la réalisation d’un bilan des actions favorisant l’accessibilité des formations et des services de la vie étudiante, la professionnalisation des référents handicap et le suivi des mesures adoptées dans le cadre de la stratégie pour l’autisme. 1 500 étudiants présentant des troubles du spectre de l’autisme se sont déclarés en situation de handicap au cours de l’année 2020-2021.


Le MESRI a contribué à la rubrique « Études supérieures » de la plateforme Mon Parcours Handicap. Cet outil permet d’apporter une information de premier niveau sur la poursuite d’études pour les personnes en situation de handicap. Les aspects de la vie étudiante y sont également abordés.

Le Comité National de Suivi de l’Université Inclusive s’est réuni à deux reprises. Dans le cadre de deux groupes de travail, le MESRI a réuni partenaires et usagers pour favoriser la continuité entre le secondaire et le supérieur mais également questionner l’accessibilité globale de l’enseignement supérieur. Suite aux restitutions, cinq commissions ont été créées.


Dans l’ensemble de ces domaines, le MESRI s’appuie sur le réseau des œuvres universitaires et scolaires dont les missions et les moyens ont encore été étendus pour accompagner les étudiants et les établissements dans le développement de la vie étudiante, avec une coordination avec les services sociaux des établissements d’enseignement supérieur.



Depuis quatre ans, Parcoursup est un outil de promotion de l’égalité des chances dans l’accès et la réussite des jeunes dans l’enseignement supérieur.


Les actions menées depuis 2017, et en particulier la loi orientation et réussite des étudiants (ORE) du 8 mars 2018, renouvellent les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et d’accompagnement des jeunes dans leur parcours académique. La mise en place de la plateforme « Parcoursup » a contribué ainsi à la démocratisation de l’enseignement supérieur grâce à une orientation renforcée des jeunes, à une procédure simplifiée et à une meilleure prise en compte des besoins particuliers des personnes en situation de handicap.


Depuis 2018, Parcoursup a intégré l’ensemble des formations reconnues par l’État et est devenue la plateforme interministérielle de référence pour l’accès aux formations post bac. Elle compte aujourd’hui plus de 19 500 formations, soit 6 000 formations supplémentaires par rapport à 2018.


Cette augmentation est croissante, en 2021, par rapport à 2020, 2 377 formations supplémentaires ont rejoint la plateforme Parcoursup. En quatre ans, ce sont plus de 6 300 formations supplémentaires qui ont intégré la plateforme. Le développement des formations en apprentissage a été accompagné : parmi les formations proposées en 2021, plus de 6 000 l’ont été en apprentissage.

Afin de renforcer le principe d’un examen des dossiers fondé sur les caractéristiques de la formation et l'appréciation portée sur les acquis de la formation antérieure du candidat ainsi que sur ses compétences, il est mis fin au tirage au sort.  Les effets sur les parcours des candidats ont été récemment analysés par l’INSEE : les candidats ayant leur premier choix d’orientation ont 10 % de chances supplémentaires de s’inscrire dans le supérieur par rapport aux perdants du tirage au sort. En outre, ces derniers connaissent des parcours universitaires plus difficiles que les candidats acceptés dans leur premier choix. Lorsqu’ils décident de poursuivre leurs études dans une autre formation, les candidats n’ayant pas obtenu leur premier choix se réorientent ou redoublent plus fréquemment.


Pour l'année 2019-2020, le taux de passage des néo-bacheliers en 2ème année de licence est de 53,8 % contre 41 % pour 2016-2017. Cette hausse est, – hors impact de la crise sanitaire sur les modalités d’évaluation–, directement liée à la loi ORE avec un changement de structure de la population en 1ère année de licence et le bénéfice des accompagnements pédagogiques à l'égard des entrants à l'université.


La mise en place d’un pourcentage minimal d'élèves boursiers fixé par le recteur pour l'accès aux formations en tension, est un véritable outil destiné à renforcer la démocratisation de l’accès à l‘enseignement supérieur, dans un contexte marqué par de fortes inégalités, souvent préexistantes à l’entrée dans l’enseignement supérieur. En 2021, on estime à plus de 13 000 le nombre de boursiers pour lesquels le système des taux boursiers a été décisif Progressivement, la proportion de boursiers candidats augmente et se rapproche du pourcentage de boursiers parmi les lycéens (plus grande confiance des candidats boursiers). Pour la session 2021, 91,4 % des lycéens boursiers ont reçu une proposition d’admission d’une formation supérieure, soit 145 230 candidats. La part des lycéens boursiers qui ont reçu une proposition d’admission se stabilise ainsi au niveau atteint en 2020, soit plus de neuf sur 10. L’application des taux boursiers permet d’augmenter le nombre de lycéens admis dans l’enseignement supérieur et de garantir ainsi une diversité sociale dans l’ensemble des formations disponibles, y compris les plus sélectives telles que Sciences Po Paris et les écoles nationales vétérinaires, deux formations d’excellence qui ont intégré Parcoursup en 2021.


Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance

Objectif 1 : Contribuer à promouvoir l'égalité des chances pour l'accès aux formations de l'enseignement supérieur des différentes classes sociales

Indicateur 1.1 : Accès à l'enseignement supérieur des jeunes de 20/21 ans selon leur origine sociale

Indicateur 1.2 : Evolution de la représentation des origines socio-professionnelles des étudiants selon le niveau de formation

Indicateur 1.3 : Ratio de réussite comparé des étudiants boursiers par rapport aux étudiants non boursiers

Indicateur 1.4 : Pourcentage d'étudiants boursiers en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles

Objectif 2 : Améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants en optimisant les coûts

Indicateur 2.1 : Couverture des besoins en logements pour les étudiants boursiers

Indicateur 2.2 : Bilan des enquêtes de satisfaction sur le logement et la restauration relevant du réseau des oeuvres

Indicateur 2.3 : Taux de couverture des dépenses d'hébergement et de restauration par des ressources propres

Objectif 3 : Développer le suivi de la santé des étudiants

Indicateur 3.1 : Nombre moyen de consultation en SUMPPS par étudiant inscrit à l'université