$@FwLOVariable(annee#2021)

$@FwLOVariable(numProg#303)

$@FwLOVariable(libelleProg#Immigration et asile)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance

 

OBJECTIF    

1 – Optimiser la prise en charge des demandeurs d'asile

 
 

INDICATEUR

1.1 – Part des demandeurs d'asile hébergés

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Part des demandeurs d'asile hébergés

%

48

52

65

59

58

90

 

Commentaires techniques

Source des données :

Les données proviennent du système d’information du dispositif national d’accueil (DNA) géré par l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elles sont complétées par des données issues d’enquêtes de la direction générale des étrangers en France (DGEF) pour certains types de places d’hébergement qui ne sont pas encore enregistrés dans le DNA.

 

Mode de calcul :

Cet indicateur est calculé de la manière suivante :

Numérateur : nombre de demandeurs d’asile en cours de procédure hébergés en CADA et en HUDA au 31 décembre (hors outre-mer).

Dénominateur : nombre de demandeurs d’asile en cours de procédure au 31 décembre et ayant demandé à être hébergés. Le dénominateur en réalisation est calculé à partir du nombre de bénéficiaires de l’allocation pour demandeurs d’asile, constaté par l’OFII pour le mois de décembre de l’année écoulée. Le dénominateur en prévision est issu d’un calcul consistant à ajouter à ce nombre de bénéficiaires constaté les flux prévisionnels et à en soustraire le nombre de décisions définitives prévisionnel ou, dans le cas de procédures Dublin, le nombre de transferts ou déclarations de fuites envisagé.

 

Modalités d’interprétation :

Cet indicateur permet d’apprécier la part des demandeurs d’asile hébergés en CADA ou en HUDA par rapport à l’ensemble des demandeurs d’asile en cours de procédure ayant sollicité un hébergement. Il traduit une amélioration de la prise en charge si le pourcentage de demandeurs hébergés augmente. Une amélioration du pourcentage peut s’expliquer par une augmentation du nombre de personnes hébergées en lien avec l’augmentation du parc d’hébergement ou par une baisse du nombre de demandeurs d’asile en cours de procédure. L’indicateur ne prend pas en compte les demandeurs d’asile hébergés dans l’hébergement généraliste financé par le programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables ».

 

Risque lié à la fiabilité de l’indicateur :

Cet indicateur est sensible à l’évolution des flux de demande d’asile qui est une donnée exogène ainsi qu’aux délais de traitement de l’OFPRA et de la CNDA. Les prévisions et cibles de cet indicateur sont calculées à partir d’une hypothèse d’évolution des flux de demandes d’asile introduites à l’OFPRA et des personnes placées sous procédure Dublin, assortie d’une prévision de leur durée de prise en charge.

 

INDICATEUR

1.2 – Part des places occupées par des demandeurs d'asile et autres personnes autorisées

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Part des places occupées par des demandeurs d'asile et autres personnes autorisées

%

84

84

88

85

84

89

 

Commentaires techniques

Source des données :

Les données proviennent du système d’information du dispositif national d’accueil (DNA) géré par l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elles sont complétées par des données issues d’enquêtes de la direction générale des étrangers en France (DGEF) pour certains types de places d’hébergement qui ne sont pas encore enregistrés dans le DNA.


Mode de calcul :

Cet indicateur est calculé de la manière suivante :

Numérateur : nombre de demandeurs d’asile en cours de procédure et autres personnes autorisées hébergées en CADA et en HUDA au 31 décembre.

Dénominateur : nombre de places de CADA et d’HUDA occupées au 31 décembre.


Modalités d’interprétation :

Ce pourcentage permet d’apprécier si les places d’hébergement sont occupées par des demandeurs d’asile et par les personnes autorisées c’est-à-dire par les bénéficiaires d’une protection dans un délai de six mois maximum après notification de la décision et par les déboutés dans un délai d’un mois maximum après notification de la décision, selon l’article R. 552-13 du CESEDA. Cet indicateur évalue le taux de présence indue des réfugiés et des déboutés qui sont présents sur les places d’hébergement dédiées aux demandeurs d’asile au-delà du délai réglementaire qui les autorise à y séjourner.

Les objectifs de présence indue ayant été fixés à 4% pour les déboutés et à 3% pour les réfugiés, cet indicateur ne peut atteindre un résultat supérieur à 93%. L’analyse doit aussi prendre en compte l’impact du taux de vacance structurelle entre les entrées et les sorties.

 

Analyse des résultats

Le taux d’hébergement des demandeurs d'asile s’établit à 58 % pour l’année 2021, en hausse de 6 points par rapport à 2020 (52 %) et inférieur d’un point par rapport à la prévision actualisée pour 2021 (59 %). Cette amélioration s’explique par la diminution du stock de demandeurs d’asile en cours de procédure entre le 31 décembre 2020 et le 31 décembre 2021 (- 23 %) grâce au déstockage opéré par l’OFPRA qui a permis d’améliorer la rotation des places. Ce taux d’hébergement prend uniquement en compte les demandeurs d’asile hébergés dans des places financées par le programme 303.


Le taux d’occupation s’établit à 84 %. Il se maintient à un niveau élevé tout en restant stable par rapport au taux constaté au 31 décembre 2020 (84 %). La prévision pour 2021 se situait à un niveau légèrement supérieur (85 %). Elle n’a pas pu être tout à fait atteinte en raison des taux de présence indue des réfugiés et des déboutés qui n’ont pas diminué à hauteur de ce qui était prévu.


OBJECTIF    

2 – Réduire les délais de traitement de la demande d'asile

 
 

INDICATEUR    mission

2.1 – Délai de l'examen d'une demande d'asile par l'OFPRA

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de décisions rendues dans l’année

Nb

120 634

89 602

170 800

153 165

139 513

132 800

Nombre de décisions rendues dans l'année par équivalent temps plein d'agent instructeur

Dossiers

409

259

404-412

364-372

339

404-412

Délai moyen de traitement d'un dossier par l'OFPRA

jours

166

262

112

150

261

60

 

 

INDICATEUR

2.2 – Taux de transfert des demandeurs d'asile placés sous procédure Dublin

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Taux de transfert des demandeurs d'asile placés sous procédure Dublin

%

Non déterminé

17

20

17

16

25

 

Commentaires techniques

Source des données : enquête de la DGEF auprès des préfectures.


Mode de calcul :

Numérateur : nombre de transferts réalisés en application du règlement (UE) n°604/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (Dublin III) vers des Etats membres de l’Union.

Dénominateur : nombre d’accords de prise en charge ou reprise en charge reçus par la France.


Modalités d’interprétation :

Cet indicateur permet d’apprécier la part des demandeurs d’asile sous procédure « Dublin » transférés vers d’autres Etats membres. Il est directement lié au délai de traitement de la demande d’asile et au bon fonctionnement du système d’asile européen qui prévoit que chaque demandeur ait la garantie d’un examen de sa demande, mais dans un seul Etat-membre. Il fait l’objet d’un suivi régulier par les pôles régionaux Dublin et préfectures franciliennes chargées de l’application de la procédure « Dublin ».


L’indicateur est limité par plusieurs biais. Tout d’abord, les accords reçus des États membres ne permettent pas de réaliser immédiatement un transfert « Dublin ». En effet, tous les accords « Dublin » sont déclinés en décisions de transfert individuelles notifiées aux personnes placées sous procédure « Dublin » et susceptibles de recours et donc d’annulations. De plus, une part des personnes placées sous procédure « Dublin » par la France quitte le territoire national pendant la mise en œuvre de la procédure vers un autre État membre. En conséquence, la responsabilité française est dégagée mais aucun transfert n’est comptabilisé. Par ailleurs, la réalisation de transferts est conditionnée par les capacités d’accueil des États membres partenaires avec des fermetures saisonnières en été ou pendant les fêtes de fin d’année et la disponibilité de l’offre aérienne commerciale (quota des compagnies aériennes, etc.). Enfin, l’indicateur ne peut atteindre 100 %, en raison de la multiplicité des requêtes de transfert adressées aux Etats membres, qui peuvent donner lieu à plusieurs accords pour un même individu. Les empreintes d’un demandeur enregistré sous procédure « Dublin » peuvent en effet être enregistrées dans la base de données Eurodac dans plusieurs Etats membres et la France adresser une requête de reprise en charge à tout ou partie de ces États membres. A titre de comparaison, le taux de transfert moyen dans l’Union européenne s’établit pour 2019 à 25%.


Il convient aussi de noter que l’indicateur se réfère au nombre d’accords obtenus. Aussi, ce taux de transfert ne peut être rapporté directement aux procédures « Dublin » enregistrées dans l’année en guichets uniques.

 

Analyse des résultats

L’OFPRA a rendu 139 513 décisions en 2021, soit son plus haut niveau d’activité annuel jamais enregistré. En hausse de 55 % par rapport à 2020 et de 16 % par rapport à 2019, ce résultat est néanmoins inférieur à la prévision qui avait été actualisée à 153 165 décisions, compte-tenu du contexte sanitaire. En 2021, la montée en charge de la capacité décisionnelle de l’établissement a en effet continué d’être ralentie par la crise sanitaire et la montée en charge progressive des nouveaux officiers de protection. Ce contexte explique aussi que la productivité moyenne des agents instructeurs en 2021 (339 décisions par agent) a été inférieure à la prévision (entre 364 et 372 décisions par agent).


L’augmentation progressive de l’activité de l’établissement depuis le mois d’octobre 2020, associée à une demande d’asile contenue, a permis une réduction massive du stock de dossiers en instance, qui s’établit à 49 325 dossiers au 31 décembre 2021, soit une diminution de 42 % par rapport au 31 décembre 2020. La résorption de la part des dossiers anciens, de plus de deux mois, qui pèse sur les délais d’instruction, a été particulièrement importante. Plus de 38 000 dossiers de plus de deux mois ont ainsi été traités, réduisant la part de ces dossiers dans le stock de 82 % en décembre 2020 à 62 % en décembre 2021. La priorisation du traitement de ces dossiers anciens explique que le délai d’instruction des demandes d’asile se soit maintenu à un niveau similaire à celui de 2020 (261 jours en 2021 contre 262 jours en 2020). Le traitement des dossiers les plus anciens, qui pèse temporairement sur le délai moyen constaté, est un préalable nécessaire à la baisse de ce dernier.


Le taux de transfert des demandeurs d’asile sous procédure Dublin s’élève à 16 % en 2021. Si le nombre de transferts a progressé de 4 % en 2021 par rapport à 2020 (3 305 transferts réalisés en 2021 contre 3 189 en 2020), le taux de transfert diminue légèrement par rapport à 2020 (de 17 % à 16 %) en raison de l’augmentation du nombre d’accords.


OBJECTIF    

3 – Améliorer l'efficacité de la lutte contre l'immigration irrégulière

 
 

INDICATEUR    mission

3.1 – Nombre de retours forcés exécutés

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre de retours forcés exécutés

Nb

18 906

9 111

Non déterminé

Non déterminé

10 091

Non déterminé

Nombre de retours forcés de ressortissants de pays tiers (RPT) vers pays tiers (PT)

Nb

8 858

3 329

Non déterminé

Non déterminé

3 511

Non déterminé

Taux d'éloignement à l'issue d'un placement en CRA

%

Non déterminé

42,4

68

45

41,5

70

 

Commentaires techniques

Sources des données :

Ministère de l'Intérieur - Direction générale des étrangers en France - département des statistiques, des études et de la documentation

Ministère de l’Intérieur – Direction centrale de la police aux frontières



Mode de calcul : L’indicateur 3.1 comptabilise les retours forcés exécutés et exclut les retours volontaires. Les retours forcés comptabilisent, parmi les éloignements non aidés, les étrangers effectivement éloignés du territoire national (hors outre-mer) en application d’une mesure d’éloignement administrative (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, obligation de quitter le territoire français, expulsion, réadmission), ou judiciaire (interdiction temporaire ou définitive du territoire) hors toute forme de retours aidés, qui sont financés par l’OFII, et hors retours spontanés. Les éloignements forcés comprennent les renvois des ressortissants de pays de l’Union européenne et les renvois des ressortissants des pays tiers hors Union européenne, ainsi que les remises Schengen et Dublin. La part des retours forcés de ressortissants de pays tiers correspond au pourcentage des retours forcés en dehors de l’Union européenne des ressortissants des pays tiers dans les éloignements non aidés, hors retours spontanés et renvois volontaires.

 

INDICATEUR

3.2 – Nombre d'éloignements et de départs aidés exécutés

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2021
Réalisation

2023
Cible
PAP 2021

Nombre d'éloignements et de départs aidés exécutés

Nb

5 267

2 588

7 000

4 500

2 985

7 200

 

Commentaires techniques

Source des données :

Ministère de l’intérieur – Direction générale des étrangers en France (DGEF) - Département des statistiques, des études et de la documentation (DSED)


Mode de calcul :

Cet indicateur comptabilise les retours aidés et les départs volontaires aidés de ressortissants de pays tiers (RPT) et de l’Union européenne (RUE).


Mode de calcul :

Le nombre de retours aidés exécutés comptabilise :

· les retours aidés qui concernent les ressortissants de pays tiers à l’encontre desquels une mesure d’éloignement a été prononcée, et qui bénéficient d’aides au retour (financements, dispositif d’aide à la réinsertion, etc.) ;

· les renvois aidés qui concernent les ressortissants de l’UE ayant bénéficié d’une aide au retour ;

· les départs volontaires aidés qui concernent les ressortissants étrangers n’ayant pas fait l’objet d’une mesure d’éloignement, et qui décident de quitter le territoire national en bénéficiant d’aides au retour.


 

Analyse des résultats

En 2021, l’activité d’éloignement a continué d’être impactée par la crise sanitaire, avec toutefois une hausse du nombre d’éloignements constatés par rapport à 2020 (+10,8 %). La fermeture des frontières des principaux pays de retour, Algérie et Maroc notamment, la difficulté à obtenir des laisser-passer consulaires (LPC), la baisse du nombre de places de rétention disponibles lors des périodes de confinement, l'obligation de test PCR, expliquent la persistance des difficultés rencontrées depuis le début de la crise sanitaire.


Toutefois, l'éloignement des étrangers en situation irrégulière n'a jamais été interrompu, même au plus fort de la crise sanitaire. L’affrètement de vols groupés, l'accord par certains pays d'accueillir leurs ressortissants éloignés à bord des vols de rapatriement au départ de la France (vols ferry), le maintien de la plupart des éloignements au sein de l'espace européen (réadmissions Dublin et Schengen) ont permis d’assurer la continuité de cette politique de lutte contre l’immigration irrégulière.


Les dispositifs de retours aidés participent également à la politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Toutefois, en raison de la crise sanitaire, la réalisation 2021 (2 985) a été inférieure à la prévision (4 500).