Analyse du résultat de l'indicateur 1.1

Les objectifs 2021 relatifs à la diversité de la programmation musicale sur les antennes de Radio France sont atteints et même dépassés pour l’ensemble des antennes : pour France Bleu sur la part de titres francophones (64,5% contre un objectif de 60%), pour Mouv’ sur la part de titres de nouveaux talents francophones (44% contre un objectif de 25%) ainsi que pour France Inter s’agissant de la part de nouveautés diffusées (56,5% contre un objectif de 50%).

Ces résultats, en amélioration par rapport aux résultats 2020, sont le reflet de la politique active de soutien à la création musicale et aux talents, notamment francophones, déployée par Radio France.

Analyse du résultat de l'indicateur 1.2

En raison de la crise sanitaire, Radio France n’a pas été en mesure de remplir l’objectif qu’elle s’était fixée pour 2021 (341 évènements organisés contre 1 150 prévus dans le PAP 2021 et 300 dans la prévision actualisée). Les prévisions inscrites dans le PAP 2021 ne prenaient pas en compte l’impact d’un prolongement de la crise sanitaire et des restrictions d’accueil du public en 2021 : elles étaient fondées sur le nombre d’évènements organisés au sein de la Maison de la Radio au cours des années antérieures à la crise. Seules certaines émissions de Radio France comme « Le Masque et la Plume » ou « 42è Rue » qui étaient traditionnellement enregistrées en public à la Maison de la Radio et de la Musique ont pu être organisées dans des lieux tiers (Théâtre de l’Alliance Française ou encore Le Carreau du Temple) pour préserver ce lien avec les publics. 

Pour autant, l’entreprise a veillé à préserver le lien entre les artistes et leur public à travers une politique volontariste d’ouverture vers le public qui s’est notamment illustrée au travers de : 

• la réouverture des scènes musicales de Radio France dès le 11 mai 2021 avec notamment l’organisation d’un concert de l’artiste M accompagné par l’orchestre philharmonique de Radio  France ; 
  
  

• le baptême de la Maison de la Radio et de la Musique le 16 juin 2021 qui a été l’occasion d’organiser un festival au format inédit en sortie du deuxième confinement. Ce festival a fait dialoguer des artistes expérimentés, comme Jean-Louis Aubert, avec des nouveaux talents de la scène française, comme Hervé, ainsi qu’avec les formations musicales de Radio France ; 
  
  

• le lancement du Grand Tour de l’Orchestre National de France qui vise à faire entendre et voir la musique symphonique partout en France dans des villes où elle n’est plus jouée (12 dates en 2021).

A travers ces différentes actions, Radio France confirme son statut de lieu de référence en faveur de la création, de la diffusion et de l’accès à la culture.

Analyse globale des résultats et de la performance de l'objectif n°1

Les indicateurs fixés pour 2021 afin d’évaluer la richesse et la qualité de l’offre de programmes et d’événements culturels de Radio France, ainsi que sa mise à la disposition de tous les publics, ont tous été respectés, nonobstant les annulations d’événements liées à la crise sanitaire.

Ces résultats illustrent le statut de média public de référence et d’acteur majeur de la musique et de la culture de Radio France, et témoignent de la diversité de son offre radiophonique musicale et culturelle.

Analyse du résultat de l'indicateur 2.1

En 2021, le marché de la radio continue d’être marqué par la crise sanitaire (-983 000 auditeurs vs 2020). Dans cet univers, les antennes de Radio France obtiennent des résultats à rebours du marché avec 27,3% d’audience cumulée, en léger recul par rapport au réalisé 2020 (27,6%) et aux prévisions inscrites dans le PAP 2021.

France Info continue dans sa dynamique de croissance à 8,6 % d’audience cumulée et un gain de 200 000 nouveaux auditeurs.

France Culture avec une audience cumulée de 2,9 % (soit 1,6 millions d’auditeurs) se stabilise à un niveau record dans un marché en recul, de même pour FIP à 1,3% d’audience cumulée et 700 000 auditeurs soit (+23 000 nouveaux auditeurs par rapport à 2020).

Mouv se stabilise à 0,8% d’audiences cumulées mais progresse en PDA sur les moins de 25 ans à 1,9% (vs 1,6% en 2020).

Après une année 2020 exceptionnelle en raison des différents confinements et couvre-feux mis en place pour lutter contre l’épidémie de COVID-19, France Inter voit son audience cumulée diminuer légèrement en 2021 (12% contre 12,4 % en 2020). La station reste toutefois la première radio de France en termes d’AC et de PDA (13,1% sur la période septembre-décembre 2021).

France Bleu est de nouveau en repli à 5,9% d’AC en 2021 contre 6,1 % en 2020 (elle est toutefois la 5^ème station de radio en termes d’AC).

L’audience cumulée de France Musique est également en légère diminution, à 1,7% en 2021 contre 1,9% en 2020.

Analyse du résultat de l'indicateur 2.2

La fréquentation tous supports numériques enregistre une très forte progression en 2021, avec des records atteints par toutes les stations (264,2 millions de visites mensuelles contre 256,7 millions en 2020).

Les écoutes mensuelles à la demande, hors vidéos Franceinfo, ont atteint 139 millions en 2021, contre 149 millions en 2020. Ces résultats s’expliquent par le contexte de crise sanitaire et les périodes de confinement au cours de l‘année 2020 qui ont porté les audiences numériques à des niveaux exceptionnels. L’année 2021, marquée par un allégement progressif des contraintes sanitaires, constitue une forme de retour à la normale.  

L’audience numérique des offres de Radio France se maintient à un haut niveau bien que les écoutes mensuelles à la demande diminuent légèrement par rapport à 2020.

Analyse du résultat de l'indicateur 2.3

Dans le contexte de la crise sanitaire, l’année 2021 a de nouveau été une année particulière pour l’ensemble des formations musicales de Radio France. 104 concerts ont toutefois pu être donnés en public à Radio France et hors les murs en légère progression par rapport à 2020 (86 concerts).

En dépit de ce contexte de crise et des mesures sanitaires qui l’ont accompagné, le taux de places occupées par rapport aux places proposées pour les concerts des formations musicales à la Maison de la Radio et de la Musique atteint 80% en 2021 en légère progression par rapport à 2020 (78%).

Analyse  globale  des  résultats  et  de  la  performance  de  l'objectif  n°2

Avec plus de 15 millions d’auditeurs quotidiens et près de 264 millions de visites par mois, les sept antennes de Radio France ont enregistré des résultats satisfaisants en 2021 tant sur le linéaire que sur le numérique. Ce succès repose sur la qualité et la complémentarité des contenus du service public de la radio, avec une affirmation de la singularité de chacune des antennes, une diversité des productions radiophoniques et des programmes de création, une information plurielle, et un renouvellement des formats dans un souci constant du public, au regard notamment de l’évolution de ses usages.

L’évolution des indicateurs 2021 traduit une reprise de l’activité à la suite de l’allègement des restrictions et la mise en œuvre du projet stratégique de l’entreprise. Ils se matérialisent notamment à travers une augmentation, par rapport au budget initial 2021, des ressources propres hors partenariats réciproques (+5,6 M€), des charges de personnels en diminution (-3,6 M€) expliquée par un double effet effectif et coût résultant de la mise en œuvre de l’Accord emploi 2022 et une amélioration du résultat net de +3,7 M€ (dont +3,1M€ de résultat exceptionnel lié à un remboursement d’assurance). 

Analyse du résultat de l'indicateur 3.1

Les charges de personnel s’élèvent à 396,7 M€ en augmentation par rapport aux comptes 2020 (+5,5 M€) et en économie par rapport au budget initial 2021 (-3,6 M€).

L’économie par rapport au budget 2021 résulte d’une baisse des charges des personnels permanents (-4,5 M€) compensée par une hausse des charges des personnels occasionnels (+1 M€) et une hausse des rémunérations et charges cachetiers et piges.

Le nombre d’ETP CDI est de 4 070 contre 4 134 au BI 2021 soit une baisse de -63 ETP, ce que Radio France explique par :

• • des intégrations de CDD-U et CDD prévues dans le cadre de l’accord Emploi 2022 effectives plus tardivement que prévu (-26 ETP) ;

  • des départs intervenus plus tôt que prévu dans le cadre de l’accord Emploi 2022, entraînant un nombre de postes CDI vacants ayant vocation à être supprimés plus élevé que dans le BI (-9 ETP) ;

  • un effet de turn over sur  des postes vacants supérieur à la prévision (-27 ETP dont 19 ETP liés aux postes de musiciens vacants à la Direction de la musique et de la création).
    
    

Les ETP CDD sont en hausse de +19 ETP (414 vs 395 au budget) en lien notamment avec les postes vacants à titre transitoire, dans le cadre des réorganisations et des départs remplacés (mise en œuvre de la rupture conventionnelle collective (RCC) prévue par l’accord Emploi 2022) : ces postes sont pourvus en CDD le temps de mener à terme les projets de réorganisation prévus dans le cadre de l’accord Emploi 2022.

L’augmentation des charges de personnel dans les comptes 2021 par rapport à l’année 2020 s’explique par une hausse des charges de personnels permanents (+3,8 M€), du fait d’un effet prix de +3,9 M€ expliqué par l’augmentation mécanique des rémunérations CDI, partiellement compensée par une baisse des effectifs entre 2020 et l'exécution 2021 de -17 ETP. Les charges de CDD sont en augmentation (+1,8 M€) expliquée par une hausse des ETP de +31 par rapport à 2020 ainsi qu’une progression des autres charges de personnel de +0,2 M€ (notamment les rémunérations et charges liées aux cachetiers du fait de la reprise de l’activité en 2021 sur les antennes et la Direction de la Musique et de la création).

Analyse du résultat de l'indicateur 3.2

Les ressources propres hors partenariats réciproques s’élèvent à 76,0 M€ en réel 2021, en augmentation de +5,6 M€ par rapport au budget initial 2021 et de +9 M€ par rapport aux comptes 2020.

Cette évolution s’explique principalement par la reprise de l’activité à la suite de l’allégement des restrictions sanitaires. A noter notamment :

• la hausse des recettes publicitaires en lien avec la dynamique du marché publicitaire (+7,2 M€ par rapport au budget initial 2021 et +3,2 M€ par rapport à 2020) ; 
  
  

• la hausse des recettes de diversification (droits d’exploitation, concessions et locations, autres produits et services) (+0,7 M€ par rapport au budget initial 2021 et +2,2 M€ par rapport à 2020) ;

• la baisse des recettes de billetterie (-0,6 M€ par rapport au budget initial) mais en augmentation de +0,6 M€ par rapport à 2020), les restrictions sanitaires ayant encore eu un impact fort sur l’activité du premier semestre.

Analyse du résultat de l'indicateur 3.3

Le résultat net pour 2021 atteint 3,7 M€ soit un écart de +3,7 M€ par rapport au budget initial 2021 et de +13,3 M€ par rapport aux comptes 2020.

Le résultat d’exploitation traduit un retour à l’équilibre (+0,7 M€). A cela s’ajoute un résultat exceptionnel de +3,1 M€ (remboursement d’assurance lié au sinistre des cabines de la petite couronne survenu en 2015/2016).

Analyse globale des résultats et de la performance de l'objectif n°3

L'exécution 2021 est marquée par des éléments non récurrents (remboursement d’assurance lié au sinistre des cabines de la petite couronne survenu en 2015/2016) ainsi que par la persistance d'effets en lien avec la crise sanitaire et par une reprise du marché publicitaire plus rapide que prévu. 

Les recettes commerciales sont en hausse de +6,8 M€ portées par la reprise très dynamique du marché publicitaire aussi bien sur les antennes que sur le numérique. Cette dynamique est partiellement neutralisée par les moindres recettes de billetterie et de diversification par rapport aux prévisions budgétaires 2021(-0,6 M€ sur la billetterie, -0,7 M€ sur le Studio Radio France et -0,4 M€ sur le mécénat), compte tenu de l’impact de la crise sanitaire sur ces recettes. 

Les dépenses de fonctionnement (achats et charges externes) sont en économie, en lien avec la persistance de la crise sanitaire au premier semestre 2021 pour -5,1 M€ (baisse du coût des dispositifs de protection sanitaire, frais de déplacement en baisse, locations,...). Enfin, un décalage du calendrier de déploiement du DAB+ amène une économie conjoncturelle d’1,7 M€ sur les coûts de diffusion.