Justification au premier euro |
Éléments de synthèse du programme |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Numéro et intitulé de l'action | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
11 – Accueil des étrangers primo arrivants | 0 | 256 832 970 | 256 832 970 | 0 | 256 832 970 | 256 832 970 |
12 – Intégration des étrangers primo-arrivants | 0 | 79 486 070 | 79 486 070 | 0 | 79 486 070 | 79 486 070 |
14 – Accès à la nationalité française | 0 | 992 022 | 992 022 | 0 | 1 053 353 | 1 053 353 |
15 – Accompagnement des réfugiés | 0 | 93 211 756 | 93 211 756 | 0 | 93 211 756 | 93 211 756 |
16 – Accompagnement des foyers de travailleurs migrants | 0 | 8 138 000 | 8 138 000 | 0 | 8 138 000 | 8 138 000 |
Total | 0 | 438 660 818 | 438 660 818 | 0 | 438 722 149 | 438 722 149 |
Le programme présente une augmentation de 7,8 M€ en AE et en CP (+ 1,8 % par rapport à la LFI 2021).
Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2) |
Estimation des restes à payer au 31/12/2021 | ||||||||
Engagements sur années |
| Engagements sur années |
| AE (LFI + LFRs) 2021 |
| CP (LFI + LFRs) 2021 |
| Évaluation des |
1 834 349 |
| 0 |
| 476 319 793 |
| 477 284 156 |
| 869 986 |
Échéancier des CP à ouvrir | ||||||||
AE |
| CP 2022 |
| CP 2023 |
| CP 2024 |
| CP au-delà de 2024 |
| ||||||||
Évaluation des |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2023 |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP |
869 986 |
| 869 986 |
| 0 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
AE nouvelles pour 2022 |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2023 |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP |
438 660 818 |
| 437 852 163 |
| 808 655 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
Totaux |
| 490 718 047 |
| 808 655 |
| 0 |
| 0 |
|
| Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2022 | ||||||
|
| CP 2022 demandés |
| CP 2023 |
| CP 2024 |
| CP au-delà de 2024 |
|
| 99,84 % |
| 0,16 % |
| 0,00 % |
| 0,00 % |
ACTION 58,5 %
11 – Accueil des étrangers primo arrivants |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 256 832 970 | 256 832 970 | 8 586 500 |
Crédits de paiement | 0 | 256 832 970 | 256 832 970 | 8 586 500 |
L’action 11 porte le financement de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ainsi que ses dépenses d’intervention. Cet opérateur contribue aux missions de la direction générale des étrangers en France.
Les missions qui relèvent de la politique de l’asile ont pris une place croissante dans l’activité de l’OFII. Elles comprennent notamment la gestion des flux d’entrée et de sortie dans le nouveau dispositif d’hébergement des demandeurs d’asile, Cette gestion s’organise selon le schéma national d’accueil et s’appuie sur l’orientation directive des demandeurs d’asile, dans le dispositif national d’accueil (DNA), Ces missions incluent le pilotage du premier accueil des demandeurs d’asile, le versement d’une allocation unique aux demandeurs d’asile (ADA), ainsi que la primo-évaluation (détection des vulnérabilités) des demandeurs d’asile afin de déterminer leurs besoins particuliers en matière d’accueil et de traitement de leur demande par l’OFPRA.
L’OFII est également chargé de l’intégration des étrangers en situation régulière pendant leurs premières années de séjour en France, et de l’accueil des primo-arrivants qui souhaitent s’installer durablement sur le territoire national. Cet accueil trouve sa formalisation dans la signature d’un contrat d’intégration républicaine (CIR), lequel marque l’engagement de l’étranger dans un parcours d’intégration républicaine. Construit dans l’objectif de réunir les conditions d’une intégration réussie, le CIR comprend, outre un entretien d’orientation, des cours de langue française et une formation civique. Le comité interministériel à l’intégration du 5 juin 2018 a arrêté une série de mesures en faveur de l’intégration des primo-arrivants comprenant notamment le doublement des cours de langue et de formation civique ainsi que la mise en place d’un entretien de bilan de fin de CIR. La loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie du 10 septembre 2018 renforce ce parcours d’intégration, notamment par la mise en place d’un conseil en orientation professionnelle et d’un accompagnement destiné à favoriser l’insertion professionnelle de l’étranger, en association avec le service public de l’emploi.
Après une année 2020 marquée par la suspension des accueils sur les plateformes de l’OFII et des formations en présentiel pendant la durée du confinement, l’année 2021 a été consacrée à la reprise d’un rythme soutenu de prescriptions et de délivrance des formations civique et linguistique, ainsi que de l’orientation personnalisée des primo-arrivants dans le cadre des entretiens de début et de fin de CIR vers le service public local de l’emploi.
En 2022, les marchés de formations civique et linguistique ainsi que le marché de premier accueil des demandeurs d'asile seront renouvelés.
La loi n° 2016-274 du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France a institué le contrat d’intégration républicaine (CIR) en prévoyant une mise en œuvre progressive et une adaptation de ces dispositions à Mayotte à compter du 1er janvier 2018. Cependant, la date de leur mise en œuvre a été repoussée au 1er janvier 2022 (article 240 de la loi de finances pour 2020).
La prise en compte du contexte social et migratoire mahorais et les contraintes logistiques et budgétaires liées à l’insularité ont conduit à retenir un dispositif adapté en cours de définition qui comportera :
un entretien personnalisé d’accueil ;
un test de positionnement linguistique initial ;
une formation linguistique de 100 heures ;
une formation civique de 2 jours.
Le coût de ce dispositif est évalué à 5,6 M€.
Enfin, l’OFII met en œuvre les missions relatives à l’entrée et au séjour des étrangers en France au titre de l’immigration professionnelle et familiale, à la lutte contre l’immigration irrégulière avec l’intervention de médiateurs sociaux dans les centres de rétention administrative, à l’aide au retour volontaire des étrangers en situation irrégulière ainsi qu’à leur réinsertion dans leur pays d’origine.
Le plafond d’emploi de l’OFII est augmenté à 1 187 ETPT au PLF 2022 (+19 ETP par rapport à la LFI 2021).
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 245 832 970 | 245 832 970 |
Subventions pour charges de service public | 245 832 970 | 245 832 970 |
Dépenses d’intervention | 11 000 000 | 11 000 000 |
Transferts aux ménages | 11 000 000 | 11 000 000 |
Transferts aux autres collectivités |
|
|
Total | 256 832 970 | 256 832 970 |
Dépense de fonctionnement
La subvention pour charges de service public (SCSP) versée à l’OFII permet à l’établissement de financer ses dépenses de personnel et de fonctionnement courant nécessaires pour la mise en œuvre des missions qui lui sont confiées par l’Etat. Le montant pour 2022 s’élève à 245,8 M€. Ce montant inclut une prise en compte d’une augmentation tendancielle à hauteur de 7,8 M€.
S’agissant de l’accueil des primo-arrivants, l’OFII, dans le cadre de ses missions d’intégration, met en œuvre les prestations du CIR, première étape du parcours d’intégration, qui comporte un accueil et des formations : entretien d’orientation personnalisé, test de positionnement linguistique, formations civiques et formations linguistiques de niveau A1. Les volumes de formation proposés jusqu’en 2018 ne suffisant pas à conduire les bénéficiaires les plus éloignés du français à un niveau permettant leur autonomie et à transmettre efficacement les messages clés de la formation civique, le comité interministériel à l’intégration a décidé le doublement des heures de formations linguistiques et de formations civiques, ainsi que la création d’un entretien de fin de CIR.
Partant du constat que l’accès à l’emploi est également un élément fondamental de l’intégration, l’insertion professionnelle a été ajoutée au CIR par la loi du 10 septembre 2018. Lors des entretiens de début et de fin de contrat, l’étranger est orienté vers l’acteur du service public de l’emploi le mieux à même de l’accompagner, Il bénéficie alors d’un conseil en orientation professionnelle et d’un accompagnement destiné à favoriser son insertion professionnelle.
Dépenses d’intervention
Le programme 104 contribue à hauteur de 11 M€ aux dépenses d’intervention de l’établissement.
Ces crédits participent au financement des aides au retour et à la réinsertion, c’est-à-dire au versement d’aides financières ou au financement de projets de réinsertion économique. Par ailleurs, l’OFII bénéficie directement de financement dans le cadre des programmes de réinsertion ERRIN (European Return and Reintegration Network – Réseau européen pour le retour et la réintégration).
Fonds de concours
Depuis le 1er janvier 2021 les crédits du fonds asile, migration et intégration (FAMI) s’inscrivent dans une nouvelle programmation sur la période 2021-2027. La prévision de rattachement de crédits FAMI, s’agissant de l’action 11, s’élève à 8,59 M€.
ACTION 18,1 %
12 – Intégration des étrangers primo-arrivants |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 79 486 070 | 79 486 070 | 16 921 804 |
Crédits de paiement | 0 | 79 486 070 | 79 486 070 | 16 921 804 |
L’action 12 vise à faciliter l’intégration des étrangers durant les années qui suivent leur admission à séjourner durablement sur le territoire français y compris les bénéficiaires de la protection internationale. Le parcours d’intégration républicaine inscrit l’accueil des étrangers dans une durée de cinq ans, avec une approche individualisée des besoins.
L’action 12 regroupe l’ensemble des crédits destinés à l’intégration des étrangers primo-arrivants incluant une grande part des crédits qui étaient jusqu’en 2021 inscrits sur l’action 15 pour l’accompagnement des réfugiés (21,5 M€). Elle est la traduction budgétaire d’une mise en œuvre cohérente de la politique d’intégration en lien avec l’instruction ministérielle adressée aux préfets. Cette action permettra ainsi de rendre compte de l’ensemble des efforts consentis en faveur de l’intégration des étrangers de manière générale.
L’action 15 sera dédiée aux dispositifs d’action sociale pour les réfugiés les plus vulnérables et au logement accompagné.
La politique de l’intégration est mise en œuvre sur les territoires, Près de 75% des crédits sont mis à disposition des préfets de région, responsables des budgets opérationnels de programme (BOP).
Les services de l’Etat, au niveau local, déclinent les orientations stratégiques adressées chaque année aux préfets par le ministre de l’Intérieur pour mettre en œuvre les parcours d’intégration républicaine adaptés aux besoins des étrangers primo-arrivants. Les actions conduites sur les territoires visent principalement l’apprentissage de la langue française, l’accès aux droits et l’accompagnement vers l’emploi.
L’insertion professionnelle est en effet un élément essentiel de l’autonomie de la personne. Elle est à la fois un indicateur et un facteur de l’intégration. Si cette dimension est désormais prise en compte dès le début du séjour en France dans le cadre du contrat d’intégration républicaine, elle a vocation à se déployer de façon décisive au niveau local. En effet, c’est en fonction des métiers en tension à l’échelle du bassin d’emploi, et par la mobilisation des acteurs de proximité présents, que des actions tendant à l’insertion professionnelle sont plus efficacement mises en place.
A cet égard, la dimension territoriale de l’insertion professionnelle des étrangers a été reconnue par le comité interministériel à l’intégration du 5 juin 2018. De fait, le comité interministériel à l’immigration et à l’intégration du 6 novembre 2019 a renforcé le volet emploi de cet accueil en faisant figurer parmi les 20 mesures de son plan d’action une orientation relative, d’une part, à la clarification et à l’accompagnement des primo-arrivants dans les systèmes de reconnaissance des diplômes, de qualifications et de compétences professionnelles et, d’autre part, à l’insertion des femmes primo-arrivantes, qui sont particulièrement éloignées de l’emploi.
L’appui aux territoires pour une meilleure prise en compte de cette politique interministérielle en direction des primo-arrivants et des réfugiés constitue un axe privilégié et permet de développer les actions d’accompagnement à l’insertion professionnelle (formation linguistique à visée professionnelle notamment) et d’accompagnement global des primo-arrivants, et d’approfondir le partenariat avec les collectivités locales.
L’enveloppe dédiée aux projets portés par les collectivités permet de créer un effet levier pour dynamiser une coopération préexistante, ou créer de nouvelles actions communes. La dynamique initiée en 2020 dans le contexte de crise sanitaire se poursuit en 2021 grâce aux moyens reconduits et optimisés par la mise en place conjointe par la direction de l’intégration, de l’accueil et de la nationalité et la délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés des « territoires d’intégration », appellation sous laquelle sont regroupés l’ensemble des projets menés avec les collectivités territoriales en faveur de l’intégration des étrangers primo-arrivants.
Au-delà de ces orientations qui concernent l’ensemble des primo-arrivants, les réfugiés constituent une population particulièrement vulnérable, avec des besoins spécifiques auxquels il convient de répondre. Cela suppose d’accompagner de manière globale et rapide les réfugiés afin qu’ils accèdent aux dispositifs de droit commun et progressivement à l’autonomie (santé, logement, linguistique, formation, emploi, etc.). L’amélioration et l’adaptation des dispositifs d’intégration représentent également un enjeu majeur pour la fluidité d’ensemble du dispositif de l’asile, notamment son parc d’hébergement. Le comité interministériel à l’intégration (C2I) a, d’une manière générale, validé la stratégie pour l’accueil des réfugiés portée par le Délégué interministériel à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (Di-Air). Les actions d’accompagnement global seront développées par le déploiement progressif du programme d’accompagnement global et individualisé des réfugiés (AGIR) qui permettra à terme de proposer à chaque bénéficiaire de la protection internationale (BPI), qu’il soit ou non hébergé dans le dispositif national d’accueil (DNA), la possibilité de bénéficier, auprès d’un guichet unique départemental mandaté par l’État, d’un accompagnement global et individualisé notamment vers le logement et l’emploi. Les financements pour amorcer ce dispositif sont inscrits pour 2,6 M€ sur le programme 363 de la mission « Plan de relance » etdevraient être complétés par d’autres supports budgétaires, hors crédits du ministère de l’Intérieur.
Enfin, en matière linguistique, la poursuite du parcours doit permettre à l’étranger d’atteindre le niveau A2 du CECRL (cadre européen commun de référence pour les langues) de connaissance du français depuis mars 2018. L’atteinte de ce niveau est l'une des conditions de délivrance de la carte de résident. Ce niveau est également souvent requis par les employeurs. L’étranger peut ensuite progresser vers le niveau B1 notamment s’il souhaite obtenir la nationalité française.
Le maintien des crédits alloués à l’action 12 permettra de consolider d’une part les moyens mis à disposition des territoires pour l’intégration sociale et professionnelle des primo-arrivants dont les bénéficiaires de la protection internationale, dans l’optique de faciliter leur intégration, mais aussi celle de la génération suivante, et d’autre part les moyens dédiés au niveau national pour les actions favorisant la reconnaissance des acquis professionnels.
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 3 000 000 | 3 000 000 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 3 000 000 | 3 000 000 |
Dépenses d’intervention | 76 486 070 | 76 486 070 |
Transferts aux entreprises | 1 200 000 | 1 200 000 |
Transferts aux collectivités territoriales | 6 000 000 | 6 000 000 |
Transferts aux autres collectivités | 69 286 070 | 69 286 070 |
Total | 79 486 070 | 79 486 070 |
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Autorisation d’engagement : 3 000 000 €
Crédits de paiement :3 000 000 €
Les dépenses de fonctionnement sont notamment destinées à financer des actions de professionnalisation des
organismes de formation linguistique et civique chargés de mettre en œuvre les prestations du CIR ainsi que des
actions d’information des acteurs de l’intégration sur la mise en œuvre de la politique d’accueil et d’intégration des
primo-arrivants.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Autorisations d’engagement : 76 486 070 €
Crédits de paiement : 76 486 070 €
Les dépenses d’intervention pour l’accompagnement des étrangers primo-arrivants s’inscrivent dans la réforme de la
politique d’accueil et d’intégration des étrangers en situation régulière afin d’adapter les dispositifs actuels à l’évolution des besoins et des profils des primo-arrivants tout en renforçant leur engagement dans le respect d’un parcours d’intégration républicaine dans les cinq premières années de leur arrivée en France. Ces crédits sont pour partie gérés au niveau central, mais pour l’essentiel délégués aux préfets. En complément du CIR, les préfets déclinent sur le territoire les grandes priorités ministérielles en matière d’intégration : l’appropriation des valeurs de la République et de la société française, l’apprentissage de la langue française, et l’accompagnement global vers un accès effectif aux droits, à l’insertion professionnelle et à l’emploi. Pour atteindre ces objectifs, ils favorisent la construction de parcours d’intégration, fluides et sans rupture en associant les acteurs de l’intégration. Ils contribuent à structurer et à rendre lisible et accessible l’offre d’accompagnement pour les étrangers primo-arrivants. Dans le cadre d’une gouvernance territoriale renforcée, ils veillent à l’articulation des différents acteurs locaux institutionnels et associatifs qui accompagnent les étrangers ainsi que la complémentarité des actions et des financements.
Au niveau central, des crédits seront consacrés au financement de centres de ressources, appuis indispensables pour structurer la mise en œuvre territoriale de cette politique et participer à la professionnalisation des acteurs ainsi qu’à des projets d’associations têtes de réseaux visant à la formation des acteurs de l’intégration, au développement et à la diffusion d’outils.
Organisés depuis 2008 grâce à la coopération des ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale, les ateliers
« Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » se déroulent dans les établissements scolaires (écoles
élémentaires et collèges) au bénéfice des parents d’enfants étrangers. Ils comprennent trois volets : l’apprentissage de la langue française, la compréhension des valeurs et des institutions de notre pays, et la présentation du monde de l’école. Ces ateliers donnent de bons résultats en termes d’implication des parents dans la scolarité de leurs enfants et d’assiduité et de comportement chez les enfants. Le développement du dispositif, décidé par le comité interministériel à l’intégration du 5 juin 2018, a été poursuivi ces trois dernières années et s'établit à 2 M€ pour la part financée par le ministère de l’Intérieur.
Enfin, 8,5 M€ seront consacrés à la mise en œuvre des formations linguistiques de niveau A2, niveau requis pour la délivrance de la carte de résident et B1 pour les étrangers qui souhaitent obtenir la nationalité française.
Les actions spécifiques d’intégration des réfugiés se poursuivront avec la mise en place du programme « AGIR » qui se déploiera progressivement à compter de 2022 dans 27 départements et dont les crédits pour l'année 2022 sont inscrits sur le programme 363 de la mission relance. Il se caractérisera par un accompagnement global des bénéficiaires de la protection internationale grâce à la mise en place d’un binôme de référents sociaux (emploi/formation et accès aux droits/logement). Cet accompagnement s'inscrira dans la durée (20 mois maximum), il permettra un ancrage départemental, un diagnostic pré-opérationnel préalable, une entrée dans le dispositif dès l’obtention du statut grâce à une orientation prioritaire par l’OFII lors de la signature du CIR ou par les gestionnaires du DNA et des structures du premier accueil des demandeurs d’asile (SPADA).
Ce dispositif a vocation à terme de prendre le relais notamment des projets structurants suivants :
Ce dispositif a vocation à terme de prendre le relais des projets structurants suivants :
– l’appui au développement de projets structurants (accompagnement global) de type « Accelair » dans les territoires. Des parcours inspirés du programme Accelair ont été déployés dans onze régions ces dernières années. Le programme Accelair actuellement mis en œuvre par Forum Réfugiés en région Auvergne-Rhône-Alpes vise à favoriser l’insertion professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale en apportant une réponse coordonnée en termes d’accès à l’emploi, à la formation et au logement.
- la poursuite du programme HOPE (Hébergement Orientation Parcours vers l’emploi).
Construit et financé en partenariat avec les branches professionnelles et les entreprises, le programme HOPE comprend un hébergement dans les centres de l’AFPA, la signature d’un contrat de professionnalisation avec une entreprise sur un métier en tension, ainsi qu’un accompagnement social, un apprentissage linguistique intensif et un accompagnement vers le logement pérenne. En articulation avec le programme AGIR, HOPE se poursuivra en 2022 avec une possible redéfinition de l’objectif cible (entre 750 et 1 500 personnes) ;
- le renouvellement du programme d’accompagnement des femmes yézidies :
Conformément à l’engagement souscrit fin 2018 par le Président de la République à l’égard de Nadia Murad, prix Nobel de la paix, les autorités françaises ont accueilli en 2018 et 2019, en quatre étapes successives, 103 femmes yézidies seules ou accompagnées de leurs enfants, soit 466 personnes au total, réparties entre 15 départements et 23 communes d’accueil. Ces personnes ont bénéficié d’un accompagnement associatif d’un an pour faciliter leur arrivée en France, prolongé de six mois pour les femmes yézidies arrivées lors de la quatrième et dernière vague de novembre 2019.
En mai 2021, il a été décidé une nouvelle prolongation de quatre mois supplémentaires, jusqu’en septembre 2021, au bénéfice des personnes signalées par les opérateurs comme nécessitant toujours d’être accompagnées.
Un nouveau programme d’accompagnement, plus ciblé en fonction des besoins des familles, est en cours de réflexion pour une mise en œuvre à compter du 1er octobre 2021 et pour une durée de douze mois. Il devrait se décliner en deux types d’accompagnement : un accompagnement de type « sas » pour les familles ne nécessitant qu’un soutien pour la prise en charge par le droit commun, et un accompagnement renforcé pour celles encore trop éloignées du droit commun.
Les actions financées par la Di-Air en 2021 seront poursuivies en 2022 avec :
- la poursuite des partenariats avec les collectivités locales pour l’intégration des réfugiés. Onze contrats métropolitains ont été signés et renouvelés (Nancy, Strasbourg, Dijon, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes, Brest). Ils portent notamment sur des actions relatives à l’apprentissage du français, au logement, à l’emploi, à l’engagement citoyen, l’accès aux droits à partir de diagnostics territoriaux. De nouveaux contrats seront signés d’ici fin 2021 car d’autres métropoles et grandes villes sont volontaires pour s’engager dans cette démarche de contractualisation avec l’État en lien avec la mobilisation de la société civile. Ces partenariats se feront dans le cadre de la mise en place des projets « territoires d’intégration »
- la poursuite des projets favorisant la mobilisation des jeunes de 18 à 30 ans en faveur de l’accueil et l’intégration des personnes réfugiées du même âge, à travers la rencontre et la création de liens entre jeunes français et réfugiés dans le cadre d’un appel à projet national.
- le déploiement du service civique « réfugiés » Volont’R pour permettre l’engagement de jeunes réfugiés en service civique avec un accompagnement renforcé (tutorat adapté et cours de français langue étrangère) et favoriser l’engagement des jeunes français dans des missions de service civique pour l’accueil et l’intégration des réfugiés. Ce programme continuera à se développer dans les territoires au profit des bénéficiaires de la protection internationale ainsi que des autres étrangers primo-arrivants.
- l’animation de l’académie pour la participation des réfugiés, opérationnelle depuis début 2021. Les 12 lauréats se forment (prise de parole, paysages institutionnel et associatif), rencontrent des experts du domaine de l’asile et de l’intégration. Les lauréats ont la possibilité d’intégrer des instances décisionnelles d’organisations institutionnelles, associatives et philanthropique. Le projet est poursuivi en 2022.
- la plateforme numérique collaborative Réfugiés.info, en lien avec le laboratoire d’innovation publique, le Lab’R, pour les réfugiés et leur accompagnants continuera à se développer afin de leur donner accès à des informations pratiques, fiables, mises à jour, traduites et adaptées à leurs besoins en fonction de leurs parcours, de leurs projets et de leurs localisations. Une application mobile sera déployée fin 2021.
- un appel à projets de lutte contre la fracture numérique, qui s’est encore accrue pendant la période de confinement et portant sur une étude des usages du numérique, la fourniture de matériels informatiques et de connexions, la mise en place de formations et de médiations au numérique pour les réfugiés et leurs aidants, Cet appel à projets, lancé en 2021, sera renouvelé en 2022 après évaluation.
ACTION 0,2 %
14 – Accès à la nationalité française |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 992 022 | 992 022 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 1 053 353 | 1 053 353 | 0 |
Pour de nombreux étrangers, l’acquisition de la nationalité française constitue l’aboutissement d’un parcours d’intégration réussi. L’action 14 a pour finalité de garantir une réponse efficace à la demande d’acquisition de la nationalité française en assurant les moyens de fonctionnement de la sous-direction de l’accès à la nationalité française (SDANF) au sein de la direction de l’intégration et de l’accès à la nationalité du ministère de l’Intérieur. Cette sous-direction est chargée de déployer la politique d’accès à la nationalité française en s’appuyant désormais sur une organisation de réseau rationalisée. Ainsi, depuis 2015, les plateformes interdépartementales issues de regroupement des services auparavant dédiés à ces fonctions en préfecture, procèdent à une première instruction des dossiers. La réorganisation de la sous–direction centrale, en 2018, a permis un renforcement de la fonction de pilotage « métier » du réseau pour des décisions plus homogènes et des procédures plus efficaces.
Plusieurs catégories d’usagers sont concernées par cette action dont notamment :
- les étrangers installés durablement en France et voulant devenir Français (procédure de naturalisation par décret) ;
- les étrangers mariés à un conjoint français et voulant obtenir la nationalité en raison de leur mariage ou de la qualité d’ascendant ou de frère et sœur de Français (procédures de déclaration).
Au côté de la sous-direction de l’accès à la nationalité et des plateformes, la mise en œuvre de l’action mobilise les services préfectoraux, les consulats ainsi que le service centrald’état civil du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Eléments de la dépense par nature
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Autorisation d’engagement : 992 022€
Crédits de paiement : 1 053 353€
La sous-direction de l’accès à la nationalité française assure les naturalisations par décret et enregistre les déclarations de nationalité au titre du mariage avec un conjoint français, à raison de la qualité d’ascendant de Français, ou à raison de la qualité de frère ou sœur de Français.
61 371 personnes sont ainsi devenues françaises en 2020 au terme de procédures suivies par le ministère de l’Intérieur (naturalisation par décret ou procédures déclaratives).
La sous-direction traite aussi les recours hiérarchiques contre les décisions défavorables des préfets et les contentieux liés à ce champ d’intervention et contribue à l’établissement de la preuve de la nationalité française. Elle anime les relations avec les préfectures et avec le service central d’état civil du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui établit l’état-civil des nouveaux Français.
Du fait de sa localisation depuis 1987 à Rezé, près de Nantes, la sous-direction dispose d’une dotation de fonctionnement pour ses dépenses relatives au fonctionnement courant : entretien des locaux, micro-informatique et consommables, fournitures documentaires à destination des préfectures en lien avec la procédure de naturalisation (dossiers d’accueil remis lors des cérémonies d’accueil).
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 992 022 | 1 053 353 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 992 022 | 1 053 353 |
Total | 992 022 | 1 053 353 |
ACTION 21,2 %
15 – Accompagnement des réfugiés |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 93 211 756 | 93 211 756 | 26 487 594 |
Crédits de paiement | 0 | 93 211 756 | 93 211 756 | 26 487 594 |
En France, 33 204 personnes ont obtenu l'asile en 2020. On estime que 455 295 personnes étaient bénéficiaires de la protection internationale en France en 2020. La priorité est donnée à l’intégration des personnes ayant obtenu le statut de réfugié.
La France s'est également engagée auprès du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à accueillir 10 000 réfugiés réinstallés entre 2020 et 2021. Si, en raison du contexte sanitaire, cet objectif a été ramené à 5 000 réinstallés, cette politique va être poursuivie en 2022. L'intégration des bénéficiaires de la protection internationale constitue un enjeu très spécifique pour ce public majoritairement non francophone, souvent vulnérable car issu de zones en guerre (Afghanistan, Syrie, Libye, ...) et ayant un niveau de qualification inférieur au niveau moyen des étrangers primo-arrivants. Malgré ces fragilités, les bénéficiaires de la protection internationale font preuve d'une grande capacité d'intégration en France.
Les crédits de l'action n°15 "Accompagnement des réfugiés" soutiennent les mesures d'accompagnement vers l'intégration, principalement à travers des dispositifs d’hébergement destinées aux bénéficiaires de la protection internationale. Ces mesures s'inscrivent dans les objectifs du plan d'action "Garantir le droit d'asile, mieux maîtriser les flux migratoires" du 12 juillet 2017 et ceux de la stratégie nationale pour l'accueil et l'intégration des réfugiés présentés lors du C2I du 5 juin 2018 afin d’accueillir, héberger et accompagner les réfugiés les plus vulnérables.
Le périmètre de l’action 15 « Accompagnement des réfugiés » a été modifié dans le cadre de ce projet de loi de finances avec le transfert de 21,5 M€ en AE et CP vers l’action 12 « Actions d’intégration des primo-arrivants ». Ce transfert vise à regrouper au sein de l’action 12 l’ensemble des crédits destinés à l’intégration des étrangers primo-arrivants en situation régulière, y compris les bénéficiaires d’une protection internationale, qui seront désormais pilotés par la direction de l’intégration et de l’accès à la nationalité (DIAN). Ce transfert permet en outre de renforcer la cohérence et la lisibilité de la politique d’intégration des étrangers en France et de faciliter sa mise en œuvre par les services déconcentrés dans les territoires.
La dotation de l’action 15 inscrite au PLF s’élève à 93,2 M€ en AE et en CP. A périmètre constant, le montant des crédits demandés est identique à celui de la LFI pour 2021.
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
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Dépenses d’intervention | 93 211 756 | 93 211 756 |
Transferts aux ménages | 100 000 | 100 000 |
Transferts aux autres collectivités | 93 111 756 | 93 111 756 |
Total | 93 211 756 | 93 211 756 |
1. Les centres provisoires d’hébergement des réfugiés (CPH)
Autorisations d’engagement : 81 922 900 €
Crédits de paiement : 81 922 900 €
Pour répondre aux obligations de la Convention de Genève, la France s’est dotée d’un dispositif spécifique d’hébergement pour l’accueil des réfugiés, qui comporte environ 140 centres répartis dans toutes les régions métropolitaines (hors Corse).
La mission principale de ces structures est de favoriser l’accompagnement linguistique, social, professionnel et juridique des réfugiés qu’ils hébergent, présentant des vulnérabilités particulières et nécessitant une prise en charge complète dans les premiers mois après l’obtention de leur statut (hébergement d’une durée de 9 mois). Ces structures, qui font l’objet d’un encadrement juridique spécifique depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 2015-925 du 29 juillet 2015 relative à la réforme du droit d’asile, sont des centres d’hébergement de réinsertion sociale (CHRS) spécialisés. Elles sont financées via les services déconcentrés de l’État.
Les principaux éléments justifiant ces dépenses sont les coûts de l’hébergement, les coûts d’accompagnement administratif pour l’ouverture des droits sociaux, et ceux de l’accompagnement social pour faciliter l’accès au logement, à l’emploi et à la formation (1 ETP pour 10 personnes) ainsi que les coûts, dans plusieurs centres, liés à la prise en charge spécifique de femmes victimes de violence ou de la traite des êtres humains.
Ces places sont financées à un coût moyen journalier de 25 €. Les places spécialisées dans la prise en charge de femmes victimes de violence ou de la traite des êtres humains bénéficient d’un montant additionnel de 13 € par jour et par place.
Le parc de CPH devrait compter à fin 2021 8 710 financées sur le programme 104, auxquelles s’ajoutent plus de 400 places financées temporairement sur la mission « Plan de relance ». Pour 2022, une nouvelle enveloppe sera ouverte sur la mission « Plan de relance » pour le financement de 800 places , portant le parc de CPH à plus de 9 900 places.
2. Les actions d’accompagnement des réfugiés
Autorisations d’engagement : 11 288 856 €
Crédits de paiement : 11 288 856 €
En complément des centres provisoires d’hébergement répartis sur tout le territoire, des dispositifs d’hébergement spécifiques ayant pour objectif de contribuer à la fluidité du dispositif national d’accueil dans des régions en tension sont financés, principalement en Île-de-France, Ils visent à favoriser les sorties des bénéficiaires d’une protection internationale des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et des centres provisoires d’hébergement (CPH) :
— le dispositif provisoire d’hébergement des réfugiés statutaires (DPHRS), mis en place par France terre d’asile (FTDA) à Paris en 2003. Ce dispositif permet l’accompagnement vers l’autonomie des ménages de réfugiés, non francophones et en difficulté sociale, Il contribue ainsi de manière significative à la fluidité globale du dispositif d’hébergement ;
— le dispositif d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement des réfugiés (DAHAR) géré par France terre d’asile et France fraternités dans les Yvelines et en Seine-et-Marne. Ce dispositif mis en place en 2019 a pour finalité de favoriser le parcours d’inclusion sociale et d’intégration des bénéficiaires d’une protection internationale n’ayant pas acquis de stabilité en matière d’hébergement ;
— le centre d'accueil et d'insertion des réfugiés (CAIR) géré par Aurore. Ce centre de 200 places, créé en 2019 à Paris, prend en charge des bénéficiaires de la protection internationale qui sont insérés professionnellement ou en voie de l’être mais qui sont sans solution d’hébergement. Ce centre permet, en particulier, de favoriser l’accès de ce public à des dispositifs d’intermédiation locative et au logement.
— le dispositif d’hébergement et d’accompagnement transitoire géré par Solidarité Mayotte. Ce centre de 20 places a été créé en 2019 nà Mayotte à destination des réfugiés et des protégés subsidiaires les plus vulnérables afin de les accompagner vers l'autonomie.
Cette enveloppe contribue également à la prise en charge de publics LGBTI par la spécialisation d’une structure d’hébergement dans les Pays-de-la Loire.
Cette enveloppe finance par ailleurs plusieurs actions du GIP « Habitat et interventions sociales » (HIS) pour le relogement de réfugiés en présence indue dans des centres d’hébergement du dispositif national d’accueil (DNA) en Île-de-France. Le GIP HIS coordonne à ce titre, par exemple, une plateforme nationale pour le logement des réfugiés qui met en lien des besoins de logements pour des réfugiés hébergés dans des territoires tendus et des offres de logements remontées par les territoires.
Enfin, cette action finance des dispositifs d’accompagnement médico-psychologique pour des réfugiés particulièrement vulnérables ainsi que des allocations forfaitaires versées par l’État à des personnalités marocaines et tunisiennes, qui ont dû se réfugier en France au moment de l’accès à l’indépendance de leur pays. Ces allocations sont, pour l’essentiel, versées tous les deux mois à ces bénéficiaires ou, le cas échéant, à leurs conjoints survivants.
Fonds de concours
Prévision de rattachement : 26 487 594 €
Depuis le 1er janvier 2021, les crédits du fonds asile, migration et intégration (FAMI) s’inscrivent dans une nouvelle programmation financière des fonds européens pour la période 2021-2027. Dans la continuité de la période précédente (2014-2020), ce nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) permet de contribuer au développement de la politique commune en matière d’intégration pour les bénéficiaires d’un statut de protection. Au titre de la réinstallation, des crédits forfaitaires permettent de financer des dispositifs d'accueil de personnes réinstallées dans le cadre de programmes européens. Des crédits seront également rattachés au titre du volet «migration légale et intégration » en faveur des protégés internationaux, pour des dépenses couvrant l’accompagnement vers le logement autonome et l’emploi ou la formation.
ACTION 1,9 %
16 – Accompagnement des foyers de travailleurs migrants |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
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Autorisations d'engagement | 0 | 8 138 000 | 8 138 000 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 8 138 000 | 8 138 000 | 0 |
Le ministère de l’Intérieur accompagne la rénovation et la modernisation des foyers de travailleurs migrants (FTM) par leur transformation en résidences sociales dans le cadre d’un plan pluriannuel mis en œuvre depuis 1997 et piloté par la commission interministérielle pour le logement des populations immigrées (CILPI). Ce plan vise à mettre fin aux habitats hors norme et indignes (chambres de 7,5 m2 ou dortoirs, cuisines et sanitaires communs) en permettant aux travailleurs migrants d’accéder à un logement individuel, autonome, et conforme aux standards actuels du logement. Il permet également de lutter contre la forte sur-occupation et les activités informelles incompatibles avec les normes de sécurité que connaissent certains foyers. Dans le cadre de ce plan, les résidents bénéficient aussi d’un accompagnement social.
Le financement lié aux opérations de traitement des FTM est assuré par :
- des subventions de l’État au titre du programme 135 (action concernant les aides à la pierre), du programme 104 et de certaines collectivités territoriales ;
- des prêts principalement octroyés par Action Logement et la Caisse des dépôts et consignations ;
- des fonds propres des propriétaires.
Le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants s’applique à 690 foyers qui accueillent environ 100 000 travailleurs immigrés. Parmi ces foyers :
465 ont été traités ou sont en cours de traitement (68 %);
90 ont été démolis ou vendus (13 %) ;
132 demeurent en attente de traitement (19 %).
Ces opérations sont une priorité eu égard à l’état du parc et au besoin d’accompagnement social des travailleurs immigrés vieillissants, des problématiques rendues particulièrement sensibles lors de la crise sanitaire.
Eléments de la dépense par nature
DÉPENSES D’INTERVENTION
Autorisation d’engagement : 8 138 000 €
Crédits de paiement : 8 138 000 €
Pour faciliter la transformation des foyers en résidences sociales et favoriser l’accompagnement social des résidents, l’appui du programme 104 se décline par le versement de subventions aux propriétaires et gestionnaires de foyers principalement, selon un appel à projets annuel afin de :
compenser les pertes d’exploitation liées à la mise en vacance des chambres pendant la période des travaux ;
financer des actions d’ « ingénierie sociale » et d'accompagnement social pour favoriser l'intégration des résidents par un meilleur accès aux droits en luttant notamment contre la fracture numérique et aux soins, Certaines de ces actions s'inscrivent dans le cadre de la détection de la Covid19 et de la vaccination. L'accompagnement social participe à la prévention de l'isolement des résidents les plus âgés, les "Chibanis ».
équiper certains logements en mobilier adapté aux personnes âgées de plus de 60 ans.
Éléments de la dépense par nature |
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 8 138 000 | 8 138 000 |
Transferts aux autres collectivités | 8 138 000 | 8 138 000 |
Total | 8 138 000 | 8 138 000 |
Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs |
| LFI 2021 | PLF 2022 | ||
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Opérateur financé (Programme chef de file) | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
OFII - Office français de l'immigration et de l'intégration (P104) | 257 255 730 | 257 255 730 | 265 332 970 | 265 332 970 |
Subventions pour charges de service public | 238 071 730 | 238 071 730 | 245 832 970 | 245 832 970 |
Transferts | 19 184 000 | 19 184 000 | 19 500 000 | 19 500 000 |
Total | 257 255 730 | 257 255 730 | 265 332 970 | 265 332 970 |
Total des subventions pour charges de service public | 238 071 730 | 238 071 730 | 245 832 970 | 245 832 970 |
Total des dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total des transferts | 19 184 000 | 19 184 000 | 19 500 000 | 19 500 000 |
Les crédits de l'action 11 du programme 104, principale source de financement de l'OFII, connaissent une hausse de 3,1 % selon la répartition suivante :
Par ailleurs, 8,5 M€ seront versés à l'OFII sur l'action 12 au titre de la formation linguistique post-CIR (niveau A2 et B1). Ces crédits figurent dans les mesures de transfert/intervention.
Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file |
Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État
| LFI 2021 | PLF 2022 | ||||||||||
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Intitulé de l'opérateur | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ||||||
sous | hors | dont | dont | sous | hors | dont | dont | |||||
OFII - Office français de l'immigration et de l'intégration |
|
| 1 168 |
|
|
|
|
| 1 187 |
|
|
|
Total |
|
| 1 168 |
|
|
|
|
| 1 187 |
|
|
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Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État
| ETPT |
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Emplois sous plafond 2021 | 1 168 |
Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2021 |
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Impact du schéma d'emplois 2022 | 19 |
Solde des transferts T2/T3 |
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Solde des transferts internes |
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Solde des mesures de périmètre |
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Corrections techniques |
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Abattements techniques |
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Emplois sous plafond PLF 2022 | 1 187 |
Le plafond d'emploi de l'OFII va augmenter de + 19 ETPT par rapport à la LFI 2021, soit 1 187 ETPT.
Cette évolution correspond à la création de la direction territoriale de Mayotte qui pilotera notamment la mise en place du CIR (+ 9 ETP) à partir du 1er janvier 2022 ainsi que le versement des conditions matérielles d’accueil des demandeurs d’asile (+ 10 ETP).