$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,110)

$@FwLOVariable(libelleProg,Aide économique et financière au développement)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance



OBJECTIF    

1 – Contribuer à la mise en œuvre des ODD, en concentrant l'aide sur les pays prioritaires et les priorités stratégiques françaises


S'assurer que les crédits affectés aux fonds multilatéraux de développement, ainsi qu’à l’Agence française de développement (AFD) sont utilisés pour répondre aux priorités géographiques et stratégiques françaises est un objectif central pour la mise en œuvre du programme 110 et de l’aide au développement française. Cette priorisation géographique a été confirmée et renforcée par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février 2018. Les indicateurs retenus permettent d’apprécier la sélectivité géographique et sectorielle de l'aide multilatérale et bilatérale sur les périmètres qui ont une importance particulière pour la France : Afrique subsaharienne (ASS), pays les moins avancés (PMA), Proche-Orient et Moyen-Orient d’une part, financements dédiés à l'adaptation au changement climatique et à son atténuation ainsi qu’à la santé d’autre part.


INDICATEUR        

1.1 – Part des ressources subventionnées des fonds multilatéraux qui sont affectées aux zones géographiques prioritaires

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Afrique subsaharienne

%

71

65

68

64

65

68

PMA

%

81

68

71

66

70

71

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement


Le calcul de l’indicateur intègre les dons et comptabilise l’élément concessionnel des prêts accordés de manière à pouvoir obtenir un indicateur global de répartition géographique. Afin d’obtenir un indicateur agrégé, l’indicateur est ensuite pondéré en fonction de la contribution française à chacun de ces fonds (part en % à la dernière reconstitution du fonds).



La répartition géographique de chaque institution s’établit comme suit :

InstitutionsAnnéePays les moins avancés (PMA)Afrique subsaharienne 
(ASS)
Association internationale de développement
(Banque Mondiale)
202074%72%
202174%72%
Fonds africain de développement
(Banque africaine de développement)
202096%100%
202191%100%
Fonds asiatique de développement
(Banque asiatique de développement)
202038%-
202139%-
Fonds international de développement agricole202072%58%
202154%65%
Fonds vert pour le climat202028%13%
202132%26%
FEM202019%21%
202125%24%

Justification des prévisions et de la cible

La détermination de cible pour cet indicateur doit tenir compte du fait que son évolution est déterminée par les décisions stratégiques des différentes institutions auxquelles la France contribue en tant que l’un des principaux actionnaires mais qu’elle n’est pas seule à prendre. Malgré cette contrainte, un objectif de ciblage géographique de l’aide a été fixé à 65% sur l’Afrique subsaharienne et à 70% sur les PMA pour 2022, permis notamment par la concentration croissante des actions de l’Association internationale de développement et du Fonds africain de développement en Afrique subsaharienne et dans les pays les plus pauvres, reflet des efforts déployés par la France pour faire valoir ses priorités lors des dernières négociations. A noter que la cible est revue à la baisse par rapport au PLF 2020 (ASS : 72 % et PMA : 75 %) du fait de l’intégration du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’environnement mondial dont l’action est du fait de leur spécificité moins concentrée sur l’Afrique et les PMA dans le calcul de cet indicateur.

 

INDICATEUR        

1.2 – Part, dans le coût pour l'Etat des prêts mis en œuvre par l'AFD, des coûts des prêts à destination des priorités géographiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Afrique, Proche-Orient et Moyen-Orient

%

74

68

73

69

70

70

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

Mode de calcul : Cet indicateur suit la part du coût pour l’Etat des prêts mis en œuvre par l'AFD qui est alloué à des financements en Afrique, au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Le coût-État d’un prêt octroyé par l’AFD correspond au coût actualisé des bonifications d’intérêt de ce prêt (financées par le programme 110).

 

L’AFD finance les prêts concessionnels qu’elle octroie dans les États étrangers à l’aide de deux ressources :

(i)  la ressource de marché sous forme d’émissions obligataires ;

(ii)  les crédits budgétaires de bonification des taux d’intérêt des prêts sur le programme 110 de la mission « Aide publique au développement » ;

 

La ressource de marché seule permet de financer des prêts à conditions de marché. Les crédits de bonification permettent d’abaisser le taux de sortie du prêt, en réduisant sur toute la durée du prêt les échéances en intérêt dues par le bénéficiaire.

 

Aussi, le coût-État calculé pour une année donnée (à partir des montants de crédits budgétaires des programmes 110) pourra varier en fonction de l’évolution des taux des marchés financiers influant sur l’actualisation des taux futurs.

Justification des prévisions et de la cible

Le contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2020-2022 entre l’AFD et l’Etat confirme l’objectif de concentration à hauteur de 85% du coût pour l’Etat des financements de l’AFD  (prêts et dons) à destination de l’Afrique, du Proche-Orient et Moyen-Orient. L’indicateur 1.2. décline cet objectif de concentration pour l’activité de prêts uniquement, qui est usuellement moins concentrée sur les pays pauvres prioritaires, donc sur l'Afrique, que l’activité de dons. Il est retenu une cible à 70% pour 2022 et 2023.

 

INDICATEUR        

1.3 – Part des ressources subventionnées des fonds multilatéraux qui sont affectées aux priorités thématiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Climat

%

30

37

46

39

45

46

Santé

%

17,6

20,0

25,4

25

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Institutions multilatérales de développement

Périmètre : Programme 110 (contributions multilatérales) et taxes affectées


L’indicateur « Climat » est ciblé sur la priorité thématique pour laquelle une méthodologie a été définie au niveau international, permettant la comparaison et l’agrégation des résultats. Les banques multilatérales de développement ont en effet défini une méthodologie commune pour définir la contribution d’un projet à la protection du climat (projet financé par la Banque ou par le Fonds correspondant). La contribution d’un projet à la priorité du climat repose essentiellement sur deux aspects principaux qui sont l’adaptation et l'atténuation [1]. Cet indicateur rapporte le montant  des ressources subventionnées des fonds multilatéraux affectés au secteur du climat  au montant total des ressources subventionnées des fonds multilatéraux.


L’indicateur « Santé », créé en PLF 2021, rapporte le montant des ressources subventionnées des fonds multilatéraux affectés au secteur du santé au montant total des ressources subventionnées de ces mêmes fonds multilatéraux expertisés. Les données proviennent à la fois des tableaux budgétaires du P110 ainsi que des données du CAD de l’OCDE.



Indicateur Climat par institution :


InstitutionAnnéeClimat
Association internationale de développement
(Banque Mondiale)
202131%
202031%
Fonds africain de développement
(Banque africaine de développement)
202134%
202044%
Fonds asiatique de développement
(Banque asiatique de développement)
202115%
202036%
Fonds international de développement agricole202145%
202032%
Fonds Vert2021100%
2020100%
Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM)202182%
202077%



Indicateur Santé par institution :


InstitutionAnnéeSanté
Association internationale de développement
(Banque Mondiale)
202118,8%
Fonds africain de développement
(Banque africaine de développement)
20216,9%
Fonds asiatique de développement
(Banque asiatique de développement)
202111,6%
Fonds international de développement agricole20210,0%
International Financial Facility for Immunisation (IFFiM)2021100%


[1] Voir le rapport conjoint des Banques multilatérales de développement sur la finance verte pour l’année 2018 intitulé «Joint report on multilateral development banks’ climate finance »

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur : Climat

Sous l’impulsion de la France notamment en amont de la COP 21, la lutte contre le changement climatique et ses effets est devenue une priorité pour les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement. Les fonds étudiés ici font partie de groupes ayant des objectifs clairs et ambitieux en matière de climat (groupe Banque mondiale, groupe Banque asiatique et groupe Banque africaine, Fonds vert pour le climat et Fonds pour l’environnement mondial (FEM)). La prévision pour cet indicateur est de 45 % pour le PLF 2022 avec une cible à 46 % pour 2023. La prévision 2021, revue à la baisse, reflète la nature générale des investissements pour fournir un soutien rapide aux Etats dans le contexte des crises économique et sanitaire liée à la Covid-19.

 

Sous-indicateur : Santé

L’action de la France en matière de santé se fait principalement par le canal multilatéral. La détermination de la cible pour cet indicateur tient compte du fait que son évolution est déterminée par les décisions stratégiques des différentes institutions auxquelles la France contribue en tant que l’un des principaux actionnaires mais qu’elle n’est pas seule à prendre, comme l’Association Internationale de développement (AID) en réponse à la crise sanitaire de la COVID-19. La prévision pour cet indicateur a été revu à la hausse à 25 % pour la cible 2023 (LF 2021 à 19 %) avec principalement la Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFiM), mécanisme de financement de l’Alliance du vaccin (GAVI). Cette hausse s’explique par les décisions intervenues lors des dernières reconstitutions de l’Association internationale de développement (AID-19) et du Fonds africain de développement (FAD-15) pour lesquelles l’accent a été mis sur la santé suite à la crise sanitaire.

 

INDICATEUR        

1.4 – Part des prêts de l'AFD qui sont affectés aux priorités thématiques du CICID

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Part des prêts du groupe AFD ayant un co-bénéfice climat

%

52

51

50

53

50

50

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées


Cet indicateur rapporte le montant de prêts octroyés par le groupe AFD dans les Etats étrangers avec un co-bénéfice climat au montant total de prêts octroyés par le groupe AFD sur l’année. Les prêts octroyés sont les prêts ayant été votés par le Conseil d’administration de l’Agence, les comités spécialisés en émanant ou approuvés par le Directeur général de l’Agence sur délégation du Conseil (ex : Comité des Etats étrangers). Le co-bénéfice climat est évalué par les équipes de l’AFD sur la base de critères au moins aussi contraignants que ceux du Comité d’aide au développement de l’OCDE.

Justification des prévisions et de la cible

Le contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2020-2022 de l’AFD, en cours de finalisation, confirme l’objectif que 50% des financements de l’Agence doivent être à co-bénéfices climat (en incluant Proparco). Cet indicateur et la cible de 50% qui lui est associée déclinent cet objectif pour l’activité de prêts. La part des prêts avec un co-bénéfice climat peut fluctuer légèrement autour de cette cible.

 

OBJECTIF    

2 – Assurer une gestion efficace et rigoureuse des crédits octroyés à l'aide au développement


Le renforcement de l'efficacité des politiques d’aide publique au développement (APD) et la maximisation des moyens financiers disponibles font l’objet d’une attention particulière au niveau international et dans le cadre de la montée en charge de l’APD française vers la cible de 0,55 % du revenu national brut. La France met en œuvre cet objectif à travers (i) une utilisation rigoureuse des ressources budgétaires consacrées à son effort d’APD et (ii) un renforcement des actions d’évaluation, au niveau national et international en lien avec les autres bailleurs de fonds.


Trois indicateurs ont été retenus pour cet objectif :

  • le premier vise à apprécier l'effet de levier de l'Agence française de développement (AFD) dans son activité de prêt dans les Etats étrangers;
  • la deuxième analyse la capacité des fonds multilatéraux à mener des projets de qualité ;
  • le troisième vise à quantifier les frais de gestion de l’aide multilatérale.


INDICATEUR        

2.1 – Effet de levier de l'activité de prêts de l'AFD

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Montant d’APD générée par les prêts dans les Etats étrangers de l’AFD par euro d’effort financier de l’Etat

5,2

5,1

4,6

4,0

3,5

3,0

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : AFD

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées


Cet indicateur remplace l’ancien indicateur d’effet de levier et mesure l'impact en APD des bonifications apportées à l’AFD pour prêter aux pays en développement. L’OCDE a fait évoluer sa méthodologie de calcul de l’APD générée par des prêts en prenant en compte leur élément-don et non leur seul volume, pour mieux prendre en compte les différences de situations financières entre contreparties bénéficiaires et diminuer l’incitation à octroyer d’importants montants à des pays émergents plutôt que des montants plus faibles et plus bonifiés à des contreparties plus fragiles. L’ancien indicateur d’effet de levier correspondait à l’ancienne comptabilisation de l’APD uniquement basée sur le volume. Ce nouvel indicateur est plus vulnérable à des facteurs exogènes comme les taux d’intérêts.



Justification des prévisions et de la cible

La méthodologie de calcul de l’APD (qui vise à refléter l’élément-don de chaque prêt) est très sensible à l’évolution des taux d’intérêt. A niveau de crédits budgétaires donné, une remontée des taux d’intérêt dégrade mécaniquement l’indicateur puisque le taux d’actualisation utilisé par l’OCDE est fixe. La remontée anticipée des taux d’intérêts devrait donc réduire cet indicateur en 2022 et 2023.

Par ailleurs, l’indicateur rapporte le montant d’APD générée pendant l’année courante par les décaissements de prêts au coût-Etat des autorisations d'engagement (AE) engagées la même année. Sachant qu’il existe toujours un délai entre l’engagement du montant total et le déboursement des prêts (souvent décaissés progressivement), la forte croissance d’activité de l’AFD ces dernières années se traduit par un décalage entre les engagements et les décaissements, et donc l’APD qu’ils génèrent.

La prévision 2022 et 2023 de baisse de cet indicateur prend donc en compte l’impact de ces deux facteurs.


 

INDICATEUR        

2.2 – Capacité des fonds multilatéraux à mener avec succès des projets compatibles avec la réalisation de leurs objectifs de développement

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Part des projets des fonds multilatéraux qui sont jugés au moins satisfaisants dans la réalisation de leurs objectifs de développement

%

72,4

56

73

80

80

80

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées


Les résultats présentés sont en constante évolution, car seule une fraction des projets achevés en année n est évaluée dans l’année n. À ce titre, la valeur des indicateurs pour les années passées a été mise à jour par rapport au PAP 2020 pour intégrer les résultats des évaluations de projets achevées depuis.


L’appréciation des sous-indicateurs de suivi par institution doit être faite sur une base pluriannuelle. Afin de disposer d’une cohorte de projets suffisante, du fait d’un faible nombre de projets achevés l’année fiscale n-1 et dont l’évaluation est terminée en début d’année n, les sous-indicateurs par fonds sont calculés sur la base d’une moyenne sur trois ans. Au regard des délais de mise en œuvre des projets, les évaluations portent généralement sur des projets qui ont donc été financés 7 à 10 ans auparavant.


Les variations à la hausse ou la baisse de ces sous-indicateurs doit être interprétée de façon très prudente à plusieurs titres. D’une part, les sous-indicateurs sont les résultats de moyennes pluriannuelles glissantes dont les tendances ne peuvent être appréciées qu’au long terme. D’autre part, les unités d’évaluation indépendantes des groupes des banques multilatérales de développement utilisent des indicateurs multiples pour établir la performance d’un projet qui ne sont pas toujours parfaitement identiques. La comparaison entre fonds doit donc être réalisée en tenant compte de ces différences méthodologiques.


Evaluations des projets par institution

InstitutionAnnéePart des projets évalués satisfaisants ou mieux 
Association internationale de développement
(Banque Mondiale)
202077,46%
202177,46%
Fonds africain de développement
(Banque africaine de développement)
202083,18%
202189,64%
Fonds asiatique de développement
(Banque asiatique de développement)
202075,76%
202174,50%
Fonds international de développement agricole202083,33%
202192,45%

Justification des prévisions et de la cible

Depuis 2020, cet indicateur, initialement calculé sur les résultats de la Banque Mondiale, a été élargi à d’autres institutions afin d’avoir une vision plus réaliste de l’efficacité de notre aide publique et de l’utilisation des ressources budgétaires qui y sont consacrée vers des projets de qualité.

L’objectif pour 2022 et 2023 a été revu à la hausse à 80 % par rapport au PLF 2021 (73 %) suite à une mise à jour des données provenant du Fonds africain de développement et du Fonds international de développement agricole (la méthodologie adoptée est désormais plus en ligne avec celle des autres fonds). Cet objectif est à la fois réaliste et ambitieux alors que la France manifeste son souhait de voir les fonds multilatéraux de développement améliorer l’efficacité de leurs processus et de leurs projets.

 

INDICATEUR        

2.3 – Frais de gestion du programme 110

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Frais de gestion sur le canal multilatéral

%

10

9,5

10

10

10

10

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : DG Trésor / Banques multilatérales de développement

Périmètre : Programme 110 et taxes affectées

 

L’indicateur calcule le rapport entre le montant des frais de gestions des fonds multilatéraux de développement (dépenses de personnel, dépenses de fonctionnement, autres frais administratifs) et le montant de l’ensemble des engagements totaux de l’institution. Une moyenne pondérée de ces ratios en fonction du montant de la contribution française au fonds est ensuite réalisée. On prend ainsi les contributions de l’année N-1, rapportées aux dernières données connues s’agissant des frais de gestion.

 

Cependant, les coûts administratifs des fonds multilatéraux de développement sont influencés non seulement par l'efficacité des interventions, mais également par d’autres aspects de leurs missions de développement, telles que la production et la diffusion de connaissances, l’aide aux pays vulnérables et l’application de garanties sociales et environnementales. Il est enfin à noter que le périmètre comptable et la définition des dépenses comptabilisées comme frais de gestion administratifs peut varier selon les différents fonds multilatéraux, et que les frais en cascades ne sont pas comptabilisés dans cet indicateur. Par ailleurs, les pays les moins avancés sont les premiers bénéficiaires des fonds étudiés ici (cf indicateur supra sur les PMA) et nécessitent généralement un plus fort investissement technique et humain dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets. 

 

L'indicateur vise à évaluer le montant des frais administratifs qu’engagent les banques et fonds multilatéraux de développement auxquels la France contribue pour assurer leurs interventions. Cela étant dit, une interprétation très prudente doit être faite des variations à la hausse ou la baisse de l’indicateur. Une valeur en hausse indique soit une croissance plus importante des frais de gestion proportionnellement à celle du montant des engagements totaux de l’institution, soit une baisse du montant total des engagements, à frais de gestion constants. La stabilité du ratio est au minimum souhaitée : elle indique que le montant des frais de gestion augmente au même rythme que celui des engagements de l’institution.

 

A noter enfin qu’une part importante des frais de gestion ici calculés et affichés ne sont pas portés par nos contributions mais payés par les clients eux-mêmes, par exemple via les intérêts qu’ils payent sur les prêts concessionnels.

Justification des prévisions et de la cible

L’indicateur est stable dans le temps et reflète la volonté de la France ainsi que de plusieurs autres actionnaires de modérer le budget administratif des fonds multilatéraux de développement. Dans le cadre de la volonté du gouvernement d'une aide plus transparente et efficace, avec pour objectif une redevabilité accrue sur les résultats des projets, il apparaît nécessaire de maintenir les frais de gestion sur le canal multilatéral a un niveau relativement faible, soit aux environs de 10% des engagements annuels de l’institution.