$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,145)

$@FwLOVariable(libelleProg,Épargne)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme



 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Épargne logement

0

60 131 884

60 131 884

0

60 131 884

60 131 884

02 – Instruments de financement du logement

0

76 541

76 541

0

76 541

76 541

Total

0

60 208 425

60 208 425

0

60 208 425

60 208 425



Parmi les produits d’épargne, on distingue notamment :

 

  1. Les produits d’épargne réglementée tels que le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le livret d’épargne populaire (LEP) : ces produits disposent de caractéristiques attractives pour les épargnants (épargne parfaitement liquide, rémunération adaptée, garantie de l’État, défiscalisation des intérêts, exonération de contributions sociales). Une partie des dépôts sur ces produits d’épargne est centralisée au Fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et constitue une ressource privilégiée pour le financement du logement social ;
  2. Les produits d’épargne logement (compte épargne logement - CEL ; plan d’épargne logement - PEL) : ce sont des produits essentiellement destinés à soutenir l’effort d’épargne des ménages souhaitant réaliser un projet immobilier. Le PEL permet notamment aux ménages de se constituer un apport personnel, éventuellement bonifié par une prime d’État s’il a été ouvert avant le 1er janvier 2018, et de souscrire un prêt d’épargne logement. Le paiement des primes est imputé sur le budget de l’État.

 

Différents dispositifs de soutien au financement du logement induisent également une dépense budgétaire pour l’État : il s’agit de reliquats des prêts spéciaux du Crédit Foncier accordés avant 1977, des prêts aidés pour l’accession à la propriété dont le contrôle induit des frais qui sont pris en charge par le programme 145.

 

L’État encourage enfin les placements dans d’autres produits d’épargne, à travers les dépenses fiscales rattachées au programme 145. En particulier, le régime d’imposition des contrats d’assurance-vie est structuré pour favoriser une détention longue de l’épargne. L’épargne en assurance-vie présente l’avantage d’être liquide pour les assurés tout en se traduisant par des passifs longs pour les assureurs, ce qui leur permet de tenir un rôle d’investisseurs de long terme et de contribuer ainsi au financement des entreprises (actions, obligations et immobilier).

 

 

1. Données relatives à l’épargne des ménages

 

Encours des produits d'épargne réglementée à fin décembre 2020 : 

 

(Unité : Md€)

Encours

Dont intérêts capitalisés

Livret A

326,5

1,6*

Livret développement durable et solidaire

121,8

0,6

LEP

39,4

-

Livret jeune

5,8

 -

CEL

31,5

6,5**

PEL

294,5

PEP

45,6
PEP assurances)

15,1 
(PEP bancaires)


Non disponible

 

Commentaires techniques :

* Les intérêts capitalisés sur les livrets A et sur les livrets Bleu ne sont plus distingués : l’article 145 de la loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie en a fusionné les modes de fonctionnement.

** Intérêts accumulés dans l'année sur CEL et PEL confondus.

Sources des données :

SGFGAS - DG Trésor - Banque de France - Caisse des dépôts et consignations - FFA.

 

 

2. Évolution de la répartition de l'épargne des ménages 

 

 

Unité

2017

2018

2019

2020

définitif

semi-définitif

semi-définitif

provisoire

Liquidités et épargne contractuelle

Md€ (%)

1 491,2

30%

1 560,6

33%

1 649,6

32%

1 811,7

32%

Obligations

Md€ (%)

51,2

1%

43,9

1%

40,8

1%

38,9

1%

Actions et participations

Md€ (%)

1 215,2

24%

1 163,7

24%

1 334,9

26%

1 380,4

24%

OPCVM généraux

Md€ (%)

323,1

6%

271,7

6%

297,3

6%

302,4

5%

Assurance-vie

Md€ (%)

1 932,7

39%

1 911,6

40%

2 073,4

40%

2 132,2

38%

Total

Md€ (%)

5 013,4

100 

4 758,2

100%

5 216,8

100 

5 665,6

100 

 

 

Commentaires techniques :

Les liquidités comprennent les dépôts transférables, les placements à vue, les livrets A, les livrets de développement durable et solidaire, les livrets jeunes, les comptes épargne-logement ainsi que les livrets d’épargne populaire, les livrets ordinaires, les placements à échéance et les OPC monétaires.

L'épargne contractuelle est constituée principalement des plans d’épargne logement et des plans d’épargne populaire. Les actions et participations regroupent les actions, cotées ou non, et les parts sociales détenues en direct par les ménages.

Sources des données :

Comptes financiers annuels de la Banque de France (base 2014).

 


 

Dépenses pluriannuelles

 

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)


Estimation des restes à payer au 31/12/2021

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2020
(RAP 2020)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2020 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2020
 

 

AE (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2021

515 390

 

0

 

62 925 292

 

63 272 214

 

0

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2022

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP au-delà de 2024

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2021

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2022
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2023
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE antérieures à 2022

0

 

0
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2022
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2022
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2023
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE nouvelles en 2022

60 208 425
0

 

60 208 425
0

 

0

 

0

 

0

 

Totaux

 

60 208 425

 

0

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2022

 

 

CP 2022 demandés
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022
 

 

CP 2023
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP au-delà de 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

 

100,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

Les dépenses liées à la mise en œuvre du programme « Épargne » sont annuelles. Les crédits sont donc programmés en AE = CP. Les dépenses du programme 145 sont programmées de la manière suivante :

 

  • S'agissant de l'action 01, depuis le 1er janvier 2021, la SGFGAS est chargée pour le compte de l'État de la liquidation des primes d’épargne logement. Le compte de l’Etat tenu par le mandataire et destiné à permettre le paiement des primes est alimenté par une provision sur une période qui ne peut excéder quatre mois. En fonction des pièces fournies par la SGFGAS et des informations susceptibles d’avoir un impact sur le montant des primes à verser (prévisions de consommation de crédits), la DG Trésor fixe et verse le montant de la provision. La SGFGAS informe la DG Trésor lorsque le solde du compte de l’Etat est inférieur au tiers de la dépense du mois précédent et peut lui adresser une demande de provision. Dans le cadre du marché attribué à la SGFGAS, l’État verse trimestriellement une commission de gestion et rembourse les frais exposés par la société. Enfin, l’Etat rembourse également chaque trimestre à la SGFGAS, en charge du contrôle des opérations d’épargne-logement, les frais exposés au titre de ce contrôle.
  • S'agissant de l'action 02, les dépenses sont effectuées en compensation exacte des frais engagés par la SGFGAS (pour la gestion et le contrôle des prêts conventionnés) et par le Crédit Foncier (pour la bonification et la gestion de prêts à l’accession aujourd’hui en extinction). La dépense liée au paiement de bonifications sur des contingents de prêts très anciens, en extinction, est réalisée sur la base de prévisions établies de manière concertée avec le Crédit Foncier.

 

 

Justification par action

 

ACTION    99,9 %

01 – Épargne logement


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

60 131 884

60 131 884

0

Crédits de paiement

0

60 131 884

60 131 884

0


L'action 01 porte sur le dispositif d’épargne-logement.

 

Les produits d’épargne logement (CEL et PEL) donnent à leur détenteur le droit à l’octroi d’un prêt épargne logement dont les caractéristiques sont déterminées dès l’ouverture du CEL ou du PEL, notamment le taux d’intérêt du prêt accordé au titre d’un PEL et le montant du prêt qui varie en fonction des intérêts acquis. Ces deux produits permettent également d’obtenir, sous certaines conditions (ouverture avant le 1er janvier 2018 et souscription d’un prêt épargne logement, à l’exception des plans ouverts avant le 12 décembre 2002 [1]), une prime versée par l’État dont le montant est plafonné et calculé en fonction des intérêts acquis pendant la phase d’épargne. La principale différence entre un CEL et un PEL réside dans le degré de liquidité (et donc de rémunération) du produit : les dépôts d’un PEL sont bloqués pendant quatre ans minimum et le seul retrait possible est celui de l’intégralité des fonds déposés ; s’agissant d’un CEL, qui est sans limitation de durée, les retraits peuvent être partiels.

 

Ces produits permettent aux ménages de se constituer un apport personnel en vue d’emprunter. Le CEL est plutôt destiné au financement de petites opérations (travaux d’amélioration, achat de matériel), tandis que le PEL cible des investissements immobiliers plus importants (achat de logement, rénovation de l’habitat ou réhabilitation).

 

Par ailleurs, les dépôts d’épargne logement constituent pour les établissements bancaires distributeurs de ces produits, une ressource stable et importante sur laquelle s’appuie notamment leur gestion actif-passif.

 

La dépense budgétaire est déclenchée par la clôture des PEL et la mobilisation des CEL ouverts avant le 1er janvier 2018, sous réserve de la souscription d'un prêt épargne logement pour les CEL et pour les PEL ouverts après le 12 décembre 2002. La dépense n’est pas directement maîtrisable dans la mesure où elle dépend des droits à prime acquis pendant la phase d’épargne dans les conditions définies à l’ouverture du plan ou du compte et de la décision de l’épargnant qui peut être influencée par de nombreux facteurs (évolution du marché immobilier et des taux d’intérêt des prêts de droit commun, arbitrage avec d’autres produits d’épargne, évolution de la réglementation…).

 

L’efficacité du dispositif d’épargne logement vis-à-vis du financement du logement doit être régulièrement évaluée, en tenant compte notamment de l’effet induit sur la dépense budgétaire des décisions de clôture des PEL ou de mobilisation des CEL. C’est dans le respect de ces principes que plusieurs réformes sont intervenues ces dernières années :

 

  • une première réforme est entrée en vigueur le 1er mars 2011, avec l’objectif de recentrer le PEL sur les projets d’accession à la propriété d’une résidence principale, tout en prenant en compte les impacts environnementaux. Ainsi, pour les plans ouverts à compter de cette date, le versement de la prime d’épargne logement est désormais conditionné à la souscription d’un prêt épargne logement d’un montant minimum de 5 000 €. Le montant de la prime est modulé selon le niveau de performance énergétique du logement : la prime est plafonnée à 1 000 €, mais peut s’élever jusqu’à 1 525 € en cas d’acquisition ou de construction d’un logement dont le niveau de performance énergétique globale est supérieur à celui qu’impose la législation en vigueur ;
  • une deuxième réforme est intervenue le 1er février 2015, concernant uniquement les PEL ouverts à compter de cette date. Le taux de rémunération a été fixé à 2 % pour les plans ouverts à compter du 1er février 2015 et le taux d’intérêt des prêts PEL à 3,20 % contre 4,20 % pour les prêts PEL des plans ouverts entre août 2003 et janvier 2015 ;
  • le taux de rémunération des plans a été fixé à 1,50 % à compter du 1er février 2016 puis à 1 % à compter du 1er août 2016. Le taux d’intérêt du prêt accordé au titre d’un plan épargne logement ouvert à compter du 1er février 2016 est de 2,70 % et de 2,20 % pour les plans ouverts à compter du 1er août 2016 ;
  • enfin, le PEL étant désormais principalement utilisé comme produit d’épargne, la loi de finances initiale pour 2018 a supprimé définitivement la prime d’épargne logement à compter du 1er janvier 2018. Cette décision s’est inscrite dans le cadre du prélèvement forfaitaire unique (PFU) mis en place en 2018 dans le but d’assurer davantage de neutralité fiscale et budgétaire entre les différents produits d’épargne.

 

La gestion extinctive des primes d’épargne logement prendra encore plusieurs années, dans la mesure où l’encours des PEL et des CEL éligible à la prime d’Etat s’élève environ 313 Md€ fin décembre 2020 et où le montant de la provision inscrite dans le compte général de l’État au titre du stock des primes PEL ante 2002 ressort, à fin 2020, à 1,26 Md€.

 

[1] Pour les PEL et CEL ouverts avant cette date, la prime d’Etat est versée automatiquement à la clôture du PEL/CEL, sans condition de souscription à un prêt d’épargne-logement.

 


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

1 027 986

1 027 986

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

1 027 986

1 027 986

Dépenses d’intervention

59 103 898

59 103 898

Transferts aux ménages

59 103 898

59 103 898

Total

60 131 884

60 131 884

 

1. Frais de gestion : 1,03 M€ (en AE en CP).


- Commission et frais de gestion des primes d’épargne-logement (477 986 € en AE et CP) :


Le marché portant sur la sélection de l’opérateur chargé de la gestion des primes d’épargne logement pour le compte de l’Etat a été conclu le 25 mai 2020 avec la SGFGAS, en remplacement du Crédit Foncier qui assurait cette prestation depuis l’origine de l’épargne logement.


L’opérateur est chargé de verser les primes d’épargne logement aux établissements bancaires, à charge pour ces derniers de reverser lesdites primes à leurs titulaires. De plus, l’opérateur consolide l’information concernant notamment la répartition, en nombre et en montant, des primes d’épargne logement demandées, versées et restituées au titre des PEL et des CEL.


Sur la base de ce marché, les frais de gestion sont évalués pour 2022 à  430 486 €. Ces frais sont constitués d’une part des charges de personnel, des charges générales (loyers et charges locatives, téléphonie…), des coûts de fonctionnement (fournitures, documentation, frais postaux…), et d’autre part des coûts liés aux développements informatiques. La rémunération (commission de gestion) est évaluée à 47 500 €.



- Frais de gestion de la SGFGAS pour son intervention dans le suivi des opérations d’épargne logement (550 000 € en AE et CP) :


Depuis 2014, la SGFGAS est chargée de l’animation réglementaire, du reporting statistique et du contrôle des opérations d’épargne logement avec une montée en puissance progressive de ces différentes fonctions. Le contrôle des opérations d’épargne logement s’effectue en coordination entre la SGFGAS et la direction générale des finances publiques (DGFiP) qui exerce de son côté un contrôle sur l’ensemble des produits d’épargne réglementée. En contrepartie des frais exposés pour l’exercice de sa mission relative à l’épargne logement, la SGFGAS recevra en 2022 un montant prévisionnel de 550 000 € en AE et en CP.


En conséquence, les frais de fonctionnement pour l’action 01 sont évalués en 2022 à 1 027 986 € en AE et en CP.



2. Dépenses d’intervention : 59,1 M€ (en AE et CP).


Les dépenses d’intervention de l’action 01 concernent le versement de la prime d’épargne logement à laquelle ont droit les titulaires de PEL ou de CEL, dans le respect des conditions fixées par la réglementation. Plusieurs événements peuvent ainsi conduire au versement de primes :


  • le PEL ou le CEL doivent être ouverts avant le 1er janvier 2018 ;
  • la simple clôture d’un PEL pour les plans ouverts avant le 12 décembre 2002 ;
  • la clôture d’un PEL et la souscription d'un prêt d’épargne logement pour les plans ouverts à compter du 12 décembre 2002 ;
  • la clôture d’un PEL et la souscription d’un prêt d’épargne logement d’un montant de 5 000 € minimum pour les plans ouverts à compter du 1er mars 2011 ;
  • l’utilisation, par le détenteur d’un CEL, de ses droits à prêt à compter du dix-huitième mois suivant l’ouverture du compte.


La dépense budgétaire correspond ainsi au paiement des primes liées aux CEL et aux PEL. Le dispositif est à « guichet ouvert » dans la mesure où ni le nombre de PEL et de CEL ni le montant global des primes à payer ne sont contingentés.


L'estimation de la dépense budgétaire associée consiste en deux prévisions : l’une relative aux primes CEL ; l’autre relative aux primes PEL.



- Concernant la dépense liée aux comptes épargne logement, la baisse tendancielle constatée depuis plusieurs années s’est accentuée au cours de la période récente :


  • en 2013, 51 676 primes ont été versées pour un montant de 13,3 M€,
  • en 2014, 33 654 primes versées pour un montant de 8 M€,
  • en 2015, 13 499 primes versées pour un montant de 2,9 M€,
  • en 2016, 5 529 primes versées pour un montant de 1,1 M€,
  • en 2017, 1 979 primes versées pour un montant de 0,4 M€,
  • en 2018, 931 primes versées pour un montant de 0,2 M€,
  • en 2019, 609 primes versées pour un montant de 0,1 M€,
  • en 2020, 238 primes versées pour un montant de 0,1 M€.


L’exécution prévisionnelle révisée au titre de l’année 2021 (0,2 M€) est cohérente au regard de la baisse de l’encours de CEL et du niveau constaté de la dépense au titre du premier semestre 2021 (0,03 M€).


Ces informations et le niveau de l’encours (fonction du taux de rémunération) ont conduit à retenir pour 2022 un montant de primes CEL de 0,2 M€.



- L’évaluation de la dépense liée aux plans d’épargne logement repose sur les éléments d’information suivants :


  • des statistiques générationnelles semestrielles fournies par les principaux établissements bancaires, à partir desquelles il est possible de connaître le nombre de PEL ouverts à la fin de chaque année, le montant de l’encours des dépôts PEL ainsi que le montant moyen de prime acquise pour chaque génération de plans ;
  • l’évolution du montant de primes PEL versées : les résultats obtenus étant pondérés par la prise en compte de l’évolution mensuelle des dépenses liées aux primes PEL sur la période 2011-2020 et sur le premier semestre de 2021 ;
  • l’évolution du taux de clôture des PEL dans leur ensemble ;
  • l’évolution des taux d’intérêt.


L’analyse comparative de l’ensemble de ces données, associée à la prise en compte des effets de la réglementation fiscale en vigueur, permet, dans une certaine mesure, d’extrapoler pour l’année à venir les taux de clôture de l’ensemble des générations de PEL et d’en déduire le montant de primes à payer. Néanmoins, indépendamment des facteurs conjoncturels ou économiques qui influencent les épargnants dans leur décision de clôturer ou non leur PEL, voire de souscrire ou non un prêt immobilier d’épargne logement, la prévision de leur comportement comprend nécessairement une part d'incertitude, source d'imprécision pour la prévision de la dépense budgétaire.


Ce tableau montre l’évolution depuis 2015 des encours de PEL par grandes catégories de plans :





  • PEL ouverts avant le 12 décembre 2002, dont la durée de vie n'est pas limitée et pour lesquels le versement de la prime est automatique à la clôture du plan : la part diminue de manière sensible entre 2015 et 2020, passant de 22 % des encours à 17 % ;
  • PEL ouverts entre le 12 décembre 2002 et le 28 février 2011 dont la durée de vie n'est pas limitée et pour lesquels le versement de la prime est conditionné à la souscription d’un prêt d’épargne-logement sans fixation de montant : la part d’encours de ces PEL est passée de 29 % à 21 % entre 2015 et 2020 ;
  • PEL ouverts à compter du 1er mars 2011 et de plus de 4 ans, dont la durée de détention est limitée à 15 ans et pour lesquels le versement de la prime est conditionné à la souscription d’un prêt d’épargne-logement de 5 000 € minimum : la part passe de 6 % en 2015 à 55 % en 2020 ; Cette hausse est liée aux dernières générations de PEL rémunérés à 2,5 % qui ont désormais plus de 4 ans et dont le volume d’encours est significatif ;
  • PEL de moins de quatre ans, qui ne sont pas encore susceptibles de donner lieu à prime : l’encours passe de 43 % à 2 %, entre 2015 et 2020, en lien notamment avec un taux de rémunération du PEL qui est passé en 2016 à 1 % ;
  • PEL ouverts à compter du 1er janvier 2018 qui ne bénéficient pas de la prime : ces PEL représentent 4 % de l’encours en 2020.


Sur la base de ces éléments, un montant prévisionnel de primes liées aux plans d'épargne logement a été évalué pour 2022 à 58,9 M€.



En conclusion, s'agissant des dépenses d'intervention, le montant prévisionnel pour 2022 de primes d’épargne-logement s'élève à :


  • 58,9 M€ en AE et CP pour les PEL ; sur la base des versements enregistrés au premier semestre 2021, le montant budgété correspond ainsi à environ 54 000 primes PEL susceptibles d’être versées pour un montant moyen d'environ 1 100 € par PEL ;
  • 0,2 M€ en AE et CP pour les CEL, sur la base de l’exécution budgétaire du 1er semestre 2021. Elle correspond à une estimation d’environ 800 primes CEL d'un montant moyen de 240 €.


[1] Depuis le 1er juillet 2016, la SGFGAS assure la collecte auprès des établissements de crédits des données statistiques relatives à l’épargne logement et réalise un reporting ad hoc.


[2] Au 10ème anniversaire du PEL, sont soumis aux prélèvements sociaux les intérêts capitalisés depuis l’origine, puis, après 10 ans, et « au fil de l’eau », les nouveaux intérêts générés chaque année (article 10 de la loi n°2005-1579 du 19 décembre 2005 de financement de la sécurité sociale pour 2006). De plus, les nouveaux intérêts générés sur des PEL détenus depuis plus de 12 ans sont assujettis à l’impôt sur le revenu (article 7 de la loi n°2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006).


 

ACTION    0,1 %

02 – Instruments de financement du logement


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

76 541

76 541

0

Crédits de paiement

0

76 541

76 541

0


L’action 02 retrace l’intervention de l’État au niveau des prêts du secteur aidé gérés par le Crédit Foncier et des prêts conventionnés contrôlés par la SGFGAS, l’ensemble de ces prêts concourant à l’amélioration de l’accession à la propriété.

 

Cette action finance principalement :

 

  • des bonifications d’intérêts et des commissions de gestion de prêts à l’accession à la propriété accordés aux personnes physiques par le Crédit Foncier dans le cadre de dispositifs aujourd’hui fermés et en extinction ;
  • des frais de gestion et de contrôle des prêts conventionnés toujours en vigueur par la SGFGAS.

 

Les partenaires de l’État sont le Crédit Foncier, la Compagnie de financement foncier (société de crédit foncier créée en application des articles L.515-13 et suivants du code monétaire et financier, filiale du Crédit Foncier) qui reçoit des bonifications et commissions de gestion de l’État pour mener à bien ses actions, ainsi que la SGFGAS pour les frais de contrôle des prêts conventionnés.

 

L’État peut également verser d’éventuelles dotations d’équilibre au fonds de garantie du secteur aidé géré par le Crédit Foncier.

 

 

Présentation des dispositifs :

 

Prêts spéciaux du Crédit Foncier

Les prêts spéciaux du Crédit Foncier sont constitués de prêts des régimes antérieurs à 1977 et de prêts accordés en outre-mer, ces prêts bénéficiant de bonifications d’intérêts. Ce dispositif fermé est en voie d'extinction.

 

Prêts aidés pour l'accession à la propriété

Il s’agit de bonifications d’intérêts sur les prêts aidés pour l'accession à la propriété (PAP) et du financement de l’activité de contrôle des prêts conventionnés assurée par la SGFGAS.

 


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

76 541

76 541

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

76 541

76 541

Dépenses d’intervention

 

 

Transferts aux ménages

 

 

Total

76 541

76 541

 

Commission de gestion sur prêts dans les DOM (prêts spéciaux du Crédit Foncier) : 21 541 € (en AE et CP).

Ces commissions de gestion (prévisions du CFF) sont en extinction, en lien avec la fin du dispositif, et sont estimées à 21 K€.

 

Frais de gestion et de contrôle dus au titre des prêts conventionnés (prêts aidés pour l'accession à la propriété) : 55 000 € (en AE et CP).

Les frais de gestion des Prêts Conventionnés de la SGFGAS sont stabilisés sur la période 2020-2022. Ces frais pourraient évoluer, comme pour ceux de l'épargne logement, en fonction des ETP affectés à ces missions de contrôles. Ils sont estimés à 55 K€.

 

Bonifications d’intérêts sur des prêts relevant de régimes antérieurs à 1977, dont prêts DOM (prêts spéciaux du Crédit Foncier).

Les dernières demandes d’indemnisation du CFF sur cette ligne sont intervenues en 2021. Cette partie du dispositif étant dorénavant éteinte, aucune dépense n'est prévue pour 2022.