$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,180)

$@FwLOVariable(libelleProg,Presse et médias)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme



 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Relations financières avec l'AFP

0

134 976 239

134 976 239

0

134 976 239

134 976 239

02 – Aides à la presse

0

179 186 325

179 186 325

0

179 186 325

179 186 325

05 – Soutien aux médias de proximité

0

1 831 660

1 831 660

0

1 831 660

1 831 660

06 – Soutien à l'expression radiophonique locale

0

33 098 639

33 098 639

0

33 098 639

33 098 639

07 – Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT)

0

1 666 500

1 666 500

0

1 666 500

1 666 500

Total

0

350 759 363

350 759 363

0

350 759 363

350 759 363




Évolution du périmètre du programme


   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

 

 

 

+62 300 000

+62 300 000

+62 300 000

+62 300 000

Transfert des crédits liés à la compensation de La Poste pour l'aide au transport postal

134 ►

 

 

 

+62 300 000

+62 300 000

+62 300 000

+62 300 000

Transferts sortants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)


Estimation des restes à payer au 31/12/2021

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2020
(RAP 2020)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2020 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2020
 

 

AE (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2021

50 743 898

 

0

 

318 712 532

 

324 912 525

 

48 410 873

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2022

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP au-delà de 2024

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2021

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2022
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2023
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE antérieures à 2022

48 410 873

 

12 348 445
0

 

7 942 590

 

5 178 732

 

22 941 106

 

AE nouvelles pour 2022
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2022
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2023
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE nouvelles en 2022

350 759 363
0

 

338 410 918
0

 

4 078 268

 

3 241 092

 

5 029 085

 

Totaux

 

350 759 363

 

12 020 858

 

8 419 824

 

27 970 191

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2022

 

 

CP 2022 demandés
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022
 

 

CP 2023
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP au-delà de 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

 

96,48 %

 

1,16 %

 

0,92 %

 

1,43 %

 

S’agissant des aides à la presse, l’écart entre la consommation d’AE et celle de CP est principalement lié aux modalités de gestion du fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP), créé en 2012, constitué des anciens fonds d’aide à la modernisation de la presse (FDM) et d’aide au développement des services de presse en ligne (SPEL) et dont les trois sections initiales ont été fusionnées en 2014, ainsi qu’aux modalités de gestion du fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse (FSEIP), créé en 2016.

En effet, les subventions accordées et engagées au titre de ces aides ne sont effectivement payées, par tranches, qu’à réception des factures correspondantes attestant de la réalisation des investissements aidés. Les opérations de paiement s’étendent donc sur plusieurs mois, voire plusieurs années, en fonction du rythme d’investissement des entreprises.

Dans le cadre du nouveau fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse (FSEIP), les versements sont effectués en deux fois (bourses d’émergence, programmes d’incubation) ou trois fois (programmes de recherche et développement), après remise d’un rapport d’étape par les bénéficiaires, ce qui peut aboutir à des paiements sur plusieurs années.



Le montant des CP 2022 demandés sur AE antérieures à 2022 (12,35 M€) correspond aux crédits estimés nécessaires en 2022 pour couvrir des engagements antérieurs relatifs aux ex-fonds d’aide à la modernisation de la presse et d’aide aux services de presse en ligne avant 2012, et aux trois ex-sections du FSDP jusqu’en 2013 puis au fonds stratégique unifié à partir de 2014, ainsi que pour couvrir des engagements antérieurs relatifs au fonds de soutien à l’émergence et à l'innovation dans la presse.



Les estimations de CP pour 2023, 2024 et au-delà de 2024 sur les engagements non couverts au 31 décembre 2021 se ventilent de la façon suivante :



En M€

Estimation des CP 2023
sur engagements
non couverts au 31/12/2021

Estimation des CP 2024
sur engagements
non couverts au 31/12/2021

Estimation du montant
maximal de CP nécessaires
après 2024 pour couvrir
les engagements
non couverts au 31/12/2021

Fonds stratégique pour le développement de la presse

6,54

4,17

22,67

Fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse

1,40

1,01

0,27

Total programme “ Presse et médias ”

7,94

5,18

22,94



Le solde des AE 2022 non couverts par des paiements au 31 décembre 2022, estimé à plus de 12 M€, correspond à de nouveaux engagements de l’année 2022 au titre du FDSP et du FSEIP ; ils feront l’objet d’une couverture pluri-annuelle selon les mêmes modalités des deux fonds.



La différence importante observée entre les « Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2020 » du RAP 2020 (50 743 898 €) et l’« Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2021 » du PAP 2022 (48 410 873) s’explique par le travail important de « nettoyage », réalisé par le service opérationnel et qui nécessite un délai de traitement par les services financiers pour conduire à des retraits d’engagement et à une clôture effective des engagements juridiques antérieurs qui ne donneront plus lieu à des paiements. Par ailleurs, un taux de chute (CP non consommés sur AE engagées) sur le montant des engagements effectués peut être constaté pour les subventions attribuées au titre du FSDP.

 

Justification par action

 

ACTION    38,5 %

01 – Relations financières avec l'AFP


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

134 976 239

134 976 239

0

Crédits de paiement

0

134 976 239

134 976 239

0


Cette action présente les relations financières entre l’État et l’Agence France-Presse (AFP). Le versement fait à l’AFP à ce titre distingue, d’une part, le paiement des abonnements commerciaux de l’État (régis par une convention d’abonnements signée en septembre 2015) et, d’autre part, la compensation des missions d’intérêt général (MIG) de l’Agence, prévues par la loi du 13 janvier 1957 portant statut de l’AFP et traduites dans le contrat d’objectifs et de moyens signé entre l’État et l’AFP et couvrant la période 2019-2023.

Le montant total présenté dans le projet de loi de finances initiale pour 2022 reconduit celui de la loi de finances initiale 2021, soit 135 476 239 €, dont 113 820 859 € au titre de la compensation des MIG et 21 655 380 € pour le paiement des abonnements.


La situation économique difficile de l’AFP, dans le contexte de crise persistante du secteur des médias, a justifié, dans le respect du droit européen encadrant les aides d’État, un soutien financier accru de l’État. À la suite de la mise en œuvre par le nouveau PDG de l’AFP du plan de transformation de l’Agence, qui vise à la pérennisation de son modèle économique, le coût des missions d’intérêt général s’est fortement accru en 2019 et 2020, ce qui s’est traduit par un rehaussement de la compensation des MIG, conformément à la trajectoire définie dans le COM 2019-2023 : +11 M€ en 2019 par rapport à l’exécuté 2018, et +6 M€ en 2020 par rapport à l’exécuté 2018. Ces montants ne sont pas issus uniquement de crédits votés en LFI, mais également du versement de différents compléments en gestion.

Le financement total des MIG de l’AFP (incluant les montants votés en LFI et le versement de compléments en gestion) s’est ainsi élevé à 124,9 M€ au titre de 2019 et 119,3 M€ au titre de 2020. Les gains d’efficience engendrés par la mise en œuvre du plan de transformation permettent de prévoir pour 2022 un niveau de compensation des MIG au niveau de l’exécuté 2018.

Le versement au titre de la convention d’abonnement reste stable (21,7 M€).


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

21 655 380

21 655 380

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

21 655 380

21 655 380

Dépenses d’intervention

113 320 859

113 320 859

Transferts aux entreprises

113 320 859

113 320 859

Total

134 976 239

134 976 239

 

La compensation des MIG relève de la catégorie 62 (transferts aux entreprises) et les abonnements relèvent de la catégorie 31 (dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel).

 

ACTION    51,1 %

02 – Aides à la presse


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

179 186 325

179 186 325

0

Crédits de paiement

0

179 186 325

179 186 325

0


Cette action regroupe les crédits du programme consacrés aux aides directes à la presse écrite. Elle vise à favoriser l’information du citoyen et à conforter les conditions du pluralisme du débat démocratique, auquel la presse écrite apporte une contribution essentielle. Par ailleurs, l’action soutient la modernisation du secteur et la distribution de la presse. Compte tenu des évolutions de périmètre intervenues ces dernières années, les aides à la presse sont désormais quasi intégralement ciblées sur la presse d’information politique et générale.


Les « aides à la diffusion » regroupent la nouvelle aide à l’exemplaire à double barème (porté et posté) mise en œuvre à compter du 1er janvier 2022 conformément aux conclusions du rapport remis au Gouvernement par Emmanuel Giannesini en 2020 et la compensation à la Sécurité sociale de l’exonération de charges patronales pour les vendeurs-colporteurs et porteurs de presse.


Les « aides au pluralisme » comprennent l’aide aux quotidiens et aux publications nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires (QFRP et PFRP), l’aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux d’information politique et générale à faibles ressources de petites annonces (QFRPA) et l’aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale (PPR). Deux dispositifs nouveaux viennent compléter ces aides depuis 2021 : une aide spécifique au pluralisme des titres ultramarins et une aide au pluralisme des services de presse en ligne.


Les « aides à la modernisation » regroupent les dispositifs destinés à favoriser la modernisation du secteur pour répondre à ses faiblesses structurelles, à savoir l’importance des coûts de fabrication, les contraintes propres au circuit de distribution et le sous-investissement dans la modernisation industrielle ou numérique. Ces dispositifs sont : l’aide à la modernisation sociale de la presse quotidienne d’information politique et générale, l’aide à la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationale, l’aide à la modernisation des diffuseurs de presse, le fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) et depuis 2016 le fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse (FSEIP).



 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

179 186 325

179 186 325

Transferts aux ménages

150 000

150 000

Transferts aux entreprises

179 036 325

179 036 325

Total

179 186 325

179 186 325

 


Action 2 " Aides à la presse "

AE

CP

Sous-action 1 " Aides à la diffusion "

101 687 903

101 687 903

Aide au portage de la presse

26 500 000

26 500 000

Aide à l'exemplaire posté

62 300 00062 300 000

Exonération de charges patronales pour les vendeurs-colporteurs et porteurs de presse

12 887 903

12 887 903

Sous-action 2 " Aides au pluralisme "

22 025 000

22 025 000

Aide aux publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires

13 155 000

13 155 000

Aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux d’information politique et générale à faibles ressources de petites annonces

1 400 000

1 400 000

Aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale

1 470 000

1 470 000

Aide au pluralisme des titres ultramarins

2 000 000

2 000 000

Aide aux services de presse en ligne

4 000 000

4 000 000

Sous-action 3 " Aides à la modernisation "

55 473 422

55 473 422

Aide à la modernisation sociale de la presse quotidienne d’information politique et générale

150 000

150 000

Aide à la modernisation de la distribution de la presse

27 850 000

27 850 000

Aide à la modernisation des diffuseurs de presse

6 000 000

6 000 000

Fonds stratégique pour le développement de la presse

16 473 422

16 473 422

Fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse

5 000 000

5 000 000

Total « Aides à la presse »

179 186 325

179 186 325


*SOUS-ACTION 01 : AIDES À LA DIFFUSION (101,7 M€)


• Sous-action n° 1-1 : Aide à la distribution de la presse (26,50 M€ + 62,3 M€)


Dans ses conclusions, remises au Gouvernement en avril 2020 Emmanuel Giannesini, conseiller maître à la Cour des comptes, saisi d’une mission sur la réforme du transport postal de la presse, a proposé une réforme globale du transport de la presse visant à la réduction des volumes de presse postés en J+1 au profit du portage, à la stabilisation des tarifs, ainsi qu’à la création d’une nouvelle aide à l’exemplaire à double barème. Sous réserve de l’accord des autorités européennes, cette réforme doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2022.


Cette nouvelle aide à l’exemplaire, bénéficiant aux éditeurs de la presse d’information politique et générale (IPG) et pilotée par le ministère de la culture, comprend un barème pour les exemplaires postés et un barème pour les exemplaires portés

Dans les deux cas, tous les exemplaires distribués bénéficient d’une aide unitaire exprimée en euros (« aide en stock ») sur la base d’un barème affiché jusqu’à 2026, gage d’un dispositif simple, lisible et prévisible pour les éditeurs.


Le dispositif vise à encourager le transfert d’exemplaires actuellement postés vers le portage, notamment les titres hebdomadaires IPG et les titres quotidiens qui en sont actuellement dissuadés, que ce soit par l’absence de proposition commerciale par les réseaux de portage en place ou par un différentiel trop important entre prix du postage et prix du portage.


L’aide à l’exemplaire posté (62,3 M€)


L’aide à l’exemplaire posté est la contrepartie de la suppression du « ciblage postal » qui garantit aux titres relevant des catégories IPG et QFRP/QFRA1 une tarification favorable, correspondant en moyenne à la moitié du tarif de service public applicable à la généralité de la presse pour la même gamme d’urgence (« tarif CPPAP urgent »).


Les critères d’éligibilité et le barème


Le régime d’éligibilité à l’aide est identique, de manière générale, à celui existant pour les tarifs en vigueur jusqu’en 2021.


L’aide à l’exemplaire est ainsi destinée aux éditeurs des publications IPG et QFRP/QFRA d’une périodicité au maximum hebdomadaire bénéficiant actuellement des tarifs correspondants. Les titres éligibles à ces tarifs au 31 décembre 2021 deviendront automatiquement éligibles à l’aide à l’exemplaire le 1er janvier 2022.


L’assiette de l’aide est constituée de tous les exemplaires distribués par La Poste au tarif urgent (J/J+1) donnant lieu à facturation à l’éditeur et son barème unitaire est calculé de telle sorte qu’il garantisse la neutralité économique de la réforme à l’échelle de l’ensemble des titres éligibles.


A partir du 1er janvier 2024, dans le but d’encourager le transfert d’exemplaires postés vers le portage, le montant unitaire de l’aide à l’exemplaire sera légèrement diminué, d’un montant de - 15 %. Toutefois, cette réduction du barème ne sera pas appliquée aux exemplaires distribués dans les communes (« zones peu denses ») dans lesquelles il n’existe pas à court terme d’alternative à la distribution postale.


Le coût de l’aide est estimé en 2022 à 67,9 M€ ; elle est calculée en multipliant les estimations de quantités postées en 2022 par les deux barèmes applicables aux publications IPG et QFRP/QFRPA :

  • titres QFRP : 41,6 millions d’exemplaires postés en 2022 * 0,44€ = 18,3 M€
  • titres IPG : 165,4 millions d’exemplaires postés en 2022 * 0,3€ = 49,6 M€


La convention entre l’État et La Poste, qui définira les modalités de gestion, de liquidation et de paiement de l’aide à l’exemplaire posté, devrait prévoir un paiement en année N (2022) à hauteur de 11/12ème du montant prévisionnel, la régularisation (dernier douzième) étant assurée en 2023, ce qui explique le coût budgétisé à hauteur de 62,3 M€.



L’aide à l’exemplaire porté (23,5 M€)


Comme l’aide à l’exemplaire posté, cette nouvelle aide en stock, appliquant un barème unique à tous les exemplaires éligibles, doit permettre aux éditeurs de recourir au canal de distribution le plus pertinent selon les titres et selon les lieux.


L’assiette de cette nouvelle aide est identique à celle de la composante « éditeurs » des aides actuelles à laquelle elle se substitue pour les exemplaires portés à compter du 1er janvier 2022. Elle sera toutefois réservée aux titres portés par un réseau ou par une composante d’un réseau ayant conclu avec la direction générale des médias et des industries culturelles une convention dont l’objet et le contenu garantiront cette ouverture.


La nouvelle aide est composée de tous les exemplaires des publications IPG et QFRP/QFRA2 de périodicité au maximum hebdomadaire relevant d’abonnements payants, individuels ou collectifs, à l’exception des exemplaires livrés aux compagnies aériennes. S’y ajoutent les publications qui apportent régulièrement des informations et des commentaires sur l'actualité de l'ensemble des disciplines sportives (article 2 du décret du 6 novembre 1998 relatif au fonds d’aide au portage de la presse).


Les montants unitaires constituant le barème de l’aide ont été déterminés en référence aux niveaux d’aide actuels et de telle sorte qu’ils constituent une incitation significative à recourir au portage. Ce barème comprend toutefois un montant spécifique incitatif pour les publications IPG hebdomadaires, qui doivent être plus particulièrement encouragées à recourir au portage l’aide à l’exemplaire porté.


L’aide à l’exemplaire porté sera gérée dans des conditions similaires aux aides actuelles. Étant assise sur les volumes portés pendant une année N, elle est liquidée et versée aux éditeurs au cours de l’année N+1. En outre, si le montant d’aide au portage versé aux titres en année N est supérieur à l’aide perçue en année N-1, alors le montant versé en année N ne pourra être supérieur à 1,5 fois celui versé en N-1. Cet écrêtement de l’aide à l’exemplaire porté est appliqué de façon dégressive jusqu’en 2026.


Le coût de l’aide est estimé à 32,7 M€ au titre des exemplaires portés en 2022 ; toutefois, cette aide ne sera liquidée qu’en 2023, une fois les données relatives aux volumes portés en 2022 connus. A titre transitoire, l’aide versée en 2022 sera donc calculée sur la base des seules données de portage connues en 2021 et selon la méthode prévue jusqu’ici par le décret n° 98-1009 du 6 novembre 1998 modifié, réformé en 2017 (décret n° 2017-1332 du 11 septembre 2017) pour une dotation 2022 identique aux années 2019, 2020 et 2021, soit 23,5 M€.


Sont concernées les entreprises de presse pour le portage de leurs titres d’information politique et générale, quotidiens ou hebdomadaires nationaux, régionaux et départementaux, ainsi que les quotidiens sportifs généralistes, en fonction du taux de progression du nombre d’abonnés portés entre les années n-4 et n. L’aide versée à un éditeur de presse ne peut être ni inférieure à 90 % ni supérieure à 110 % du montant perçu l’année précédente, sous réserve de la stabilité de l’enveloppe allouée à l’aide aux éditeurs.


L’aide aux réseaux de portage (3 M€)


S’agissant des réseaux de portage (deuxième section du décret du 6 novembre 1998 modifié précité), le maintien de l’aide est prévu au titre des exercices 2022 et 2023, afin de continuer à soutenir leurs efforts de mutualisation.


Cette aide est encore calculée en fonction de la progression du taux de portage de titres édités par des entreprises tierces, entre les années n-5 et n. Un principe de dégressivité de l’aide aux réseaux est appliqué à partir de 15 millions d’exemplaires. Depuis 2019, l’aide versée à un réseau de portage ne peut être ni inférieure à 90 % ni supérieure à 110 % du montant perçu l’année précédente.


En 2022, le montant de l’aide (liquidée sur la base des données de portage 2021) est estimé à 3 M€, comme en 2021.


1 Au sens du décret n° 86-616 du 12 mars 1986 pour les premiers et du décret n° 89-528 du 28 juillet 1989 pour les seconds.

2 Définies sur les mêmes bases juridiques que l’aide à l’exemplaire posté.



• Sous-action n° 1-2 : Exonération des charges patronales pour les vendeurs-colporteurs et porteurs de presse (12,89 M€)

En complément de l’aide au portage, le souhait de renforcer le soutien au développement de ce mode de distribution s’est traduit par l’adoption, en loi de finances rectificative du 20 avril 2009, d’un dispositif d’appui à l’activité des vendeurs-colporteurs (VCP) et porteurs de presse. La mesure conduit à compenser à la Sécurité sociale l’exonération de charges patronales sur les rémunérations des VCP et porteurs, ce qui permet de mettre fin aux situations de « travail dissimulé » et d’accompagner l’aide au portage.

Les bénéficiaires sont les VCP ou porteurs de presse effectuant sur la voie publique ou par portage à domicile la vente de publications quotidiennes et assimilées, au sens de l’article 39 bis A du code général des impôts, ainsi que d’hebdomadaires d’information politique et générale (depuis 2014). L’exonération est applicable aux employeurs pour les porteurs de presse payante et pour les porteurs de presse gratuite, au titre de leur rémunération effective relative à l’activité de portage de presse. Il s’agit ainsi d’une dépense de « guichet », versée automatiquement aux acteurs remplissant les conditions. L’organisme gestionnaire en est l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS).

Le montant nécessaire pour compenser cette exonération est estimé pour 2022 par l’ACOSS à 12 887 903 € (v. ci-dessous) :



Estimation des effectifs

Estimation du nombre moyen d’exemplaires portés mensuellement par porteurs

Montant mensuel de l’exonération

Prévision montant de l’exonération 2022

 Vendeurs-colporteurs et porteurs de presse payante

14 310

2 920

46,39 €

7,97 M€

 Vendeurs-colporteurs et porteurs de presse gratuite

15 190

944

26,96 €

4,91 M€

 TOTAL




12,88 M€


L’exonération de cotisations patronales représente pour 2022 un taux de 20,90 % de l’assiette de cotisations.


SOUS-ACTION 02 : AIDES AU PLURALISME (22,03 M€)


• Sous-action n° 2-1 : Aide aux publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires (13,16 M€)

L’aide aux publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires vise à soutenir, d’une part, les titres qui bénéficient structurellement de recettes publicitaires faibles compte tenu de leur positionnement éditorial et, d’autre part, les titres qui traversent de façon conjoncturelle des difficultés financières.

L’aide est attribuée sous enveloppe. Les règles régissant le fonds sont fixées par le décret n° 86-616 du 12 mars 1986. Ce décret a été modifié en particulier par le décret n° 2015-1440 du 6 novembre 2015 qui a étendu l’aide, jusque-là réservée aux quotidiens, à toutes les publications sans distinction de périodicité (hebdomadaires, bimensuels, mensuels, bimestriels et trimestriels).

Du fait de la non-notification préalable du dispositif auprès de la Commission européenne, le décret modificatif de 2015 a fait l’objet d’une annulation partielle par le Conseil d’État dans une décision du 22 février 2017, pour les seules publications hebdomadaires. La Commission ayant ensuite déclaré ce régime d’aide compatible avec les règles du marché intérieur, par décision du 5 décembre 2017, l’aide aux publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires de périodicité hebdomadaire à trimestrielle a pu être rétablie par décret n° 2017-1700 du 15 décembre 2017, moins d’un an après l’annulation du premier dispositif.

L’aide réservée aux quotidiens est donc régie par le décret de mars 1986 tandis que celle attribuée aux publications de périodicités plus longues est régie par le décret de décembre 2017. Le montant des crédits alloués au dispositif en 2022 est inscrit en reconduction par rapport à la LFI 2021 à 13,16 M€.


2-1-a)  Les quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires (QFRP)

Le fonds, régi par le décret n° 86-616 du 12 mars 1986 modifié et dédié aux seuls quotidiens (v. supra), est divisé en trois sections. La répartition des crédits entre les sections est effectuée par le directeur général des médias et des industries culturelles.


L’aide attribuée au titre de la 1ère section du fonds bénéficie aux quotidiens répondant à certaines conditions relatives au prix de vente, à la diffusion et au tirage moyens et, enfin, au pourcentage de recettes de publicité dans leurs recettes totales (moins de 25 %).


L’aide attribuée au titre de la 2e section bénéficie à des quotidiens qui ne sont pas éligibles à la première section sur le fondement du critère du prix.


L’aide attribuée au titre de la 3e section bénéficie à des quotidiens qui ont bénéficié d’une aide au titre de la première section pendant au moins trois années, mais ne peuvent plus en bénéficier du fait de leur prix ou de leurs recettes publicitaires et dont les recettes de publicité représentent moins de 35 % des recettes totales de l’entreprise.


Le montant total de crédits alloués en 2022 aux trois sections du fonds relatif aux quotidiens est inscrit en reconduction par rapport à la LFI 2021 soit 9,16 M€.



Nombre de bénéficiaires 2020

Aide versée en 2020

Montant moyen de l’aide en 2020

1ère section

5

10 375 792 €

2 075 158 €

2e section

3

20 141 €

6 714 €

3e section

0

0 €

0 €

TOTAL

8

10 395 933 €

1 467 078 €




Nombre de bénéficiaires 2021

Aide versée en 2021

Montant moyen de l’aide en 2021

 1ère section

5

10 253 098 €

2 050 620 €

 2e section

3

20 141 €

6 714 €

 3e section

0

0 €

0 €

 TOTAL

8

10 273 239 €

1 284 155 €


2-1-b)  Les publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires (PFRP)

Le fonds, régi par le décret n° 2017-1700 du 15 décembre 2017 et dédié aux publications hors-quotidiens (v. supra), est divisé en deux sections. La répartition des crédits entre les sections est effectuée par le directeur général des médias et des industries culturelles.

L’aide attribuée au titre de la 1ère section du fonds bénéficie aux publications répondant à certaines conditions relatives au prix de vente, à la diffusion et au tirage moyens et, enfin, au pourcentage de recettes de publicité dans leurs recettes totales (moins de 25 %). Une nouvelle règle de plafond a été introduite à la demande de la Commission européenne : le montant de l’aide attribuée à une entreprise éditrice ne peut dépasser 30 % des charges d’exploitation de l’exercice correspondant à l’année de l’attribution de l’aide.

L’aide attribuée au titre de la 2e section bénéficie à des publications qui ont perçu une aide au titre de la première section pendant au moins trois années, mais ne peuvent plus en bénéficier du fait de leurs recettes publicitaires et dont les recettes de publicité représentent moins de 35 % des recettes totales de l’entreprise.

Le montant de crédits alloués en totalité en 2022 aux deux sections du fonds relatif aux publications hors quotidiens est inscrit en reconduction par rapport aux crédits 2021 à 4 M€.



Nombre de bénéficiaires en 2020

Aide versée en 2020

Montant moyen de l’aide en 2020

 1ère section

47

4 000 000 €

85 106 €

 2e section

0

0 €

0 €

 TOTAL

47

4 000 000 €

85 106 €





• Sous-action n° 2-2 : Aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux d’information politique et générale à faibles ressources de petites annonces (1,40 M€)

L’aide aux quotidiens locaux d’information politique et générale à faibles ressources de petites annonces (QFRPA) a pour objet de concourir au maintien du pluralisme et à la préservation de l’indépendance des titres concernés.

Les règles régissant le fonds d’aide aux QFRPA sont fixées par le décret n° 89-528 du 28 juillet 1989 modifié. L’aide est attribuée sous enveloppe. Ce fonds d’aide est divisé en deux sections. La répartition des crédits entre les deux sections est effectuée par le directeur général des médias et des industries culturelles.

En 2010, le décret n° 2010-1088 du 15 septembre 2010 relatif au développement et à la modernisation de la presse en Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et dans les îles Wallis-et-Futuna a admis au bénéfice du fonds les journaux édités dans les collectivités d’outre-mer.


L’aide attribuée au titre de la 1ère section du fonds bénéficie aux quotidiens locaux répondant à certaines conditions relatives au prix de vente, à la diffusion et au tirage moyens et au pourcentage de recettes de petites annonces dans leurs recettes publicitaires totales.


L’aide attribuée au titre de la 2e section bénéficie à des quotidiens locaux qui ne sont pas éligibles à la 1ère section mais qui répondent tout de même à un certain nombre de conditions relatives au prix de vente, à la diffusion et au tirage moyens ainsi qu’au pourcentage de recettes de petites annonces dans leurs recettes publicitaires totales et dont plus du quart de la diffusion payée est assurée par voie d’abonnement postal.


Le total des crédits pour financer l’aide aux QFRPA est fixé à 1,40 M€ en 2022, comme les années précédentes.

Le nombre de titres bénéficiaires s’est établi à 13 en 2020, comme en 2019. Le montant moyen de l’aide est de 107 692 €, comme en 2019.



Nombre de bénéficiaires en 2020

Aide versée en 2020

Montant moyen de l’aide en 2020

 1ère section

12

1 316 000 €

109 667 €

 2e section

1

84 000 €

84 000 €

 TOTAL

13

1 400 000 €

107 692 €


• Sous-action n° 2-3 : Aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale (1,47 M€)

L’aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale (PPR) est destinée à conforter les titres de la presse d’information politique et générale (IPG) dont le maintien est utile au pluralisme d’expression et à la cohésion du tissu économique et social.

Les règles régissant le fonds d’aide à la PPR sont fixées par le décret n° 2004-1312 du 26 novembre 2004 modifié. Elles sont complétées par le décret n° 2016-1161 du 26 août 2016, qui a procédé à l’extension du dispositif d’aide à toutes les périodicités de titres locaux d’IPG, hors quotidiens, jusqu’aux trimestriels. Le décret modificatif n° 2019-1291 du 4 décembre 2019 est venu proroger le fonds jusqu’en 2022.

L’aide est attribuée sous enveloppe. La répartition des crédits entre les trois sections du fonds est effectuée par le directeur général des médias et des industries culturelles.

La 1ère section du fonds est destinée à favoriser la diffusion des publications vendues au numéro et respectant un certain nombre de conditions (principalement en matière de contenu, de nombre de parutions et de prix de vente).


La 2e section est réservée aux publications qui, ayant satisfait aux conditions de la 1ère section, sont majoritairement diffusées par abonnement postal et dont les numéros pèsent moins de 100 grammes. Les aides versées au titre de la 2e section peuvent se cumuler avec les aides versées au titre de la 1ère section.


La 3e section est ouverte aux publications éligibles autres que les hebdomadaires.

Le décret n° 2014-659 du 23 juin 2014 portant réforme des aides à la presse prévoit que le bénéfice de l’aide à la PPR est progressivement plafonné pour un même groupe de presse à 25 % du total des crédits de ce dispositif.


Le total des crédits pour financer l’aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale est fixé à 1,47 M€ en 2022, comme l’année précédente.

Pour les deux premières sections, le nombre de bénéficiaires prévus devrait augmenter et par conséquent, le montant moyen de l’aide devrait diminuer en 2021 par rapport à 2020, avec un total de 282 publications aidées (278 en 2020). Pour la troisième section, le nombre de bénéficiaires prévus doit être de 9 en 2021 (contre 11 en 2020 suite à l’arrêt de deux publications).





Nombre moyen d’exemplaires vendus par éditeurs en 2020

Nombre de bénéficiaires en 2020

Taux de subvention en 2020

Montant de l’aide pour 2020

Montant moyen de l’aide en 2020

1ère section

 2 812

238

1.91

1 378 000 €

5 790 €

2e section

1 960

40

0.54

42 000 €

1 050 €

3e section

31 203

11

0.14

50 000 €

4 545 €

TOTAL


249


1 470 000 €

5 904 €




Nombre moyen d’exemplaires vendus par éditeurs en 2021

Nombre de
bénéficiaires en 2021

Taux de subvention en 2021

Montant de l’aide
pour 2021

Montant moyen de l’aide en 2021

 1ère section

2 507

242

2,02

1 378 000 €

5 694 €

 2e section

1 861

40

0,56

42 000 €

1 050 €

 3e section

32 996

9

0,17

50 000 €

5 555,00 €

 TOTAL


251


1 470 000 €

5 857 €


• Sous-action n° 2-4 : Aide au pluralisme des titres ultramarins (2,00 M€)

L’aide au pluralisme des titres ultramarins est un nouveau dispositif, créé en LFI 2021 et reconduit pour 2022, avec une dotation annuelle de 2 M€. Elle permet de répondre à la situation particulière de la presse ultramarine et concerne les entreprises de presse écrite imprimée ou bi-médias des collectivités de l’article 73 de la Constitution, de Saint-Martin, de Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. Elle vise exclusivement les publications papier et bi-médias payantes d’information politique et générale (IPG) de toute périodicité.


L’aide est divisée en deux sections :

- La première section concerne les quotidiens d’information politique et générale édités dans les territoires ultramarins. L’aide est assise sur le nombre d’exemplaires vendus au cours de l’exercice précédant l’année d’attribution de l’aide. Le taux unitaire de subvention, obtenu en divisant les crédits disponibles par le nombre total d’exemplaires vendus par les quotidiens éligibles, est abattu de 50 % entre deux et quatre millions d’exemplaires et de 100 % au-delà de quatre millions d’exemplaires.


- La deuxième section concerne les publications d’information politique et générale de périodicité au minimum hebdomadaire édités dans les territoires ultramarins. L’aide est assise sur le nombre d’exemplaires vendus au cours de l’année précédant l’année d’attribution de l’aide.

Une bonification est accordée aux publications dont le chiffre d’affaires résultant de leurs ventes au numéro ou par abonnement représente plus de 25 % du chiffre d’affaires total hors taxes enregistrés pendant l’exercice précédant l’année d’attribution de l’aide.

Les montants attribués sont encadrés par un double plafonnement : d’une part, le montant de l’aide attribuée à une publication ne peut dépasser 25 % de ses recettes totales, hors subventions publiques, de l’exercice précédant l’année d’attribution de l’aide. D’autre part, la subvention accordée à une entreprise éditrice au titre d’une ou plusieurs publications ne peut dépasser 30 % de ses charges d’exploitation de l’exercice correspondant à l’année d’attribution de l’aide.

Le décret n°2021-1067 instituant l’aide au pluralisme des titres ultramarins a été publié le 10 août 2021. L’aide devrait être liquidée fin 2021 et bénéficier à une vingtaine de titres.


• Sous-action n° 2-5 : Aide aux services de presse en ligne (4,00 M€)

L’aide aux services de presse en ligne est un nouveau dispositif créé en LFI 2021 dans le cadre du plan de filière et reconduit en 2022, avec une dotation annuelle de 4 M€.

Les aides au pluralisme, cœur historique du dispositif de soutien à la presse, ont été conçues dans leurs critères (tirage et diffusion, prix moyen pondéré au numéro) pour soutenir les titres d’information politique et générale (IPG) les plus fragiles de la presse imprimée. Depuis la création du statut de « service de presse en ligne » (SPEL) par la loi HADOPI du 12 juin 2009 et le décret du 29 octobre 2009, la transition numérique de la presse s’est particulièrement accélérée. La Cour des Comptes soulignait cependant en 2018 que 77 % des aides du programme 180 « Presse et Médias » concernaient la presse imprimée, celle-ci bénéficiant de manière exclusive des aides concourant au maintien du pluralisme. Il est donc apparu nécessaire d’adapter les dispositifs existants afin de tenir compte de la diversité des supports, de l’évolution des usages des lecteurs et partant de la notion même de pluralisme.

L’aide aux services de presse en ligne s’adresse exclusivement aux services de presse tout en ligne, c’est-à-dire diffusés sur internet et qui ne présentent pas de lien éditorial avec une publication imprimée. Sont concernés les services de presse tout en ligne reconnus d’information politique et générale au sens strict de l’article 2 du décret de 2009, quel que soit leur modèle économique (gratuits, payants ou mixtes). L’aide serait fondée sur le montant des dépenses éditoriales. Afin d’encourager les titres qui suscitent un engagement financier de leurs lecteurs, une bonification pourrait être accordée selon le nombre d’abonnés aux médias dont le prix de vente serait compris dans une fourchette à définir, selon les modalités déjà existantes.

Enfin, les entreprises de presse tout en ligne dont la création remonte à moins de trois années bénéficieraient d’un complément financier.

En 2021, l’aide pourrait concerner une centaine de bénéficiaires, avec un montant moyen d’aide de 40 000 €.

La publication du décret devrait intervenir au cours du second semestre 2021, le dispositif devant préalablement faire l’objet d’une notification à la Commission européenne.

SOUS-ACTION 03 : AIDES À LA MODERNISATION (55,47 M€)


• Sous-action n° 3-1 : Aide à la modernisation sociale de la presse quotidienne d’information politique et générale (0,15 M€)

L’aide à la modernisation sociale de la presse quotidienne d’information politique et générale, mise en place par l’article 135 de la loi de finances rectificative pour 2004, a pour objet d’accompagner le processus de modernisation professionnelle et sociale engagé dans les imprimeries de la presse quotidienne nationale, régionale et départementale. Il est destiné à lui permettre de surmonter ses difficultés structurelles et conjoncturelles. Il s’agit d’une dépense de guichet qui diminue progressivement avec la démographie des départs en retraite de ses bénéficiaires.

Les crédits demandés en 2022 au titre de la participation de l’État au coût des départs anticipés pour la presse quotidienne nationale (PQN) et la presse quotidienne en régions (PQR) ont été fixés à 0,15 M€ (comme en 2020 et 2021 contre 0,30 M€ en 2019) et se répartissent entre la presse nationale à hauteur de 0,10 M€ et la presse en régions pour 0,05 M€, avec un nombre d’allocataires prévus en 2021 s’élevant à 3 pour la PQN et à 1 pour la PQR.

Depuis 2006, 434 salariés de la presse quotidienne nationale (PQN) ont adhéré au dispositif et 1 334 salariés pour la presse quotidienne régionale (PQR) et départementale (PQD). L’entrée dans le dispositif est close depuis le 31 décembre 2011.


• Sous-action n° 3-2 : Aide à la modernisation de la distribution de la presse (27,85 M€)

L’aide à la distribution de la presse a été réformée et divisée en deux sections par le décret n° 2012-484 du 13 avril 2012 relatif à la réforme des aides à la presse et au fonds stratégique pour le développement de la presse.


La 1ère section, dotée de 27 M€ en 2022, correspond à l’aide à la distribution de la presse quotidienne nationale d’information politique et générale vendue au numéro en France. France Messagerie (qui a repris une partie des activités de la société Presstalis par jugement du Tribunal de commerce de Paris du 1er juillet 2020) est la seule société de messagerie qui distribue sur tout le territoire français les quotidiens nationaux d’information politique et générale, supportant à ce titre les contraintes logistiques et d’urgence spécifiquement attachées à cette activité. La charge financière qui en résulte fragilise le système coopératif de distribution de la presse, qui repose sur une participation solidaire des éditeurs de quotidiens et de publications. L’aide instituée par les pouvoirs publics vise ainsi à soutenir cet effort, dont dépend la pérennité de l’ensemble du système de distribution.

Dans le cadre du protocole de conciliation homologué par le Tribunal de commerce de Paris le 14 mars 2018, il avait été convenu avec le coopérateurs de Presstalis que l’aide à la distribution de la presse quotidienne nationale d’IPG serait portée de 18 à 27 M€ jusqu’en 2021, par redéploiement de crédits issus du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) habituellement consommés par les éditeurs membres des coopératives actionnaires de Presstalis, en contrepartie de l’engagement de ces éditeurs à ne pas bénéficier du fonds. Afin de consolider la situation de France Messagerie, dans un contexte marqué par ailleurs par la crise sanitaire et son impact négatif sur l’équilibre économique du système de distribution, il a été décidé pour 2022 de maintenir l’aide à son niveau de 2021, le retour vers le FSDP des 9M€ redéployés en 2018 étant ainsi décalé d’une année.


La 2e section de l’aide à la distribution de la presse, qui sera dotée de 0,85 M€ en 2022, correspond à l’aide à la distribution de la presse française à l’étranger. Elle a pour objet d’encourager la réduction du coût de transport à l’étranger des titres diffusés par vente au numéro. Afin de renforcer son impact, cette section est prioritairement ciblée sur des zones géographiques déterminées par le directeur général des médias et des industries culturelles (Afrique sub-saharienne, Europe hors UE et Maghreb) et ne concerne désormais que la seule presse d’information politique et générale.


• Sous-action n° 3-3 : Aide à la modernisation des diffuseurs de presse (6 M€)

Instituée par l’article 134 de la loi de finances rectificative pour 2004, l’aide à la modernisation des diffuseurs de presse est une subvention directe, accordée sous certaines conditions aux diffuseurs qui souhaitent informatiser ou moderniser le mobilier de leur point de vente. Ce dispositif a pour objet d’accompagner le réseau des diffuseurs de presse, dont la situation reste préoccupante, dans l’effort de modernisation qu’ils doivent accomplir pour améliorer leur performance commerciale, dont dépend directement la diffusion de la presse vendue au numéro. Les conditions d’accès à l’aide ont été assouplies en 2015. La dotation prévue pour ce dispositif sur les crédits du programme 180 inscrits au PLF 2022 s’élève à 6 M€, en reconduction par rapport à l’année précédente (environ 1 800 subventions sont accordées avec une aide moyenne de 2 700 € par projet). Le doublement de l’aide aux diffuseurs prévu dans le cadre du plan de relance (avec 6 M€ inscrits au programme 363 « Compétitivité » en complément des 6 M€ inscrits au programme 180) permet de rehausser jusqu’en 2022 les taux et plafonds de l’aide à la modernisation. En outre, les dépenses éligibles à l’aide ont été élargies afin d’accroître les efforts de modernisation engagés par le réseau de marchands de presse.


• Sous-action n° 3-4 : Fonds stratégique pour le développement de la presse (16,47 M€)

Créé par le décret n° 2012-484 du 13 avril 2012, le fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) a notamment été modernisé par le décret n° 2020-1552 du 9 décembre 2020.

Cette réforme vise tout d’abord à mieux soutenir les territoires ultra-marins, la protection de la propriété intellectuelle et la transition écologique. Pour renforcer l’incitation envers les investissements verts et durables, le taux d’aide « super-bonifié » de 70 %, réservé aux jeunes titres émergents de moins de 3 ans et de moins de 25 salariés, est désormais ouvert aux projets collectifs reconnus innovants pour le secteur et qui soutiennent cet objectif (majoré de 10 points comme l’ensemble des autres taux, il est en réalité de 80 % jusqu’à la fin de l’année 2022). Afin ensuite de tenir compte de la singularité de l’outre-mer, le taux bonifié de 60 % s’étend désormais à l’ensemble des projets portés par des titres ultra-marins (70 % jusqu’en 2022).

La réforme du FSDP est complétée par la mise en place d’outils et de procédures simplifiés, à l’instar du projet de dématérialisation totale du fonctionnement du fonds et de la hausse du seuil de demande en dessous duquel les projets font l’objet d’une procédure d’examen simplifiée (de 75 000 € à 150 000 €). Afin de relancer l’investissement après une période de crise, l’ensemble des taux d’aide du fonds ont été exceptionnellement majorés de 10 points depuis décembre 2020 et jusqu’en 2022. Jusqu’à présent, les aides du FSDP sont versées sous forme de subventions. Elles sont instruites et versées conformément au décret du 25 juin 2018 relatif aux subventions de l’État pour des projets d’investissement. L’éligibilité de chaque dépense et le montant d’aide proposé sont expertisés conformément au décret n° 2012-484.

L’ensemble des dossiers d’aide antérieurs issus soit de l’ancien fonds d’aide à la modernisation, soit de l’ancien fonds SPEL, soit du fonds stratégique avant sa réforme, continuent d’être suivis au FSDP.

La dotation prévue pour le FSDP sur les crédits du programme 180 inscrits au PLF 2022 est équivalente à celle de 2021 et s’élève à 16,47 M€ en AE et en CP. Cette enveloppe doit permettre de couvrir, d’une part, les nouveaux projets sollicitant le soutien du fonds et, d’autre part, les paiements des projets des années antérieures selon le calendrier d’exécution de chaque projet. Un abondement supplémentaire de ce fonds à hauteur de 42 M€ sur 2021-2022 (crédits inscrits au programme 363 « Compétitivité ») a par ailleurs été arbitré dans le cadre du plan de relance et de filière de la presse.


• Sous-action n° 3-5 : Fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse (5 M€)

Le décret n° 2012-484 du 13 avril 2012 a été modifié par le décret n° 2016-1161 du 26 août 2016 qui crée un fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse, doté d’une enveloppe de 5 M€ en AE et en CP en 2022, comme les cinq années précédentes.


Le fonds se compose de trois dispositifs d’intervention :

  • l’attribution de bourses pour les entreprises de presse émergente d’un montant pouvant atteindre 50 000 € dans le but de soutenir le lancement d’entreprises de presse, notamment en direction de jeunes entreprises de presse qui ne disposent pas encore d’un agrément accordé par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), afin de bénéficier d’un accompagnement financier et d’un suivi administratif leur offrant les moyens de faire face à leurs premières dépenses et de développer leur concept éditorial et leur plan d’affaires. Ce dispositif est également ouvert aux médias émergents disposant d’un numéro de CPPAP ;
  • le lancement d’appels à projets pour des programmes d’incubation, dédiés aux médias émergents, visant à renforcer le dynamisme et l’attractivité de l’entrepreneuriat de presse. Ces programmes d’incubation sont très attentifs aux moyens d’hébergement, mais aussi de conseil et de formation aux entrepreneurs dans les médias, entendus au sens le plus large (titres de presse papier, sites de presse en ligne, mais aussi radios, télévisions, webradios, webtélés…) ;
  • le lancement d’appels à projets portant sur la réalisation de programmes de recherche innovants, définis avec les acteurs du secteur de la presse. Ils permettent de développer une expertise sur des thèmes au cœur des mutations du secteur (monétisation de l’information, big data...) et aux retombées positives sur tous les acteurs de la presse.

L’ensemble de ces actions est mené par le Club des innovateurs, qui rassemble les professionnels de la presse, des experts de l’innovation et des représentants de l’État.


En 2021, un quatrième dispositif a été créé dans le cadre du plan de relance et adossé au fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse : le fonds pour la transition écologique dans la presse dont les crédits (16 M€ sur 2021 et 2022) ont été intégralement prévus sur le programme 363.

 

ACTION    0,5 %

05 – Soutien aux médias de proximité


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

1 831 660

1 831 660

0

Crédits de paiement

0

1 831 660

1 831 660

0


Les médias de proximité, citoyens et participatifs, contribuent à la vigueur du débat démocratique en donnant la parole aux habitants des territoires, urbains et ruraux, et en favorisant son partage dans l’espace public. Dynamiques mais précaires, souvent nouveaux et de petite taille, ces magazines, webradios, webtélés, webzines etc. agissent à destination des jeunes dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, ou encore dans les zones rurales à revitaliser. Ils apportent ainsi une contribution essentielle au lien social sur les territoires, et participent en outre à la valorisation et au changement d’image de ces territoires. Enfin, ils permettent à un large public de se familiariser avec la pratique journalistique, participant ainsi de l’objectif d’éducation aux médias.


Pour toutes ces raisons, le ministère de la culture a décidé d’engager une politique volontariste et durable en faveur des médias de proximité qui œuvrent sur les territoires et ne sont pas couverts par les dispositifs de soutien existants, à destination de la presse en particulier (ces derniers étant conçus pour des titres édités à titre professionnel).


Compte tenu du succès rencontré par l’appel à projets « médias de proximité » en 2015, le ministère a créé un fonds de soutien pérenne aux médias d’information sociale de proximité, par le décret n° 2016-511 du 26 avril 2016. Ce fonds répond au besoin d’un accompagnement durable pour ces initiatives souvent très ancrées dans les territoires et qui développent leurs projets sur le long terme.


En 2021, 247 demandes ont été instruites et 152 ont obtenu une subvention, soit un taux de sélection supérieur à 60 % (soit une proportion identique à 2020, avec 224 dossiers reçus et 141 subventions accordées). La dotation du fonds pour 2022 reste stable par rapport à 2021 (suite à une augmentation de 0,25 M€ par rapport à 2020).


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

1 831 660

1 831 660

Transferts aux entreprises

1 831 660

1 831 660

Total

1 831 660

1 831 660

 

Les dossiers de candidature des structures aidées au titre du fonds de soutien aux médias d’information sociale et de proximité sont pré-instruits par les DRAC qui sont par ailleurs chargées de mettre en paiement les subventions précédemment validées lors d’une commission en administration centrale.

 

ACTION    9,4 %

06 – Soutien à l'expression radiophonique locale


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

33 098 639

33 098 639

0

Crédits de paiement

0

33 098 639

33 098 639

0


L’action « Soutien à l’expression radiophonique locale » couvre le financement de l’aide aux radios associatives, prévue à l’article 80 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Cette aide publique est versée dans le cadre du Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER) dans le but de soutenir le secteur radiophonique local associatif, garant de l’expression du pluralisme et de la communication de proximité. Elle est attribuée aux radios locales associatives accomplissant une mission de communication sociale de proximité, lorsque leurs ressources publicitaires sont inférieures à 20 % de leur chiffre d’affaires total. Chaque année, plus de 700 radios associatives bénéficient de l’aide du FSER (706 en 2020) qui représente en moyenne 40 % de leurs ressources.


Ces radios ont une place particulière dans le paysage médiatique français : présentes sur l’ensemble du territoire, dans l’hexagone comme en outre-mer et en particulier dans les quartiers de la politique de la ville et dans les zones rurales, elles contribuent, souvent de façon décisive, à la vitalité des territoires et au renforcement du lien social. Elles interviennent en effet comme un élément unificateur, animant la vie locale et réservant une large part de leur programmation à des cultures minoritaires, aux nouveaux talents artistiques ou encore à des campagnes d’intérêt général. Elles remplissent également des missions d’intégration et de formation et emploient près de 2 000 personnes.


Depuis le 28 février 2007, l’aide publique aux radios locales associatives est régie par le décret n° 2006-1067 du 25 août 2006 pris en application de l’article 80 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, relative à la liberté de communication. Ce décret a été modifié par le décret n° 2014-1235 du 22 octobre 2014 afin de renforcer la sélectivité des aides selon des critères objectifs. Dans le but de soutenir le secteur radiophonique local associatif, quatre types de subventions sont attribués, trois subventions à caractère automatique (subvention d’installation, subvention d’équipement et subvention d’exploitation) et une subvention à caractère sélectif (subvention sélective à l’action radiophonique) :

  • la subvention d’installation est accordée aux services de radio nouvellement autorisés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, en vue de contribuer aux financements nécessaires au démarrage de l’activité radiophonique. Son montant ne peut excéder 16 000 € et elle ne peut être accordée qu’une seule fois ;

  • la subvention d’équipement est destinée à financer les projets d’investissement en matériel radiophonique d’un service de radio, à hauteur de 50 % au maximum de leur montant et dans la limite de 18 000 € par période de cinq ans. Elle peut faire l’objet d’une demande initiale et d’une demande complémentaire, chacune donnant lieu à deux versements. Le premier correspondant à 60 % de l’aide accordée sur la base des devis transmis par la radio et le second, correspondant au solde, au vu des factures attestant de la réalisation du projet d’équipement ;

  • les subventions annuelles de fonctionnement, comportant deux aides : i) la subvention d’exploitation, dont l’attribution revêt un caractère automatique, est déterminée par application d’un barème fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de la Culture et de l’Action et des Comptes publics ; ii) la subvention sélective à l’action radiophonique, introduite par le décret du 25 août 2006, est attribuée par le ministre de la Culture sur proposition d’une commission consultative. Conçue comme un outil incitatif, elle a pour objet de soutenir les services de radio ayant réalisé des actions particulières dans un certain nombre de domaines tels que l’emploi, l’intégration, la lutte contre les discriminations, la culture et l’éducation ; le barème de cette subvention est fixé par arrêté conjoint des ministres chargés de la Culture et de l’Action et des Comptes publics ; elle représente au plus 25 % du montant total des subventions de fonctionnement attribuées chaque année.


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

126 994

126 994

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

126 994

126 994

Dépenses d’intervention

32 971 645

32 971 645

Transferts aux autres collectivités

32 971 645

32 971 645

Total

33 098 639

33 098 639

 

Dépenses de fonctionnement courant (126 994 € en AE et en CP)


Le montant des frais de fonctionnement de la commission du FSER est reconduit par rapport à la LFI 2021, lequel était fixé  à titre prévisionnel à 0,4 % des crédits votés en LFI, soit 126 994 €.

Les frais de déplacement des membres de la commission qui délibèrent sur les demandes de subventions sélectives à l’action radiophonique instruites par les services de la direction générale des médias et des industries culturelles sont pris en charge par le FSER. Cette commission comprend onze membres, siégeant deux fois par mois, d’avril à février. Parmi eux, quatre représentants des radios associatives viennent de province ; leurs frais de déplacement et de séjour sont pris en charge, sur justificatif, selon le droit commun des remboursements de frais dans l’administration.

Par ailleurs, les dépenses de fonctionnement peuvent couvrir des frais d’études ou de fournitures courantes.

Enfin, la réforme du décret régissant le FSER, effective depuis le début de l’année 2015, ouvre la possibilité d’organiser, aux frais de l’administration, des contrôles sur pièces ou sur place destinés à vérifier le respect par les radios demandeuses des dispositions régissant le FSER. Les frais afférents à ces contrôles sont également pris en charge sur les crédits de fonctionnement du FSER.


Dépenses d’intervention (32 971 645 € en AE et en CP)


Depuis sa création, en 1982, le FSER a permis le développement puis la consolidation d’un secteur associatif radiophonique unique en Europe par son ampleur et sa diversité. Laïques ou confessionnelles, scolaires ou universitaires, liées à une collectivité locale ou d’expression alternative, communautaires ou spécialisées, les radios associatives non commerciales de catégorie A, (classification établie par le CSA qui correspond aux radios éligibles au FSER) répondent, par leur programmation et leur action concrète, au rôle de média de proximité que le législateur a souhaité leur confier dès la libéralisation des fréquences radiophoniques. Leur diversité est le meilleur garant de l’expression du pluralisme à l’échelle d’une région, d’un département ou même de quelques communes.


Ainsi, au 31 décembre 2020, on comptait, en France métropolitaine : d’une part, 557 radios associatives non commerciales de catégorie A autorisées à titre permanent sur 1 109,5 fréquences ; d’autre part, 137 radios associatives dans les départements et collectivités d’outre-mer, détenant 287 fréquences (soit 68 % des radios privées et 23 % des fréquences) (source : Conseil supérieur de l’audiovisuel).


L’origine des recettes des radios est très variable :

  • les différentes aides du fonds (subvention d’installation, subventions de fonctionnement, subvention d’équipement) représentent en moyenne 40 % de leurs ressources ;
  • les recettes publicitaires jouent un rôle non négligeable pour une soixantaine de radios pour lesquelles elles dépassent 10 % de leur chiffre d’affaires ;
  • les autres ressources dont bénéficient les radios de catégorie A proviennent des aides à l’emploi versées pour le compte de l’État par l’Agence de Services et de Paiement (principal bailleur public après le FSER), des aides versées par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, des subventions des collectivités locales, du produit de certaines activités radiophoniques ou non radiophoniques, des cotisations et des dons. Ces autres ressources s’élèvent en moyenne à 55 000 € en 2020.


Pour 2022, le montant des crédits alloués à l’action « Soutien à l’expression radiophonique locale » est porté à 33,1 M€, soit une augmentation d’1,1 M€ par rapport à 2021, après une augmentation de 1,25 M€ par rapport à 2020. Cette hausse des moyens du FSER permettra de maintenir l’effort en faveur des radios associatives, tout en faisant face à l’augmentation constante du nombre de radios éligibles (en FM ou en DAB+) autorisées à émettre par le CSA, dans un contexte de fortes contraintes de leurs autres ressources.


 

ACTION    0,5 %

07 – Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT)


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

1 666 500

1 666 500

0

Crédits de paiement

0

1 666 500

1 666 500

0


Née d’une volonté commune franco-marocaine, Médi1 (Radio Méditerranée Internationale) est détenue à 86,3 % par les partenaires marocains (à 43,15 % par la Banque marocaine du commerce extérieur et à 43,15 % par la société financière de gestion et de placement) et à 13,7 % par la France, par l’intermédiaire de la Compagnie internationale de radio et télévision (CIRT). Cette radio bilingue diffuse au Maghreb des programmes d’information et de divertissement francophones et arabophones. En 2020, RMI est la deuxième station d’information généraliste au Maroc en audience cumulée.


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

1 666 500

1 666 500

Transferts aux autres collectivités

1 666 500

1 666 500

Total

1 666 500

1 666 500

 

Le niveau de dotation prévu en 2022, en reconduction par rapport à 2021, permet d’assurer la couverture des coûts salariaux des journalistes français travaillant à Médi1. En 2020, le nombre de salariés de la CIRT s’élevait à 18 en moyenne, dont 10 CDI et 8 CDD.